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Histoire des Chemins de Fer en Belgique
chronologie de ses grands et petits événements placés dans leur contexte

par Michel Marin








Abstract


Quand la Belgique prit son indépendance, elle perdit sa capacité d'exporter, en grande partie, ses marchandises par les fleuves et canaux. En effet, les Pays-Bas les bloquaient. Aussi, elle a vu comme solution l'adoption d'une technique récemment apparue en Angleterre : le chemin de fer à vapeur, une première sur le continent.

Comme elle disposait de charbon, cette technique était bien adaptée et le pays se couvrit de lignes pour les trains puis pour les trams. Avec sa main d'oeuvre bon marché et son antériorité, elle développa une industrie ferroviaire puissante. Le chemin de fer, d'abord vu comme un moyen de transport pour les marchandises, fut rapidement utilisé pour le transport des voyageurs. En premier pour les voyageurs aisés en trafic national puis international, puis le besoin de main d'oeuvre grandissant, pour le transport des ouvriers.

Après la première guerre mondiale, le niveau de vie de la population augmenta et on toucha aux limites de la participation du privé dans le chemin de fer.

Après la seconde guerre mondiale, la traction à vapeur fut abandonnée au profit de la traction diesel et électrique. L'image que le monde politique avait du chemin de fer fluctua grandement.

Dans une première phase, il y eut le "tout à la voiture" suivie du triomphe des voyages aériens à bon marché. Conséquences : réduction drastique du réseau ferroviaire et disparition du tram vicinal. Dans les villes, le tram gênait, aussi on l'enterra voire le supprima.

Des accidents ayant mis en cause la fiabilité du facteur humain, l'opinion exigea plus de sécurité, ce qui conduisit à repenser toute la signalisation ferroviaire en tenant compte des progrès de l'électronique et de l'informatique.

Dans une deuxième phase, la voiture en ville fut maintenant vue comme un ennemi à éliminer. L'accent fut alors mit sur un réseau ferroviaire rayonnant à 25 km autour des grandes villes et dédié au transport des voyageurs. Parallèlement, l'importation des biens via les ports prenait de plus en plus d'extension et nécessitait une adaptation de l'infrastructure ferroviaire.

Il s'en suivit des travaux gigantesques pour adapter les lignes existantes à ces nouvelles fonctions.




Les prémices



Avant la voie ferrée, il y eut la voie en bois. Depuis des siècles, sur celle-ci, surtout dans les mines, y compris dans nos régions, y circulaient des wagonnets avec des roues en bois en forme de diabolo.

L'usure dissymétrique de celles-ci, suggéra les roues munies d'un boudin de guidage sur leur face interne. Dès les années 1730, en Angleterre, on fabriqua roues et rails en fer.

Pour les changements de direction, on utilisait de petites plaques tournantes. Mais celles-ci ne pouvaient traiter qu'un wagonnet à la fois. En 1789, l'anglais William Jessop, mis au point le premier aiguillage. On pouvait ainsi traiter, en une fois, plusieurs wagonnets se succédant.

A l'aube du dix-neuvième siècle, avec le rail, la roue à boudin et l'aiguillage, l'essor du chemin de fer était rendu possible. Manquait l'engin de traction.

Notons, qu'une autre approche avait été tentée : le rail en fer, en forme de cornière, sur la partie horizontale de laquelle, circulait des roues sans boudin. Mais celle-ci présentait trop d'inconvénients pour l'emporter.

                                  
  solution                               solution       
      retenue                            non retenue       


En ce qui concerne la machine à vapeur, des ancêtres de celle-ci étaient depuis longtemps utilisés, comme machines fixes, pour actionner des pompes qui évacuaient l'eau qui envahissait les galeries. Toutefois, ce n'est qu'en 1765, que l'anglais James Watt, mit au point, pour la première fois, un tel engin véritablement fonctionnel.

Mais les dimensions, le poids, le manque de puissance et la complexité de ces machines, interdisaient de les rendre mobiles, et encore moins de leur permettre de tracter des véhicules.

Mais, avant même l'invention de la locomotive, elles avaient permis de maîtriser la vapeur et ses indispensables dispositifs de sécurité :
  - la soupape, qui libère la vapeur de la chaudière lorsque sa pression devient dangereuse
  - la "vis-fusible", remplie de plomb, qui fond en cas d'insuffisance d'eau dans la chaudière.




Les premières lignes



Comme dans bien d'autres pays européens, les premières lignes de chemin de fer de ce qui deviendra la Belgique furent des lignes industrielles et charbonnières.

Bien que n'étant pas à proprement parler une ligne de chemin de fer, mentionnons que, dès 1804, dans l'enceinte de la Fonderie à Canons de Liège, on utilisait déjà une courte voie ferrée.

Lors du creusement du canal Pommeroeul - Antoing, de mi-1823 à mi-1826, pour évacuer les déblais de la tranchée de Grand Camp à Maubray (commune d'Antoing), on utilisa des wagonnets, tirés par des chevaux et circulant sur des "ornières de fer" (appellation des rails à l'époque). C'est sans doute la première utilisation d'un mode ferroviaire d'une certaine importance en Belgique.


Mais à l'époque des années précédant 1830, le rail était surtout utilisé pour l'extraction et le transport du charbon. Les wagonnets étaient poussés par des hommes, les rames de wagonnets et de wagons étaient tractées par des chevaux. Les courts rails en fonte, étaient posés sur des dés de pierre pour libérer le passage aux chevaux.

Si le profil de la ligne le justifiait, un wagon spécial permettait d'y mettre les chevaux dans les descentes.

Toutefois, le britannique Robert Stephenson, lors du concours de Rainhill du 4/10/1829 en Angleterre, démontra qu'une locomotive à vapeur pouvait être un engin fiable et opérationnel capable de remorquer encore plus de wagons et plus vite.


En août 1830, Henri De Gorge, mit en activité une ligne à traction chevaline, à l'écartement de 90 cm, qui reliait le charbonnage du Grand-Hornu au canal de Mons. Mais le 20/10/1830, les charretiers de Jemappes, furieux d'avoir perdu leur travail, saccagèrent la ligne qui ne fut rouverte qu'en janvier 1831.


Le Congrès de Vienne de 1815 avait placé la Belgique sous administration hollandaise. Ceci suscita un mécontentement croissant qui aboutit à une révolution et à la proclamation de l'indépendance belge le 4/10/1830. Les griefs des belges vis à vis des hollandais étaient nombreux, religieux, politiques, économiques et linguistiques. Même pour les flamands, qui parlaient leurs dialectes, le néerlandais était une langue étrangère.

En plus, le pouvoir hollandais, ne jurait que pour les canaux, qu'il voyait comme la prolongation des siens, et refusait tous les projets de transport à longue distance par le rail.

Le premier roi, Léopold I, prêta serment, en français, le 21/7/1831. Il comprit immédiatement la particularité du pays, "La Belgique n'a pas de nationalité et, vu le caractère de ses habitants, ne pourra jamais en avoir".


En 1833, un projet de chemin de fer vit le jour, pour relier, dans le Hainaut, des charbonnages aux canaux. Il n'aboutit pas.


Peu de temps après, un débat s'ouvrit sur l'opportunité de créer des lignes de chemins de fer d'intérêt général et d'y utiliser la locomotive à vapeur récemment mise au point en Angleterre. En plus, pour approvisionner ces futures locomotives, on pourra compter sur les mines de charbon des régions de Liège et Mons.

Finalement, il a été décidé de rompre avec le traditionnel transport par voie d'eau, dont les débouchés naturels sont les Pays-Bas actuels, pour un nouveau mode de transport mieux conforme aux nouvelles aspirations politiques Devant le désintérêt du secteur privé, la loi du 1/5/1834 a déclaré que c'est l'état qui construira et administrera le futur réseau dont Malines (Mechelen) sera le point central.

Le 31/7/1834, les ingénieurs belges Gustave De Ridder et Pierre Simons, sont désignés pour étudier et construire les futures lignes de chemin de fer. Avec Jean-Baptiste Vifquain, ils avaient fait un voyage d'études en Angleterre pour, notamment, observer ce nouveau mode de transport.

La nouvelle compagnie fut appelée Chemins de fer de l'Etat belge. En néerlandais, cela se traduit par Belgische staatsspoorwegen. Mais, vu que la langue officielle de l'époque était le français, on utilisa souvent la formule raccourcie EB (Etat belge) et même parfois, simplement Etat.


marquage appliqué sur les wagons et fourgons à marchandises

Bientôt, on inaugura les premières lignes :
  - 5/5/1835    Malines (Mechelen) - Bruxelles Allée-Verte / Brussel-Groendreef
  - 3/5/1836    Malines (Mechelen) - Anvers (Antwerpen)
  - 2/1/1837    Malines (Mechelen) - Termonde (Dendermonde).

Pour symboliser le fait que Malines était le centre du réseau, on y érigea un monument près de la gare, la colonne milliaire, appelée en néerlandais mijlpaal.


Les premières locomotives furent livrées par Robert Stephenson and Company et la voie fut posée avec des rails très légers : 20 Kg/m (60 kg/m actuellement).

La renommée de Robert Stephenson était très grande, car il était le vainqueur du concours de Rainhill du 4/10/1829, qui avait démontré le caractère opérationnelle de la locomotive à vapeur.

L'origine britannique du chemin de fer et la notoriété de George Stephenson, expliquent pourquoi l'écartement de 4 pieds 8 1/2 pouces, soit 1,435 m, ainsi que la circulation à gauche furent adoptés par la Belgique.

D'ailleurs, parmi les trois premières locomotives, une portera son nom, les deux autres étant baptisées l'Eléphant et la Flèche.

Dans un premier temps, le chemin de fer, ne fut ouvert qu'au transport des voyageurs, mais l'intention était bien de transporter aussi des marchandises.

Les locomotives, remorquaient, en première classe, des voitures couvertes confortables appelées "diligences", en deuxième classe, des voitures couvertes sommaires, avec banquettes, appelées "chars à bancs" et, en troisième classe, des wagons dans lesquels on transportait les personnes debout et qu'on accédait via une échelle.

Après quelques années, des perfectionnements furent progressivement apportés. Les chars à bancs furent dotés de rideaux puis d'une cloison. Les wagons, furent dotés d'une ouverture d'accès puis, tardivement, d'une marche en bois et finalement d'une porte.


A remarquer qu'à l'époque, le vocabulaire ferroviaire n'avait pas encore vu le jour, on utilisait les appellations suivantes :
  - les locomotives étaient des remorqueurs
  - les voitures de première classe étaient des diligences
  - les voitures de deuxième classe étaient des chars à bancs couverts mais sans vitres
  - les voitures de troisième classe étaient des chars à bancs découverts
  - les gares étaient des embarcadères.

Seules les voitures de première et deuxième classe, disposaient d'un éclairage à l'huile de colza. Celui-ci, s'allumait de l'extérieur, à partir du toit, par des préposés, de véritables acrobates.


Tout au début, les locomotives étaient conduites par des machinistes anglais, car eux-seuls, avaient les connaissances nécessaires. Ceux-ci, étaient royalement payés. Mais quand on voulut réduire leur salaire, la plupart rentrèrent chez eux.


Parmi les personnes ayant participé modestement aux chantiers de construction des lignes ferroviaires dans les années 1830, se trouvait Basile Parent. Ayant ainsi été initié dans ce nouveau métier, celui-ci fit, par la suite, une grande carrière comme entrepreneur ferroviaire en France.


Lors de l'inauguration du 5/5/1835, tout le matériel disponible fut engagé. Si au départ de Bruxelles / Brussel, chacune des locomotives tira son convoi, au retour de Malines (Mechelen), se fut l'Eléphant seule qui fut chargée de ramener les trente wagons. Elle se trouva à court d'eau à Vilvorde (Vilvoorde) et ne pût aller plus loin.

Autre incident, le 9/5/1835, la Flèche ne pût freiner suffisamment lors de son arrivée à Malines et défonça les installations.

Mais dans les jours qui suivirent, le public se pressa en masse pour expérimenter cette attraction inédite qu'était le premier chemin de fer continental.


Dès 1836, on entama la construction, à Malines (Mechelen), derrière les voies de la gare, de ce qui deviendra l'actuel atelier central. Toutefois, en 1865, son entrée principale, fut déplacée de la Stationsstraat (rue de la station ou de la gare), à la Leuvensesteenweg (chaussée de Louvain). Les malinois, l'appelaient familièrement "het Arsenaal".


C'est le 23/1/1836, que le britannique Henry Booth, fit breveter l'attelage à vis. Grâce à un tendeur, il permet de rapprocher les wagons tampons contre tampons, ce qui évite qu'ils ne se cognent l'un l'autre. Ceci implique que, dans les courbes, la longueur des tampons puisse varier, donc qu'ils soient montés sur ressort.

Quant au plateau des tampons, longtemps ronds, leur forme évolua progressivement vers une forme quasi rectangulaire. Celle-ci, s'adapte en effet mieux au comportement en courbe, en évitant un déboitement ou "mariage" des tampons de deux véhicules.


Courant 1836, le français Antoine Durenne, inventa la machine à former la tête des rivets. Ceci permit de produire en masse ceux-ci, et ainsi de répondre aux besoins de l'industrie ferroviaire naissante.

Un rivet est une pièce métallique qui permet d'assembler deux tôles en s'insérant dans un trou. Il est formé d'une partie cylindrique, pourvue à une extrémité, d'un épaulement : la tête. L'autre extrémité, est, lors de la pose du rivet, martelée avec l'aide d'une bouterolle, pour former également un épaulement. Pendant ce temps, le rivet doit être maintenu en place.

Si le processus à lieu à chaud, le métal du rivet, une fois refroidit, applique une pression intense qui permet l'étanchéité.


Autre invention née en Angleterre dans les années 1830, le sifflet à vapeur pour locomotive. Dans celui-ci, la vapeur remplace l'air qui serait soufflée dans un sifflet ordinaire. Au départ, il n'y avait qu'un seul tube et donc une seule note émise. Par après, on multiplia les tubes pour émettre plusieurs notes à la fois. Le son produit par un sifflet était caractéristique d'un type de locomotive.

Initialement, le sifflet était destiné à attirer l'attention sur la présence d'une locomotive. Mais rapidement, il devint un moyen de donner des ordres aux agents commandant les freins du matériel remorqué.


Dans le courant de l'année 1836, pour la conduite des locomotives, on remplaça les machinistes anglais, par des machinistes belges, au salaire bien moindre.


Un besoin local de transport ferroviaire, conduisit, le 8/7/1836, à la constitution de la Société anonyme des Chemins de Fer du Haut et du Bas Flénu. Celle-ci, reliait 13 charbonnages situés le long du canal Mons - Condé.

Elle utilisa d'abord la traction hippomobile puis, à partir de 1843, elle commença à la remplacer par la traction vapeur, pour finalement ne plus utiliser que cette dernière à partir de 1852. C'est aussi cette année, qu'elle se raccorda, à Jemappes, à l'EB (Etat belge).


Dans ces années 1835 et suivantes, d'autres sociétés privées furent constituées, parfois confiant leur exploitation à l'EB (Etat belge).

Longueur en km du réseau ferré belge de 1835 à 1845
 
année            état            privé            total
1835              20                0                20
1836              44              37                81
1837             141             37              178
1838             257             37              294
1839             310             37              347
1840             333             52              385
1841             380             55              435
1842             456             56              512
1843             560             56              616
1844             560             74              634
1845             560             74              634


La première gare d'Anvers (Antwerpen) du 3/5/1836, était établie à l'extérieure des remparts, on la dénomma gare de Borgerhout. Cependant, elle occupait l'emplacement de l'actuelle gare d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal).

Rapidement, on établit une gare plus au centre de la ville. Celle-ci, porta alors le nom de gare d'Anvers (Antwerpen). Mais, en 1854, elle perdit son trafic de voyageurs et fut rebaptisée Anvers Bassins et Entrepôts (Antwerpen-Dokken en -Stapelplaatsen).

La gare de Borgerhout, changea alors plusieurs fois de nom pour finalement s'appeler Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) et la gare d'Anvers Bassins et Entrepôts (Antwerpen-Dokken en -Stapelplaatsen) fut fermée en 2000 et rasée en 2007.


Les projets de construction de lignes de chemins de fer, ne rencontrèrent pas partout l'enthousiasme. Ainsi, le conseil communal de Beez, marqua son opposition, le 22/7/1836, au projet en gestation de liaison Namur - Liège. Il voulait éviter la destruction de maisons et le morcellement des jardins.


En 1837, la locomotive à vapeur impressionnait car tirant sa puissance du feu. Le peintre anversois Gustave Wappers (Gustaaf Wappers), en fit une toile, intitulée le "Satans wagen" (Le char de Satan).


C'est en 1837 qu'on inaugura la première gare de Malines (Mechelen) en dur en remplacement de bâtiments provisoires en bois.


En septembre 1837, la construction de la ligne vers l'Allemagne atteignit Tirlemont (Tienen). Pour cela, on avait, percé à l'entrée de la ville, le premier tunnel ferroviaire de Belgique, le tunnel de Cumptich (actuellement renommé Kumtich).

Quelques années plus tard, lorsque la ligne fut mise à double voie, ce tunnel fut remplacé par une tranchée. Quant à la gare d'origine, construite en 1840, elle est toujours en activité, ce qui en fait la plus ancienne de Belgique toujours en service.


Pour la population, l'arrivée du chemin de fer à traction à vapeur, dans les années 1830, fut un grand choc culturel. Victor Hugo écrivit en 1837, après avoir fait le voyage de Bruxelles / Brussel à Anvers (Antwerpen) : "Il faut beaucoup d'efforts pour ne pas se figurer que le cheval de fer est une bête véritable".

Naturellement il y eut de l'opposition. Bateliers, cochers, voyaient dans le chemin de fer, un dangereux concurrent. Par contre, il eut une lutte d'influence du politique pour l'attirer vers leur ville ou leur région. On soupçonne même, une connexion, avec la spéculation immobilière.

A contre-pied, certaines villes, comme Wavre, voulant éviter les nouveaux habitants, de classe populaire, qu'inévitablement le chemin de fer attirerait, se battirent pour limiter au maximum son influence.


Le 28/9/1837, est inaugurée la gare de Gand-Sud (Gent-Zuid), en même temps que la ligne Gand (Gent) - Termonde (Dendermonde). Cette modeste gare étant éloignée du centre-ville, un service de fiacres fut organisé pour y donner accès.


Mais le privé construisait aussi des lignes industrielles, ainsi, le 11/12/1837, le charbonnage de Wandre (commune de Liège), mit en exploitation une ligne, à traction chevaline, qui lui permettait d'acheminer sa production jusqu'à la Meuse.

Sa construction entraîna quelques protestations, car ses talus entravaient l'accès aux prairies.


Dès 1838, des éditeurs privés voulurent donner au voyageur, toutes les informations utiles pour ses déplacements et ce n'est que dix ans plus tard qu'apparurent les premiers "indicateurs" officiels.

Un des premiers livres fut le "Guide pittoresque et artistique du voyageur en Belgique" d'Alexandre Ferrier de Tourettes.


On se rendit vite compte, que les traverses en bois, qui supportaient les rails, étaient très exposées à la pourriture et n'avaient une durée de vie que d'une dizaine d'années. En 1838, l’anglais John Bethell, développa un procédé d'imprégnation du bois, par de la créosote, qui permit de doubler celle-ci.

Ce procédé, fut perfectionné en 1902, par l'allemand Max Rüping. Son avantage, était qu'il retirait, en fin de processus, l'excédant de créosote, qui sinon finissait par "pleurer" du bois et contaminer le sol.


Le 2/4/1838, le chemin de fer au départ de Bruxelles / Brussel, après Tirlemont (Tienen), atteignit Ans, sur les hauteurs de Liège, en passant par Landen. De cette gare, on construisit aussi une ligne vers Hasselt, qui sera inaugurée le 6/10/1839.


Le 12/8/1838, on termina la ligne Bruxelles / Brussel - Ostende (Oostende). A son terminus d'Ostende (Oostende), elle aboutissait dans une gare provisoire, située hors des fortifications. Ce n'est que l'année suivante, que l'on disposa de la gare en ville.

A Bruges (Brugge), la gare, construite par l'architecte Auguste Payen, était construite au centre-ville à l'emplacement actuel de 't Zand. Mais, en 1877, l'architecte Joseph Schadde, la reconstruisit à l'extérieur. Celle-ci, ne fut terminée qu'en 1886. Elle comprenait une très haute tour de l'horloge.

Le 20/8/1838, alors que cette ligne venait d'être mise en exploitation, en franchissant la Lys (Leie) à Gand (Gent) sur un pont tournant, le Snepbrug, un train s'est avancé alors que le pont était ouvert pour la navigation, et est tombé dans l'eau. il y eut deux morts.


C'est encore en 1838, que l'on commença à ouvrir le chemin de fer au transport de marchandises. Les premiers wagons utilisés étaient des wagons plats, des wagons à rebords et des wagons-tombereaux. On utilisait des bâches pour protéger les marchandises.

Puis, les années suivantes, vinrent s'ajouter des wagons couverts et par après des wagons spécialisés, comme ceux pour le transport des animaux ou du lait. Les wagons-citernes n'apparurent que bien plus tard.

Mais l'objectif du gouvernement n'était pas de faire du profit avec le chemin de fer, mais de favoriser l'industrie, aussi les tarifs pour le transport des marchandises furent fixés au plus bas. Ils s'établissaient déjà en tenant compte de la nature de la marchandise, de sa masse et de la distance parcourue. Si l'envoi ne remplissait pas un wagon complet, soit 4.000 kg, le chemin de fer le retenait jusque trois jours pour compléter le wagon.


Le 1/9/1838, un jeune ingénieur, Jean-Baptiste Masui, fut chargé de la direction de l'EB (Etat belge) et, à ce titre, exerça une influence considérable sur le développement de ceux-ci.

C'est ainsi qu'en plus du transport des voyageurs, il étendit les prestations du chemin de fer au transport des marchandises et même du bétail.

L'administration des chemins de fer dépendait du ministère des Travaux publics et était constituée de trois services qui géraient respectivement :
  - l'infrastructure et les voies
  - le matériel roulant et la traction
  - l'organisation des convois et la gestion des gares.


Qu'un arrêté royal, de cette même date du 1/9/1838, fixe l'uniforme du personnel du chemin de fer, montre à quel point on voulait assurer son prestige.

C'est dans la prolongation du règlement, qui est calqué sur celui des militaires, même organisation hiérarchique et même obligation de discipline. Le temps de travail est fixé à 10 heures effectives, soit en pratique des journées de 12 heures. En plus, il faut habiter au plus près de son affectation.


Parallèlement à la création du réseau, on assista à la création fulgurante d'une industrie ferroviaire belge pour fournir locomotives, voitures, wagons et rails. C'est ainsi que déjà en 1838 John Cockerill avait constitué à Liège un véritable empire industriel.

Mais c'est une autre entreprise liégeoise, Saint-Léonard, qui construisit la première locomotive en Belgique et la fournit, le 17/2/1840, à l'EB (Etat belge).

Ensuite, d'autres constructeurs apparurent, d'abord en région wallonne autre que liégeoise, à Tubize, Nivelles, Morlanwez et Couillet (commune de Charleroi), puis finalement dans le reste du pays, pour atteindre une vingtaine d'entreprises en 1900.


A la même époque, en plus des voies étroites posées dans les galeries de mine, les charbonnages se dotèrent, en surface, de réseaux internes à voie normale. Par après, on les raccorda au grand chemin de fer.


Par le traité des XXIV articles du 19/4/1839, la Belgique fit la paix avec les Pays-Bas mais fut amputée du Grand-Duché de Luxembourg et du Limbourg hollandais. Aucune ligne de chemin de fer ne se trouvait dans ces territoires.

Ce traité, signé à Londres (London), a réglé les relations entre la Belgique et les Pays-Bas. Il comportait une clause qui autorise la Belgique à construire une ligne de chemin de fer reliant, au plus court, Anvers (Antwerpen) à la région de la Ruhr, donc en traversant le territoire néerlandais.

Cette ligne, l'Ijzeren Rijn (Rhin de fer), ne fut cependant mise en service, par le GCB (Grand Central Belge), que le 20/7/1879.

Une décision arbitrale du 24/5/2005, confirma le droit pour la Belgique de disposer de cette ligne en vertu du traité de 1839, mais précisa le partage des coûts entre la Belgique et les Pays-Bas.

La population était alors d'environ 4,5 millions d'habitants contre 11,5 millions en 2021.


Le 5/8/1839, les Charbonnages de Mariemont-Bascoup, inaugurèrent un tunnel de 107 m de long, pour faire passer une ligne de chemin de fer, entre son site d'exploitation de l'Olive et le canal Bruxelles / Brussel - Charleroi.


En 1839, pour desservir le Sud du pays, on créa la gare des Bogards / station van Bogards place Rouppe / Roupe plaats à Bruxelles / Brussel. En 1841, on reliera, par les boulevards, cette gare avec celle de l'Allée-Verte / Groendreef). Malgré les nombreux accidents, cette liaison subsista jusqu'en 1872.


Le 18/1/1839, la chaudière d'une locomotive, partant de Gand (Gent) pour Bruxelles / Brussel, explosa, tuant son machiniste et son chauffeur.


Le 22/9/1839, circula le premier train sur la ligne Gand (Gent) - Courtrai (Kortrijk). Mais elle n'était pas encore connectée au reste du réseau. Aussi, la première locomotive, la Godefroid de Bouillon, fut acheminée par barge sur la Lys (Leie), jusque Waeregem (orthographe actuelle Waregem).

La ligne fut ensuite prolongée jusqu'à la frontière française, qu'elle atteignit le 6/11/1842. Une gare de formation fut établie le long de la ligne peu avant Courtrai (Kortrijk), Courtrai-Formation (Kortrijk-Vorming), elle fut surnommée "Congostatie" (station Congo).

A remarquer que le choix du tracé de la ligne avait été âprement disputé entre les localités. Ainsi, Deinze, pour obtenir une gare de cette ligne de chemin de fer, avait promis d'interdire les diligences qui le concurrençaient.


C'est dans les années 1840, que toutes les localités de Belgique, alignèrent leur heure sur celle de Bruxelles / Brussel et abandonnèrent leur heure locale.


En 1841, pour la première fois, Charles Hutton Gregory, utilisa, en Angleterre, des sémaphores pour remplacer les drapeaux agités à la main qui autorisaient ou interdisaient aux trains de passer.

Un sémaphore ferroviaire, est un mat surmonté d'une aile mobile, qui indique si le passage et autorisé ou non. Plus visible qu'un drapeau, il peut être manoeuvré à distance.

A cette époque, on autorisait à un train à suivre un autre simplement en lui donnant le départ après un intervalle de temps. En effet, on n'avait aucun moyen de savoir qu'elle était la distance parcourue par le premier train.

L'utilisation des sémaphores se généralisa en quelques années dans tous les chemins de fer. Si une palette à l'horizontale signifiait universellement une interdiction de passage, une palette inclinée vers le bas ou levée vers le haut, signifiait une autorisation de passage. En Belgique on opta pour la palette levée pour éviter la confusion avec la palette retombée accidentellement.


Le 26/9/1841, a été posée la première pierre de la future gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord. Le projet prévoyait de spécialiser la gare de l'Bruxelles Allée Verte / Brussel-Groendreef au trafic des marchandises et de créer, non loin d'elle, la nouvelle, en impasse, dédicacée au trafic des voyageurs.

Les premiers trains, venant de Bruxelles Allée Verte / Brussel-Groendreef, arrivèrent à Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, dès le 1/11/1841. On procéda aussi à la prolongation de la rue Neuve / Nieuwstraat.

C'est l'architecte François Coppens qui dessina les plans de la nouvelle gare. Le bâtiment fut mis en service en 1846. Elle a été remplacée, en 1953, par une nouvelle dans le cadre des travaux de la jonction Nord-Midi. Cette dernière est une oeuvre de l'architecte Gustave Saintenoy.


Au départ de Bruxelles / Brussel, la ligne en direction de la France, atteignit Soignies le 31/10/1841. Pour cela, on avait percé, à Braine le Comte, un tunnel comportant deux galeries. Mais l'une d'elle s'étant effondrée, on ne posa que seule voie, celle de la galerie intacte.

Cela constitua un goulot d'étranglement. Pour le soulager, on creusa, en 1931, une tranchée à voie unique de contournement. En 1957, celle-ci, fut mise à double voie, ce qui permit la suppression du tunnel.

La gare d'origine de Soignies, a été reconstruite en 1891. Celle de Braine le Comte a été conservée et est devenue une des plus anciennes de Belgique.


Des lignes furent ensuite construites en direction des grandes villes du pays. Ce qui permit notamment, le 1/5/1842, l'arrivée du train à Liège. Une gare provisoire en bois l'accueillit à l'emplacement du couvent des Guillemins, loin du centre-ville. Les liégeois l'appelèrent, par dérision, Liége extérieur, mais l'appellation Liège-Guillemins finit par l'emporter (l'orthographe Liége à été modifiée en Liège en 1946).

Selon une solution conçue par Henri Maus, la forte pente, depuis Ans, était rachetée par un système de plans inclinés.

Des treuils à vapeur, installés à Liège Haut Prè et à Ans, commandaient des câbles, un pour la voie montante et un pour la voie descendante. Ces câbles sans fin, permettaient l'arrimage, par friction, d'un wagon-patin auquel on accrochait les trains. Pour la descente, le câble n'était utilisé que lorsque le freinage par wagon-patin était insuffisant. En effet, ce wagon, était équipé de patins, qui s'appliquaient directement sur les rails.

A partir de 1867 pour les convois de voyageurs et à partir de 1873 pour ceux de marchandises, ce système fut remplacé, par une locomotive d'allège qui aidait la locomotive de tête en poussant le convoi dans la montée. Actuellement, vu l'augmentation de la puissance des locomotives, celle-ci n'est même plus nécessaire.


En 1842, on inaugura à Liège, le premier pont franchissant la Meuse. Ce pont de Val-Benoit était en pierre et supportait deux voies ferrées et une chaussée routière. Celle-ci, fut supprimée plus tard pour pouvoir porter à quatre les voies ferrées.

Son état se dégradant de plus en plus, il fut remplacé en 1935 par un double pont métallique.


Le 28/7/1842, l'EB (Etat belge), ouvrit la gare d'Ecaussinnes-Carrières, avec l'intention de desservir toutes les entreprises d'extraction de la pierre bleue de la région. Un des premiers à utiliser cette possibilité, fut Adolphe Cousin, mais d'autres le suivirent.

De nombreux raccordements furent créés, ainsi que des lignes à voie étroite. A l'heure actuelle, tous ces sites sont désaffectés et la nature les a envahis.


Le 14/11/1842, le rail belge a été posé jusqu'à la frontière française à Quiévrain. Mais il fallut attendre jusqu'au 15/6/1846, pour qu'en France, la ligne fut prolongée jusque Paris.

Le 24/10/1843, la jonction est faite, à la gare frontière d'Herbesthal (alors prussienne), avec le chemin de fer en provenance d'Aix la Chapelle (Aachen).

Ainsi, finalement, fin 1843, le réseau atteint 559 km et fut relié aux frontières françaises et prussiennes.


Le 1/12/1842, on mit en service le premier bâtiment en dur de la gare de Louvain (Leuven). Il se substituait à la gare provisoire de 1837. En 1875 toutefois, il fut décidé de le remplacer par un nouveau bâtiment, oeuvre de l'ingénieur-architecte Henri Fouquet. La nouvelle gare fut mise en service en 1878 et achevée en 1879.

En 2008 et dans les années suivantes, celle-ci fut profondément modernisée.


Le 29/7/1843, le roi Léopold I, qui inaugurait la ligne Braine-le-Comte - Ecaussinnes - Soignies, fit stopper le train royal, pour entamer une conversation avec un gamin qui agitait une banderole au bord des voies.


La concurrence du chemin de fer entraîna le déclin des diligences. En 1843, un artiste anversois, J.J. Cöntgen, l'illustra avec une lithographie intitulée "Détresse des Chevaux de Diligences. Chemin de fer d'Anvers à Cologne"


La traction était naturellement à vapeur. En 1844, Egide Walschaerts la perfectionne en inventant un mécanisme de distribution de la vapeur qui sera adopté dans de nombreux pays. Par exemple, en Allemagne, où elle est appelée distribution Heusinger.

La motricité est en effet obtenue, en envoyant alternativement la vapeur d'un côté puis de l'autre du piston qui se déplace dans le cylindre. Pour cela, on utilise un tiroir qui ouvre et ferme adéquatement les passages de la vapeur. La particularité de cette distribution, est qu'elle permet, au moyen d'un volant commandant un ensemble de biellettes, un réglage fin des déplacements de ce tiroir.

Quand le tiroir est changé complétement de position, on déclenche l'inversion du sens de marche. Quand celui-ci est placé en position intermédiaire, on définit un certain rapport puissance/vitesse. C'est en quelque sorte la boite de vitesse de la locomotive à vapeur.


A cette époque, le matériel transportant les voyageurs ne comportait pas de vitres en troisième classe, mais à partir de 1846, suite à une pétition, on envisagea d'en installer.

Le développement des voyages en chemin de fer influença aussi la mode : disparition progressive des hauts de forme et des crinolines.


L'année 1843, fut marquée par une grande famine, suite à la maladie de la pomme de terre. Cela déclencha une émigration vers l'Amérique.


En avril 1843, Adolphe Dechamps devint ministre responsable des chemins de fer. Constant le déficit grandissant des lignes de chemins de fer réalisées sur fonds publics, il préconisa une politique d'octroi de concessions à des sociétés privées.

Celle-ci, déboucha sur la loi du 15/4/1843, qui réglementa l'attribution des concessions. Une concurrence féroce s'engagea entre les sociétés qui soumissionnaient aux concessions et celles qui l'emportaient, n'obtenaient pas de conditions suffisantes pour assurer leur pérennité. Surtout, lorsqu'on imposa, que leur tarifs soient plafonnés à ceux de l'EB (Etat belge). Une garantie de rendement minimum de leur capital, dut finalement leur être accordées.

Les concessions étaient attribuées pour une durée déterminée et moyennant le dépôt d'une somme en garantie. Leur cahier des charges, comportait une description des conditions de construction et d'exploitation de la ligne concédée ainsi qu'une description minutieuse des aspects financiers et juridiques.


Le 23/10/1843, l'EB (Etat belge) mit en service la ligne Braine le Comte - Luttre. Celle-ci, comportait un tunnel à voie unique à Godarville. Pour assurer la sécurité des circulations, on fit longtemps monter un préposé, un pilote, à bord des locomotives pendant leur traversée.

Ce tunnel a été remplacé par une tranchée en 1974.


En 1844, on créa une deuxième gare à Ostende (Oostende) dans le port, pour assurer une correspondance direct avec la malle de Douvre (Dover).

Cette gare fut appelée Ostende-Quai (Oostende-Kaai). Ceci pour la distinguer de la première qui devint Ostende-Ville (Oostende-Stad).

Par après, l'architecte Félix Laureys reconstruisit cette deuxième gare, qui fut inaugurée le 30/7/1882. En 1946, lorsqu'on supprima la gare d'Ostende-ville, on la renomma tout simplement Ostende (Oostende).


En 1845, on projeta de construire une ligne reliant Louvain (Leuven) à la région de Charleroi. Le tracé prévoyait, à Louvain (Leuven), un tunnel sous le mont César (Keizersberg). Mais pendant sa construction, ce tunnel s'effondra. Ce tracé par l'ouest de la ville fut abandonné au profit de l'actuel tracé par l'est. C'est celui de l'actuelle ligne Louvain (Leuven) - Ottignies, ouverte en 1855.


Entrée en vigueur le 1/1/1845, la loi du 15/4/1843, a abrogé l'attribution d'une nouvelle ligne de chemin de fer par concession; Seul un acte législatif pourra désormais l'autoriser.


Le 22/3/1845, Gustave De Ridder fonda la Compagnie du chemin de fer d'Anvers à Gand. Inaugurée en 1847, cette ligne reliait Gand (Gent) à la Tête de Flandre (Vlaams Hoofd). Celle-ci est située à hauteur d'Anvers (Antwerpen) mais sur la rive gauche de l'Escaut (Schelde) alors que la ville est située sur sa rive droite. Les voyageurs devaient utiliser un bac pour gagner Anvers (Antwerpen).

La particularité de cette ligne est qu'elle était à l'écartement de 1,151 m (3 pieds 9 pouces 10/32). Son matériel roulant avait un gabarit analogue à celui du "grand" chemin de fer mais des attelages de type tramway. Cette ligne était donc isolée des autres. En 1896 elle fut reprise par l'EB (Etat belge) et en 1897 elle fut convertie à l'écartement normal.

Les locomotives, voitures, fourgons et wagons furent construits dans les ateliers de la compagnie. Une des locomotives de 1845, la "Pays de Waes" (Land van Waes), a été conservée et est devenue la plus ancienne présentée dans un musée belge.

Comme c'était courant à l'époque, on faisait venir des machinistes anglais expérimentés pour conduire les locomotives. Ceux-ci firent même grève, lorsque Gustave De Ridder voulu diminuer leur salaire, une première.


Mais la région de Charleroi et ses charbonnages se sentaient délaissés et désavantagés par rapport à Liège. Aussi le 20/6/1845, des industriels fondèrent la Société Anonyme des Chemins de Fer de Namur à Liège et de Mons à Manage. Celle-ci fut rachetée par l'EB (Etat belge) en 1859.

Ce fut la première compagnie privée rachetée par l'EB (Etat belge).


En 1846, le charbonnage du Grand-Hornu se lança dans la construction de machines à vapeur, principalement pour ses propres besoins. Sous le nom des Ateliers de Construction du Grand-Hornu, une petite quantité de locomotives fut ainsi produites sporadiquement jusque 1908.


C'est le 14/3/1846, que l'EB (Etat belge), mit en activité son premier navire, le Diamant, sur la relation Ostende (Oostende) - Douvre (Dover). C'était un bateau à vapeur, propulsé par deux roues à aubes et avec deux mâts pouvant supporter des voiles.

Il fut rapidement rejoint par deux autres bateaux, les "Ville d'Ostende" et "Ville de Bruges". A la différence d'un ferry, ils ne pouvaient embarquer de wagons, mais seulement des marchandises et des voyageurs avec leurs bagages. De là, sans doute, le nom qui leur furent donnés : "malle", en néerlandais "pakketboot" (bateau à paquet), mot lui-même à l'origine du français "paquebot".


Ce sont les 14 et 15/6/1846, qu'eurent lieu les premières liaisons entre Paris et Bruxelles / Brussel et retour. Le trajet durait 12 heures 30.

Mais le 13/6/1846, se déroulèrent à Lille de grandes réjouissances. On y interpréta le "Chant des Chemins de Fer", qu'avait composé Hector Berlioz pour l'occasion.


Tous les travaux de construction des nouvelles infrastructures ferroviaires, ne se déroulèrent pas sans problème. Ainsi, lors de la construction de la ligne Hasselt - Saint-Trond (Sint-Truiden), le talus de 10 m de haut, qui franchissait la rivière Herck, s'effondra brusquement le 23/9/1846.


La loi du 26/3/1847 autorise la construction des lignes de chemin de fer en se finançant en bourse. Cette formule eut tellement de succès, qu'en 1865, plus de la moitié de la capitalisation boursière fut affectée aux chemins de fer.


A cette époque, de nombreuses villes possèdent encore une enceinte fortifiée dont les militaires refusent le percement par le chemin de fer qui implante donc ses gares à l'extérieur de celles-ci. Lorsque quelques années plus tard ces fortifications seront remplacées par des boulevards, les gares resteront là où elles sont toujours actuellement : en bordure du centre-ville mais non dans celui-ci.

Par ailleurs, le chronologie de l'ouverture des principales gares, permet aisément de suivre l'expansion du chemin de fer.

Année d'ouverture des principales premières gares             
 
       1835         Bruxelles Allée Verte *
       1835         Malines
       1836         Anvers puis Anvers-Borgerhout
                        renommée Anvers-Central
       1837         Gand-Sud
                        remplacée par Gand Saint-Pierre
       1837         Termonde
       1837         Louvain
       1838         Bruges
       1838         Ostende
                        renommée Ostende-Ville *
       1839         Bruxelles gare des Bogards
                        remplacée par Bruxelles-Midi
       1839         Courtrai
       1840         Tirlemont
       1840         Tubise puis Tubize **
       1841         Mons
       1842         Liége-Guillemins puis Liège-Guillemins **
                        surnommée au début Liége extérieur
       1842         Manage
       1842         Mouscron
       1842         Tournai
       1842         Quiévrain
       1843         Charleroi-Sud
                        renommée Charleroi-Central
       1843         Namur
       1843         Verviers-Ouest
                        remplacée par Verviers-Central
       1846         Bruxelles-Nord
       1847         Hasselt
       1847         Roulers
       1850         Huy-Ville
                        remplacée par Huy-Nord renommée Huy
       1851         Seraing
       1854         Bruxelles Quartier-Léopold
                        renommée Bruxelles-Luxembourg
       1855         Denderleeuw
       1854         Esschen puis Essen **
       1855         Ottignies
       1858         Arlon
       1861         Gand-Dampoort
* n'existe plus     ** modification d'orthographe                         


Les gares comportaient non seulement une partie destinées aux voyageurs, avec souvent des salles d'attente distinctes selon les classes, mais également des bâtiments réservés aux marchandises.

Outre les gares, il y avait aussi des dépôts qui servaient au remisage et à l'approvisionnement des locomotives en charbon et eau ainsi qu'à leur petit entretien y compris l'évacuation des cendrées. Des lampisteries s'occupaient de tout ce qui concernait l'éclairage : lanternes diverses et éclairage des voitures de voyageurs. Les grandes réparations étaient effectuées dans des ateliers centraux.


Rapidement, on se rendit compte de l'intérêt d'utiliser le chemin de fer pour acheminer le courrier. Pour gagner du temps, son tri, se faisait de nuit, pendant le voyage, à bord de voitures spéciales : les ambulants postaux.

C'est en Belgique, que cela se fit, pour la première fois en Europe, le 15/9/1840, sur la relation Bruxelles / Brussel - Anvers (Antwerpen). Cette organisation, qui a son apogée, concerna plusieurs dizaines de trains, ne fut supprimée, que le 30/9/1984.

Premiers ambulants postaux
 
          1840                      Bruxelles - Anvers                   
          1841                      Bruxelles - Tubize                   
          1842                      Bruxelles - Tubize - Mons       
          1843                      Bruxelles - Mons - Quiévrain  
          1843                      Bruxelles - Gand - Mouscron  
          1843                      Bruxelles - Liège - Verviers    


L'organisation de ces services connus, dès le début, de nombreuses modifications et suppressions, seule une partie du trajet étant assuré en voiture postale.


Ce qui frappe à cette époque, c'est la rapidité de construction des lignes ferroviaires. Naturellement, elles étaient beaucoup moins sophistiquées que les actuelles : un simple voie posée sur du sable sans encore de fils télégraphiques. Mais il y avait quand même des ponts, parfois des tunnels, des gares et autres bâtiments à construire.

Et cela rien qu'avec des ouvriers munis de pelles, pioches et brouettes. Mais, et c'est là le secret, en employant des centaines d'ouvriers. Un exemple pour illustrer cette rapidité : la ligne Manage - Wavre, 41 km, début des travaux décembre 1852, fin août 1855, soit 32 mois.


L'arrivée du chemin de fer dans une région, stimule évidement le développement économique. Exemple, en 1841, il atteint Soignies, en 1843 la carrière de pierre bleue Wincqz se modernise et investit dans de nombreux bâtiments et, en 1847, elle met en service une ligne privée qui la raccorde à la gare de Soignies. Celle-ci, sera appelée "le concédé".


Le 22/2/1848, éclate une révolution à Paris, s'en suit une panique boursière. De nombreuses compagnies privées belges furent mises en difficultés.

Elles se tournèrent vers le gouvernement et obtinrent diverses mesures comme l'allongement des délais pour construire de nouvelles lignes ou la libération des sommes, déposées en garantie de l'achèvement des travaux, en proportion des tronçons déjà terminés.


C'est aussi en 1848, que le baron Joseph Zaman obtint l'autorisation de construire une ligne de chemin de fer privée pour évacuer l'importante production de pavés en porphyre de sa carrière de Quenast vers Clabecq, où ils étaient chargés sur les bateaux du canal Bruxelles / Brussel - Charleroi.

On voulut lui imposer la traction chevaline, mais il passa outre et, en plus, fonda une usine de construction de locomotives à Tubize en 1854.

Celle-ci a fermé en 1958, la ligne de chemin de fer n'est plus privée mais a été reprise dans le réseau et la carrière s'est reconvertie dans le concassé. Par après, Sagrex Quenast est un important fournisseur de ballast très prisé par les LGV (Lignes à Grande Vitesse) françaises.


Le 27/11/1848, la compagnie à capitaux anglais, Chemin de Fer de l’Entre-Sambre et Meuse, mit en exploitation la section de ligne Charleroi - Walcourt. Mais ce n'est que le 15/6/1864, que la liaison avec le réseau français, à Vireux, fut établie.

Après avoir connu un fort trafic de charbon, la ligne perdit de son importance et le trafic des voyageurs fut limité à Mariembourg le 29/9/1963. Puis ce fut au tour de celui des marchandises en 1971.

En 1984, suite à la réouverture d'une autre section de ligne, les trains de voyageurs purent être prolongés de Mariembourg à Couvin.


En 1849, le français Eugène Bourdon, inventa un manomètre capable de mesurer la pression de la vapeur. Celui-ci, est basé sur la déformation d'un tube de laiton suite à la pression qu'il subit.

Cet instrument, est devenu incontournable pour la conduite d'une locomotive à vapeur.


En 1850, Willem Ragheno, fonda à Malines (Mechelen), une usine qui, au départ, produisit du matériel roulant pour l'EB (Etat belge), puis se diversifia.


En août 1850, le pont en maçonnerie de Ham sur Sambre (commune de Jemeppe sur Sambre), ayant été emporté par une crue de la Sambre, on décida de le reconstruire par une structure en fer. Celle-ci, était basée sur des fers d'angle encadrant des tôles de forte épaisseur, solidarisées par rivetage.

Ce qu'il y a de remarquable, c'est que la manière de procéder est tout à fait semblable à ce qui se pratique aujourd'hui. Le pont a été construit sur la rive puis lancé au-dessus de la Sambre. Ensuite, le 18/1/1851, on a procédé à l'épreuve de charge, en plaçant et en faisant circuler des locomotives sur le tablier.

Par contre, les rails cloués sur les longrines du pont, étaient de l'éphémère type Barlow, venant d'être inventés par l'anglais William Henry Barlow.


C'est d'ailleurs dans les années 1850, qu'on commença à utiliser le fer pour la structure des wagons. Avant, celle-ci était entièrement en bois. On put ainsi passer, par étape, la capacité de chargement, de 5 T à 20 T.


A partir de 1854, les chemins de fer commencèrent à utiliser le télégraphe Morse pour la régulation des trains. Pour ce faire, on développa des abréviations télégraphiques dont l'usage survécu à l'abandon du télégraphe.

On utilisa aussi des sonneries de cloche, déclenchées par impulsion électrique, qui, selon un code précis, donnait toutes les informations utiles à la régulation de la marche des trains.

Cependant, c'est dès le 9/9/1846, à l'initiative du scientifique Adolphe Quetelet, qu'eut lieu l'envoi du premier télégramme belge. Pour cela, il fit poser une ligne télégraphique le long de la voie entre Bruxelles / Brussel et Anvers (Antwerpen).


A partir de 1854 également, on commença, en hiver, à placer de chaufferettes, sorte de bouillottes, dans les voitures de première classe. Il fallut attendre 1879, pour que ce système de chauffage, soit partiellement étendu aux autres classes.


Pour alimenter les locomotives à vapeur, le choix d'une eau de bonne qualité est primordial. En effet, les dépôts de boue et de calcaire, à l'intérieur des chaudières, diminuent les échanges thermiques et finissent même par détériorer leur structure.

Il fallait Il fallait donc trouver une méthode pour mesurer la dureté de l'eau. C'est ce que firent, en 1854, les français Antoine Boutron et Félix Boudet, avec leur procédé hydrométrique.


La voie, d'abord constituée de rails en fonte posés sur des dés de pierre, fut progressivement remplacée, à partir de 1856, par une voie constituée de rails laminés posés sur des traverses de bois. Il eut bien des essais d'utiliser un rail à double champignon, mais c'est le rail à semelle qui finalement s'imposa.

C'était cependant dès 1836, qu'au Royaume-Uni, Charles Blacker Vignoles avait suggéré ce remplacement. Il popularisera si bien l'invention de Robert Livingston Stevens, que c'est son nom à lui qui fut définitivement attaché au rail moderne à semelle plate : le rail Vignole (sans le S).

Autre caractéristique de la voie de cette époque : l'usage intensif des plaques tournantes de faible diamètre, permettant de faire passer un wagon d'une voie à une autre qui lui est perpendiculaire.


Dans les années 1830 qui suivirent, l'industrie ferroviaire se développa, surtout dans les provinces de Liège et du Hainaut, pour finalement occuper la deuxième place au niveau mondial, juste après la Grande-Bretagne.




L'influence anglaise et française



L'Etat continue à développer le réseau mais en plus on fait appel à des sociétés privées à capitaux anglais. Ces sociétés obtiennent concessions et subventions de telle sorte qu'en 1861 le réseau atteint 1.935 km dont seulement 750 km à la compagnie de l'EB (Etat belge). Assez rapidement cependant, les investisseurs anglais initiaux revendent leurs parts à des rentiers belges.

Une véritable chasse aux subventions abouti à un développement anarchique et surabondant de lignes privées construites au moindre coût et qui se font concurrence.

Des capitaux privés fondent différentes compagnies dont les plus importantes sont :
  - en 1845 la Compagnie du chemin de fer d'Anvers à Gand
  - en 1845 la Société des chemins de fer de la Flandre-Occidentale
  - en 1846 la Grande Compagnie du Luxembourg
  - en 1846 la Compagnie de Chimay
  - en 1852 la Compagnie du chemin de fer de Dendre et Waes
  - en 1852 la Société Anonyme des chemins de fer d'Anvers à Rotterdam
  - en 1852 la Société Anonyme des Chemins de Fer Belges de la Jonction de l'Est.


Déjà à partir de 1845, la compagnie française du NORD (compagnie du chemin de fer du NORD) procéda à des prises de contrôle de compagnies privées, notamment dans la vallée de la Meuse.

C'est ainsi que, le 1/1/1854, elle reprit l'exploitation de la ligne Namur - Liège, puis l'exploitation de la ligne Erquelinnes (frontière française) - Charleroi, ainsi qu'un droit de passage sur la ligne Charleroi - Namur. Son objectif était d'acquérir une position dominante dans l'acheminement du charbon wallon vers le bassin parisien.


De 1845 à 1848, l'Europe connu une grave crise économique. Les salaires des ouvriers tombèrent au plus bas.

A tel point que la ligne Bruges - Courtrai, construite à cette époque par la Société des chemins de fer de la Flandre-Occidentale, fut appelée la "drogenbroodroute" (ligne du pain sec), car les ouvriers ne gagnaient pas de quoi mettre quelque chose dans leurs tartines.

Mais la situation financière de ces sociétés privées devint aussi de plus en plus difficile, de nombreux rentiers sont ruinés, tout cela malgré une exploitation inouïe de la main d'oeuvre et un mépris général de la sécurité qui entraîne de nombreux accidents.

D'autant plus que, le ministre Walthère Frère-Orban, imposa le 1/9/1848 à l'EB (Etat belge), une baisse de ses tarifs, ce qui fit pression sur ceux des autres compagnies.

Un exemple illustre bien la fin de cette période : la difficile et lente construction de la ligne Bruxelles / Brussel - Luxembourg par la GCL (Grande Compagnie du Luxembourg).

Cette dernière, allait de déboire en déboire sous la houlette de l'ingénieur anglais William Magnay. Mais, en 1854, un homme d'affaires belge, Victor Tesch, prit les rênes de la compagnie et mena l'entreprise à bien.

La frontière grand-ducale ayant été atteinte à Bettingen (actuellement nommée Kleinbettingen), la liaison avec Luxembourg, fut enfin opérationnelle le 15/9/1859.

Par après, d'autres lignes furent également établies pour se raccorder aux réseaux voisins :
  - Arlon - Longwy en 1863 permettant de rejoindre la France
  - Marche - Angleur en 1866 permettant de rejoindre Liège
  - Libramont - Bastogne en 1869 permettant de rejoindre Gouvy d'une part et Kautenbach d'autre part.


En 1850, réseau de l'EB (Etat belge), adopta les billets que venait d'inventer l'anglais Thomas Edmondson. Ceux-ci, étaient de petits cartons imprimés et numérotés. Comme l'impression était différente pour chaque destination, une gare devait disposer de dizaines de modèles de coupons, que l'on rangeait dans un meuble spécial.

La nouvelle façon de travailler, permettait de délivrer rapidement les titres de transport aux voyageurs. C'était une amélioration par rapport à l'ancienne, qui utilisait des carnets à souche à remplir à la main par le guichetier. Mais, comme l'impression ne se faisait pas sur place, cela nécessitait tout une organisation pour approvisionner chaque gare.


En 1851, l'éditeur français Louis Hachette, s'inspirant de ce qui se faisait déjà au Royaume Uni, lança une collection de livres, bons marchés et d'accès facile, destinés à aider à passer le temps pendant les voyages en chemin de fer. Ainsi été née, ce que l'on appela la "littérature de gare".


Le 11/12/1852, l'ingénieur autrichien Wilhelm Engerth, fit breveter la première conception d'une locomotive articulée. Selon celle-ci, le tender s'appuyait, par une articulation, sur la locomotive. Ce supplément de poids, augmentait sa capacité de traction et l'articulation, préservait sa capacité de franchir des courbes sévères. Ce type de locomotive avait été conçu spécialement pour la Semmeringbahn (ligne du Semmering) en Autriche, mais fut largement utilisé pour la traction des trains sur les lignes de montagnes.

La construction effective des locomotives, fit l'objet d'un concours international, qui fut remporté par Cockerill, ce qui illustre le rayonnement de l'industrie ferroviaire belge de cette époque.

En 1856, le NORD (compagnie du chemin de fer du NORD), prit livraison de dix de ces locomotives, qui furent par la suite cédées au NB (Nord Belge).


A Bruxelles / Brussel, la gare de Bruxelles Quartier-Léopold / Brussel-Leopoldswijk, qui jouait le rôle de tête de ligne, fut inaugurée le 23/8/1854. C'est une oeuvre de l'architecte Gustave Saintenoy.

Toutefois, la ligne resta isolée, et ce n'est que le 24/11/1866, que cette gare, fut raccordée, au réseau de l'EB (Etat belge). Le 28/5/2000, en souvenir du nom de la compagnie, elle fut renommée Bruxelles-Luxembourg / Brussel-Luxemburg.


Dès décembre 1852, la Société Anonyme des Chemins de Fer Belges de la Jonction de l'Est ou Belgian Eastern Junction Railway Company, avait entamé la construction d'une ligne Manage - Wavre. En août 1854, elle inaugura le viaduc d’Arquennes. Celui-ci, d'une longueur de presque 200 m, franchissait la vallée de la Samme où était établi le canal Bruxelles / Brussel - Charleroi. C'était alors le plus grand pont métallique européen.

La ligne fut terminée en août 1855, mais la société connut des difficultés financières qui entraînèrent sa reprise par l'EB (Etat belge) en 1872.


En mai 1853, à l'instigation d'Adolphe Quetelet, il fut décidé de régler les horloges de toutes les gares, d'après un message télégraphique envoyé chaque matin depuis Bruxelles / Brussel.


Un loi de 24/6/1854, autorisa la GCL (Grande Compagnie du Luxembourg), à construire une ligne Groendael / Groenendaal - Waterloo - Nivelles. Celle-ci, ne fut jamais construite et ce projet fut abandonné.


Le 25/8/1853, est constituée la Compagnie du Chemin de fer du Centre, pour desservir les charbonnages de la région de ce qui deviendra La Louvière. Elle inaugura sa gare à Binche le 22/3/1855.


Le 28/6/1854, la Société Anonyme des chemins de fer d'Anvers à Rotterdam, mit en service la gare d'Esschen. Située à la frontière avec les Pays-Bas, son nom s'écrit maintenant Essen. Un bâtiment provisoire, y servi de gare. Comme on y préparait les chaufferettes à placer dans les voitures, il reçu le surnom de "chaufferettekot".

En 1901, ce premier bâtiment fut remplacé par un nouveau et l'on construisit différents bâtiments complémentaires. En 1902, on y ajouta un entrepôt des douanes. Ce dernier a depuis été racheté par la commune.

A une certaine époque, la gare d'Essen, était chargée de la mise en quarantaine des animaux traversant la frontière en train.


Toutes les locomotives de l'EB (Etat belge), étaient vieillissantes et à limite d'usure, et l'industrie nationale, s'était déclarée incapable de les remplacer rapidement. Aussi, une commission fut envoyée en Angleterre. Le 21/2/1855, celle-ci, préconisa de se fournir à l'industrie anglaise.

Immédiatement, les premières commandes furent passées auprès de divers fournisseurs. Ensuite on continua, jusqu'à atteindre 52 locomotives, que l'on numérota de 200 à 251. Ensuite, à partir de 1857, on entreprit de reconditionner les anciennes machines.

Premières commandes de locomotives par l'EB à l'industrie anglaise en 1855
 
nombre                                 fournisseur    
         2                                   Sharp Stewart     
            3                                Wilson and Company
         3                                  Railway Foundry  
         1                                   Beyer Peacock   



Au cours des années 1854 et 1855, la Compagnie du chemin de fer de Pepinster à Spa, établit une courte ligne de chemin de fer entre ces localités. Celle-ci, permit ainsi de relier la ville de Spa, très prisées pour ses sources thermales, à la ligne allant vers Liège.

Mais en 1862, la compagnie GL Guillaume-Luxembourg, qui venait de terminer la ligne entre Troisvierges et Luxembourg, obtint de la prolonger en Belgique. A cette effet, elle avait construit une ligne Troisvierges - Gouvy - Stavelot et la prolongea et intégra celle jusque Spa. Le tracé par Stavelot, trop accidenté, sera d'ailleurs plus tard abandonné au profit de l'actuel de meilleur profil.

A remarquer que la compagnie GL Guillaume-Luxembourg, n'exploitait pas elle-même son réseau mais en l'avait confié à la compagnie française de l'EST (Compagnie de l'EST).


En 1855, le chercheur anglais Henry Bessemer, effectua ses premiers essais de transformation de la fonte en fusion en acier par soufflage d'air. Développé au cours du temps, ce procédé est à l'origine des méthodes modernes. Il permet surtout d'obtenir un acier homogène et sans impuretés.

Mais il fallu attendre 1877, pour qu'un autre anglais, Sidney Gilchrist Thomas, trouva le moyen, d'appliquer ce procédé, aux minerais phosphoreux qui sont les plus répandus.


C'est aussi en 1855, que l'ingénieur français Charles-Urbain Bricogne, fit breveter un frein de son invention. Au lieu de serrer les sabots de frein en tournant une manivelle qui commandait une vis, il fit faire ce serrage par l'action d'un contrepoids que l'on pouvait déclencher en un instant. Un temps précieux était ainsi gagné dans les situations d'urgence.

Ce système était surtout destiné aux locomotives, mais, en Belgique, on en équipa aussi des fourgons.


Le 7/11/1855, le Charbonnage de Monceau-Fontaine, inaugura la prolongation de sa ligne de chemin de fer qui désormais relie son puit, situé à Forchies, aux rives de la Sambre. La traction des convois, qui se faisait par des chevaux, se fait maintenant par des locomotives à vapeur.


A partir de 1856, on commença à donner une légère inclinaison vers l'intérieur aux rails. Celle-ci, correspondait à la conicité inverse des tables de roulement des roues. Cette conicité avait pour origine la nécessité de pouvoir démouler les roues en fonte. Mais, on s'aperçut, par après, que du fait que les deux roues d'un essieu sont calées sur celui-ci, la conicité présentait deux avantages :
  - la conicité induit un centrage automatique de la trajectoire des essieux
  - la conicité permet aux deux roues d'un essieu d'avoir une vitesse différente dans les courbes.

Ces deux avantages prennent de plus en plus d'importance au fur et à mesure que la vitesse pratiquée augmente.



Le 6/7/1856, la Compagnie du chemin de fer de Dendre et Waes, mit en service la gare d'Alost (Aalst). Comme les autres bâtiments de cette compagnie, c'est une réalisation de l'architecte Jean-Pierre Cluysenaar.






Le 1/4/1857, une liaison a été réalisée, entre la gare de Gand-Sud (Gent-Zuid) et une gare de marchandises, construite le long du dock de commerce (Handelsdok) du canal Gand (Gent) - Terneuzen. Celle-ci, étant établie en rue, la traction des wagons, se faisait par des chevaux.


Le 2/8/1857, on inaugura la ligne reliant Baume (commune de Morlanwez) à Erquelinnes. Si dans un premier temps, elle avait pour but de desservir les charbonnages, par après, dans les années 1880, s'ajoutèrent des cimenteries. En effet, c'est à Cronfestu, aussi commune de Morlanwez, que s'installa la Cimenterie Dufossez & Henry, qui fut la première, en Belgique, à fabriquer du ciment moderne de type "Portland".


Le 1/2/1858, le français Henry Giffard, breveta un procédé beaucoup plus simple pour alimenter en eau la chaudière d'une locomotive à vapeur. Pour vaincre sa pression, au lieu d'une pompe, il mit au point un injecteur, c'est-à-dire, un tuyère, dans laquelle le jet de vapeur entraîne l'apport d'eau.


En 1859, le français Louis-Xavier Gargan conçut le premier wagon-citerne pour approvisionner le chantier du canal de Suez en eau potable. C'est un progrès, car avant, on transportait les liquides dans des barriques arrimées verticalement sur un wagon plat. Toutefois, on ne voit apparaître ce type de wagon, dans les inventaires de l'EB (Etat belge), qu'en 1892.


Pour obtenir un itinéraire propre vers la France, la compagnie française du NORD, inaugura le tronçon Namur - Givet le 1/7/1862. Son réseau situé en Belgique fut appelé NB (Nord Belge). Elle exploita même des tramways via sa filiale La Mosane.

Le long de cette dernière ligne, elle établit alors son principal atelier et dépôt de locomotives, au lieu-dit Saint-Martin, sur la commune de Marchienne au Pont. Comme sa maison-mère le faisait en France, elle construisit aussi une cité cheminote. On l'appela la "Cité du Nord".

C'est l'atelier de Saint-Martin, qui transforma les locomotives de type Mammouth, de 1860, pour les adapter au service des trains de banlieue.

Le NB (Nord Belge) avait encore deux autres dépôts, à Frameries dans le Borinage et à Kinkempois en banlieue liégeoise


A noter, qu'en 1928, le NB (Nord Belge) fut la première compagnie à utiliser des voitures à voyageurs entièrement métalliques en Belgique. Elles étaient du même modèle que les voitures françaises de Marc De Caso.


Vis à vis de son personnel, cette compagnie avait une attitude très paternaliste, mais offrait des salaires particulièrement élevés et de nombreux avantages en nature, dont le fameux train-économat alimentant les familles tous les quinze jours.


Notons aussi que l'EST (Compagnie de l'EST), compagnie française, exploita, de 1855 à 1864, les lignes Châtelet - Florennes - Givet.


Très tôt, on utilisa une coulée de sable sur le rail, devant des roues motrices, pour éviter la perte d'adhérence de celles-ci. Quoi qu'il en soit, le procédé se généralisa, et dans les années 1860, toutes les locomotives étaient équipées de sablières.


Le 4/5/1859, la France intervint militairement pour soutenir le Piémont qui avait été attaqué par l'Autriche. C'est la première fois qu'un déplacement décisif d'une armée, fut effectué par chemin de fer.


En 1860, on supprima les octrois à l'entrée des villes, puis, à partir de 1866, les différents péages routiers. Mais le réseau routier, peu praticable et mal entretenu, ne pouvait pas de concurrencer le chemin de fer. Les rares extensions de routes, se firent surtout au profit de voiries menant aux gares.


Le 28/11/1861, la Compagnie du Chemin de fer de Liège à Maestricht et ses extensions (orthographe de l'époque), inaugura une ligne reliant la gare de Liège-Longdoz à Maastricht. Toutefois, elle se raccorda à celle-ci, par une courbe en demi-cercle, qui en fit une gare en impasse.

Pour son exploitation, la compagnie innova en mettant en route des "trains-tramways" entre Liège et Visé. Ces convois légers, faisaient arrêt aux passages à niveau, en plus des arrêts habituels, et la délivrance des titres de transport se faisaient à bord.


En 1862, une convention est signée avec le Grand-Duché de Luxembourg, pour la construction d'une ligne entre Spa (Belgique) et Ettelbruck (Grand-Duché). Terminée en 1867, cette ligne fut exploitée, comme toutes les lignes grand-ducales de cette époque, par l'EST (Compagnie de l'EST).


De 1862 à 1875, le NB (Nord Belge), prit en location, auprès du NORD (compagnie du chemin de fer du NORD), d'une curieuse locomotive. Celle-ci, était d'un type imaginé par l'ingénieur français Jules Petiet. La locomotive était assise sur deux trucks moteurs indépendants, mais ce qui la rendait étrange, c'était sa cheminée, qui était couchée sur sa chaudière.


Le 25/4/1863, l'écossais Frederick Walton, déposa le brevet du linoléum. C'est un revêtement de sol, qui fut utilisé dans les voitures pour voyageurs à partir de l'entre-deux guerres.


Dans les années 1860-1870, on commença à se préoccuper de l'usure des pistons des locomotives. Celle-ci, serait certainement diminuée, si l'on pulvérisait de l'huile dans la vapeur qui les traverse. Ainsi naquirent les graisseurs à dépression.

Ce type de graisseur est constitué d'un récipient contenant de l'huile, dans lequel on injecte une petite quantité de vapeur. Quand celle-ci se condense, l'eau qu'elle forme, descend dans le récipient et pousse l'huile vers un injecteur qui la mélange à la vapeur destinée aux pistons.

Le dosage de l'huile dans une telle installation était tout à fait aléatoire. Aussi, ce type de graisseur, fut remplacé, quelques dizaines d'années plus tard, par des graisseurs mécaniques.

Ceux-ci, sont de petites pompes, qui envoient de l'huile, non seulement dans la vapeur destinée aux pistons, mais aussi, dans leur derniers développements atteints les années 1930, dans tous les organes de la locomotive qui doivent être graissés.

Un des types de graisseurs mécaniques les plus utilisés en Belgique, fut le graisseur Wakefield.


A partir des années 1860-1870, on assista progressivement, au remplacement des lampes à huile de colza par des lampes à pétrole. On venait, en effet, de maitriser la distillation de cette huile minérale. L'avantage du pétrole, c'est qu'il monte par capillarité dans la mèche, ce qui évite de placer le réservoir à huile en hauteur ou à le munir d'une pompe.

Tous les usages des lampes à huile furent ainsi remplacés : sur les locomotives, dans les wagons, en queue de train, pour la signalisation, dans les gares, etc. La lampe à pétrole fut aussi largement utilisée dans les habitations, où ces lampes furent appelées familièrement "quinquet". Pourtant, la véritable lampe inventée par Antoine Quinquet, en 1784, était une lampe à huile.




La maturité belge



Dans la période qui précéde la guerre franco-allemande de 1870, le gouvernement belge apprend que l'Allemagne, à l'instar de la France, veut aussi s'approprier des compagnies privées belges. Poussé par l'opinion publique et sensible aux considérations militaires, il prend alors des mesures pour que les compagnies privées restent désormais entre des mains belges.

Ainsi, la ligne Spa – Pepinster - Trois-Ponts – Gouvy - Troisvierges fut nationalisée en 1872. Son exploitation passa donc de la compagnie française de l'EST (Compagnie de l'EST) à celle de l'EB (Etat belge).


Le 16/8/1863, la Compagnie du chemin de fer de Bruges à Blankenberghe, mit en exploitation sa courte ligne entre Bruges (Brugge) et Blankenberghe (Blankenberge). Celle-ci, fut prolongée jusque Heist le 22/7/1868. Cette société a été reprise par l'EB (Etat belge) en 1876.

Particularité de cette compagnie, l'utilisation de voitures à voyageurs à deux étages, inspirées de ce qui se pratiquait alors en région parisienne.


Le 1/7/1864, est créé le GCB (Grand Central Belge), qui regroupa diverses compagnies privées exploitant des lignes en Belgique et aux Pays-Bas. Au moment de sa constitution, il disposait ainsi de 140 locomotives.

En 1865, il créa à Kessel-Lo, dans la banlieue de Louvain (Leuven), son atelier central. Celui-ci, subsista jusqu'en 1993.

Ce réseau international exploita notamment les lignes suivantes :
  - Anvers (Antwerpen)– Rotterdam
  - Anvers (Antwerpen) – Lierre (Lier) – Herentals – Hamont – Ruremonde (Roermond) - Mönchengladbach
  - Berzée – Laneffe
  - Hasselt – Saint-Trond (Sint-Truiden) – Landen
  - Lierre (Lier) – Aerschot(Aarschot) – Hasselt – Maastricht – Aix la Chapelle (Aachen)
  - Lodelinsart – Châtelineau – Morialmé – Doische – Givet
  - Louvain (Leuven) - Aerschot (Aarschot) - Diest - Hasselt
  - Mariembourg – Couvin
  - Rosendael (Roosendaal) – Bréda (Breda)
  - Tilbourg (Tilburg) – Turnhout – Herentals – Aerschot (Aarchot) – Louvain (Leuven)
  - Vireux - Charleroi - Fleurus - Ottignies - Wavre - Louvain (Leuven)
  - Walcourt – Morialmé
  - Walcourt – Florennes – Philippeville.


C'est en 1864 également, qu'Alfred Belpaire, améliora la forme du foyer des locomotives en la rendant plus anguleuse. Ceci avait pour but d'y installer une grille de surface plus importante. Cette grille, permettait d'obtenir la même puissance de chauffe, avec du charbon de moindre qualité, donc moins chère.

Mon seulement il construisit des locomotives avec tender, des locomotives-tenders dans lesquelles le tender est placé sur le même châssis que la locomotives, mais aussi des locomotives-fourgons dans lesquelles le tender et le fourgon sont placés sur le même châssis que la locomotive.

Une de ces locomotives, la type 1 de l'EB (Etat belge), avec une puissance de 3.400 ch, atteignit les 140 km/h.


A cette époque aussi, devant l'élévation de la vitesse des locomotives, on commença à placer un abri pour préserver le personnel de conduite des intempéries. La silhouette de la locomotive à vapeur prit alors sa forme classique, telle qu'immortalisée dans l'imagerie populaire.

La première protection est dite "lunette" car s'était une simple tôle percée de deux hublots. Puis les protections se firent de plus en plus couvrantes, sans aboutir à la fermeture totale de l'espace avec le tender, ce qui ne fut jamais appliqué en Belgique.

La réticence à augmenter la protection tenait à la crainte de l'endormissement du personnel. Il fut courant qu'une même locomotive aie vu son abri remanié plusieurs fois au cours de sa carrière.

                                                                                              

La locomotive "Yvonne", illustre bien cette pratique de ne pas prévoir un abri pour le personnel. Datant de 1893, celle-ci, est la plus vieille en état de marche de Belgique. Elle était destinée aux manoeuvres dans une mine liégeoise. Maintenant, elle est préservée par le Stoomtrein Maldegem-Eeklo.



Toujours en 1864, on mit en service les bâtiments de l'actuelle gare de Namur. C'est une oeuvre de l'architecte A.P.J. Lambeau. Outre la GCL (Grande Compagnie du Luxembourg) qui fit construire la gare, celle-ci recevait les trains de l'EB (Etat belge) et du NB (Nord Belge).

En 1889, on ajouta de part et d'autre du bâtiment la gare, deux pavillons, édifiés dans le même style architectural.


En 1865, Alfred Belpaire, fit construire une locomotive tout à fait originale, que l'on surnomma "Le dragon belge". En ne plaçant sur le tender que la soute à eau et en plaçant sur la locomotive la réserve de charbon, il put "retourner" la locomotive.

En plus, pour atteindre une vitesse la plus élevée possible, les roues motrices reçurent un diamètre de 2,10 m. Elles attaquaient directement les rails sans être précédées de roues de guidage.

On avait donc à l'avant la cabine surmontant les premières roues motrices, suivie de la chaudière entourée de la réserve de charbon et surmontée de la cheminée, puis, pour terminer, le tender avec la soute à eau.

Cette disposition permettait une bonne vision depuis la cabine mais avait une mauvaise répartition des masses et des roues. Au point que les voies ne purent les supporter à grande vitesse.

Cette expérience resta sans suite en Belgique mais d'autres pays essayèrent aussi de mettre la cabine en avant (cab forward).


C'est en 1865 également, qu'Ernest Solvay, installa, à Couillet (commune de Charleroi), sa première usine de production de soude. Il avait choisi un site en bordure de Sambre et à proximité du chemin de fer.

Ses besoins en charbon et pierres calcaires étaient facilement couverts par les mines et carrières de la région. Pour le sel, il le fit importer, par chemin de fer, de Lorraine.


A cette époque, il y eut un véritable engouement, pour placer son épargne, dans des actions et obligations d'entreprises ferroviaires. Au point qu'on estime, qu'en 1865, ces investissements, représentaient la moitié du capital côté à la bourse de Beruxelles / Brusselse beurs. La plupart de ces placements, se révéleront décevants.


En 1866, le gouvernement, finit par imposer un compromis, pour mettre fin aux critiques sur la tarification des transports de marchandises, lorsque plusieurs compagnies devaient être empruntées. En effet, chacun de ceux-ci, facturait indépendamment le parcours qui le concernait, soit des frais fixes et une tarification au kilomètre.

Désormais, ces frais fixes, à chaque changement de compagnies, étaient supprimés. Ceci risquait d'entraîner une baisse des recettes pour les petites compagnies. Aussi, en contrepartie, on accorda à l'expéditeur, le droit de choisir le trajet le plus court, la compagnie d'origine, ne pouvant plus imposer de suivre ses voies d'un bout à l'autre.


En 1866, deux chimistes français, Antoine François Boutron-Charlard et Félix Boudet, mirent au point une méthode pour mesurer la dureté de l'eau. Grâce à l'utilisation du réactif "Boutron et Boudet", il fut dès lors permis, de contrôler la qualité de l'eau utilisée dans les locomotives à vapeur. Ceci est important, car une eau de mauvaise qualité, entraîne la formation de dépôts qui doivent être enlevés manuellement.


Le 11/2/1866, Simon Philippart créa la Compagnie des chemins de fer des bassins houillers du Hainaut.

Celle-ci se fondra, le 13/2/1867, dans la SGE (Société Générale d'Exploitation de chemins de fer), créée par le tout puissant et omniprésent holding, la Société Générale de Belgique. Six autres petites compagnies vinrent rejoindre la nouvelle entité.

Simon Philippart fut très actif dans les chemins de fer, non seulement en Belgique mais aussi en France et au Grand-Duché de Luxembourg. Il fonda diverses compagnies, ainsi que, le 1/1/1875, les TB (Tramways Bruxellois).

Par la suite, la Société Générale de Belgique poursuivit cette politique en investissant des capitaux dans la création de nombreux réseaux en Europe, Amérique latine et autres pays. Ceci amena de nombreuses commandes de matériel à l'industrie belge. Ce rayonnement international prit fin avec la première guerre mondiale.

Un homme s'illustra particulièrement, Jean Jadot, qui construisit des lignes de chemin de fer en Chine et au Congo.


Le 20/7/1866, la compagnie LL (Liégeois-Limbourgeois) a mis en service la ligne Hasselt - Eindhoven (Pays-Bas). Elle avait réalisé auparavant la liaison entre Tongres (Tongeren) et la région liégeoise.

Mais elle n'exploita pas elle-même ses lignes et les confia à la SS (maatschappij tot exploitatie van StaatsSpoorwegen), soit les chemins de fer de l'état néerlandais. Cette situation prit fin le 1/1/1896, par le rachat des lignes, situées en Belgique, par les chemins de fer de l'EB (Etat belge).

Le tronçon Neerpelt - Eindhoven, a été mis hors service le 31/5/1973 et déferré en 1985.


En 1867, la Société de Couillet, présenta à l'exposition universelle de Paris, une petite locomotive à vapeur à deux essieux. Elle était destinée aux charbonnages et autres industries. Sa particularité était son dispositif de freinage, formé par deux patins qui appuyaient sur les rails et non sur les roues. On espérait ainsi obtenir un freinage plus énergique et diminuer l'usure des bandages.


En 1867, un train transportant du bétail fut bloqué par la neige entre Libramont et Poix Saint-Hubert, l'équipage dut repousser l'attaque d'une meute de loups.


C'est en 1867 également, que paru, pour la première fois, le livre "Annuaire spécial des chemins de fer belges". Cette collection, dont les volumes se succédèrent au fur et à mesure des années, était éditée par Bruylant-Christophe et Cie. Ces livres, ne donnent pas les horaires mais une foule d'informations, sur les chemins de fer belge et ponctuellement français, dans les domaines juridiques et financiers. Un tel niveau de détail n'a plus été égalé.

Les épargnants inquiets au sujet de leurs placements dans les compagnies ferroviaires et toutes les personnes ayant des litiges avec celles-ci, devaient se précipiter à acheter ces volumes. Pour une série de professionnels, ils étaient incontournables.


Le 20/2/1867, a été ouvert le tronçon Trois Ponts - Stavelot. La question alors se pose, faut-il prolonger la ligne jusque Malmédy ? Cette ville wallonne, actuellement belge, était alors prussienne ? Ce serait une voie privilégiée pour une attaque par l'armée prussienne.

En 1905, l'Allemagne entama la construction d'une ligne de Remagen à Malmédy, prolongée jusqu'à la frontière en 1909. Après de nombreuses hésitations, la Belgique s'y raccorda le 5/1/1914 et ... le 7/8/1914, l'armée allemande franchit la frontière.


Le 25/3/1867, la Compagnie Chemin de Fer d'Eeklo à Anvers inaugura la ligne Lokeren - Moerbeke - Zelzate. Dans cette dernière localité, elle avait construit un pont tournant sur le canal Gand (Gent) - Terneuzen. Mais par après, celui-ci, dû être remplacé par un autre pont tournant, suite à un nouveau tracé du canal.

Détruit à la fin de la première guerre, ce dernier fut reconstruit en 1928 sous forme d'un pont basculant. Celui-ci, fut dynamité par l'armée belge en mai 1940. Finalement, un autre itinéraire fut privilégié, le pont ne fut pas reconstruit et la partie subsistante de ligne fut fermée en 1971.


En 1868, on commença, pour améliorer la sécurité ferroviaire, d'utiliser le système de verrouillage entre signaux et aiguillages, inventé par John Saxby.

Ses principes de fonctionnement sont les suivants :
  - les signaux et aiguillages sont commandés à distance par des leviers actionnant des fils qui transmettent le mouvement
  - les leviers sont rassemblés et alignés dans un bâti à l'intérieur d'un poste d'aiguillages
  - les leviers sont repérés par des chiffres blancs sur fond bleu pour les aiguillages, violet pour les signaux de manoeuvre et rouge pour les signaux principaux
  - au bas des leviers il y a un secteur pourvu d'une ouverture dans laquelle peut se loger une barre transversale
  - le mouvement d'un levier peut faire se déplacer cette barre ce qui bloque la possibilité de manoeuvrer un autre levier.

Ceci empêche l'ouverture intempestive du signal qui protège un aiguillage. On évite ainsi, lorsqu'un premier train circule sur une branche de l'aiguillage, qu'un deuxième, débouchant de l'autre branche, ne le prenne en écharpe.

                                     

Mais par la suite, on donna la préférence aux cabines de type Siemens et Halske. Dans celui-ci, les leviers se manœuvrent du bas vers le haut alors que dans le type Saxby, ils se manœuvrent de l’arrière vers l’avant.

Autre différence, la manière dont la transmission du mouvement se fait entre la cabine et les appareils sur le terrain.

Pour les courtes distances, on pouvait utiliser des barres rigides, alors que pour les plus longues, on devait employer des fils. Ceux-ci, étant sensibles aux écarts de température, on intercalait un appareil intermédiaire qui rattrapait les variations de longueur du fil. En plus, ils ne permettaient pas de dépasser une longueur de 250 m. Ceci obligeait parfois à dédoubler les cabines. Dans ce cas, celles-ci, étaient asservies par un système d'autorisations réciproques (les slots).


En 1868, comme chaque année, l'EB (Etat belge), présentait un compte-rendu de la situation du réseau et des opérations de l'année écoulée. On remarquera le nombre important de décès accidentels, surtout dans le personnel. En particulier, un garde qui est tombé en passant d'un compartiment à l'autre, par l'extérieur, comme c'était alors la règle.

Situation du réseau EB en 1868
 
    nombre de km de lignes (double voie)                                          868   
 
     nombre de locomotives                                                                 378   
     nombre de voitures                                                                     1.839   
    nombre de wagons                                                                     9.065  
       nombre matériel de service                                                           536    
 
       nombre de voyageurs                                                        12.824.334  
       nombre de colis transportés                                             142.616.718  
        nombre d'envois de marchandises                                       6.615.281  
 
        nombre de voyageurs décédés accidentellement                            12  
         nombre de suicides sur les voies                                                      2   
         nombre de membres du personnel décédés accidentellement        30  


En 1869, la gare des Bogards est remplacée par la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid construite par l'architecte Auguste Payen. Elle porte son nom car située au bout de l'avenue du Midi / Zuidlaan, en référence au Midi de la France, avenue renommée depuis avenue de Stalingrad.


C'est en 1869 également, qu'apparurent les premières machines-tenders à quatre essieux moteurs accouplés. C'est le GCB (Grand Central Belge), qui en fut le premier utilisateur.


Toujours en 1869, des charbonnages délaissés par le chemin de fer, finirent par obtenir la création de la Compagnie des Chemins de fer des Plateaux de Herve. Celle-ci, ouvrit sa première section de la ligne Chenée - Battice, le 15/7/1872. Son tracé desservait tous les charbonnages de la région.

En 1897, elle fut reprise par l'EB (Etat belge). En 1919, elle fut prolongée jusque Hombourg, pour se raccorder à Montzen. En juin 1985, elle fut déclarée hors service mais quelques trains circulèrent encore en 1986.


C'est également en 1869, que Zénobe Gramme breveta la dynamo industrielle. Comme en 1873, Hippolyte Fontaine découvrit qu'elle pouvait aussi faire fonction de moteur, il n'y avait plus qu'à les relier pour avoir les bases de la traction électrique.


Le 13/2/1869, a été promulguée une loi qui soumet, à l'approbation du gouvernement, la cession des droits d'exploitation d'une ligne de chemin de fer, d'une compagnie à une autre.

Est particulièrement visée, la compagnie française de l'EST (Compagnie de l'EST) qui, s'implantant au Grand-Duché de Luxembourg, essaya aussi de le faire en Belgique. De telles acquisitions de lignes, étaient vues comme faisant partie d'une stratégie militaire.


Le 15/9/1869, un arrêté ministériel a autorisé la création d'abonnements ouvriers à un tarif avantageux, mais sous des conditions très restrictives. Il fallait produire deux certificats signés, l’un par le bourgmestre ou le commissaire de police de sa localité, l’autre par son employeur. En plus, cet abonnement, ne donnait droit qu'à l'emprunt des trains ouvriers et non des trains normaux.

Désormais, les grandes agglomérations ainsi que les centres industriels et miniers, pouvaient recruter leur main d'oeuvre jusqu'à plusieurs heures de train. Si cela a contribué à freiner l'exode rural, le brassage de population qui en résultat, favorisa la propagation des revendications ouvrières.


En novembre 1869, on inaugura la ligne Libramont - Bastogne, prolongée peu de temps après jusque Gouvy.


Répartition du réseau entre les différentes compagnies en 1870
 
                 Société Générale (chemins de fer)          946 km
                 Etat belge                                                 869 km
                 Grand Central belge                                 605 km
                 Grande Compagnie du Luxembourg        313 km
                 Nord belge                                                172 km
                 autres                                                        443 km
                 total réseau                                            3.348 km


Si réseau comptait en 2010, soit 140 ans plus tard, 3.582 km, il ne faut pas en déduire qu'il a peu évolué. Au contraire, il a connu de fortes évolutions et, à certains moment, était nettement plus important.


En 1870, l'américain Emile Lamm mit au point la première locomotive à vapeur sans foyer.

Son idée était simple, faire produire la vapeur par un générateur fixe, puis la transvaser dans le réservoir d'une locomotive à vapeur. Celle-ci n'avait plus besoin de foyer, ni de cheminée, ni de tender et le réservoir à vapeur prenait la place de la chaudière. Naturellement, l'autonomie d'un tel engin était limitée.

Alors que sa première application envisagée était les tramways urbains, cette faible autonomie fit qu'elle fut abandonnée. Mais l'industrie n'avait pas ce handicap et elle s'intéressa au concept pour ses manoeuvres en usine.

Soit elle produisait de toute façon de la vapeur pour son processus industriel et c'était économiquement intéressant, soit la présence d'un foyer était exclue pour des raisons de sécurité. On retrouva donc des locomotives à vapeur sans foyer notamment dans la sidérurgie et la chimie.

La Belgique ayant une grande renommée dans la fabrication de locomotives à vapeur, elle ne tarda pas à aussi construire ce type de locomotive, tant pour le marché intérieur que pour l'exportation.


Le 25/4/1870, l'EB (Etat belge) reprit les lignes belges de la SGE (Société Générale d'Exploitation de chemins de fer). Cette opération, durement négociée par le gouvernent avec Simon Philippart, annonce un changement de l'attitude du monde politique vis à vis des réseaux privés.

L'accord conclu à cette époque, entre la GCL (Grande Compagnie du Luxembourg) et le GCB (Grand Central belge), pour l'exploitation en commun de la ligne Bruxelles / Brussel - Ottignies, fut perçu par celui-ci, comme une menace à sa politique de regroupement en faveur de l'EB (Etat belge).


Du 19/7/1870 au 28/1/1871, la France entreprit une guerre contre la Prusse, qui se termina par la victoire de cette dernière.

Dès lors, la liaison postale, entre la Grande-Bretagne et l'Inde, fut assurée via la Belgique restée neutre et non plus via la France, et ce jusqu'en 1872. L'itinéraire Londres (London) - Italie passant par Ostende (Oostende), le rail belge fut pendant longtemps choisi par les britanniques se rendant en Inde.

Si la Belgique ne fut pas impliquée dans le conflit, celui-ci, marqua profondément sa classe politique. Dans les années qui suivirent, le pays appliqua, plus que jamais, une politique de stricte neutralité. Progressivement, il prit aussi conscience, que son réseau ferroviaire, était devenu un enjeu d'importance pour de futures belligérants.


Le 30/11/1870, le MT (Chemin de Fer international de Malines à Terneuzen) ouvrit une liaison de Malines (Mechelen) à Saint-Nicolas (Sint-Niklaas), prolongée l'année suivante jusqu'au port néerlandais de Terneuzen.

Le pont, qui à Willebroek, franchit le canal maritime de Bruxelles / Brussel au Rupel et à l'Escaut (Schelde), a d'abord été surnommé "De Meutte", déformation des lettres MT de la compagnie qui l'a fait construire. Actuellement, il porte le nom d'IJzerenbrug (pont de fer). Le premier pont a été remplacé en 1911 et reconstruit en 1949-1950. Il pivote sur un axe central pour laisser passer la navigation.

Pour le pont qui, à Tamise (Temse), franchit l'Escaut (Schelde), il a été fait appel à une firme française qui travaillait dans l'esprit de Gustave Eiffel. Ce pont était mixte, rail-route, avec péage routier. Il avait une partie pouvant être levée pour le passage de la navigation. Il fut détruit en 1940, remplacé par un ferry, reconstruit en 1955, puis remplacé par un pont moderne en 2009.


Dans les années 1870, une importante industrie de construction ferroviaire se développe en Belgique qui monopolise le marché intérieur et se lance dans l'exportation vers les pays lointains.


De 1870 à 1877, différents inventeurs, dont en premier, le belge émigré aux Etats-Unis, Edward J. de Smedt, contribuèrent, à la mise au point du revêtement des routes modernes, réalisé en asphalte à chaud. Mais il fallu attendre les années 1890, pour les premières utilisations en Belgique.


En 1871, la compagnie de l'EB (Etat belge) mis en service trois autorails à vapeur. Cette expérience fut de courte durée et il a fallu attendre 1930, avec la SNCB / NMBS, pour voir le retour des autorails, à vapeur d'abord mais ensuite rapidement en diesel.


C'est en 1871 également, que l'on mit en service un itinéraire de contournement de Bruxelles / Brussel pour les trains de marchandises, la ceinture Ouest.


De 1871 à 1950, Cockerill s'illustra par la construction de ses célèbres locomotives "bouteille". Exportée partout dans le monde, ces petites locomotives à vapeur à deux essieux avaient leur chaudière verticale et non horizontale, comme c'est le plus courant. Elles étaient destinées au service des manoeuvres dans les industries. Cinq types différents se partagèrent la production.

Ensuite, Cockerill remplaça, dans son catalogue, ces petites locomotives à vapeur par de petits locotracteurs, également à deux essieux, mais à motorisation diesel. Lorsque qu'un engin moteur à deux essieux est insuffisant, il est possible d'accoupler au locotracteur, une deuxième unité identique mais sans cabine, commandée par la première, de telle sorte de former une composition "veau-vache".



En 1872, est créée la CEH (Conférence Européenne des Horaires des trains de voyageurs) pour régler au plan international le problème des trains transfrontaliers. En 1924, elle fut complétée par la CEHM (Conférence Européenne des Horaires des trains de Marchandises).

En 1997, ces deux organismes, ont été fusionnés dans le FTE (Forum Train Europe), basé à Berne (Bern).


En 1872 également, l'EB (Etat belge) choisi, pour une partie de son personnel, des uniformes avec képis de forme cylindrique. Cette option sera ensuite généralisée et maintenue sans discontinuité pour les uniformes ferroviaires belges masculins.


Toujours en 1872, Charles Marcellis, se mit à faire construire des locomotives à vapeur dans les Ateliers de Construction de la Meuse, ou dit plus simplement La Meuse. Etablis à Liège, ceux-ci étaient déjà réputés pour la production de pièces en fonte.


C'est encore en 1872, que la Compagnie de Virton, a mis en service la ligne Marbehan - Virton. Mais elle eut besoin de la compagnie française de l'EST (Compagnie de l'EST), pour la prolonger, en 1873, jusqu'au point frontière de Lamorteau (Belgique) / Ecouviez (France). En 1894, elle a été reprise par l'EB (Etat belge).

De 1953 à 1985, cette ligne fut fermée tronçon par tronçon, avec parfois des réouvertures temporaires. N'a subsisté que la voie unique desservant la papeterie Burgo Ardennes à partir de Virton.


C'est aussi en 1872, que fut terminée la ligne de contournement de Gand (Gent), qui reliait les deux gares en impasse de Gand-Sud (Gent-Zuid) et Gand-Eecloo (Gent-Eekloo). Cette dernière a été rebaptisée Gand-Dampoort (Gent-Dampoort). Son bâtiment de 1861, a été remplacé, en 1973, par un nouveau des architectes Dirk Servaes et Johan Beyne.


Encore et toujours en 1872, la BME (Bergisch-Märkische Eisenbahn-Gesellschaft), fit percer un tunnel frontalier, permettant de joindre Aixe la Chapelle (Aachen), à la Belgique.

Situé dans le hameau de Botzelaer, du village de Gemmenich de la commune de Plombières, il est appelé par les belges, tunnel de Botzelaer, et par les allemands, tunnel de Gemmenich.

En 1991, en complément des travaux préparatoires à l'électrification de la ligne, une troisième voie a été placée au milieu des deux voies habituelles, pour permettre le passage des convois hors gabarit. Lorsqu'elle est utilisée, les deux autres voies, sont naturellement neutralisées. Auparavant, ce trafic devait emprunter la Vennbahn.

En 2008, la ligne a été électrifiée, mais dans le tunnel, ce sont des barres métalliques, qui remplacent les fils de la caténaire.


Le 1/1/1872, le Moerdijkspoorbrug (pont ferroviaire de Moerdijk), a été ouvert au trafic. Cet ouvrage de quatorze travées de 100 m de longueur, situé aux Pays-Bas, était alors le plus long d'Europe. Il était de la plus grande importance pour l'accès à ce pays au départ de la Belgique.


Le 20/8/1872, l'américain William Robinson, fit breveter, un moyen de détecter la présence d'un véhicule ferroviaire sur une section de rail. Pour cela, il appliqua une faible tension électrique, de polarité opposée, sur chacun des rails. La présence d'un véhicule, était alors détectée par la chute de tension qu'elle provoquait.


Le 12/9/1872, fut constituée à Liège par Georges Nagelmackers la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons-Lits) qui installa son atelier à Ostende (Oostende).

Elle fit d'abord circuler une voiture-lits entre Paris et Vienne (Wien) dès 1873, puis une liaison Paris - Istanbul, baptisée, en 1891, "Orient-Express". Et, finalement, elle créa un vaste réseau de trains dans toute l'Europe, dont l'Ostende Vienne Express en 1892.


A partir de 1872, en France, le NORD (compagnie du chemin de fer du NORD), fut la première à utiliser un système de répétition des signaux à bord des cabines de conduite. Ce système, dit du "crocodile", sera ensuite combiné avec un enregistreur de vitesse et utilisé aussi sur le NB (Nord Belge).

Il ne sera généralisé en Belgique que bien plus tard.


Le 1/1/1873, on mit en service la ligne contournant Anvers (Antwerpen) et on abandonna le tracé direct à travers l'agglomération. Ceci permit de supprimer de nombreux passages à niveau.


Le 31/1/1873, la GCL (Grande Compagnie du Luxembourg) est reprise par l'EB (Etat belge). Cette dernière société entreprend alors des travaux pour mettre les lignes cédées à ses standards et les développer, notamment en ouvrant de petites gares et points d'arrêt.


C'est ainsi que la nouvelle compagnie, mit en service, en 1884, une nouvelle gare à Ottignies, oeuvre de l'architecte Charles Licot. Elle remplaçait la gare de 1855, mais. en 1999, un nouveau bâtiment la remplaça à son tour. Pendant la construction de ce dernier, inauguré le 30/3/1999, une gare provisoire fut installée dans l'ancien centre routier.

La gare d'Ottignies présente une disposition particulière, avec d'un côté les voies de la ligne Bruxelles / Brussel - Namur, de l'autre côté celles de la ligne Louvain (Leuven) - Charleroi et, au centre, des voies en impasse.

On construisit aussi, en 1886, une gare à La Hulpe, oeuvre de l'architecte Emile Robert ainsi que diverses plus petites gares tout le long de la ligne, comme celle de Genval mise en service le 2/6/1889.

Citons aussi la gare de Profondsart, mise en service le 1/10/1889. Comme celle-ci est située dans les environs de la résidence d'Auguste Lambermont, une rumeur qui persiste de nos jours, affirme que c'était pour lui faire plaisir. Ce bras droit du roi Léopold II, joua un grand rôle dans la diplomatie de son époque, notamment dans le rachat du péage de l'embouchure de l'Escaut et lors de la création de l'Etat Indépendant du Congo.

Néanmoins, cette gare et le poste de signalisation qui l'accompagnait, sont tout à fait logiquement implantés dans une courbe qui offre une belle vue sur les sections qui l'entoure. En plus, elle est située du côté opposé pour un voyageur partant pour Bruxelles / Brussel et n'est accessible, depuis la résidence d'Auguste Lambermont, que par une forte rampe.


C'est en 1873, que l'EB (Etat belge), dessina les plans des premières gares standardisées destinés aux haltes de petites et moyennes importances. En plus du plan type 1873, il y eut aussi un plan type 1881 et un plan type 1895. Ces plans furent parfois aussi imposés aux compagnies privées, de sorte que ce genre de gares fut très répandu en Belgique.

Dans tous ces plans, le bâtiment principal, à étage, comportait la résidence du chef de gare et le local de la vente des billets. Une aile latérale, à un niveau, de taille variable selon l'importance de la gare, comportait la salle d'attente et divers locaux annexes.

En plus du bâtiment de la gare, certaines stations, en reçurent d'autres, comme par exemple, une halle aux marchandises, une cabine de signalisation, un abri et une maison pour le garde-barrière, etc.

Dans les environs de la gare, on construisit, si nécessaire, d'autres maisons pour le personnel.


En 1873, les Charbonnages de Mariemont-Bascoup, comme beaucoup d'autres, installèrent un système de traînage mécanique. Il s'agit d'un système d'acheminement des berlines à l'air libre, accrochées à une chaîne qui tournait sans fin. Les distances parcourues pouvaient être de plusieurs kilomètres. Ce sont les premières circulations de véhicules sur rail sans conducteur.

De ce fait, la ligne de chemin de fer, de 1839, qui passait par le tunnel de l'Olive, fut abandonnée.


Le 23/5/1873, la Compagnie des Mines d'Anzin mit en service une liaison de Vieux-Condé à Péruwelz, franchissant ainsi la frontière belge. C'était une prolongation de sa ligne au départ d'Anzin.

Le transport des voyageurs a cessé en 1963 et celui de charbon en 1988. En France, une partie de l'assiette de la ligne a été réutilisée par Transvilles pour les tramways de Valenciennes.


Une loi du 17/8/1873, organisa pour le première fois l'emploi des langues dans l'administration. En effet, depuis 1830, aucun texte n'avait été pris à ce propos, sans doute tant l'usage du français semblait évident.

En Flandre (Vlaanderen), on utilisera le flamand mais une place est laissée au français, à Bruxelles / Brussel, on utilisera le français mais une place est laissée au flamand, en Wallonie, on utilisera uniquement le français.

On remarquera que le français est la seule langue que l'on peut utiliser dans tout le pays et qu'on ne spécifie pas le néerlandais mais une langue flamande composée de nombreux dialectes. En pratique, le français resta la langue administrative dominante, y compris pour les chemins de fer.


De 1873 à 1935, eut lieu, une importante émigration européenne vers l'Amérique. Les émigrants venaient non seulement de Belgique et des pays avoisinants, mais même des pays de l'Est.

Le point de départ de leur traversée était le port d'Anvers. Ils s'y rendaient naturellement en chemin de fer. Un musée anversois, le Red Star Line Museum, rappelle cette tranche de l'histoire.


En 1874, on a inauguré la ligne Bruxelles / Brussel - Nivelles - Charleroi, ainsi que les bâtiments actuels de la gare de Charleroi-Sud. La nouvelle ligne permettait d'éviter le détour par Manage. La gare était dessinée par l'architecte A.P.J. Lambeau. Elle remplace la gare primitive de 1843 et profite de l'espace libéré par la démolition des fortifications.

En 1964, l'accès aux quais de la gare, sera surmonté d'un vitrail, oeuvre de Maurice Carpet.


Toujours en 1874, on fit le projet, à Anvers (Antwerpen), de construire un pont mixte, rail-route, enjambant l'Escaut (Schelde) pour atteindre la rive gauche (linkeroever), projet ensuite abandonné.


L'EB (Etat belge), disposa de très nombreux types de locomotives, dont la numérotation était seulement chronologique et donc non significative de leur destination.

Parmi ceux-ci, une petite série de dix engins, le type 3 de 1874, se distingue par sa disposition des essieux illogique, soit deux essieux moteurs, un essieu porteur et encore un essieu moteur. La bielle de liaison des essieux moteurs, devait donc "enjamber" l'essieu porteur.


Citons encore, que c'est en 1874, qu'une compagnie anglaise, utilisa pour la première fois, en Europe, des bogies. Ce petit ensemble mobile, qui contient les essieux, supporte les véhicules ferroviaires. Il était alors d'un usage courant en Amérique du Nord mais mit longtemps à se généraliser sur le continent européen.

Un des bogies les plus connus, fut d'ailleurs celui de type Pennsylvania. Celui-ci, se caractérise par sa traverse "danseuse" qui relie les boites d'essieu.


C'est aussi en 1874, que la compagnie française du NORD (compagnie du chemin de fer du NORD), commença à déployer le "block Lartigue", et elle l'appliqua également au NB (Nord Belge).

Inventé par l'ingénieur français Henri Lartigue, sa particularité, est que les sémaphores de deux cantons successifs, quoique manoeuvrés à la main, sont verrouillés électriquement, ci-bien que le premier ne peut être rouvert que lorsque le second est refermé.

D'autre part, son sémaphore, on parle plutôt d'électro-sémaphore, possède un très haut mât, avec des indications pour les deux sens de circulation sur une ligne à double voies.

Ses palettes, on parle plutôt de grandes ailes, une dans chaque sens de circulation, sont finement ajourées. Il y a aussi, à mi-mât, des petites palettes, on parle plutôt d'ailerons, qui indiquent au préposé, on parle plutôt de garde-sémaphore, qu'un train est annoncé.

Des sonneries et des boitiers de commande complètent le dispositif.



C'est en 1874 qu'eut lieu le premier pèlerinage national avec un voyage en train jusque Lourdes, dans des conditions spartiates.

De tels pèlerinages furent par la suite organisés, chaque année, par le Pèlerinage National Belge / Nationale Belgische Bedevaart, les malades étant alors transportés dans du matériel roulant mieux adapté au fil des ans.


En 1875, pour améliorer la visibilité de la signalisation, on a remplacé le panneau rouge rectangulaire alors utilisé, par le sémaphore à palette.


Le 1/12/1874, la PH Compagnie du Prince Henri, fit la jonction du réseau grand ducal, avec la gare d'Athus.


C'est en 1875, que l'atelier central de Malines (Mechelen), construisit la première voiture pour voyageurs, équipée de trois essieux, au lieu de deux comme précédemment. L'essieu central est naturellement doté d'un important jeu latéral. Cette disposition d'essieux sera dominante jusque dans la fin des années 1920, où elle fut remplacée par les bogies.


Le 6/10/1875, un accord est passé entre le NORD (compagnie du chemin de fer du NORD) et la Compagnie de Chimay. Cette dernière sera désormais liée au NB (Nord Belge).


A partir de 1876, les locomotives de l'EB (Etat belge) furent classées par type mais restèrent numérotées dans l'ordre de réception tous types confondus, exemple : les types 36 étaient numérotés de 4365 à 4300.

Le numéro d'une locomotive pouvait être complété par un "code-littéral", soit une lettre minuscule, qui variait en fonction de la charge remorquée autorisée.

Les différents types étaient les suivants :
  - de   1 à 18   types express et voyageurs
  - de 20 à 39   types marchandises et mixtes
  - de 40 à 49   types divers à tender séparé
  - de 50 à 59   locomotives de manoeuvres (locomotives-tenders).

En 1924, on ajouta pour les locomotives d'origine allemande, les types ci-après :
  - de 60 à 69   types express et voyageurs
  - de 70 à 89   types marchandises et mixtes
  - de 90 à 99   locomotives-tenders.


Toujours en 1876, Alfred Dapsens, qui exploitait à Yvoir les Carrières Dapsens, fit construire une petite ligne de chemin de fer pour transporter sa production jusqu'aux voies du NB (Nord Belge) et à la Meuse. Au début, c'étaient des chevaux qui tractaient les wagons, la première locomotive n'apparut qu'en 1884.


Le 1/5/1876, l'EB (Etat belge) a repris la Compagnie du chemin de fer de Dendre et Waes.


Le 14/12/1876, on mit en exploitation la ligne allant de Bois de Nivelles (commune de Nivelles) à Fleurus. Mais au cours de sa construction, elle fit l'objet, en septembre 1875, d'un grave accident. Des fêtards, montèrent sur un wagon en stationnement, mais celui-ci se mit à dévaler la pente et finit par s'écraser. il y eut six morts.

Cette ligne, permit de desservir, le vaste dommaine des Dumont de Chassart. Celui-ci, en plus de terres agricoles et des bâtiments pour les exploiter, comprenait une sucrerie et une distillerie, le tout relié par des voies de 60 cm. Celles-ci, aboutissaient à la gare Wagnelée - Saint-Amand (commune de Fleurus), que l'on rebaptisa gare de Chassart. Ce réseau, de moins en moins utilisé, disparut après-guerre et les deux industries, furent fermées respectivement en 1958 et 1968.


Le roi Léopold II était passionné par les chemins de fer. En 1877, il fit mettre en service la "Halte royale" à proximité de son château de Laeken. Ce petit bâtiment, aujourd'hui en ruine, fut utilisé à de rares occasions par les souverains jusqu'en 2001. Il fut aussi à l'origine de la "Halte royale d'Ardenne" à Houyet, ouverte en 1898, fermée en 1919 et également en ruine. Il eu même le projet d'une gare sous son château de Laeken. Ce projet eu un début de réalisation mais fut abandonné après son décès.


C'est encore en 1877, que l'EB (Etat belge), entreprit un effort de rationalisation et d'uniformisation de la gestion de son personnel. Pour cela, il établit un premier RAG (Règlement d'Administration Général) / RAB (Reglement van Algemeen Beheer).

Ce rôle est maintenant rempli par le RGPS (Règlement Général du Personnel Statutaire) / ARPS (Algemene Reglement van het Personeel Statutaire) qui est divisé en de nombreux fascicules.


Début 1877, on mit en service la liaison Herstal - Liège-Guillemins. Elle avait nécessité de percement de trois tunnels en milieu urbain liégeois.


En 1877 également, on mit aussi en service la gare de Liège-Longdoz construite par le NB (Nord Belge).

Cet imposant bâtiment, était à l'emplacement de la gare terminus de la ligne de Namur à Liège de 1851, à laquelle on avait ajouté celle vers Maastricht en 1851, mais en en faisant une gare en impasse.

En 1917, l'occupant allemand fit percer le tunnel de Froidmont, ce qui permit au trafic des marchandises de contourner la gare.

Le 1/7/1956, les navettes de voyageurs entre Liège-Guillemins (rive gauche de la Meuse) et Liège-Longdoz (rive droite de la Meuse) furent supprimées. A partir du 3/10/1960, les trains de voyageurs entre Liège-Guillemins et Maastricht ne desservirent plus Liège-Londoz, et la gare, devenue sans objet, fut démolie en 1975.


A partir de 1877, tous les trains de voyageurs furent équipés du frein à air comprimé inventé par l'américain George Westinghouse en 1869. Les trains de marchandises ne le furent totalement qu'en 1933.

Une pompe à air faisait fonction de compresseur. Placée sur la locomotive et alimentée directement par la vapeur, elle fournissait l'air comprimé. On lui donnait familièrement le nom de "petit cheval". A l'arrêt, son bruit de fonctionnement était caractéristique.

L'air comprimé est transmis au matériel remorqué via une conduite principale. Celle-ci comporte des boyaux entre les véhicules. L'air est emmagasiné dans un réservoir auxiliaire à bord de chaque véhicule. Les freins, maintenus serrés par des ressorts, sont commandés par des cylindres alimentés, via une valve, par l'air en provenance du réservoir auxiliaire. Cette valve est aussi raccordée à la conduite principale à travers un dispositif spécial. Selon l'augmentation ou la diminution de la pression dans la conduite principale, cette valve règle l'alimentation en air des cylindres. Ceci entraîne la libération des freins ou leur activation.

Au départ, ce frein n'était modérable que lors de son serrage mais non de son desserrage. Ceci impliquait, que pour diminuer un freinage en cours, il fallait l'annuler puis le rétablir à une valeur inférieure. Il fallu attendre 1926, pour que cet inconvénient, puisse être supprimé.

Quelques conséquences :
  - chaque train doit avoir une source d'air comprimé : compresseur, réservoir principal et robinet de réglage de la pression
  - avant la mise en route d'un train, il faut établir la continuité de la conduite principale et alimenter tous les réservoirs auxiliaires
  - une rupture dans la conduite principale, par exemple lors d'une rupture d'attelage, entraîne le freinage de tout le train
  - un signal d'alarme à la disposition des voyageurs, en fait un robinet sur la conduite principale, leur permet d'arrêter le train
  - les véhicules non freinés doivent être pourvus d'une conduite blanche, simple tuyau qui assure la continuité de la conduite principale.

Naturellement, il n'y avait plus besoin de personnel pour actionner les freins pendant la marche des véhicules remorqués, marchandises et voyageurs. Mais à l'arrêt, un frein d'immobilisation restait nécessaire.

Ceci entraîna la disparition, très progressive, de la guérite qui abritait le personnel desservant les freins. A remarquer, que les wagons modernes possèdent toujours un frein à manoeuvrer par un agent, mais qu'il s'agit du frein de stationnement.



Toujours en 1877, on déplaça, à Malines (Mechelen), l'arrivée de la ligne venant de Louvain (Leuven), afin de laisser plus de place à l'atelier central.


En 1878, on mit en service la gare d'Anvers-Sud (Antwerpen-Zuid) et, en 1894, elle fut dotée d'un imposant bâtiment dû à l'architecte Jules-Jacques Van Ysendyck. Elle était ouverte aux voyageurs mais drainait aussi le trafic des marchandises en provenance des quais de l'Escaut (Schelde). Elle était reliée à Malines (Mechelen) par une ligne directe.

Comme, à cette époque, Anvers (Antwerpen) ne disposait pas encore de nombreux bassins, les bateaux se rangeaient simplement le long des quais de l'Escaut. L'accès à ceux-ci se faisait par une porte dans les anciennes fortifications.

Après la deuxième guerre mondiale, le développement du port se fit de plus en plus vers le nord et l'activité marchandises déclina. Finalement, en 1965, la gare fut rasée et l'emplacement du complexe ferroviaire fut récupéré au profit des accès au tunnel Kennedy (Kennedytunnel).

Depuis, un simple point d'arrêt remplace la grande gare disparue.

La ligne directe vers Malines (Mechelen), fut abandonnée en 1969 et il n'en subsiste quasi plus aucune trace.


En 1879, l'américain Thomas Edison et le britannique Joseph Swan, débutent la commercialisation de la lame à incandescence. La lumière est émise par un filament, porté à très haute température par un courant électrique, enfermé dans une ampoule où on a fait le vide.


Le 1/2/1879, on mit en service, en région anversoise, la gare de marchandises de Borgerhout (goederenstation Borgerhout). Cette dénomination ne doit pas être confondue, avec le nom initial de la gare pour voyageurs d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal). En 1879, le nom de cette gare de marchandises, fut changé en Anvers-Est (Antwerpen-Oost).

Celle-ci, fut fermée en 1924. A son emplacement, en 1930, on construisit alors une gare pour voyageurs, aussi dénommée Anvers-Est (Antwerpen-Oost). Son bâtiment était l'oeuvre de l'architecte Paul Nouille. En 1960, l'architecte Maurice Léonard-Etienne, lui substitua une construction plus moderne.

Au 1/6/1975, Anvers-Est (Antwerpen-Oost), qui maintenant accueillait les trains internationaux, fut renommée Anvers-Berchem (Antwerpen-Berchem).

En 1905, pour la troisième fois, on donna le nom de Borgerhout, à un point d'arrêt pour voyageurs, situé en ville. Celui-ci, fut toutefois fermé en 1924.


Le 1/5/1879, la compagnie de l'EB (Etat belge), en collaboration avec La Poste / De Post, ouvrit un service d'envoi de petits colis affranchit au moyen de "timbres de chemin de fer". La Poste / De Post ouvrit son propre service le 1/10/1928 mais le 1/6/1932 les deux services fusionnèrent. Les "timbres de chemin de fer" continuèrent cependant à être utilisés par la SNCB / NMBS pour d'autres prestations jusqu'en 1987.


Le 1/7/1879, à Liège, on mit en service une liaison entre la gare des Guillemins et celle de Vivegnis, reliant ainsi la ligne allant à Tongres (Tongeren). Le creusement de plusieurs tunnels fut nécessaire, dont un sous la colline de Pierreuse. A débouché de celui-ci, on installa une gare provisoire : Liège-Palais (actuellement Liège-Saint-Lambert).

En 1905, un bâtiment prestigieux fut érigé par l'architecte Edmond Jamar. Détruit en 1979, celui-ci, fut remplacé, en 1980, par une gare souterraine.


Le 24/8/1879, on inaugura la nouvelle gare de Tournai, oeuvre de l'architecte Henri Beyaert. Elle remplaçait le bâtiment de 1842 d'Auguste Payen, qui, en impasse et érigé au bord de l'Escaut, ne répondait plus aux besoins.

La nouvelle gare fut gravement endommagée par un incendie en 1912 et par des bombardements en 1944. Chaque fois, elle fut restaurée. En février 2015, on termina sa rénovation et sa modernisation.


De la fin des années 1870 jusqu'à 1914, on construisit les bâtiments des gares secondaires selon un plan standard. Une gare se composait alors d'une partie centrale à deux niveaux et, de part et d'autre, d'une aile à un niveau. Une des ailes formait salle d'attente et un espace au rez-de-chaussée de la partie centrale abritait le guichet. Le logement du chef de gare occupait le reste du bâtiment.


En 1880, on instaura au sein du service de comptabilité de l'EB (Etat belge), un Bureau de Compensation, pour éviter dans la mesure du possible les paiements et les conversions de devises entre différents réseaux ferroviaires européens. Pour cela, celui-ci comparait chaque quinzaine les dettes et créances de chaque réseau et ne faisait des opérations financières que pour leurs soldes.

Le 14/2/1925, cet organe fut renommé BCC (Bureau Central de Compensation). Il fut ensuite géré par la SNCB / NMBS et, finalement, sous le nom de BCC (Bureau Central de Clearing), il fut repris par l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer).


C'est en 1880 également, qu'on mit en service la gare de Laeken. C'est une oeuvre de l'architecte A. De Paepe. Depuis le 6/10/1982, elle n'est plus utilisée par le chemin de fer car elle a été remplacée par la gare de Bockstael qui est commune avec le métro bruxellois.


En 1880 également, furent fondés les Ateliers de Construction de Bouffioulx, renommés par après, les Ateliers de Construction de la Biesme. Ceux-ci, étaient évidement situés à Bouffioulx, commune de Châtelet. Ils construisirent des locomotives à vapeur, mais étaient spécialisés dans les grues de chargement de charbon ou de relevage.

Ces grues à vapeur, avaient une chaudière verticale. Elles pouvaient se mouvoir de manière autonome. On pouvait les équiper d'un grappin à mâchoires, pour le chargement du charbon, ou d'un crochet, pour le relevage. Bien plus tard, certaines de ces grues furent diéselisées.

L'EB (Etat belge), qui se fournissait aussi auprès d'autres fabricants, disposaient de trois types de ces grues :
  - type  A 310  grue de relevage
  - type  A 320  grue de chargement de charbon d'une force de 5.000
kg
  - type  
A 330  grue de chargement de charbon d'une force de 2.000 kg.



L'usine de construction de locomotives de Tubize de 1854, après divers étapes, donna naissance, le 8/8/1880, à une société dénommée
La Métallurgique. Celle-ci avait des ateliers sur plusieurs sites, dont un important à Nivelles. En 1905, elle modifia son nom en AM (Ateliers Métallurgiques).

Alors que le nom des ateliers avaient plusieurs fois été modifié suite aux nombreux changements de propriétaires, dans les années 1950, les nivellois l'appelaient toujours "La Métallurgique".

Le site de Tubize sera fermé en 1958 et celui de Nivelles en 1989.


En 1881, la compagnie de l'EB (Etat belge), reprit la petite Compagnie Chemin de Fer de Saint-Ghislain à Erbisoeul, ce qui la rendait maître de l'important noeud ferroviaire de Saint-Ghislain. Elle chargea, en 1890, son ingénieur-architecte Henri Fouquet de remplacer le bâtiment de 1842 par une nouvelle gare.


C'est aussi en 1881, que le français Camille Alphonse Faure, donna, aux accumulateurs électriques au plomb, leur structure moderne.


En 1881, le parlement débattit de l'opportunité d'une liaison ferroviaire directe entre Bruxelles / Brussel et Mayence (Mainz). Elle s'appuierait, sur une ligne à construire entre Wavre et Huy.

Exploitée par le privé, elle ferait une concurrence directe à la ligne de l'EB (Etat belge) via Louvain (Leuven). Mais elle avait aussi des implications militaires, la France craignant que à la Prusse ne s'en serve pour l'envahir.

Finalement, le 25/5/1887, le ministre Auguste Beernaerts, enterra définitivement ce projet.


Le rayonnement des entrepreneurs et financiers belges actifs dans le ferroviaire était considérable à cette époque. C'est ainsi, qu'ils participèrent, à l'égal de leurs collègues français, le 4/8/1881, à la création, à Paris, de la CFD (Compagnie de Chemins de Fer Départementaux).


Le 8/9/1881, fut constituée la société CABCF (Compagnie Auxiliaire Belge de Chemins de Fer), qui après remaniement de son actionnariat, devint, le 27/12/1887, la CAIB (Compagnie Internationale Auxiliaire de chemins de fer - Bruxelles).

Cette société possédait un parc de wagons à marchandises, qu'elle louait à des clients publics ou privés. A cette époque, c'était très novateur, alors qu'à l'heure actuelle, c'est devenu la norme. Depuis 1988, elle fait partie du groupe Brambles.


L'arrêté royal du 19/12/1881, ouvrit la possibilité d'emploi féminin pour le travail de bureau à l'EB (Etat belge), mais en pratique celle-ci, ne déboucha que sur quelques emplois subalternes à la comptabilité.


En 1882, à Berne, eut lieu une conférence européenne pour l’unité technique du trafic par chemin de fer. Elle fixa les normes qui permirent la circulation du matériel roulant sur les différents réseaux européens.


C'est encore en 1882, que l'usine de construction ferroviaire établie à Baume, alors commune de Haine Saint-Pierre, créa un nouveau site de production en France à Marpent. La société prit alors le nom de Baume et Marpent. L'intérêt d'une filiale en France était de contourner les importants droits de douane.



Le 20/5/1882, la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons-Lits) prolongea jusqu'à Amsterdam, sa voiture qui assurait le trajet Paris - Bruxelles / Brussel, établissant ainsi la première liaison directe Paris - Amsterdam.


C'est le 21/8/1882 qui fut mis en exploitation la totalité de l'Athus-Meuse, destinée initialement au transport du minerai de fer et du charbon. Cette ligne, par une succession de reconversions, survécut à la fin de la sidérurgie et de l'exploitation du minerai de fer, dans la région d'Athus, de 1977 et 1978.


En septembre 1882, la ligne Bruxelles / Brussel - Tervueren (maintenant Tervueren s'écrit Tervuren), construite par des capitaux privés, est terminée et confiée à l'EB (Etat belge). Elle acheminera même les chevaux de l'hippodrome de Stockel, lorsque celui-ci sera ouvert en 1906.

En 1926, cette ligne, sera reprise en exploitation par la SGCFE (Société Générale de Chemins de Fer Economiques), qui deviendra Electrabel, et sera appelée BT (Bruxelles-Tervueren).


A partir de 1883, on commença à remplacer les semelles de frein en bois par des semelles en fonte.


En 1884, un arrêté royal institua le Ministère des chemins de fer, des postes et des télégraphes. Dépendant du même ministère, les chemins de fer et la poste eurent longtemps des relations privilégiées.


En 1884 également, le GCB (Grand Central belge), équipa certaines de ses voitures pour voyageurs, d'un chauffage à eau chaude. Avant, on ne disposait que de bouillotes pour tenter de réchauffer les passagers.


C'est aussi en 1884, que fut mis en service l'atelier de réparation de Gentbrugge. Comme celui de Malines (Mechelen), il était appelé familièrement "het Arsenaal". Il cessa ses activités en 2019. Dans ses dernières années, il s'était spécialisé dans la réparation des wagons.

Le bâtiment abandonné fut détruit par un incendie le 13/3/2022.


Toujours en 1884, l'architecte Emile Robert construisit une gare à Watermael / Watermaal. Bien que plus utilisée depuis 1992, elle est préservée par la commune de Watermael-Boitsfort / Watermaal-Bosvoorde.

Elle présente une importance particulière, car le peintre Paul Delvaux, qui habitait à proximité, l'a fréquemment représentée dans ses tableaux.


Pour commémorer les 50 ans du chemin de fer en Belgique, on décerna une décoration, ornée d'une couronne et d'une roue ferroviaire ailée, au personnel qui avait 25 ans de service au 1/5/1884.


Le 28/5/1884, un arrêté royal, a prescrit l'inspection annuelle des chaudières à vapeur. Rappelons, que l'explosion d'une telle chaudière, provoque de nombreux dégâts et est souvent mortelle.


En 1885, le gouvernement, pour fêter les 50 ans du chemin de fer en Belgique, organisa un grand congrès international.

Les participants du monde entier, trouvèrent qu'il était nécessaire de prolonger cette expérience. Ceci déboucha, en 1887, sur la création de l'AICCF (Association Internationale du Congrès des Chemins de Fer) / IRCA (International Railway Congress Association).


C'est aussi en 1885 également, que l'EB (Etat belge), fit construire les premiers prototypes de voitures à voyageurs à trois essieux. L'ajout d'un essieu central permettait d'allonger la voiture et donc d'augmenter sa capacité et influençait favorablement le confort.

A partir de 1888, débuta la livraison des voitures de série, les GC (Grande Capacité / Grote Capaciteit). Alors que les premières n'avaient pas de WC, les suivantes en furent pourvues. Il apparut cependant que, prévoir la possibilité de passer d'une voiture à une autre, était intéressante pour les voyageurs et le personnel de contrôle.

Aussi, en 1900, on passa à un modèle pourvu de l'intercirculation, les GCI (Grande Capacité et Intercirculation / Grote Capaciteit en Intercirculatie). L'intercirculation était réalisée par de simples plaques articulées, ouvertes à tout vent, et formant passerelle.

Tout ce matériel avait une caisse en bois à portières latérales. Pour ouvrir ces portières de l'intérieur, il fallait abaisser leur vitre et manoeuvrer la poignée se trouvant à l'extérieur. Ces voitures étaient, à l'origine, équipées d'un éclairage au gaz. On construisit également, dans le même style, des fourgons à trois essieux et pourvus d'une vigie.


En 1885 également, l'EB (Etat belge), qui décidément ne se satisfait pas des gares reprises à la GCL (Grande Compagnie du Luxembourg), mit en service une nouvelle gare à Arlon. Oeuvre de l'architecte Jean-Louis Van de Wyngaert, elle remplaça un bâtiment de 1858.


Toujours en 1885, l'américain Benjamin Chew Tilghman, mit au point la technique du sablage. Dans celle-ci, un compresseur projette un mélange d'air et de sable sur les pièces à décaper. Cette technique est incontournable dans la restauration des anciens matériels ferroviaires métalliques.


Il arrive parfois que de terribles accidents ne font pas de victimes. C'est ainsi que 12/2/1885, le chef de gare de Nivelles-Est, entendit le sifflet désespéré d'un train de marchandises arrivant de Luttre, signalant qu'il était incapable d'assurer un freinage suffisant. Il se précipita alors vers le convoi d'ouvriers qui stationnait en gare et réussit à faire descendre tout le monde.

Le choc fut très violent et les dégâts énormes. La locomotive du train de Luttre et dix wagons se sont couchés sur le flanc, trois wagons du train de voyageurs ont été éventrés et la marquise du quai a été arrachée. On ne déplore que deux blessés légers parmi le personnel du train de marchandises, le machiniste et un serre-freins.


Les 16 et 23/8/1885, un grand cortège historique fut organisé dans les rues de Bruxelles. Il célébrait les cinquante ans du chemin de fer. Il comprenait des chars représentant tous les moyens de locomotion utilisés au cours des siècles. Le char des chemins de fer, clôturait le défilé. Le train de 1835, faisait partie du défilé.


Une grande crise économique frappa la Belgique en 1886, provoquant grèves et émeutes. Le 29/3/1886, l'armée ouvrit le feu sur les insurgés à plusieurs endroits, notamment en faisant douze morts à Roux.


En 1886, le NB (Nord Belge) fit construire une nouvelle gare à Huy. Grâce à un tunnel de liaison, celle-ci était une gare de passage, à l'inverse de l'ancienne gare de Huy-Ville qui était en impasse. On l'appela, à cette époque, fort logiquement, Huy-Nord. En 1979, elle fut remplacée par un bâtiment moderne.


La même année 1886, le GCB (Grand Central Belge), fit construire une gare, sur la rive gauche de la Sambre à Charleroi, Charleroi-Ouest. Celle-ci, au fil des années, perdit de l'importance par rapport à la gare de Charleroi-Sud, située sur la rive droite, et fut finalement démolie en novembre 1981.


En 1886 également, François Dorzée, fonda les Ateliers de Construction de Boussu qui construisit des locomotives à vapeur.


Le 18/3/1886, une manifestation à Liège dégénère en insurrection. Celle-ci, se transmet au Hainaut. Malgré l'intervention de l'armée, grèves et saccages des demeures patronales durent jusqu'au 29/3/1886.


Le 15/5/1886, une réunion de la conférence européenne pour l’unité technique du trafic par chemin de fer, imposa la "clé de Berne", comme moyen uniforme d'ouvrir les serrures du matériel roulant. Cette clé comporte un creux carré.


C'est en 1887, que l'on termina la construction du bâtiment actuel de la gare de Schaerbeek / Schaarbeek. C'est une oeuvre de l'architecte Franz Seulen. En 1919, il y ajouta une aile supplémentaire.


En 1887 également, on équipa les wagons d'un nouveau type de boite de roulement à huile et de nouveaux modèles de butoirs.


Le 20/11/1887, l'état prussien a poussé la construction de la Vennbahn jusque Saint-Vith (Sankt Vith) depuis Stolberg près d'Aix la Chapelle (Aachen). La totalité de la ligne et de ses embranchements fut terminée le 4/11/1889.

Cette ligne avait été voulue, pour des raisons stratégiques, par Helmuth von Moltke, le chef d'état-major de l'armée prussienne. Toutefois, grâce à sa liaison avec Trois-Vierges au Grand-Duché de Luxembourg, elle connut un important trafic de charbon, coke et minerai de fer.


Le 15/5/1888, on mit en service une nouvelle gare à Malines (Mechelen). C'est une réalisation de l'architecte Emile Janlet. Majestueuse, elle remplaçait celle du début du chemin de fer. Sa grande marquise fut quasiment détruite suite aux bombardements de 1944. On utilisa de ce fait, un bâtiment provisoire en bois.

Elle fut elle-même remplacée par un bâtiment contemporain, inauguré le 14/12/1959, dessiné par l'architecte Jan Van Meerbeeck.

A son tour, celui-ci cédera la place, plus tard, à un nouveau complexe.

Caractéristique de la gare de Malines, ses voies sont réparties en deux groupes de niveau différent, ses quais formant une gare basse et une gare haute.


Le 1/7/1888, du côté luxembourgeois, la PH Compagnie du Prince Henri, mit en service le prolongement, à partir de Wiltz, de la ligne qui, depuis Kautenbach, permit alors de rejoindre Bastogne-Sud.


Au milieu des années 1880, un forgeron de la région de Boom, observa que de plus en plus les chevaux étaient remplacés par de petites locomotives pour tirer les wagonnets dans les briqueteries.

L'argile de Boom est en effet connue comme propice à la fabrication de briques et celles-ci sont renommées. Chaque entreprise possédait déjà son réseau à voie étroite, une partie des voies était fixes, mais les autres étaient déplacées au fur et à mesure de l'exploitation de l'argile.

Craignant pour l'avenir de son métier, il décida donc de se reconvertir dans le ferroviaire. C'est ainsi que naquit, en 1887, l'entreprise Frateur - De Pourcq, toujours active la construction de voies de chemin de fer.


En 1889, est fondée à Bruxelles / Brussel, la Société Mutuelle des Chefs-Gardes et Gardes. Pendant la décennie qui suivit, on vit se créer de nombreuses sociétés semblables, pour couvrir les risques de santé, dans toutes les localités où se trouvait des cheminots.

On voit aussi la naissance d'un mouvement syndical, dont les composantes, d'abord proches des partis politiques, vont progressivement prendre leur indépendance tout en restant unitaires et donc insensibles à la régionalisation.


En 1889 également, l'ingénieur-architecte Henri Fouquet construisit une nouvelle gare à Oostkamp, qui remplaça les constructions établies depuis 1849. En 2019, cette modeste gare fut démolie pour permettre l'extension à quatre voies de la ligne. Mais comme elle était classée, elle a été reconstruite à l'identique de l'autre côté des voies.


C'est aussi en 1889, que l'usine sidérurgique de Dnipro, commença à produire des rails. Cette ville ukrainienne et sa région, faisait alors partie de la Russie. Elle connaissait un développement industriel fulgurant, dû à l'apport de capitaux et de technologie belge. Cette période euphorique, fut de courte durée.


En 1890, on comptait 5.105 passages à niveau. Parmi ceux-ci, 2.900 d'entre eux étaient équipés de barrières, coulissant horizontalement, manoeuvrées par un ou une garde-barrière.

Lorsque le poste de signalisation le demandait, il ou elle fermait les barrières en tournant une manivelle située dans un petit local à proximité du passage à niveau. On fermait d'abord la traversée pour le charroi, en laissant un petit espace libre pour les piétons, et, seulement dans un deuxième temps, on fermait complétement. Les barrières étaient ouvertes, de la même manière, après le passage du train.

En journée, c'était souvent une garde-barrière qui opérait. Elle était la plupart du temps l'épouse d'un cheminot, ouvrier de la voie, mais elle-même, bien que rémunérée, n'avait pas le statut de cheminot. Le couple était de préférence logé à proximité dans une petite maison appartenant à la compagnie de chemin de fer.

Dans d'autres cas, on avait choisi l'emplacement d'un poste de signalisation, de telle sorte qu'il soit à proximité d'un passage à niveau. Dès lors, c'est ce poste qui commandait directement ce dernier.


Dans les années 1890, en Europe, on commença à remplacer les crampons, qui attachent les rails Vignole aux traverses en bois, par des tirefonds. Un crampon est un clou avec une tête recourbée d'un côté. Un tirefond est une visse avec une tête munie d'une large collerette.

Si régulièrement, il fallait frapper sur les crampons pour les enfoncer à fond, il fallait, beaucoup moins souvent, faire tourner les tirefonds pour les revisser.

Les détracteurs du tirefond, objectaient qu'il avait une plus petite surface de contact avec le rail. Pour remédier à cela, on intercala, par après, une pièce métallique entre la collerette et le rail : un griffon. En plus, cette attache étant élastique, cela donnait plus de souplesse à la fixation.

Sur le continent américain, où on était resté fidèle au crampon, on dut résoudre un autre problème, l'enfoncement du rail et son relâchement lors du passage d'un train, faisait sauter les crampons en l'air. Pour y remédier, on ajouta, en plus, une agrafe pour solidariser le rail à la traverse.

Par après, il y eut une multitude de systèmes de fixation adaptés aux traverses en bois, en métal et en béton. Mais c'est en se basant sur le concept de l'agrafe, que l'on a finalement conçu le système moderne d'attache des rails.

Tous ces systèmes nécessitent des outils appropriés. D'une manière générale, tous les métiers du rail avaient leurs outils à main spécifiques, destinés a être utilisés par un voire deux hommes.

                                            
    crampon                          tirefond                                    griffon                   
 

Parmi les outils à main manoeuvrés par deux hommes, citons en particulier la pince de levage. Pour lever un coupon de rail, toute l'équipe devait se mettre à la tâche dans un mouvement coordonné.


C'est en 1891 que fut créée la Spoorwegpolitie / Police des Chemins de Fer qui sera intégrée en 1999 à la gendarmerie elle-même devenue police fédérale en 2001. On utilisera alors un sigle bilingue SPC (SpoorwegPolitie police des Chemins de fer).

Il y a des postes de police ferroviaire dans certaines gares de façon à couvrir l'ensemble du pays, soit : Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), Bruges (Brugge), Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, Charleroi-Sud, Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters), Hasselt, Libramont, Liège-Guillemins, Louvain (Leuven), Mons et Namur.


Toujours en 1891, l'EB (Etat belge), se fit construire, à Bruxelles / Brussel, rue de Louvain / Leuvenseweg, un nouvel hôtel des chemins de fer, pour héberger son administration centrale. C'est une oeuvre de l'architecte Henri Beyaert. Il remplace le bâtiment initial, appelé la "maison blanche" à cause de sa couleur, situé avenue Fonsny / Fonsnylaan, qui resta cependant occupé par des services jusqu'en 1953.


C'est encore en 1891, qu'apparu le premier train miniature de la firme allemande Märklin (née en 1859). Celui-ci, n'était pas propulsé par l'électricité mais par un mouvement d'horlogerie. En conséquence, sa marche était d'abord extrêmement rapide pour rapidement s'essouffler. Son premier train électrique, se déplaçant sans limite de temps, n'apparaîtra qu'en 1935.


Le 3/1/1891, fut en service un point d'arrêt à Fauquez (commune d'Ittre), sur la petite ligne à voie unique entre Clabecq (commune de Tubize) et Ecaussinne. Après l'invention de la marbrite, en 1919, sa verrerie, dirigée par Arthur Brancart, connu une croissance fulgurante.

Mais ce produit décoratif, passa de mode, et la verrerie cessa ses activités en 1979. La ligne, qui n'était plus desservie que par les petits autorails série 46, fut fermée le 3/6/1984.


La loi du 25/7/1891, imposa que les passages à niveau gardés soient munis de barrières. Au cours du temps, ces barrières connurent une évolution. Les premières étaient roulantes à croisillons. Ensuite, on intercala des panneaux, avec un cercle rouge sur fond blanc, entre les croisillons. Puis on passa aux barrières levantes munies d'un filet pour enfin passer aux barrières, ou demi-barrières, levantes simples sans filet mais avec des éléments réfléchissants, avec éventuellement un disque d'interdiction.

Au départ, les barrières étaient tout le temps fermées pour les véhicules routiers et n'étaient ouvertes que sur demande. Une ouverture était prévue en fin de barrière pour les piétons. Mais ensuite, elles restèrent ouvertes, sauf au passage d'un train.

Evolution des barrières de passage à niveau
 
 
                           
    barrière roulante                                      barrière roulante   
          simple                                                 avec panneaux  
 
                           
     barrière levante                                        barrière levante  
    avec filet                                                   moderne  



Une loi du 25/8/1891, a contenu, pour la première fois, des dispositions spécifiques protégeant les intérêts du voyageur et de l'expéditeur de marchandises dans leurs relations avec les chemins de fer.


Le 15/10/1871, l'EB (Etat belge), a mis en activité, une gare de formation, complétée par un atelier, à Ronet (commune de Flawinne). Après son abandon par le chemin de fer, dans les années 1990, les bâtiments subsistants, on été reconvertis, en 2021, en immeubles d'habitation.


En 1892, la firme suisse Hasler, maintenant HaslerRail, commença à commercialiser un appareil qui permettait au conducteur de connaître la vitesse de sa locomotive. Pour cela, il fallait raccorder mécaniquement l'appareil à un essieu, ce qui était pratiquement impossible sur les anciens matériels.

Dans les années 1930, on remplaça la transmission mécanique par une transmission électrique, ce qui permit de généraliser l'affichage à bord de la vitesse. L'appareil le plus connu est le Téloc, qui en plus enregistre sur un rouleau de papier la vitesse et l'état des signaux.

Mais comment faisait-on avant de disposer d'un affichage à bord de la vitesse ?

On se fiait à l'expérience de l'équipe de conduite. Mais, là où un véritable danger existait, on installait un dromopétard.

Le dromopétard est un dispositif de sécurité, associé à un signal de ralentissement, qui déclenchait une explosion, lorsque celui-ci était franchi à une trop grande vitesse. Pour cela, un pétard était placé sur un bras articulé au ras du rail. Il s'effaçait dans un temps donné lorsque le passage d'une roue sur un déclencheur en amont le commandait. En cas de trop grande vitesse, la roue rattrapait le pétard avant qu'il ne se retire et le faisait exploser.

Pour mesurer la vitesse de passage d'un convoi devant un point fixe, il existait aussi le dromoscope. Mais cet appareil était sensible à la température ambiante et devait être réarmé après chaque utilisation.


En 1892 également, la KZM (Kempensche Zinkmaatschappij) (Société des Zincs de la Campine), mit en activité son usine de production de zinc à Budel-Dorplein (commune néerlandaise de Cranendonck).

Vu son caractère très polluant, le site choisi devait être dans une région désertique mais bien desservie par des moyens de communication. Celui choisi, bien qu'aux Pays-Bas, était très proche de la frontière belge et permettait un raccordement à l'Ijzeren Rijn (Rhin de fer).

Vu sa situation géographique, et le fait que ses importations et exportations passaient par Anvers (Antwerpen), cette usine fut toujours desservie par les chemins de fer belges.


Le 1/5/1892, on basa les heures dans tout le pays, et donc dans toutes ses gares, sur l'heure donnée par l'Observatoire royal de Belgique / Koninklijke Sterrenwacht van België à Uccle / Ukkel qui appliquait l'heure GMT (Greenwich Mean Time).

Ceci continua jusqu'en 1946, où l'on passa à GMT+1. Toutefois, pendant les périodes de guerre, l'on fut obligé d'appliquer l'alternance heure d'hiver GMT+1 / heure d'été GMT+2, comme en Allemagne. Cette alternance fut reprise en 1977 suite à l'uniformisation au niveau européen.

Longtemps, chaque pays définissait son heure selon ses besoins, ce qui ne facilitait pas les voyages internationaux. Ainsi, pendant toute une époque, les Pays-Bas avaient un décalage horaire d'environ 20 minutes par rapport à la Belgique.


La VVIA (Vlaamse Vereniging voor Industriële Archeologie) (association flamande pour l'archéologie industrielle), a publié des chiffres illustrant la situation des "grands" chemins de fer en Belgique en 1894. Même si ces données sont incertaines, voici ce que l'on peut en déduire.

Chemins de fer de l'EB (Etat belge) :
  - 3.309 km exploités
  - 2.133 locomotives, 5.282 voitures à passagers, 45.967 wagons à marchandises
  - 75 millions de tickets vendus, 29 millions de tonnes transportées
  - 44.000 membres du personnel
  - 101 décès en service de membres du personnel.

Chemins de fer privés :
  - 2.716 km exploités
  - 814 locomotives, 1.637 voitures à passagers, 15.656 wagons à marchandises
  - 22 millions de tickets vendus, 17 millions de tonnes transportées
  - 11.000 membres du personnel
  - 73 décès en service de membres du personnel.

Total chemins de fer :
  - 6.025 km exploités
  - 2.947 locomotives, 6.919 voitures à passagers, 61.623 wagons à marchandises
  - 97 millions de tickets vendus, 46 millions de tonnes transportées
  - 55.000 membres du personnel
  - 174 décès en service de membres du personnel.


A partir de 1893, EB (Etat belge), intensifia la construction de petites gares selon un modèle standardisé. La moitié du rez-de-chaussée était réservée à la salle d'attente et au guichet, le reste et l'étage était dévolu au logement du chef de gare. Environ 150 de ces bâtiments furent construits.


En 1894, l'architecte Emile Robert, construisit une remarquable petite gare à Groenendael (Groenendaal). Pour être préservé, son abri de quai, assorti à la gare, a été déplacé de quelques mètres en 2006, en prévision des travaux du RER.


En 1895, l'EB (Etat belge), mit en service un nouveau bâtiment de gare à Ramillies. C'était une réalisation de l'architecte Emile Robert.

Cette gare était à la croisée des lignes Namur - Tirlemont (Tienen) et Gembloux - Landen. Ce croisement, était surnommé "la croix de Hesbaye". Ces lignes avaient été construites à partir de 1862 par le privé, mais rachetées par l'EB (Etat belge) en 1871.

Le trafic régulier des voyageurs a été arrêté le 10/12/1962 et tout trafic le fut en 1971.


Le 13/3/1895, l'allemand Hans Goldschmidt, déposa un brevet utilisant la combustion de la poudre d’aluminium dans la métallurgie. Il fallut cependant attendre 1928 pour qu'il soit appliqué au soudage des rails.

Après la seconde guerre mondiale, la soudure aluminothermique des joints des rails par le procédé Thermit, devint d'un usage généralisé.

A la fin des années 2019, la firme dota le processus d'une procédure informatisée.


Le 25/8/1895, on inaugura une nouvelle gare à Furnes (Veurne) qui remplaça celle de 1858. C'est une oeuvre monumentale de l'architecte Jacques Théodore Josephe Wisselez.

En 2014, celle-ci, en mauvais état, a été vendue à un privé et Furnes (Veurne) est devenu un simple point d'arrêt.


La loi du 15/6/1896, institua l'obligation aux employeurs, d'établir, en bonne et due forme, un "règlement d'atelier". Celui-ci, précise les obligations des employeurs et des travailleurs.


Le 1/10/1896, la commune de Saint-Pierre en Ardenne se mit à contester la présence du chemin de fer qui passait par un de ses hameaux, soit Libramont. Le litige fut résolu, en 1899, en érigeant Libramont comme commune indépendante. Celle-ci, bénéficiant d'une gare importante, entra alors dans une période d'expansion.

Le 1/1/1977, eut lieu en Belgique une vaste opération de fusion des communes. Ainsi naquit celle de Libramont-Chevigny, qui comportait comme hameau ... Saint-Pierre en Ardenne.


En 1897, un américain, Henry Grey, améliore le procédé de laminage des poutrelles. Celles-ci peuvent alors être pourvues de larges ailes pour former un profil en H. Son procédé est utilisé pour la première fois par les laminoirs luxembourgeois de Differdange.

Actuellement, ce type de poutrelles est universellement utilisé, notamment pour les poteaux de caténaire en Belgique.


Du 10/5/1897 au 8/11/1897, eut lieu une exposition internationale à Bruxelles / Brussel, en partie au site du Parc du Cinquantenaire / Jubelpark, en partie à Tervuren. Ceci créa la nécessité d'établir une ligne de tram entre ces deux sites. C'est celle qui, actuellement, suit l'avenue de Tervueren (le nom de cette avenue reprend l'ancienne orthographe de Tervuren).

Sur le site de Tervuren, l'EB (Etat belge) présenta ses locomotives les plus récentes et, dans son parc, on avait installé une attraction constituée par un circuit de monorail de 5 km. Ce dernier fit même rêver, par certains, d'une liaison Bruxelles / Brussel - Anvers (Antwerpen) par monorail.

Une de ces locomotives, la 1760 du Midi (Chemins de Fer du Midi), qui était une compound système de Glehn - du Bousquet, fit même la démonstration de ses qualités, par un parcours d'essai sur le réseau. Mais cela resta sans suite.


C'est également en 1897, que Rudof Diesel mit au point le moteur qui porte son nom.


Toujours en 1897, l'EB (Etat belge) fit construire une locomotive de type Mallet pour assurer la pousse des trains dans les plans inclinés de Liège.

Ce type de locomotive, inventé par Anatole Mallet, dispose, sous un même châssis, non pas un groupe moteur comme habituellement, mais de deux groupes moteur. En plus, ceux-ci sont articulés. De cette manière, on obtient une locomotive plus puissante qu'avec le type habituel.

Cette locomotive fut se révéla trop fragile et fut retirée du service en 1905.


Le 13/3/1898, le rail atteignit Léopolville (future Kinshasa) dans l’État indépendant du Congo administré par Léopold ||. Ce pays deviendra une colonie belge en 1908 et sera indépendant en 1960. Franchir la partie non navigable du fleuve Congo était une étape stratégique.


Le 1/6/1898, les lignes belges exploitées par le GCB (Grand Central belge) sont reprises par la compagnie de l'EB (Etat belge). Conséquence : la ligne Turnhout - Tilbourg (Tilburg), maintenant exploitée par deux compagnies différentes, rentre petit à petit en léthargie et finira par disparaître.

Pourtant, une grande gare frontière avait été construite, s'étendant sur Weelde (Belgique) et Baarle Nassau (Pays-Bas). Tout trafic y cessa le 1/6/1973.


Fin 1898, l'EB (Etat belge), qui recherchait d'urgence une nouvelle génération de locomotive à vapeur pour trains express, acheta cinq machines, de type "Dunalastair", en Ecosse. Conçues par l'ingénieur écossais John F. Mac Intosh, elles se distinguaient totalement du matériel belge. En particulier, elles avaient un foyer plus profond, qui donnait un meilleur rendement à la combustion du charbon.

Dès l'année suivante, une première commande, de locomotives inspirées de ce type, fut passée à l'industrie belge. Toute une génération à foyer profond, vit ainsi le jour, comprenant des locomotives avec tender à bogies et de des locomotives-tender. Rapidement, on se rendit compte que leur puissance était un peu faible, aussi, on essaya d'y remédier, par divers moyens, dont l'ajout d'un surchauffeur.



De 1898 à 1909, on construisit la ligne de Ciney à Yvoir. Cette ligne à voie unique, longeait la vallée du Bocq et comportait plusieurs tunnels, dont un de 501 m à l'entrée d'Yvoir. Elle desservait de nombreuses carrières.


De 1898 à 1910, l'EB (Etat belge), fit construire toute une famille de locomotives, dérivées des travaux de l'ingénieur écossais John Farquharson McIntosh. Ces locomotives deviendront les types à 14 à 20 à la SNCB / NMBS.


En 1899, l'EB (Etat belge), ne pouvant obtenir de l'industrie européenne de nouvelles locomotives dans un délai raisonnable, se tourna vers l'Amérique.

Elle commanda à BLW (Baldwin Locomotive Works), 12 locomotives de configuration Mogul, qu'elle reprit dans le type 31. Celles-ci, ne donnèrent pas entière satisfaction et ne furent plus utilisées après la guerre 1914-1918.


A partir du 1/6/1899, la CIWL se mis à exploiter des voitures-salons en service intérieur sur quelques liaisons. Celles-ci portaient sur un flanc la dénomination "Compagnie internationale des Wagons-lits et des Grands Express Européens", comme en service international, mais aussi, sur l'autre flanc, l'équivalent en néerlandais, soit "Internationale Maatschappij voor Slaapwagens en Europa's Grootste Sneltrein".

Ce service fut supprimé en 1931.


Le 28/11/1899, la chaudière de la locomotive 1067, une type 29 de l'EB (Etat belge), explosa en gare de Bracquegnies (commune de La Louvière). Cette machine était en attente de son prochain service et il n'y eu aucune victime. Mais de tels accidents étaient fréquents à l'époque et rares étaient ceux qui ne faisaient pas de victime.

Le danger des chaudières à vapeur concernait aussi les chaudières fixes et les chaudières des bateaux. Aussi, les autorités décidèrent de leur imposer une épreuve décennale. Celle-ci, consiste, tous les dix ans, à soumettre une chaudière remplie d'eau, à une pression deux fois plus importante que celle qu'elle doit tolérer remplie de vapeur.


Dans les années précédant 1900, on fit de plus en plus appel aux briquettes pour la chauffe des locomotives à vapeur. Celles-ci, permettent d'utiliser la poussière de charbon, en la comprimant dans un moule en forme de brique.

On les utilisait cassées en morceaux, notamment lors de l'allumage du feu. Placées le long du pourtour de la réserve de charbon du tender, elles permettaient d'en charger plus.


En 1900, pour approvisionner Bruxelles / Brussel en marchandises de toutes sortes et exporter ses productions, on entreprit la construction des bâtiments et du complexe ferroviaire de Tour et Taxis / Thurn en Taxis. L'architecte Ernest Van Humbeeck s'y est illustré en réalisant l'entrepôt des douanes.


C'est en 1900 également, que le NB (Nord Belge), prit réception de ses premières locomotives du système compound. Dans ce système, en exploite deux fois la vapeur. D'abord la vapeur, alors à haute pression, fait travailler un premier groupe de cylindres, puis, la vapeur, alors en basse pression, est dirigée vers un deuxième groupe de cylindres de plus gros diamètre.

Sa société-mère, le NORD (compagnie du chemin de fer du NORD), avait innové avec succès ce type de locomotives en 1886.

Le rendement de ces machines est meilleur, mais elles sont plus coûteuses et délicates à conduire.

Comme s'était l'habitude au NORD (compagnie du chemin de fer du NORD) et au NB (Nord Belge), ces locomotives étaient équipées d'un boitier "cinéma". Celui-ci, permettait d'afficher, à l'avant de la locomotive, les quatre chiffres du numéro du train.


A partir de 1900, on poursuivi le remplacement des voitures à voyageurs à deux essieux entamé avec les voitures GC (Grande Capacité / Grote Capaciteit).

Les nouvelles voitures étaient plus longues, avaient toujours trois essieux, étaient toutes équipées d'un WC et permettaient de passer de l'une à l'autre : les GCI (Grande Capacité et Intercirculation / Grote Capaciteit en Intercirculatie). Néanmoins, du fait de la présence des deux plateformes, du WC et du couloir, leur capacité était inférieure.

Il y avait des voitures mixtes de première et seconde classe, des voitures de seconde classe et des voitures de troisième classe. Elles se répartissaient entre de nombreuses sous-séries. Avec, par exemple, deux plateformes non couvertes, avec une plateforme non couverte et une couverte et avec deux plateformes couvertes.

Le chauffage se faisait grâce à la vapeur délivrée par la locomotive. Quand leur éclairage au gaz fut remplacé par l'éclairage électrique, on installa, sous le châssis, une batterie et une dynamo, entraînée par une courroie à partir d'un essieu.

Comme ces voitures avaient leur caisse en bois, les ateliers de construction utilisaient donc de nombreux menuisiers, alors que ceux-ci ont maintenant complétement disparus dans la construction ferroviaire.



A l'époque des années 1900, l'éclairage intérieur des voitures à voyageurs se faisait en encore majoritairement au gaz, les réservoirs étant placés sous les voitures ou dans le fourgon pour les GC (Grande Capacité / Grote Capaciteit).

Le matériel éclairé au gaz se reconnait au fait que les couvercles des lanternes dépassaient légèrement du toit. En effet, leur allumage se faisait de l'extérieur, par un préposé, le gazier, qui se déplaçait sur les toits, d'où la présence d'échelles ou d'appuis aux extrémités des voitures.


En cette fin de siècle, une innovation ferroviaire va marquer jusqu'à notre vie actuelle : l'adoption des heures de 13 à 24 pour les heures "du soir".


On assiste aussi, dans les années 1900, à la généralisation du block-system par télégraphe pour réguler l'espacement des trains.

Avec celui-ci, une ligne de chemin de fer est divisée en portion de voie : les cantons. Chaque canton est protégé à son extrémité par un signal. Ce signal n'est ouvert par le responsable du canton, un signaleur, que lorsqu'il n'y a plus de train dans celui-ci.

A l'époque, le fait qu'un train quitte un canton était basé sur l'observation visuelle du passage du véhicule de queue du train. La présence de la lanterne de queue sur le dernier wagon, prouvait que le train était complet.

L'annonce de l'arrivée d'un train, et celle de sa sortie du canton, faisait l'objet de messages télégraphiques entre responsables de canton.


C'est le 9/10/1900, que le français Paul-Louis Héroult, réalisa pour la première fois la production d'acier, à partir de ferrailles, au moyen d'un four à arc électrique. Ce procédé, est surtout utilisé pour la production d'aciers spéciaux, comme ceux destinés aux rails.


Toujours dans les années 1900, mentionnons l'usage, à l'EB (Etat belge), de la "Feuille de Travail", pour, à la fois contrôler les prestations du machiniste, mais aussi pour éventuellement lui attribuer une prime d'économie, s'il avait consommé moins de charbon que prévu.

Sur ce document journalier, le chef-garde, mentionnait les trains effectués, avec leurs heures de départ et d'arrivée, et le machiniste, indiquait la quantité totale de combustible utilisé.


En 1902, on inaugura la nouvelle gare de Manage. Bâtiment imposant, oeuvre de l'architecte Pierre Langerock, elle remplaça la gare initiale de 1842. Sa nécessité provenait du fait que Manage était devenu un noeud ferroviaire et que désormais le vicinal y offrait la correspondance.

Mais progressivement, elle perdit tous ces avantages et, en juin 1972, elle fut remplacée par un modeste bâtiment moderne.


C'est en 1902 également, que la plupart des compagnies ferroviaires fondèrent le CIT (Comité International des Transports ferroviaires).

Cet organisme se chargea de définir les documents commerciaux et douaniers, relatifs au transport international de voyageurs et de marchandises par le rail.


Le 23/9/1902, le NB (Nord Belge) et l'EB (Etat belge), conclurent un accord, qui visait à diminuer le nombre d'échanges de machines entre ces compagnies sur le trajet d'un même train. Ceux-ci, n'auraient plus lieu qu'à Charleroi ou à une gare frontalière. Les trains express en seraient dispensés.


A partir de 1902, Arthur Vierendeel commença à construire des ponts, d'abord routiers puis ferroviaires, d'un nouveau type auquel on donna son nom. Ceux-ci ne possédaient plus de diagonales de renfort des structures rectangulaires. Pour empêcher la déformation de celles-ci, les angles étaient renforcés par une jonction arrondie.

Ce type de pont fut largement utilisé, on en trouve encore par exemple encore à proximité de la gare de Malines (Mechelen), qui datent de 1935 et sont classés.


Le 16/12/1902, a été fondée à Bruges (Brugge), la société La Brugeoise qui se spécialisa dans la construction ferroviaire.


C'est en 1903, que sortir des usines Cockerill, les premières locomotives à vapeur surchauffée destinées à l'EB (Etat belge). Bien qu'ayant de nombreux avantages, la surchauffe de la vapeur mit longtemps à s'imposer. Elle nécessite d'équiper les machines d'un dispositif supplémentaire appelé surchauffeur.

L'eau se transforme en vapeur à une température qui dépend de la pression. A pression ambiante, la vaporisation à lieu à 100 °C, mais à une pression de 15 bar par exemple, c'est à 200°C. Dès que la température diminue, une condensation se forme.

Or dans une locomotive à vapeur, on a tout intérêt à éviter la formation de gouttelettes d'eau dans la vapeur, d'où l'avantage de relever la température au-dessus du point de condensation.


Toujours en 1903, on commença à faire circuler, entre Bruxelles-Nord / Brussel-Noord et Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), des "trains-bloc", c'est à dire des trains à composition fixe. Ils mettaient 40 minutes pour effectuer le trajet, soit une vitesse commerciale, élevée pour l'époque, de 80 km/h. A partir de 1907, de luxueuses voitures-salons furent incorporées à ces trains.


C'est en 1903 également, qu'on mit en service, à Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), la première cabine de signalisation type Siemens et Halske.

Ce type de cabine, d'abord généralisé, fut ensuite progressivement remplacé, à partir de 1923, par des cabines de type ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi). Les lignes principales furent alors progressivement équipées du block système par appareils enclenchés.

A partir de 1910, les autres lignes furent progressivement gérées par block système téléphonique. Dans ce système, les annonces de train entre cabines se faisaient par téléphone mais étaient consignées dans un registre. Pour valider les messages, un nombre aléatoire prélevé dans le registre du poste de block de l'émetteur était communiqué poste récepteur.



C'est aussi en 1903, qu'à Lübek, la DWM (Deutsche Waffen und Munitionsfabriken), appliqua pour la première fois les roulements à billes aux paliers qui supportent les essieux d'un véhicule ferroviaire. Par après, les roulements à billes furent eux-mêmes remplacés par des roulements à rouleaux.

Dans un roulement, des billes et des rouleaux, sont intercalés entre la partie fixe et la partie mobile de la boite d'essieux. Remplacer les paliers lisses par des paliers avec un roulement, permet une économie de force de traction de 80 %. En plus, la vitesse permise est bien plus grande.


La loi du 21/12/1903 accorda, aux victimes, une indemnisation forfaitaire en cas d'accident du travail. Et ce, sans qu'elles doivent démontrer une faute dans l'organisation du travail.


Au "grand" chemin de fer, il faut ajouter les chemins de fer industriels qui pouvaient constituer des réseaux privés importants.

Exemple : le CFI (Chemin de Fer Industriel du port de Vilvorde et extensions), créé en 1908, celui-ci, cessa ses activités seulement en 1996 et il connut, à partir de 1980, une éphémère exploitation touristique par le MSTB (Museum Stoomtrein der Twee Bruggen) (Musée Train à Vapeur des Deux Ponts).

Toutes catégories réunies, le rail atteignit donc aux alentours de l'année 1900, une densité record : 0,170 km de voies par km² (Angleterre 0,103 / Allemagne 0,079 / France 0,07).


En 1904, l'EB (Etat belge), appliquant les perfectionnements apportés par Jean-Baptiste Flamme, commença à utiliser la vapeur surchauffée dans ses locomotives.

Cette vapeur, dont la température est plus élevée que ne le nécessite sa pression, admet un refroidissement plus important avant sa condensation. Ceci est important car la condensation de la vapeur dans les cylindres peut causer des dommages importants.

Parmi ces réalisations, citons les locomotives pour trains de voyageurs, numérotées de 4507 à 4558, futures type 10 de la SNCB / NMBS, et celles pour trains de marchandises, numérotées de 4365 à 4500, futures type 36. Ces machines, à quatre cylindres, étaient particulièrement puissantes.


Aussi en 1904, l'EB (Etat belge), décida d'abandonner la transmission unifilaire avec contrepoids, pour la commande des signaux mécaniques, et de la remplacer par la transmission bifilaire à double effet. Ce remplacement, exigeait d'avoir une sécurité qui ramène la palette en position de fermeture en cas de rupture du fil de retour.

Elle est assurée par le "balancier à déclic" qui décroche le fil de traction lorsque le fil de retour n'est plus tendu. La palette retombe alors par son propre poids.


C'est en 1904 également, que Paul Moës commença à construire, à Waremme, des moteurs dont plus tard il équipa des locotracteurs de faible puissance à usage industriel et minier. Inventif, il apporta de nombreux perfectionnements à ses moteurs, principalement à "pétrole lourd" selon l'expression de l'époque.


C'est aussi en 1904, que l'EB (Etat belge), transféra les ateliers de l'ancienne CGL (Grande Compagnie du Luxembourg) à Salzinnes, en banlieue namuroise.

Ceux-ci, étaient devenus trop à l'étroit en gare de Bruxelles Quartier-Léopold / Brussel-Leopoldswijk (cette gare est maintenant appelée Bruxelles-Luxembourg / Brussel-Luxemburg).


Encore en 1904, signalons l'essor de la machine mécanique à additionner, mise au point par l'américain William Seward Burroughs.


En 1904, l'écrivain flamand Gustaaf Vermeersch, publia un livre intitulé "De Last" (le fardeau). Dans celui-ci, il décrivait le dur métier de machiniste. qu'il connaissait bien, puisqu'il était lui-même conducteur de locomotive.


Pour alimenter les ampoules électriques d'un train, il faut des accumulateurs et, pour alimenter ceux-ci, il faut des dynamos entraînées par les roues des voitures. Mais la tension fournie doit être constante et insensible au sens de marche, ce qui n'est pas le cas pour les dynamos ordinaires.

Plusieurs inventeurs, proposèrent une solution à ce problème. Pour cela, ils utilisèrent les propriétés du magnétisme des composants des dynamos. Citons parmi eux, E. Rosenberg, qui déposa des brevets en 1904 et 1907.


Le 18/3/1904, l'allemand Karl Scharfenberg, prit le brevet d'un attelage automatique. Comme l'attelage américain qui l'avait précédé, il est basé sur le principe de deux pièces qui se coincent lorsque les véhiculent se choquent.

Cette invention ne fut pas utilisée en Belgique. Toutefois, elle continua à être perfectionnée, de sorte que plus tard, on lui ajouta les connexions pneumatiques et électriques.

Mais, le 21/2/2008, son type 10, fut finalement choisi par la Commission européenne pour le matériel destiné au transport à grande vitesse des voyageurs.


En 1905, l'EB (Etat belge), prit aussi réception de ses premières locomotives du système compound.

S'inspirant des réalisations du PO (Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans), deux séries de locomotives furent construites :
  - le type 6 une Atlantic vitesse maximum 120 km/h
  - le Type 8 une Ten Wheel vitesse maximum 100 km/h.

Particularité des types 6, le conducteur était placé, pour une meilleure visibilité, dans une petite cabine, sur le flanc de la chaudière, alors que le chauffeur restait, lui, à l'arrière dans la cabine classique.


C'est en 1905 également, que les usines Emile Henricot, de Court Saint-Etienne, produisirent les premiers attelages dit Henricot. Ce sont des attelages à mâchoire, semi-automatiques, qui assument la traction et reprennent les efforts de compression, mais pas les connections électriques ni pneumatiques. Ils permettent de se dispenser des tampons.

Ces attelages n'étaient cependant pas utilisés en Belgique mais seulement vendus à la grande exportation.

Lorsque deux véhicules poussent leurs attelages l'un contre l'autre, leurs mâchoires s'entrelacent. En même temps, un verrou se place pour maintenir ces mâchoires fermées. L'accouplement est alors réalisé. Lorsqu'on l'on libère le verrou, grâce à un levier, et que les véhicules s'écartent, les mâchoires s'ouvrent, entrainant la libération de l'accouplement.

La Belgique, restait, elle, fidèle à l'attelage à vis, aussi appelé attelage à choquelle. Celui-ci est formé d'un tendeur qui se sert au moyen d'une vis et qui s'accroche à un crochet. Il n'assure que la traction et a besoin de tampons pour assurer les efforts en compression en cas de freinage ou de pousse.

Ce n'est que bien plus tard, que des attelages à mâchoires Henricot, de type Atlas, furent choisis pour équiper les premières automotrices de la SNCB / NMBS.

                                      
attelage à vis                                     attelage Henricot  


C'est aussi en 1905, qu'on construisit le raccordement de la sucrerie Raffinerie tirlemontoise, non pas à la gare de Tirlemont (Tienen), mais à celle du village voisin de Grimde. Bien que la distance à vol d'oiseau ne soit que de 300 m, il avait une longueur de 4 km, car il y avait une différence de niveau de 10 m à racheter.

En 1907, ces installations furent aussi raccordées aux lignes vicinales qui amenaient les betteraves. Les nombreuses voies du complexe étaient à trois files de rails. Tout cela cessa d'être en activité en 1988.


C'est encore en 1905, qu'on mit en service les nouveaux bâtiments de la gare de Liège-Palais. Ceux-ci, sont l'oeuvre de l'architecte Edmond Jamar. Ils remplacent les bâtiments provisoires de 1877 et seront eux-mêmes remplacés en 1979.


Une loi du 17/7/1905, établit le repos dominical, ouvrant timidement la voie au tourisme populaire.


Le 11/8/1905, la gare d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) est enfin terminée. Elle est considérée comme une des plus belles au monde. Sa verrière a été construite de 1895 à 1899 par Clément van Bogaert et son bâtiment de 1899 à 1905 par Louis Delacenserie. Plusieurs châteaux d'eau, aujourd'hui disparus, complétaient la gare.

Quelques années plus tard, l'architecte Pierre Langerock construisit une nouvelle gare à Binche. Celle-ci, inaugurée en 1911, a la particularité rare, d'être de style néogothique.


Particularité unique en Belgique, la sidérurgie liégeoise exploita, de 1905 à 1928, un chemin de fer à crémaillère Riggenbach à voie normale pour l'évacuation des scories hors de la vallée de la Meuse.

Le système Riggenbach, doit son nom au suisse Niklaus Riggenbach, qui l'a inventé en 1871.



En 1906, on remplaça la gare d'origine d'Etterbeek, par une nouvelle. Son bâtiment principal est au niveau du boulevard enjambant les voies et une annexe est au niveau des quais. Elle est dressée, selon les plans de Edmond Foulon. La partie principale, sera remplacée par un bâtiment plus modeste en 1956.


Le personnel des chemins de fer aimait se réunir en dehors du travail. Aussi de nombreuses sociétés d'agrément virent le jour, notamment des sociétés de musique. Citons, à titre d'exemple, la "Railway Musical" fondée à Tirlemont (Tienen) en 1906.


Le 28/5/1906, un jeune ingénieur, Narcisse Rulot, rentra au service de la compagnie l'EB (Etat belge). Adepte du taylorisme, comme beaucoup de dirigeants de son époque, il rationnalisera le travail dans les ateliers des chemins de fer et influencera durablement les méthodes de travail dans toute la construction ferroviaire belge.

Au centre de cette organisation on trouve des cadres et des bureaux de calcul des temps qui :
  - découpent le travail en des postes dédicacés à des tâches précises
  - établissent des temps standards pour l'exécution de ces tâches
  - mesurent le temps presté à l'exécution de ces tâches
  - attribuent des primes ou des sanctions selon le rapport temps presté / temps standards.

L'organisation fortement hiérarchique qui bride toute initiative, dont on semble se plaindre actuellement, est alors développée à son maximum et est inscrite dans la culture ferroviaire pour des décennies.


Lorsqu'une locomotive doit refouler des wagons, elle n'a pas de visibilité, aussi un préposé aux manoeuvres lui donne des consignes au moyen de signaux sonores, qu'il émet en soufflant dans une trompe, appelée cornet. La nuit, il peut en plus, si besoin, faire des signaux avec une lanterne à feu blanc.

Le règlement de l'EB (Etat belge) de 1907, a défini les mouvements que doit effectuer une locomotive selon les instructions données par le cornet et la lanterne.

Signaux sonores et optiques du service des manoeuvres
 
  signaux sonores                                                                     signaux optiques
 
                   un coup de cornet prolongé : ralentir                          lanterne agitée une fois de droite à gauche : ralentir  
 
                        deux coups de cornet : avancer                                 lanterne agitée deux fois de bas en haut : avancer    
       dans le sens de la cheminée                                                 en se rapprochant du préposé  
 
                         trois coups de cornet : reculer                                   lanterne agitée trois fois d'avant en arrière : reculer  
dans le sens inverse de la cheminée                                           en s'éloignant du préposé      
 
                        nombreux coups brefs du cornet : arrêter                     lanterne agitée plusieurs fois de droite à gauche : arrêter

                                                                                           
         cornet de préposé aux manoeuvres                                  lanterne de préposé aux manoeuvres


En 1907, on suréleva la ligne de contournement d'Anvers (Antwerpen), ce qui permit de remplacer de nombreux passages à niveau par des ponts. A cette occasion, le bâtiment de la gare Anvers-Dam (Antwerpen-Dam), construit en 1892, fut déplacé de 36 m, ce qui, pour l'époque, constitua un exploit.


Toujours en 1907, l'EB (Etat belge), débuta les travaux d'une nouvelle ligne entre Bruxelles / Brussel et Anvers (Antwerpen). Le but était de disposer d'un itinéraire dédié au trafic des marchandises. Ceci fut seulement réalisé en 1934, au départ de Schaerbeek / Schaarbeek et jusqu'à Kontich.

Mais restait le problème de l'engorgement des circulations des trains de marchandises dans la traversée de l'agglomération bruxelloise. Celles-ci ne pouvaient se faire, en effet, que par la ligne de la ceinture Ouest.

Pour le résoudre, on entama, la même année, la construction d'un contournement par l'Est, entre Hal (Halle) et Schaerbeek / Schaarbeek. Celui-ci nécessitait un tunnel sous le Cinquantenaire. Ce dernier fut très difficile à réaliser dans un terrain défavorable, si bien que la ligne ne fut terminée qu'en 1926.


C'est en 1907, que l'américain Thomas DeVilbiss, a inventé le pulvérisateur à peinture. La peinture au pistolet, a dès lors supplanté la peinture au pinceau, sur les carrosseries du matériel ferroviaire.


En 1907, l'ingénieur Emile Tordeur, écrivit et édita, un ouvrage intitulé "Le Machiniste des Chemins de Fer belges". Celui-ci, reprenait tout ce que doit connaître les mécaniciens et chauffeurs de l'EB (Etat belge).


Le 7/7/1907, on a inauguré un nouveau port maritime, donnant directement accès à la pleine mer, Zeebruges (Zeebrugge soit Bruges sur mer). Il ne cessera de se développer ainsi que les liaisons ferroviaires qui le desservent.


Au 31/12/1907, un relevé des locomotives à vapeur du réseau de l'EB (Etat belge), montre une forte augmentation de leur nombre pendant les dernières années.

Ces locomotives étaient hébergées dans de nombreux dépôts, eux-mêmes regroupés en districts : Bruxelles-Midi, Bruxelles-Nord, Bruxelles-QL, Gand, Liège, Mons, Namur et Tournai. Ce dernier comptant aussi des dépôts en Flandre (Vlaanderen).

Effectif des locomotives à vapeur de l'Etat en 1907
 
               1840                        122
               1850                        170
               1860                        252
               1870                        299
               1880                     1.045
               1890                     1.634
               1900                     2.756
               1907                     3.677



En outre, il faut signaler, combien fin 1907, le réseau de l'EB (Etat belge) était dominant sur le territoire belge.

Importance relative des différents réseaux en 1907
 
                 Etat                               4.257 km
           Nord-Belge                            166 km
Compagnie de Chimay                       60 km
    Malines-Terneuzen                          44 km
      Hasselt-Maeseyck                          41 km
         Gand-Terneuzen                          26 km
    Termonde Saint-Nicolas                     21 km
         Taviers-Embrezin                            9 km
                    Total                               4.624 km


En 1908, est créé le réseau industriel CFI (Chemin de Fer Industriel du port de Vilvorde et extensions), qui arrêtera d'être exploité le 3/7/1996 mais dont la société subsista par après.


En 1908 également, est fondée à La Louvière, la société de construction ferroviaire Nicaise et Delcuve. Le 7/7/1913, elle fusionnera avec La Brugoise pour former La Brugeoise et Nicaise et Delcuve. Le site de La Louvière sera abandonné en 1945.


Le 17/2/1908, l'EB (Etat belge), finalisa une étude sur la traction des trains de marchandises sur la ligne du Luxembourg, soit de Schaerbeek / Schaarbeek à Sterpenich. Celle-ci, nécessitait l'utilisation d'une double traction et le renfort d'une allège en queue sur 37 rampes, les deux sens étant confondus.

Après examen de diverses solutions, il apparut que l'utilisation de locomotives de très grande puissance permettrait de remplacer la double traction et qu'alors la nécessité d'une allège pourrait se limiter à trois sections, Namur - Assesse, Poix Saint-Hubert - Libramont et Jemelle - Marloie.

Ainsi naquirent, en 1909, une série de locomotives à vapeur Decapod. Avec un poids de 104 tonnes et une puissance de 2.165 CV, elles étaient les plus lourdes et les plus puissantes d'Europe. Elles seront reprises à la SNCB / NMBS sous le type 36 et restèrent en service jusque 1947.


Dans le même esprit, Jean-Baptiste Flamme, fit construire aussi, l'année suivante, des locomotives à vapeur Pacific pour les trains de voyageurs de la ligne, les futurs types 10, qui restèrent en service jusque 1959.


Decapod, Pacific sont des appellations courantes données aux familles de locomotives à vapeur. Celles-ci se basent sur le nombre d'essieux, en spécifiant successivement les essieux porteurs avant, les essieux moteurs et les essieux porteurs arrière.

Dénomination des familles de locomotives à vapeur
 
               1-3-0                        Mogul
               1-3-1                        Prairie
               1-3-2                        Adriatic
               1-4-0                        Consolidation
               1-5-0                        Decapod
               2-2-0                        Outrance
               2-2-1                        Atlantic
               2-3-0                        Ten wheel
               2-3-1                        Pacific
               2-4-0                        Twelve weel
               2-4-1                        Mountain


Les axes roues porteuses peuvent être fixés directement au châssis ou peuvent être fixés sur une structure intermédiaire qui pivote pour épouser les courbes. Lorsqu'il n'y a qu'un essieu, on utilise un bissel, du nom de son inventeur Levi Bissel, et pour deux essieux, on utilise un bogie.

En ce qui concerne les axes des roues motrices, on s'est limité, dans le tableau, aux cas où ils sont fixés directement sur le châssis.


Le 13/6/1908, a été fondée la société ITB (l'ImprégnaTion des Bois). Celle-ci, devint rapidement un fournisseur incontournable des traverses en bois. Si leur usage était généralisé dans le ferroviaire jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, elles finirent par être supplantées par les traverses en béton.

Le 20/2/1975, la société se réorienta donc vers ces traverses en béton et devint ITB-TRADETECH. Non seulement elle les produit, mais elle a même conçu les machines pour les fabriquer.


En 1909, le ministre des PTT et des Chemins de Fer, Joris Helleputte, remplaça les deux guides des chemins de fer, soit l' "Indicateur officiel" édité en français et l' "Officieel treinboek" édité en néerlandais, par une édition bilingue.

Ce ministre était une importante personnalité politique flamande, par ailleurs brillant architecte. Mais son initiative ne fut pas appréciée par les francophones, obligés d'avoir sous les yeux des textes en néerlandais et surtout de découvrir la traduction flamande du nom de toutes les localités.

Mais rapidement, les éditions unilingues furent rétablies : couverture jaune pour l'édition en français et couverture bleue pour celle en néerlandais.

L'indicateur reprenait toutes les lignes exploitées en Belgique, quelque soit la compagnie. Un numéro propre croissant, leur était attribué, d'abord les lignes de toutes les compagnies du "grand" chemin de fer, puis celles des vicinaux et des trams urbains, suivies plus tard de celles des autobus et même des autocars de loisir. Tous les espaces libres des pages étaient utilisés pour de la publicité.

Dans l'indicateur, la particularité d'un horaire était marquée par une abréviation ou un symbole dont la liste sera complétée au fur et à mesure.

                                                                                                
      bus de                autorail avec          autorail sans              pas le                 uniquement le           restriction    
  substitution          espace bagages    espace bagages       dimanche                 dimanche              particulière       


Du "Livret réglementaire du Chauffeur et du Machiniste", édité en 1909 par l'EB (Etat belge), retenons quelques informations sur la manière de communiquer.

L'utilisation de la corde-signal. Celle-ci, reliait la cabine de conduite de la locomotive au fourgon qui y était accolé. Elle permettait au chef-garde, de communiquer avec le machiniste.

L'utilisation du sifflet de la locomotive, actionné par le machiniste, pour communiquer principalement avec les serre-freins :
  - un coup bref   annonce du départ de la machine ou ordre de desserrer les freins du train
  - un coup bref suivi d'un coup allongé   serrer les freins du train
  - un coup allongé   avertir de l'arrivée de la machine ou demander au signaleur d'ouvrir le signal
  - deux coups brefs répétés après un court intervalle  : avertir du personnel à terre ou un train croiseur d'un danger
  - plusieurs coups brefs et vivement répétés   serrer les freins du train immédiatement car danger.


C'est en 1909 également, qu'un ingénieur de l'EB (Etat belge), Emile Tordeur, rédigea un ouvrage, intitulé : "Le Machiniste des Chemins de Fer belges". Ce livre, explique, de manière détaillée, quel doit être le comportement du conducteur d'une locomotive à vapeur. On se rend compte, combien celui-ci, doit sentir sa machine et pouvoir compter sur son chauffeur.


Le 7/12/1909, Leo Baekeland, chimiste d'origine belge, déposa le brevet de la première matière plastique, la bakélite. Apte à prendre toutes les formes et isolante de l'électricité, elle connut rapidement de multiples utilisations, y compris dans le ferroviaire.


En 1910, à l'initiative de la Société royale du Touring Club de Belgique et dans le cadre de l'exposition universelle de Bruxelles / Brussel, les gares furent invitées à se fleurir. Ceci déboucha sur un concours annuel de la plus belle gare fleurie qui subsista jusque dans les années 1960.


En 1910 également, on construisit une nouvelle gare à Genval. C'est une réalisation de G. De Lulle. Elle est décorée de sgraffites, dont un représente une roue ferroviaire ailée. L'ancien bâtiment fut utilisé très longtemps comme gare pour les marchandises.


Toujours en 1910, l'EB (Etat belge), remplaça, dans ces ateliers, le salaire aux pièces, par un système basé sur une prime fonction du temps économisé par rapport à un temps standard. C'est le début du management dit de l'organisation scientifique du travail.


De 1910 à 1912, on construisit une nouvelle gare gantoise, Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters). Située dans un quartier encore peu urbanisé, elle avait l'avantage d'être située sur la ligne Bruxelles / Brussel - Ostende (Oostende), et pouvait donc être une gare de passage. En plus, les voies de cette ligne avait été surélevées, ce qui évitait les passages à niveau.

C'est l'architecte Louis Cloquet, qui dessina les plans de la nouvelle gare. Fait marquant, il y plaça une haute tour qui évoque un phare.

Suite à l'instabilité du sol, cette tour s'inclina de plus en plus, si bien qu'en mars 2006, on dut l'abattre, pour ensuite la reconstruire à l'identique.


Après de nombreuses recherches de solutions pour relier les gares en cul de sac de Bruxelles / Brussel, c'est en 1911, qu'on entama les travaux de la jonction Nord-Midi. Ceux-ci furent rapidement stoppés par la guerre.


En 1911 également, la législation belge interdit le travail de nuit pour les femmes, ce qui, pour les chemins de fer, concerna en particulier les gardes-barrières. En 1914, c'est le travail des enfants qui fut interdit. Ceux-ci étaient couramment utilisés dans la construction ferroviaire pour peindre les endroits difficilement accessibles du matériel.


En 1912, est fondée à Gand (Gent), l'ABC (Anglo Belgian Company), pour fabriquer des moteurs diesel pour les bateaux, soit des moteurs pouvant être de grande taille. Ce n'est que dans un deuxième temps que fut développé des moteurs adaptés à la traction ferroviaire, et donc plus compacts.

En 1979, l'entreprise fut renommée ABC (Anglo Belgian Corporation).


En 1912 également, on construisit une nouvelle gare à Waremme, en remplacement du bâtiment datant des débuts de la ligne en 1838.


En octobre 1912, une conférence internationale réunie à Paris, fonda le BIH (Bureau International de l'Heure). Celui-ci, a reçu pour mission de synchroniser les heures des différents pays, en se basant sur l'heure moyenne de Greenwich, soit la GMT (Greenwich Mean Time).


En 1913, on mit en service un passage sous voies pour piétons à Laeken. Conçu par l'architecte de renom Alban Chambon, il était particulièrement prestigieux avec ses colonnes de granit poli et ses ornements en bronze.


C'est en 1913 également, qu'on mit en service la nouvelle gare d'Adinkerque (Adinkerke), dans la commune de La Panne (De Panne). Construite selon les plans de l'architecte Joseph Viérin, elle remplaça le premier bâtiment de 1870.

Son style, un mélange de modernisme et d'architecture traditionnelle, fut repris, dans les années 1920, pour reconstruire les nombreuses gares flamandes détruites pendant la guerre.


Du 26/4/1913 au 3/11/1913, eut lieu à Gand (Gent) une exposition universelle. Toute la récente production de matériel ferroviaire belge y fut exposée, et elle était nombreuse et diversifiée.

Une locomotive mérite d'être particulièrement mise en vedette : celle de type 13. C'est une locomotive-tender de disposition d'essieux 232T, soit un bogie porteur, trois essieux moteurs et un deuxième bogie porteur.

Equipée de quatre cylindres et de la surchauffe, elle avait une grande puissance et pouvait atteindre les 110 km/h. Elle disposait, dans sa cabine de conduite, de deux jeux de commandes, un dans chaque sens de circulation. Elle était donc parfaitement adaptée à la traction des trains de voyageurs qui vont et viennent entre deux gares.

Il n'y eu que deux exemplaires de ce type de locomotives et ils furent retirés du service en 1931.

En ce qui concerne l'exposition, Le mouvement flamand la critiqua, la jugeant trop francophone. Le français était alors la langue du savoir et de la culture à Gand (Gent).

Actuellement, tous les bâtiments de cette exposition ont disparus, y compris la gare construite par Louis Cloquet.


Le 1/8/1913, on a inauguré la nouvelle gare d'Ostende-Quai (Oostende-Kaai) qui remplaça les anciennes installations provisoires. Elle est l'oeuvre de l'architecte Franz Seulen. Elle comportait un hôtel appelé "Hôtel Terminus Maritime".


Début 1914, la ligne transfrontalière Bertrix - Muno - Carignan est terminée, mais les militaires français interdisent la pose des rails sur le tronçon entre Muno (commune de Florenville) et Carignan. Cette ligne, qui a nécessité 10 ans de travaux, comporte d'importants ouvrages d'art, tunnels et viaducs, dont un de 120 m à Conques (commune d'Herbeumont).




La parenthèse allemande



Le 27/7/1914, le Ministère de la Guerre, ordonna aux chemins de fer de l'EB (Etat belge), de se préparer à la mise sur pied de guerre de l'armée belge.

Le 1/8/1914, la mobilisation générale est déclarée et le trafic ferroviaire, avec l'Allemagne, est suspendu.

Le 4/8/1914, l'Allemagne envahit la Belgique. Immédiatement, l'état-major belge, décida la construction d'une ligne ferroviaire sommaire destinée à approvisionner la ceinture de forts d'Anvers. Celle-ci, fut réalisée en 24 jours.

Du 5/8/1914 au 16/8/1914, eut lieu la bataille de Liège. Mais avant celle-ci, l'armée belge avait rendu inutilisable le tunnel de Nasproué, ce qui entrava fortement le transport par chemin de fer de l'artillerie allemande. Néanmoins, l'envahisseur put rétablir sommairement le trafic sur la liaison Aix la Chapelle (Aachen) - Liège dès le 15/8/1914. Quant au tunnel de Trois Ponts, il fut si fortement détruit qu'il ne fut rendu à la circulation que le 26/11/1914.

Le 6/8/1914, trois trains-hôpitaux partirent de Muizen, près de Malines (Mechelen), pour aller rechercher les blessés de la bataille de Liège. Le 17/8/1914, l'atelier central de Malines (Mechelen) fut évacué et son personnel mit à l'abri en Angleterre.

Le 22/8/1914, l'armée française fit sauter divers ponts sur la Meuse, dont le viaduc ferroviaire d'Anseremme.

Le 26/8/1914, les troupes belges qui purent se sauver du siège de Namur, furent recueillies par l'armée française et transportées par train de Liart à Rouen. Ensuite, elles furent acheminées vers la place forte d'Anvers qu'elles atteignirent le 5/9/1914.

Dans les jours qui précédèrent le siège de la forteresse de Maubeuge, qui débuta le 28/8/1914, l'armée française essaya d'empêcher l'acheminement par le rail de l'artillerie lourde allemande par des combats en gare de Lobbes.

Pendant le mois d'août 1914, de nombreuses locomotives belges furent évacuées en France, soit environ 2.000 sur 4.500 machines.


Avec quatre trains blindés construits à la hâte à Anvers (Antwerpen), l'armée belge procéda, à partir du 5/9/1914, à plusieurs contre-attaques. Ils étaient composés de deux wagons encadrés par deux locomotives et étaient armés d'un canon et de trois mitrailleuses.

Les ateliers ferroviaires d’Anvers-Nord (Antwerpen-Noord) fournirent aussi deux trains blindés à l'armée britannique. Celle-ci les arma de canons de marine qui pouvaient atteindre des objectifs hors de portée de l'artillerie des forts.

Toujours en septembre 1914, on construisit en peu de temps une ligne ferroviaire pour ceinturer les fortifications d'Anvers (Anvers). Dès le 1/10/1914, les trains blindés furent engagés sur cette nouvelle voie.


L'armée allemande, dans sa progression, fusilla des centaines de civils. Une de ces tragédie à un rapport direct avec le ferroviaire.

Le 29/8/1914, un train militaire allemand était en approche de la gare de Jurbise, quand le bruit d'une détonation se fit entendre. Les soldats descendirent immédiatement et se ruèrent sur tous les civils qu'ils pouvaient trouver. Ils en fusillèrent sept. Et pourtant, cette détonation n'était pas un geste hostile, c'était simplement celle provoquée par un dromopétard.


En septembre 1914, l'armée allemande avait rétablit, pour ses besoins, les axes ferroviaires, traversant la Belgique, dont elle avait besoins pour les combats qu'elle menait en France.


A partir du 8/10/1914, l'armée belge commença à passer sur la rive gauche de l'Escaut (Schelde) puis, avec les troupes britanniques qui étaient venues à son aide, à gagner en train Ostende (Oostende). Finalement Anvers (Antwerpen) tomba le 10/10/1914.

Le 15/10/1914, la dernière ligne utilisable, Furnes (Veurne) - Dunkerque, fut coupée par l'armée allemande et tout le matériel ferroviaire qui n'avait pu être évacué vers la France tomba aux mains de l'ennemi.

L'armée belge se retira alors derrière l'Yser, protégée par des inondations causées par l'ouverture des écluses, et la plus grande partie du pays fut occupée.

Vers la mi-novembre 1914, les troupes des deux camps s'enterrèrent dans des tranchées et construisirent des abris fortifiés. Souvent, une voie étroite, était utilisée pour acheminer les munitions aux positions d'artillerie et la logistique nécessaire.

Les convois étaient tractés par de petites locomotives à vapeur, mais à l'approche du front, on les relayait par des locotracteurs qui, n'émettant pas de panache de fumée, étaient plus discrets. L'armée britannique, utilisa, y compris en Belgique, des locotracteurs semi-blindés, construits par Simplex.



L'armée allemande utilisait toutes les lignes ferroviaires principales pour ses propres besoins, ne laissant pas circuler d'autres trains. Les patrons de charbonnage réagirent et demandèrent de pouvoir faire circuler leurs propres convois par des lignes secondaires.

C'est ainsi par exemple, que fin novembre 1914, l'association patronale ACC (Association Charbonnière du Centre), instaura une liaison régulière entre La Louvière et Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Son itinéraire passait par Clabecq. Elle disposait de huit locomotives du dépôt de Luttre et d'une locomotive de manoeuvre de charbonnage. Elle transporta du charbon et un peu de nourriture. Ce service durera jusqu'à la fin de la guerre.


Au fur et à mesure de l'occupation du territoire, les installations du chemin de fer furent gardées par la Landsturm. Ces unités de l'armée allemande étaient composées de réservistes âgés.


Pour administrer le territoire belge occupée, les allemands distinguèrent la partie proche du front, l'Etappengebiet (région des étapes), placée sous administration militaire, du reste du pays, sous administration civile. Le 21/3/1917, cette dernière fut divisée en deux régions administratives, la Flandre (Vlaanderen), y compris Bruxelles / Brussel, et la Wallonie.


Tant que dura la guerre, la plupart des cheminots belges refusèrent de travailler pour l'occupant allemand, c'est donc celui-ci qui dû fournir le personnel. Les autorités allemandes réagirent par des menaces, des privations de nourriture, des emprisonnements et même parfois des déportations. Cette politique n'eut pas d'effet sur le personnel de conduite et des résultats très partiels sur les ouvriers des ateliers et de la voie.


L'armée allemande instaura un organe, la Militär Eisenbahn Direktion Brüssel pour remettre en marche, à son profit, le réseau ferroviaire. Il fit aussi venir en renfort un grand nombre de locomotives d'autres pays sous son autorité et n'hésita pas y envoyer des locomotives belges.

Il en résultat un incroyable mélange de machines de tous types, dont l'entretien devient de plus en plus précaire, d'autant plus que le personnel belge des ateliers ferroviaires refusait toujours de reprendre le travail.


Par après, l'occupant allemand, pour l'approvisionnement du front, apporta de nombreuses améliorations et extensions au réseau, dans le Sud et l'Est du pays. Pour cela, il utilise comme main-d'oeuvre, des militaires et civils allemands, des ouvriers belges et même des prisonniers de guerre russes.

L'exemple le plus marquant, est la construction de la ligne Tongres (Tongeren) - Aix la Chapelle (Aachen) et de son imposant viaduc de Moresnet composé de 22 tabliers métalliques. Construite en moins de deux ans, la ligne, équipée de la signalisation allemande, fut mise en service le 15/2/1917. Son objectif était de remplacer l'Ijzeren Rijn (Rhin de fer) qui, traversant les Pays-Bas, ne pouvait plus être utilisé.

Toujours sur cette ligne, les allemands firent aussi creuser un tunnel, à double galerie, entre le hameau de Veurs et Rémersdael / Remersdaal, commune ded Fourons / Voeren. Ils firent appel à des ingénieurs suisses et à de la main d'oeuvre qualifiée italienne. Il fut mis en service le 15/12/1917. Long à l'origine de 2.130 m, actuellement 2.072 m, c'était le long plus tunnel ferroviaire de Belgique.

Dans la même région frontalière, l'occupant fit construire une courte ligne de Vielsalm à Born. A Born, qui était allemande à l'époque mais qui fait partie maintenant de la commune belge d'Amel (Amblève), elle comportait un imposant ouvrage de béton de 285 m de long, le viaduc "Freiherr von Korff", mit en service en 1916. Dynamité par l'armée belge le 10/5/1940, il fut jugé non réparable et ce tronçon de ligne fut abandonné.

On peut aussi citer l'établissement de la ligne Saint-Vith - Gouvy, l'achèvement de la ligne, en construction, Muno – Carignan afin de permettre une liaison avec la France occupée, et la réalisation d'une courte ligne pour desservir le camp militaire de Brasschaat à partir de Kapellen.


Quelques mois après l'invasion, du fait des réquisitions de l'occupant, la famine menaçait la population. Un comité composé d'éminentes personnalités fut créé, le CNSA (Comité National de Secours et d’Alimentation) / NHVC (Nationaal Hulp- en VoedingsComité).

Le 16/10/1914, il obtient des autorités allemandes, la promesse de ne pas saisir la nourriture qu'il importerait d'Amérique du Nord. Il fit donc venir, tout le long de la guerre, de l'approvisionnement via le port neutre de Rotterdam. Les denrées étaient alors acheminées par péniches, puis par train et divers transports, jusqu'aux centres de distribution installés dans chaque commune.

Si cela fut d'une grande aide pour la population, cela permit aussi aux autorités allemandes de continuer ses prélèvements.


En novembre 1914, les autorités allemandes innovèrent en imposant, dans les territoires qu'elles gouvernaient, le port de d'un document d'identité, le Personal-Ausweis ou Certificat d'Identité ou encore Eenzelvigheidsbewijs. Ce document est l'ancêtre de la carte d'identité qui permettra, bien plus tard, des tarifs de transport différenciés selon l'âge.


Début 1915, l'armée allemande installa une clôture électrifiée (2 kV DC), tout le long de la frontière néerlandaise, pour rendre impossible l'accès aux Pays-Bas, qui étaient neutre, et donc très attractifs.

Et pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, la ZVTM (Zeeuwsch-Vlaamsche Tramweg-Maatschappij) néerlandaise, basée à Terneuzen, construisit, en 1915, une ligne Sas de Gand (Sas van Gent) - Zelzate et, en 1916, une ligne Drieschouwen - Moerbeke.

On pouvait ainsi acheminer les betteraves, de cette partie de la Zélande (Zeeland), séparée par l'Escaut (Schelde) du reste des Pays-Bas, vers les raffineries de sucre belges. Le transport de voyageurs était naturellement exclu.


C/'est en 1915 que se termina l'enfouissement du chemin de fer entre Bruxelles-Nord / Brussel-Noord et Bruxelles Quartier-Léopold / Brussel-Leopoldswijk.

Son déplacement dans des tranchées, en grande partie couvertes, était une revendication de longue date des communes traversées, qui se plaignaient de la coupure qu'il créait. L'espace libéré en surface, fut ensuite rapidement urbanisé.

Toutefois, la tranchée qui permit la suppression du passage à niveau de la rue Belliard / belliardstraat, ne fut mise en service qu'en octobre 1953.


Une partie des locomotives belges évacuées en France n'y pouvaient pas être utilisées, car leur charge à l'essieu était trop élevée pour les voies françaises. Aussi, en 1915, le gouvernement belge, replié dans la région du Havre, revendit 60 locomotives type 36 à la Russie.


En 1915, l'armée belge chercha à installer des bases de repos pour les troupes qui étaient relevées du front. Une de celles-ci, fut établie à Oostvleteren (commune de Vleteren), à l'endroit dit du "Lion Belge" (en français). Il était bien situé, car desservi par les lignes SNCV / NMVB Furnes (Veurne) - Ypres (Ieper) et Poperinge - Dixmude (Dixmuide).


Le 3/2/1915, est créé au sein de l'armée belge, un bataillon de troupes des chemins de fer, fort de 800 hommes. Ceux-ci sont répartis en deux compagnies, une pour la voie normale (écartement de 1,435 m) et une pour la voie métrique (écartement d'un mètre).

En 1917, on ajoutera une compagnie pour la voie étroite (écartement de 60 cm) et on augmentera les effectifs.

Ces compagnies sont chargées de construire de nouvelles lignes, de réparer les lignes existantes et de gérer le trafic.


Pour exploiter les wagons-lits, fut fondée à Berlin, le 24/11/1916, la MITROPA (Mitteleuropäische Schlafwagen und Speisewagen Aktiengesellschaft) (Compagnie de Wagons-lits et Wagons-restaurants pour l'Europe centrale).

Non seulement elle reprenait le matériel et les activités de la CIWL en Allemagne et dans les pays occupés par les armées allemandes, mais elle deviendra plus tard un concurrent de celle-ci.

Pour le matériel abrité à l'atelier CIWL d'Ostende (Oostende), cela concerna 26 wagons-lits, 15 wagons-restaurants, 41 wagons- salons et 17 fourgons.


A partir de 1916, l'occupant ordonna le démontage de nombreuses lignes vicinales pour en récupérer les rails destinés à être utilisés dans la zone de front.

Même les réseaux privés à voie étroite furent pillés, ainsi le réseau de l'exploitation des Dumont de Chassart, qui reliait leurs terres agricoles à leur sucrerie et à leur distillerie, fut démantelé.


Des deux côtés du front de l'Yser (Ijzer), les belligérants développèrent de nombreux chemins de fer militaires pour assurer l'approvisionnement des troupes : extensions du vicinal et voies de 60 cm temporaires et, en ce qui concerne l'occupant allemand, également l'exploitation des ressources du pays.


Du côté belge, l'armée construisit aussi des lignes de chemin de fer de différents écartements dans la poche de l'Yser (Ijzer), citons Adinkerque (Adinkerke) - Klein-Leizele - Hoogstade - Linde et Furnes (Veurne) - Coxyde (Koksijde) - Oostduinkerque (Oostduinkerke).


Le 16/2/1916, les chemins de fer belges achevèrent la construction d'un atelier de réparation pour leur matériel à Oissel, en Normandie. Ses ouvriers étaient des cheminots évacués provenant de toute le Belgique, wallons et flamands mélangés.


Le 18/4/1916, les allemands fusillèrent des dirigeants et des membres du réseau "Service Michelin". Comptant plus de mille résistants, celui-ci, surveillait, dans toute la Wallonie, les déplacements des troupes par le chemin de fer.

Ces renseignements, récoltés également par d'autres réseaux moins importants, étaient particulièrement précieux pour les alliés, pour leur permettre d'anticiper l'action de l'ennemi.


A la mi-1916, l'américain BLW (Baldwin Locomotive Works), commença à fournir au ROD (Railway Operating Division), des locomotives à vapeur aux spécifications britanniques. Epinglons les locomotives-tender "saddle tank", qui avaient leur réservoir d'eau à cheval sur leur chaudière, les futurs types 57.


En octobre et novembre 1916, de nombreux ouvriers furent déportés pour travailler en Allemagne, les chemins de fer furent utilisés à cet effet.


Le 27/11/1916, le poète flamand, Emile Verhaeren, qui écrivait en français et était installé en France, trouva la mort, à Rouen, en voulant monter dans un train en marche. Il avait écrit notamment, un poème intitulé "Les Trains".


En marge de la guerre, le développement technique se poursuivait. Ainsi en 1917, Eugène Clark, un anglais installé aux Etat-unis, inventa l'élévateur à fourches. Cet engin et la palette, sont devenus la base de la manutention des marchandises non en vrac.

La même année, l'américain John Gates, inventa lui la courroie trapézoïdale. Cette dernière, se coinçant dans une gorge, permet de transmettre plus de puissance qu'une courroie plate, tout en évitant le glissement.


Dans la nuit du 3 au 4/1/1917, le remorqueur Atlas partit de Liège avec des volontaires voulant rejoindre l'armée belge. Il défonça le barrage allemand, installé sur la Meuse sous le pont ferroviaire de Visé, et atteignit Maastricht. Un pont de Liège porte actuellement son nom.


Le 5/4/1917, les Etats-Unis entrèrent en guerre contre l'Allemagne et, le 28/6/1917, leurs premières troupes débarquèrent en France. Ensuite, leur effectif grossit pour atteindre plus de 1,9 millions d'hommes.

Un tel déploiement, nécessita une logistique gigantesque. Bien que l'armée américaine fut venue avec ses locomotives et ses wagons, elle dut encore recevoir une aide des chemins de fer français et belges.


L'occupant se servait des installations de La Brugeoise pour les besoins de son artillerie. De ce fait, elle fut bombardée à de nombreuses reprises. Le 31/5/1918, après l'explosion de son dépôt de munitions, l'usine fut complétement détruite.


En septembre 1918, des civils français des régions proches des combats de la ligne de front, furent évacués en train vers Mons et Nivelles.


De fin septembre à début novembre 1918, les installations ferroviaires de la région comprise entre l'Yser (Ijzer) et Gand (Gent) subirent de nombreuses destructions. D'une part, les allemands en retraite minèrent ou détruisirent les ponts et firent le vide derrière eux. D'autre part, l'artillerie des alliés qui progressait, pilonna les installations. La gare de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) fut ravagée, son vaste couloir sous voies fut éventré.


Le 7/11/1918, l'armée allemande, en retraite, a opéré de nombreuses destructions aux installations ferroviaires de Tournai. La gare devait aussi être détruite, mais des démineurs anglais purent désamorcer les charges à temps.


Le 9/11/1918, la gare de Denderleeuw a été détruite par l'explosion, qui a duré plusieurs jours, des 340 wagons chargés de munitions qui y étaient stationnés.


Durant ces mois de l'année 1918, l'armée allemande avait lancé de grandes offensives qui, non seulement furent un échec, mais furent suivies de ripostes alliées couronnées de succès. En plus, une révolution communiste enflamma les soldats des bataillons allemands, d'abord à Berlin, mais qui gagna aussi la Belgique.

A la demande de l'Allemagne, un armistice, c'est à dire une simple cessation des combats, fut signée, le 11/11/1918, dans une voiture ayant appartenu à la CIWL et stationnée dans la forêt de Compiègne en France.

Les autorités allemandes de Belgique s'enfuirent en train aux Pays-Bas, pays neutre. Les soldats se mirent d'initiative en route pour rentrer en Allemagne. Fin novembre, ils avaient quittés le pays, le plus souvent par chemin de fer.

Immédiatement, le roi Albert Ier forma un nouveau gouvernement, avec à son programme le suffrage universel, des avancées sociales et la promesse d'une université en langue néerlandaise.


Pendant que se déroulaient ces combats, une terrible pandémie déferla sur nos contrées, la "grippe espagnole". En trois vagues successives, 1918 à 1919, elle tua un grand nombre de civils et militaires.


Les quelques jours qui s'écoulèrent, entre le départ de l'armée allemande et l'arrivée des troupes belges, furent particulièrement troublés. Ainsi, le 12/11/1918, la population anversoise, pilla les trains allemands, qui attendaient le départ pour l'Allemagne, chargés de biens volés en Belgique.


La fuite des allemands devant l'avance de l'armée belge connut un épisode tragique. Une partie des convois militaires allemands se dirigea vers l'Allemagne via Liège, tandis qu'une autre essaya de rejoindre les Pays-Bas, pays neutre.

Mais les gardes hollandais filtraient ces arrivées et, naturellement, désarmaient les allemands. Tout cela prenait énormément de temps, si bien qu'un grand nombre de trains s'entassaient à la gare frontière belge de Hamont.

Dans la nuit du 18/11/1918, deux wagons chargés de munitions explosèrent, faisant une centaine de morts parmi les soldats allemands, mais pas de victimes belges. Un témoin belge, affirma que ce sont les feux allumés par les soldats allemands, pour brûler leurs uniformes et autres matériels, qui étaient la cause de ce carnage.


Le 19/11/1918, les Allemands quittèrent Bruxelles / Brussel. La population se précipita sur les wagons abandonnés en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Certains de ceux-ci, contenaient des munitions. il y eut une explosion qui fit 12 morts parmi les pillards.


Suite au retrait précipité des allemands en novembre 1918, l'armée belge, récupéra et incorpora un de leurs canons sur voie ferrée. Celui-ci, était de calibre 380 mm, il avait été construit par Krupp et ce modèle était surnommé "Langer Max" (Max le long).

Il fut vendu en 1924 à l'armée française et récupéré par les allemands en 1940.



Suite aux destructions en tous genres du matériel et des installations, la situation des chemins de fer, à la fin du conflit, était déplorable. Sur les 4.670 km de ligne, 1.100 km sont détruits et 400 km gravement endommagés.

Le 20/1/1919, l'EB (Etat belge) ne disposait plus que de 578 locomotives en état de marche. Heureusement, elles reçurent le renfort du matériel belge, évacué en France au début de la guerre, et qui fit retour.

Mais 233 machines, de différents types, qui avaient été utilisées par l'armée britannique, furent alors acquises auprès du ROD (Railway Operating Division). Elles étaient toutes de construction BLW (Baldwin Locomotive Works).


Après la guerre, en application du traité de Versailles qui suivi l'armistice le 28/6/1919, des territoires allemands furent rattachés à la Belgique. Elle hérita ainsi de la Vennbahn (ligne des Fagnes, devenue ligne belge partiellement en territoire allemand, exploitée en ligne touristique en 1991, puis fermée en 2004).

Non seulement la ligne, mais aussi ses cheminots, furent donc repris par l'EB (Etat belge).

La situation particulière de la Vennbahn entraîna des dispositions spéciales pour son exploitation.

En trafic de marchandises, il n'y avait pas de desserte de gares en territoire allemand. Les trains belges ne faisaient donc que transiter librement en Allemagne. Il n'y avait pas de trains allemands. A partir des années 1930, la Belgique s'abstient de faire circuler des trains militaires pour ne pas provoquer d'incidents.

En trafic des voyageurs, les douanes belges ne contrôlaient pas les voyageurs montés dans une gare en territoire allemand, telles que Montjoie (Monschau) par exemple, et qui se rendaient dans une autre gare en territoire allemand. De même pour les douanes allemandes vis à vis d'un belge circulant entre deux gares en territoire belge. Le voyage pouvait être payé en monnaie belge ou allemande.

Par ailleurs, la gare d'Herbesthal, sur la ligne Liège - Aix la Chapelle (Aachen), resta gare frontière, mais cette fois en tant que gare belge de la commune de Lontzen.

Elle connu un essor important, abritant des agences en douane et des bureaux de change, puis déclina. D'abord avec la possibilité de faire le change de monnaie dans les trains entre Verviers et Aix la Chapelle (Aachen), puis avec la libéralisation des échanges de marchandises.

Finalement, en 1966, cette gare fut fermée au profit de Welkenraedt.


Un important matériel roulant, originaire de tous les réseaux allemands, dont 2.082 locomotives à vapeur, fut attribué, par une clause du traité d'armistice, aux pays alliés.

Comme dans les autres pays, c'est une CIRM (Commission Interalliée de Réception du Matériel), mise en place par l'armée, qui sélectionna ce matériel roulant. L'objectif de ses membres, était d'entraver au maximum, une nouvelle attaque de l'Allemagne. 138 locomotives furent ainsi désignées pour être incorporées à l'EB (Etat belge).

Celles-ci furent livrées à partir de 1920. La plus grande partie provenait des PStB (Preußische Staatseisenbahnen) (chemins de fer de l'état prussien).

Ce matériel, très hétérogène et dans un état très variable, dû donc être trié, et pour celui retenu, être adapté aux spécificités belges. En particulier, les grilles des foyers furent remplacées par de nouvelles, mieux aptes à bruler le charbon belge.

Pour compléter les locomotives cédées par l'Allemagne, l'EB (Etat belge), acheta 150 locomotives, construites aux Etats-Unis, qui formèrent le type 38.

La Belgique reçu aussi en compensation d'autres matériels roulants, dont un millier de voitures à voyageurs prussiennes à trois essieux. Elles étaient assez semblables aux GC (Grande Capacité / Grote Capaciteit), car n'ayant pas l'intercirculation.

Pour l'éclairage, ce matériel utilisait le gaz selon le procédé de l'allemand Julius Pintsch.


Peu après la fin de la guerre, EB (Etat belge), instaura une filière d'apprentissage pour former ses ouvriers. L'apprenti, un jeune sans aucune qualification, suivait des cours dans l'un de ses ateliers et au bout de trois ans, était recruté par celui-ci.


C'est en 1919, que Guillaume Orlians, fonda à Malines (Mechelen), une petite entreprise pour fabriquer des fanaux ferroviaires à pétrole. Elle produisit ensuite les feux électriques équipant les signaux.

Actuellement, cette société est devenue OST (Orlians Signalling Technology), qui fournit toujours les chemins de fer belges en feux de signalisation.

                                                                
   lanterne Orlians au pétrole                                            lanterne Orlians au carbure                   
pour matériel roulant                                                    pour avant de locomotive             

Dans une lampe au pétrole, une mèche trempant dans le pétrole est enflammée. Dans une lampe au carbure, de l'eau mouillant du carbure de calcium, produit du gaz acétylène qui, passant par un bec, est enflammé.


Le 27/6/1919, la CIWL, put enfin reprendre ses circulations. La première de celles-ci, fut l'Ostende-Köln Pullman Express à destination de Cologne (Köln).


C'est aussi en 1919, que fut fondée, à Bruxelles, la société ISOTHERMOS. Longtemps, son article vedette, fut une boite d'essieu à graissage hydrodynamique. Celle-ci, fut abondamment utilisée, car elle diminuait le risque d'avarie pour boite chaude.

Lorsque les roulements à rouleaux remplacèrent cette technique, elle se diversifia, de telle sorte qu'elle est toujours active dans le ferroviaire.



Un arrêté royal du 15/9/1919, oblige, en cas de refoulement d'une rame par une locomotive, de la faire précéder par un préposé à pied.


C'est en 1920, qu'a eu lieu l'instauration de la liaison des salaires à l'évolution des "prix de détail", soit un index des prix de la consommation des ménages.


Toujours en 1920, la RTT (Régie des Télégraphes et des Téléphones) / (Regie voor Telegraaf en Telefoon, l'ancêtre de Proximus, installa, à Uclle / Ukkel, le premier central téléphonique automatique. Cependant, ce n'est qu'après-guerre, que cette technologie se généralisera.


Le 2/1/1920, après de longues négociations, un accord fut conclu entre les gouvernements belge et français. Le gouvernement français garantissait l'approvisionnement de la sidérurgie belge en minerai de fer lorrain et le gouvernement belge garantissait la fourniture de charbon belge à la France.

Cet accord entraîna un fort développement du transport des marchandises par le rail entre les deux pays. L'utilisation de l'Athus-Meuse s'intensifia, ce qui justifia la création d'un vaste complexe et d'un dépôt avec atelier à Latour en 1929.

Le nouveau site récupéra l'activité liée au trafic des marchandises de la gare proche de Virton Saint-Mard, actuellement appelée simplement Virton.


Le 29/6/1920, l'EB (Etat belge), établit une gare provisoire à Knocke sur Mer (Knokke op Zee), commune de Knocke-Heist (Knokke-Heist). Le chemin de fer l'avait atteint en prolongeant une ligne posée par l'occupant allemand au départ de Zeebruges (Zeebrugge), où les trains devaient rebrousser.

En 1932, les bâtiments en bois furent remplacés par une réalisation de l'architecte Paul Nouille.






La nationalisation et l'autonomie



Lassé de devoir sans cesse soutenir financièrement les compagnies privées et dans un souci de rationalisation, l'Etat entreprend, à partir de 1870, un lent processus de rachat et d'unification autour de la compagnie de l'EB (Etat belge). Celui-ci ne se terminera qu'au 1/2/1948 par la reprise de la Compagnie de Chimay.

Naturellement, le personnel politique se divisa entre opposants et partisans de la nationalisation. Et même, certains, comme le modéré Barthelemy de Theux défendirent une politique de coexistence du privé et du public. Le débat tourna finalement en faveur de la reprise par l'Etat pour différentes raisons :
  - la crainte d'une mainmise d'une partie du réseau par l'étranger qui détenait le capital de certaines compagnies privées
  - le déficit de plus en plus grand des compagnies privées qui demandaient alors elles-mêmes leur nationalisation
  - les accusations de concurrence déloyales des industriels défavorisés par les tarifs plus élevés des compagnies privées
  - la simplification et la rationalisation qu'apportait la nationalisation à la gestion des chemins de fer.

Pour bien comprendre l'époque, qui ne connaissait pas la séparation entre gestionnaire du réseau et compagnie assurant les transports, il faut se garder d'assimiler concurrence à liberté et nationalisation à oppression.

Si pour relier deux localités, deux compagnies exploitaient deux itinéraires différents, il y avait, selon les points de vue, concurrence ou doublon. Mais pour un industriel raccordé à une de ses lignes, il y avait monopole dans le chef de la compagnie de cette ligne. Idem pour les voyageurs dont la localité n'était desservie que par une compagnie.

Aussi pour les industriels et les voyageurs, la nationalisation était vue comme préférable, d'autant plus, qu'ils espéraient, via le personnel politique, obtenir une influence sur la gestion des chemins de fer nationalisés.

Reprise des réseaux privés par l'état
 
  réseau                                  reprise                                création  
  Spa-Pepinster                              1872                                    1855           
  Société Générale d'Exploitation                1872                                    1866                       
  Compagnie du Luxembourg                  1873                                    1854                    
  Virton                                      1880                                    1878    
  Grand Central Belge                          1897                                    1864               
  Gand-Eeklo-Bruges                           1897                                    1858               
  Liégeois-Limbourgeois                        1898                                    1863                 
  Liège-Maastricht                            1899                                    1861            
  Anvers-Gand                              1899                                    1841        
  Hesbaye-Condroz                            1900                                    1868             
  Flandre Occidentale                           1907                                    1868               
  Hasselt-Maesseyck                           1912                                    1870              
  Gand-Terneuzen                            1930                                    1861           
  Nord Belge                                1940                                    1855      
  Malines-Terneuzen                           1948                                    1868             
  Chimay                                    1948                                    1858   



Peu après la fin de la première guerre mondiale, on commença à utiliser, pour l'éclairage des compartiments des voitures à voyageurs, l'éclairage électrique, par lampe à incandescence, au lieu de l'éclairage au gaz.

Le courant continu 16 V DC (24 V DC à l'international) était fourni par une dynamo entraînée par les roues via une courroie et stocké dans une batterie pour éclairer même à l'arrêt.

Du matériel éclairé au gaz continua cependant à circuler, en nombre de plus en plus réduit à partir des années trente, jusqu'à disparition en 1941.


En 1921, on améliore la signalisation mécanique dérivée de celle de 1875. D'une signalisation a deux positions (palette verticale = voie libre, palette horizontale = arrêt) on passe à une signalisation à trois positions (on ajoute palette à 45° = marche prudente). La nuit, un fanal éclaire une lentille de couleur fixée à la palette et indique la position de celle-ci (rouge = horizontale, jaune = 45°, verte = verticale).

  signal deux positions (avec boule)        signal trois positions (sans boule)        envers d'une palette

Actuellement, les signaux n'ont plus de palettes mais uniquement des feux de couleurs séparés mais groupés dans une même cible (les feux jaunes sont doublés). La signification des feux est globalement inchangée.

Leur disposition actuelle, est le résultat de nombreux essais effectués dans les années 1930 et n'a été généralisée que dans les années 1950. Ont ainsi été essayées, des dispositions où tous les feux étaient alignés verticalement, horizontalement et même en carré. La disposition retenue, est celle dont l'observation est la moins gênée par la présence des fils de la caténaire.

      voie libre                  marche prudente              arrêt


Dans les années 1920, pour améliorer la sécurité dans la signalisation mécanique, les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi), développèrent un "désengageur électro-mécanique". Initialement, celui-ci, assurait automatiquement la fermeture du signal après le passage d'un train. Mais ensuite, on lui fit jouer un rôle dans l'enclenchement des signaux.

C'était une première application, de la détection de la présence des trains, par court-cicuitage d'un courant électrique parcourant les rails.


C'est à partir de 1921 que l'on rouvrit, dans les gares, y compris du vicinal, des aubettes qui vendaient des journaux, des cigarettes et divers articles pour agrémenter le voyage. Celles-ci n'étaient plus autorisées depuis 1885. Leur gestion fut concédée à la Société Anonyme des Bibliothèques de Gare.


La loi du 24/5/1921, abrogea les dispositions du code pénal qui sanctionnait la grève.


En juin 1921, il fut décidé d'expérimenter le dispatching system sur la ligne Bruxelles / Brussel - Namur.

Inspiré de la pratique de l'armée américaine pendant la grande guerre, ce système crée une unité de commandement pour l'ensemble du trafic dans une zone donnée. Les gares communiquent des informations à un agent centralisateur, le dispatcher, qui en retour leur donne des directives.

Le dispatcher suit la marche de chaque train en traçant sur papier un graphique dans lequel, en abscisse, il indique le temps écoulé et, en ordonnée, le trajet parcouru. Il peut ainsi prévoir le déplacement des trains et prendre des décisions basées sur une vue générale.

Exemples, autoriser une circulation qui coupe un itinéraire car il sait celui-ci ne sera pas parcouru dans un temps proche, faire garer un train pour laisser passer un autre qui est prioritaire, etc.

Ce système sera progressivement généralisé à l'ensemble du réseau.


Le 14/6/1921, a été promulguée la loi réglementant le temps de travail à huit heures par jour et 48 heures par semaine.

Le temps de travail étant réduit, il devait donc être plus productif. Toute l'industrie de mit à élaborer des systèmes de plus en plus élaborés pour mesurer et augmenter la productivité des ouvriers. Aux chemins de fer, c'étaient ceux des ateliers et de la voie, qui étaient les plus visés.

Par ailleurs, cette loi eu une grande influence sur l'organisation des chemins de fer. Ainsi, par exemple, on commença à utiliser des locotracteurs diesel dans les entreprises privées. En effet, ces dernières ne pouvaient plus se permettre d'attendre les quatre heures nécessaires à la mise en pression des locomotives de manoeuvre à vapeur.


Profitant de la nuit du 15 au 16/6/1921, des travaux d'entretien étaient effectués dans le tunnel de Veurs, commune des Fourons / Voeren. Une cinquantaine d'ouvriers y travaillaient. Ils furent intoxiqués par des gaz toxiques et perdirent connaissance. Heureusement, le responsable du chantier, Odon Titeux, réagit rapidement et organisa une équipe de secours. Celle-ci, parvint à sauver tous les ouvriers intoxiqués.


Le 25/7/1921, est signé le traité instaurant l'UEBL (Union Economique Belgo-Luxembourgeoise). Le Grand-Duché de Luxembourg, adopta comme monnaie le FB (Franc Belge), ce qui facilita grandement les échanges entre les deux pays.


En 1922, sur la ligne Deinze - La Panne (De Panne), on remplaça l'ancien pont de 1855, qui franchissait la Lys (Leie) à Grammene, par un pont construit par Arthur Vierendeel. Ce pont, surnommé "Lorenzo", fut rendu inutilisable le 25/5/1940 par les troupes belges en retraite, mais réparé par les allemands et rénové en 2002.

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C'est aussi en 1922, que les Carrières Tacquenier, qui exploitaient le porphyre à Lessines, mirent en activité un imposant chargeur à bateaux, le "Truc". Celui-ci, recevait les concassés par une voie ferrée privée à voie normale, les hissait dans des silos par des tapis roulants d'où on pouvait les déverser dans les bateaux naviguant sur la Dendre. Ce dispositif resta utilisé jusqu'en 1984.

A remarquer que ces carrières avaient utilisé très tôt le chemin de fer puisque, dès 1843, elles avaient établi une voie de 60 cm jusqu'au quai de la Dendre.


L'année 1922 marque un tournant pour la CIWL. Elle commence à remplacer ses voitures en bois, par des voitures métalliques à la livrée bleue caractéristique. Pour leur décoration, il est fait appel au maitre-verrier René Lalique et au marqueteur René Prou.

En 1929, apparaissent les voitures-lits de type Lx (de luxe). Celles-ci, seront entretenues et modernisées par l'atelier de la compagnie à Ostende (Oostende). Ce dernier rénovera non seulement les éléments anciens, comme la marqueterie, mais effectuera toutes les adaptations aux normes modernes.



En 1922, eut lieu, sur le plan international, la signature de deux importants règlements qui règlent la circulation du matériel roulant à l'étranger.

Le RIC (Regolamento Internazionale delle Carrozze) (Réglementation Internationale des Voitures) qui concerne les voitures et fourgons.
Le RIV (Regolamento Internazionale dei Veicoli) (Réglementation Internationale des Wagons) qui concerne les wagons.

Ces règlements RIC-RIV, imposent de respecter des spécifications techniques, et exigent le renvoi du matériel dans son pays d'origine.

Ils furent naturellement suspendus de 1939 à 1948 du fait de la guerre.

Si l'emploi de l'italien, pour dénommer ces règlements, peut étonner, n'oublions pas que le mot "ferroviaire" dérive lui-même de l'italien "ferroviario".


Toujours en 1922, la société française ACFI (Auxiliaire des Chemins de Fer et d’Industrie), fonda une filiale en Belgique. En effet, elle équipait la plupart des locomotives à vapeur belges de son réchauffeur.

Un tel appareil, utilise la vapeur d'échappement, dont la chaleur serait perdue, pour d'abord lui faire réchauffer l'eau froide qui sera injectée dans la chaudière. Cela améliore le rendement de la locomotive à vapeur, et donc permet des économies.

D'autres types de réchauffeurs, furent aussi utilisés par la suite.


En marge de ces faits, signalons que la Belgique participa à la création, le 3/5/1922, de l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer). Celle-ci regroupera, progressivement, tous les principaux acteurs ferroviaires du monde.


Les marquages aux quatre coins des wagons furent adaptés à l'évolution de la réglementation internationale. Ils indiquent s'ils sont freinés, admis à l'international et s'ils supportent les régimes voyageurs et/ou marchandises.

S'ils supportent les deux régimes de serrage des freins, le choix se fait en déplaçant un levier situé sur le flanc du wagon. Pour ne pas le confondre avec d'autres leviers, celui-ci est terminé par une boule. Incliné à gauche, on sélectionne le régime G comme "goods" (marchandises/goederen) et à droite, le régime P comme "passengers" (voyageurs/passagiers).

Les marquages furent les suivants jusqu'au milieu des années cinquante :

                                                                                       
     pas de frein            frein marchandises         frein voyageurs          frein marchandises        frein marchandises
      (conduite blanche)     non admis international   (pouvant être isolé)      et frein voyageurs           et frein voyageurs       
                                                                                                                       admis international       non admis international    

Si la couleur de base du wagon est blanche, on place le marquage dans un rectangle noir, comme sur ce wagon réfrigéré, admis à l'international et disposant des régimes voyageurs et marchandises.



A l'époque, la vitesse des trains marchandises était limitée à 60 km/h et 55 km/, voire même 50 km/h. Actuellement, leur vitesse est limitée à 90 km/h. Il y a même une signalisation qui les autorise à des vitesses maximales supérieures, en fonction de leur régime de freinage.

                                                                
       120 km/h frein régime P (voyageurs)                               retour limite 90 km/h             
100 km/h frein régime G (marchandises)                     des trains de marchandises    


Les abréviations télégraphiques, à cette époque, furent adaptées à l'évolution du matériel et du réseau.

Abréviations traditionnelles désignant le matériel roulant :
  - HLD locomotive diesel
  - HLE locomotive électrique
  - HLR locomotive de manoeuvre
  - HLV locomotive à vapeur
  - HV voiture à voyageurs
  - HG wagon à marchandises
  - HVR voiture-pilote.

Abréviations traditionnelles désignant les convois :
  - HKV train de voyageurs
  - HKM train de marchandises

Abréviations modernes désignant le matériel roulant :
  - AM automotrice (on utilise aussi en néerlandais MS ou MR)
  - AR autorail (on utilise aussi en néerlandais MW).

Abréviations désignant les gares :
  - toutes les gares de l'ancien réseau Etat commencent par F ex.: FBM Bruxelles-Midi
  - toutes les gares de l'ancien Nord belge commencent par N ex.: NK Kinkempois
  - toutes les gares de l'ancienne Grande Compagnie de Luxembourg commencent par L ex.: LC Ciney
  - toutes les gares de l'ancien Grand Central Belge commencent par M ex.: MZD Zolder
  - toutes les gares des cantons de l’Est commencent par R ex.: REP Eupen.


En 1922, fut fondée, en Allemagne, l'entreprise Ringfeder, pour commercialiser des tampons comportant un ressort formant des anneaux. Ceux-ci, avaient une capacité d'amortissement des chocs plus importante. Rapidement, ils furent utilisés sur le matériel belge.

Il a fallu attendre 1956, pour qu'une société française, propose une solution plus souple : le tampon Domange-Jarret. Celui-ci, utilise la compressibilité et la viscosité d'un fluide, pour ajouter à la propriété ressort, la fonction amortisseur. Depuis 2005, Endine, a intégré ce produit.


C'est aussi en 1922, que l'on commença à utiliser, dans les locomotives à vapeur, l'injecteur type H de la firme Davies and Metcalfe.

L'injecteur traditionnel, prélève la vapeur de la chaudière pour y injecter l'eau, L'injecteur type H, prélève majoritairement la vapeur à la sortie des cylindres, donc de la vapeur "perdue". Mais il peut aussi prélever de la vapeur directement de la chaudière. En plus, il assure un réchauffement de l'eau injectée. Par ces deux mesures, le rendement de la locomotive est significativement augmenté.


En 1923, pour mieux se préparer à un éventuel conflit, on créa une Commission du Réseau qui regroupait militaires et représentants des réseaux ferroviaires.


C'est en 1923 également, qu'une commission, initiée par le ministre Xavier Neujean, arriva à la conclusion qu'il fallait séparer la comptabilité de la société de chemin de fer l'EB (Etat belge), de la comptabilité de l'Etat belge, royaume de Belgique, et qu'il fallait donner aux chemins de fer une autonomie de gestion.

Bien que non suivie d'effet immédiat, cette conclusion ne fut plus contestée ultérieurement.


Le 16/4/1923, l'EB (Etat belge) créée une filiale, IFB (Inter Ferry Boats). Elle sera chargée d'assurer le trafic ferroviaire transmanche au moyen d'un bateau embarquant les wagons, un ferry


Le 1/6/1923, on inaugura la ligne directe Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid - Denderleeuw, qui doublait la ligne existante, mais avec un tracé plus propice à la vitesse. Elle fut plus tard prolongée jusque Gand (Gent).


A partir de 1923, en remplacement des postes de signalisation mécaniques, on commença à installer des cabines de signalisation électriques de type ACEC. Dans celles-ci, la commande des signaux et des aiguillages, se fait en tournant une manette. ce qui demande beaucoup moins d'efforts que la manoeuvre des leviers de la signalisation mécanique. En plus, avec la transmission électrique, on peut commander les appareils à de bien plus grandes distances.

La première de ces opérations, concerna le poste I de Liège-Guillemins. Ce processus fut répété chaque année, de sorte que de 1923 à 1940, 18 postes furent installés.


Le 11/1/1923, la France et la Belgique, qui trouvaient que l'Allemagne, ne les dédommageait pas suffisamment rapidement, des destructions que son armée leur avait causé, occupèrent la Ruhr.

Sur le plan ferroviaire, ces deux pays organisèrent le trafic ,en créant une structure commune, appelée "la Régie".

Sur le plan économique et politique, cette occupation, bien qu'elle cessa dès le 25/8/1925, créa un inflation énorme du mark et contribua de manière décisive à la montée du nazisme.


En 1924, Léon Lhoist, racheta à Jemelle (commune de Rochefort), la carrière de La Boverie. Les installations de celle-ci, sont directement embranchées sur la ligne Bruxelles / Brussel - Luxembourg. La société prit de l'extension au cours du temps et, bien que centrée sur la production de chaux, elle se diversifia et est devenue le groupe mondial Lhoist.

Elle possède notamment une flotte de wagons pour le transport de la chaux.



C'est en 1924 également, que les trois frères Paul, Louis et Henry Brossel, orientèrent leur entreprise bruxelloise, Brossel Frères, vers la construction de camions, puis ensuite d'autorails diesel.


Le 28/1/1924, le gouvernement place à la tête de l'EB (Etat belge), Vital Françoisse, avec mission de réaliser l'"indispensable unité de direction".

Ayant dirigé les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi), il avait une conception du management basée sur les théories du français Henri Fayol. Selon celles-ci, c'est au dirigeant de prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. Il est décédé peu de temps après sa nomination, soit le 22/7/1924.


Le 24/4/1924, on inaugura effectivement le transport de wagons par ferry à travers la Manche, de Zeebruges (Zeebrugge) à Harwich, effectué par la Great Eastern Train Ferries Ltd, en collaboration avec la compagnie EB (Etat belge) et IFB (Inter Ferry Boats).

Le gabarit britannique étant plus petit que le gabarit européen, seuls des wagons spécialement dédiés à ce trafic pouvaient être transportés. D'autre part, le quai dut être équipé d'une passerelle d'accostage, réglable en hauteur en fonction de la marée, de telle sorte d'assurer la continuité des rails, avec l'entrée du bateau. C'est ainsi que les trois autorails à vapeur, construits par Sentinel Waggon Works, en 1930 en Angleterre, purent être acheminés en Belgique.

Ce service fut suspendu du 2/9/1939 à juin 1946, à cause de la guerre, mais subsista ensuite jusque 1987.


Dans une réglementation de 1925 de l'EB (Etat belge), relative à la manoeuvre des wagons, on trouve des dispositions qui concernent des procédés qui paraîtront étranges à nos contemporains, telles les manoeuvres avec des chevaux et des cabestans, ou dont l'usage est devenu rarissime, comme l'utilisation des transbordeurs.

Ces manières de procéder étaient naturellement antérieures à 1925 et ont continué à être utilisées dans les années suivantes.

Pour manoeuvrer un wagon avec un cheval, on accrochait le wagon au cheval avec un câble. De même, pour le manoeuvrer avec un cabestan, sauf qu'on enroulait le câble autour de la poulie du cabestan, telle que c'est encore utilisé sur les bateaux.

Le transbordeur est un petit chariot sur lequel on place un wagon et qui lui-même circule sur des rails perpendiculaires à la voie. Il permet de déplacer transversalement un wagon d'une voie à l'autre. Il n'est plus utilisé qu'au sein des ateliers.

A l'époque, les quais de l'Escaut (Schelde) à Anvers (Antwerpen) étaient, par exemple, équipés de transbordeurs, manoeuvrés par cabestan.


La fabrication des éléments constitutifs de la voie : rail, éclisse, aiguillage, etc. était confiée à l'industrie privée. Mais en 1925, l'EB (Etat belge) décida d'installer, à Bascoup (commune de Chapelle lez Herlaimont), un atelier pour reconditionner ces éléments, et ainsi pouvoir les réutiliser. A cet emplacement, il y avait déjà, depuis 1912, un centre de stockage de ce type de matériel.

Cet atelier fut ensuite agrandi et modernisé et se mit à produire aussi du matériel neuf. Il devint même un spécialiste de la fabrication des aiguillages.


En 1925, un congé payé annuel de huit jours fut accordé aux cheminots. Les autres travailleurs durent attendre 1936.


Alors qu'auparavant, chaque compagnies avait sa police des chemins de fer, au 1/5/1928, celles-ci, ont été placées sous une direction unique.


Le 25/1/1925, pour soutenir le développement des charbonnages limbourgeois, on inaugura, un nouvelle ligne reliant Bourg-Léopold (Leopoldsburg) et Houthalen (commune de Houthalen-Helchteren). Le long de celle-ci, on installa même, dans les années suivantes, un gare de formation, dénommée Beringen-Mine (Beringen-Mijn).


Le 1/9/1926, en vertu de la loi du 23/7/1926, la compagnie de chemin de fer jusqu'alors dénommée EB (Etat belge) est transformée en SNCFB (Société Nationale des Chemins de Fer Belges) / NMBSW (Nationale Maatschappij der Belgische SpoorWegen).

D'abord abréviée logiquement en SNCFB / NMBSW, à partir de 1938, on enleva la dernière lettre en français et en néerlandais, pour obtenir l'actuelle SNCB / NMBS. Ceci pour éviter la confusion avec la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer Français) récemment créée.

En allemand, la troisième langue officielle de la Belgique, la dénomination est NGBE (Nationale Gesellschaft der Belgischen Eisenbahnen).

Toutefois, dans un premier temps, on utilisa, pour les marquages des voitures et wagons, la formule simplifiée, CFB-BSM (Chemins de Fer Belges / Belgische Spoorwegen Maatschappij).


Cette transformation permet à l'Etat de vendre dans le public 50 % du capital de la nouvelle société (sans droit de vote). Particularité : la présence de représentants du personnel de son conseil d'administration.

Elle donne aussi plus d'indépendance à la gestion des chemins de fer. Cette indépendance sera progressivement augmentée de telle sorte que l'on se rapproche de plus en plus du mode de gestion des entreprises privées et même en constituant des filiales avec celles-ci.

Mais cette opération avait également pour but de renflouer les caisses de l'Etat qui en avait bien besoin en ces temps de crise économique.

D'ailleurs, les actions détenues par les investisseurs n'avaient aucun droit de regard sur l'entreprise. C'étaient de simples actions de jouissance à capital et revenu fixes. Par la suite, elles furent progressivement rachetées par tranche. Leur valeur inchangée ne représentait plus grand chose après la dérive du franc belge au sortir de la seconde guerre mondiale. Le reliquat encore en circulation fut finalement racheté par l'Etat en 2013.


La nouvelle société exploitait 4.800 km de voies, desservait 1.368 gares, utilisait 4.624 locomotives réparties dans 80 remises et occupait 119.000 travailleurs.

Les 113.000 membres du personnel restèrent en place, et son administrateur - directeur général, E. Foulon, devint le premier directeur général de la nouvelle société.

A son conseil d'administration, siégeaient d'éminentes personnalités, dont Alexandre Galopin, gouverneur de la SGB Société Générale de Belgique qui avait des intérêts dans toute l'industrie belge.

Mais il faut signaler une disposition inédite, sur les 21 membres de ce conseil d'administration, 3 sont réservés à des représentants du personnel. Il faut surement y voir l'influence du ministre Edouard Anseele.

Considérant que faire désigner ces membres par élection était "trop compliqué", il fut décidé d'attribuer directement un siège à chacun des trois principaux syndicats existants à cette époque, soit :
  - le syndicat socialiste (Syndicat National des Chemins de Fer, Postes, Télégraphe, Téléphone, Marine et Aéronautique)
  - le syndicat chrétien (Syndicat Chrétien du Personnel des Chemins de Fer, Postes, Télégraphe, Téléphone, Marine et Aéronautique de Belgique)
  - le syndicat indépendant et libéral (Fédération Générale Indépendante des Fonctionnaires et Employés).

A l'époque, en pratique, on n'utilisait pas la dénomination complète des syndicats. On disait plus simplement, le Syndicat National/Nationaal Syndicaat, le Syndicat chrétien/Christelijk Syndicaat et le Syndicat des Fonctionnaires/Syndicaat van Ambtenaren.

A côté du conseil d'administration, est créée la CPN (Commission Paritaire Nationale) / NPC (Nationale Paritaire Commissie) pour gérer le statut du personnel. Dans celle-ci, les syndicats occupent la moitié des sièges et la direction l'autre moitié.

Selon le professeur Georges De Leener, cette autonomie devrait éviter dorénavant "l'ingérence gouvernementale et l'intrusion parlementaire".


Alors que depuis ses débuts le chemin de fer avait dominé impérialement les autres moyens de transport, son seul rival sérieux étant la voie d'eau, il se fait maintenant concurrencer de plus en plus par la route. Cette concurrence nécessite une profonde restructuration.

Elle s'accompagne d'un vaste mouvement de rationalisation et de modernisation. Si en 1926 la SNCB / NMBS avait 4.800 km de lignes et 120.000 agents, elle a perdu depuis un tiers de ses lignes et deux tiers de ses agents. Il va sans dire que la situation sociale du personnel n'a plus aucun rapport avec celle du 19ième siècle.


Le 25/10/1926; la Belgique dévalua sa monnaie et créa le belga qui valait cinq francs. On imprima sur les billets de banque, à la fois la valeur en francs et en belga. Toutefois, comme la population continuait à compter en francs, après quelques années, le belga disparut.


Liste des lignes des compagnies privées qui furent progressivement intégrées dans la SNCB / NMBS jusqu'en 1948 :
  - réseau Nord belge
  - ligne Momignies - Hastière
  - ligne Gand (Gent) - Sas de Gand (Sas van Gent)
  - ligne Hasselt - Maaseik
  - ligne Taviers - Embresin.


En novembre 1926, le professeur Georges De Leener, publia une étude sur la situation financière des chemins de fer belges. En particulier, il calcula les coefficients d'exploitation de l'EB (Etat belge), depuis l'année 1904. Ce coefficient est obtenu, en divisant le chiffre d'affaire par les charges. Pour qu'une entreprise soit saine, il doit être significativement inférieur à 100, ce qui n'est plus le cas les dernières années.

Evolution du coefficient d'exploitation de l'EB
  années avant-guerre                       années après-guerre   
     1904         60,03 %                         1919        120,20 %  
     1905         62,60 %                         1920           98,84 %
     1906         63,81 %                         1921           86,55 %
     1907         69,18 %                         1922           76,75 %
     1908         67,74 %                         1923           93,90 %
     1909         67,46 %                         1924           90,25 %
     1910         65,61 %                         1925           93,33 %
     1911         66,89 %                                      
     1912         69,00 %                                      
     1913         72,80 %                                      



La CIWL ayant acquis le droit d'exploiter le nom "Pullman" à des fins commerciales, elle l'utilisa, d'abord en 1926 pour nommer ses luxueuses nouvelles voitures-salon, puis pour désigner certains de ses trains.

Ce nom fait référence à George Mortimer Pullman qui, dès 1865, fit circuler des voitures-lits et de luxueuses voitures-salons aux Etats-Unis.

Trains Pullman concernant la Belgique
  année                 dénomination                                                 trajet
  1927         Etoile du Nord                                               Paris - Bruxelles - Amsterdam
  1927         Calais-Bruxelles Pullman Express                Calais - Bruxelles
  1928         Edelweiss Pullman Express                          Amsterdam - Bruxelles - Bâle - Lucerne
  1928         Paris - Côte belge Pullman Express             Paris - Ostende/Knocke
  1929         Oiseau bleu                                                   Paris - Bruxelles - Anvers
  1929         Ostende-Cologne Pullman Express              Ostende - Bruxelles - Cologne


Parmi tous ces trains mythiques, épinglons tout particulièrement l'Etoile du Nord ou North Star. Ce train était assuré de Paris à Bruxelles / Brussel, par une Super-Pacific du NORD (compagnie du chemin de fer du NORD). Comme Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid était alors une gare en impasse, il devait y rebrousser.

Ensuite, une locomotive EB (Etat belge) reprenait le train par son autre extrémité. Elle remorquait alors le convoi jusque la première gare néerlandaise, soit Rosendael (Roosendaal). A partir de celle-ci, les SS (maatschappij tot exploitatie van StaatsSpoorwegen), prenaient le relais jusqu'Amsterdam.


Les Super-Pacific étaient de puissantes locomotives à vapeur conçues par de Marc De Caso. Néanmoins, elles furent remplacées, à partir de 1934, par des Pacific d'origine PO (Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans) mais reconstruites et grandement améliorées par André Chapelon.

Les gares desservies étaient Paris-Nord, Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, Anvers-Berchem (Antwerpen-Berchem) , Rosendael (Roosendaal), Rotterdam Cs, La Haye HS et Amsterdam Cs.




Premiers trams et métros



A côté du "grand" chemin de fer, il existe aussi des réseaux complémentaires qui, à leur apogée, atteignent plus de 4.200 km. Dans les années 1950 et 1960, ces réseaux subissent une concurrence très forte de la route et perdent leur trafic marchandises ce qui entraîne la fermeture de très nombreuses lignes.


Dès 1835, apparaissent à Bruxelles / Brussel les premiers omnibus de pavé. Ces véhicules hippomobiles, ancêtres des trams, ne roulaient pas sur des rails, mais tout simplement sur les pavés de la rue.


En 1864, rue de Laeken / Lakenstraat à Bruxelles / Brussel, on commença, à poser les rails d'un future ligne de trams. Mais, l'opposition de Léopold I, fit abandonner ce projet.


Le 1/5/1869, toujours à Bruxelles / Brussel, né le premier véritable tramway de Belgique, reliant le Bois de la Cambre / Ter Kamerenbos à Schaerbeek / Schaarbeek. Il est exploité, toujours en traction hippomobile, par la Compagnie des Voies Ferrées Belges. Celle-ci, dite aussi Compagnie Morris & Sheldon, exploitait des véhicules avec une impériale découverte, seulement accessible aux hommes.

D'autres compagnies se mirent aussi à exploiter les tramways hippomobiles, comme la Belgian Street Railways and Omnibus Company Limited d'Albert Vaucamps et la Société Brésilienne des Tramways des frères Becquet.

Toutes ces sociétés furent reprises par la compagnie des TB (Tramways Bruxellois) lors du regroupement, en 1882, de toutes les concessions en région bruxelloise.

A partir de 1888, coexista avec celle-ci, la SGCFE (Société Générale de Chemins de Fer Economiques). Fondée depuis le 12/2/1880, cette société était alors principalement active à l'étranger.

On l'appelait familièrement la compagnie des trams chocolat, ainsi nommée à cause de la couleur de ses véhicules. Une entente entre les deux sociétés, concernant l'exploitation du réseau bruxellois, fut conclue le 1/7/1890. Mais finalement, son réseau fut absorbé, en 1928, par les TB (Tramways Bruxellois).





Le 25/5/1873, on mit en service, un tram hippomobile, en voie de 1.500 mm, entre le centre d'Anvers (Antwerpen) et Berchem.


L'année suivante, soit en 1874, ce fut au tour de Gand (Gent) de s'équiper d'un tramway hippomobile.


En 1874, la TL (société anonyme des Tramways de Louvain), établit une première ligne, à voie normale et à traction hippomobile, en centre-ville. Celle-ci, fut cependant électrifiée et convertie à la voie métrique en 1912.

Entre-temps, en 1892, construisit un réseau de lignes suburbaines autour de Louvain (Leuven). Elle reprit les lignes urbaines en 1920.


Le 9/7/1875, une loi offrit enfin un cadre juridique aux tramways et les autorisa à utiliser la traction vapeur. Les procédures pour l'établissement d'une ligne, l'attribution d'une concession et le partage des redevances étaient dès lors définies.


Le 24/11/1875, les TB (Tramways Bruxellois), expérimentèrent une voiture motorisée par le système Brotherhood. Ce dernier, conçu par l'ingénieur britannique Peter Brotherhood, consistait en un moteur, alimenté en vapeur, comportant trois pistons disposés en étoile. L'ensemble, chaudière, moteur et condenseur, était suffisamment compacte, pour être installé à l'avant d'une voiture de tramway.

Mais à l'époque, le publique ne faisait confiance qu'à la traction hippomobile et ne voulait en aucun cas être à proximité d'une chaudière à vapeur.


1876 vit la naissance de deux types de rails destinés aux voies des tramways roulant en chaussée.

Le rail du français George Broca, directeur technique à la Compagnie des Tramways Nord de Paris, est en fait un rail Vignole muni d'une gorge.
Le rail du belge Victor Demerbe, qui dirigeait un laminoir à Jemappes, est lui aussi muni d'une gorge mais n'a pas de patin.

Le rail Vignole/Broca :
  - Vignole sans gorge / Broca avec gorge
  - en-dessous de la bande de roulement, étroite, possède une âme verticale terminée par une semelle horizontale, le patin
  - repose sur des traverses qui assurent aussi l'espacement entre les deux rails
  - les traverses sont posées sur du sable ou du ballast
  - jonction par des éclisses fixées par des boulons.

                                                                                             
rail Vignole sans gorge     rail Broca avec gorge                                                                    

Le rail Demerbe :
  - a une gorge mais pas de patin
  - en-dessous de la bande de roulement, large, possède seulement deux ailes qui s'évasent
  - n'a pas de traverse, l'espacement entre les deux rails est assuré par des barres d'écartement
  - les rails sont posés de préférence sur une assise béton
  - jonction par des pièces intermédiaires fixées des clavettes.

                                                                       
rail Demerbe avec gorge                                                                       

Le rail Demerbe connu un certain succès, car sa bande de roulement à gorge, s'insérait parfaitement entre les pavés. Il présentait des inconvénients pour les courber et pour en faire des aiguillages. Quand, notamment suite à l'électrification des lignes entraînant un poids plus important du matériel, on eut besoin de rails de plus forte section, donc plus lourds, le rail Demerbe ne put suivre cette évolution. Aussi, actuellement, n'est plus utilisé.

Par contre, les voies de tram urbain modernes sont souvent constituées de rails Vignole/Broca, sans traverse, mais avec des barres d'écartement, et sont posées sur une assise béton.


La SGCFE (Société Générale de Chemins de Fer Economiques) utilisa, de 1889 à 1896, des omnibus de pavé dit dérailables.

Ces véhicules hippomobiles roulaient sur des rails comportant une gorge en leur milieu. Ils avaient quatre roues porteuses à bandages larges et plats, qui leur permettaient de rouler sur ces rails de manière bien plus douce que sur les pavés. En plus, ils demandaient moins d'effort de la part des chevaux.

Mais pour cela, ils devaient être maintenus dans l'axe des rails. Ceci était obtenu, en abaissant un galet de guidage muni d'un bourrelet central, qui s'engageait dans la gorge du rail. Ce galet pouvait être relevé, ce qui permettait, si nécessaire, de quitter la voie ferrée, pour, par exemple, contourner un obstacle.

Pourquoi un système aussi ingénieux fut-il finalement abandonné ? Tout simplement, par ce qu'il était incompatible avec la traction électrique.

Il aussi ajouter que le public bruxellois s'était bien rendu compte que, par rapport à un tramway sur rail, le roulement sur les pavés, était beaucoup plus inconfortable. Il l'avait nommé, par un jeu de mots, le/la "malle de mer". Ce ressenti influença aussi le choix des conseils communaux en faveur du tram.


Liège eut son premier tram en 1871, Anvers (Antwerpen) en 1873, Gand (Gent) en 1874, Charleroi en 1881 et toutes les grandes villes suivirent. Ensuite, des sociétés furent créées pour, dans chaque ville, prendre en mains leur gestion.


A Liège, c'est la société The Liège tramways Company Limited qui fit rouler le premier tram, le 23/11/1871, au départ de la gare des Guillemins. Elle était appelée familièrement "Tramway américain", car ses premières voitures avaient été construites à New York. Mais dès 1875, son nom fut modifié en Tramways liégeois ou, en abrégé, TL.


Dès 1875, le banquier Jonathan-Raphäel Bischoffsheim, lança l'idée d'une société unique de chemins de fer secondaires qui couvrirait toute la Belgique.


Le 30/5/1880, est mis en service un tramway hippomobile, destiné à acheminer les pèlerins, entre Péruwelz Bon Secours, à la frontière française, où l'on construira une basilique. La population l'appelait le tram "à k’vaux".


Le 4/9/1880, Ernest-Frédéric Nyst, ouvrit une ligne de tramways au départ de la place Saint-Lambert à Liège. Le 21/4/1898, celle-ci, fut reprise par les TEO (Tramways Est-Ouest de Liège et extensions), qui la prolongea jusqu'Haut Pré.


Un exploitant de carrières namuroises, le baron Edouard Empain, prit l'initiative, en 1881, de commencer à construire des lignes vicinales. Sa CTV (Compagnie des Tramways à Voie étroite) posa ainsi une ligne le long de la Meuse, entre Liège et Jemeppe sur Meuse, qu'elle fit exploiter par sa filiale, les RELSE (Railways Économiques de Liége-Seraing et Extensions).

Cette dernière, reprit en plus, les deux lignes, Charleroi - Gilly et Charleroi - Montignies sur Sambre, de l'éphémère société carolorégienne, la SCFVB (Société des Chemins de Fer Vicinaux Belges).

Le succès rapide de cette initiative privée, inquiéta les politiques, qui se mirent à réfléchir à la création d'une société, de gestion du réseau vicinal, sous contrôle public. Le baron Edourd Empain, sentant le vent tourner, se lança dans une prodigieuse extension de ses intérêts, toujours dans les tramways, mais à l'étranger.


Le 14/7/1883, un tramway est mis en service entre Bruxelles / Brussel et Evere, qui, en 1885, formera les TEB (Tramways de l'Est de Bruxelles).


Le 11/9/1883, est fondée la SATV (
Société Anonyme des Tramways Verviétois), qui mit en exploitation ses premières lignes le 1/7/1884.


Le 29/4/1884, est créée, la société bruxelloise de transport urbain BIB (Chemin de fer à voie étroite de Bruxelles à Ixelles-Boendael).

Elle installa son dépôt avenue de l'Hippodrome / Renbaanlaan à Ixelles. Celui-ci, est d'ailleurs toujours en activité. Elle exploita jusque sept lignes, concédées ou affermés.

Elle signa, le 25/4/1899, une convention avec les TB (Tramways Bruxellois). Ses lignes et son matériel roulant, seraient repris par ceux-ci, mais pour cela, ils devront être adaptés de la voie métrique à la voie normale.


La SNCV (Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux), créée le 29/5/1884, associe, dès le départ, public et privé à l'exploitation, d'abord des tramways vicinaux, puis des bus et ensuite des trams rapides et métros légers. Certaines lignes étaient donc exploitées en propre par l'entreprise publique, et d'autres, de moins d'importance ou plus isolées, exploitées par le privé, sous un contrat de fermage.

La société est dirigée par un directeur général et un conseil d'administration. La moitié des membres de celui-ci est nommée par arrêté royal, l'autre par les actionnaires, provinces et communes. Plus tard, seront ajoutés des commissaires du gouvernement.

Chaque ligne avait une comptabilité propre. Les pouvoirs publics qui avaient demandés la création de la ligne (état, province ou commune), payaient une annuité fixe qui couvrait l'amortissement de son capital et la charge des intérêts. Si la ligne était bénéficiaire, ils pouvaient recevoir un dividende. Les lignes bénéficiaires alimentaient un fond de solidarité en faveur des lignes déficitaires

En néerlandais, SNCV se traduit par NMVB (Nationale Maatschappij Van Buurtspoorwegen). L'emblème de la société évolua au fur et à mesure des lois linguistiques : français seul, bilingue français plus néerlandais et finalement français ou néerlandais selon le cas. Parfois, le plus simple, dans certaines circonstances, fut de supprimer tout texte.

                                                                                
texte français                                   texte bilingue                               texte néerlandais                                 sans texte  

Cette politique a d'ailleurs été poursuivie, pour les bus, lorsqu'en en 1991, la SNCV / NMVB est devenue le TEC (Transport En Commun) en Wallonie et De Lijn (traduction : La Ligne) en Flandre (Vlaanderen).

A remarquer que De Lijn est une dénomination commerciale, le nom officiel est VVM (Vlaamse VervoerMaatschappij).


Les voies de la SNCV / NMVB étaient dans leur grande majorité à écartement métrique, donc plus petit que celui du "grand" chemin de fer, ce qui permettait des courbes plus serrées. Les rails étaient aussi plus légers et simplement posés dans de la cendrée. Ceci n'autorisait donc pas une charge par essieu aussi importante que celle de son grand frère.

Vu les charges remorquées plus faibles et les convois plus courts, des attelages avec tamponnement central furent choisis.


attelage à vis
sous tampon central

Comme les distances que l'on envisageait de parcourir étaient relativement faibles, la vitesse des convois n'était la priorité. Ceci permettrait de placer les voies en accotement de chaussée ou même en pleine rue, ce qui diminuerait les coûts de l'infrastructure.

Au départ, la traction était naturellement à vapeur, puis électrique et diesel.

Le freinage des convois de marchandises était assuré par un serre-freins. C'était un préposé qui actionnait les freins du wagon de queue ou du fourgon, selon les ordres donnés par le sifflet de la locomotive. Les wagons pour marchandises équipés de freins, disposaient, pour lui faire place, d'une sellette. C'était un petit siège surélevé et non protégé des intempéries.


La SNCV / NMVB était divisée en groupes qui correspondaient aux provinces de l'époque :
  - groupe 1   Anvers (Antwerpen)   groupes régionaux : Itegem, Merksem, Turnhout
  - groupe 2   Brabant   groupes régionaux : Bruxelles-Nord (Brussel-Noord), Bruxelles-Sud (Brussel-Zuid), Louvain (Leuven)
  - groupe 3   Flandre-Orientale (Oost-Vlaanderen)   groupes régionaux : Aalter, Gand (Gent), Oordegem
  - groupe 4   Flandre-Occidentale (West-Vlaanderen)   groupes régionaux Côte (Kust), Courtrai (Kortrijk), Dixmude (Diksmuide), Zwevezele
  - groupe 5   Limbourg (Limburg)   groupes régionaux : Hasselt, Tongres (Tongeren)
  - groupe 6   Liège   groupes régionaux : Clavier, Liège, Verviers, Waremme
  - groupe 7   Hainaut   groupes régionaux : Borinage et Mons, Centre, Charleroi, Tournai
  - groupe 8   Namur   groupes régionaux : Andenne, Namur, Petite-Chapelle
  - groupe 9   Luxembourg   groupes régionaux : Arlon, Mellreux, Poix, Wellin.


Le matériel roulant de la SNCV / NMVB, sera composé de locomotives à vapeur, de voitures de plusieurs classes, de fourgons et de wagons.

Les locomotives reçurent simplement un numéro d'ordre. Le matériel remorqué reçut un numéro dans une tranche qui correspondait à son type. Mais en plus, ce dernier fut précédé d'une lettre, fonction de son écartement :
  - A écartement de 1.000 mm
  - B écartement de 1.067 (nord de la région anversoise)
  - C écartement de 1.435
  - D écartement de 1.500 (hippomobile de Berchem).

A l'apparition des premiers autorails, on ajouta la lettre M. Mais en 1898, on remplaça cette lettre des autorails par le A et en 1926 on la supprima.


La SNCV / NMVB construisit naturellement des gares, des dépôts et des ateliers, mais dans leur grande majorité, les arrêts recevaient seulement un poteau en fonte indiquant leur nom. Ces poteaux, et ceux interdisant la circulation sur les voies, avaient une certaine élégance, et étaient emblématiques de la société.

                                                            


Mais c'est sous l'impulsion du privé et non de la SNCV / NMVB, que débuta l'exploitation de la future ligne de la côte ou Kusttram. Son premier tronçon fut Ostende (Oostende) - Nieuport (Nieuwpoort), inauguré le 15/6/1885 mais véritablement opérationnel le 20/12/1885. Le deuxième fut Ostende (Oostende) - Blankenberghe (Blankenberg), mit en service 1/8/1886.


En 1885, un belge d'origine flamande, émigré aux Etats-Unis, Charles Van De Poele, inventa le trolley. C'est une perche terminée par une roulette qui permet à un tram électrique de capter le courant à partir d'une ligne aérienne.


En 1885 également, Julien Dulait fonda la société E&H (Electricité et Hydraulique) qui fournit la partie électrique des premiers tramways belges et de locomotives industrielles. En 1904, cette société devint les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).

Il n'était pas encore question de traction électrique sur le "grand" chemin de fer, mais seulement sur les sites industriels et les charbonnages. C'est ainsi que, notamment, en 1897, elle fournit aux charbonnages du Grand-Hornu, quatre petites locomotives électriques en voie de 60 cm, alimentées en 600 V DC.



En 1886, a été fondée la SMBM (Stoomtram-Maatschappij Breskens-Maldeghem) (Société du Tram à Vapeur Breskens-Maldeghem) qui, le 7/5/1887, procéda à l'ouverture d'un premier tronçon d'une ligne de tram internationale, entre Breskens, en Flandre zélandaise (Zeeuws-Vlaanderen), et Maldegem (orthographe actuelle). Une liaison avec L'Ecluse (Sluis) fut aussi réalisée, mais, dès le 1/5/1890, la SNCV / NMVB reprit la partie belge de celle-ci.

D'autres lignes furent ouvertes dont, notamment, Breskens - L'Ecluse (Sluis) en 1926. Malgré des interruptions d'exploitation, ce petit réseau ne fut définitivement fermé que le 1/8/1948.


Le 1/10/1886, la SNCV / NMVB, inaugura une ligne allant de la gare du village de Poix Saint-Hubert à la ville de Saint-Hubert. Dans ce qui y fut appelé le "quartier du tram", Nestor Martin ouvrit une fonderie le 16/10/1892. Proche du dépôt de la ligne, elle fut naturellement raccordée au tram.

Ce n'était pas la première ni la dernière usine fondée par cet industriel, qui s'illustra par ses poêles et matériels de cuisine en fonte émaillée, ce qui était une réelle nouveauté à cette époque.


En 1887, les TB (Tramways Bruxellois) se mirent à remplacer la traction chevaline par la traction électrique, d'abord avec alimentation par accumulateur puis en 1892 par câble aérien et en caniveau pour quelques endroits où le câble était refusé pour des raisons esthétiques.

Pour prendre le courant par caniveau, le tramway tirait, par une fente dans la chaussée, un petit chariot, appelé charrue. Celui-ci, roulait sur deux petits rails, enfouis dans le sol, dans un petit tunnel : le caniveau. Les petits rails du caniveau fournissaient l'énergie électrique à la motrice, via la charrue et sa liaison.

Aux emplacements des aiguillages et des croisements, la charrue devait s'engager dans un nouveau tronçon. Le mécanisme de commande de l'appareil de voie, faisait mouvoir, à la fois la partie mobile des rails de roulement et celle des rails de contact. Cette manoeuvre délicate, nécessitait la présence permanente d'un "agent-aiguilleur".

L'utilisation de ce système commença à être abandonnée après la première guerre mondiale, mais elle ne disparut qu'en 1942.

L'utilisation de l'électricité pour la traction nécessitait de la produire, ce qui se faisait dans des centrales alimentées au charbon. Ainsi par exemple, l'importante centrale des TB (Tramways Bruxellois), implantée le long du canal à Anderlecht, qui fut active de 1903 à 1932.

La STIB / MIVB, réaffectera les bâtiments de cette ancienne centrale pour préparer ses rails.


En 1887 également, la SNCV / NMVB, mit en service le premier tronçon de la ligne Poulseur - Trooz, soit Poulseur - Sprimont. Elle avait été réalisée à voie normale, à la demande des patrons des carrières, pour faciliter l'acheminement de leurs pierres par la ligne du "grand" chemin de fer Bruxelles / Brussel - Cologne (Köln). Elle franchisait l'Ourthe à Comblain au Pont sur le pont qui donna son nom à la localité.

La deuxième section, Sprimont - Trooz, ne fut ouverte qu'en 1907. Elle comportait un court tunnel. Elle fut déjà fermée en 1937.


Toujours en 1887, la SNCV / NMVB, fit l'acquisition de deux autorails à vapeur du système développé au Danemark par l'ingénieur d'origine anglaise William Robert Rowan.

Ceux-ci, avaient une chaudière verticale et un condenseur sous le châssis. Ce dernier permettait de réutiliser une grande partie de l'eau contenue dans la vapeur d'échappement. Ils furent retirés du service en 1910.


C'est en 1887, que la SNCV / NMVB, confia à la Société Anonyme des Chemins de Fer Vicinaux Montois, l'exploitation des trams dans la région de Mons.

Celle-ci, établit sa première ligne, au départ de la gare de Mons, vers Casteau (commune de Soignies). L'année suivante, toujours au départ de la gare de Mons, elle ajouta une ligne vers Ghlin et une autre vers Saint-Symphorien (commune de Mons) puis prolongée jusque Binche.

Le 31/12/1919, l'exploitation de ces lignes, fut reprise en direct, par la SNCV / NMVB.


Le 1/5/1887, fut mise en activité, la ligne allant de Berg op Zoom (Bergen op Zoom), aux Pays-Bas, à Zandvliet, en Belgique, où elle se connectait au réseau vicinal anversois.


Le 8/9/1887, la SNCV / NMVB, inaugura la ligne Bruxelles / Brussel - Schepdael (Schepdaal). Peu de temps après, ce fut au tour de la gare et du dépôt. Ces bâtiments, sont considérés comme illustrant particulièrement le style architectural des vicinaux.


En 1888, l'américain Frank Julian Sprague, construisit à Richmond, le premier tramway électrique qui captait le courant via une perche dotée d'une roulette s'appuyant sur un fil d'alimentation aérien.


Si on ne retient que les dates d'inauguration des lignes, on omet l'intense activité déployée par certains conseils communaux, pour obtenir que leur commune soit desservie par la SNCV / NMVB. En plus des négociations concernant la ligne elle-même, il y avait des négociations financières, car les communes concernées devaient faire un apport en capital.

Prenons l'exemple de la ligne Binche - Bracquegnies. En 1888, le conseil communal de Binche émit le souhait d'obtenir cette ligne. On lui oppose des difficultés, un pont pour franchir le chemin de fer, d'autres communes voulurent ou ne voulurent pas la ligne, la question de la concurrence à éviter avec le chemin de fer s'imposa aussi pour déterminer le tracé. Finalement, celui-ci fut approuvé en mars 1893. On entama alors les études, la rédaction des devis et enfin la construction proprement dite. La ligne fut finalement mise en service en 1903.


Dans ces années précédant 1890, de nombreuses entreprises privées, industrielles, minières voire agricoles, créent leur propre réseau interne, à voie normale, métrique ou étroite, voire à écartement de 1,151 m. Souvent elles se raccordent ou du moins ont un point d'échange au "grand" chemin de fer ou au vicinal en pleine expansion.

Une des plus remarquables de ces voies étroites, fut celle à écartement de 720 mm que le baron Joseph Zaman exploita en Hesbaye de 1878 à 1923, chemin de fer sucrier mais qui transporta aussi des voyageurs.

Cette ligne comprenait un viaduc de 127 m posé sur des supports en cornières métalliques, qui enjambait à faible hauteur le village de Branchon (commune d'Eghezée). La SNCV / NMVB, lorsqu'elle reprit la ligne et la reconstruisit en voie métrique, ne conserva pas cet ouvrage qui fut démoli en 1923.


En 1890, la Compagnie Anversoise des Tramways Omnibus (Antwerpse Maatschappij der Tramways-Omnibussen), fit construire un dépôt pour ses trams Draakplaats à Zurenborg. C'est une oeuvre de l'architecte Aloïs Scheepers.

Le permis d'exploiter ce dépôt, qui finalement n'hébergea plus que des bus, a pris fin en février 2021.


Au début des années 1890, eut lieu, à Bruxelles / Brussel, un long débat sur la manière d'établir une liaison de transport public, entre le bas et le haut de la ville.

Une des solutions proposées, était inspirée du funiculaire de Belleville, qui fonctionna en région parisienne de 1891 à 1924. De tels funiculaires sont toujours en activité à San Francisco. Toutefois, on proposait de le réaliser avec un gabarit réduit, vu l'étroitesse des rues.

Aucune solution ne fut retenue et le projet fut abandonné le 17/3/1894.


Le chemin de fer "portatif" de Paul Decauville, présenté en 1889, à l'exposition universelle de Paris, dont les éléments de voie, à écartement de 60 cm, pouvaient être manipulés par un seul homme, connu, dans les années 1890, un immense succès mondial, y compris en Belgique. Les locomotives qu'il utilisa pendant l'exposition étaient de type Mallet construites par les ateliers de Tubize.

Ainsi, exemple de ce succès, la sablière du Marouset exploita, jusqu'au 27/8/1957, une ligne d'assez grande longueur, entre le bois de la Houssière et la gare de Braine le Comte. Ou encore les Briqueteries de Ploegsteert, qui exploitèrent un tel réseau pour l'extraction de l'argile, jusqu'au début des années 2000.

Par ailleurs, on utilisa pour la première fois la traction électrique en Belgique sur le réseau à l'écartement de 60 cm du chantier de construction du Royal Palace Hôtel d'Ostende en 1903.

Signalons aussi que les camps militaires de Bourg-Léopold (Leopoldsburg) et Elsenborn, ont aussi eu leurs voies de 60 cm.


Le 22/1/1890, la SNCV / NMVB, inaugura la ligne Clavier - Val Saint-Lambert. A ce moment, Clavier était une gare d'évitement sur la ligne de chemin de fer à voie unique Statte - Ciney, exploitée par l'EB (Etat belge).

En 1896, la ligne vicinale fut prolongée jusque Comblain au Pont. En 1903, on construisit une gare vicinale face à celle du chemin de fer.

Le site est un bel exemple de la connexion entre les deux réseaux en zone rurale.

Les installations du chemin de fer comportaient deux voies passantes, dont une à quai, plus une en impasse, desservant un bâtiment pour les marchandises et permettant le transbordement avec le vicinal.

Celles du vicinal étaient plus étendues :
  - une gare séparée de celle du chemin de fer par quatre voies noyées dans la terre battue
  - une remise à une voie et une à deux voies
  - un château d'eau et un parc à charbon
  - un portique de manutention et un court quai haut de déchargement.



Le 1/9/1890, on mit en service la ligne reliant la gare de Schaerbeek / Schaarbeek à Haecht (Haacht). Celle-ci, connu rapidement un trafic particulier : le "melktram" (tram du lait). 40 producteurs de lait, de la région de Haecht (Haacht), approvisionnaient ainsi les laitiers bruxellois. Ces derniers, le livrait alors dans les quartiers avec des charrettes tirées par des chiens.


Le 18/11/1890, on a mis en service, du côté grand-ducal, une ligne à voie métrique de Noerdange à Martelange, soit à la frontière belge. Bien qu'en 1906, la SNCV / NMVB, réalisa une ligne Marche - Martelange, il n'y eu jamais de raccordement entre les deux réseaux, un hiatus de 100 m subsistant.


En 1891, la SNCV / NMVB, reprend la ligne des TEB (Tramways de l'Est de Bruxelles) et l'adapte à l'écartement métrique.


Le 21/7/1891, la
SNCV / NMVB a mis en circulation le premier tram sur la ligne Dolhain - Goé. Cette ligne n'était pas à écartement métrique mais bien à écartement normal. En effet, son rôle était de permettre aux nombreuses industries, établies dans la vallée de la Vesdre, de recevoir et d'expédier des wagons du grand chemin de fer. La gare d'échange avec ce dernier était Dolhain-Vicinal.

La ligne fut ensuite prolongée, tronçon par tronçon, pour finalement, en 1897, franchir la frontière prussienne et atteindre Eupen. En effet, cette ville se trouvait alors en Prusse et non dans la région germanophone de la Belgique. Comme le quartier où aboutissait la ligne est celui de Oe, la partie terminale de la ligne, bien qu'exploitée par la SNCV / NMVB, fut appelée Oe-Bähnchen.

Cette ligne a cessé tout service le 16/3/1963.


En 1892, des investisseurs et l'architecte Albert Dumont, décidèrent d'urbaniser les dunes de la région de La Panne. Rapidement, celles-ci se couvrirent de villas, d'hôtels et de restaurants. Cet essor entraîna un important développement des lignes de chemins de fer et de trams dans cette région, qui à leur tour favorisèrent cette urbanisation.


En 1892 également, on entama la construction d'une ligne vicinale de Namur à Saint-Gérard. Un dépôt fut immédiatement construit à Malonne. Trois ans plus tard, la ligne atteignit Saint-Gérard et sa gare de l'EB (Etat belge).

Plusieurs compagnies exploitèrent cette ligne, dont la NE (société pour l'exploitation des chemins de fer vicinaux de Namur et Extensions). En 1929, qu'elle fut reprise par la SNCV / NMVB, puis fermée en 1952.


Toujours en 1892, la SNCV / NMVB, relia son dépôt d'Oreye, sur la ligne Ans - Saint-Trond (Sint-Truiden), à la gare du grand chemin de fer de Waremme. Cette ligne, servait à acheminer des wagons de betteraves, à écartement standard, mais montés sur trucks porteurs, jusqu'à la Sucrerie d'Oreye.


En 1892, la SNCV / NMVB, mit en service, une ligne reliant Louvain (Leuven) à Diest. Celle-ci, ne fut électrifiée qu'en 1953.


Le 9/8/1893, Les Tramways Liégeois, ont inauguré leur première ligne de tramways électriques. Elle reliait Herstal à Coronmeuse. Le matériel avait été conçu par Henri Pieper et fabriqué dans ses établissements. C'est sa filiale qui fournissait l'électricité, la CIE (Compagnie Internationale d'Electricité).


Les autorités refusaient la pénétration des trams à vapeur en ville, trop de fumée et trop de suie. Aussi, le 1/1/1894, la SNCV / NMVB se décida à expérimenter la traction électrique sur la ligne Bruxelles / Brussel - Uccle Petite Espinette / Ukkel Kleine Hut.

Pour ce faire, l'industrie belge livra 24 motrices, avec un équipement électrique Thomson-Houston General Electric. Elles avaient des plateformes ouvertes, de sorte que le conducteur n'était pas protégé par une vitre. Ceci fut modifié par la suite.


A partir de 1895, la SNCV / NMVB construisit des baladeuses. Ce sont des remorques, ouvertes sur les côtés, qui ne peuvent être utilisées que par beau temps. Ce genre de matériel, fut largement répandu, jusqu'à la deuxième guerre mondiale, dans tous les réseaux tramways et reste encore utilisé sur les lignes touristiques.


En 1896, DMG (Daimler Motoren Gesellschaft), construisit le premier camion propulsé par un moteur à explosion. Il fut mis en service à Londres (London).


En 1897, la SNCV / NMVB, mit en service une ligne entre Haecht (Haacht) et Aerschot (Aarschot). Pour franchir le Demer dans cette dernière localité, elle établit un pont en treillis placé suffisamment haut pour ne pas gêner la navigation fluviale. Elle ne répéta donc pas l'erreur du chemin de fer qui lui avait, en 1863, dû établir un pont tournant.

Le pont vicinal, devenu sans objet, fut démoli en 1957.


Le 11/3/1897, la CTEOL (Compagnie des Tramways Electriques d'Ostende-Littoral) obtint la concession d'une ligne à voie métrique d'Ostende (Oostende) à Blankenberghe (Blankenberg) et un premier tronçon fut déjà ouvert le 31/7/1897.

C'était la suite d'un projet initié par un financier anglais, John Thomas North, dit le "colonel" ou le "Nitrate King", décédé le 8/5/1896.

La ligne fut ensuite prolongée de l'autre côté d'Ostende (Oostende) et atteignit Westende en 1903.

En 1905, cette société fur remplacée par le CFOBE (Chemin de Fer Electrique d'Ostende-Blankenberghe et ses Extensions) qui, le 22/4/1927, fut elle-même fut remplacée par la SELVOP (Société pour l'Exploitation des Lignes Vicinales d'Ostende et des Plages belges) du holding du baron Edouard Empain.

En néerlandais, on parle parfois de MEBOB (Maatschappij voor de Exploitatie van de Buurtspoorwegen van Oostende en de belgische Badplaatsen).


Entre la SNCV / NMVB et la compagnie privée, il eut une grande rivalité, c'était à qui s'illustrait le mieux. C'est ainsi que la SNCV / NMVB fit en sorte d'être la première à mettre en exploitation un tram électrique sur son réseau urbain d'Ostende (Oostende), le 29/6/1897, alors que la CTEOL n'en disposa que le 19/7/1897.

Le 29/9/1902, la SNCV / NMVB, lui interdit même l'accès à ses voies dans le port, alors qu'elle l'avait accepté par une convention du 24/8/1899.


La SNCV / NMVB fit pénétrer ses lignes dans de nombreuses villes, mais des sociétés privées furent aussi fondées pour exploiter des réseaux urbains :
  - le 13/8/1897, les RELSE (Railways Économiques de Liége-Seraing et Extensions)
  - le 4/1/1898, les ETG-TEG (Elektrische Tramwegen van Gent - Tramways Electriques de Gand)
  - le 19/6/1899, la SAIC (Société Anonyme Intercommunale de Courtrai)
  - le 17/10/1904, les TEPCE (Tramways Electriques du Pays de Charleroi et Extensions).


Le 26/6/1898, on inaugura, à Namur, un funiculaire qui permettait d'accéder à la citadelle. On cessa de l'exploiter en 1907. Trop coûteux, il ne résista pas à la concurrence de la nouvelle route d'accès, dite "merveilleuse", qui permettait maintenant d'atteindre la citadelle.


Lors du début de l'exploitation de son réseau gantois, à partir du 23/1/1899, les ETG-TEG essayèrent d'utiliser des trams alimentés par accumulateurs. Mais ils durent abandonner, pas fiable et trop coûteux.


En 1899, la SNCV / NMVB mit en exploitation une ligne qui reliait la gare de Braine l'Alleud à celle de Wavre. Elle passait par le lion de Waterloo et la gare de Rixensart. Un dépôt était situé à Lasne. Elle fut surnommée "WAWA".

En 1905, une fabrique de soie artificielle fut installée à Maransart. Pour permettre d'y acheminer les wagons du grand chemin de fer, on installa un troisième rail depuis la gare de Rixensart qui, par ailleurs, était devenue un important centre de transbordement des marchandises entre les deux réseaux. Les locomotives à voie métrique tiraient les wagons à voie normale grâce à un wagon-raccord.

En 1953, la ligne fut prolongée par le nouveau "pont courbe" de Braine l'Alleud, qui franchissait les voies de chemin de fer, pour se raccorder à la ligne de Nivelles devant la gare.


Le 26/4/1899, les TB (Tramways Bruxellois), signèrent une convention avec le gouvernement. En échange de la prolongation de toutes ses concessions jusqu'en 1945, la société acceptait d'électrifier tout son réseau ainsi que de respecter des obligations concernant la voie, le matériel, les tarifs et les horaires.


Des arrêtés royaux des 21/1/1899 et 14/11/1899, réglementèrent l'emploi de moteurs à "inflammation intérieure" dans les mines et carrières souterraines. Ils visaient leurs locomotives, à voie de 60 cm, propulsées par un moteur à combustion interne, diesel ou à essence (benzine).

Celles-ci, ainsi que les locomotives à air comprimé, puis les locomotives électriques, étaient en effet en passe de remplacer la traction chevaline dans ces établissements.



Le 24/8/1899, l'EB (Etat belge), inaugura sa seule ligne de trams, celle entre Mons et Boussu. C'était une ligne à double voie, à écartement métrique et électrifiée en 500 V DC. Elle n'avait pas de connexion avec les lignes de la SNCV / NMVB.

C'est l'armée allemande, en retraite, qui établit une liaison avec les voies vicinales à Boussu le 12/10/1918.

La ligne fut reprise par la SNCV / NMVB en juillet 1928.


Dans cette période des années 1900, qui est un peu idéalisée, l'arrivée du tram dans les cités et les campagnes wallonnes, marqua les esprits. Une chanson, toujours connue des cercles étudiants, illustre cette période. Voici sa version en français, mais il existe aussi des versions en wallon.

L'tram
 
    Hors des rails, hors des rails
    Hors des rails, v'là l'tram (bis)
    Hors des rails, hors des rails
    Hors des rails, v'là l'tram qui passe.



Le 13/3/1900, la SATV (Société Anonyme des Tramways Verviétois), débuta l'exploitation de la traction électrique.


Le 15/12/1900, SNCV / NMVB mit en service la ligne Marche - Arlon. Lorsqu'elle fut prolongée jusque Martelange, le 11/1/1906, elle forma alors la plus longue ligne vicinale de Belgique : 83 km.


Les charretiers, se plaignaient depuis longtemps, que l'installation d'une voie vicinale en bord de route, réduisait la largeur utile de celle-ci. En 1901, ils obtinrent une loi qui interdisait, une telle installation, sur les routes de moins de 8 m de large.


Le 14/3/1901, les TUV (Tramways Urbains et Vicinaux), débutèrent l'exploitation des tramways à Tournai. Ils agissaient pour le compte de la SNCV / NMVB, mais celle-ci, reprit l'exploitation en direct en 1920.

Les TUV (Tramways Urbains et Vicinaux), eurent aussi le projet de s'implanter à Bruxelles / Brussel, mais celui-ci, n'aboutit pas.

Il obtinrent néanmoins diverses concessions en province, notamment à Gand (Gent) en 1911, mais ne purent surmonter les difficultés et cessèrent leurs activités en 1919.


Le 14/7/1901, la Société Anonyme du Tramway de La Panne établit un tramway à traction chevaline, en voie de 60 cm, d'Adinkerque (Adinkerke) à La Panne (De Panne). Ce mode de traction fut ensuite remplacé par la vapeur puis finalement par des autorails Fordson. En 1932, la SELVOP reprit la ligne et la convertit à l'écartement métrique.


C'est le 2/9/1902, que la CGTA (Compagnie Générale des Tramways d’Anvers), mit progressivement en service ses premiers trams électriques en remplacement de la traction chevaline.


En 1902, sous la direction de l'architecte Georges Dhaeyer, on construisit au Coq (De Haan), une charmante petite gare vicinale. Bien que les trams de la côte s'y arrêtent toujours, le bâtiment est, depuis 1977, occupé par le service du tourisme.


En 1903, une ligne fut ouverte entre Chimay et Petite Chapelle. Particularité, entre Chimay et Forges, elle comportait quatre files de rails, pour pouvoir acheminer des wagons du grand chemin de fer, jusqu'aux industries produisant des carreaux de céramique. Cette ligne fut fermée le 1/6/1960.

Cette solution était assez répandue pour desservir les établissements raccordés au vicinal et situés non loin du grand chemin de fer. Un certain nombre des engins de traction de la SNCV / NMVB étaient d'ailleurs, pour cela, équipés d'un double tamponnement et d'un double attelage.


C'est en 1903 également, que l'américaine Mary Anderson, inventa l'essuie-glace. Il n'était pas encore motorisé mais simplement manoeuvré par une poignée. Dans les années 1930, il commença à équiper les trams, ce qui permit le pare-brise fixe. Avant, il n'y avait que deux volets vitrés que l'on ouvrait par forte intempérie.


Le 6/9/1903, fut ouvert le tronçon Nivelles - Bois Seigneur Isaac. Ce dernier village était un point de bifurcation avec les lignes qui seront par terminées, peu de temps après, vers Virginal et Braine l'Alleud. En même temps, la SNCV / NMVB, a établi un dépôt à Nivelles, à la limite avec Baulers.

A une certaine distance du dépôt, elle installa son administration dans une élégante bâtisse, le "Chalet du Tram". Celle-ci, fut démolie vers 1970, suite aux travaux routiers d'accès à l'autoroute et au circuit automobile de Nivelles-Baulers.

Les Papeteries Delcroix, situées à proximité du dépôt, rachetèrent une locomotive à la SCFVB (Société des Chemins de Fer Vicinaux Belges).


En 1904, les ETG-TEG (Elektrische Tramwegen van Gent - Tramways Electriques de Gand), durent se rendre à l'évidence, les accumulateurs qui alimentaient leurs motrices ne fournissaient pas assez de puissance.

Ils décidèrent donc de tirer des lignes aériennes de 500 V DC et modifièrent leur matériel pour capter ce courant à l'aide de perches.


En 1904 également, la SNCV / NMVB, a établi une ligne entre Liège et Fouron le Comte / 's-Gravenvoeren (commune des Fourons / Voeren). Pour franchir un éperon rocheux à Dalhem, il fallut creuser un tunnel de 144 m de long. Les portails de celui-ci, sont particulièrement ornés.

A partir de 1948, cette ligne n'a plus été utilisée pour les voyageurs mais a connu un trafic intense de transport de charbon en provenance du charbonnage de Blégny-Trembleur.

Dans les années 1960, cette région flamande, mais à facilités, des Fourons /Voeren, fut l'objet de troubles, car certains voulaient la rattacher à la Wallonie.


Le 2/4/1904, eut lieu la première circulation du tram hippomobile entre le village de Knocke (Konkke) et le bord de mer. Cette ligne de 1,7 km, était exploitée par la Société anonyme du Tramway de Knocke sur Mer. Elle faisait correspondance avec le tram à vapeur à destination de L'Ecluse (Sluis) ou de Bruges (Brugge).


Le 23/10/1904, la SNCV / NMVB a ouvert une courte ligne de Vielsam à Lierneux. Celle-ci, avait la particularité d'être isolée du reste du réseau. Destinée au transport du bois jusqu'à la gare de Vielsam de l'EB (Etat belge), elle ne connut qu'un très faible trafic de voyageurs et fut fermée en 1958.


Le 21/12/1904, vu l'extension des quartiers en-dehors du centre de Bruxelles / Brussel, il fut décidé de faire franchir le canal Bruxelles / Brussel - Charleroi, vers la chaussée de Ninove, à la fois par les trams de la SGCFE (Société Générale de Chemins de Fer Economiques) et ceux de la SNCV / NMVB.

On voulait faire passer, sur le pont-tournant existant, deux voies à écartement normal pour les trams urbains et une voie à écartement métrique pour les trams vicinaux.

La solution habituelle aurait été, une voie à trois files de rails, un espace d'un mètre, puis une voie à deux files de rails. Mais vu les possibilités du pont, on innova avec une solution, de même emprise, mais à seulement quatre rails. Les rails A et B étaient à écartement normal, les rails B et C étaient à écartement métrique et les rails C et D à écartement normal.

De cette façon, lorsqu'un tram vicinal était sur le pont, on était certain qu'aucun tram urbain ne pouvait s'y engager.


A partir de 1905, on se mit à construire, à Bruxelles / Brussel, d'élégants abris aux arrêts de tram. On les dénomma "aubettes".


Le 3/4/1905, la mise en service de la ligne vers Vossem, confirma l'importance de Weert Saint-Georges (Sint-Joris Weert) comme carrefour ferroviaire. Il y avait désormais des connexions vicinales vers Tervuren, Louvain (Leuven) et Jodoigne, en plus de celles du "grand" chemin de fer, vers Louvain (Leuven) et Ottignies.

La population donna à ce tram, le surnom de "Zwarte Jan" (Jean le noiraud).

La SNCV / NMVB fit construire un vaste dépôt à côté de la gare EB (Etat belge), avec la possibilité de transvaser les marchandises d'un réseau à l'autre, et en face, l'architecte Henri Vaerwyck lui édifia un élégant bâtiment pour le service des voyageurs.

Mais les locomotives vicinales à vapeur avaient besoin d'eau. La commune négocia habilement la mise à disposition d'une source, et obtient que la SNCV / NMVB approvisionne tout le quartier en eau courante, ce qui était rare à cette époque.

Le château d'eau vicinal existe toujours, bien que désaffecté, mais comme c'était fréquent aux vicinaux, il a l'apparence d'une habitation.


Le 6/4/1905, la ligne Quaregnon - Eugies est ouverte au trafic. Rapidement, d'autres lignes convergèrent vers Eugies. Aussi, la SNCV / NMVB, y construisit un dépôt et un atelier.

Dans les années 1950, cet atelier a modernisé des motrices qui furent dès lors appelées "type Eugies".


Le 13/12/1905, la courte section, en pente très forte, qui dessert l'entrée des grottes de Han, est mise en service. Elle est alors un embranchement de la ligne Rochefort - Wellin. Mais, en 1957, suite au démontage de cette ligne, elle devint autonome, pour finalement être gérée directement par le domaine des Grottes de Han.

En 1989, l'arrêt hérité de la ligne vicinale est déplacé à l'intérieur du domaine. Ceci rend l'exploitation de la ligne indépendante du trafic automobile et permet, grâce à un tracé en boucle, de former facilement une succession de convois qui circuleront alors à l'un derrière l'autre sur la voie unique.


En 1906, Polydore Vanderschueren, qui exploitait, entre les gares de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid et Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, une ligne d'omnibus de pavé hippomobile, le Tram-car Nord-Midi, fut le premier à expérimenter l'autobus. Ce service cessa définitivement en 1914.


En 1908, Henri Pieper construisit dans ses ateliers, une motrice benzo-électrique. C'était une motrice électrique, mais dont l'énergie était fournie par une dynamo actionnée par un moteur à combustion interne, alimenté au benzol, un carburant obtenu lors de la distillation du charbon. En plus, des batteries faisaient tampon, absorbant le surplus d'électricité et la redistribuant quand c'était nécessaire.

Huit motrices de ce type furent livrées à la SNCV / NMVB en 1910. Toutefois, en 1923, elles furent converties en simples motrices électriques, avec prise de courant par ligne aérienne.


Fin 1908, SNCV / NMVB, exploitait 3.335 km de lignes, dont 70 km concédés à des compagnies privées. Le transport des voyageurs rapportait 2/3 des recettes et celui des marchandises 1/3. Le point fort du trafic des marchandises, était ses 372 raccordements à des entreprises.

Pour toutes ces missions, la SNCV / NMVB, avait besoin de matériel roulant.

Matériel roulant dont disposait la SNCV fin 1908
 
matériel                                 nombre  
  locomotives à vapeur                       597               
    voitures                                1.566       
    fourgons                                   383       
     wagons                                 5.596       
  motrices électriques                          316             
    remorques                                   237        


Le 4/7/1909, on mit en service un tram à vapeur entre Coxyde Bains ( Koksijde-Bad) et Furnes (Veurne). La ligne fut plus tard reprise et électrifiée par la SELVOP. Mais en 1941, l'agrandissement de l'aérodrome de Coxyde (Koksijde) par l'occupant allemand, entraîna la suppression de la ligne.


Le 3/8/1909, on mit en exploitation un tram électrique reliant Verviers à Spa. L'empereur allemand Guillaume II ayant établi son quartier général à Spa pendant la guerre 1914-1918, l'occupant fit construire un raccordement sur cette ligne pour alimenter en tourbe les Bains de Spa.


C'est seulement à partir de l'hiver 1909-1910, que la circulation du tram le long de la côte, fut maintenue pendant cette saison.


La SNCV / NMVB pouvait aussi exploiter de lignes transfrontalières, ainsi avec les Pays-Bas, la ligne Maaseik - Weert ouverte le 18/1/1910.


En 1910, les TB (Tramways Bruxellois), firent l'acquisition, d'une motrice nettoyeuse de rails. Elle était destinée à évacuer la boue qui rempli les gorges des rails. Pour cela, elle utilisait le système d'aspiration mit au point par l'ingénieur allemand Heinrich Schörling,.


Le 23/4/1910, on inaugura, à Bruxelles / Brussel, la ligne de tram 33. Elle circula jusqu'au 16/4/1968. Celle-ci, est connue car dessinée par Hergé et chantée par Jacques Brel.


Du 29/4/1911 au 1/11/1911, a eu lieu l'exposition internationale de Charleroi. A cette occasion, une ligne de tramway a été temporairement ouverte entre le parvis de la gare de Charleroi-Sud et celle-ci.


Les autorités communales et le gouverneur du Brabant, ne cessaient, de demander, de nouveaux services de trams, qui devaient à la fois, parcourir des lignes des TB (Tramways Bruxellois) et de la SGCFE (Société Générale de Chemins de Fer Economiques), ou qui nécessitaient une exploitation conjointe de celles-ci. De sorte, qu'après de nombreuse palabres, on put dire, qu'une certaine communauté d'exploitation s'installa.

Ainsi, par exemple, le 13/5/1911, fut créée une ligne, partant du coeur de l'agglomération, soit La Bourse / De Beurs, à l'écrin de verdure et de délassement, qu'est le Bois de la Cambre / Ter Kamerenbos.

Cela dura jusqu'en 1928, année où les TB (Tramways Bruxellois), absorbèrent la SGCFE (Société Générale de Chemins de Fer Economiques).


Le 28/8/1911, eut lieu une collision frontale entre deux convois, tractés par des locomotives à vapeur, à Fortem (commune d'Alveringem), sur la ligne vicinale Ypres (Iper) - Furnes (Veurne). Il n'y eu que des blessés. Selon la presse, ce fut dû au fait, que les conducteurs, devant l'imminence de la collision, avaient "renversé la vapeur".

Cette manoeuvre d'urgence, consiste à positionner l'arrivée de la vapeur sur la marche arrière. Cependant, vu l'inertie du convoi, cela n'entraîne qu'un fort freinage de celui-ci. Les roues de la locomotive ne tournent pas en sens inverse mais la vapeur agit seulement en contre-pression.


En 1912, la SNCV / NMVB, ouvrit au service la ligne Marbehan - Florenville - Sainte-Cécile. Pour franchir la Semois à Chassepierre (commune de Florenville), elle établit un élégant pont en treillis, de trois travées et de 54 m de long : le pont du Breux.

Ce pont fut dynamité en 1940 et mon reconstruit, la ligne ayant cessé d'être utilisée en 1938.


En 1913, la SNCV / NMVB, fit construire un dépôt et un atelier à Anderlecht, dans le quartier de La Roue / Het Rad. C'est une oeuvre de l'architecte L. Dartevelle.


En 2013 également, la CGTA (Compagnie Générale des Tramways d’Anvers), fit ériger un imposant siège social Grotehondstraat à Anvers (Antwerpen). C'est une oeuvre de l'architecte Jean-Laurent Hasse, décorée de sgraffites de Paul Cauchie.


Le 1/2/1913, les bourgmestres de l'agglomération bruxelloise, ont décidés, que pour accéder aux trams, les dames qui utilisaient des épingles à chapeau, devaient obligatoirement les munir de protège-pointes.

Ces épingles permettaient de fixer le chapeau dans la chevelure en la traversant de part en part. D'une longueur de 5 à 20 cm, c'était de véritables armes. Les protège-pointes venaient se fixer sur la pointe des aiguilles pour éviter de blesser.


Fin 1913, les TB (Tramways Bruxellois), décidèrent d'abandonner la livrée verte de leurs trams au profit de la couleur jaune avec les inscriptions en bleu.

Une des premières motrices livrées ainsi peintes, la 1750 de 1914, est préservée par le MTUB (Musée du Transport Urbain Bruxellois) / MSVB (Museum voor het Stedelijk Vervoer te Brussel).



En 1914, au début de la guerre, la SNCV / NMVB, avait concentré du matériel dans la région de Furnes (Veurne), de sorte qu'elle pût mettre à l'abri, derrière la ligne de front, environ 300 locomotives à vapeur.

Pendant la première guerre mondiale, de 1914 à 1918, l'occupant allemand préleva de manière importante du matériel roulant et du matériel de voie de la SNCV / NMVB : 450 locomotives, 1.950 voitures pour voyageurs, 4.700 wagons à marchandises, 200.000 traverses et 4.700 tonnes de rail.

Il démonta aussi des lignes, de sorte qu'en novembre 1918, il ne resta, du réseau vicinal, que 1.865 km intacts sur 4.096 km.

Ainsi, par exemple, la ligne Braine l'Alleud - Wavre fit les frais de cette politique.

Le petit chemin de fer du baron Joseph Zaman fut aussi démantelé et déplacé en Allemagne. Le petit tram local d'Ekeren, en partie hippomobile et en partie à vapeur, de la Mariaburgse Transportmaatschappij (société de transport de Mariaburg), subit le même sort.

Les rails des réseaux à voie étroite des briqueteries de la région du Rupel, virent aussi leurs rails confisqués, ce qui entraîna automatiquement la suspension de l'extraction de l'argile. Mais la briqueterie Joseph Bricks, les cacha en les enterrant. Elle put être ainsi la première à reprendre son activité en 1918.

A Malines (Mechelen), 25 motrices étaient en cours de construction dans les Usines Ragheno. Les allemands, après avoir interdit la poursuite des travaux, finirent par les faire terminer. De sorte que, 12 motrices furent mises à la disposition de leur grand quartier général de Spa le 3/6/1918 et que les 13 autres furent vendues au AKG (Aachener Kleinbahn-Gesellschaft) d'Aix la Chapelle (Aachen). Toutes ces motrices furent récupérées, en mauvais état, en 1919.

Les chevaux vinrent à manquer, les TB (Tramways Bruxellois) utilisèrent alors des boeufs. De même, ils remplacèrent les lampes à pétrole par des bougies. Pendant toute la guerre, ils transportèrent, non seulement les personnes, mais aussi toutes sortes de victuailles. Ils eurent même un service de pompes funèbres.

Le premier service, avec une voiture transformée en corbillard, eut lieu le 21/3/1917. Par après, les voies furent prolongées jusqu'au plus près des cimetières et deux autres voitures furent ainsi modifiées.


Fin 1918, le CNSA (Comité National de Secours et d’Alimentation) / NHVC (Nationaal Hulp- en VoedingsComité), pour assurer l'alimentation de la population, obtint cependant l'autorisation de raccorder ses dépôts au réseau bruxellois.


Jusqu'à cette époque, presque toutes les lignes vicinales étaient affermées, c'est à dire que leur exploitation était confiée à des entreprises privées, les "fermiers". La SNCV / NMVB se chargeait de construire l'infrastructure et de fournir le matériel roulant mais déléguait leur exploitation. Elle contrôlait et encadrait la gestion des entreprises privées et recevait un pourcentage des recettes.

La période de guerre connu un accroissement très important du trafic dû au report de celui du grand chemin de fer. Sur le plan financier, ce fut donc une période faste pour les firmes privées. Mais, une fois la guerre finie, le trafic chuta et les salaires s'envolèrent.

Ceci mis en tellement grande difficulté ces firmes, qu'elles furent, par la loi du 2/10/1919, obligée de remettre leur exploitation dans les mains de la SNCV / NMVB.

Ne restèrent exploitées par le privé que :
  - le Chemin de Fer Vicinal Rochefort - Grottes de Han - Wellin (actuellement réduit à la desserte des grottes mais toujours indépendant)
  - la SELVOP (Société pour l'Exploitation des Lignes Vicinales d'Ostende et des Plages belges)
  - les ETG-TEG (Elektrische Tramwegen van Gent - Tramways Electriques de Gand)
  - les TB (Tramways Bruxellois)
  - la ZVTM (Zeeuwsch-Vlaamsche Tramweg Maatschappij).


En 1919, la SNCV / NMVB, racheta au ROD (Railway Operating Division), 50 locomotives à vapeur construites en 1915. Celles-ci, formèrent le type 19.

Elles s'ajoutèrent aux 20 locomotives commandées à BLW (Baldwin Locomotive Works) en 1915, mises en service par l'armée à partir de 1917, puis reprises par la SNCV / NMVB comme type 21.


A partir de 1919, les anciennes lignes de l'AMDB (Antwerpse Maatschappij voor den Dienst van Buurtspoorwegen) mais reprises par la SNCV / NMVB, et qui, en prolongement de leurs homologues néerlandaises, avait un écartement de 1,067 m (3 pieds 6 pouces), furent mises à l'écartement métrique.

Pour les nombreuses lignes qui avaient été démantelées par l'occupant, on les reconstruisit directement à l'écartement métrique. Pour les autres, afin de ne pas interrompre le trafic, on plaça un troisième rail à l'écartement d'un mètre, puis après modification des essieux du matériel roulant, on enleva le rail devenu inutile.

Par contre, les lignes Groenendael (Groenendaal) - Overijse et Poulseur - Trooz restèrent à voie normale jusqu'à leur fermeture.


La guerre allait bouleverser bien des projets, ainsi la ligne Nivelles - Soignies, dont une partie de l'assiette et des ouvrages d'art avaient été réalisée, fut tout simplement abandonnée. Seule une courte section à la sortie de Nivelles fut achevée, en 1924. Elle ne connu qu'un faible trafic de marchandises, principalement du kaolin extrait à Monstreux.

L'imposant viaduc, dit des 12 arcades, achevé en 1916 à Ecaussinnes, fut réutilisé, à partir de 1927, par les carrières de Scoufflény, pour y établir son raccordement au "grand" chemin de fer.

La commune d'Eccaussines a conservé une locomotive de ces carrières comme monument.


Fin 1919, les tramways de Gand, pour capter le courant au fil de contact, remplacèrent, leurs perches, par des archets. Ce n'est qu'un exemple de l'évolution technique qui va de la perche à l'archet pour aboutir plus tard au pantographe :

  - la perche
   
    aussi appelée trolley
    un bras terminé par une roulette
    manoeuvrée manuellement, doit être placée en fonction de sens de circulation, sa roulette peut sauter du fil
    nécessite une pose des fils complexe en cas d'aiguillage ou de croisement

  - l'archet
      
    aussi appelé lyre ou collecteur en arc
    deux bras parallèles réunis par un frotteur
    à droite : archet avec une palette compensatoire équilibrant la poussée du vent, utilisé seulement à la côte
    manoeuvré manuellement, doit être placé en fonction de sens de circulation, son frotteur ne peut sauter du fil, sensible au vent

  - le pantographe
      
    plusieurs bras sur au moins deux étages, terminés par un frotteur
    à droite : pantograhe unijambiste avec un seul bras au premier étage
    manoeuvré mécaniquement, indépendant du sens de circulation, son frotteur ne peut sauter du fil.


En 1920, la SNCV / NMVB, dû se rendre à l'évidence, de nombreux "fermiers" (concessionnaires), n'étaient plus en mesure d'assurer le service. C'est donc elle, qui reprit, en direct, l'exploitation de ces lignes. Il faut dire qu'un grand nombre de celles-ci, devaient être entièrement reconstruites.


Dans les années 1920, la SNCV / NMVB, instaura, au littoral, une maison de repos pour ses retraités. C'était la villa "Les Chardons", nichée dans les dunes de Wenduine dans la commune du Coq (De Haan).


En janvier 1920, la Meuse déborda de son lit en région liégeoise. Les RELSE (Railways Économiques de Liége-Seraing et Extensions), modifièrent d'anciennes motrices en surélevant leur moteur. Elles pouvaient dès lors circuler dans 80 cm d'eau. La population les baptisa "trams canards".


Du 20/4/1920 au 12/9/1920, les Jeux olympiques d'été, eurent lieu à Anvers (Antwerpen). A cette occasion, une ligne de tram fut établie pour relier la gare d'Anvers-central (Antwerpen-Centraal) au stade olympique.


En 1921, on mit enfin en exploitation l'accès à la citadelle de Namur par le tram. Les travaux de la lignes, débutés en 1910, avaient été retardés par la guerre.

Pour racheter l'importante différence de niveau, le trajet de ce tram, soit la ligne urbaine électrique n° 7, était en lacets, avec plusieurs boucles à 180 ° en tunnel. Son terminus était dissimulé sous la tribune du stade des jeux de la citadelle.

Comme les autres lignes namuroises, celle-ci, cessa d'être exploitée en 1953.



Le 21/3/1923, les communes de Zwijndrecht et Burcht, furent rattachées à la ville d'Anvers (Antwerpen). Elles formaient la Tête de Flandre (Vlaams Hoofd), sur la rive face à la ville d'Anvers (Antwerpen). Très peu peuplées, elles étaient le point de débarquement du ferry traversant l'Escaut (Schelde). Celui-ci, était le point de départ d'une ligne de tram allant à Hamme.

Ce rattachement, eu d'immenses répercussions, l'urbanisation de ces territoires se développant rapidement, surtout après 1933 et l'ouverture du tunnel du Pays de Waas (Waaslandtunnel), qui remplaça le ferry. Même l'appellation Tête de Flandre (Vlaams Hoofd) disparut au profit de l'appellation rive gauche (linkeroever).


De 1923 à 1925, la Belgique et la France mirent une partie de l'Allemagne sous occupation militaire. En conséquence, la SNCV / NMVB mis sous sa gestion les tramways d'Aix la Chapelle (Aachen).


En décembre 1921, une grève éclata dans les trams bruxellois. Ce qui fut particulier, c'est qu'une association anticommuniste, l'UCB (Union Civique Belge), intervint pour assurer le transport des voyageurs, soit par des camions, soit en faisant appel à des étudiants pour conduire les trams.

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En 1924, des membres du personnel des TB (Tramways Bruxellois), encouragés par la direction, fondèrent le Cercle Sportif des Tramways Bruxellois. C'est l'ancêtre du RCSATIB /KKSVIVB (Royal Cercle Sportif et d'Agrément des Transports Intercommunaux Bruxellois / Koninklijke Kring van Sport en Vermaak van het Intercommunaal Vervoer van Brussel).


Le 1/1/1925, la compagnie de tramways française ELRT (Electrique Lille Roubaix Tourcoing), atteint le poste frontière d'Halluin, où une correspondance put être organisée avec la SNCV / NMVB.


En 1925, la SNCV / NMVB, inaugura la ligne Noville-Faviers - Boneffe - Ambresin. Réutilisant l'assiette du petit train du baron Joseph Zaman, elle était à trois files de rails. Ceci permettait la desserte des sucreries par les wagons du "grand" chemin de fer depuis la gare de Noville-Faviers de l'EB (Etat belge). La ligne vicinale cessa d'être exploitée en 1965.


En 1925 également, la SNCV / NMVB, faute de pouvoir réaliser la liaison Etterbeek - Auderghem - Overijse sous forme de ligne de trams, établit celle-ci, pour la première fois, sous forme de ligne d'autobus.

La loi du 11/8/1924, venait en effet de l'autoriser à offrir du transport par autobus.

Le nombre de lignes de bus augmenta progressivement, surtout à partir de 1931, lorsque la SNCV / NMVB put intégrer des lignes privées en maintenant leur exploitant en tant que "fermier". En 1939, sur les 161 lignes existantes, 126 l'étaient sous ce statut.

La SNCV / NMVB, confia, à la firme Publimans, la publication de l'indicateur reprenant leurs horaires.


Alors que des autobus étaient déjà exploités par des firmes privées, c'est en 1925, que la SNCV / NMVB, commença à mettre les siens en service. Ceux-ci, possédaient une motorisation et un châssis Minerva avec une carrosserie en bois, seules ses roues arrière étaient freinées.

Une des premières lignes, fut Etterbeek - Auderghem/Oudergem - Notre-Dame au Bois/Jezus Eik.


A partir de 1926, la SNCV / NMVB, qui avait terminé la reconstruction de son réseau, porta son effort sur l'électrification de ses lignes principales.


En 1927, la SNCV / NMVB, acheva la ligne Andenne - Ciney. La première partie de cette ligne, soit Andennes - Sorée (commune actuelle de Gesves), avait été mise en exploitation en 1893 !

Il est exceptionnel qu'une ligne, dont la construction a été interrompue par la première guerre mondiale, soit terminée aussi longtemps par après.


En 1927 également, la ligne SNCV / NMVB allant de Genk à la région liégeoise, dont la construction avait commencé en 1910, atteignit enfin Coronmeuse, d'où l'on pouvait prendre un tram urbain vers le centre de Liège. Il est vrai, que les allemands avaient volé une partie de ses rails en 1918, et qu'il avait fallu les remplacer en 1921.

Elle était desservie, comme bien d'autres, par des locomotives à vapeur tractant une voiture de première classe, des voitures de deuxième classe et même un ou deux wagons de marchandises.


Le 1/1927, la CGTA (Compagnie Générale des Tramways d’Anvers) devint la TA (société anonyme des Tramways d'Anvers).

Cette dernière, entama, à partir de 1937, un programme de modernisation de son matériel roulant.


Pendant la période 1927-1937, la SNCV / NMVB, en vue de remplacer la traction à vapeur et d'étendre ses services électriques, agrandit son parc de matériel pour voyageurs, de plus de 500 autorails et automotrices.


Le 21/4/1928, est créée la société des TULE (Tramways Unifiés de Liège et Extensions) qui fusionne diverses sociétés de tramways liégeois.

Elle remplacera une partie des lignes de trams par des lignes de trolleybus.

Le 1/7/1961, elle est rebaptisée STIAL (Société des Transports Intercommunaux de l'Agglomération Liégeoise).


Le trolleybus est un véhicule routier électrique, alimenté par caténaire, ce qui lui donne des caractéristiques voisines d'un tramway. Comme il ne peut pas utiliser les rails pour le retour du courant, il a besoin, pour son alimentation, de deux fils dans sa caténaire, un positif et un négatif. Ceci nécessite des dispositifs spéciaux aux points de séparation ou de croisement d'itinéraires.

Dans la limite du débattement des perches captant le courant, il peut s'écarter quelque peu à gauche ou à droite de son trajet, ce qui est un avantage dans la circulation urbaine. Cette possibilité, et le fait que l'on économise la pose des rails, font qu'il est alors choisi de préférence à un tram. Néanmoins, comme sa capacité est limitée, car de même longueur qu'un bus, et qu'il ne peut être combiné avec d'autres véhicules, il ne peut remplacer le tramway sur des lignes à haute fréquentation.



Alors que de nombreuses firmes privées s'étaient lancées dans l'exploitation de lignes d'autobus, ce n'est qu'avec la loi du 2/8/1924 que la SNCV / NMVB fut autorisée à en créer.

Mais ensuite, une loi du 15/9/1924, soumit à autorisation la création et le maintien des lignes d'autobus par le privé. Il en résultat, que les firmes privées optèrent pour le statut de "fermier" (concessionnaire) de la SNCV / NMVB.

En 1932, suite à une nouvelle loi, les concessions de bus, dont le trajet était parallèle à une ligne de la SNCB / NMBS, furent placées sous la tutelle de celle-ci, tandis que les autres restèrent sous la responsabilité de la SNCV / NMVB.

Dès cette année, une première ligne vit ses trains remplacés par des bus, Roulers (Roeselare) - Ypres (Ieper).


A titre d'essais, en 1925, la SNCV / NMVB, avait transformé deux autobus de la firme suisse Saurer pour les faire rouler sur ses rails. Ensuite, elle commença, à partir de 1932, à utiliser de vrais autorails. Parallèlement, elle débuta un intense programme d'électrification de ses lignes.

Dans ce contexte, elle prit ensuite livraison de motrices électriques à bogies appelées "standard". Les premières avaient une caisse en bois recouverte de tôles mais, par après, les livraisons suivantes eurent une construction entièrement métallique.

Autorails et motrices électriques furent équipés de klaxons deux tons, à dépression pneumatique, de la marque française CICCA (Compagnie Industrielle et Commerciale du Cycle et de l'Automobile), dont le son était véritablement la signature du tram vicinal. A Tirlemont (Tienen), ville flamande, on a même surnommé ce tram, "poetas" (prononcer pou tas), par imitation de celui-ci.

Une partie de ce matériel était apte à tracter des remorques pour voyageurs. Pour assurer le freinage des rames, on utilisa, soit le système de frein inventé par Henri Pieper, soit le système Westinghouse.

Le frein Pieper est électro-oléo-pneumatique tandis que le frein Westinghouse est uniquement pneumatique. Le matériel équipé du frein Pieper se reconnait par la présence d'un boitier de connexion électrique sur les faces avant et arrière. Celui équipé de freins Westinghouse se reconnait par la présence de boyaux d'air comprimé.

Les motrices électriques captaient le courant de 600 V DC au moyen de pantographes, sauf à Bruxelles / Brussel, où elles le captaient via des perches. Ceci pour pouvoir utiliser le même système que les TB (Tramways Bruxellois).

Dans les zones rurales, la SNCV / NMVB participa au relevé du courrier de La Poste / De Post, en installant une boite aux lettres sur la face avant de ses autorails. Lors de chaque arrêt, on pouvait donc y glisser son envoi.


En 1928 et 1929, que la SNCV / NMVB, fit construire deux locomotives à vapeur du type Garratt.

Conçu par Herbert William Garratt, celui-ci se caractérise par le fait que le châssis de la locomotive repose sur deux ensembles moteur articulés, comportant les attelages et portant l'eau et le charbon. On obtient ainsi une locomotive de grande puissance.

Ces locomotives furent retirées du service en 1954.


A partir de 1929, les ETG-TEG (Elektrische Tramwegen van Gent - Tramways Electriques de Gand), commencèrent à placer les caisses de leurs plus anciennes motrices sur de nouveaux trucks à trois essieux.

Cette politique de modernisation progressive du matériel, fut poursuivie jusqu'après la guerre, pour finalement aboutir à du matériel à caisse métallique et éclairage intérieur au néon.


C'est seulement en 1929, que la SNCV / NMVB repris l'exploitation des tramways exploités, dans la province de Namur, par La Mosane. Comme celle-ci était une filiale du NB (Nord Belge), dont les conditions offertes au personnel étaient plus généreuses, une grande partie de celui-ci opta pour un transfert à la maison-mère.


Le 27/6/1929, on mit en exploitation un prolongement de 4 km de la ligne de tram, permettant ainsi de relier Knocke (Belgique) à Retranchement (Pays-Bas). On y rejoignait la ligne de la SMBM (Stoomtram-Maatschappij Breskens-Maldeghem) (Société du Tram à Vapeur Breskens-Maldeghem).


Dans les années 1930, on reprit la construction de la ligne vicinale, débutée en 1909, de Gedinne à la frontière française. Pour cela, on perça, entre Membre et Bohan, entre deux méandres de la Semois, le plus long tunnel du réseau SNCV / NMVB : 220 m.

Le 17/10/1938, la ligne fut prolongée jusqu'en France, faisant sa jonction avec les CA (Chemins de fer départementaux des Ardennes).

Le 11/5/1940, l'armée française fit sauter les deux ponts encadrant le tunnel, mais l'armée allemande pût les réparer. Cependant, lorsque cette dernière fit retraite, le 6/9/1944, elle les détruisit irrémédiablement.

La ligne fut rétablie jusque Vresse, mais cessa d'être exploitée le 4/5/1955 et fut démontée l'année suivante.


En 1931, la SNCV / NMVB et les TULE, réalisèrent en commun, place Saint-Lambert, à Liège, un noeud central, qui desservait la plupart des lignes de la ville et de la région. Connu sous le nom de "tramodrome", celui-ci était formé de deux boucles se croisant, à trois files de rail, ce qui offrait de nombreux points d'embarquement pour les voyageurs.


Pour assurer l'important trafic sur son réseau durant l'exposition qui eut lieu à Bruxelles / Brussel en 1935, les TB (Tramways Bruxellois), mirent en service de nouvelles motrices, bien plus modernes que les anciennes, les futures T5000 de la STIB / MIVB.

Ce matériel était directement dérivé de celui de l'ATM (Azienda Trasporti Milanesi) de Milan (Milano) qui était particulièrement innovant.

Leur caisse, de grande longueur, n'étaient plus montée sur deux essieux mais sur deux bogies. Elles avaient des portes pliantes d'un seul côté, car unidirectionnelles. L'indication de la ligne desservie n'était plus assurée par des panneaux fixés sur le toit, mais par un film se déroulant dans une boite placée au-dessus des faces avant et arrière. Ce film reprenait plusieurs dizaines d'indications, parmi lesquelles un agent pouvait facilement choisir celle à afficher.

En effet, en plus du conducteur, il y avait un receveur. Les voyageurs devaient monter par la porte arrière, près de laquelle se trouvait son emplacement.


Comme au "grand chemin de fer", le personnel des sociétés de transports publics portait l'uniforme.

Couvre-chefs portés par le personnel des transports publics dans les années 1930
 
 
                               
    personnel SNCV                         personnel TB                           personnel CGTA  
 


1932 voit l'abandon du projet de liaison par une ligne de tram vicinale de Bruxelles / Brussel à Charleroi. Ce sont les autobus qui s'en chargeront. Pourtant, il ne s'agissait que de relier Waterloo à Mellet (actuellement un hameau de la commune Les Bons Villers).


Par contre, en 1932, les TB (Tramways Bruxellois) étaient en pleine activité :
  - ils transportaient entre 700.000 et 800.000 voyageurs par jour
  - ils exploitaient 450 km de voie simple toutes avec prise de courant par trolley sauf 16 km par caniveau
  - ils utilisaient 900 motrices et 750 remorques
  - ils employaient 7.300 agents dont 1.600 conducteurs et 2.600 receveurs.


En 1933, on mit en service, à Anvers (Antwerpen), un tunnel piétonnier entre franchissant l'Escaut (Schelde), pour atteindre la Tête de Flandre (Vlaams Hoofd). De sa sortie rive gauche, un tram conduisait les voyageurs à la plage Sainte-Anne (Sint-Annastrand).


De 1934 à 1939, la SNCV / NMVB, mis en circulation, en période estivale, des trams récréatifs. Ils partaient, le dimanche, d'Ougrée à destination de Warzée. De la musique était diffusée dans les voitures par des haut-parleurs, alimentés à partir d'un tourne-disque, installé dans le fourgon.


Pour desservir l'exposition universelle de 1935 à Bruxelles / Brussel, les TB (Tramways Bruxellois) et la SNCV / NMVB y établir des gares.


Le 2/7/1935, la TA (société anonyme des Tramways d'Anvers), établit une ligne de trolleybus desservant le quai 204 du port d'Anvers (Antwerpen).

La dernière circulation d'un trolleybus à Anvers (Antwerpen), a eu lieu le 30/3/1964.


En 1936, on mit en service un nouveau dépôt de trams à La Panne (De Panne. Cela avait été nécessaire, car les lignes vers Furnes (Veurne) et Adinkerke avaient été électrifiées. Il était situé à l'amorce de la ligne de Furnes (Veurne). Plus tard, ce dépôt, abritera le TTO-Noordzee.


En 1936 également, l'entreprise Moës de Waremme, a mis au point un moteur diessel quatre temps équipé d'un échappement "waterlock". Dans celui-ci, les gaz sont lavés avec de l'eau. Ce dispositif est particulièrement approprié au travail dans les mines. Il équipa les locomotives types DLM4.

L'entreprise a continué ses activités ferroviaires jusqu'en 1993.



En 1937, le réseau de la SNCV / NMVB était formé de trois catégories de lignes :
  - lignes de tramways électrifiées 1.428 km
  - lignes de tramways non électrifiées 3.395 km
  - lignes d’autobus 3.300 km.


A l'origine, la protection des trams sur les tronçons à voie unique, était assurée par le système du bâton-pilote. Un convoi ne peut circuler sur un tronçon donné, que si son conducteur détient le bâton-pilote de ce tronçon. C'est un morceau de bois, sur lequel sont inscrits les noms du début et de la fin du tronçon.

A l'entrée et à la sortie du tronçon, les conducteurs, prennent ou remettent le bâton-pilote. Avec ce système, comme il n'y a jamais qu'un seul convoi en circulation sur un tronçon à voie unique, on ne peut y faire suivre plusieurs trams allant dans le même sens.

Mais sur les lignes électrifiées, pour remédier à cet inconvénient, on mit en place une signalisation lumineuse plus perfectionnée, pour protéger les tronçons à voie unique. Les feux, alimentés par le fil de contact, n'étaient allumés qu'en présence d'un tram. Ils étaient placés par paire côte à côte.

Ils changeaient en fonction de contacteurs déclenchés par le passage du pantographe :
  - deux feux éteints : pas de circulation occupant le tronçon donc voie libre
  - deux feux rouges : interdiction d'entrer sur le tronçon suivant
  - deux feux verts : autorisation d'entrer sur le tronçon suivant
  - un feu vert dans le sens de circulation et un feu rouge à contresens protège la circulation sur un tronçon
  - deux feux blancs : confirmation qu'une autorisation de circulation est en cours sur le tronçon précédent.

non occupation        autorisation        interdiction        signaux dos à dos        confirmation

Venant d'un tronçon à double voie et avant de s'engager sur un tronçon à voie unique, le tram s'arrête au double rouge et passe au double vert.

Le passage au vert allume sur chaque tronçon de la voie unique, un feu vert dans le sens de circulation et un feu rouge pour le contresens.

Il allume également, en aval, les feux blancs de confirmation au début du tronçon reprenant la double voie. L'allumage de ces feux sur la voie voisine, permet à un train croiseur bloqué par un double rouge à l'entrée de la voie unique, d'avoir la confirmation qu'il attend qu'un train quitte celle-ci.

A la fin d'un tronçon à voie unique, lorsqu'il revient à la double voie, le tram vérifie l'extinction des feux blancs avant de poursuivre sa route.

Sur les lignes non électrifiées, ou électrifiées mais parcourues également par du matériel non électrique, un système analogue fut mis au point, à la différence que l'action des contacteurs fut remplacée par la commande, avec une clé, d'un boitier placé sur un poteau.

Trois grandes distinctions par rapport à la signalisation du "grand" chemin de fer :
  - des feux éteints permettent le passage alors que pour le "grand" chemin de fer ils sont assimilés au rouge
  - la signalisation n'assure pas de protection contre le rattrapage entre circulations de même sens, on fait confiance à la marche à vue
  - il n'y a pas de signalisation particulière exigée pour les passages à niveau, mais on peut les signaler.

En effet, un tramway est autorisé à rouler sur la chaussée. Parfois, en cas de traversée de celle-ci par la voie, pour avertir l'automobiliste, on suspendait, par des câbles au-dessus de la route, une pancarte marquée "TRAM".



En 1937, la SNCV / NMVB, étudia la possibilité d'utiliser des trolleybus à Malines (Mechelen). La guerre qui survint par après fit abandonner ce projet.


Le 18/4/1939, les AB (les Autobus Bruxellois), mirent en circulation leurs premiers trolleybus.


De 1939 à 1941, la SNCV / NMVB, fit construire cinq tracteurs électriques dans ses ateliers de Merksem Vieille Barrière (Merksem Oude Bareel). Ils étaient destinés à assurer le trafic des marchandises en région anversoise et en particulier dans le port.

Un de leur trafic, fut l'acheminement, à Hoogstraten, par wagons spécialisés, du purin produit par les égouts de la ville d'Anvers (Antwerpen) et destiné à amender le sol sablonneux de la Campine (Kempen).


A la veille de la seconde guerre mondiale, pour exploiter les lignes non électrifiées, la SNCV / NMVB continue à utiliser des locomotives à vapeur mais aussi, pour le transport des voyageurs, de plus en plus d'autorails.

A la différence de la SNCB / NMBS, la SNCV / NMVB avait l'habitude de construire son matériel dans ses propres ateliers. Il en fut de même pour les autorails.



Liste des ateliers ayant existés à la SNCV
 
  Wallonie                        Flandre                        Bruxelles  
    Andenne                    Destelbergen                  Cureghem   
     Eugies                          Hasselt                                           
     Jumet                          Kessel-Lo                                        
Liège Saint-Gilles                 Merksem                                           
                             Ostende                            



A la veille du déclenchement des hostilités de 1940, la SNCV / NMVB, à l'inverse de la SNCB / NMBS, ne fut pas impliquée dans le déplacement des troupes. A l'exception toutefois de la ligne de la côte qui fut utilisée par l'armée française dans son mouvement vers les Pays-Bas.


Pendant la seconde guerre mondiale, pour pallier à l'insuffisance des chemins de fer utilisés par priorité par l'occupant, le public se tourna vers les vicinaux.

Nombre de voyageurs transportés par la SNCV
 
                 1939         130 millions
                 1940         181 millions
                 1941         265 millions
                 1942         339 millions
                 1943         403 millions
                 1944         396 millions



Malgré que le pays soit occupé, le 7/1/1941, a été fondée, l'UBTCUR (Union Belge des Transports en Commun. Urbains et Regionaux) / BVGSSV (Belgische Vereniging voor Gemeenschappelijk Stads en StreekVervoer). Celle-ci, représente la partie patronale du secteur, dans les négociations avec les syndicats.


Malgré tout, certains travaux entrepris avant-guerre, furent achevés. Ainsi, le 1/4/1941, la SNCV / NMVB, mit en service le tronçon Waimes - Dour.


Malgré le fait que l'occupant aie démantelé des centaines de kilomètres de voies pour les réutiliser sur le front de l'Est, à la libération, en septembre 1944, les trois quarts du réseau SNCV / NMVB étaient utilisables.


En cette période de guerre, en raison des menaces aériennes, un grand soin était apporté à l'occultation nocturne des bâtiments et des véhicules. Pour les tramways, seuls de petits phares bleus étaient autorisés. Pour les véhicules automobiles, cela impliquait que la lumière des phares n'était permise que par une étroite fente horizontale.


Contrairement au "grand" chemin de fer, les tramways n'ont quasi pas été la cible d'actions de la résistance. Ils étaient plus au service de la population que de l'occupant.


Le 21/1/1942, suite à un problème de signalisation, une collision frontale entre deux trams à Rixensart fit deux morts.


A partir du 1/12/1942, on voit apparaître des receveuses sur tous les réseaux urbains du pays. C'est une conséquence du départ, pour l'Allemagne, de la main d'oeuvre masculine, dans le cadre du STO (Service du Travail Obligatoire). Elles ne seront pas maintenues en fonction après la fin de la guerre.


Quand les voyages avec la SNCB / NMBS étaient impossibles, le public n'hésitait pas à utiliser la SNCV / NMVB, de manière inhabituelle et sur de longues distances, exemple : Nivelles - Bruxelles / Brussel, en vapeur jusqu'à Braine l'Alleud puis, moyennant un petit parcours à pied, en électrique au-delà.


En 1942 et 1943, l'occupant enleva les rails des lignes vicinales allant de Virginal à Braine le Comte et Hennuyères. Celles-ci, ne furent jamais rétablies. Virginal resta cependant connecté à Nivelles et Braine l'Alleud.

Par après, l'exploitation fut limitée à la gare vicinale de Virginal et le tronçon qui la reliait à celle du "grand" chemin de fer fut abandonné. Or, celui-ci, était très particulier, car pour rattraper l'importante différence de niveau entre les deux gares, sont tracé décrivait boucles et contre-boucles.


Début 1943, les ateliers SNCV / NMVB de Saint-Gilles à Liège, fournirent une locomotive électrique pour tracter les convois de charbon. C'était une "boite à sel" à cabine centrale, portant le numéro 10329. Elle venait d'être construite sur base de deux trucks-moteurs récupérés de motrices de type Manage.

Avec une autre de 1913, ce sont les deux seules locomotives électriques utilisées par la SNCV / NMVB.


1943 est l'année du marché noir. Devant les difficultés qu'à la population à s'alimenter, on voit des "smokkeleers" (trafiquants), se répandre dans les campagnes, notamment à Bruxelles / Brussel par la ligne vicinale partant de l'Allée-Verte / Groendreef, pour aller chercher de la nourriture chez les fermiers et la revendre ensuite en ville à des prix exorbitants.


Malgré ces temps difficiles, la SELVOP, réussit, en 1943-1944, à construire dans ses ateliers d'Ostende (Oostende), des petites motrices électriques à deux essieux, numérotées de 401 à 425. Ce sont les derniers trams de cette configuration qui ont été construits en Belgique.


Les allemands s'emparaient des cloches des églises, pour en récupérer le métal. Le 16/8/1944, en gare d'Angleur (commune de Liège), des cheminots, ayant remarqué qu'un wagon en transportait, le déchargèrent et les cachèrent dans un autre, en les recouvrant d'une couche de cendrée.


Le 18/8/1944, en préparation de la libération de la Belgique, l'aviation américaine voulu détruire les ponts sur la Meuse à Namur. Malheureusement, les bombes manquèrent leurs cibles et détruisirent une grande partie du centre de la ville, faisant plus de 300 victimes.

C'est la SNCV / NMVB qui, au moyen de ses wagons destinés au transport des betteraves, évacua pendant des semaines les gravats.


A la fin des combats, les militaires allemands désarmés, furent regroupés dans des camps. A partir de novembre 1945, certains de ceux-ci furent utilisés comme manoeuvres dans les charbonnages. Pour cela, on créa 7 camps au Limbourg (Limburg) et 25 en Wallonie. Les déplacements entre les camps et les mines se faisaient à pied et dans certains cas en tram, comme par exemple au charbonnage du Bois du Cazier à Marcinelle.

Les belges ayant collaborés avec les occupants, incarcérés à la prison de Verviers, furent affectés à la réhabilitation de l'aérodrome de Spa-La Sauvenière. Ils faisaient aussi le voyage en tram. Celui-ci fut appelé par la population, le "tram des inciviques".


Au sortir de la guerre, la SNCV / NMVB de disposait plus que de 40 autobus, tous équipés du gazogène. Il n'y avait donc pas d'alternative à l'utilisation du rail pour le transport des voyageurs.

Pour éviter l'utilisation coûteuse de locomotives à vapeur pour le trafic des marchandises en déclin, la SNCV / NMVB transforma, dans ses ateliers des autorails (AR) en autorails-tracteurs (ART). Ils furent équipés avec des moteurs diesel, initialement destinés aux chars Sherman de l’armée américaine. En plus, ils étaient lestés pour une meilleure adhérence et avaient une boite de vitesse adaptée à la remorque d'un convoi lourd.


En cette période d'après-guerre, il eut une intense contrebande entre les Pays-Bas et la Belgique, car le beurre hollandais était nettement moins cher. Outre le vélo, le moyen de transport privilégié fut le tram.

Mais produire son propre beurre, c'était encore mieux. On raconte que dans la région de Damme, on faisait passer la frontière à des veaux vivants assis et habillés comme des passagers du vicinal.


Pendant l'occupation, les prix des transports publics avaient été bloqués. Mais maintenant qu'elle est terminée, ils pouvaient être adaptés aux nouvelles conditions économiques et financières. En effet, sous la direction de ministre Camille Gutt, un réforme monétaire venait d'être mise en oeuvre, avec comme but d'éviter une inflation massive.

C'est ainsi que, par exemple, les TB (Tramways Bruxellois), furent autorisés à augmenter leurs tarifs le 6/12/1944. Ils en profitèrent pour passer à la classe unique. Il est vrai que le tarif de celle-ci était supérieur à celui de l'ancienne première classe.


Dans l'après-guerre, le transport des marchandises ne cessa de régresser. Et en plus, certains de ceux-ci, comme le transport des betteraves et des pulpes, à destination et en retour des sucreries, est très saisonnier, tout en immobilisant matériel et infrastructure toute l'année.

Part des recettes du trafic marchandises à la SNCV
 
1895                      25 %
1913                      38 %
1938                      15 %
1945                      10 %
1950                        4 %
1960                        1 %



La concession des TB (Tramways Bruxellois), se terminant le 31/1/1945, une solution devait être trouvée pour assurer la continuité du service.

On créa donc le Comité Provisoire de Gestion des TUAG (Transports Urbains de l’Agglomération Bruxelloise) / Voorlopig Beheerscomité voor het SVBA (Stedelijk Vervoer in de Brusselse Agglomeratie). Celui-ci, resta actif jusqu'à la solution définitive de 1954.


C'est en 1945, que la SNCV / NMVB, commença à éditer une revue à destination de son personnel, intitulée Nos vicinaux / Onze buurtspoorwegen.


Au sortir de la guerre, l'administration centrale de la SNCV / NMVB, était composée de cinq directions : Services généraux - secrétariat, Comptabilité - services financiers, Traction - matériel, Voie - travaux - supervision et finalement Exploitation.

Par la suite, on y ajouta les éléments suivants, en 1948 : Inspection générale, Service du personnel et Service social; en 1951 : Service des Achats.


Le 1/1/1946, débute les activités des TAO (Tramwegen van Antwerpen en Omgeving), soit les tramways d'Anvers et environs. Cette société sera absorbée plus tard par la MIVA (Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Antwerpen).


En 1946, la SNCV / NMVB, supprime la distinction entre première et deuxième classe. Les véhicules sont adaptés avec, notamment, enlèvement de la cloison qui séparait les deux classes.


En 1947, devant la dégradation de la situation de la SNCV / NMVB, une Commission d'Assainissement / Saneringscommisie, fut mise en place. Elle préconisa :
  - une réduction des effectifs
  - le remplacement progressif de la traction vapeur par la traction diesel
  - la suppression des lignes déficitaires avec seulement si nécessaire remplacement par un service routier
  - la non reconstruction des lignes démontées par l'occupant sauf exceptions justifiées.


Le 11/3/1948, un autorail de la SNCV / NMVB, assurant un service Namur - Andenne, se fit happer par un train de marchandises au passage à niveau de Jambes (commune de Namur), bilan : 9 morts.


En 1949, Anvers (Antwerpen), était une ville parcourue par de nombreuses lignes de trams : 19 pour les TAO (Tramwegen van Antwerpen en Omgeving) et 14 pour la SNCV /NMVB, dont une rive gauche (linkeroever).


En 1949, la SNCV / NMVB, construisit quatre autorails-tracteurs (ART) destinés au trafic des marchandises. Numérotés de 297 à 300, ils avaient un aspect plus moderne que leurs prédécesseurs.



A partir de 1949, les ateliers SNCV / NMVB de Cureghem construisirent, reconstruisirent, réutilisèrent de nombreuses motrices électriques, pour finalement en faire des engins d'allure moderne et confortables : les types N à deux moteurs et, à partir de 1953, les types S à quatre moteurs.

Elles étaient bidirectionnelles, sauf les types S destinées à la ligne de la côte. Construites en 1956, celles-ci étaient unidirectionnelles et formèrent le type SO (O de Ostende).



Le 13/2/1949, la SNCV / NMVB mit fin au transport des voyageurs sur sa ligne à voie normale Groenendael (Groenendaal) - Overijse et le remplaça par des autobus. Comme elle ne disposait pas d'autorails pour cet écartement, c'était des locomotives à vapeur qui continuaient à être utilisées.

Il en était de même pour le transport des marchandises, qui cessa officiellement le 9/8/1963, mais quelques circulations eurent encore lieu jusqu'en 1966.


Mi-1949, la SNCV / NMVB, mit en service des ensembles motrice plus remorque, construits par les Usines de Braine-le-Comte. Dénommés types BLC, ceux-ci, n'avait qu'un poste de conduite sur la motrice et un sur la remorque.


Après avoir testé, en 1947, une motrice amenée des Etats-Unis, la SNCV / NMVB mit en service, en 1950, des motrices de type PCC, construites par la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi). En effet, ces derniers, détenaient la licence pour la construction de ce matériel, dans le Benelux, depuis le 29/8/1946.

C'étaient des motrices unidirectionnelles, à une caisse, montées sur bogies. Elles disposaient, en plus du poste de conduite à l'avant, d'un poste simplifié à l'arrière, utilisé pour les manoeuvres.

En 1960, après la fin de leur utilisation sur les lignes suburbaines de Louvain (Leuven) et Charleroi, elles furent vendues au réseau de Belgrade (Beograd). Un exemplaire fut rapatrié, en 1986, pour être préservé, à titre de matériel historique, par l'ASVi (Association pour la Sauvegarde du Vicinal).

On appelle PCC (Presidents Conference Committee), les trams construits en exploitant la licence d'un type élaboré avec l'accord des présidents des principales compagnies de tramways des Etats-Unis.



En 1951, les TB (Tramways Bruxellois), commandèrent une série de trams de type PCC, à la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi). Ces trams, qui formeront le type T7000 de la STIB / MIVB, étaient unidirectionnels, donc n'avaient qu'un seul poste de conduite et des portes que d'un seul côté.

Dans les années qui suivirent, d'autres commandes furent faites et toute une famille de trams de type PCC, de plus en plus grande capacité, fut mise en service. En plus, tous ces trams subirent, à maintes reprises, de profondes transformations.

Comme toutes les PCC produites en Belgique après celles de la SNCV / NMVB, elles comportaient de grandes fenêtres d'un seul tenant côté voyageurs.


Dès 1951, la commune de Knocke (Knokke) entama un long combat pour supprimer les trams au Zoute (Het Zoute). Elle considérait ceux-ci comme démodés et pas en accord avec le prestige qu'elle voulait donner à cette plage.

L'accès des trams fut finalement, en septembre 1966, limité aux environs de la gare SNCB / NMBS, ainsi qu'au dépôt de trams à proximité de celle-ci.


Le 15/10/1952, à Anvers (Antwerpen), les TAO (Tramwegen van Antwerpen en Omgeving) remplaçèrent les trams de la ligne Zuidstation - Petroleumtanks, par des bus. D'autres lignes suivirent jusque 1958.


En décembre 1952, la SNCV / NMVB assurait encore le transport des betteraves vers les sucreries et râperies situées des localités suivantes:

Ambresin, Bierges, Bray, Chassart, Crisnée, Eghezée, Fexhe le Haut Clocher, Frasnes, Furnes, Hollogne sur Geer, Hougaerde (Hoegaarden), Gembloux, Granglise, Liers, Lillo, Marlinne, Moha, Péronnes lez Binche, Quévy, Rosoux, Saint-Trond (Sint-Truiden), Trognée, Viemme, Wanze, Warcoing, Waremme.

A ces localités, il faut ajouter celles où la sucrerie était desservie moyennant un transbordement sur des wagons SNCB : Brugelette, Genappe, Moerbeke-Waas. Ainsi par exemple, la gare de Nivelles-Nord, possédait une voie dédiée qui côtoyait la voie vicinale. Celle-ci, était légèrement surélevée pour faciliter le transbordement.

Mentionnons, aussi que les sucreries Grand-Pont à Hougaerde (Hoegaarden), avaient confié à la SNCV / NMVB le déplacement des wagons à voie normale. Dans d'autres sucreries, comme à Bierges par exemple, ce sont bien des locomotives vicinales qui manoeuvraient ces wagons, mais elles avaient été louées ou rachetées à la SNCV / NMVB.


En 1953, les TULE (Tramways Unifiés de Liège et Extensions), passèrent commande à la FN Herstal (Fabrique Nationale Herstal), de 30 nouveaux trolleybus. La société exploitait déjà, depuis 1930, de petits trolleybus de 9 m de long, mais les nouveaux en avaient 12.


A partir de 1953, la SNCV / NMVB se mit à remplacer systématiquement ses trams par des bus et à déferrer ses lignes, ce qui entraîna naturellement la disparition de tout trafic marchandises. Les réseaux urbains furent généralement les derniers fermés.

De ces réseaux d'avant-guerre, ne subsistèrent que les réseaux ferrés suivants :
  - le long de la côte, à Anvers (antwerpen) et à Gand (Gent) pour De Lijn
  - à Charleroi pour le TEC.

Toutefois, une exploitation touristique s'est maintenue grâce à des associations :
  - Lobbes - Thuin par l'ASVi
  - Erezée - Forge à la Plez par le TTA
  - Blegny-Mine - Mortroux par Li trimbleu jusqu'en 1991 et un accident ayant fait 7 morts.

A ces lignes, il faut ajouter celle exploitée par le domaine des Grottes de Han.

Mais c'est aussi à partir de 1953, que la SNCV / NMVB, se mit à moderniser, à moindre frais, son matériel roulant. Les caisses en bois de ses motrices standards, furent remplacées par des caisses métalliques, donnant ainsi naissance au type S. Ces travaux se firent à l'atelier de Cureghem / Kuregem, et durèrent jusqu'en 1959.


Le 1/2/1953, une terrible inondation frappa la Zélande (Zeeland). Le dépôt SNCV / NMVB de Blauwhoef, près de Lillo, non loin de la frontière néerlandaise, fut aussi touché. Cette partie du territoire a été rasée en 1965 pour permettre l'agrandissement du port d'Anvers (Antwerpen).


A contre temps de la tendance générale, on inaugura le 17/5/1953, une liaison vicinale entre Namur et Charleroi. Il est vrai, que cette ligne réemployait en grande partie des sections existantes.

En 1955, l'entrée sur la place de la gare à Namur lui fut refusée. En 1957, l'interdiction de traverser la ligne SNCB / NMBS à Onoz coupa la ligne en deux. Le 31/12/1958, le tronçon Namur - Onoz cessa d'être exploité. Finalement, toute la ligne fermée le 26/5/1963.


Le 1/1/1954, l'Etat belge, la Province de Brabant et 21 communes bruxelloises fondent une nouvelle société de transport public pour la région bruxelloise, la STIB / MIVB (Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles / Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Brussel). Lorsque la Région de Bruxelles-Capitale / Brussels Hoofdstedelijk Gewest sera créée, c'est elle qui reprendra la tutelle de la STIB / MIVB.

La STIB / MIVB repris à son compte les lignes de trams, de bus et de trolleybus des TB (Tramways bruxellois). Comme le réseau de trams était établit à l'écartement de 1,435 m et celui de la SNCV / NMVB à l'écartement de 1 m, il s'en suit que sur les trajets communs, la voie comportait trois files de rails.

En néerlandais, STIB se traduit par MIVB (Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Brussel).

Enfin, en 1955, la STIB / MIVB absorbe la société AB (les Autobus Bruxellois).


La SNCV / NMVB, recherchait une solution pour faciliter la délivrance des tickets à bord de ses véhicules desservis par un seul agent. En 1955, elle a choisi l'appareil de la firme ALMEX. Non seulement, celui-ci imprime les titres de transport, mais en plus, il possède des compteurs qui facilitent leur comptabilité.



A la moitié des années 1950, la traction vapeur était de moins en moins utilisée à la SNCV / NMVB. Aussi, celle-ci, procéda, par étape, à la radiation de la totalité de ces engins jusqu'en 1958. Certains étaient très âgés, en voici un récapitulatif.

L'attribution des numéros de type se faisait dans l'ordre chronologique et non par catégories. Sauf mention contraire, les machines sont à trois essieux.

Récapitulatif des engins à vapeur de la SNCV     
 
  catégorie                                   voie                             type  
   locomotive bicabine légère              métrique                     1, 2 et 8            
   locomotive bicabine moyenne            métrique                 3, 4, 18 et 19          
   locomotive bicabine lourde              métrique                6, 7, 9, 13 et 21    
   prototype bicabine à surchauffe          métrique                      16 et 17             
   locomotive Garratt                    métrique                           23      
    bicabine à deux essieux                métrique              Cockerill et Bréda
  autorail à vapeur                     métrique                      Rowan
     locomotive bicabine                   normale                    10, 11 et 12
        locomotive-tender                    normale                    15, 20 et 22



Le 2/10/1954, on mit fin à l'exploitation de la ligne de tram non électrifiée Merelbeke - Sint-Lievens-Houtem. Celle-ci, avait la particularité de croiser à niveau l'autoroute Bruxelles / Brussel - Ostende (Oostende). Bien que sur l'autoroute, à l'endroit de ce croissement, les travaux soient terminés, cette section n'était pas encore ouverte à la circulation automobile. L'inauguration officielle de l'autoroute n'eut lieu que le 21/4/1956.


En 1955, on mit en exploitation, un tunnel de 2 km, qui reliait le charbonnage du Grand-Trait à celui de Crachet en passant sous Frameries. Ce "métro charbonnier", permettait la circulation des berlines chargées de charbon. Son exploitation, cessa dès 1960.


En 1956, on expérimente, à Gand, le gyrobus. C'est un bus à propulsion électrique dont l'énergie est stockée à bord par l'inertie d'un lourd volant gyroscopique. C'est expérience fut non satisfaisante et abandonnée en 1959.


C'est en 1956 également, qu'on mit en activité le premier téléphérique du pays, pour accéder à la citadelle de Dinant.


En 1958, la SNCV / NMVB, transforma dans ses ateliers, à titre d'essai, un de ses autobus, en trolleybus. N'ayant pas de réseau de trolleybus, elle le testa sur le réseau liégeois des TULE (Tramways Unifiés de Liège et Extensions).


C'est en 1958 également, que fut fondée l'association bruxelloise MUPDOFER (MUsée Privé de DOcumentation FERroviaire). Ses fondateurs, s'étaient émus de la disparition rapide des documents concernant les anciens tramways.


Pour desservir l'Expo 58, qui eut lieu du 17/4/1958 au 19/10/1958, la SNCV / NMVB, établit une liaison avec des tunnels pour éviter les carrefours, des voies surélevées au-dessus de l'autoroute A12, un terminus avec des voies de garage et une passerelle qui permettait aux visiteurs d'accéder directement à l'expo.

Elle creusa même un tunnel, mis en service le 20/2/1957, sous tout le plateau du Heysel / Heisel, où se trouvait l'expo, ce qui lui permit de boucler ses lignes.

En plus, elle développa une motrice un peu plus luxueuse que le type S, qu'elle dénomma type SE (E pour expo).



Le 1/1/1956, la ligne de la côte, jusque-là exploitée par la SELVOP (Société pour l'Exploitation des Lignes Vicinales d'Ostende et des Plages belges) du holding du baron Edouard Empain, est reprise en exploitation directe par la SNCV / NMVB.

Celle-ci, ne maintenat que la ligne principale La Panne (De Panne) - Ostende (Oostende) - Knocke (Knokke) - Le Zoute (Het Zoute), abandonnant la ligne Knocke (Knokke) - Bruges (Brugge) et le réseau urbain d'Ostende (Oostende).

Par contre, elle modernisa quelque peu le matériel roulant en remplaçant les caisses en bois des motrices par des caisses métalliques, donnant ainsi naissance au type SO. Celui-ci, est unidirectionnel et possède une porte d'intercirculation sur sa face arrière.

Il n'y avait plus de trafic de marchandises, mais elle continua aussi à mettre en ligne de longs convois de voitures de voyageurs remorquées par des fourgons-moteur, notamment pour acheminer les colonies de vacances.



Chronologie des motrices électriques SNCV     
 
année                       type     
   1927                     Standard   
     1940                 fourgon-moteur
1949                          N *     
1949                        BLC    
1950                        PCC    
1953                          S *     
1956                         SO *    
1958                         SE *    
1976                         SM *    
1977                         SJ *    
  1980                     BN LRV   
* reconstruction         


A la fin des années 1950, dans toutes les villes importantes du pays, les automobilistes demandent que l'on débarrasse les voiries de ces trams qui les empêchent de circuler. Une des solutions serait de les enterrer. Certains esprits donnent même à cette expression, le sens de "mettre à mort".

Mais heureusement, d'autres lui gardent son sens premier. C'est ainsi qu'a été mise en service à Bruxelles / Brussel, le 17/12/1957, le premier complexe souterrain pour trams. Il se situe à Saint-Gilles / Sint-Gillis, sous la place de la Constitution, à proximité de la gare du Midi.

Ce n'est qu'en 1989, qu'un ministre régional bruxellois, Jean-Louis Tijs, osa réduire l'espace dédié aux voitures, en créant, pour les trams, les premiers sites propres en surface. Ceci lui valut le surnom de "Jef Le Tram".


Le 15/7/1957, est inauguré le téléphérique de Huy. Le 6/4/2012, un hélicoptère sectionna son câble, le rendant inutilisable.


Lors de l'Expo 58, la STIB / MIVB, présenta, dans le pavillon des transports, le tout nouveau tram 7155, de type PCC, et un tram hippomobile de 1869.

Autre particularité : la desserte des parkings pour autocars. Comme ceux-ci, étaient éloignés du site de l'expo, on confia à la STIB / MIVB, la mission de transporter leurs voyageurs du parking à l'expo. Pour cela, une voie indépendante du réseau, fut posée en forme de boucle fermée, passant même sur une estacade au-dessus de l'autoroute A12. Jusqu'à neuf convois, formés d'une motrice et d'une remorque, y circulaient en continu.


En 1959, la SNCV / NMVB, abandonna le trafic de sable entre la carrière de Chaumont-Champtaine (commune de Chaumont-Gistoux) et Chastre où le contenu des wagons vicinaux, étaient transféré, à la main, dans ceux du "grand" chemin de fer. Un relais de traction avait lieu à Corbais (commune de Mont Saint-Guibert).

Ce sable très blanc, était très apprécié pour la fabrication du verre. La sablière amenait le sable par une voie de 60 cm surélevée qui permettait de le verser par gravité dans les wagons vicinaux. Ceux-ci, étaient manoeuvrés par une petite locomotive diesel appelée "Babette". Les convois, formés de quatre wagons, étaient enlevés par un autorail-tracteur de la SNCV / NMVB.



En 1959, la SNCV / NMVB, remplaça de nombreux service de trams par des services de bus. Cela entraîna une profonde transformation des dépôts pour les adapter au nouveau matériel.

Prenons l'exemple du dépôt de trams de Nivelles, dont la conversion fut effective le 5/7/1956. On y effectua les travaux suivants :
  - enlèvement des rails dans le garage du dépôt
  - enlèvement de deux piliers de soutien pour permettre l'élargissement des entrées du garage
  - placement de portes coulissantes aux nouvelles entrées
  - creusement de deux fosses de visite dans le garage
  - création d'un local d'entreposage des pneus
  - installation d'un générateur à air chaud pour le préchauffage des moteurs
  - enlèvement des rails et aiguillages des emprises à l'air libre du dépôt
  - couverture de ces emprises et du chemin d'accès au dépôt par un revêtement routier
  - installation à chaque emplacement de parking à l'air libre d'une arrivée d'air chaud souterraine.

Avec les bus cédés par la SNCB / NMBS, le dépôt de Nivelles accueilli ainsi une trentaine de bus, dont seize pouvaient être abrités dans le garage. Cela nécessita d'agrandir et de rénové les installations destinées au personnel.


Le 31/5/1959, la SNCV / NMVB, supprima le tram qui reliait Zomergen à Gand, une ligne supprimée comme bien d'autres. Seulement, ce tram portait un surnom, "Kamielke" (petit Camil). Son souvenir ne s'est pas éteint, car maintenant ce nom a été donné à une bière régionale.

Le 19/9/1959, ce fut le tour d'Anvers rive gauche (Anwerpen-Linkeroever) - Tamise (Temse) - Hamme.


Le 26/11/1959, c'est au tour des trams de voyageurs de la liaison Tirlemont (Tienen) - Hamme-Mille d'être supprimés, mais la ligne fut encore utilisée pour la saison betteravière de fin 1961.


En 1959 et 1960, il devint évident que le tram rural, tel qu'il fonctionnait, n'avait plus aucun avenir, et que son mode de fonctionnement, intensif en main d'oeuvre, était dépassé.

Pour le transport des passagers, il se voyait concurrencé par l'autobus et la voiture individuelle. Pour le transport des marchandises, il se voyait concurrencé par les camions et même par les tracteurs que les agriculteurs n'hésitaient pas à utiliser pour conduire leurs remorques de betteraves à la sucrerie.

En plus, le ministre des communications de l'époque, Paul-Willem Segers était connu comme un partisan de la rationalisation et de la modernisation des transports publics, et il se disait lassé par les réclamations incessantes des usagers vis à vis de la qualité de leur service.


Au tournant des années 1950-1960, la "journée continue", devint la norme dans les horaires de travail. Cela veut dire, que le temps de repos à midi, était réduit au minimum, et qu'il ne permettait plus, au travailleur, de rentrer manger chez lui. Cela, eu un impact significatif sur le trafic de la SNCV / NMVB et des compagnies de transport urbain.


En 1960, la SNCV / NMVB a mis fin au transport de marchandises qui ne cessait de décliner, sauf pour ses deux lignes à voie normale. D'ailleurs, de nombreuses lignes avaient été fermées, comme le montre la chute brutale des km exploités.

Dimension du réseau SNCV     
 
année                   km       
  1940                   4.812     
  1945                   4.769     
  1950                   4.236     
  1960                      978     
  1965                      582     
  1980                      205     



Parallèlement, les ménages acquièrent en masse leur première voiture et donc leur indépendance vis à vis des transports en commun.

Nombre d'automobiles immatriculées en Belgique
 
année                   nombre       
1960                     750.000     
1970                  2.000.000     
1980                  4.500.000     



En conséquence, dans les années 1960, progressivement, les dépôts de trams SNCV / NMVB reçurent une autre affectation, le plus souvent ils furent adaptés pour abriter les autobus.

Particularité de l'architecture de ces dépôts, leur château d'eau était en continuité des bâtiments, alors que la pratique, à la SNCB / NMBS, était d'en faire des installations imposantes et isolées. Ceci permit, plus tard, des réaffectations inattendues, comme à Lochrsisti, où il fut intégré dans une maison d'habitation.


C'est en 1960 également, que la SNCV / NMVB, céda au charbonnage de Blegny-Mine, la section de ligne Blegny - Mortroux - Warsage.

Celui-ci l'utilisa, jusqu'à sa fermeture en 1980. Elle permettait de transporter des wagons à écartement normal sur des trucks porteurs remorqués par un locotracteur. Le chargement ou le déchargement des wagons sur ces derniers, se faisait à Warsage, sur la ligne Tongres - Aix la Chapelle.

Le charbonnage ayant été reconvertit en site touristique, la section de ligne fut tout naturellement exploitée par un petit train tracté par le locotracteur, Li Trimbleu (jeu de mots car en wallon cela veut dire le train bleu or il part de la localité de Blegny-Trembleur).

Malheureusement, le 5/10/1991, ce train connu un problème de frein dans la descente vers Dalhem. Son conducteur immobilisa le convoi et partit chercher de l'aide. Le train repartit sans lui et vint s'écraser au bas de la pente, faisant 7 morts.

L'exploitation de ce train cessa immédiatement et une réglementation plus sévère fut, par après, imposée à tous les trains touristiques.



Toujours en 1960, les TAO (Tramwegen van Antwerpen en Omgeving) commandèrent à leur tour des trams de type PCC à la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).

La première motrice fut livrée le 3/10/1960. Arrivée par chemin de fer en gare d'Anvers-Est (Antwerpen-Oost), elle fut acheminée sur son réseau via le raccordement vicinal de Zurenborg. Au total, 166 motrices furent livrées en cinq tranches, s'étalant jusque 1972.

Plus tard, profitant de la forme arrondie des faces avant de ces motrices et de leur solidité, un dispositif inédit fut installé dans certaines rues que l'on voulait réserver au tram. Il s'agit d'une barrière métallique, pivotant sur un axe vertical, et qui est pourvue, sur son bras horizontal, de roues d'automobile.

Le tram la pousse à petite vitesse et passe tandis que celle-ci empêche le passage à d'autres véhicules.


A partir de 1960, la STIB / MIVB, remplaça la carrosserie des T4000, datant de 1930, par une carrosserie de style PCC. Ces trams reconstruits, formèrent la série T9000. Ils étaient à deux essieux et équipés pour être desservis par un seul agent.

Dorénavant, les voyageurs doivent monter par l'avant et non plus par l'arrière.



Le 7/3/1961, est fondée l'AMUTRA (Association pour le MUsée du TRAmway) / VETRAMU (VEreniging van het TRAMUseum), première association de sauvegarde du patrimoine tramviaire. C'est elle qui sera à l'origine du TTA (Tramway Touristique de l’Aisne) créé le 18/9/1964.


Le 29/3/1961, est créé la MIVG (Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Gent), qui reprend le réseau gantois, et, le 10/10/1962, la MIVA (Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Antwerpen), qui reprend le réseau anversois. Toutes deux seront finalement absorbées bien plus tard par De Lijn.


A la mi-1961, la SNCV / NMVB, fit faire un sondage parmi les voyageurs montant dans un tram du littoral. On voulait savoir s'ils ne préféreraient pas un bus :
  - 50 % préféraient le tram
  - 39 % préféraient le bus
  - 11 % n'avaient pas d'avis.


En 1962, à Charleroi, la STIC (Société des Transports Intercommunaux de Charleroi) succède, maintenant que leur concession est expirée, aux TEPCE (Tramways Electriques du Pays de Charleroi et Extensions).


Bien que de petites locomotives à air comprimé ou électriques étaient utilisées depuis longtemps dans le fond des mines, ce n'est qu'en 1962, que le dernier charbonnage, qui employait encore des chevaux, le charbonnage du Hasard, cessa leur utilisation.

Ainsi finissait la traction hippomobile qui avait tant été utilisée par les tramways.


En 1962, la STIB / MIVB, créa le SSE (Service Spécial d'Etudes) / SSD (Speciale Studie Dienst) en prévision de la constitution d'un réseau de métro.


C'est en 1962 également, que la STIB / MIVB, testa une motrice articulée prototype construite par la BN (Brugeoise et Nivelles). C'était en fait deux PCC posées sur trois bogies. Le bogie central reliant les deux caisses.

Ainsi, on doublerait facilement la capacité tout en n'ayant besoin que d'un seul conducteur et d'un seul receveur.

Le poste de conduite, devait pouvoir commander, non seulement le bogie placé sous sa caisse, mais aussi celui entre les deux caisses et celui sous la deuxième caisse. Le test échoua sur ce point.

Quand en 1972, on pût enfin remédier à ce problème et passer commande de la série articulée T7500, ce prototype fut modifié et incorporé dans la série sous le numéro 7501.


Le 1/1/1962, la ville de Verviers a créé la STIV (Société des Transports Intercommunaux de Verviers), en évinçant la SNCV / NMVB de son réseau urbain.


En 1963, la STIB / MIVB, qui tenait absolument à avoir des motrices articulées, en fit construire une petite série dans ces ateliers. Pour cela, on prit deux anciens châssis à deux essieux, que l'on dota d'une nouvelle carrosserie et qu'on relia par un nouvel élément non motorisé formant pont.

Ce type T4000 de 1963, ne doit pas être confondu avec le T4000 de 2005.


Le 14/2/1964, la STIB / MIVB, a mis fin à l'exploitation de ses trolleybus. Idem pour Anvers (Antwerpen) le 30/3/1964. Ceux-ci étaient apparus, comme ailleurs en Belgique, dans les années 1930.


Le 23/4/1964, est rendue opérationnelle la STIL (Société de Transports Intercommunaux de Liège), qui fusionne deux sociétés, la STILS (Société des Transports Intercommunaux de Liège-Seraing) et la STIAL (Société des Transports Intercommunaux de l'Agglomération Liégeoise).


C'est le 1/9/1964, qu'on mit fin à la circulation des trams dans la ville de Liège. Le public les appelait trams blancs, malgré leur couleur crème, pour les distinguer des trams verts de la ligne de Seraing.


Le 30/4/1965, a lieu la dernière circulation vapeur sur le réseau SNCV / NMVB. En effet, la dernière section de la ligne Poulseur - Trooz, soit la section à voie normale Poulseur - Sprimont, est alors fermée.

Elle avait, au cours de son histoire, contribué au renforcement des digues en Zélande (Zeeland) en transportant d'énormes quantités de pierres dans le cadre des Deltawerken (travaux effectués dans le cadre du plan Delta).


C'est le 25/5/1966, qu'eut lieu la dernière circulation d'un tram SNCV / NMVB dans la ville d'Anvers (Antwerpen). Celle-ci, fut assurée par la motrice 9666.


En 1966, on expérimente, sur plusieurs réseaux, l'électrobus. C'est un bus a propulsion diesel-électrique. Ce fut un fiasco.


C'est le 25/6/1966, que le TTA (Tramway Touristique de l’Aisne), a débuté son exploitation touristique.


Le 15/6/1967, la SNCV / NMVB, céda l'exploitation, de la ligne industrielle à voie normale de Merksem, à la SNCB / NMBS. C'était depuis 1907, que les locomotives à vapeur vicinales, assuraient l'acheminement des wagons du "grand" chemin de fer aux entreprises situées le long du canal Albert (Albertkanaal).

Avant cette date, les Etablissements industriels et commerciaux de Merxem, assuraient eux-mêmes ce traffic (orthographe de l'époque).


Le 12/3/1968, on a cessé d'exploiter les trolleybus à Liège.


Le 30/4/1968, les RELSE (Railways Économiques de Liége-Seraing et Extensions), cessèrent l'exploitation de leurs trams verts sur la ligne Liège - Seraing - Flémalle.


Le 26/6/1968, la SNCB / NMBS, a repris à son compte la desserte de l'usine CERABEL (CERAmique BELge) de Baudour.

Auparavant, celle-ci, était effectuée par la SNCV / NMVB. Pour cela, la voie était à quatre files de rails et l'autorail-tracteur vicinal, qui y était affecté, était pourvu de l'attelage et des tampons SNCB / NMBS.

En fait, ce raccordement était le reliquat de la ligne SNCV / NMVB Baudour - Lens supprimée le 31/7/1954.


La STIB / MIVB, a mis en oeuvre, le 20/12/1969, un pré-métro, prévu pour être transformé plus tard en métro.

Avant de devenir un véritable métro, avec captation du courant 900 V DC par un troisième rail latéral, les parties souterraines furent équipées d'un fil de contact destiné à alimenter les pantographes des trams. Ceci obligea la STIB / MIVB à remplacer les perches des trams qui y allaient circuler par des pantographes. Ensuite, ce remplacement fut progressivement généralisé à l'ensemble du parc. Sauf sur le trajet parcouru par les trams historiques, les fils de contact actuels ne sont plus adaptés à l'usage des perches.

En effet, alors qu'un véhicule équipé d'un pantographe peut circuler sous n'importe quel fil d'alimentation, un véhicule équipé d'une perche ne peut circuler que sous un fil prévu pour cela. Ceci est dû au fait que la perche se termine par une roulette dont les bords dépassent la base du fil. Au-dessus d'un aiguillage ou d'un croisement, cette particularité nécessite des dispositions particulières assez complexes.

En plus, la perche devait être tournée en fonction du sens de déplacement du véhicule. Pour cela, on la manoeuvrait une corde fixée à l'extérieur du tram. Une irrésistible tentation pour les plaisantins qui s'écriaient "Jef, de flech es af" (Jef, la perche a déjanté). Naturellement, quand la perche perdait le contact avec le fil d'alimentation, le tram ne pouvait plus avancer.

A l'entrée d'une section de pré-métro, un dispositif fixe désengageait la perche, ce qui permettait de lever le pantographe. A la sortie, un autre dispositif, une fois le pantographe baissé, libérait la perche et réengageait sa roulette sur le fil d'alimentation.

Les stations souterraines, n'étaient accessibles que via des escaliers et des escalators et ne comportaient pas d'ascenseurs.

Dès la première année, la STIB / MIVB, a diffusé de la musique d'ambiance dans les stations souterraines du pré-métro ainsi que des informations pour les voyageurs.

Les entrées de ces stations, avaient une signalisation, indiquant un accès à une ligne de trams.




C'est le 5/1/1970, qu'ont été entamés, par la MIVA (Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Antwerpen), les travaux de construction du métro anversois.


Le 26/6/1970, la SNCV / NMVB, cessa la desserte de la carrière de sable de Mol-Donk. Elle permettait l'acheminent de wagons de la SNCB / NMBS, depuis la gare de Mol, grâce à une voie à quatre files de rails. C'était le dernier trafic de marchandises de la SNCV / NMVB.


Le 21/12/1970, la STIB / MIVB mit en service un pré-métro (tram en souterrain) entre Madou et la Porte de Namur.


Le 17/3/1971, la MIVG (
Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Gent) prit livraison de leur première motrice de type PCC.


C'est aussi courant 1971, que vit le jour, un projet de métro pour Gand. On recouvrerait la Lys, en centre-ville, d'une boite en béton, dans laquelle circuleraient des trams et au-dessus de laquelle circulerait le trafic automobile. Ce projet fut l'objet d'une violente opposition de la part de la population, dont le slogan était "metro neen, gelijkgrondse tram ja" (métro non, tram au niveau du sol oui), et il fut abandonné.


En 1972, la MIVA (Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Antwerpen), reçu la dernière tranche des motrices PCC commandées. Celle-ci, était équipée d'origine de l'attelage Scharfenberg, ce qui n'avait pas été le cas pour les autres tranches.

Dans la foulée de cette livraison, cet attelage fut aussi installé sur certaines motrices des tranches antérieures. Comme celui-ci est proéminent, les engins équipés contrastaient fortement avec ceux non équipés. Ces derniers reçurent le surnom de "platkop" (tête plate).


En 1972 également, la STIB / MIVB, commanda une nouvelle série de trams, de type PCC à deux caisses, à la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi). Mais cette fois, contrairement aux séries précédentes, ces motrices T7800 étaient bidirectionnelles, donc avec deux postes de conduite et des portes des deux côtés. Ceci simplifiait fortement leur utilisation sur le réseau.

Par après, pour augmenter la disponibilité de ce type de matériel on transforma, sur le modèle des T7800, toutes les motrices unidirectionnelles T7500, en motrices bidirectionnelles T7700.

Et en 1977, on mit en service des PCC bidirectionnelles, toujours de la même famille, mais cette fois à trois caisses, les T7900.



En 1972 également, la STIB / MIVB introduit de nouveaux tickets et les oblitérateurs pour les traiter. Ce sont les clients eux-mêmes qui, désormais, devront valider leurs titres de transport.

Les tickets se présentent sous forme d'un rectangle de papier fort qu'il faut introduire verticalement dans l'oblitérateur. Ce dernier, non seulement imprime des mentions sur le ticket, mais découpe une partie du papier, de telle sorte que la fois suivante, il se positionnera à la case suivante.

Ils remplaçaient, les tickets délivrés par les receveurs, qui se présentaient sous forme d'une bande de papier, sur lequel il marquait d'un trait la course payée.

A partir de 1993, la STIB / MIVB utilisa des tickets avec une piste magnétique et des oblitérateurs adaptés à cette technologie.

Puis, elle introduisit progressivement, à partir de 2008, comme signalé plus loin, la carte MOBIB (MOBility In Belgium). Cette carte, qui ne nécessite pas de contact, fonctionne avec un validateur posé à côté de l'oblitérateur. Cette configuration pris fin le 1/6/2016 avec la dépose, en une nuit, des anciens oblitérateurs.

Tickets successifs de la STIB
 
                                             
délivrés par le receveur                      à oblitérer                            ticket magnétique                      carte MOBIB        
 


C'est encore en 1972, qu'a été inauguré le Rail Rebecq Rognon. Ce petit train touristique à voie de 60 cm utilise de Rebecq à Rognon une partie de l'assiette de l'ancienne ligne SNCB / NMBS Braine l'Alleud - Braine le Comte. Les rails et les traverses surdimensionnées proviennent de l'ancienne ligne vicinale Bruxelles / Brussel - Leerbeek.

En 2003, il a racheté et remis en circulation, la locomotive à vapeur "Arthur", datant de 1905, qui était exposée comme monument en gare d'Etterbeek.


Le 26/12/1972, la STIB / MIVB, a désaffecté la "gare du bois". Ce terminus, qui donnait accès au Bois de la Cambre / Ter Kamerenbos à Bruxelles / Brussel, comportait une galerie couverte datant de 1908.


Le 1/7/1974, disparurent, à Charleroi, les trams verts de la STIC (Société des Transports Intercommunaux de Charleroi).

Lignes des trams verts         
 
  2   Charleroi-Sud - Taillis Prés    fermée en 1974
  4   Charleroi-Sud - Châtelinea u   fermée en 1969
  5   Charleroi-Sud - Montignies sur Sambre    fermée en 1974
  7   Charleroi-Sud - Fleurus    dernière à être fermée en 1974
  8   Charleroi gare du Nord - Couillet bifurcation    fermée en 1972
  9   Jumet - Charleroi gare du Nord - Loverval / Châtelet    fermée en 1972
 15  Charleroi-Sud - Châtelineau place Wilson    fermée en 1974




Le 25/3/1975, on ouvrit à l'exploitation un très court tronçon de pré-métro (trams en souterrain) à Anvers (Antwerpen), entre les stations "Opera" et "Groenplaats". D'autres suivirent au cours des années, ainsi le 10/3/1980, les stations "Diamant" et "Plantin", ce qui permit une jonction piétonne avec la gare d'Anvers-Central" (Antwerpen-Centraal).

La signalisation de celui-ci a été progressivement adaptée, au fur et à mesure des extensions, pour offrir le grand débit possible :

                                                                                                                  
                             protection des convois et respect de leur espacement                           contresens              voie déviée              

Protection des convois :
  - rouge = arrêt
  - rouge et jaune = autorisation à 10 km/h
  - jaune = autorisation à 27 km/h
  - jaune et vert = autorisation à vitesse limitée
  - vert = autorisation sans restriction.

Protection du contresens :
quatre rouges = arrêt absolu.

Indication de la voie déviée :
la pointe du V indique le sens de la déviation.


L'arrêté royal du 1/12/1975 du code de la route, a instauré des "signaux lumineux spéciaux destinés à régler la circulation des véhicules des services réguliers de transport en commun".

Il s'agit de feux qui ne sont destinés qu'aux conducteurs de tram et, par assimilation, aux conducteurs de bus roulant en site propre.

Ils sont utilisés, soit en synchronisation avec des feux routiers tricolores, pour sécuriser la traversée des trams dans les carrefours, soit de manière indépendante, pour régler tout autre problème de circulation des trams. Citons, départ d'un garage, accès à une voie unique, évolution sur un "chapeau de curé" (triangle de retournement), confirmation d'une voie déviée, etc.

                                                                                                                                 
      passage                   changement             passage autorisé         passage autorisé        passage autorisé        passage autorisé
     non autorisé                  des feux                  toutes directions              tout droit                  vers la droite               vers la gauche    

En mars 2014, on a ajouté un feu, utilisé lorsqu'aucun ordre n'est donné, par exemple en cas de dérangement de la signalisation.  


Le 21/6/1976, c'est au tour de Charleroi d'inaugurer sa première section de métro léger qui s'intègre dans le réseau existant. De la station Pétria à Fontaine l'Evêque au terminus d'Anderlues-Monument, c'est en fait l'ancienne ligne vicinale qui continua à être utilisée.

Le réseau comportera les lignes suivantes :
  - ligne 54 Gilly - Charleroi-Sud
  - ligne 55 Gilly - Parc de Charleroi
  - ligne 88 Anderlues - Parc de Charleroi
  - ligne 89 Anderlues - Charleroi-Sud.

Dans Anderlues, les trams roulent en rue comme du temps du vicinal.

Comme matériel roulant, on conserva les motrices vicinales type S, en les adaptant. Leurs marchepieds furent rendus relevables, pour pouvoir être effacés en présence de quai. Les motrices type S adaptées furent dénommées type SM. Visuellement, les motrices adaptées se reconnaissaient aux "moustaches" vertes sur leurs faces avant et arrière.

En 1979, ces motrices furent suivies par d'autres ayant subi une rénovation plus profonde, avec notamment dédoublement des phares des faces avant et arrière, les types SJ.

Il fut opté pour signalisation, inspirée de celle de la SNCV / NMVB. En situation tram, les feux sont parfois dédoublés, parfois pas, et les feux éteints assurent qu'il n'y a pas de circulation en sens contraire, comme c'était le cas à la SNCV / NMVB.

Dans les carrefours protégés par des feux routiers tricolores, on y ajoute naturellement les feux "trams" synchronisés prévus par le code de la route.

pas sens inverse             autorisation           interdiction           fin autorisation           traversée routière
   tram                                        tram                              tram                             tram                                      tram         

autorisation           interdiction           marche prudente
            métro                            métro                           tram et métro      

début ralentissement         fin ralentissement              début métro           fin métro
                           métro                                            métro                                             tram                                 métro               




Un arrêté royal du 15/9/1976, regroupa la réglementation du transport de personnes par tram, pré-métro, métro, autobus et autocar. Il porte sur :
  - l'infrastructure
  - le matériel roulant
  - l'exploitation
  - le personnel
  - le public et les voyageurs
  - les contraventions et sanctions.


Le 20/9/1976, on inaugure le métro bruxellois. Il absorbe le tronçon de pré-métro De Brouckère - Schuman. Comme son tracé est en forme d'Y, on le fractionne en deux lignes :
  - 1a   De Brouckère - Schuman - Merode - Beaulieu
  - 1b   De Brouckère - Schuman - Merode - Tomberg.

En tout, il y a déjà seize stations. Une de celles-ci, Hankar, se distingue par la gigantesque peinture murale de Roger Somville qui la décore.

Il y a aussi naturellement un dépôt, Delta. Situé à Auderghem, il est raccordé au chemin de fer et possède un tour en fosse.

Le designer belge Philippe Neerman est intervenu dans toute la conception du métro, y compris son logo.


Le matériel du métro était constitué de rames de deux voitures, la première, U1, avec poste de pilotage, et la deuxième, U2, sans ce poste. Un train était constitué de deux rames disposées pour avoir un poste de pilotage à chacune de ses extrémités.

Deux consortiums de constructeurs ont fourni ces rames de première génération :

  - BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi)
     en 1976   60 voitures U1/U2 formant la série M1
     en 1980   70 voitures U1/U2 formant la série M3
     en 1989   32 voitures motorisée U3 pour allonger les rames pour former la série M4.

  - CFC (Construction Ferroviaire du Centre) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi)
     en 1976   30 voitures U1/U2 formant la série M2.


En plus du matériel commercial, le métro disposait de matériel de service :
  - matériel moteur ou motorisé, deux locotracteurs, une voiture d'intervention et un train dépoussiéreur
  - matériel remorqué, 13 wagons à deux essieux et un wagon à bogies.


La signalisation de ce métro est très simple, un feu rouge, un jaune et un vert, avec indication en-dessous de la vitesse en km/h à respecter sur le tronçon.

    interdiction accès au tronçon                        autorisation accès au tronçon                        accès tronçon à vitesse limitée


Le 4/10/1976, toujours à Bruxelles / Brussel, on à mis en service le pré-métro entre la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid et celle de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord. Dans celui-ci, les trams respectent la même signalisation que celle du métro.

    début signalisation pré-métro                        fin signalisation pré-métro


Naturellement, les trams, lors de leur parcours à l'air libre, doivent suivre la signalisation habituelle.

                                                                                                    
           arrêt                       tout droit                    à gauche                    à droite               position aiguillage                       

                                                                                                      
           marquer arrêt                    céder priorité                     est prioritaire                  interdiction croiser                          

                                                                                                                

changer de poste de conduite           attendre dégagement du précédent                 couper traction                               



En 1977, commence la modernisation de la ligne de la côte ou Kusttram : nouveau matériel, nouvelle voie et nouvelle caténaire. Son apparence en est complètement transformée. Des panneaux spécifiques font leur apparition :

    vitesse maximum                        fin limitation vitesse                        danger passage de trams



A partir du 22/5/1977, les trams de Charleroi ne furent plus desservis que par un seul agent. C'était la fin des receveurs. Les voyageurs durent désormais monter par la porte avant des motrices et s'adresser au conducteur. Les éventuelles remorques n'étaient accessibles qu'aux abonnés.


Le 1/6/1977, la SNCV / NMVB, repris sous sa gestion, les services d'autobus de la SNCB / NMBS qui se distinguaient des siens par leur couleur verte.



Le 30/9/1977, six anciennes motrices de la STIB / MIVB, ont été embarquées à Anvers (Antwerpen), sur le navire Tatrina, à destination de Buenos Aires. En effet, celles-ci, ont été revendues au réseau d'Assomption (Asunción) au Paraguay.


En mai 1978, la STIB / MIVB, généralisa aussi la desserte de ses trams par un seul agent, le conducteur assurant la perception des titres de transport. Il n'y avait dès lors plus de receveur à bord et, pour payer les voyageurs devaient embarquer par la porte avant.

Une des conséquences de la disparition des receveurs, fut la nécessité de modifier le mécanisme des aiguillages en ligne. En effet, celui-ci, contenait un ressort, de sorte que, pour la direction déviée, la commande devait être maintenue par le receveur, pendant tout le passage du tram.


Le 31/7/1978, la SNCV / NMVB cesse d'exploiter son réseau urbain bruxellois. C'était le dernier réseau, de ce type, encore en activité. Les réseaux urbains SNCV / NMVB étaient établis à l'écartement métrique et équipés de l'alimentation électrique.

Fermeture des réseaux urbains SNCV
 
           1951                Bruges
           1952                Tournai
           1953                Louvain
           1953                Malines
           1953                Namur
           1958                Hasselt
           1958                Ostende
           1959                Gand
           1961                Liège
           1963                Courtrai
           1968                Anvers
           1973                Mons
           1978                Bruxelles



Dans les années 1980, Liège espéra se doter d'un métro automatique souterrain. La BN (Brugeoise et Nivelles), accompagné pour la partie électrique par les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi), présenta un prototype en 1985 : le TAU (Transport Automatisé Urbain) et l'expérimenta même sur un petit circuit à Jumet. En 1989, le projet fut abandonné alors qu'une amorce de tunnel avait déjà été creusée.

On se servit alors de ce tunnel pour abriter de vieux bus et deux motrices historiques de tramway. Mais l'accès au tunnel se trouvant sur le tracé en surface du futur tram, il doit être comblé.

Le 14/12/2018, ces deux motrices ont été retirées et transportées dans un musée de Verviers, installé dans l'ancienne usine textile, Le Solvent belge.


En 1981, la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi), débuta la livraison de 50 motrices doubles unidirectionnelles pour le réseau de la côte, type 6000, et ensuite de 55 bidirectionnelles pour celui de Charleroi, type 6100. Ce matériel était du type LRV (Light Rail Vehicle
) soit véhicule ferroviaire léger.

Les motrices 6000 ont une vitesse maximum de 85 km/h, avec une capacité de 59 places assises et 88 debout, tandis que les motrices 6100 ont une vitesse maximum de 65 km/h, avec une capacité de 44 places assises et 98 debout.

Toutes deux étaient pourvues d'attelages Scharfenberg permettant l'accouplement automatique entre deux motrices.

Le 7/4/1981, la firme organisa une démonstration de son matériel avec deux motrices. Celles-ci se télescopèrent violemment au point qu'on ne put reconstruire qu'une motrice à partir des deux accidentées. Toutefois, celle-ci, comportait maintenant trois éléments. En 1983, elle fut transformée en tram de service (sleeptram) et affectée au dépannage sur la ligne de la côte.



Récapitulatif du matériel moteur de la SNCV
 
    catégorie                  modéle                  période de construction
 
                                      bicabine                         1886-1919
      vapeur                   locotender                        1906-1926
                                      Garrat                                1928
 
                                      pétrole                            1908-1934
     autorail               pétrole-électrique                      1935
                                       diesel                             1940-1949
 
  locotracteur                                                       1929 et 1961
 
     électrique                  deux essieux                  1898-1913
                                        deux bogies                   1920-1981
 



C'est en 1981 également, que Joseph Delmelle publia son livre "Histoire des tramways et vicinaux belges".


Le 20/3/1981 vit la sortie, du premier numéro de la revue Tram 2000, publiée par de fervents amateurs des trams bruxellois.


Le 17/12/1981, Herman De Croo devint ministre des transports et le resta jusqu'au 9/5/1988. En exigeant une augmentation du taux de couverture des dépenses d'exploitation par les recettes du trafic, il provoqua la fermeture des très nombreuses les lignes de trams, qui ne pouvaient atteindre le ratio exigé.


C'est en 1982, qu'a été inauguré le Chemin de fer de Sprimont. Cette petite ligne touristique, exploite une voie de 60 cm sur une partie de l'ancienne ligne vicinale Poulseur - Sprimont.


En 1982 également, la STIB / MIVB, a inauguré la station de métro Alma. Faisant partie d'un campus universitaire bruxellois, c'est une réalisation avant-gardiste du couple d'architectes Simone et Lucien Kroll.


C'est le 31/8/1982, qu'a eu lieu la dernière circulation commerciale d'une motrice type SO sur la Kusttram.


En décembre 1982, des scouts ont décidés de venir au secours des sans-abris qui passent l'hiver en rue. Rapidement, la STIB / MIVB a fourni son appui à ce qui est devenu l'Opération Thermos. Depuis, chaque hiver, les bénévoles de l'association distribuent des colis alimentaires dans la station de métro Botanique / Kruidtuin.


Courant 1983, la STIB / MIVB, a confié à des bénévoles, la gestion du MTUB (Musée du Transport Urbain Bruxellois) ou plus simplement Musée du Tram et en néerlandais MSVB (Museum voor het Stedelijk Vervoer te Brussel) ou Trammuseum. Elle y rassemblait progressivement le matériel à préserver depuis septembre 1976.

Ce musée est localisé dans son dépôt de Woluwe Saint-Pierre. Raccordé au réseau, il est le point de départ de circulations de trams historiques.


En 1984, la SNCV / NMVB, racheta un locotracteur O&K (Orenstein & Koppe), construit en 1960, au petit réseau allemand HKB (Hohenlimburger Kleinbahn). Elle l'affecta au service des travaux du dépôt de Jumet sous le numéro 1203. Ce dépôt, utilisait, pour ces manoeuvres, un autre locotracteur semblable, qui portait le numéro 1202.



En 1984, l'administration centrale de la SNCV / NMVB, était composée de six directions : Secrétariat, Personnel, Inspection Générale, Exploitation, Finances et Service technique. On y ajouta un Service des affaires litigieuses.


Le 25/4/1985, on a ouvert à Liège, dans l'ancien dépôt Natalis de la STIL (Société des Transports Intercommunaux de Liège), le MTCW (Musée des Transports en Commun de Wallonie).


De 1985 à 1990, la BN (Brugeoise et Nivelles) expérimenta un tramway sur pneus : le GLT (Guided Light Transit). Les mois de juillet et août connurent même une exploitation touristique au départ de Jemelle. Le parcours comprenait une partie en mode guidé, utilisant un rail central, puis un parcours non guidé, sur route ordinaire. A cause des trop nombreux déraillements, l'expérience fut abandonnée et cet engin n'eut pas de descendance directe.

Toutefois, on en déclina un prototype de tramway, le LRV-2000, expérimenté sur le réseau bruxellois en 1990.


Le 9/3/1987, la MIVA (Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Antwerpen), commença à équiper ses trams PCC du dispositif de "banalisatie der deuren", soit de banalisation des portes.

Avec celui-ci, c'est le voyageur, et non plus le conducteur, qui ouvre et ferme les portes. En plus, toutes les portes peuvent être utilisées à la montée comme à la descente. Seule restriction, le voyageur qui monte et doit acheter un billet, doit monter par la porte avant.

On espère que ce dispositif permettra de gagner du temps aux arrêts.


En 1988, la STIB / MIVB, prolongea sa ligne de tram 39 jusque Ban Eik sur la commune de Wezembeek-Oppem. Pour cela, elle réutilisa une partie de l'assiette de l'ancien BT (Bruxelles - Tervueren).

Cette commune, bien qu'offrant des facilités linguistiques pour les francophones, fait partie du Brabant flamand et non de la région bruxelloise. C'est donc exceptionnel que la STIB / MIVB y circule.




Les chemins de fer modernes



A sa création, en 1926, la SNCB / NMBS ne disposait que de voitures à trois essieux pour le service intérieur des voyageurs. Celles d'origine belge, les GCI (Grande Capacité et Intercirculation / Grote Capaciteit en Intercirculatie), avaient une caisse en bois et un châssis en métal, mais étaient pourvues de l'intercirculation. Celle d'origine prussienne, avaient une caisse en bois tôlé et un châssis en métal, mais étaient dépourvues de l'intercirculation. L'éclairage de ces voitures était au gaz, mais il fut converti en éclairage électrique.

Immédiatement, on comprit le besoin de disposer de voitures à bogies entièrement métalliques, à l'instar de celles du NB (Nord Belge) et de la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons-Lits). La catastrophe du 17/4/1929 à Hal, démontra d'ailleurs le danger des caisses en bois.

Un bogie est un châssis court à deux, voire trois essieux, qui, placé sous la caisse, peut pivoter dans les courbes. En cas de déplacement vertical d'un essieu, seule une partie de celui-ci est transmis à la caisse. Ceci améliore le confort et produit le "tac-tac" si caractéristique de la circulation sur les rails de l'époque. La généralisation de leur emploi fut lente pour le matériel pour voyageurs et encore plus pour le matériel pour marchandises.

On fit donc construire les premières voitures à bogies, entièrement métalliques, avec assemblage par rivets, et avec intercirculation. Ce fut fait, pour le service international, à partir de 1931, avec les voitures I1, et pour le service intérieur à partir de 1932, avec les voitures K1. Toutefois, le bois resta largement utilisé dans leur aménagement intérieur.

Les voitures K1 ont une structure analogue à celles des I1, mais elles disposent de portes d'accès doubles au lieu de portes simples.

Les anciennes voitures à caisse en bois, continuèrent toutefois à être utilisées jusque 1961.



La deuxième partie des années 1920, fut aussi l'époque des premiers autorails diesel.

Ces derniers, plus légers, mais moins capacitaires, ont une montée en vitesse plus rapide que les trains classiques, sont réversibles et ne nécessitent qu'un seul conducteur. Une locomotive à vapeur devait, en effet, manoeuvrer en cas d'arrivée dans une gare en impasse et avoir, en plus du conducteur, un chauffeur chargé de l'alimenter en charbon et eau.

A défaut d'autorails, on utilisa des trains légers appelés "trains-trottinettes".


A partir d'avril 1926, la SNCB / NMBS organisa, avec des camions et non plus des chevaux, son propre service d'enlèvement et de remise de colis à domicile.

Le tri, le chargement et le déchargement des wagons et des camions, sont sous la responsabilité d'un chef de factage.


Entre 1926 et 1929, la SNCB / NMBS se dota de quatre installations de mélangeur de charbon, à Merelbeke, Schaerbeek / Schaarbeek, Haine Saint-Pierre (commune de La Louvière) et Bressoux (commune de Liège).

Leur rôle était de recevoir le combustible en provenance des charbonnages, d'homogénéiser leur composition en mélangeant les différentes qualités, et ensuite de le distribuer aux différents dépôts.

Par ailleurs, ces quatre dépôts et d'autres, comme Anvers-Dam (Antwerpen-Dam), Forest-Sud/Vorst-Zuid et Kinkempois, par exemple, disposaient d'impressionnantes installations mécanisées de stockage et de chargement du charbon destiné aux locomotives.


Toute une série d'améliorations techniques et de modifications d'organisation, permirent une réduction des effectifs de la SNCB / NMBS. Ainsi, on passa de 105.342 agents en 1927, à 85.929 agents en 1937.


Après bien des hésitations, la SNCB / NMBS se décida, pour l'été 1928, à offrir des circuits touristiques combinés trains-autocars, en partenariat avec des autocaristes privés. Jusqu'en 1939, cette offre attira, chaque année, quelques milliers de touristes, principalement à destination des Ardennes.

Ces circuits furent de nouveau organisés, dans les premières décennies d'après-guerre.


Début 1927, les charbonnages d'Hensies-Pommeroeul, électrifièrent, en 550 V DC, leur réseau privé et les voies de la gare de Bernissart auquel il était raccordé. Ceci permit, avec trois locomotives électriques, d'évacuer le charbon, d'amener des marchandises et de transporter le personnel. Le trafic de voyageurs subsista jusqu'en 1961 et le charbonnage fut fermé le 31/3/1976.

Ces locomotives, deux boites à sel et une à deux postes de conduite, étaient les premières de type "grand chemin de fer" en Belgique. Elles avaient été construites par les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).



Le suisse Auguste Scheuchzer, qui avait fondé la firme Scheuchzer, inventa les premières machines destinées à mécaniser les travaux de voie, en 1927 la cribleuse pour assainir le ballast et en 1931 la bourreuse pour le tasser.


En 1927 également, l'allemand Robert Bosch, commercialisa les premiers systèmes d'injection qu'il avait conçus pour alimenter les moteurs diesel. Ceux-ci, permirent de construire des moteurs à plus haute vitesse de rotation et donc de plus grande puissance.


En 1928, la société Angleur-Athus déposa un brevet pour une traverse métallique d'un nouveau type. La fixation du rail ne nécessitait plus de trous dans la traverse. Ceux-ci étaient en effet source de corrosion et de fissures. Dans le nouveau type, la fixation était basée sur un dispositif soudé sur la traverse.

Les traverses métalliques étaient pratiquement indestructibles et subsistèrent longtemps sur des lignes industrielles Elles furent finalement abandonnées lorsqu'en commença à utiliser des systèmes de détection de la présence d'un train par court-circuit d'un courant entre les deux files de rails.


En 1928 également, les FUF (Forges Usines et Fonderies de Haine Saint-Pierre), conçurent un nouveau type de locomotive à vapeur, destiné aux colonies françaises d'Afrique. Celui-ci, le Golwé tenait son nom de ses concepteurs, GOLdschmid et WEber.

C'est une locomotive articulée en trois parties :
  - à l'avant, un premier truck moteur articulé sur un pivot placé à hauteur de l'avant de la chaudière
  - au centre, un châssis portant la chaudière, le foyer, la cabine de conduite et la soute à charbon
  - à l'arrière, un châssis articulé à hauteur de la soute à charbon, portant la soute à eau entourant à distance celle-ci et un deuxième truck moteur.


Toujours en 1928, Henri Hessers, fonda à Genk, la société de transport H. Essers. Celle-ci est devenue une compagnie multimodale qui organise des trains, surtout vers l'Europe centrale et en particulier vers la Roumanie, et ce au départ du H.Essers Railport Genk.


Encore en 1928, le NORD (compagnie du chemin de fer du NORD) et la SNCB / NMBS, s'unirent pour mettre en exploitation, un train international, Pullman Express, original et éphémère : le Paris - Côte Belge. Celui-ci, avait une branche pour Ostende (Oostend) et une autre pour Knocke sur Mer (Knokke op Zee), commune de Knocke-Heist (Knokke-Heist).

En Belgique, son trajet, empruntait une ligne à voie unique, construite par la Compagnie du chemin de fer d'Ostende à Armentières, mais rachetée par l'EB (Etat belge) en 1875. Celui-ci, depuis Lille, gagnait Armentières, toujours en France, puis passait par Thourout (Thorout). Cette liaison transfrontalière par Armentières a été fermée après-guerre.

On avait pris l'habitude de placer des plaques d'itinéraire sur les trains internationaux, mais quand des voitures avaient des destinations différentes, cela devenait indispensable.


En 1929, on mit en service quatre locomotives à vapeur de configuration "Mikado", formant le type 5 et quatre locomotives de configuration "Consolidation", formant le type 35. Ces monstres, étaient destinés à la traction des trains de marchandises sur la dure ligne Namur - Arlon.


Le 7/10/1928, la SNCB / NMBS ferma la gare de Gand-Sud (Gent-Zuid) et regroupa ses services dans celle de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters). A cette occasion, le tracé de la ligne en provenance de Courtrai (Kortijk) fut modifié.

L'imposant édifice de Gand-Sud (Gent-Zuid), construit en 1850 par l'architecte Auguste Payen, fut rapidement démoli et ses emprises réaffectées à d'autres destinations.


Le 3/11/1928, est créée la société Carbonisation centrale qui gérera, à Tertre (commune de Saint-Ghislain), la plus importante cokerie de Belgique. Une telle installation, opère une distillation à sec du charbon pour produire à la fois du coke et du gaz. Le coke est utilisé dans les hauts-fourneaux et le gaz sert à produire du goudron et de nombreux produits chimiques.

Naturellement, une telle industrie est un très important client du rail puisqu'elle doit s'approvisionner en charbon et écouler sa production de coke et autres produits.

En août 1974, avec les cokeries de Zeebruges (Zeebrugge) et Marly, située le long du canal à Bruxelles / Brussel, elle forme la société Carcoke. Suite à la fermeture des charbonnages belges, celle-ci, doit de plus en plus importer du charbon de l'étranger et en plus la sidérurgie entre en déclin en Belgique.

En juin 1977, le siège de Tertre ferme et en 1999, Carcoke, est mise en liquidation.


A partir de 1929, on construisit un immense complexe de voies, dans le Muysbroekpolder, pour desservir le port d'Anvers (Antwerpen) : Anvers-Nord (Antwerpen-Noord) avec une gare de formation et, en 1939, un atelier.

Anvers-Nord (Antwerpen-Noord), comme d'autres, est un triage par gravité à partir d'une bosse, au pied de laquelle, se trouve un faisceau de voies. Sur celles-ci, sont disposés des freins de voie qui pincent les roues des wagons pour maîtriser leur vitesse.

Il a pour fonction de répartir, par destinations, les wagons de marchandises qui lui sont présentés. Il y a deux installations distingues, bien que côte à côte, une pour le trafic qui entre au port et l'autre pour le trafic qui en sort.

Les étapes du triage sont les suivantes :
  - réception des trains amenant les wagons et libération de leur locomotive
  - identification de la destination des wagons, repérage de ceux-ci
  - libération des freins des wagons et découplage des conduites d'air
  - prise en charge des wagons par une locomotive de manoeuvre
  - poussée par la locomotive de manoeuvre des wagons jusqu'au sommet de la bosse
  - positionnement des aiguillages vers la voie correspondant à la destination des wagons
  - coupure entre les wagons de destinations différentes
  - poussée des wagons dans la pente
  - freinage des wagons, assez pour éviter les chocs, pas trop pour qu'ils puissent être facilement attelés
  - attelage des wagons destinés au même train avec l'aide d'une locomotive de manoeuvre
  - accouplement des conduites d'air et repositionnement du mode de freinage des wagons en mode normal
  - conduite par une locomotive de manoeuvre des wagons formant un train vers une voie de départ
  - libération de la locomotive de manoeuvre et prise en charge du train par la locomotive titulaire.

La coupure des wagons se fait par un préposé qui soulève la boucle de l'attelage au moyen d'une perche s'appuyant sur un tampon.

Le freinage des wagons se faisait par un "enrayeur", soit un préposé qui plaçait sur le rail un "sabot d'enrayage", c'est à dire un coin qui coince une roue de wagon. Par après, on a utilisé des freins à mâchoires qui emprisonnent les flancs des roues des wagons. La force du serrage des mâchoires tient compte des caractéristiques du wagon et de celles du vent.

Les manoeuvres étaient faites par des locomotives à vapeur, puis par des locomotives diesel avec conducteur, et enfin par des locomotives diesel télécommandées munies d'un dispositif permettant d'accrocher et de décrocher les wagons.

Le positionnement des aiguillages fit appel aux techniques mécaniques puis électromécaniques. On utilisa aussi un dispositif basé sur le parcours d'une bille qui simulait celui du wagon.

Actuellement, l'informatique intervient à toutes les étapes du triage.


Toujours en 1929, la SNCB / NMBS, créa un service médical dans chaque centre régional. Il y a toujours des CMR (Centres Médicaux Régional) / GGC (Gewestelijke Geneeskundige Centrum) à Bruges (Brugge), Bruxelles / Brussel, Hasselt, Mons et Namur mais avec une activité réduite.


A la même époque des années 1929, pour diminuer les transactions en espèces dans les gares, des comptes courants, assortis d'un crédit, furent instaurés au niveau de l'administration centrale. Ceci ne concernait qu'un petit nombre de gros clients en trafic marchandises. Les paiements aux gares se faisaient au moyen d'une sorte de chèque à usage restreint : la fiche de crédit.


C'est en 1929, qu'ont été fondés les Laminoirs et Tréfilleries d'Anvers. Cette société, actuellement dénommée Lamifil, produit des câbles électriques en cuivre, puis à partir de 1959, aussi en aluminium. Ceux-ci sont vendus dans le monde entier. En Belgique, c'est elle, qui depuis toujours, fournit les fils de caténaire.


Inventé en 1929, le verre Securit remplaça progressivement les anciens vitrages sur le matériel roulant. Ce verre est trempé. Ceci a comme conséquence que, lorsqu'il se casse, il éclate en petits morceaux, évitant ainsi de graves blessures en cas d'accident.


En 1929, a été fondée, à Ninove, la société Lampes & Entreprises Électriques, qui fabriqua des ampoules électriques, commercialisées sous la marque Sigtay. Ce sont des ampoules de cette marque, qui équiperont, plus tard, le fanal avant des locomotives à vapeur.


Le 1/4/1929, est créée la Caisse des Assurances Sociales / Kas der Sociale Verzekeringen de la SNCB / NMBS. Elle couvrait principalement les risques de santé, mais de manière différentiée suivant le statut de l'agent.

Peu de temps après, sont créées des institutions destinées à permettre aux cheminots d'accéder au logement et d'en devenir propriétaire. Celles-ci, sont les lointains ancêtres de Railfacilities qui, depuis 2006, recherche des commerces offrant des réductions au personnel des chemins de fer.


A cette époque, les moyens de communication étant embryonnaire, c'est en plaçant des drapeaux et des feux sur les convois, qu'on annonçait leur statut et donc leur potentiel danger. Ainsi, le règlement du 1/3/1929 de la SNCB / NMBS, prévoyait les dispositions ci-après.

Train circulant normalement :
  - de jour   avant du convoi rien
                  arrière du convoi au centre un disque ou un feu rouge et en haut à droite une lanterne rouge
  - de nuit    avant du convoi au centre un feu blanc
                   arrière du convoi au centre un feu rouge et en haut à droite une lanterne rouge.

Locomotive circulant seule (haut le pied) ;
  - de jour   avant de la locomotive rien
                  arrière de la locomotive au centre un disque ou un feu rouge
  - de nuit    avant de la locomotive au centre un feu blanc
                   arrière de la locomotive au centre un feu rouge.

Convoi (train ou locomotive seule) circulant à contre-voie :
  - de jour   on ajoute aux dispositions normales un drapeau rouge sur la locomotive dépassant à droite à hauteur du tender
  - de nuit   on ajoute un falot (lanterne au bout d'un bâton) sur la locomotive dépassant à droite à hauteur du tender.

Convoi (train ou locomotive seule) annonçant qu'il est suivi par un convoi facultatif ou extraordinaire :
  - de jour   on ajoute à gauche en queue du convoi un drapeau rouge ou vert selon le sens du convoi annoncé
  - de nuit   on déplace à gauche en queue de convoi la deuxième lanterne rouge en la faisant afficher du rouge ou du vert selon le sens du convoi annoncé.

Locomotive effectuant des manoeuvres ;
  - de jour   avant de la locomotive rien
                  arrière de la locomotive rien
  - de nuit    avant de la locomotive au centre un feu blanc
                   arrière de la locomotive au centre un feu blanc.

On constate, qu'en Belgique, on pratique un seul feu central puissant à l'avant des locomotives, alors qu'en Allemagne, on utilise deux feux posés sur la traverse. Le matériel d'origine allemande, doit donc être adapté à ce fait.


Le 17/4/1929, dans le brouillard matinal, un train de marchandises venant de Bruxelles / Brussel et à destination d'Enghien / Edingen, ne respecta pas le signal fermé à la bifurcation de Hal (Halle). Il éventra un train express venant de Paris dont l'itinéraire cisaillait le sien. Il eut onze morts, la plupart dans le wagon postal qui occupait la première position du train express. Le conducteur du train de marchandises, non blessé, fut immédiatement incarcéré.


Une circulaire ministérielle du 11/6/1929, préconisa de remplacer les locomotives de mine à benzine par des locomotives diesel. Celles-ci, utilisaient un carburant moins explosif et n'avais pas de dispositif d'allumage.

Par rapport aux locomotives diesel habituelles, celles destinées aux mines de charbon, possédaient des filtres supplémentaires à l'admission et à l'échappement. Elles étaient même considérées comme plus sécurisantes que les locomotives électriques qui étaient source d'étincelles. A remarquer, qu'elles étaient de faible puissance, quelques dizaines de kW.

A ce moment, 158 de ces locomotives étaient utilisées en Belgique.


Le 19/6/1929, une locomotive déraillée, empiétant le gabarit, fut heurtée par un train circulant sur la voie voisine. L'accident eut lieu non loin de la gare de Viane-Moerbeke dans la commune de Grammont (Geraardsbergen). il y eut 9 morts, des ouvriers flamands qui allaient travailler dans les mines wallonnes.


Le 24/10/1929, éclata, aux Etats-Unis, une crise boursière, financière et économique, le "krach", qui progressivement ébranla la planète entière. L'économie de la Belgique aussi fut touchée, la production industrielle s'effondra et, en 1934, le chômage des ouvriers atteignit les 40 %.

Tout ceci eut naturellement, dans les années qui suivirent, des conséquences sur le trafic ferroviaire en Belgique, d'abord une baisse du trafic des marchandises, suivie ensuite par celle des voyageurs.

Evolution du trafic ferroviaire en Belgique suite à la crise de 1929
 
année                    trafic des de voyageurs                    trafic des marchandises
                                              en milliers de trajets                                en milliers de tonnes x km        
  1929                                238.094                                              8.380                  
  1933                                185.192                                              4.440                  
  1934                                176.794                                              4.483                  
  1937                                202.440                                              6.230                  



En 1930, fut décidée à Paris, la création de l'AICMR (Association Internationale des Constructeurs de Matériel Roulant). Regroupant 86 membres de 13 pays européens, dont la Belgique, elle qui rentra en activité le 12/4/1931.

Les constructeurs se plaignaient notamment de la tendance des exploitants de réseaux à construire eux-mêmes leur matériel.


En 1931, la société STOCATRA (STOCkage & TRAnsbordements), commença à exploiter un quai de l'Hansadok, dans la zone portuaire anversoise. Mais c'est après-guerre que son rôle prit de l'importance. au fur et à mesure, que l'on dut faire venir du charbon et du minerai de fer de pays lointains.

Normalement, ces matières étaient entreposées, avant d'être réexpédiées par péniches ou trains de marchandises. Cependant, dans les années 1970, la SNCB / NMBS, réussissait à enlever, le chargement d'un cargo, via son raccordement électrifié; sans que l'on doive avoir recours à un stockage intermédiaire. Ceci nécessitait l'engagement de centaines de wagons.

En 1983, cet emplacement, qui ne pouvait pas accueillir les nouveaux bateaux, exigeant un plus grand tirant d'eau, fut délaissé au profit du Delwaidedok (actuel Bevrijdingsdok ou en français dock de la Libération).


En 1931 également, fut fondée à Gand (Gent), la société CBM (Compagnie Belge de Manutention). Elle se chargeait du trafic des wagons dans le port.

Pour cela, elle utilisait de petites locomotives à vapeur Cockerill à chaudière verticale. A partir de 1961, celles-ci, ont été progressivement remplacées par des locotracteurs Renault.

Depuis 1989, CBM (Compagnie Belge de Manutention), est intégrée dans le groupe international SEA-invest, pour l'utiliser à la desserte de son terminal charbonnier du Sifferdok.



Le 11/3/1932, Henry van de Velde, fut nommé, conseiller artistique de la SNCB / NMBS. A ce titre, il eu une grande influence sur celle-ci. Il toucha de nombreux domaines, comme, par exemple, l'agencement intérieur des nouvelles voitures et l'architecture des gares. Parlant de son rôle à cette époque, il déclara : "Ma tâche était d’orienter les formes vers leur état de rationalité essentielle, vers la forme la plus pure".


Le 24/7/1934, la SNCB / NMBS, décida d'utiliser, comme logo, un "B" dans un ovale. Ce monogramme est l'oeuvre d’Henry van de Velde mais basée sur une idée de Jean de Roy. Ce dernier avait proposé cette simple lettre pour éviter tout problème linguistique.

Alors que les locomotives de l'EB (Etat belge) étaient peintes en brun "chocolat", elle opta pour le vert "wagon" sur lequel le monogramme s'affichait fièrement en jaune "chamois". Il fallut attendre les années 1970 pour voir régresser l'usage de cette couleur.



La SNCB / NMBS commença, dans les années 1930, à remplacer les palissades faites de traverses usagées plantées verticalement par des clôtures en béton. Un premier type, dénommé "Roulers", fut utilisé, mais un second le supplanta. Il avait été également dessiné par Henry van de Velde.

Ces types se différencient par le dessin de leur partie supérieure, de petits losanges pour le premier, deux longs rectangles horizontaux pour le second. Au fur et à mesure de l'évolution, on constate bien l'épurement des formes.

          


Autre élément du paysage qui reflète l'histoire des chemins de fer : les bornes en pierre, ou plus récemment, en béton, enfouies dans le sol. Celles-ci, marquent qu'elle compagnie ferroviaire était, à l'origine, propriétaire du terrain.

                                                         
      non Etat belge                     Etat belge                           SNCB            
 


La sécurité s'améliora sans cesse et devient même obsessionnelle. Chaque accident est suivi d'une enquête qui débouche sur l'amélioration de la réglementation, du matériel et de l'infrastructure.

C'est en réaction à des accidents, qu'en 1930, on commence à utiliser le crocodile. Ce dispositif installé, au milieu de la voie, peut recevoir une tension électrique. Celle-ci, est transmise par une brosse du véhicule qui forme contact lors de son passage. Cela déclenche, dans la cabine de conduite, un signal sonore au passage d'un signal avertisseur fermé. Remarquons qu'il n'a pas d'action pour un signal d'arrêt fermé ni pour les signaux ouverts.

Pendant la guerre 40-45, l'autorité allemande fit démonter ce dispositif, car incompatible avec ses locomotives, mais il fut rétabli par la suite.

Ce premier dispositif d'avertissement en cabine fut complété quelques années plus tard par un dispositif de vigilance qui prévient de la perte de conscience du conducteur.


A l'occasion de l'exposition universelle de Liège de 1930, le NORD (compagnie du chemin de fer du NORD), mit en service un train rapide, sans arrêts intermédiaires, qui reliait Paris à Liège en quatre heures : le Valeureux Liégeois.


C'est à cette même époque des années 1930, que la SNCB / NMBS, mis en service ses premiers trains désherbeurs. Ceux-ci projetaient une solution herbicide liquide à base de chlorate de soude. Avant, on désherbait à la main, soit par arrachage, soit en répandant de la poudre herbicide.

En effet, il est important d'enlever la végétation qui y pousse dans les voie Pour garder la souplesse de ses fondations.


A peine créée, la SNCB / NMBS entama la construction d'un dépôt central de la voie, sur un terrain situé à Haren (commune de Bruxelles / Brussel), au fond de la gare de Schaerbeek / Schaarbeek. Depuis 1930, cet établissement stocke, usine et approvisionne les rails et leurs accessoires.

Cet atelier poursuit toujours ses activités sous le nom de Production Plant Schaerbeek / Production Plant Schaarbeek.


Dans les années 1930, la SNCB / NMBS se mit à expérimenter divers nouveaux types d'autorail, vapeur et diesel. Elle commanda de nombreux exemplaires uniques et n'hésita pas à faire appel à des constructeurs étrangers.

Les premiers autorails de la SNCB
 
année                    nombre                    catégorie                    constructeur et motorisation                     type
  1930                           3                     diesel-mécanique                      EVA-Haybach                                600
  1930                           3                            vapeur                                      Sentinel                                    500
  1932                           1                     diesel-électrique                       DEVA-Burmeister                           650
  1933                         14                    diesel-mécanique                 La Brugeoise-Meybach                       601
  1933                           3                          vapeur                                  Birmingham                                   501
  1934                           1                     diesel-mécanique                La Brugeoise-Meybach                       602
  1934                           1                       diesel-électrique                La Brugeoise-Meybach                       651
  1934                           1                       diesel-électrique                La Brugeoise-Meybach                       652
  1934                           1                      diesel-mécanique                       La Dyle-MAN                              603
  1934                           5                      diesel-mécanique                           Ganz                                       604
  1935                           1                      diesel-mécanique                   Braine le Conte-SEM                      605
  1936                           1                      diesel-mécanique               Baume et Marpent - SEM                   606
  1936                           1                      diesel-mécanique                   FUF - Mercedes-Benz                    607
  1936                           2 *                   diesel-mécanique                             Ganz                                     610
  1936                           1                           vapeur                                   Nivelles-Sentinel                         502
  1939                         12                      diesel-mécanique              Baume et Marpent - Carels                 620
  1939                         56                     diesel-mécanique                 SNCB Malines - Brossel **                551
  1939                           6                     diesel-mécanique                 SNCB Malines - Brossel **                552
  1941                         50                     diesel-mécanique               Ateliers Germain - Brossel **              553
* commande du Nord Belge                                                                                     
** alimenté en gazogène pendant la guerre                                                                



Dans les années 1930, on construisit ou reconstruisit différentes gares dans un style beaucoup plus moderne. Citons, par exemple, la gare de Court Saint-Etienne en 1936 et celle de Blankenberghe (Blankenberg) en 1937. Quelques architectes illustrèrent cette période : August Desmet, Paul Nouille et Henry van de Velde.


C'est également dans ces années 1930, que la SNCB / NMBS, profitant de l'essor du tourisme, loua l'été aux vacanciers, des voitures camping spécialement aménagées. Elles étaient installées dans les cours à marchandises, de certaines petites gares, situées dans des régions attractives.

La SNCV / NMVB fit de même avec des wagons camping. Ces prestations touristiques ne furent pas reconduites après-guerre.


Rappelons, que dans les années 1930, on ne disposait que de solutions mécaniques pour effectuer des calculs.

Pour établir le temps qu'un train devra mettre sur un trajet déterminé, la SNCB / NMBS, utilisa donc une machine mécanique, dédiée à cet usage, la Cuypers, du nom de son inventeur. Celle-ci, compte le nombre de tours d'une roulette que l'on place sur un plateau tournant, à un endroit fonction de la vitesse et de l'accélération du train.


A partir de 1930, la SNCB / NMBS marqua ses voitures et wagons, non pas de ses noms SNCB - MNBS, mais des lettres CFB - BSM, ce qui correspondait à Chemins de Fer Belges et Belgische SpoorWegen.


Egalement dans les années 1930, la SNCB / NMBS entreprit de grands travaux pour sécuriser ses besoins en eau de qualité pour ses locomotives à vapeur :
  - pose d'une canalisation pour amener de l'eau du lac d'Hofstade dans l'agglomération bruxelloise
  - pose d'une canalisation pour amener de l'eau de la Meuse à Liège et à Ans
  - pose d'une canalisation pour amener de l'eau du canal Albert (Albertkanaal) a Anvers (Antwerpen)
  - pose d'une canalisation reliant Marchienne au Pont et Charleroi.


De 1930 à 1933, on procéda à l'installation systématique du frein à air comprimé sur tous les wagons à marchandises. C'est l'atelier de Louvain (Leuven) qui se chargea de cette opération. Une moitié des wagons reçu une installation complète et l'autre une simple conduite blanche.


Le 1/2/1930, on inaugura la nouvelle gare de Verviers-Central. Oeuvre de l'architecte Emile Burguet, elle fut construite en partie au-dessus des voies. Elle remplaça la gare en impasse de Verviers-Ouest.

Son implantation se fit sur le tracé direct qui évitait le rebroussement en gare de Verviers-Ouest. Celui-ci avait été construit par l'occupant allemand en 1917 qui, pour cela, fit percer le tunnel dit du "chic-chac".

Mais dès 1920, une gare provisoire en bois fut établie sur le nouveau tracé. On la surnomma "Verviers-Matadi" à cause de son style colonial.


Le 2/8/1930, les troupes des chemins de fer, qui depuis la fin de la guerre avaient été réorganisées et renforcées, inaugurèrent leur caserne à Hoogboom commune de Cappellen (maintenant orthographiée Kapellen).

Il y avait un faisceau de voies, un petit atelier, un minuscule bâtiment appelé "Militair station" (gare militaire) et naturellement les casernements habituels. Un peu de matériel roulant était aussi disponible, dont une locomotive-tender d'instruction.


insigne du Régiment de chemin de fer / Spoorwegregiment



A partir de 1931, la SNCB / NMBS réorganisa la numérotation de ses locomotives et opta pour un système à quatre chiffres, les deux premiers désignaient le type et les deux derniers le numéro d'ordre dans ce type. Lorsqu'il y avait plus de 99 locomotives dans un type, on incrémentait le numéro de type.


En octobre 1931, l'ABAC (Association Belge des Amis des Chemins de fer), débuta l'édition d'une revue : Ferrovia. Interrompue par la guerre, celle-ci, réapparu en janvier 1959.


Le 1/9/1931, la SNCB / NMBS, appliqua un nouveau règlement pour ses titres de transport. Il n'y avait peu de différences avec l'ancien et d'ailleurs ni le nom de l'ancienne compagnie ni le nom de la nouvelle n'y était mentionné.

Les titres de transport était émis sous plusieurs formats. Les tickets, les plus courants,étaient sous forme de carton, au format Edmondson (30 x 66 mm), le plus souvent imprimés mais parfois complétés de mentions manuscrites. Pour les cas spéciaux, on utilisait des feuillets de différents formats, à compléter manuellement. Il y avait aussi différents types d'abonnements.



La couleur des cartons Edmondson, dépendait de la classe concernée : jaune pour la première classe, verte pour la deuxième et brune pour la troisième. Il y avait une infinité de billets spécialement destiné à certaines catégories de voyageurs : enfants, militaires, gendarmes, fonctionnaires, etc. Parmi celles-ci, signalons l'existence d'un billet sans destination précise destiné ... aux policiers qui effectue inconito la filature d'un suspect.

Les tickets aller-retour comprenaient une partie haute pour l'aller et une partie basse pour le retour. En voici un exemple de troisième classe :

                                 
recto                                                verso

Au recto, on trouve verticalement :
  - le code du guichetier, le jour, l'abréviation du mois et l'heure démission
    (ces données sont mentionnées avec une presse au moment de l'émission)
  - une lettre de série et un numéro d'ordre (nécessaires pour la compabilité).

Au recto, on trouve en partie haute horizontalement (aller) :
  - la gare de départ
  - le kilométrage autorisé
  - la classe et le prix plein et demi-tarif
  - la mention "vers - naar".

Au recto, on trouve verticalement, en partie basse (retour) :
  - les gares de destination possibles avec cette tarification
  - une lettre de série et un numéro d'ordre (idem partie haute).

Au verso, on trouve en partie haute horizontalement (aller) :
  - la gare de départ
  - le kilométrage autorisé
  - la classe et le prix plein et demi-tarif
  - les gares de destination possibles avec cette tarification.

Au verso, on trouve verticalement, en partie basse (retour) :
  - les gares de destination possibles avec cette tarification.


Le 1/12/1931, débuta l'exploitation en traction électrique de la ligne de banlieue privée Bruxelles / Brussel - Tervuren par le BT (Bruxelles - Tervueren) (maintenant Tervueren s'écrit Tervuren).

Electrifiée en 1,5 kV DC continu et en site propre, elle préfigurait une ligne RER. Elle servit de banc d'essai pour l'électrification de la SNCB / NMBS. Elle possédait des quais séparés en gare de Bruxelles Quartier-Léopold / Brussel-Leopoldswijk (maintenant Bruxelles-Luxembourg / Brussel-Luxemburg). A remarquer que sur les tronçons à double voie, on y circulait à droite.

Le matériel roulant, pour les voyageurs, était constitué d'automotrices récupérées du métro parisien. Pour les trains de marchandises, c'est seulement à partir de septembre 1935, qu'on passa à la traction électrique, avec une locomotive neuve livrée par les ACEC.

Bien qu'entamés, les travaux d'un raccordement vers Schaerbeek / Schaarbeek, furent abandonnés.

Faute de rentabilité, Electrabel, a abandonné son exploitation le 31/12/1958. La SNCB / NMBS, l'a alors reprise et a supprimé la caténaire, mais elle a maintenu un trafic pour les marchandises jusqu'au 11/3/1970.

Le matériel roulant fut ferraillé, à l'exception de la seule locomotive du réseau, qui fut vendue à un charbonnage.



En 1932, Narcisse Rulot, qui a déjà une longue carrière dans le ferroviaire, fut nommé directeur général de la SNCB / NMBS. Son style de management était dictatorial, ce qui aggrava encore un climat social déjà très tendu vu le contexte de crise de l'époque.


C'est en 1932, qu'on fit construire une gigantesque locomotive à vapeur articulée système Franco-Crosti (33 m de long). Ce système se caractérise par une utilisation des gaz de combustion pour le préchauffage de l'eau de la chaudière. Présentée à l'exposition universelle de Bruxelles / Brussel en 1935, elle fut démembrée et emmenée par l'occupant allemand.

Egalement présentes à cette exposition, des locomotives "Liliput", à voie de 60 cm, reproductions à l'échelle de vraies locomotives. Elles promenaient les visiteurs dans l'enceinte de l'exposition.


Le 21/3/1932, l'EST (Compagnie de l'EST), mit en service en France, sur la ligne Charleville - Givet, les premières "michelines". Celles-ci, étaient des engins ferroviaires à moteur thermique mais dont les roues étaient équipées de pneumatiques. Ils furent retirés de la circulation en 1939.

Mais quel rapport avec la Belgique ? La présence de ces engins dans les Ardennes françaises, a eu un tel retentissement dans les Ardennes belges, que la population locale se mit à appeler "micheline" les autorails belges qui pourtant avaient bien des roues en acier.


Le 19/4/1932, est fondée Publifer. Cette filiale de la SNCB / NMBS a pour mission de commercialiser les espaces publicitaires dans les gares et les trains.


Le 14/10/1932, la commission paritaire constituante de la SNCB / NMBS, a élaboré le statut de son personnel.


En 1933, sur la ligne Charleroi - Namur, la SNCB / NMBS, remplaça, pour la première fois, la signalisation mécanique par une signalisation lumineuse. Celle-ci différait toutefois de la signalisation actuelle. En voulant coller au plus près l'affichage des feux avec ceux de la signalisation mécanique nocturne, on maintint la distinction entre signalisation à deux positions et signalisation à trois positions.

Lors de l'électrification de la ligne Bruxelles / Brussel - Anvers (Antwerpen), qui suivit peu de temps après, une signalisation lumineuse permanente analogue fut aussi adoptée.

Le panneau de fond ou cible, avait différentes formes et sens en fonction du nombre de feux : rectangulaire, étroite ou large, ou en losange. Il comportait deux ou trois feux pour la signalisation en deux positions et quatre ou cinq feux pour celle en trois positions. Il pouvait donc y avoir trois jaunes mais on n'en allumait jamais qu'un ou deux.

voie libre           arrêt           marche prudente         manoeuvre


C'est aussi dans cette année 1933, que la SNCB / NMBS, commença à traiter thermiquement les extrémités des rails pour les durcir et à utiliser des éclisses de type C (César).Celles-ci, non seulement assemblent les deux rails, mais ayant des bords obliques et étant attachées avec des boulons munis d'une rondelle élastique, elles compressent les rails et les maintiennent mieux à même hauteur.


A partir de 1933, tous les trains de marchandises furent équipés du frein à air comprimé. Ce système remplace le freinage manuel effectué par des agents serre-freins, répartis le long du train, et obéissant aux ordres donnés par le sifflet de la locomotive.

Cependant, tous les wagons ne furent pas équipés du frein pneumatique, une majorité reçurent seulement une conduite permettant la continuité de la circulation de l'air. C'est en effet l'air sous pression qui comprime un ressort libérant les freins et la baisse de cette pression qui déclenche le freinage. Petit à petit, les loges des serre-freins disparurent donc du paysage ferroviaire.

Une autre conséquence, fut la disparition de la technique de la contre-vapeur. Celle-ci, était utilisée pour ralentir les convois de marchandises dans les longues descentes, comme en province de Luxembourg, tout en soulageant l'action des freins. Pour l'actionner, le machiniste déplaçait le levier de changement de marche, vers la position de marche arrière, mais sans aller jusqu'à faire tourner les roues motrices en sens contraire.


En septembre 1933, la SNCB / NMBS, posa à Tirlemont (Tienen), à titre expérimental, des rails dont les extrémités avaient été traitées thermiquement. En les réchauffant puis en les refroidissant brusquement, on obtient un effet de trempe qui augmente fortement leur dureté.

Lorsque deux rails sont reliés par une paire d'éclisses, on est obligé de laisser un espace entre ceux-ci pour permettre leur dilation en fonction de la température. Le passage des roues au-dessus de cette lacune, martèle les bords des rails, qui s'affaissent progressivement en augmentant de plus en plus le choc des roues.

En augmentant la dureté des extrémités des rails, l'expérience a démontré qu'on pouvait fortement limiter cet affaissement.


De 1933 à 1935, on entreprit d'électrifier la ligne Bruxelles / Brussel - Anvers (Antwerpen). A Malines (Mechelen), on en profita pour surélever les voies. L'ancien pont en briques sur la Dyle (Dijle), est alors surmonté d'une structure en béton, ce qui lui donne un cachet unique.

Bien que d'autres réseaux aient déjà sauté le pas, la décision de la SNCB / NMBS, de se lancer dans la traction électrique, était toute une aventure industrielle. A cette époque, la traction à vapeur était technologiquement aboutie, tandis que la traction électrique était très sommaire.

Les inconvénients de la traction à vapeur, étaient bien connus : sa locomotive nécessite une longue préparation avant le départ, sa conduite demande deux agents, après son service elle doit encore subir des soins.

Par contre, la traction électrique de l'époque, nécessitait d'alimenter la caténaire en courant continu, donc en redressant le courant fourni par les centrales, et la vitesse de la locomotive n'était réglable qu'en dissipant la puissance excédentaire dans des résistances. Mais elle était prête au départ en quelques instants, était conduite par un seul agent et ne nécessitait pas de soins particuliers après son service. Toutefois, les moteurs d'alors, avait un point faible, ils utilisaient un collecteur et des balais qui nécessitaient un entretien attentif.

Comme l'isolant des bobinages alors disponible pour les moteurs, ne tolérait qu'un maximum de 1,5 kV, mais qu'ils pouvaient être placés par deux en série, une alimentation de la caténaire en 3 kV DC, semblait être la meilleure option pour minimiser les pertes en ligne.

Electrifier une ligne, nécessitait de dégager le gabarit des ouvrages d'art pour tenir compte de la caténaire, d'installer les poteaux et les fils, ainsi que de prévoir les postes d'alimentation. Par contre, dans les dépôts, tout ce qui avait trait à la traction à vapeur, pouvait être abandonné.

Et naturellement, il faut remplacer l'ancien matériel de traction à vapeur par le nouveau matériel de traction électrique. Et donc former les agents de conduite et réorganiser les ateliers et dépôts. Le chauffage des vieilles voitures pour voyageurs, devra être modifié pour fonctionner à l'électricité et non à la vapeur.

Les coûts du passage de la traction à vapeur à la traction électrique sont importants, mais les perspectives d'économie le sont encore plus.


De 1933 à 1937, la SNCB / NMBS, mit progressivement en service 502 voitures K1 pour le service intérieur et 506 voitures M1 pour le service de banlieue.

D'une part, elle avaient un grand besoin de remplacer ses voitures à caisses en bois par d'autres à caisses métalliques, et d'autre part, le gouvernement y voyait un moyen de lutter contre le chômage et de relancer l'économie. Remarquons toutefois, que l'utilisation du bois restait importante, car tout l'aménagement intérieur des voitures lui était confiée.

Les voitures K1 se répartissaient comme ceci :
  - 122 type AB voitures mixtes avec une partie de première classe et une de deuxième offrant 64 places
  - 40 type B voitures de deuxième classe offrant 72 places
  - 247 type C voitures de troisième classe offrant 108 places
  - 40 type BD voitures de deuxième classe avec compartiment fourgon offrant 48 places
  - 53 type CD voitures de troisième classe avec compartiment fourgon offrant 69 places.

Les voitures M1 se répartissaient comme ceci :
  - 127 type BC voitures mixtes avec une partie de deuxième classe et une de troisième offrant 74 places
  - 252 type C voitures de troisième classe offrant 94 places
  - 127 type CD voitures de troisième classe avec compartiment fourgon offrant 77 places.

Ces voitures étaient équipées de roues à bandage mais de roues de type monobloc. Alors que les premières ont un bandage monté à chaud qui serrait sur le voile de la roue lors de son refroidissement, les secondes ont les bords du voile qui forment directement la bande de roulement.

Les roues à bandages présentaient des dangers que les roues monobloc n'ont plus :
  - leur bandage peut glisser par rapport au voile, pour surveiller cela, on traçait un trait blanc sur la roue, celui-ci, ne pouvant être interrompu
  - leur bandage peut se fêler, pour surveiller cela, on le frappait avec un marteau, le son devant être clair.

Les voitures M1, étaient les premières conçues avec un système de fermeture automatique des portes. Celles-ci, glissaient longitudinalement et, en position ouverte, rentraient dans une espace vitré aménagé le long de la plateforme.



En 1934, la SNCB / NMBS rationalise la collecte des petits colis, qui se faisait alors par des trains qui s'arrêtaient dans toutes les gares, par le système des "trains de transbordement". Dans celui-ci, les trains collecteurs, conduisent les colis jusqu'à une gare centralisatrice où, par transbordement, on les place dans un autre convoi.

Ces gares de transbordement étaient : Alost (Aalst), Anvers Bassins-Entrepôts (Antwerpen-Dokken en -Stapelplaatsen), Arlon, Bruxelles-Petite Ile / Brussel Klein Eiland, Courtrai (Kortrijk), Hasselt, Louvain (Leuven), Merelbeke, Mons, Namur, Verviers, Bruxelles Tour et Taxis / Brussel-Thurn en Taxis, Chênée et Charleroi Sud.

Pour transporter les colis pendant les transbordements, on utilisait un matériel varié, choisi en fonction de la taille et du poids du coli.

Pour les petites gares, citons les "avions", soit des charrettes à bras à un essieu avec de grandes roues, dont le profil évoquait un avion.

Pour les grands centres, il y eut d'abord des tricycles, soit des chariots à quatre petites roues (et non trois !), dont l'essieu fixe était très large alors que l'essieu mobile était très court. Ceux-ci, pouvaient s'atteler à l'un l'autre et former un convoi remorqué par un tracteur électrique alimenté par des batteries. Par après, on utilisa aussi les élévateurs à fourche et les palettes.



Toujours en 1934, la SNCB / NMBS, imposa pour la première fois, dans le cahier des charges pour la construction des locomotives, le contrôle des dimensions, au moyen de calibres normalisés.

Les calibres vont par paire, soit un calibre "ENTRE" et un calibre "N'ENTRE PAS". On présente chacun des calibres à la pièce. Une dimension est conforme, quand le premier peut passer dans ou autour la pièce et que le deuxième ne le peut pas.


C'est à partir de 1934 également, qu'on remplace la couleur blanche, du toit des voitures pour voyageurs, par la couleur noire. Les militaires trouvaient que la couleur blanche favorisait les attaques aériennes.


Le 1/1/1934, Agatha Christie, publia son roman "Murder on the Orient Express" (Le Crime de l'Orient-Express). Celui-ci, illustre l'attirance des auteurs de livres, films et bandes dessinées, pour les trains mythiques tractés par des locomotives à vapeur.


En juillet 1934, le NORD (compagnie du chemin de fer du NORD) mis en service des autorails rapides sur les relations Paris - Bruxelles / Brussel et Paris - Liège. Ce matériel appelé TAR (Train Automoteur Rapide) resta utilisé, sauf pendant la guerre, jusqu'en 1959.

Ils étaient fortement inspirés des réalisations allemandes de l'époque et possédaient d'ailleurs comme elles une motorisation diesel Maybach qui lui permettait d'atteindre les 140 km/h.



De 1934 à 1936, la SNCB / NMBS, expérimenta diverses solutions pour améliorer certains types de ses locomotives à vapeur. La réussite dans pareil exercice, dont avait fait preuve l'ingénieur français André Chapelon, avait fortement marqué les esprits.

Pour obtenir plus de puissance, on testa des sections de passages de la vapeur agrandies, des surchauffeurs de vapeur plus puissants et de nouveaux échappements de la vapeur, qui augmentaient le tirage des gaz de combustion.

Pour obtenir moins de consommation de charbon et d'eau, on remplaça les deux cylindres à simple expansion de la vapeur, par un système compound, où la vapeur donnait sa puissance dans deux cylindres à haute pression, puis dans un second temps, dans deux autres cylindres à basse pression.

C'est ainsi que les locomotives type 7 connurent quatre variantes.


En 1935, la SNCB / NMBS, mis en service une nouvelle série de voitures pour voyageurs, les voitures type L.

Destinées à remplacer les voitures GCI (Grande Capacité / Grote Capaciteit), ce sont, contrairement à celles-ci, des voitures à bogies avec carrosserie entièrement métallique. Elles ne possédaient plus autant de portes d'embarquement que de compartiment, mais possédaient des portes donnant directement sur un petit nombre de salles disposées dans les voitures. Toutefois, ces portes s'ouvraient toujours vers l'extérieur. On pouvait circuler à l'intérieur des voitures, grâce à leur couloir central, mais le passage d'une voiture à l'autre, était réservé au personnel.

Conformément à la pratique généralisée à cette époque, leur construction fut répartie entre un grand nombre d'usines belges. Elles furent retirées du service au début des années 1980.


La ligne rapide Bruxelles / Brussel - Malines (Mechelen) - Anvers (Antwerpen), fut, le 5/5/1935, équipée de la signalisation lumineuse et électrifiée en 3 kV DC (courant continu), mais il faudra attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour assister à la poursuite des électrifications et atteindre les frontières.

Le choix du courant continu, s'explique parce que les moteurs de traction, à l'époque, utilisaient ce courant. Mais cela pose un problème de conversion de courant, car les centrales produisent de l'alternatif triphasé.

Le courant de traction est fourni par des sous-stations, elles-mêmes raccordées au réseau industriel à haute tension.

Dans l'alimentation du courant par caténaire, seule celle-ci est sous tension. L'indispensable le retour du courant se fait par les rails mais ceux-ci sont mis à la terre et donc à 0 V. Mais il arrive que le courant gagne le sol et s'échappe des emprises ferroviaires, comme ce fut le cas à Verviers en 1996.

Initialement, celles-ci utilisaient la technique du redresseur multi-anodique à vapeur de mercure, puis, à partir de 1961, celle du redresseur à pastilles de silicium, et enfin, depuis 1975, le redresseur à diodes de puissance.

La distance entre le rail et le fil de contact fut fixée à 6 m pour offrir plus de sécurité aux équipes de la traction vapeur lorsqu'elles devaient monter sur le tender. Après la fin de la traction vapeur, cette hauteur fut alors ramenée à 5,50 m.

Pour limiter les coûts, on utilisait une caténaire évitant au mieux les écarts de hauteur en fonction de son utilisation :
  - caténaire de type tramway pour voies de garage, maximum 40 km/h, un simple fil tendu assurant le contact
  - caténaire simple pour voies de circulation en gare, maximum 90 km/h, un fil de contact suspendu à un câble porteur
  - caténaire compound pour pleine ligne, deux fils de contact côte à côte, suspendus à un câble porteur auxiliaire lui-même suspendu à un porteur principal.

Les poteaux supportant la caténaire étaient, conformément à l'usage de l'époque, formés de quatre cornières reliées par des croisillons rivés. Cette configuration fut, par la suite, abandonnée au profit de poutrelles au profil en H, d'abord peintes, puis, à partir de 1965, galvanisées. La distance entre deux poteaux est de maximum 63 m.

Lorsqu'il y a beaucoup de voies, comme dans les grandes gares, on suspendit la caténaire à des câbles tendus entre deux pylônes. Il était étonnant de voir les monteurs se déplacer en marchant sur ces câbles.


Pour circuler sur la nouvelle ligne électrifiée, la SNCB / NMBS, fit construire 12 automotrices qui formèrent le type AM35. Comme celles-ci, n'étaient prévues que pour desservir des quais hauts, elles ne circulèrent que sur des lignes ainsi équipées, soit l'axe Anvers (Antwerpen) - Bruxelles / Brussel - Charleroi. Leurs bogies se révélèrent dures et fragiles, aussi elles commencèrent à être retirées du service à partir de 1959.

Elles étaient équipées du frein électropneumatique. Par rapport au freinage classique, totalement pneumatique, dans celui-ci, la commande du frein se fait électriquement alors que le freinage reste pneumatique. Cela permet une plus grande vitesse de transmission des ordres de freinage.

En 1938, on commanda 8 automotrices supplémentaires, qui formèrent le type AM39, ainsi que 16 remorques.

Comme ces automotrices étaient dédicacées à l'axe Anvers (Antwerpen) - Charleroi, qui disposait de quais hauts, on ne leur dota pas de la possibilité de desservir d'autres quais. En plus, comme on ne prévoyait pas d'autres services que la navette entre ces deux villes, on installa qu'un seul coupleur basse-tension du côté gauche. Ce coupleur est nécessaire pour pouvoir circuler en unité multiple. Les automotrices plus récentes, reçurent un coupleur de chaque côté, de sorte que l'accouplement puisse se faire quelque soit l'orientation des engins.

Un partie de ce matériel, servira, plus tard, de base pour la construction des automotrices postales et de diverses voitures de service.



A été fondée en 1935, la société ENGEMA à Muizen, près de Malines (Mechelen), spécialisée dans les travaux de caténaire, et devenue MOBIX. Celle-ci possède son propre train de déroulement de la caténaire.

Un tel train, qui sert à placer ou remplacer les fils qui composent la caténaire, est composé de deux parties.

La première, possède des plateformes en hauteur qui permettent le travail des ouvriers. Ce sont souvent d'anciens wagons couverts qui ont été surmontés d'une passerelle. L'autre partie, est formée de wagons plats, sur lesquels sont placées, sur des supports, les bobines de fils en attente de déroulement.


Pour relancer la construction de la jonction Nord-Midi, on créa, en 1935, l'ONJ (Office National pour l’Achèvement de la Jonction Nord-Midi) sous la direction d'Eudore Franchimont. Les travaux furent de nouveau interrompus par la guerre mais reprirent immédiatement après la fin de celle-ci.

En néerlandais, l'ONJ s'appelle le NVB (Nationaal Bureau voor de Voltooiing der Noord-Zuidverbinding).

Pour creuser dans les sables bruxellois gorgés d'eau, on a procédé comme ceci : on ceinture la zone à traiter d'un mur de palplanches, ensuite, par des puits, on pompe l'eau pour abaisser la nappe phréatique et finalement on peut alors creuser normalement.


En 1935 également, dans le cadre du centième anniversaire des chemins de fer belge, on frappa une pièce de monnaie de 50 FB (Franc Belge).


Toujours en 1935, Hergé, le père de Tintin, illustra une publicité pour le transport des marchandises de la SNCB / NMBS. Il collabora ainsi à plusieurs reprises et incorpora des trains dans de nombreux de ses albums.


C'est à partir de 1935, qu'on commença à équiper certains passages à niveau, sur des lignes de faible trafic, d'une signalisation lumineuse et sonore, déclenchée par l'arrivée des trains. Ce dispositif permettait de faire l'économie d'un ou d'une garde-barrière.


Du 27/4/1935 au 25/11/1935, eut lieu une grande exposition internationale sur le plateau du Heysel / Heisel. Comme c'était les 100 ans du chemin fer en Belgique, une gare modèle fut installée dans le grand palais. Sur ses 12 voies, on pouvait admirer du matériel roulant belge et étranger.

Pour acheminer les matériaux de construction et le matériel ferroviaire, on construisit une ligne de chemin de fer, raccordée au réseau du port de Vilvorde (Vilvoorde), le CFI (Chemin de Fer Industriel du port de Vilvorde et extensions). Cette ligne comportait de sévères rampes, alors que les autres lignes de ce réseau, implantées le long du canal, étaient parfaitement horizontales.


En 1936, on commença à équiper les passages à niveau de feux rouges destinés à imposer l'arrêt des véhicules routiers. Leurs barrières coulissant horizontalement furent, progressivement, remplacées par des barrières se mouvant verticalement à partir d'un axe fixe.


C'est à partir de 1936 également, que la SNCB / NMBS commença à souder, en atelier, les coupons de rails neufs, de 18 m, pour obtenir des longueurs plus grandes. On souda aussi les rails usagés, dont on coupait les bouts écrouis pour en faire des rails réutilisables.

On procède par étincelage en injectant un intense courant électrique entre les rails à souder puis on les presse fortement l'un contre l'autre jusqu'à les fusionner sous la chaleur dégagée. Le transport de rails de grandes longueurs, sur wagons-plats, ne présente aucune difficulté, car les rails sont assez souples, latéralement, pour absorber les courbes.

La soudure sur place, pour obtenir d'encore plus grandes longueurs, ne s'est faite qu'à partir de 1954. Pour cela, on utilise la soudure aluminothermique : avec la chaleur obtenue en brulant de la poudre d'aluminium dans un creuset, on fait couler ce métal entre les deux rails.


Toujours en 1936, on mit en service la nouvelle gare de Bruges (Brugge). Elle est l'oeuvre des architectes Josse Van Kriekinge et Maurice Van Kriekinge. Elle a remplacé le bâtiment de 1877 de l'architecte Joseph Schadde, qui lui-même avait succédé à celui de l'architecte Auguste Payen datant de 1844, qui elle-même avait succédé aux installations précaires de 1838. Une profonde modernisation de la gare fut terminée en 2008.

Dans les années qui suivirent, le développement du projet de quartier Nieuw Brugge, avec ses hauts immeubles modernes, offrit, de l'autre côté de la gare, un deuxième accès aux voies.


C'est encore en 1936, que la firme DAF (Van Doorne's Automobiel Fabriek), présenta une remorque avec des glissières basculantes, qui pouvait charger et décharger un container de taille adaptée, au niveau du sol ou d'un wagon. En 1938, lorsque la firme se mit à produire des camions, elle y monta ce système et le baptisa DAF-losser (losser peut se traduire par "qui peut relâcher").

Ce matériel, conçu pour les NS (Nederlandse Spoorwegen), fut aussi utilisé par la SNCB / NMBS.


L'arrêté royal du 26/3/1936, imposa, aux passages à niveau, le placement, dans chaque sens de la voirie, d'un feu sur le côté droit. Pour les passages à niveau gardés, l'allumage de feux rouges fixes, fut rendu obligatoire en cas de fermeture du passage. Pour les passages à niveau automatiques, c'est l'allumage de feux rouges clignotants et la sonnerie de cloches.

C'est seulement l'arrêté royal du 18/10/1957, qui imposa l'installation des feux des deux côtés de la voirie. Il imposa aussi, pour les passages à niveau automatiques, le dédoublement des feux clignotants et leur alternance, l'utilisation de simples sonneries ainsi que l'allumage de feux blancs lunaires en cas de voirie libre.

                  
  sans feu lunaire                  avec feu lunaire
deux voies croisées               une voie croisée


En 1937, on améliora les cabines ACEC de telle sorte qu'en manoeuvrant une seule manette, on pouvait commander l'ensemble des aiguillages et signaux d'un itinéraire. Ce type de cabine, qui fut ensuite généralisé, est appelé type "Manage", car c'est là qu'elle fut implantée en premier.


Le 7/9/1937, on inaugura la gare de Zeebruges-Centre (Zeebrugge-Centrum). C'est une oeuvre de l'architecte August Desmet. Mais les poissonniers du port étaient mécontents, car si 13 trains par jour, dans les deux sens, desservaient Knocke (Knokke), eux n'en avaient que sept. Pour protester, ils organisèrent un cortège au son de la marche funèbre.

Depuis, le bâtiment de cette gare a été réaffecté, mais un arrêt a été maintenu, sous le nom de Zeebruges-Village (Zeebrugge-Dorp).


Un arrêté royal du 2/10/1937 porta réforme du statut des agents des ministères. Directement ou indirectement, il eut une grande influence sur l'organisation administrative de tout le secteur public belge.

Dans ce statut, le grade, l'ancienneté et le signalement (avec recours) sont déterminants pour la carrière de l'agent. La manière dont il exerce sa fonction, son apport, sa valeur ajoutée, sont au second plan.

En ce qui concerne la SNCB / NMBS, retenons principalement la répartition de son personnel en rangs hiérarchiques subdivisés en grades. Ceux-ci sont basés, au recrutement, sur le diplôme. Par après, des possibilités de promotion existent, moyennement ancienneté.

Rangs hiérarchiques des agents SNCB
 
                rang 1                       cadres supérieurs hors statut
                rang 2                       cadres supérieurs hors statut
         rang 3 supérieur              cadres supérieurs hors statut
          rang 3 inférieur         enseignement supérieur deuxième cycle
                rang 4                   enseignement supérieur premier cycle
                rang 5                    enseignement secondaire supérieur
                rang 6                       promotion interne du rang 7
                rang 7                     enseignement secondaire inférieur
                rang 8                        réussite d'une formation interne
                rang 9                                 aucune exigence



Un ingénieur de la SNCB / NMBS, Raoul Notesse, fut particulièrement talentueux dans la conception des locomotives à vapeur : citons la puissante Pacific type 01 construite entre 1935 et 1938 ainsi que la rapide Atlantic carénée, type 12, mise en service en 1939.

La type 01 était semi-carénée. Elle fut construite en deux sous-séries, une première de 15 machines, suivie d'une deuxième de 20 machines. Cette dernière était équipée d'un double échappement Kylchap.

Cet échappement a été conçu par l'ingénieur finlandais Kyösti Kylälä et amélioré par l'ingénieur français André Chapelon. La vapeur, en s'échappant, traversait une tuyère, entraînant, avec une grande puissance, les gaz de combustion à travers la cheminée.

La type 12 possédait un carénage aérodynamique, étudié par André Huet, caractérisé par une ouverture verticale sur la face avant.

Le 12/6/1939, alors qu'elle remorquait un train régulier, sur la ligne Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid - Ostende (Oostende), une type 12, atteignit la vitesse moyenne de 120,5 km/h. Celle-ci, pour une circulation régulière, était un record mondial. Au cours d'essais, la 1202 atteignit même la vitesse de 165 km/h.

A cette époque, la SNCB / NMBS, ne disposait pas de locomotives électriques, seulement d'automotrices datant de 1935 et 1939.

Cette type 12 a tellement marqué les esprits, qu'elle inspira un récit de fiction, dessiné par François Schuiten, intitulé "La Douce", paru le 18/4/2012.



Le 1/1/1938, fut créé en France, la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer Français), en fusionnant les compagnies privées françaises, dont le NORD (compagnie du chemin de fer du NORD). En conséquence, le réseau NB (Nord Belge) devint sa seule activité ferroviaire. Il fut officiellement absorbé par la SNCB / NMBS le 5/2/1941. Du point de vue juridique, on donna néanmoins un effet rétroactif au 10/5/1940, date de l'invasion allemande, pour pouvoir appliquer les dispositions en cas d'envahissement par l'ennemi.

Dans les faits, la reprise de l'exploitation eut lieu en juillet 1940 au fur et à mesure que le service ferroviaire redémarrait dans le pays. Le matériel et les installations, construits en Belgique selon des plans français, furent repris par la SNCB / NMBS, le personnel qui le voulait, le fut aussi, avec perte de salaire.


Début 1938, Narcisse Rulot, directeur général de la SNCB / NMBS, installa dans chaque direction, une cellule organisation, qui relevait directement de sa propre autorité. Le but, était de généraliser le management dit de l'organisation scientifique du travail.


En 1938, la SNCB / NMBS instaure un Bureau central de Tourisme / Centraal Bureau voor Toerisme. Celui-ci, poursuivant ce qui avait été entrepris dans les années 1900 par l'EB (Etat belge), fit dessiner, par divers peintres, des affiches ventant des buts de voyage. Ces affiches, et celles similaires de réseaux étrangers, sont restées dans la mémoire collective et font la joie des collectionneurs.

                 
    avant première                       entre deux                     après deuxième
   guerre                                guerres                              guerre


C'est en 1938 également, que Raymond Legrand entama, à Forest / Vorst, un des premiers réseaux de trains miniatures digne de ce nom. Fabriquant tout lui-même, à l'échelle G (1:22,5), il a laissé, après son décès, de nombreuses maquettes de matériel roulant, sauvegardées par Train World.


En 1938, la SNCB / NMBS, commanda à Cockerill, quatre petites locomotives-tender à trois essieux et à chaudière verticale. Elles auraient dû former le type 21, mais suite à de nombreuses difficultés, le projet fut abandonné.


En 1938 également, l'américain Eugene Kettering, conçu pour EMD (Electro-Motive Division) of GM (General Motors), un nouveau modèle de moteur diesel, le type 567.

Celui-ci, était de cycle deux temps mais à soupapes. Ses cylindres était placés en V, on pouvait en compter 6, 8, 12 ou 16. il y eut plusieurs versions désignées de A à E. Jusqu'à la version C, l'admission d'air était confiée à un souffleur, par après ce fut à un turbocompresseur.

Les moteurs deux temps sont connus pour être bruyants, peu économes et très polluants, mais, à l'époque, ces défauts étaient bien tolérés. Aussi il équipa de nombreuses locomotives dans le monde, y compris à la SNCB / NMBS. Sa production ne fut arrêtée qu'en 1966.


C'est toujours en 1938, que, sous la supervision d'Henry van de Velde, on construisit l'Hôtel des Chemins de Fer à Charleroi.


Le 13/12/1938, la Belgique vit arriver en gare frontière d'Herbestal, des enfants juifs que leurs parents envoyaient au Royaume-Uni. Ils fuyaient la montée du nazisme en Allemagne. Après un moment d'hésitation, leur passage à travers le pays fut autorisé. Ce trafic persista jusqu'en juin 1939. 10.000 enfants environ, furent ainsi sauvés d'une mort certaine.


A cette époque, le trafic des marchandises par le rail, connaissait une intense utilisation du wagon isolé. Cela nécessitait toute une organisation. Il fallait faire en sorte qu'un wagon vide, du bon type, soit disponible, dans les 48 h, à l'endroit où il devait être chargé.

En 1939, ce pilotage se structurait de la manière suivante :
  - un bureau central répartiteur
  - sept bureaux répartiteurs de groupe
  - 150 gares répartitrices
  - les gares de chargement.

Tous ces organes échangeaient leurs informations par téléphone, aidés de bureaux de concentration qui aggloméraient les données.

Le bureau centralisateur, se basait essentiellement sur la situation moyenne des périodes antérieures. Pour visualiser les grands flux de wagons vides et chargés, il s'aidait de représentations graphiques.

La nécessité d'avoir des wagons vides, répartis dans tout le pays, explique leur important effectif : plus de 120.000.


En 1939, la SNCB / NMBS, commença à équiper ses petites gares d'abris de quai sommaires, dit "abris économiques". Ceux-ci, étaient composés d'éléments standardisés en béton.

Il fallut attendre 1964, pour que ces abris, peu accueillants, commencèrent à être remplacés par des abris de type "abribus".


En 1939 également, l'ONJ (Office National pour l’Achèvement de la Jonction Nord-Midi), organisa un concours d'architecture en vue de la construction de la nouvelle gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Celle-ci, était nécessitée par la surélévation de la jonction Nord-Midi. Aucun des projets présentés ne fut retenu.

Néanmoins, on désigna deux des participants, Adrien et Yvan Blomme, un père et son fils, ainsi que Fernand Petit, pour concevoir le projet définitif.


C'est en 1939, qu'est créée, suite à des fusions, la société de construction ferroviaire AFB (Anglo-Franco-Belge). Elle avait des ateliers à La Croyère, Seneffe et Godarville. Elle fusionnera à son tour et finit par disparaître en 1968.


C'est le 15/3/1939, que parut le premier numéro de la revue Le Rail / Het Spoor. Celle-ci, était éditée par les oeuvres sociales de la SNCB / NMBS, et envoyée gratuitement à tous ses membres du personnel.

Pour l'historien, elle est une mine d'informations. Sa publication cessa en 1989.


A partir de mai 1939, remplaçant l'ancien matériel en bois, un nouveau train royal fut mis à la disposition du souverain. Ses voitures bénéficiaient d'un conditionnement d'air Westinghouse, ce qui était une première en Belgique.

Ce train comportait une voiture-salon qui possédait une large porte avec un escalier escamotable. Ceci permettait aux personnalités de descendre majestueusement sur le quai.

En 1940, il fut évacué en France. En 1941, les allemands le découvrirent à Ax les Thermes et l'utilisèrent pour leur état-major. Récupéré par les américains en 1944, ceux-ci le mirent à disposition de leur propre état-major.

Restitué à la Belgique, il fut utilisé, jusqu'en 1982, non seulement pour quelques déplacements de la famille royale, mais surtout lors de la visite de personnalités étrangères.



En 1939, on se prépare à un conflit que l'on sent venir. Des abris sont construits dans les gares et dépôts. Des occultations sont prévues pour les bâtiments et le matériel roulant. Des ponts sont pourvus d'une chambre où on dispose des explosifs. C'est ainsi que, le 31/8/1939, les ponts ferroviaires de Val-Benoit et d'Ougrée sont détruits à Liège par l’explosion accidentelle, suite à un orage, des charges installées par l'armée.

Le train Liège - Luxembourg, déboucha sur le pont de Val-Benoit au moment de l'explosion. L'accident fit 12 morts et 80 blessés.

Par ailleurs, un organe de commandement militaire, la DTA (Direction des Transports de l'Armée) / DVL (Directie van het Vervoer bij het Leger) est installé au siège de la SNCB / NMBS, soit hôtel des chemins de fer rue de Louvain / Leuvenseweg. En plus, l'armée dispose de sept comités régionaux de régulation du trafic.

Le 25/8/1939, l'ordre de mobilisation générale est donné. Peu après, le réseau à voie de 60 cm du camp d'Elsenborn, jugé trop exposé, est démonté, et son matériel est mis en réserve à l'intérieur du pays.


Le 26/8/1939, tous les congés des cheminots sont supendus. Cette mesure, de même que l'interdiction des séjours à l'étranger, sera par après tantôt allégée, tantôt renforcée. En plus, ordre est donné de leurs distribuer des masques à gaz.


Le 3/9/1939, en réplique à l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, lui déclarent la guerre.


Alors que de plus en plus d'hommes étaient mobilisés par l'armée, la campagne sucrière, qui eut lieu le dernier trimestre de 1939, fut d'un rendement exceptionnel. Elle força la SNCB / NMBS, a engager, pour le transport des betteraves et de la pulpe, tous ses wagons-tombereaux disponibles. On atteignit ainsi le nombre record de 90.948 chargements contre 67.324 l'année précédente.


Fin 1939, l'effectif de l'armée belge, s'éleva à 616.000 hommes.




Guerre et reconstruction



Le 10/5/1940, a lieu de nouveau une invasion allemande. Les chemins de fer participèrent intensément aux mouvements des troupes belges et alliées, françaises et britanniques. Ils contribuèrent également à l'évacuation, vers la France, d'une partie de la population.

En particulier, les jeunes de plus de 16 ans, non encore incorporés dans l'armée, reçurent l'ordre d'évacuer par leurs propres moyens.


Dans l'urgence, le gouvernement, décréta la reprise de l'exploitation du NB (Nord Belge) et de ses 150 locomotives, par la SNCB / NMBS. En fait, il ne faisait qu'anticiper d'un an sur la fin de sa concession.

Bien que ce préparant depuis 1939, celle-ci, ne fut effective que début 1941. Les aspects financiers de cette reprise, ne furent réglés qu'en 1948.


Les combats tournèrent presqu'immédiatement à l'avantage des envahisseurs, dont l'avance fut rapide.

L'armée allemande utilisa, entre-autres, de l'artillerie sur voie ferrée pour attaquer des forts belges.

Pour protéger sa retraite, l'armée belge fit de nombreuses destructions d'ouvrages d'art, en particulier ferroviaires. Ainsi, le viaduc d'Hermanmont, 260 m de long, sur la ligne Vielsam - Saint-Vith, fut dynamité au point qu'il ne pût jamais être réparé.

Le génie belge mit une charge si puissante pour dynamiter le Hammerbrücke à Hergenrath, qu'elle tua huit de ses soldats.

Deux travées de l'important viaduc de Moresnet furent aussi détruites, mais celui-ci sera remis en état par l'armée allemande qui rétablit le trafic le 16/12/1940.

Le chef de gare de Termonde fit même incendier sa gare. Celle-ci avait été construite en bois, pour pouvoir être facilement détruite en cas d'invasion.


Le 12/5/1940, c'est au tour du viaduc d'Anseremme d'être dynamité par l'armée belge. L'armée allemande y établira, à côté, un pont provisoire en bois. Le viaduc ne sera réparé qu'en 1942.


Le 12/5/1940 également, l'aviation allemande, réussit à couper la ligne Anvers (Antwerpen) - Rosendael (Roosendaal), de part et d'autre du convoi qui acheminait des blindés français, le bloquant ainsi à Essen. D'une manière générale, les circulations ferroviaires furent de plus en plus perturbées et finirent par ne plus pouvoir être utilisées pour les transports militaires.


Le 18/5/1940, les cantons rédimés, centrés autour d'Eupen, qui n'avaient été détachés de l'Allemagne et rattachés à la Belgique après 1919, puis intégrés à celle-ci en 1925, sont de nouveau rattachés à l'Allemagne.

En conséquence, la Vennbahn ne sera plus exploitée par la SNCB / NMBS, mais bien par la DRG (Deutsche Reichsbahn Gesellschaft).

Bien que le trafic aie repris le 15/7/1940, ce n'est que le 1/9/1940 que le personnel belge germanophone resté sur place, fut mit dans l'obligation de travailler pour la DRG (Deutsche Reichsbahn Gesellschaft).

Toutefois, les allemands, firent une distinction, entre ceux qualifiés de Reichsdeutsche (allemand de l'Empire) et ceux de Volksdeutsche (allemand de souche). Seuls ces derniers portèrent l'uniforme des chemins de fer allemands.


Le 18/5/1940 également, l'armée française, en retraite, dynamita le pont mixte, rail-route, sur l'Escaut (Schelde) à Temse (Tense). Celui-ci, ne sera reconstruit qu'en 1955.


Le 25/5/1940, on tenta d'établir un obstacle antitank en massant 2.000 wagons sur une section de 20 km de la ligne Ypres - Roulers.

Finalement, le 28/5/1940, l'armée belge capitula, le gouvernement s'enfuit à Londres (London) et les autorités administratives, restées sur place, durent assurer la gestion du pays sous les ordres de l'occupant.


Début juin, l'occupant, fit diffuser des affiches, ordonnant aux cheminots de reprendre le travail, sous peine de sanction. Environ un quart de ceux-ci, obéirent à cet ordre. Ensuite, le 22/6/1940, sous l'intense pression des allemands, le conseil d'administration de la SNCB / NMBS, donna lui-même, l'ordre de reprendre le travail.


Du 7 au 12/6/1940, les militaires belges désarmés, furent regroupés par les autorités allemandes. Une minorité de ceux-ci, environ 50.000, furent envoyés dans des camps en Allemagne, la plupart en train. Les autres furent libérés.


Du 7/6/1940 au 3/7/1940, le maréchal Göring s'installa dans le tunnel d'Yvoir pour orchestrer les combats aériens. Celui-ci, servi ensuite à abriter le train d'Hitler se rendant en France les 22 et 23/10/1940 ainsi que les 25 et 26/10/1940 au retour.


Le 19/6/1940, la direction de la SNCB / NMBS, décide qu'il faudra reprendre le trafic dès que possible. Ceci ne sera approuvé que le 14/8/1940 par la Wehrmacht Verkehrs Direktion.

La priorité est l'approvisionnement de la population, mais il est aussi décidé, d'acheminer en France, 13.500 personnes, qui, au regard de la législation belge, ne sont plus autorisées à résider en Belgique.


Dès le 29/6/1940, l'occupant mit sur pied un organisme chargé de la reconstruction des dommages de guerre et de la relance de la production industrielle, en vue d'intégrer la Belgique à l'économie allemande. Une des premières priorités du CGRP (Commissariat général à la Restauration du Pays) / CGLW (Commissariaat-generaal 's Lands Wederopbouw), fut le rétablissement des communications ferroviaires.


A partir du 15/8/1940, un faible trafic fut rouvert aux voyageurs, typiquement deux trains par jour uniquement sur les grandes relations. Leurs horaires étaient imprimés en trois langues, allemand, français et néerlandais. Ils étaient édités sous le strict contrôle de la WVD (Wehrmacht Verkehrsdirektion) de l'Eisenbahnbetriebsdirektion Brüssel, soit la direction militaire du trafic ferroviaire de Bruxelles / Brussel.


Durant toute l'occupation, le trafic de la SNCB / NMBS continua a être assuré par son personnel. Mais il fut fortement contrôlé par l'armée allemande qui alla jusqu'à mettre des cheminots allemands mobilisés sur les locomotives pour surveiller le personnel belge.

Priorité était donnée aux convois militaires et la population dut souvent se rabattre sur les tramways.

Les autorités allemandes saisirent, soi-disant en prêt, de nombreuses locomotives, les Leihlok, en priorité celles qui avaient été cédées en 1918.

Vu la pénurie de carburant, l'utilisation des autorails fut abandonnée sauf de rares cas de conversion au gazogène, y compris à la SNCV / NMVB.

Tout ceci s'inscrivait dans ce que les autorités belges appelaient "la politique du moindre mal".

Cette politique avait été développée par plusieurs personnalités, dont la plus emblématique était Alexandre Galopin, gouverneur de la SGB Société Générale de Belgique.


Fin août 1940, les ateliers de Malines aménagèrent un train sanitaire pour rapatrier de France, les belges blessés, qui devaient voyager couché. A partir de 1941, il en fut de même, à 23 reprises, pour ramener au pays, les prisonniers de guerre, que les autorités allemandes libéraient pour raison de santé.


Le 15/11/1940, deux trains entrèrent en collision à Diegem. L'accident fit 20 morts et 79 blessés. L'occupant censura les informations sur cet événement.


Le 22/11/1940, l'occupant remplaça tous les syndicats par un syndicat unique qu'il contrôlait : l'UTMI (Union des Travailleurs Manuels et Intellectuels) / UNIE (UNIE van hand- en geestesarbeiders). Dans le secteur ferroviaire, cela concerna, non seulement les syndicats de la SNCB / NMBS, mais aussi ceux des autres compagnies, comme, par exemple, le Syndicat des Cheminots du Nord-Belge.

D'autre part, l'occupant interdit la grève et prit toute une série de mesures générales pour réduire le rôle des syndicats. Il les priva, notamment, de leur mission de payer les indemnités de chômage. Aussi, sans pouvoir véritable, le syndicat unique n'eut pas beaucoup d'influence dans la SNCB / NMBS.

L'opposition au syndicat unique, alla grandissante et, dans tous les secteurs, des syndicats clandestins, à orientation socialiste et communiste, apparurent. Cette opposition, s'est notamment exprimée par la feuille de presse clandestine "Ralliement", qui parut brièvement au printemps 1942.


La nuit du 22 au 23/12/1940, le train d'Hitler se rendant de nouveau en France, s'abrita encore dans un tunnel. Cette fois, ce fut dans le tunnel Louise-Marie près de Renaix (Ronse).


Début 1941, les allemands commencèrent à libérer un grand nombre des soldats flamands qu'ils avaient fait prisonnier. Ils estimaient, que la population flamande, faisait preuve de moins d'hostilité vis à vis de l'Allemagne, que le reste de la population belge.

Un des trains qui les ramenait en Belgique, fut l'objet, le 22/1/1941, d'un terrible accident, à Isenbüttel (Basse-Saxe), qui fit 94 morts.


Malgré la pénurie de métaux, en 1941, le liégeois André Gils, commença à fabriquer artisanalement des trams et trains miniatures reproduisant des modèles belges. Sa production, principalement en fer blanc, cessa en 1965.


De 1941 à 1947, les 50 nouveaux autorails type 553, furent équipés de gazogène de deux types différents, 25 de type Brossel et 25 de type Bernard. Pour distinguer ces derniers, on leur attribua le type 554. Après l'enlèvement du gazogène, les 50 furent rassemblés dans le type 553.

Le gazogène, qui était peu utilisé avant-guerre, connu un essor considérable pendant celle-ci, car il permettait de remplacer les carburants. Il est constitué d'une enceinte, où l'on fait se consumer du charbon ou du bois, ce qui produit un gaz directement utilisable dans les moteurs automobiles ou ferroviaires.


Contrairement à la guerre précédente, l'armée allemande ne fit pas construire de nouvelles lignes de chemin de fer. Tout juste quelques raccordements, comme la liaison vers l'aérodrome de Melsbroek et le court tronçon pour desservir l'usine de fabrications militaires MECAR (MEcanique et ARmement) de Petit Roeulx lez Nivelles (commune de Seneffe).

Alors que ce dernier fut supprimé dès la fin des hostilités, la liaison vers l'aéroport fut conservée, mais remaniée en 1958 et 2012.

En effet, de l'autre côté des pistes de l'aéroport militaire de Melsbroek, se développa l'aéroport civil de Zaventem, futur Brussels Airport.


Par contre, les autorités allemandes commandèrent à l'industrie belge 400 locomotives à vapeur de deux séries différentes : 186 furent terminées et livrées, 114 furent achevées après la libération et livrées à la SNCB / NMBS, 100 ne furent jamais construites.


Dès 1941, la SNCB / NMBS entreprit de remplacer, sur les lignes concernées, la signalisation de type NB (Nord Belge), par la sienne. Alors que le tronçon Namur - Bas-Oha (commune de Wanze), avait déjà été traité, l'occupant interrompit ces travaux. Ceux-ci, ne reprirent qu'en 1945.

Mais d'autres caractéristiques NB (Nord Belge), persistèrent très longtemps, ainsi par exemple, le nom des gares en lettres noires sur fond blanc, alors qu'à la SNCB / NMBS, c'est lettres blanches sur fond bleu foncé.


Sous l'impulsion de Narcisse Rulot, la SNCB / NMBS créa, dès 1941, des maisons d’accueil pour les enfants de ses agents. Des dizaines de milliers d'enfants bénéficièrent ainsi, en ce temps de guerre, d'un séjour agréable et d'une meilleure nourriture.

En plus, le 22/3/1941, un service social est créé comportant des "assistants professionnels" choisis personnellement par Narcisse Rulot. Ceci sans concertation avec les syndicats puisque l'occupant les interdisait.


Le 1/5/1941, l'ingénieur britannique Donald Bailey, présenta aux armées alliées, un pont routier, de son invention, qui pouvait être monté et démonté facilement. De tels ponts seront massivement utilisés pour rétablir les communications après le débarquement.

Après-guerre, ces ponts servir d'installations provisoires. Ainsi par exemple, l'armée belge en monta un pour franchir les voies de la ligne Paris - Bruxelles / Brussel à Drogenbos en 1968 et le démonta dix ans plus tard.


En mai 1941, fut fondée, par des politiciens collaborateurs, la Vlaamse Wacht (Garde flamande) et en novembre de la même année, la Garde wallonne.

Au départ, ces milices, composées de belges, avaient pour but de protéger les lignes de chemins de fer des sabotages de la résistance, mais rapidement, elles reçurent d'autres missions des autorités allemandes.


En août 1941, pour essayer de freiner l'extension du marché noir des denrées alimentaires, une Direction centrale des Services de Contrôle / Hoofdbestuur der Controlediensten est crée. Ses agents, inspectent donc tous les colis, à la recherche de nourriture.

Mais quelle doit être l'attitude du personnel ferroviaire pendant ces contrôles ? Selon les instructions de la direction, il ne doit ni entraver ni collaborer à ceux-ci.


En 1942, la pénurie de locomotives était devenue telle en Belgique, que les autorités allemandes en firent venir de France, empruntée à la SNCF.


C'est en 1942 également, que la SNCB / NMBS mit en service un petit nombre de téléscripteurs. Avec ces appareils, des messages introduits sur le clavier d'une machine émettrice, pouvaient être transmis par ligne téléphonique puis imprimés automatiquement sur la machine réceptrice à laquelle il était destiné.


En 1942, la diffusion des journaux clandestins s'intensifie. Ils répondaient à la presse officielle téléguidée par l'occupant.

Ils étaient tirés à un petit nombre d'exemplaires et utilisaient surtout des machines basées sur le stencil. C'est une feuille cirée que l'on martel avec une machine à écrire classique, dont on a désactivé le ruban et qui laisse passer l'encre sur les feuilles à imprimer.

Parmi ceux-ci, il y avait des journaux d'émanation syndicale destinés au personnel des chemins de fer. Citons, à titre d'exemple, "La Voix du Cheminot" à Charleroi, "Ralliement" à Liège et "De Spoorman" (Le Cheminot) à Alost (Aalst).


A partir de l'année 1942, des spécialistes de la SNCB / NMBS et de l'industrie, procédèrent, à une remise à plat, des normes et techniques à appliquer, après la libération, dans la construction du matériel roulant ferroviaire.


En 1942, sur base des travaux de l'américain Floyd Alburn Firestone, la Sperry Corporation, commercialisa, aux Etats-Unis, le premier appareil de contrôle des pièces métalliques par ultrasons, le Reflectoscope. Cette technique est devenue usuelle pour inspecter les rails et les organes du matériel roulant.


En mai 1942, pour permettre à la locomotive effectuant les manoeuvres en gare de Marloie, de ne plus devoir s'approvisionner quotidiennement au dépôt de Jemelle, on lui adjoignit un tender. Il est tout à fait exceptionnel, qu'une locomotive-tender, comme la type 53 concernée, reçoive un tender.

Plus tard, la même solution fut adoptée pour permettre à deux autres locomotives type 53, de desservir Frameries au départ du dépôt de Mons.


Le 17/4/1942, le général français Henri Giraud, qui était interné en Allemagne, s'évada. Pour regagner la France, il passa par la Belgique, où il fut aidé par des cheminots belges.


A partir du 4/8/1942, au départ de Malines (Mechelen), environ 25.000 juifs, soit la moitié de cette population, ainsi que des tziganes, furent emmenés par train en Allemagne, où la plus grande partie furent exterminée. Déplorable naturellement, mais la SNCB / NMBS était-elle en mesure de s'opposer aux requêtes de la Wehrmacht Verkehrsdirektion ?

Pour les premiers convois, les allemands utilisèrent des voitures de troisième classe. Cependant, vu le nombre élevé d'évasions par leurs fenêtres, elles furent remplacées par des wagons fermés. Un de ces convois, fut arrêté, la nuit, peu avant Louvain (Leuven), par Youra Livschitz, qui agitait une lampe torche. Il ouvrit une première porte et les prisonniers, ainsi libérés, ouvrirent les autres portes.


D'autre part, les autorités d'occupation, envoyaient systématiquement tous les chômeurs au STO (Service du Travail Obligatoire) en Allemagne. En conséquence, de nombreuses firmes belges gonflèrent leur personnel.

La SNCB / NMBS le fit aussi, de telle sorte que, fin 1944, elle occupait 95.000 personnes, contre, par exemple, 36.000 en 2012.


En octobre 1942, Ulysse Lamalle a achevé d'écrire son livre "Histoire des chemins de fer belges". Celui-ci sera édité l'année suivante puis traduit sous le titre "De Geschiedenis der Belgische Spoorwegen".

Cet ancien directeur général de la SNCB / NMBS, a écrit de nombreux ouvrages sur les chemins de fer et était alors professeur du cours d'exploitation des chemins de fer à l'UCL (Université Catholique de Louvain).


En 1943, la SNCB / NMBS a mis en service le TES (Train Ecole Signalisation) / STS (SchoolTrein Signalisatie). Ce train était constitué de quatre wagons comprenant des reproductions de cabines de signalisation. Il parcourait le pays pour former les signaleurs.


En 1943 également, on a inauguré la nouvelle gare de Termonde (Dendermonde). Oeuvre de l'architecte Josse Van Kriekinge, elle est un des rares bâtiments construits sous l'occupation. Le fait qu'elle remplace une construction détruite volontairement pour contrer l'armée allemande, explique sans doute cela.


Toujours en 1943, la SNCB / NMBS a développé un nouveau type de grue à eau pour alimenter les locomotives à vapeur.



En 1943, on décida, que les foyers des locomotives à vapeur, seraient construits en acier et non plus en cuivre : meilleur résistance au feu et gain de poids.


C'est à partir de 1943, que la SNCB / NMBS se mit à remplacer les foyers en cuivre, de ses locomotives à vapeur, par des foyers en acier. Naturellement, la pénurie de métaux joua un rôle dans ce remplacement, mais il fut aussi estimé, que la meilleure résistance de l'acier à la haute température était un atout.


Dès la capitulation, on connut des actions de la résistance contre les installations ferroviaires et le matériel roulant, l'objectif étant de freiner la production de biens destinés à l'occupant ainsi que leur transport.

Mais en 1943, à côté des actions conduites dans cet objectif, apparaissent des actions plus agressives, visant à faire mal à l'ennemi, à le démoraliser et à préparer la libération du pays. Les moyens de la résistance étant décuplés grâce au parachutage d'armes et d'explosifs.

Si souvent cela ne causa que des dégâts matériels, parfois vite réparés, dans certains cas, cela lui causa des pertes humaines :
  - le 30/4/1943, dynamitage du viaduc métallique de Tilleur le rendant indisponible pendant trois mois
  - le 3/5/1943, sabotage de la voie à Harelbeke ayant entraîné le déraillement d'un train militaire allemand et causé de nombreux morts
  - le 30/7/1943, dynamitage d'un pont à Vieux-Heverlee (Oud-Heverlee) peu avant le passage d'un train militaire allemand, bilan 270 tués
  - le 10/12/1943, placement de charges explosives sur la voie à Voroux-Goreux (commune de Fexhe le Haut Clocher) avant le passage d'un train militaire
    allemand, bilan 85 tués.


Le 3/12/1943, une collision frontale de deux trains à Lisp, commune de Lierre (Lier), fit vingt victimes.


La résistance essayait que, si possible, il n'y ait pas de victimes belges suite à ses sabotages. Ainsi, par exemple, le 2/3/1944, elle fit dérailler un train de minerais à l'intérieur du tunnel de Ham sur Heure.

Elle avait, au préalable, fait descendre l'équipe de conduite, de sorte que celle-ci fut saine et sauve. Vu la difficulté d'extraire le train avarié dans ce lieu confiné, la ligne fut coupée une dizaine de jours.

La résistance à l'occupant, s'exprimait aussi par des actions non violentes. Ainsi, à l'atelier central de Salzinnes (commune de Namur), les ouvriers ralentissaient le plus possible leur travail. Force fut alors d'engager, si bien, qu'avec le double du personnel, on ne put fournir, que les trois quarts des prestations normalement attendues.


Plus on se rapprochait du débarquement, plus l'aviation alliée intensifiait ses bombardements. Les grands sites ferroviaires, de par leur importance pour la logistique de l'armée allemande, étaient des cibles de choix.

Ainsi les installations de Merelbeke furent bombardées les 5/9/1943, 10/4/1944 et 10/5/1944. De nombreuses bombes tombèrent sur les habitations des alentours, ce qui fit que ces trois bombardements causèrent 557 victimes civiles.

Mais ce n'était pas un cas isolé, ainsi, le 24/4/1944, le bombardement de la gare et du dépôt d'Ottignies, fit 103 victimes civiles. Les allemands rétablir la circulation vers Bruxelles / Brussel, en remblayant la brèche du pont détruit à Limelette, ce qui boucha un ruisseau et provoqua une inondation.


Le 1/4/1944, un train belge fut désigné, au départ de Turnhout, pour acheminer vers le front de Normandie, un bataillon blindé allemand de la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend.

Peu après son entrée en France, à Ascq, des résistants français le firent dérailler, ne provoquant que quelques dégâts matériels. En représailles, les allemands fusillèrent 86 civils du village voisin.


Comme bien d'autres installations, le complexe ferroviaire de Schaerbeek / Schaarbeek, subit plusieurs bombardements alliés en 1943 et 1944, avec en particulier, ceux très violents des 8 et 11/5/1944.

Une des conséquences de ceux-ci, fut la destruction d'une grande partie de sa remise aux locomotives. Cet édifice était le plus vaste du réseau. Il était constitué de deux demi-remises, comptant chacune 19 voies, et reliées par un atelier.

Lors de sa reconstruction, après-guerre, on opta pour le gabarit électrique qui était plus haut que celui vapeur. Particularité de la reconstruction de sa toiture, on fit celle-ci au-dessus des parties intactes qui continuaient à abriter les locomotives. Ces anciennes parties furent détruites par après.


Le 28/5/1944, à Liège, le pont de Val-Benoit, qui avait été rétabli en 1942, fut mis hors d'usage suite à un bombardement allié. Il dû être remplacé après-guerre.


En juin 1944, l'armée allemande, entreprit la construction; à Watermael-Boitsfort / Watermaal-Bosvoorde, d'un site de lancement de bombes volantes sans pilote V1. Cet emplacement, avait été choisi, à proximité de la voie ferrée, pour faciliter son approvisionnement. Ce chantier, sera cependant abandonné.


Le 6/6/1944, les troupes alliées, débarquèrent en Normandie et, le 8/6/1944, la radio anglaise diffusa la phrase suivante : "Le roi Salomon a mis ses gros sabots". C'était le signal qu'attendait la résistance pour déclencher une intense campagne de sabotage, en particulier contre les chemins de fer.


Le 19/7/1944, la résistance fit exploser deux trains dans le tunnel de Spontin (commune d'Yvoir), dont un chargé d'essence.


Le blocage des tunnels ferroviaires était un objectif prioritaire pour la résistance. En août 1944, ce fut le tour du tunnel Louise-Marie près de Renaix (Ronse). Celui-ci, ne fut dégagé qu'après la fin de la guerre.


Dans la nuit du 2 au 3/8/1944, un groupe de résistants de l'AS / GL (Armée Secrète / Geheim Leger), dynamita les importantes installations ferroviaires de Latour (commune de Virton).


Le 10/8/1944, un groupe de l'Armée belge des Partisans fit sauter le pont métallique de Remouchamps, tandis qu'un autre groupe y envoya une locomotive qui tomba dès lors dans l'Amblève. Ce pont sera reconstruit en maçonnerie en 1948.


Parmi les nombreux autres actes de résistance, signalons celui des 2 et 3/9/1944 qui permit d'éviter le départ en Allemagne du dernier convoi de déportés. Cet épisode, entra dans la légende, sous le nom du "train fantôme", car, au lieu de le faire partir pour l'Allemagne, on le fit tourner en rond autour de Bruxelles / Brussel.

Au total; les actions de la résistance, mirent hors service 285 locomotives et 1.305 wagons et endommagèrent 95 ponts et 17 tunnels ferroviaires.

En plus, lors de la préparation du débarquement allié, le matériel, les voies et les installations ferroviaires subirent d'importants dégâts suite aux nombreux bombardements anglo-américains.

Les populations furent aussi victimes des bombardements, exemple : le 21/5/1944, un avion allié fit sauter un train de munitions allemand à Marloie, ce qui ravagea une grande partie de la localité.


Le 3/9/1944, Bruxelles / Brussel fut libérée. La population se mit à piller ce que les allemands avaient laissé. A Tour et Taxis / Thurn en Taxis elle fit exploser une caisse de grenades, ce qui fit une vingtaine de victimes.


Le 9/9/1944, des avions américains, attaquèrent un train de munitions allemand, en route pour Bréda (Breda). Celui-ci, circulait alors au environ de Hoogboom (commune de Kapellen). Suite à son explosion, un grand nombre de munitions furent dispersées le long des voies. On appela, pour cela, cette section "Bomenspoor" (voie des bombes). Elle nécessita plusieurs campagne de déminage, dont une encore en mai 2023.


Fin septembre 1944, les allemands se retirent de la Belgique, non sans opérer d'importantes destructions, comme par exemple une grande partie du viaduc de Moresnet le 10/9/1944. A tel point que l'on mit cinq années pour le rétablir, soit le 2/10/1949.

Conséquence ferroviaire du départ des allemands, ils cédèrent la place au 744th ROB (Railway Operating Battalion) de l'US Army.

Cette unité américaine était composée de cheminots mobilisés. Elle disposait de son propre matériel, dont des petites locomotives-tender S100, des locomotives à vapeur de ligne S160, des locomotives diesel 65-DE et des locotracteurs.

Sa mission était d'acheminer, par le rail, au plus près du front, le maximum d'approvisionnement et surtout de carburant. Celle-ci était importante car l'acheminement par la route consommait une grande quantité de carburant, qui aurait été bien utile aux unités opérationnelles. La difficulté venait de l'importante remise en état des voies et des ponts, nécessitée suite aux destructions effectuées par l'ennemi.

Le 17/9/1944, les premiers trains, venant de France, via Anor, atteignirent Liège puis, le 5/10/1944, Herbesthal (commune de Lontzen). Mais le 29/11/1944, un premier navire put accoster au port d'Anvers, ce qui permit un approvisionnement direct à partir de celui-ci.


L'arrêté-loi du 28/12/1944 a instauré un régime général de sécurité sociale pour les travailleurs salariés. La SNCB / NMBS en fut exemptée à condition d'offrir un régime au moins équivalent.


Après la libération, la SNCB / NMBS ne rétablit pas l'usage du télégraphe mais opta pour l'utilisation généralisée de sa téléphonie interne.


On pourrait penser que pendant l'occupation, le bureau d'études de la construction ferroviaire de la SNCB / NMBS, était resté inactif. En fait, en concertation avec l'industrie, il s'occupa à définir les futures spécifications techniques à appliquer au matériel roulant.


C'est aussi fin 1944, qu'une délégation de la SNCB / NMBS, se rendit en Amérique du Nord avec pour objectif d'y faire construire, pour ses besoins, des locomotives à vapeur alimentées au charbon. Il avait en effet été estimé que ce choix correspondait le mieux aux besoins et aux ressources du pays.

Avec l'aide du TACIT (Technical Advisory Committee on Inland Transport), une locomotive de type Consolidation dérivée du type S160 fut choisie.

300 exemplaires furent commandés pour former le futur type 29 :
  - 160 à la MLW (Montreal Locomtive Work)
  - 60 à la CLC (Canadian Locomotive Company)
  - 80 à l'ALCO (American Locomotive COmpany).


De la mi-décembre 1944 à la mi-janvier 1945, l'armée allemande fit une importante contre-offensive dans les Ardennes. Celle-ci échoua et elle subit d'importantes pertes en hommes et en matériel, dont du matériel ferroviaire utilisé en Allemagne en appui de ses troupes.


Rapidement cependant, la SNCB / NMBS repris son activité, y compris sur la Vennbahn.


Le 16/2/1945, un train de l'armée américaine, transportant des jerricans d'essence, entra en collision avec une locomotive en gare de Châtelet, entraînant un gigantesque incendie. Heureusement, une partie des wagons put être détachée et éloignée du feu.


En mars 1945, pour contrer les pénuries qui accablaient la population et entravaient la reprise de l'activité économique, le nouveau premier ministre, Achille Van Acker, lança une campagne de lutte contre les gaspillages et le marché noir, tout en ordonnant à l'industrie minière de gagner "la bataille du charbon" ("de kolenslag").

De grands slogans étaient mêmes peints sur les flancs des tenders des locomotives, tels que "Dood aan de zwarte markt" (Mort au marché noir), ou encore "Verkoop tegen lage prijzen" (Vendez à des prix baissés).


Le 26/4/1945, est installée, la Commission Nationale d'Electrification des Chemins de Fer belges / Nationale Commissie voor de elektrificatie van de Belgische Spoorwegen.

Celle-ci, s'attela en premier à préparer l'électrification de ligne de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid à Charleroi-Sud et de la lignes pour trafic de marchandises de Linkebeek à Anvers-Nord (Antwerpen-Noord).


Le 8/5/1945, l'Allemagne capitule. Elle est divisée en secteurs, chacun aux mains d'un allié. L'armée belge reconstituée, rattachée à l'armée britannique, occupe une partie du pays.


Avec la fin de la guerre, on ne put que constater, combien celle-ci avait causé de destructions aux chemins de fer belges. Toutes ne seront pas réparées ou reconstruites.

En ce qui concerne les cheminots, 3.000 étaient décédés de faits de guerre. Les résistants eurent accès au statut de reconnaissance nationale. A l'instar des autres administrations publiques, la SNCB / NMBS, organisa des commissions d'enquête pour décréter des sanctions aux agents ayant fait preuve d'incivisme, c'est à dire de la complaisance envers l'ennemi.


En mai 1945, seulement 1.008 locomotives sur 3.413 restaient en état de marche.

Aussi avait-on un besoin urgent de 300 locomotives neuves type 29 commandées à l'industrie américaine et canadienne. Celles-ci furent débarquées au port d'Anvers en 1945 et 1946 et c'est au dépôt d'Anvers-Dam (Antwerpen-Dam) qu'on les prépara à leur utilisation en Belgique. Elles reçurent le surnom de "Jeep" et restèrent actives jusqu'en 1967. Les locomotives construites par les deux usines canadiennes, furent numérotées de 29.001 à 29.220, et celles par l'usine américaine de 29.221 à 29.300.


Par ailleurs, des locomotives avaient été commandées par l'occupant à l'industrie belge. Les locomotives en construction furent terminées et les autres furent récupérées. Toutes furent incorporées par la SNCB / NMBS où elles formèrent les types 25 et 26.


Pendant la guerre, la SNCB / NMBS avait formé le projet de construire son propre réseau téléphonique. En effet, elle utilisait alors, le réseau public de la RTT (Régie des Télégraphes et des Téléphones) / (Regie voor Telegraaf en Telefoon), qui avait le monopole dans ce secteur.

Une dérogation fut obtenue et ce projet fut relancé à la libération. En plus, les lignes aériennes, le long des voies, furent progressivement remplacées par des câbles enterrés.


Le 10/6/1945, la SNCB / NMBS, mit en vigueur une nouvelle numérotation de ses trains, mieux adaptée au traitement mécanographique.

Les numéros pairs sont réservés aux trains nord-sud et ouest-est et les impairs aux trains sud-nord et est-ouest.

Numérotation des trains de voyageurs :
  - quatre chiffres indiquant la caractéristique, l'utilisation, la catégorie, et le genre de train
  - quatre chiffres attribués par plages à la catégorie du train et à la ligne.

Numérotation des trains de marchandises :
  - un chiffre indiquant la nature de la traction
  - deux chiffres indiquant le groupe de départ et d'arrivée
  - un chiffre indiquant la nature de la circulation
  - deux chiffres indiquant le numéro d'ordre du train.

Numérotation des trains militaires :
  - un chiffre indiquant l'armée
  - deux chiffres indiquant le groupe de départ et d'arrivée
  - trois chiffres attribués par plages selon qu'ils sont assimilés à des trains de voyageurs ou de marchandises.

Exemple : train militaire 782092, soit 7 armée belge, 8 départ groupe de Mons, 2 arrivée groupe d'Anvers et 092 train assimilé à un train de voyageurs.


Le 2/9/1945, la circulation est rétablie sur le viaduc d'Anseremme, qui avait été dynamité par l'armée allemande en retraite un an plus tôt, mais une de ses travées dû être remplacée en 1997.


Courant septembre 1945, Narcisse Rulot fut blâmé pour sa trop grande proximité avec les autorités allemandes pendant l'occupation et mis en disponibilité. Il fut remplacé par Fernand Delory, le seul administrateur à qui on ne pouvait rien reprocher.

Pour la même raison, on sanctionna également en interne 1.202 cheminots. Par contre, furent payées, les périodes pendant lesquelles certains n'avaient pas presté pour cause de leur engagement dans la résistance.


Toujours durant le mois de septembre 1945, la vie culturelle et festive reprit dans tout le pays. Ainsi, par exemple, les musiciens du personnel de l'atelier central de Malines (Mechelen), se réunirent pour former une société de musique. Par après, cette harmonie, participa à de nombreuses cérémonies organisées par la SNCB / NMBS.


Dans les mois qui suivirent la fin des combats et la capitulation allemande du 8/4/1945, la circulation des trains civils fut très difficile et toutes les lignes n'étaient pas opérationnelles.

Mais le 8/10/1945, on mit en application un horaire qui donnait déjà plus de possibilités. Ainsi, par exemple, sur la relation entre Paris et Bruxelles / Brussel, les liaisons suivantes étaient assurées :
  - trois trajet en train express, durée six heures
  - un trajet sans arrêt intermédiaire en TAR (Train Automoteur Rapide), durée quatre heures quinze
  - un trajet en train de nuit, durée huit heures.


Le 9/10/1945, on remit en service le train royal qui avait traversé la guerre sans dommage. Il alla chercher, à Paris, le Général De Gaulle, qui faisait une visite officielle à Bruxelles / Brussel.


Le 24/11/1945, fut officialisée l'Association nationale des Résistants du Chemin de fer / Nationale Vereniging der Weerstanders van 't Spoor


La fin de la guerre en 1945, constitua un moment propice aux réorganisations. Ainsi, la SNCB / NMBS, en profita pour centraliser sa comptabilité, alors qu'avant chaque direction gérait la sienne.


Fin 1945, André Mauzin, ingénieur à la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer Français), fit construire les premières voitures de mesure des défauts de géométrie de la voie. Par après, une de celles-ci, vint faire une inspection annuelle sur le réseau belge.


Au lendemain de la guerre, la SNCB / NMBS, prend conscience de la montée en puissance de la concurrence du transport routier. Elle détache de la direction de l'exploitation un petit nombre de personnes pour former une nouvelle entité : la direction commerciale, qui aura comme objectif d'acquérir de nouveaux trafics. Celle-ci, prit place aux côté des autres directions, à savoir : l'Exploitation, le Matériel et les Achats, la Voie, l'Electricité et la Signalisation, les Finances et le Personnel et les Services sociaux.

Des postes de représentants commerciaux furent créés, répartis dans les principales localités du pays mais aussi dans quelques capitales européennes.

En ce qui concerne le transport des voyageurs, celle-ci essaie d'élargir l'offre aux voyages d'agréments, exemple : les billets "un beau jour à ...".

En ce qui concerne le transport de marchandises, elle le fait en proposant des services annexes, comme la manutention, et en comptant sur des prospecteurs commerciaux.

Dans les années 1960, 15 agents commerciaux, avaient même reçu une voiture de fonction, pour effectuer leurs démarches.

Non seulement les gares d'une certaine importance avaient leur agence commerciale, mais à l'étranger, il y en avait à Amsterdam, Bâle (Basel), Cologne (Köln), Londres (London), Luxembourg et Paris.

Longtemps, cette direction commerciale et son esprit "marketing" furent rejetés par la culture de l'entreprise.


Toujours au lendemain de la guerre, la SNCB / NMBS, reprit et intensifia, l'équipement, de ses locomotives à vapeur, d'une turbo-dynamo. Cet appareil, fait passer la vapeur dans une petite turbine, qui fait tourner une dynamo, produisant de l'électricité, alimentant uniquement le fanal et la lampe de cabine de la locomotive.

La généralisation de l'utilisation de l'électricité, pour éclairer la marche de la locomotives, se fit très progressivement, et donna lieu à des pratiques très diverses de la part des ateliers et des équipages. On pourrait les résumer comme ceci.

Au départ, il y a un seul fanal blanc, alimenté au pétrole ou à l'acétylène, placé à gauche sur la traverse avant ou au centre de la boite à fumée.

Ensuite, on remplaça ce fanal par une lampe électrique, au même emplacement, l'ancien fanal restant en réserve à bord. Puis, on redisposa ce fanal à son emplacement, éteint en temps normal, et en disposant le phare électrique, plus bas ou à son côté.

Enfin, on dédoubla les phares électrique, en les posant sur la traverse avant et en maintenant l'ancien fanal, normalement éteint, sur la boite à fumée. Les locomotives non encore équipées de turbo-dynamo, utilisèrent alors des lampes à pile.

                      


A la fin de l'année 1945, les militaires prisonniers de guerre en Allemagne, commencèrent à rentrer au pays. Ils avaient été mobilisés depuis la mi-1939.

Ceux qui faisaient partie du personnel de la SNCB / NMBS reprirent donc leur place. Cela posa un grand problème de gestion des ressources humaines car, pendant leur absence, ils avaient été remplacés. S'en suivi tout un jeu de déclassement ou de licenciement des nombreux recrutés du temps de guerre.


La guerre terminée, la SNCB / NMBS, avait grand besoin de reconstituer son parc de wagons de marchandises : 6.000 furent livrés par le Canada et 10.000 furent produits par l'industrie belge jusqu'en 1947.

Pour désigner ces wagons, on utilisait un numéro de série suivi d'un numéro dans la série. Les numéros de série étaient déterminés de la manière suivante :
  - premier chiffre
    1 tombereau, 2 fermé, 3 plat, 4 fourgon, 5 ferry-boat, 6 privé, 7 container, 8 étranger et 9 bâché
  - deuxième chiffre
    0 tonnage indéterminé, 2 vingt tonnes, 4 quarante tonnes et 5 quinze tonnes
  - troisième chiffre
    0 origine indéterminée, 1 origine belge, 2 origine allemande et 3 origine anglaise
  - quatrième chiffre
    0 nature de la caisse non déterminée, 1 caisse en bois, 2 caisse en métal et 4 caisse articulée sur bogies.

Lorsque l'application de ces règles, donnait des numéros identiques pour des séries différentes, on faisait suivre les quatre chiffres par une petite lettre, de la plus vieille à la plus récente, en commençant par le a.

Exemple :
1212a   wagon tombereau de vingt tonnes, d'origine belge, à caisse en métal, construit dans les années 1914-1919
1212b   wagon tombereau de vingt tonnes, d'origine belge, à caisse en métal, construit dans les années 1919-1929.

Il était clair, que ce système de numérotation, ne résisterait pas à l'évolution, de plus en plus diversifiée, des catégories de wagons.


Dans l'immédiat après-guerre, la SNCB / NMBS, s'engagea dans un programme de reconstruction de ses remises pour locomotives.

Furent ainsi traitées, celles détruites par fait de guerre, soit : Haine Saint-Pierre, Merelbeek, Monceau, Ronet, Termonde (Dendermonde) et Schaerbeek / Schaarbeek.

D'autres, furent reconstruites en remplacement d'installations vétustes, soit : Courtrai (Kortrijk), Jemelle et Kinkempois.


C'est en 1946, que la SNCB / NMBS, instaura un service de renseignements par téléphone à destination du public.


En 1946, est créée, Lomatfer (union professionnelle des LOueurs de MATériel FERroviaire). Ce groupement, qui défend surtout les intérêts des loueurs de wagons privés belges, prendra plus tard le nom de BeWag.


Dans l'après-guerre, on réutilisa fréquemment à des fins civiles du matériel d'origine militaire. C'est ainsi, que la CCB (Compagnie des Ciments Belges), réutilisa deux locomotives diesel de manoeuvre de l'armée allemande WR 360 C 14 du type V36, construites en 1940 par O&K (Orenstein & Koppel).

Numérotées 215 et 216, elles restèrent en service dans la carrière dite du Milieu à Gaurain, commune de Tournai, jusqu'en 1983.


Naturellement, dans les années qui suivirent la guerre, les convois de voyageurs étaient régulièrement bondés. Aussi, un système de priorité à l'embarquement fut-il mis en place. Moyennant une surtaxe, on pouvait "louer" un emplacement à bord de certains trains, en s'inscrivant au guichet pendant une période allant de deux jours à 30 minutes avant son départ.


Dans cette période d'après-guerre, la SNCB / NMBS, utilisa de plus en plus de wagons, retirés du service commercial, comme locaux destinés au personnel et au petit matériel. Pour indiquer que ces wagons ne pouvaient pas être tamponnés, ils arboraient un grand verre rouge dans un rectangle blanc. Ce n'était donc pas l'indication que c'était un endroit où l'on pouvait boire un verre, quoique ...



Toujours après-guerre, la SNCB / NMBS, se mit à utiliser, pour ses voies secondaires, des traverses "bi-bloc". Celles-ci, sont constituées de deux blocs de béton qui soutiennent les rails et d'une liaison entre ces deux blocs réalisée par deux tubes métalliques.

En ce qui concerne les voies principales, ce n'est qu'à partir de 1952, qu'on posa des traverses "bi-bloc", dans lesquelles, les éléments en béton étaient reliés par un profilé en acier. Ensuite, à partir de 1954, on utilisa des traverses de type Franki-Bagon, dans lesquelles, l'élément de liaison, était lui-même en béton, les trois pièces étant assemblées par une tige d'acier qui les traversait.

Cependant, les appareils de voie et les passages à niveau, restèrent posés sur des traverses en bois.


En 1946, la SNCB / NMBS expérimenta sous ses voies la traverse en béton. Celle-ci va progressivement remplacer la traditionnelle traverse en bois et même la plus récente traverse métallique. Par son poids, elle maintient mieux les rails qui pourront dès lors être soudés entre eux. Ceci fait disparaître le "tac tac" dû au passage des roues sur les joints des rails.

Mais ce n'est qu'à partir de 1949 que l'on commença à utiliser, à titre d'essais, les longs rails soudés, et seulement couramment à partir de 1954. Dans un premier temps, ces rails avaient une longueur de 216 m (8 coupons de 27 m).

Avant, on n'utilisait que des longueurs de 54 m (2 coupons de 27 m). Pour des rails, dont la dilatation n'est pas maîtrisée par les traverses, on ne peut en effet dépasser cette longueur, sous peine d'élargir inconsidérément les joints entre ceux-ci.

La longueur des longs rails soudés variant avec la température ambiante, ils ne peuvent être posés en-dessous de 0 °C ni au-dessus de 35 °C. Si la température est trop basse, on peut les réchauffer ou les tendre avec des vérins hydrauliques.


En 1946 également, on a testé sur une automotrice prototype, le contacteur JH (Jeumont-Heidmann), qui, par un dispositif mécanique, permettait d'enclencher automatiquement les résistances, qui limitaient le courant au démarrage, mais qui devaient être progressivement effacées ensuite.

Ce contacteur fut ensuite utilisé sur toutes les automotrices dites "classiques", jusqu'à l'apparition de l'électronique en 1970.

A remarquer que, contrairement à la série qui l'a suivie, l'automotrice prototype 228.501, de 1951, n'avait pas de portes frontales d'intercirculation.

Automotrices classiques SNCB
 
                 type            année            nombre            numéros avant 1971         numéros après 1971            particularité        
               AM39            1939               8                        228.001 - 008                        001 - 008                                             
               AM46            1946               1                           228.009                                   009                          prototype        
               AM50            1950             25                        228.010 - 034                        010 - 034                                             
               AM51            1951               1                           228.501                                   501                          prototype        
               AM53            1953             15                        228.035 - 049                        035 - 049                                             
               AM54            1954             79                        228.050 - 128                        050 - 128                                            
               AM55            1955             38                        228.502 - 539                        502 - 539                                            
               AM56            1956             22                        228.129 - 150                        129 - 150                         inox             
               AM62          1962/63          60                        228.151 - 210                        151 - 210                                            
               AM63          1964/65          40                        228.211 - 250                        211 - 250                                            
               AM66          1966/70          76                        228.601 - 654                        601 - 654                                            
               AM70             1970              6                        228.851 - 856                        851 - 856                      Sabena*        
               AM70 TH          1970             12                       228.665 - 676                        665 - 676                                              
               AM73           1973/79         106                       228.677 - 782                        677 - 782                                            
               CityRail          2006/08          40                                                                      960 - 969       reconstruction AM66/73
* après reprise par la SNCB en 1974 renumérotées   595 - 600



A partir du 1/1/1946, la SNCB / NMBS, remplaça l'ancienne numérotation de son matériel moteur par une numérotation en cinq ou six chiffres :
  - locomotives à vapeur   deux chiffres pour le type, un point et trois chiffres pour le numéro d'ordre dans le type, donc xx.yyy
    si le premier chiffre est un zéro, il est omis
  - autres   trois chiffres pour le type, un point et trois chiffres pour le numéro d'ordre dans le type, donc xxx.yyy.


Le 17/1/1946, la SNCB / NMBS, commanda 9.500 wagons de marchandises et 500 fourgons à l'industrie belge. Leur livraison s'étala sur plusieurs années. Mais entre-temps, l'industrie canadienne, fournit 6.000 wagons.


Le 1/4/1946, les troupes belges qui se trouvaient en Allemagne, furent chargées d'occuper une partie du secteur britannique. Elles prirent le nom de FBA (Forces belges en Allemagne) / BSD (Belgische Strijdkrachten in Duitsland). Elles installèrent leur quartier général à Cologne. Dans toute la zone, elles répartirent des casernes, des logements pour les familles et même des écoles.

Pour les besoins de son dépôt de Soest en Allemagne, l'armée belge racheta à l'armée anglaise, une locomotive diesel de manoeuvre WR 360 C 14 du type V36, construite en 1940 par O&K (Orenstein & Koppel). Celle-ci, l'avait elle-même récupérée de l'armée allemande.

En raison du service militaire obligatoire, il y avait un grand nombre de miliciens dans ces casernes. Ceux-ci généraient un flux important de voyages entre la Belgique et l'Allemagne.

On avait donc organisé, dès le 8/8/1946, un TPJ (Train de Permissionnaires Journalier) / DVT (Dagelijkse VerlofgangersTrein). Il reliait Bruxelles / Brussel à Kassel, mais comportait aussi une branche vers Siegen, se détachant à Cologne (Köln).

Le train était composé de voitures allemandes, tractées par une locomotive belge en Belgique et une allemande en Allemagne, le changement de machines se faisant à Herbestal.

Suite à la fin du service obligatoire, le train cessa de rouler en 1993. L'armée resta cependant présente en Allemagne jusqu'au 31/8/2003.


Le 17/4/1946, fut fondé, au Grand-Duché de Luxembourg, les CFL (société nationale des Chemins de Fer Luxembourgeois). La nouvelle société regroupa tous les chemins de fer du pays. Elle est détenue à 51 % par le Grand-Duché et le restant est réparti par moitié entre la France et la Belgique.


A la mi-1946, la RTT (Régie des Télégraphes et des Téléphones) / (Regie voor Telegraaf en Telefoon), ouvrit un service de téléscripteurs, mais uniquement sur le réseau belge. Les premières liaisons internationales n'eurent lieu qu'en 1954.

Les téléscripteurs, sont aussi appelés télétypes ou télex. Ces appareils, sont capables de transmettre de l'information codées sur les lignes téléphoniques. En pratique, ils ressemblent à une machine à écrire qui imprimerait son texte sur l'appareil du destinataire. Si l'on voulait réutiliser ou archiver un message, on l'enregistrait par perforation sur une bandelette en papier

Au départ, ce système ne fut utilisé, à la SNCB / NMBS, que par sa direction centrale pour envoyer des messages à quelques autres postes, installés dans d'autres directions, et quelques rares gares importantes. Mais sont utilisation s'étendit progressivement dans d'autres domaines.

Au début des années 1960, la gestion des wagons de marchandises, fut même organisée à partir de cartes Selex. Celles-ci, sont disposées dans des classeurs où elles peuvent être triées. Elles comportent un partie imprimée, avec le texte de leur contenu, et une partie perforée, compatible avec les bandes perforées des téléscripteurs.

Enfin, notons que les téléscripteurs, furent plus tard, aussi utilisés comme terminaux informatiques.


L'horaire du 6/5/1946, a vu le rétablissement des trains internationaux avec les pays voisins, y compris l'Allemagne. Epinglons en particulier, le train longue distance Paris - Liège - Hambourg (Hamburg) - Copenhague (København), dont voici la plaque d'itinéraire apposée sur le flanc de ses voitures.

Ces plaques, de dimensions désormais normalisées, comportaient des mentions sur leur deux faces: un côté pour l'aller et l'autre pour le retour.



Le 23/6/1946, est signé un accord entre la Belgique et l'Italie, qui permit a des dizaines de milliers d'italiens de venir travailler dans les mines belges. Leur voyage se fit naturellement par chemin de fer, en deux jours au départ de Milan (Milano).

Ils venaient remplacer les soldats allemands prisonniers de guerre travaillant dans les mines.

La Fédéchar (Fédération charbonnière de Belgique) encouragea vivement cette migration, ainsi que le regroupement ultérieur des familles.


Entre 1946 et 1948, la SNCB / NMBS, prit livraison de différents types de draisines. Elles étaient destinées à l'inspection des voies, au transport du personnel vers les chantiers et certaines pouvaient même remorquer quelques wagons ou étaient munies d'un mat de manutention.

Pour l'entretien des caténaires, on utilisa de petits autorails spécialement construits, les ES100 du service ES (Electricité - Signalisation) ou en néerlandais dienst ES (Elektriciteit – Signalisatie).

Mentionnons aussi la draisine d'inspection de la direction, immatriculée A 325 101. Celle-ci, lorsqu'elle ne fut plus utilisée pour des inspections, fut alors positionnée à l'entrée Nord de la jonction Nord-Midi, prête à intervenir comme véhicule de secours.

Après quelques dizaines d'années, tout ce matériel commença à être remplacé puis il disparut progressivement du paysage ferroviaire.

Types de draisines utilisés par la SNCB
 
                 type                          utilisation               
                 1               inspection des voies      
                2               inspection et transport  
                               3               transport personnes et matériel  
                               4               transport personnes et matériel  
                               5               transport personnes et matériel  
             7               transport et traction  
                   8               traction et manutention  



Dans ces années d'après-guerre, les chemins de fer ont inspirés de nombreux artistes. Citons les peintres Paul Delvaux et Henri Dethier.


En 1947, on construisit à Balgerhoeke, un nouveau pont pour remplacer celui détruit par les hostilités. Permettant à la ligne Eeklo - Maldegem de franchir le canal de Schipdonk (Schipdonkkanaal), ce petit pont est d'un type tout particulier. Son tablier s'élève à l'horizontal dans une cadre métallique.


En 1947 également, la société AFB (Anglo-Franco-Belge), publia un document à usage de promotion commerciale, qui met en valeur le meilleur de sa production de matériel ferroviaire roulant depuis 1859.

Outre ses productions pour les sociétés de chemins de fer et de trams belges, on y retrouve de nombreuses réalisations destinées à l'étranger, soit les pays suivants : Angleterre, Argentine, Chine, Colombie, Congo belge, Egypte, Ethiopie, France, Grand-Duché de Luxembourg, Indes anglaises, Italie, Pays-Bas, Maroc, Pologne, Sarre, Turquie, Union Sud-Africaine, URSS, Yougoslavie.

C'est un bel exemple de ce que l'industrie ferroviaire belge produisait et exportait, principalement avant-guerre.


C'est aussi à partir de 1947, que les CFL, firent l'acquisition de leurs premiers engins diesel, les autorails de la série Z 100 (idem X 3700 SNCF). Construits par De Dietrich Ferroviaire, ceux-ci venaient régulièrement en gare d'Arlon.


Le 26/2/1947, eut lieu, à Bruxelles / Brussel, une violente manifestation des anciens prisonniers de guerre qui se sentaient délaissés par le gouvernement. En effet, comme la plus part des militaires belges n'avait été retenus prisonniers que peu de temps, voire pas du tout, les allemands ne gardant que les militaires de carrière et les conscrits wallons, ils se sentaient marginalisés.

Finalement, ils obtinrent une série d'avantages, dont une tarification avantageuse des déplacements à la SNCB / NMBS.

Les invalides de guerre, obtinrent aussi des avantages pour leur déplacements, mais en plus, que certaines places assises dans les voitures pour voyageurs soient marquées de l'emblème de leur fédération. Le voyageur qui l'occupait, devait céder sa place à un invalide.

Vu les difficultés pratiques qu'un invalide avait à monter dans un train dans les conditions de l'immédiat après-guerre, cela avait peu de chance d'arriver.


De 1947 à 1948, la SNCB / NMBS procéda à des essais de chauffe de ses locomotives à vapeur avec du fuel lourd, en remplacement du charbon, alors très demandé par l'industrie.

Le fuel lourd est un résidu du raffinage du pétrole. Très visqueux, il doit être réchauffé à 85 - 90 °C par de la vapeur avant utilisation. Une locomotive ainsi chauffée, dépend donc d'un apport de vapeur extérieur, par exemple d'une autre locomotive, pour être mise en chauffe.

Alors que cette chauffe fut utilisée notamment en Allemagne et en France, elle ne fut finalement pas adoptée en Belgique.


De 1947 à 1952, d'importants travaux furent effectués à Bruxelles / Brussel pour remplacer l'ancienne gare du Midi de l'architecte Auguste Payen, qui était en impasse et dont les voies étaient au niveau du sol, par une nouvelle gare, dont les voies sont situées 6 m plus haut. Ceci de telle sorte qu'elles s'inscrivent dans le tracé de la future jonction Nord-Midi.

Comme seul ornement, cette gare était dotée d’une tour d'horloge. Ses architectes étaient Yvan Blomme et Fernand Petit, héritiers du projet de 1939. Toutefois, en 1992, cette tour d'horloge sera supprimée par l'architecte Marc De Vreese, pour créer des voies dédiées aux trains à grande vitesse.

Devenue gare de passage, la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid est désormais le point central du réseau.

Les quatre statues qui ornaient l'ancienne gare, oeuvre du sculpteur Joseph-Jacob Ducaju, ont été préservées et placées dans le parc de Nivelles.


De nombreuses entreprises, comme les mines, la sidérurgie, les carrières, avaient un réseau ferroviaire interne. La sécurité dans ces réseaux, n'étaient pas assurée par des dispositifs mécaniques ou électriques, mais reposait uniquement sur la vigilance et le respect des consignes du personnel.

Ainsi, par exemple, dans l'enceinte de l'entreprise sidérurgique liégeoise Ougrée-Marihaye, il y eut pas moins de cinq décès causés par une de ses locomotives pendant la période allant de 1948 à 1957.


Fin 1947, trois ingénieurs américains, John Bardeen, Walter Brattain et William Schockley, expérimentent le premier transistor. Mais il fallu attendre les années 1960 pour que cette technologie soit mûre.

En particulier, le thyristor de puissance, qui sera utilisé plus tard dans le ferroviaire, date de 1961.


En 1948, en prévision de la quasi reconstruction qui serait appliquée aux lignes qu'on envisageait d'électrifier, on définit les principes de la signalisation lumineuse permanente destinée à remplacer la signalisation mécanique. A cette occasion, on abandonna la distinction entre signalisation à deux positions et signalisation à trois positions.

Tenant compte des essais d'avant-guerre en signalisation lumineuse permanente, on maintint la décision d'afficher deux feux jaunes pour la fonction avertisseur. C'était la seule modification par rapport à l'affichage des feux en signalisation mécanique nocturne, qui n'en affiche qu'un seul.

Par contre, par rapport à la signalisation permanente d'avant-guerre, on apporta deux modifications :
  - la cible sur lequel sont disposés les feux devient le même quelque soit le nombre de ceux-ci
  - cette cible a une forme spécifique, comme une oreille, et est entourée d'un liseré blanc
  - le feu jaune autorisant une manoeuvre est remplacé par un feu blanc.


En 1948 également, la SNCB / NMBS, réalisa les premières commandes à distance d'un poste de signalisation à partir d'une cabine située à plusieurs kilomètres de celui-ci. La liaison était réalisée par deux fils électriques, au moyen desquels on envoyait des impulsions analogues à celles utilisées lorsqu'un téléphone automatique compose un numéro. Des relais, commandaient alors les moteurs d'aiguillage et l'allumage des feux de signalisation.

Un des premiers cas, fut le poste qui commandait la bifurcation de Bois de Nivelles (commune de Nivelles) par la cabine de Baulers (commune de Nivelles). C'est à cet endroit, que la ligne vers Fleurus, se débranche de l'axe Bruxelles / Brussel - Charleroi. Cet axe était alors en plein travaux de modernisation à l'occasion de son électrification et sa signalisation mécanique était en cours de remplacement par la signalisation lumineuse.


C'est en 1948, que fut interdite l'utilisation du minium de plomb. Cette peinture toxique avait été longtemps utilisée comme antirouille. Et dire, que pour recouvrir, les parties inaccessibles à un adulte, comme l'intérieur des soutes à eau des locomotive-tender, on alla jusqu'à utiliser des gamins.


C'est également en 1948, que la prostitution fut légalisée. Le lieu le plus connu où elle s'exerce, est le soi-disant "quai n° 13" de la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord. En fait, cela désigne la rue d'Aerschot / Aarschotstraat, qui longe le quai n° 12.


La traction à vapeur, exigeait un grand nombre de locomotives, car elles devaient souvent être immobilisées pour approvisionnement ou entretien. En conséquence, un grand nombre de dépôts étaient nécessaire. Ceux-ci, se répartissaient en remises, gérant un grand parc de locomotives, et abris, de très petite taille. La situation était la suivante en 1948.

Nombre de remises et abris en 1948
 
    groupe                          nombre   
    Anvers                                8       
    Bruxelles                             3        
     Charleroi                              9         
    Hasselt                                2       
      Liège                                10       
    Mons                                  7     
     Namur                                 7       
    Abris                                   6     
    Total                                  58     



Le réglage des différentes horloges utilisées par la SNCB / NMBS, se faisait à partir d'un grand nombre d'horloges mères réparties dans tout le pays. A partir de 1948, on procéda par la mise à l'heure de celles-ci, à partir une horloge centrale.

La chaîne horloge centrale, horloges mères, horloges filles, est enfin automatisée.


Le 1/1/1948, est entrée en vigueur, l'union douanière qui instaure l'Union Benelux / Benelux Unie entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Les nouvelles facilités de passage des marchandises aux frontières de ces pays, auront profiteront au rail mais auront d'autres répercussions. Ainsi, la gare d'Essen, qui contrôlait le trafic avec les Pays-Bas, perdra une grande partie de son importance.


Le 21/1/1948, la partie belge du MT (Chemin de Fer international de Malines à Terneuzen) est absorbée par la SNCB / NMBS et la partie néerlandaise par les NS (Nederlandse Spoorwegen). Cette dernière est d'ailleurs isolée du reste du réseau néerlandais.

De Saint-Nicolas (Sint-Niklaas) à Terneuzen la ligne a été fermée au trafic des voyageurs en 1952, puis l'extrémité de la section belge a été déferrée. Sur les deux parties de la ligne, de part et d'autre de la frontière, il ne reste alors qu'un trafic de marchandises.


Le 26/2/1948, sous l'impulsion de l'ABAC (Association Belge des Amis des Chemins de fer), est inauguré un train exposition "modélisme-rail". Ce train comportait trois voitures : une présentant des maquettes construites par les apprentis des ateliers centraux de la SNCB / NMBS, une exposant un réseau miniature à l'échelle 0 (1:43,5) et une voiture cinéma.

Depuis, l'ABAC est devenue l'ARBAC / KBVVS (Association Royale Belge des Amis des Chemins de Fer / Koninklijke Belgische Vereniging der Vrienden van het Spoor).


En 1948, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), a fondé l'ORE (Office de Recherche et d'Essais). Une des premières propositions innovantes de cet organisme, a été de réunir les attelages de part et d'autre d'un wagon à marchandises, par une barre de liaison. Ceci permet de ne pas reporter sur son châssis, les efforts causés par la traction du wagon qui le suit.

En 1992, cet office est devenu l'ERRI (European Rail Research Institute) basé à Utrecht.


Toujours en 1948, la SNCB / NMBS mis en service des fourgons métalliques, pour trains de marchandises, en remplacement des anciens en bois. Ces fourgons, placés en queue de train, possédaient une vigie sur leur toit, qui permettait au garde, qui l'occupait, de surveiller le train.

Ce garde, chef de train, disposant d'un petit bureau, remplissait les formalités administratives et calculait le poids-frein du train. En effet, à l'époque tous les wagons de marchandises n'étaient pas freinés, et il fallait, après chaque ajout ou retrait d'un wagon, veiller à ce qu'une proportion suffisante de wagons freinés compose le convoi.

Après la suppression des fourgons de fin de convoi et de son chef de train, au milieu des années 1950, ces fourgons eurent leur vigie supprimée, leur intérieur vidé, et furent transformés en petit wagons à marchandises.

La SNCB / NMBS, a utilisé d'autres dispositifs que les vigies pour permettre une vision sur le convoi à partir du fourgon.

Une solution ancienne, était celle d'un renflement des parois latérales, comme dans les fourgons-ballons, ou plus récent, en service international, un périscope placé sur le toit. C'était une petite boite qui, par un jeu de miroirs, permettait de surveiller le train.

Mais finalement, la nécessité d'une surveillance fut abandonnée, et ces vigies et périscopes furent progressivement supprimés.


Depuis le début des années 1940, Fernand Lebbe, fabriquait des modèles réduits ferroviaires à l'échelle 0 (zéro), ainsi que tous les accessoires pour les faire rouler. Il les commercialisait sous la marque CAM (Chemin de fer Aviation Marine).



En 1944, il réalisa une bande dessinée, destinée à un public enfantin : "Bob ou l'enfant du rail". A partir de 1946, il publia, une collection d'ouvrages de vulgarisation : "Au Fil du Rail". Celle-ci, concernait tous les aspects la SNCB / NMBS.


De 1948 à 1968, dans le cadre de la construction du nouveau canal Bruxelles / Brussel - Charleroi, on creusa la tranchée de Godarville. D'une largeur de 320 m et d'une profondeur de 45 m, elle permet de traverser la ligne de partage des eaux entre les bassins de l'Escaut et de la Meuse.

Les déblais de cet immense chantier, furent évacués au moyen d'un réseau à voie étroite, dont les wagonnets étaient tirés par des locomotives à vapeur.


Les principaux réseaux européens, dont la SNCB / NMBS, fondèrent, en 1949, Interfrigo. Cette société avait pour mission le transport de marchandises qui devaient être réfrigérées. Pour transporter les diverses catégories de marchandises, celle-ci, se constitua une flotte de wagons spéciaux de trois types :
  - wagon isotherme, où la marchandise est protégée des variations de température par les parois isolantes du wagon
  - wagon réfrigérant, où le froid était obtenu par insertion de blocs de glace
  - wagon frigorifique, apparût plus tard, où le froid est produit à bord par un groupe frigorifique autonome.

Bien que son siège juridique soit établi à Bâle, son administration s'installa à Bruxelles / Brussel.



En 1949, la SNCB / NMBS mis en service ses vingt premières locomotives électriques : le type 101 (future série 29) dérivé des BB 300 du PO (Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans) (compagnie absorbée par la SNCF).

Celles-ci, ont été construites par Baume et Marpent avec ACEC et SEM pour la partie électrique.

Particularité qui ne sera pas renouvelée, les attelages et tampons étaient placés sur les bogies et ceux-ci étaient reliés par un tirant, ce qui évitait de transmettre les efforts au châssis de la locomotive.

Fidèle à la tradition de la vapeur, ces locomotives se conduisaient debout, ce qui ne semble plus pensable de nos jours.

Autre particularité que l'évolution de la technique a fait disparaître, le hublot chauffant placé sur le pare-brise pour lutter contre la buée. En effet, au milieu des années 1950, Univerbel (Union Des Verreries Mécaniques Belges), mit au point un pare-brise chauffant, qui remplaça avantageusement ce dispositif.



C'est en 1949, que l'on mit en service la nouvelle gare d'Aerschot (Aarschot). Elle remplace le bâtiment de 1863 détruit en mai 1940.

Le 14/10/2011, une passerelle est venue compléter la gare en donnant accès aux quais et en reliant les quartiers situés de deux côtés des voies.


Toujours en 1949, a été fondée, à Anvers (Antwerpen), la société ETAP, qui s'est s'installée à Oostmalle (commune de Malle) en 1960. Elle fournit régulièrement la SNCB / NMBS, en particulier pour l'éclairage de ses quais, faisceaux de voies et bâtiments.



Aussi partir de 1949, la SNCB / NMBS commença à équiper ses gares de machines Schuster. Celles-ci permettaient d'imprimer au guichet les billets pour les voyageurs sur de petits cartons au format Edmondson (30 x 66 mm).

Les mentions à imprimer sont gravées sur de petites plaques de zinc rangées dans des casiers. Ce système est plus efficient que l'impression centralisée des billets qui devaient ensuite être stockés en gare. De plus, en cas de modification des prix, seules les plaques de zinc devaient être renouvelées. Elles pouvaient être estampées six fois.

Cet appareil porte le nom de son inventeur. Expérimenté depuis 1947, il fut ensuite fabriqué par la SNCB / NMBS. Il se manoeuvrait en enfonçant fermement sa poignée à main.

L'aspect comptable n'avait pas été oublié. Une bande enregistreuse en papier permettait au préposé d’établir sa recette et une bande de contrôle était enregistrée dans un tiroir plombé.


Les titres de transport alors délivrés étaient les suivants :
  - billets Edmondson : billets simples, billets aller-retour, billets à prix réduit, billets pour x jours par semaine, billets combinés avec la SNCV
  - billets papier : billets simples, billets aller-retour, carnet de 10 voyages, billets d'agence
  - abonnements : abonnements réseau ordinaires, abonnements ordinaires à parcours limité, abonnements de travail, abonnements scolaires.

Lors du contrôle à bord du train, on perforait le ticket avec une pince. Plus tard, celle-ci fut perfectionnée pour imprimer le numéro du train, le numéro de l'agent contrôleur et la date. Ces données permettaient de contrôler un voyage empruntant plusieurs trains.

Exemple d'un ticket ainsi perforé. On remarque, par rapport aux anciens tickets, une disposition différentes des mentions, une couleur uniforme quelque soit la classe et l'apparition, en rouge, de la roue ailée.



C'est encore à partir de 1949, que SEM (Société d'Electricité et de Mécanique), se mit à importer et à commercialiser des locomotives et des locotracteurs industriels GE Transportation (General Electric Transportation).

Citons, à titre d'exemple, celles acquises par l'usine chimique ostendaise CNO (Chemische Nijverheid Oostende.


En cette période d'après-guerre, le CFI (Chemin de Fer Industriel du port de Vilvorde et extensions) engrange un important trafic. Ses six locotracteurs échangent les wagons avec la SNCB / NMBS en gare d'Haren (commune de Bruxelles / Brussel) et desservent les industries réparties le long des 40 km de voies de son réseau.

Le pont de Buda / Budabrug, un pont ferroviaire levant qu'il avait construit en 1931 pour faire franchir par ses voies, le canal maritime de Bruxelles / Brussel au Rupel et à l'Escaut (Schelde), mais détruit en mai 1940, était alors remplacé par un pont provisoire. Il était indispensable à l'exploitation, car le dépôt du matériel étaient situé au Marly, de l'autre côté du canal.

Néanmoins, début 1949, il se plaint du blocage de ses tarifs par le gouvernement, à l'instar de ceux de la SNCB / NMBS. En effet, ceux-ci, pour lutter contre l'inflation, sont bloqués à 240 % du tarif du premier semestre 1939.

Evolution du trafic du CFI à la sortie de la guerre
 
année                     wagons traités  
 1944                           64.771        
 1945                           81.618        
 1946                          111.033       
 1947                          121.864       
 1948                          108.849       



En octobre 1949, la SNCB / NMBS, commanda aux Usines Ragheno de Malines et au bruxellois Brossel Frères, 10 autorails légers aptes aux 80 km/h. Une deuxième commande identique fut faite en mai 1950.

Ces 20 autorails commencèrent à être livrés en 1954 et formèrent le type 554 (future série 46). Conformément à une idée fortement répandue à cette époque, ils étaient censés éviter la fermeture des petites lignes.

Malgré une rénovation et une remotorisation GM (General Motors) dans les années 1970, ils cessèrent d'être utilisés dans le service des voyageurs dans les années 1980, mais quelques-uns furent préservés sur les lignes touristiques.



Le 26/10/1949, une automotrice du BT (Bruxelles-Tervueren), ne put s'arrêter à son terminus de Bruxelles Quartier-Léopold / Brussel-Leopoldswijk (renommée Bruxelles-Luxembourg / Brussel-Luxemburg), et défonça les heurtoirs.


Le 12/11/1949, pour la première fois après la guerre, on mit en service la traction électrique sur une ligne ferroviaire belge, soit Bruxelles / Brussel - Charleroi.

Le courant industriel alternatif était converti en courant continu au moyen de redresseurs métalliques, installés dans des sous-stations. Celle de Baulers (commune de Nivelles), avait en plus une voie de garage, sur laquelle était stationné un wagon portant un groupe d'alimentation mobile. Celui-ci, ne fut cependant jamais déplacé.

On en profita en plus, pour installer une cabine téléphonique, à titre d'essai, dans une automotrice. Cette cabine, permettait aux voyageurs, d'appeler un téléphone fixe, depuis le train en mouvement, une première.

Parallèlement, on termina les travaux de mise à quatre voies de la section Luttre - Charleroi.

Pour célébrer l'électrification de la ligne, le peintre Armand Massonet, réalisa une affiche, à placer dans les gares, illustrée par la nouvelle locomotive électrique 101.001.


Mais d'autres lignes furent ensuite électrifiées. A chaque fois, c'était l'occasion d'une remise à niveau des voies et de l'implantation de la signalisation lumineuse moderne.

Lignes électrifiées dans l'immédiat après-guerre
 
   1949         Bruxelles - Charleroi
   1954         Bruxelles - Gand - Bruges - Ostende
   1954         Bruges - Blankenberghe
   1954         Bruxelles - Louvain - Liège
   1955         Bruges - Zeebruges - Knocke
   1956         Malines - Louvain - Ottignies
   1956         Bruxelles - Namur - Luxembourg
   1957         Anvers - Amsterdam
   1963         Bruxelles - Mons - Paris
   1966         Liège - Verviers - Aix la Chapelle.



En 1949 et 1950, la SNCB / NMBS voulu expérimenter des locomotives électriques au design plus moderne.

En 1949, elle prit livraison de trois locomotives qui formèrent le type 120 (future série 28) construites par Baume et Marpent et ACEC pour la partie électrique.

En 1949 et 1950, elle prit livraison de trois locomotives électriques qui formèrent le type 121. Celles-ci, avaient été construites par les FUF (Forges Usines et Fonderies de Haine Saint-Pierre), mais sous licence suisse de SLM Winterthur / Brown Boveri. Elles servirent surtout de comparaison avec le matériel de conception belge et furent retirées de l'exploitation en 1967.

Ces locomotives, furent parmi les premières à disposer d'un dispositif de veille automatique.

A la fin des années 1940, et pendant de longues années, les Ateliers de Construction de Jambes-Namur, connurent un certain succès avec leur locopulseur PULSO. C'est une sorte de brouette motorisée qui sert à déplacer les wagons.



Au tournant des années 1950, on vit le développement de la mécanographie à la SNCB / NMBS, en commençant par la comptabilité et le paiement du personnel, la gestion des stocks, puis, progressivement, par des tâches plus spécifiques au ferroviaire.

il y eut des services mécanographiques dans les ateliers centraux, les centres régionaux, ainsi qu'un service central installé à Bruxelles-Petite Ile / Brussel-Klein Eiland. Ces services apportaient une économie de main d'oeuvre et fournissaient des statistiques utiles à la direction.

La mécanographie et un traitement automatisé des données, lesquelles sont encodées sur une carte de papier fort, comptant 80 colonnes, dans lesquelles on peut faire des perforations qui représentent les chiffres et les lettres. C'est l'ancêtre de l'informatique.


En 1950, en application d'une convention signée le 5/4/1950 avec l'Allemagne de l'Ouest, la SNCB / NMBS, lui restitua le matériel roulant, dont 48 locomotives, que l'occupant avait abandonné en Belgique lors de sa retraite. L'Allemagne, pour sa part, restitua à la Belgique, tout le matériel belge retrouvé sur son territoire.

C'est l'occasion d'illustrer sur un exemple, les locomotives à vapeur T14 des PStB (Preußische Staatseisenbahnen) (chemins de fer de l'état prussien), devenues type 97 à la SNCB / NMBS, combien varia leur présence en Belgique. Cédées par l'Allemagne suivant les conditions de l'armistice de la première guerre mondiale, elles furent reprisent par les allemands pendant la seconde. Mais l'occupant fit venir ses propres locomotives en Belgique, et certaines y furent abandonnées. Et finalement, ces dernières furent restituées à l'Allemagne.

Evolution de l'effectif du type 97
 
  année              mouvement              effectif  
  1919                     +56                         56    
  1940                     -21                         35    
  1942                     -35                           0    
  1944                      +1                           1 *  
  1946                     +24                         25    
  1950                        -1                         24 *  
  1950                      +11                         35    
* locomotive abandonnée par l'occupant



Alors qu'avant, la SNCB / NMBS, n'exploitait que des lignes d'autobus de complément, à partir de 1950, elle commença à remplacer les trains de certaines lignes par des autobus de substitution puis même à fermer des lignes au profit d'un service d'autobus.

La tarification SNCB / NMBS était naturellement d'application sur ces services. 32 lignes furent ainsi fermées ou déclassées en lignes à trafic marchandises restreint. La dernière fermée fut Fleurus - Tamines le 12/7/1965 mais celle-ci fut partiellement rouverte en 2001 dans le cadre du corridor fret européen.

Le ministre Edward Anseele junior était pleinement convaincu du bienfondé de sa politique et ne s'embarrassait ni de statistiques ni de potentialité de trafic.

Les services d'autobus, d'abord assurés par des privés, furent finalement intégrés à la SNCV / NMVB le 1/6/1977.


A partir de 1950, devant le succès du traitement des eaux des chaudières des locomotives à vapeur, au moyen du DISKRO, on put fortement allonger le délai entre les grosses interventions sur celles-ci. En effet, ce produit empêche les incrustations, produites lors de la vaporisation de l'eau, d'adhérer au métal. Elles se déposent alors au fond de la chaudière, d'où on les évacuent en ouvrant une vanne.


Les 25 automotrices AM50, construites à partir de 1950, furent les premières dont l'éclairage des compartiments des voyageurs, se fit avec des tubes fluorescents au lieu de lampes à incandescences. Ils étaient beaucoup plus économiques et donnaient un éclairage beaucoup plus puissant.

Dans ceux-ci, l'ionisation, provoquée par un courant électrique, est transformée en lumière au contact du revêtement interne du tube. Ces seulement des perfectionnements récents, qui avaient permis d'allonger la durée de vie de ces tubes, et donc leur diffusion en masse.

Ces tubes différaient cependant des tubes les plus courants, car il étaient alimenté en 72 V DC au lieu du 220 AC.


En 1950, la FTS (France Tourisme Service), une filiale de la SCTEA (Société de Contrôle et d’Exploitation des Transports Auxiliaires), elle-même filiale de la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer Français), s'établit à Bruxelles / Brussel et commença à ouvrir des bureaux dans les principaux pays européens.

A partir de 1953, elle organisa régulièrement des trains spéciaux, vers des destinations touristiques françaises, au départ de Bruxelles / Brussel et d'Amsterdam, en été vers le Sud et en hiver vers les stations de ski.

En 1989, la FTS (France Tourisme Service), est devenu Frantour Europe.


En juillet 1950, la question royale enflamma les passions au point que des sabotages furent opérés sur des lignes de chemin de fer wallonnes.

Alors que le pays vivait sous le règne d'une régence, le référendum du 12/3/1950, devait décider si on acceptait le retour d'exil du roi Léopold III. En effet, on lui reprochait son attitude pendant la guerre. Malgré une majorité de oui, l'opposition wallonne fut si forte, quasi insurrectionnelle, que le roi finit par abdiquer pour préserver l'unité du pays.


C'est cette même année 1950, que fut installé, à Soignies, la première cabine de signalisation "tout relais", c'est à dire avec des enclenchements de sécurité électriques et non mécaniques.

Ces cabines, ainsi que celles encore mécaniques, furent progressivement remplacées, à partir de 2008 et sur une période d'une douzaine d'années, par des cabines EBP-PLP (Electronique BlokPost - Poste à Logique Programmée) basées sur l'informatique.

Un cabine comprend plusieurs postes de travail, chacun occupé par un opérateur. Celui-ci, dispose de deux écrans de contrôle, un donnant une vue général des voies et de leur occupation, et un, plus détaillé, donnant les mêmes informations mais seulement pour son secteur. Il utilise un troisième écran, lié à son clavier, pour piloter le trafic.

Tout ceci, a permis de nouvelles fonctionnalités, comme celle permettant de commander automatiquement l'ouverture de certains signaux lorsqu'un mouvement se trouve dans la ZAP (Zone d'APproche ou Zone APprochement).

De plus, les nouvelles cabines furent elles-mêmes commandées à distance par des cabines plus importantes, de telle sorte qu'on assista à une forte concentration des moyens en personnel.

Cabines appelées à subsister au terme de la concentration
 
code                     implantation      
  B.1                    Bruxelles-Midi      
  B.6                    Gand Saint-Pierre
  B.7                    Bruges                 
  B.9                    Anvers-Nord        
  B.12                  Anvers-Berchem  
  B.14                  Hasselt                 
  B.20                  Charleroi-Sud       
  B.27                  Mons                    
  B.30                  Namur                  
  B.45                  Liège                    



Jusque dans les années 1950, la SNCB / NMBS, organisait annuellement, un concours entre ses six écoles d'apprentissage au travail des dépôts, soit Cuesmes, Gentbrugge, Louvain (Leuven), Luttre, Malines (Mechelen) et Salzinnes. Ce concours, consistait en la réalisation d'une maquette non motorisée, au dixième et en métal, d'un matériel roulant.

Pour l'année 1950-1951, le premier prix, fut attribué aux apprentis de Louvain (Leuven), pour la réalisation d'un autorail triple type 654.



Dans les années 1950 à 1970, la SNCB / NMBS, déploya de grandes campagnes, pour sensibiliser les ouvriers, de ses ateliers, à la sécurité au travail :
  - affichage devant les bâtiments des sites les plus méritants, d'un drapeau spécial "sécurité / veiligheid"
  - cérémonies et discours, devant tout le personnel, de remise de ces drapeaux
  - attribution de médailles, plaquettes et drapeaux miniatures aux dirigeants concernés
  - organisation de voyages à l'étranger pour les groupes de d'ouvriers qui se sont distingués.


En 1951, la SNCB / NMBS, inaugure une nouvelle organisation pour l'enlèvement et la remise des colis. Elle est basée sur trente centres routiers. Dans ceux-ci, toute une flotte de camions collecte et distribue à domicile les colis que des trains spécialisés, composés de wagons dédicacés, acheminent entre ces centres.

En 1978, on équipa les cinq plus grands centres routiers d'un miniordinateur. Relié à l'unité centrale de Bruxelles / Brussel, il facilitait la gestion des envois.

Jusqu'en 1979, l'affranchissement des colis se faisaient au moyen des timbres de chemin de fer, ensuite il fut informatisé.

A remarquer, que peu de temps avant, la SNCV / NMVB, avait aussi ébauché un service de remise des colis à domicile au moyen de camions, mais elle cessa rapidement cette activité devant le développement de celle de la SNCB / NMBS.

La SNCB / NMBS, utilisera des camions de plusieurs marques, mais en particulier celui que la FN Herstal (Fabrique Nationale Herstal) construisit exclusivement pour elle et l'armée.



En 1951 également, les autorités fédérales allemandes, ont fondé, à Hambourg, la firme VTG (Vereinigte Tanklager und transportmittel Gmbh) qui a ensuite été privatisée en 1961.

Devenue le plus grand loueur européen de wagons de fret mais aussi active dans la logistique, elle a ouvert des bureaux à Anvers (Antwerpen) le 26/10/2015.


Toujours en 1951, la SNCB / NMBS, remplaça les circulations des trains de voyageurs par des bus, entre Bastogne et la gare frontière de Benonchamps. Toutefois, quelques trains circulèrent encore lorsque les conditions hivernales empêchaient l'utilisation des bus.

Mais toute circulation disparut lorsque, le 23/9/1967, les CFL, fermèrent leur ligne de Wiltz à la frontière belge.


C'est en 1951, que, à l'initiative des SBB CFF FFS, douze réseaux de chemin de fer européens, dont la SNCB / NMBS, fondèrent la société URF (Union des services Routiers des chemins de Fer européens).

Celle-ci, fit circuler, dès mai 1951, de luxueux autocars touristiques à longue distance, sous la marque commerciale Europabus. Leurs voyages, prenaient souvent plusieurs jours.


En mars 1951, la SNCB / NMBS met en service une nouvelle génération d'automotrices, qui aura une nombreuse descendance, équipées du contacteur JH (Jeumont-Heidmann) et de portes d'accès pliantes au lieu de coulissantes.

Il s'agit d'un matériel à deux caisses, prévu pour le 3 kV DC, construit par la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC. Il comporte des compartiments de première et deuxième classe, eux-mêmes subdivisés à l'origine en fumeur et non-fumeur.

Plusieurs automotrices peuvent être jumelées, un corridor est prévu pour permettre le passe d'une rame à l'autre. Il longe la très étroite cabine de conduite et débouche sur une porte, avec un soufflet d'intercirculation rétractable, au milieu de la face avant et de la face arrière.

Cette série d'automotrices a connu de nombreuses modifications, dont la plus importante fut la transformation des plus récentes, en automotrices CityRail.



En avril 1951, la revue "Trains", pris un nouveau départ. Elle obtint la collaboration du service de presse de la SNCB / NMBS et se dota d'une édition en néerlandais : "Treinen".


En septembre 1951, dans le cadre des manifestations de son vingt-cinquième anniversaire, la SNCB / NMBS, fit appel aux nombreuses sociétés de loisirs de ses membres. A cette époque, tous masculins.

Nombre de sociétés de loisirs du personnel SNCB en 1951
 
  Art théâtral           3    
  Athlétisme             7    
  Autres sports      19    
  Balle pelote        25    
  Basket-ball         10   
  Billard                   5   
  Football               49  
  Musique              13  
  Natation                7  
  Ping-pong           15  
  Tourisme               8  
  Divers                  16
        Total               177  



Le 8/10/1951, le charbonnage de Beringen (steenkoolmijn van Beringen), mit en activité, sa première locomotive à vapeur sans foyer. La décision de remplacer ses locomotives industrielles conventionnelles, par des locomotives sans foyer, reposait sur les considérations suivantes :
  - la centrale électrique de la mine disposait d'une production de vapeur abondante
  - le rechargement en vapeur de ces locomotives ne prenait de 30 minutes
  - ces locomotives ne devaient s'éloigner du charbonnage que de quelques kilomètres
  - ces locomotives étaient économiques et ne nécessitaient qu'un seul agent pour les conduire.

De 1951 à 1959, les Ateliers de la Meuse, fournirent ainsi dix de ces locomotives. Elles furent retirées du service de 1971 à 1976.

Une seule de ces locomotives, la n° 12, a pu être préservée. Restaurée, elle est revenue sur le site en 2023.


Le 30/10/1951, fut inauguré, un petit musée, dans un local d'une aile latérale de la gare du Nord/Noordstation. Celui-ci, a été créé dans le cadre du vingt-cinquième anniversaire de la SNCB / NMBS. Il n'exposait que quelques pièces de petite taille mais possédait un réseau de trains miniatures.

Sa localisation était provisoire, car son bâtiment était voué à disparaître dans le cadre des travaux de la jonction.


La station balnéaire d'Heist, commune de Knokke-Heist, se lamentait depuis des années de sa "barakkenstatie" (gare formée de baraquements). Le 15/12/1951, elle obtint enfin une nouvelle gare. Pour fêter cet événement, la veille, une maquette des anciens baraquements, fut symboliquement incendiée devant la population.


En 1952, c'est la commune de Coxyde (Koksijde) qui prit l'initiative de se construire une gare et même de la reconstruire en 2011.


La SNCB / NMBS, quant à elle, avait entrepris son propre programme de reconstruction des gares détruites ou endommagées par faits de guerre. A remarquer, qu'il n'y avait aucun souci de créer un style maison mais au contraire de s'intégrer au style local.

                                                          Gares reconstruites après-guerre
 
   1948                Marchienne-Est            1956                Knokke
   1952                Diest            1956                Tamise
   1952                Jemelle            1956                Tongres
   1952                Marloie            1958                Etterbeek
   1952                Pepinster            1958                Mortsel
   1953                Tournai            1960                Etterbeek
   1953                Waterschei            1961                Monst sur Marchienne
   1954                Andenne-Seilles            1962                Anvers-Est
   1954                Malmedy            1962                Dixmude
   1955                Grand Halleux            1962                Ypres
   1956                Courtrai



En 1952 également, la SNCB / NMBS commença à mettre en service les 50 voitures internationales, les I2, construites par les Usines Ragheno de Malines.

En 1963, douze de ces voitures furent converties en voitures-buffet. Tout ce matériel cessa d'être utilisé en 1991.


En 1952 également, la Mutualité chrétienne / Christelijke Mutualiteit, a confié à l'association nouvellement créée INTERSOC (service INTERSOCial belge / belgische INTERSOCiale dienst), l'organisation des vacances de ses membres. Depuis, cette dernière affrète régulièrement des trains spéciaux à destination de la Suisse. Fort nombreux au début, jusque 200 par an, ils n'étaient au départ que de villes flamandes.

Lorsqu'en 2011, la SNCB / NMBS ne fut plus en mesure de fournir des voitures pour composer les convois, on fit appel à la firme allemande Euro-Express.

Mais le nombre de trains ne cessa de diminuer et le dernier circula le 23/1/2020.


Toujours en 1952, un cinéaste belge, Charles Dekeukeleire, réalisa un des rares films à thème ferroviaire, "Voyage au pays du rail".


C'est à partir de 1952, qu'a débuté, au Congo belge, l'électrification, en 25 kV AC, de la ligne du chemin de fer du BCK (Bas-Congo au Katanga). L'industrie belge devançant ainsi la française dans l'utilisation de ce courant.


A partir de 1952, on commença à construire à Jehonville, commune de Bertrix, une base aérienne militaire pour les besoins de l'OTAN / NATO (Organisation du traité de l'Atlantique nord / North Atlantic Treaty Organization). Elle servit peu comme base aérienne, mais comme elle disposait d'un raccordement ferroviaire, elle servit pendant quelques années de dépôt de munition. Ce raccordement a été supprimé en 1997.


Le 18/5/1952, cesse le trafic des voyageurs à destination de Nieuport (Nieuwpoort)). Conservée, elle aurait pu contribuer au développement du tourisme sur la côte.


Le 1/7/1952, la SNCB / NMBS a supprimé la troisième classe en trafic intérieur des voyageurs. Les anciennes première et deuxième classes, devinrent la nouvelle première classe, et l'ancienne troisième classe, devint la nouvelle deuxième classe.

On peut se demander ce qui motive un voyageur à payer plus cher pour un même trajet :
  - le confort d'une place assise avec plus d'espace et un meilleur siège
  - la possibilité de s'occuper selon ses désirs
  - des voisins plus agréables ou plus discrets
  - un certain "m'a tu vu".

A l'époque, les banquettes de bois de troisième classe étaient parfois occupées par des joueurs de cartes particulièrement bruyants. Dans les trains qui reconduisaient les mineurs flamands, après leur travail dans les mines wallonnes, elles étaient monopolisées par des travailleurs endormis.

La même chose fut faite pour le trafic international en juin 1956.


Le 4/7/1952, Marcel De Vos, a été nommé directeur général de la SNCB / NMBS. Auparavant, il était directeur général de la SNCV / NMVB, où il s'était illustré pour en avoir redressé sa situation financière.


Le 23/7/1952, est entrée en vigueur, la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier), qui regroupait la France, l'Allemagne et le Benelux.


En octobre 1952, Marcel de Vos, devint directeur général de la SNCB / NMBS.


Le 4/10/1952, le roi Baudouin inaugura la jonction Nord-Midi. Elle relie les gares de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid et de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord par un pertuis souterrain de six voies. Les gares à ses extrémités ont été reconstruites et, surtout, on établit une nouvelle gare importante : Bruxelles-Central / Brussel-Centraal, due aux architectes Victor Horta puis Maxime Brunfaut.

Tant que continua la traction vapeur, une allège électrique était nécessaire pour traverser le pertuis. Progressivement, pour rentabiliser les trains au maximum, de nombreuses liaisons furent tracées par la jonction, jusqu'à atteindre sa limite de capacité.

En même temps que l'inauguration de la jonction, eut lieu, en gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal, celle d'un monument honorant les 3.012 cheminots morts au cours des deux guerres mondiales.


L'inauguration de la jonction aussi fut le signal de l'électrification des principales lignes et en particulier de celles qui convergeaient vers Bruxelles / Brussel. Ceci pour permettre la continuité du mode de traction en amont et en aval de la jonction. Ces travaux s'étalèrent sur plus d'une décennie.

On en a profité pour améliorer le tracé des lignes et supprimer un maximum de passages à niveau, quitte à bâtir des viaducs urbains avec des gares adaptées à la nouvelle hauteur des voies.


Maxime Brunfaut, était aussi l'architecte de l'Air Terminus de la Sabena (Société Anonyme Belge d'Exploitation de la Navigation Aérienne). Or cet immeuble était proche celui de la gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal. Aussi, quand on voulut donner un accès ferroviaire à cette compagnie, il modifia les plans de la jonction nord-Midi en construction, pour y ajouter une voie en impasse et un passage souterrain jusqu'à ce bâtiment.


Le 5/10/1952, on mit en service les deux voies centrales de la jonction Nord-Midi.


Dans les années 1952-1954, la SNCB / NMBS a commencé à utiliser des engins mécaniques pour l'entretien des voies.


En 1953, la SNCB / NMBS, a acheté le château de Leignon (commune de Ciney). Des colonies de vacances pour enfants, y furent organisées jusqu'en 1987.


Respectivement en 1953 et 1955, la SNCB / NMBS, a équipé les triages par gravité de Courtrai (Kortrijk) et de Saint-Ghislain, d'une automatisation de la commande des aiguillages, développée par les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).

En utilisant des capteurs de passage, l'appareillage, actionne les aiguillages dans la bonne position, au fur et à mesure de la progression des coupes de wagons, sur l'itinéraire tracé. Ceci permet de lâcher les coupes à intervalle réduit, sans craindre qu'une coupe roulant trop vite, ne soit déviée à tort.

C'est donc, un premier pas vers une automatisation complète, du processus de triage. En effet, celle-ci, ne prend pas en charge, le freinage des coupes, pour en maîtriser la vitesse et les arrêter en fin d'itinéraire.


En tant que puissance coloniale, la Belgique privilégiait son industrie pour équiper les chemins de fer du Congo. C'est ainsi que, par exemple, les FUF (Forges Usines et Fonderies de Haine Saint-Pierre), leur fournir 12 Garratt en 1953.


En juin 1953, pour faciliter l'accès des navires, le point d'accostage du ferry pour Harwich, a été déplacé dans le port de Zeebruges (Zeebrugge). Ceci, a entraîné la construction d'un nouveau faisceau de voies, comportant un poste d'approvisionnement en glace pour les wagons destinés au transport du poisson.

Il faut savoir, qu'à l'époque, ces wagons ne produisaient pas le froid eux-mêmes, mais l'obtenaient grâce à des pains de glace.


En 1953 et 1954, les AM (Ateliers Métallurgiques) et les Ateliers Germain, fournirent à la SNCB / NMBS, de nouvelles séries d'autorails :
  - 36 des nouveaux types 602/603 (futures séries 42/43) à transmission hydraulique SEM avec un seul moteur diesel Carels actionnant un seul essieu
  - 20 des nouveaux types 604/605 (futures séries 44/45) à transmission hydraulique Voith avec deux moteurs diesel GM (General Motors) actionnant deux essieux.

En complément, des remorques pour ces autorails furent également commandées : 20 de type 732 à deux essieux et 30 de type 734 à deux bogies.

Tout ce matériel, fut profondément modernisé dans les années 1973-1977. Notamment, sur leurs faces frontales des autorails, les trois petites fenêtres furent remplacées par deux plus larges et le phare unique par deux blancs et deux rouges.

Les 6 autorails de la série 42, qui initialement étaient spécialement aménagés pour la desserte de l'aéroport de Bruxelles-National / Brussel-Nationaal, furent en décembre 1972, réintégrés dans la série 43. Celle-ci cessa d'être exploitée en service commercial en 1984, mais 11 engins furent transformés en autorails-caténaire ES400.

Les autres autorails furent remplacés progressivement, à partir de 2000, par les nouveaux autorails de la série 41.



De 1953 à 1957, de nombreux constructeurs, fournirent à la SNCB / NMBS, 136 voitures K2 pour le service intérieur et les ateliers centraux de Malines et de Salzines construisirent 100 voitures K3 analogues. Toutes se caractérisaient par des portes d'accès pliantes à trois battants et des intercirculations à soufflets.

Les voitures K2 se répartissaient comme ceci :
  - 116 type C voitures de troisième classe offrant 108 places
  - 10 type CD voitures de troisième classe avec compartiment fourgon offrant 69 places
  - 10 type CR voitures de troisième classe avec compartiment snack-bar offrant 98 places.

Le compartiment snack-bar, servait à ranger le chariot ambulant ainsi que la réserve de marchandises.

Les 100 voitures K3 étaient toutes du type C voitures de troisième classe offrant aussi 108 places.

Elles étaient équipées de bogies de type "Schlieren" permettant le 140 km/h. Ce type de bogie avait été conçu par la firme suisse appelée usuellement WAGI (WAGonsfabrIk Schlieren). Particularité : sa dynamo était montée à l'extérieur.

Tout ce matériel subi, au long de sa carrière, de nombreuses modifications, citons par exemple, le rembourrage de ses banquettes en bois.

A partir de 1983, les plus anciennes voitures K furent revendues et les autres furent retirées du service en 1995.


Le 2/3/1953, la Belgique adhère à la "Convention EUROP" qui veut remédier à l'inconvénient majeur du "Règlement RIV" qui réglait la circulation à l'étranger d'un wagon : son renvoi dans son pays d'origine. Mais pour cela, les wagons concernés, devront répondre à des normes communes strictes.

Pour les distinguer, ils porteront le marquage EUROP. Celui-ci comportait, dans un carré, la mention "RIV EUROP", précédée de deux chiffres indiquant le type de wagon.

Exemples de marquage RIV EUROP
 
      01 ou 02      pour un wagon à deux essieux d'une compagnie de chemin de fer
      03 ou 04      pour un wagon privé à deux essieux
      05 ou 06      pour un wagon loué à deux essieux
      31 ou 32      pour un wagon à bogies d'une compagnie de chemin de fer
      33 ou 34      pour un wagon privé à bogies
      35 ou 36      pour un wagon loué à bogies


Toutefois, ce marquage disparu progressivement à partir de 1964 car le régime d'échange des wagons est repris dans la numérotation UIC du matériel qui a commencé d'être d'application au 1/10/1964.


Numérotation UIC du matériel
 
12 chiffres   aa bb ccccccc-d

a           2 chiffres           type et régime d'échange  
b           2 chiffres           compagnie propriétaire     
c           7 chiffres *         identification du matériel   
d           1 chiffre             nombre contrôle                
* bloc parfois subdivisé en plusieurs parties



Désignation du type et régime d'échange UIC
 
      de 01 à 49              wagons fret interopérables              
      de 50 à 79              voitures et fourgons                        
      de 80 à 90              wagons fret non interopérables      
      de 91 à 99              engins moteur                                



Identification littérale UIC du matériel remorqué
 
une lettre majuscule

G                    wagon couvert de type courant                  
H                    wagon couvert de type spécial                  
   K                    wagon plat de type courant à deux essieux  
R                    wagon plat de type courant à bogies         
   L                    wagon plat de type spécial à deux essieux  
S                    wagon plat de type spécial à bogies         
E                    wagon tombereau de type courant           
F                    wagon tombereau de type spécial            
T                    wagon à toit ouvrant                                 
Z                    wagon-citerne                                           
I                     wagon à température contrôlée               
U                    wagon spécial                                          
 
A                    voiture voyageurs de première classe     
B                    voiture voyageurs de deuxième classe   
AB                  voiture voyageurs mixte A et B                
D                    fourgon                                                    
AD                  voiture combinée A et D                          
BD                  voiture combinée B et D                          
W                    voiture-lits                                                
R                    voiture-restaurant                                    
WR                 voiture combinée W et R                         


suivie éventuellement de lettres minuscules *

a                      wagon à quatre essieux                         
aa                    wagon à six essieux                              
s                      wagon apte au 100 km/h                       
ss                    wagon apte au 120 km/h                       
 
m                     voiture motorisée                                   
x                      voiture-pilote non motorisée                  
mx                    voiture-pilote motorisée                         
* uniquement quelques exemples vu leur nombre    



La numérotation UIC du matériel sert de clé d'accès du registre européen NVR (National Vehicle Register) qui fournit 13 informations sur le véhicule.

Le numéro belge du matériel moteur est inclus dans le numéro UIC. Toutefois, le matériel pris en location conserve son numéro UIC d'origine, et ce même s'il lui a été attribué un numéro belge complétement différent.

Le 1/6/2003, la signification des deux chiffres désignant la compagnie propriétaire, a été modifiée pour désigner le pays qui a attribué le numéro du matériel.

Cependant, le nouveau code pays, a repris le numéro de sa principale compagnie. Les chiffres 88 représentent donc maintenant la Belgique, d'où l'utilité de faire suivre le numéro par les lettres B-NMBS pour mentionner le propriétaire.

Ainsi, la locomotive 1802, propriété de la SNCB / NMBS, a comme désignation UIC  91 88 0018 002-1 B-NMBS.


Quelques codes pays UIC
 
      51              Pologne          
      70              Royaume-Uni  
      80              Allemagne      
      81              Autriche           
      82              Luxembourg    
      85              Suisse             
      84              Pays-Bas        
      87              France            
      88              Belgique         


Pour le matériel moteur, le numéro UIC du matériel belge SNCB, Lineas ou Infrabel/TUC Rail est principalement basé sur l'appellation technique du véhicule.

Correspondance numéro belge - numéro UIC
 
dénomination               belge                                UIC                      
  AM66                  601 à 640                  94 88 066 601 à 640    
  AM80                  301 à 335                  94 88 080 301 à 335    
  AM82                  336 à 370                  94 88 080 336 à 370    
  AM83                  371 à 440                  94 88 080 371 à 440    
AM96 P                 441 à 490                  94 88 096 441 à 490    
AM96 M                 501 à 570                  94 88 096 501 à 570    
  AM73                  677 à 706                  94 88 066 677 à 706    
  AM74                  707 à 730                  94 88 066 707 à 730    
  AM78                  731 à 756                  94 88 066 731 à 756    
  AM79                  757 à 782                  94 88 066 757 à 782    
  AM75                  801 à 820                  94 88 075 801 à 820    
  AM76                  821 à 832                  94 88 075 821 à 832    
  AM77                  833 à 844                  94 88 075 833 à 844    
  AM86                  901 à 935                  94 88 086 901 à 935    
  AM89                  936 à 952                  94 88 086 936 à 952    
  CityRail                960 à 999                  94 88 066 960 à 999    
  Desiro M             08001 à 210                94 88 008 001 à 210    
  Desiro P             08501 à 595                94 88 008 501 à 595    
    HLE13               1301 à 1360                91 88 013 001 à 060    
    HLE18               1801 à 1896                91 88 018 001 à 096    
    HLE19               1901 à 1924                91 88 019 001 à 024    
    HLE21               2101 à 2160                91 88 021 001 à 060    
    HLE27               2701 à 2760                91 88 027 001 à 060    
     AR41                4101 à 4196                95 88 004 101 à 180    
      HLD55               5501 à 5514                92 88 0055 001 à 014    
      HLD62               6201 à 6333                92 88 0062 001 à 133    
      HLR77               7701 à 7870                92 88 0077 001 à 170    
M = monocourant     P = polycourant



Pour le matériel remorqué destiné aux voyageurs, le numéro UIC est basé sur celui de la série. Ce dernier, dans un premier temps, restera inscrit mais barré.

Exemple : la voiture numéro 11.705 devint la voiture numéro UIC 51 88 1170 005-4.


Le 17/10/1953, seize pays réunis à Bruxelles / Brussel, fondèrent la CEMT (Conférence Européenne des Ministres des Transports).


C'est le 15/11/1951, que les trains de voyageurs furent supprimés entre Chimay et Anor. Cette ville française, étant située sur l'artère Dunkerque - Bâle (Basel), offrait cependant d'intéressantes possibilités de correspondance.

Le trafic des marchandises, fut lui supprimé le 3/6/1987.


Ce n'est qu'en 1954, que la SNCB / NMBS, généralisa le traitement chimique des eaux destinées aux locomotives à vapeur.

En effet, il y eut de longs tâtonnements, avant qu'une solution satisfaisante ne soit trouvée. Il faut en effet établir la composition et le dosage d'un additif à ajouter à l'eau, pour éviter les dépôts de tartre dans les chaudières, mais qui ne les corrodent pas.

L'enlèvement manuel de ce tartre en atelier était coûteux mais le retarder augmentait la consommation de combustible.


C'est aussi en 1954, qu'on mit en service un nouveau bâtiment de gare pour la gare dénommée Andenne-Seilles. Celui-ci, remplaça l'ancien construit par le NB (Nord Belge) de 1850. Depuis, cette gare a été renommé simplement Andenne.


Toujours en 1954, la SNCB / NMBS, prit livraison de cinquante locomotives électriques auxquelles elle attribua le type 122, future série 22. Celles-ci, étaient construites par La Brugeoise et Nicaise et Delcuve et ACEC pour la partie électrique. Les dernières de cette série ne furent retirées du service qu'en 2009.

Dès l'année suivante, donc en 1955, la SNCB / NMBS commença à prendre livraison des locomotives électriques type 123, future série 23. Celles-ci étaient quasi identiques au type 122, mais étaient équipées, pour la première fois, d'un circuit électrique dit "de récupération". Dans les descentes, les moteurs pouvaient faire office de génératrices et renvoyaient l'énergie électrique du freinage dans la caténaire, où elle était disponible pour d'autres trains.

La circulation en double traction, exigeait, à l'époque, la présence d'un conducteur dans chaque engin. Pour pouvoir coordonner leur conduite, les locomotives, étaient équipées de petites lampes de contrôle au-dessus du pare-brise. Elles étaient familièrement appelées le "cinéma".



C'est à partir de 1954, qu'on commença à distinguer, sur les wagons, la charge admise en fonction des catégories de voie A, B et C.

Celles-ci, sont fonction de la charge admise par essieu : A 16 tonnes, B 18 tonnes et C 20 tonnes.


En 1954, comme on avait décidé d'activer les crocodiles, non plus avec une polarité mais avec les deux, on était en mesure de transmettre plus d'informations aux cabines de conduite.

On installa dans celles-ci, le système de la firme suisse Hasler, maintenant HaslerRail, appelé gong-sifflet. Au passage d'un signal avertisseur ouvert, celui-ci émet un gong, au passage d'un signal avertisseur, celui-ci émet un coup de sifflet.

Ce système fut complété, en 1958, par le nouveau système de veille automatique. Celui-ci, appelé familièrement le système de l'homme mort, a pour but de s'assurer de la vigilance effective du conducteur. Pour éviter toutes fraudes, le nouveau système se base sur le maintien en équilibre d'une pédale. Si cet équilibre est rompu ou si le dispositif n'est pas réarmé immédiatement après le déclenchement d'un ronfleur, l'arrêt d'urgence du convoi est déclenché.


A cette époque, il était habituel de trouver dans l'emballage des bâtons de chocolat, des chronos dont on pouvait faire collection. En 1954, les chocolats Jacques, éditèrent une série portant sur les locomotives belges.


La gare de Bruxelles Allée Verte / Brussel-Groendreef, fut fermée le 16/1/1954, puis démolie. Son emplacement avait connu les débuts du chemin de fer.


Le 23/5/1954, le service des voyageurs en provenance de Courtrai (Kortrijk), est limité à Poperinge, et le 25/9/1970, c'est au tour du trafic des marchandises. Poperingue (Poperinge) devint dès lors une gare en impasse. Il n'y a donc plus de liaison directe entre Courtrai (Kortrijk) et Hazebrouck en France.

Si cet itinéraire avait été maintenu, il aurait permis une liaison fret directe entre Courtrai et le port de Dunkerque. Comme entretemps, la gare Hazebrouck est devenue une gare TGV, cette relation aurait aussi été intéressante pour les voyageurs.

Cette ligne avait été construite de Courtrai (Kortrijk) jusque Poperingue (Poperinge) en 1853-1854, par la FO (société des chemins de fer de la Flandre-Occidentale), puis prolongée jusque Hazebrouck en 1870.


Le 17/10/1954, on a mis en service la traction électrique sur le tronçon Bruxelles-Nord / Brussel-Noord - Louvain (Leuven). Ensuite, le 1/10/1955, ce fut le tour de Louvain (Leuven) - Liège-Guillemins.

Comme pour les autres électrifications de ligne, on en profita pour la moderniser profondément. Mais en plus, on innova, en installant une signalisation permanente de contre-voie.

Les signaux de contre-voie, sont implantés à droite et non à gauche, car les trains y circulent en sens contraire au sens normal.

Sur une ligne à double voie, l'utilisation de la contre-voie, permet de ne pas suspendre le trafic lorsque qu'une des deux voies est indisponible. Elle permet aussi à un train rapide, de dépasser un train lent circulant dans le même sens.


Le 2/12/1954, un train qui reconduisait, dans leur pays, des supporters allemands, après un match de football Angleterre - Allemagne, a déraillé à Wilsele, commune de Louvain (Leuven). Il avait abordé un aiguillage à une vitesse excessive. Il eut 24 morts.


L'implantation d'une voie dans une courbe se fait en mesurant de distance à distance la flèche de celle-ci. En effet, on n'a pas accès au centre de la courbe et de plus le début et la fin de celle-ci suit un profil parabolique.

Dans le cas d'une courbe, la flèche vaut le rayon de la courbe moins la hauteur d'un triangle rectangle dont les autres côtés sont le rayon de la courbe et la demi-longueur des points de repère. Cette hauteur peut être calculée grâce au théorème de Pythagore.

Pour éviter de fastidieux calculs manuels, la SNCB / NMBS utilisait, au milieu des années 1950, l'appareil "Medico". C'est un boitier mécanique pesant 6 kg, comportant des engrenages et des axes filetés, manoeuvrés par manivelle, qui déplaçait des compteurs permettant de lire la valeur de la flèche.

Si l'utilisation d'un tel appareil peut surprendre de nos jours, il faut se rendre compte que cette technologie était largement répandue à l'époque, où on l'utilisait dans des machines pour additionner par exemple.


La première locomotive diesel-électrique, la 201.001 (renumérotée 5901 en 1971), fut livrée à la SNCB / NMBS par Cockerill le 22/12/1954. Sa partie électrique avait été confiée aux ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).

La conception de son câblage électrique, permettait que toute la puissance de son moteur diesel Cockerill, soit utilisée par sa génératrice, dès que la locomotive atteignait la vitesse de 12 km/h.



Dès 1955, la SNCB / NMBS prit possession de locomotives de ligne diesel-électriques un peu moins puissantes, les types 202, 203 et 204, qui formèrent plus tard les séries 52, 53 et 54. Egalement de conception américaine, elles avaient des faces arrondies qui leur valurent le surnom de "gros nez" (ou "grote neus").

Les différents types correspondaient à leur destination : remorque de trains pour voyageurs, remorque de train de marchandises et remorque de trains express. Pour les trains lourds, on les utilisait habituellement en double traction.

Leurs moteurs étaient des 16 cylindres en V, suralimentés et de cycle deux temps, donc au bruit caractéristique.

Leurs cabines de conduite étaient très inconfortables et non adaptées à la conduite à gauche. Aussi, toutes les faces arrondies et les cabines furent progressivement remplacées, au début des années 1980, par de nouvelles de forme plus moderne. Montées sur une isolation en caoutchouc, les cabines étaient donc "flottantes".





Au début des années 1955, la codification en chiffres utilisée pour décrire la disposition des essieux d'une locomotive, avait atteint ses limites. En effet, pour les locomotives électriques et diesel, il était devenu nécessaire de spécifier si les roues motrices étaient à motorisation indépendante ou non.

Codification des locomotives selon le rôle et l'ordre de leurs essieux :
  - essieux porteurs   un chiffre
    1 essieu  chiffre 1,  2 essieux  chiffre 2, etc.

  - essieux moteurs à motorisation non indépendante   une lettre
    un essieu  lettre  A,  deux essieux lettre B, etc.

  - essieux moteurs à motorisation indépendante   un lettre suivie de l'indice o.
    un essieu  Ao,  deux essieux  Bo, etc.

Ainsi, la locomotive diesel type 202, était une CoCo et une locomotive à vapeur Pacific, serait une 2C1.


En 1955, le trafic des voyageurs sur la ligne Hombourg - Vaux sous Chèvremont ne cessant de décliner, la SNCB / NMBS expérimenta une formule nouvelle d'exploitation, le "train-tramway". Comme pour un tramway desservant des arrêts facultatifs, les voyageurs devaient demander eux-mêmes l'arrêt de l'autorail.

Le trafic continuant à décliner, le service des voyageurs fut supprimé en 1957.


A partir de 1955, le peintre Gaston Bogaert, dit "Capouillard", réalisa de nombreuses affiches pour la SNCB / NMBS.


Début 1955, la société AFB (Anglo-Franco-Belge), construisit des locomotives à vapeur à l'écartement de 1,67 m pour l'Inde. Pour les acheminer, par le rail, de La Croyère (commune de La Louvière) à Anvers (Antwerpen), elle n'eut d'autre solution, que de les placer sur des trucks porteurs spécialement construits.


Le 22/5/1955, on met en exploitation une liaison avec l'aéroport de Bruxelles-National / Brussel-Nationaal au départ de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal. Cette ligne reprenait une partie du tracé d'une liaison établie en 1943 par l'occupant allemand à des fins militaires.

Cette ligne fut exploitée, jusqu'au 27/5/1979, sous un statut propre et une tarification spécifique, en partenariat avec la compagnie aérienne Sabena (Société Anonyme Belge d'Exploitation de la Navigation Aérienne).

Elle sera plusieurs fois remaniée, électrifiée et finalement intégrée au réseau des lignes rapides avec prolongation vers Malines (Mechelen).


Le 19/6/1955, on inaugura le nouveau pont de Buda / Budabrug. Il avait été reconstruit comme pont rail-route. En plus du trafic routier, il comportait une voie pour le CFI (Chemin de Fer Industriel du port de Vilvorde et extensions). Après la fin de l'exploitation de ce dernier, il est devenu un important lien entre Haren et Neder over Heembeek, deux quartiers de la ville de Bruxelles / Brussel.


De temps en temps, les souverains empruntaient le train royal pour leurs déplacements en Belgique. La composition du train était réduite. Lors du voyage à Verviers du 30/10/1955 par exemple, ce train était composé d'une locomotive diesel type 201 tractant deux voitures-salon encadrées par deux fourgons.


De 1955 à 1963, on procéda au marquage UIC et à la remise en peinture du matériel affecté au transport des marchandises. La couleur rouge-brun remplaça la couleur vert "wagon". Cette couleur était plus foncée que celle utilisée par B-Cargo, puis par les compagnies qui lui ont succédé. Le matériel trop ancien ne fut pas traité mais déclassé.


Le 12/12/1955, la CIWL, a mis en service un nouveau type de voitures-lits, les voitures P. Il est innovant par sa caisse en inox, mais surtout par l'agencement de ses compartiments d'inspiration américaine. Ceux-ci sont disposés sur deux niveaux et s'imbriquent l'un dans l'autre.

Ce matériel continua d'être en service jusque dans les années 1990.


Alors qu'avant, chaque locomotive à vapeur avait une équipe de conduite fixe, à partir de 1956, la SNCB / NMBS appliqua la banalisation, c'est à dire qu'une locomotive à vapeur pouvait être conduite par n'importe quelle équipe.

Si cette mesure était économiquement justifiée, elle eut aussi des conséquences négatives. Avec la perte du sentiment d'être propriétaire de "sa" machine, la propreté externe et surtout interne des locomotives se dégrada. On vit apparaître des plaintes contre les crasses laissées par les occupants précédents.


En 1956, les sociétés, La Brugeoise et Nicaise et Delcuve et les AM (Ateliers Métallurgiques), fusionnèrent pour former la BN (Brugoise et Nivelles). Celle-ci possède alors quatre centres de production, Saint-Michel lez Bruges, Nivelles, Manage et Mont sur Marchienne.



Désormais, la BN (Brugeoise et Nivelles) (ateliers de Nivelles), aidés des ACEC pour la partie électrique et de Cockerill pour la partie diesel (sous licence Baldwin), sera le principal constructeur belge des locomotives de type diesel-électrique.

Ce type de locomotive est dit diesel-électrique car le moteur diesel entraine une génératrice qui fournit du courant aux moteurs de traction qui sont eux électriques. Ceci permet de transmettre plus souplement la puissance du moteur à l'effort de traction.

La génératrice est aussi utilisée, alimentée par des batteries, pour démarrer le moteur diesel. La locomotive dispose d'un générateur de vapeur, indépendant de la traction, pour assurer le chauffage des voitures à voyageurs.

Une locomotive diesel-électrique est bien plus rapide à mettre en marche qu'une locomotive à vapeur et nécessite moins d'immobilisation pour son entretien. Aussi, on considère qu'une locomotive diesel-électrique pouvait remplacer deux locomotives à vapeur. En plus, elle est conduite par un seul homme là où il en fallait deux pour une locomotive à vapeur.

Toutefois, signalons qu'une locomotive diesel de l'armée américaine, stationnée à Aix la Chapelle (Aachen), la 1818 du type MRS-1 (Military Road-Switcher) construite par EMD (Electro-Motive Division) of GM (General Motors), fit une courte démonstration sur le réseau belge en avril 1954 et est donc la première locomotive diesel à y avoir circulé.

La traction de ligne diesel doit beaucoup à la marine de guerre américaine qui, pour équiper ses sous-marins, a, entre les deux guerres, fait développer des moteurs à la fois puissants et d'une taille suffisamment réduite pour être incorporés dans une locomotive.

Qui dit locomotive diesel dit locomotive alimentée au fuel. Or, bien que dans certains pays, les locomotives à vapeur étaient alimentées au fuel, en Belgique elles étaient alimentées au charbon. En plus, une locomotive à vapeur nécessite pour son entretien des installations très différentes de celle d'une locomotive diesel. En conséquence, la physionomie des dépôts sera radicalement transformée par le passage de la vapeur au diesel.

Plus besoin de parc à charbon, de grue pour le charbon, de château d'eau, de grue à eau, de fosse à cendrée, de pont tournant, de lampisterie, etc.


En 1956 également, la SNCB / NMBS remplaça la gare de Tamise (Temse), construite en 1870 par le MT (Chemin de Fer international de Malines à Terneuzen), par un nouveau bâtiment, oeuvre de l'architecte P.E. Moreels.

En 2019, des rampes furent ajoutées pour donner un accès aux quais à partir du tunnel de la rue voisine, ce qui permit d'éviter la traversée des voies.


En 1956, pour faciliter l'accès aux marchés financiers, fut créée, à Bâle (Basel), par 25 réseaux européens dont la SNCB / NMBS, la société Eurofima (société EUROpéenne pour le Financement de MAtériel ferroviaire).


Du 26/4/1956 au 9/5/1956, plusieurs pays européens, prêtèrent du matériel moteur, pour participer à des essais communs, pilotés par l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer). Ils avaient comme but, d'évaluer les effets de l'augmentation de la vitesse et de la charge, lors du passage des trains sur les ponts métalliques.

Ceux-ci, eurent lieu sur le pont en treillis de Riddes, dans le Valais (Suisse). La SNCB / NMBS, y envoya la Pacific type 1 1.024.


Le 7/7/1956, on inaugura la nouvelle gare de Courtrai (Kortrijk), oeuvre de l'architecte Pierre-Albert Pauwels. Elle remplaça la gare de 1857, détruite suite aux bombardements de 1944. Elle-même avait remplacé une première gare de 1839.

Sa façade, est ornée de bas-reliefs du sculpteur Maurits Witdouck.

En 2007, une extension multimodale moderne fut ajoutée de l'autre côté des voies. Un projet existe qui veut améliorer et développer ce côté de la gare, le Stationsproject Kortrijk.


Début 1956, la SNCB / NMBS prit livraison des premières des quinze locomotives diesel-hydrauliques type 272, futures série 72. Construites par la BN (Brugeoise et Nivelles) avec motorisation SEM, elles étaient destinées aux manoeuvres lourdes dans la zone portuaire d'Anvers (Antwerpen). Pour cela, elles disposaient de deux régimes de vitesse, 30 km/h et 50 km/h.


Courant 1956, la SNCB / NMBS mit en service une petite série d'automotrices à caisse en inox. L'utilisation de ce matériau avait été popularisée aux Etats-Unis par la Budd Company. Ce sont les premières automotrices équipées de double vitrage.


Le 21/4/1956, on procéda à l'inauguration de l'autoroute Bruxelles / Brussel - Ostende (Oostende). Le chantier avait duré sept ans et la création d'un véritable réseau autoroutier fut très lente. Néanmoins, ceci fut à l'origine d'une concurrence de plus en plus grande vis à vis du rail.


C'est le 30/6/1956, que la SNCB / NMBS lança, sur la relation Ostende (Oostende) - Bruxelles / Brussel - Munich (München), son premier auto-train ou autos-couchettes. Il s'agissait d'un train qui transportait des autos sur des wagons et les passagers de ces autos dans des voitures-lits ou des voitures-couchettes.

Dans une voiture-lits (aussi appelée wagon-lits), les compartiments comprennent de un à trois lits et il y a un coin-lavabo-toilette. Les voyageurs se connaissent et se mettent en tenue de nuit. Dans une voiture-couchettes, les compartiments comprennent six sièges pouvant être transformés en couchettes et il n'y a pas de coin-lavabo-toilette. Les voyageurs ne se connaissent pas nécessairement et restent en tenue de jour.

Par la suite, d'autres trains similaires, mais à destination du sud de l'Europe, furent créés et les points de départ de ceux-ci, furent concentrés à Schaerbeek / Schaarbeek (déplacé ensuite à Denderleeuw) et Bressoux (commune de Liège). Ces trains étaient fusionnés à Marloie au prix de longues manoeuvres.

Le service auto-train fonctionnait toute l'année mais des destinations comme Milan (Milano), Narbonne, Avignon ou Saint-Raphaël étaient surtout prisées l'été.

Au départ, on utilisa des wagons couverts adaptés pour transporter les autos, mais à partir de 1969, elles furent chargées sur des wagons spéciaux à deux étages, type DDm, dont le chargement ou le déchargement se faisait via une rampe placée à un des extrémités.

Tous ces services disparurent en 2003 comme mentionné plus loin.



Le 29/9/1956, fut mis en service l'électrification, sur le territoire grand-ducal, de l'accès à la gare de Luxembourg. Cette électrification fut en fait, un prolongement de celle de la ligne Bruxelles / Brussel - Arlon est a été réalisée, comme celle-ci en 3 kV DC (courant continu).

Mais peu de temps auparavant, les CFL avaient optés pour une électrification en 25 kV AC (courant alternatif) en prolongement de l'électrification française arrivée à Thionville le 15/9/1955. Ceci eut comme conséquence que la gare de Luxembourg fut équipée de voies dédiées à l'un des deux systèmes mais avec possibilité, pour une voie, de commuter ceux-ci. Tout ce dispositif fut inauguré le 29/9/1956.

Naturellement, lorsque la Belgique décida, le 2/3/2007, de moderniser et de ré-électrifier la ligne Namur - Arlon en 25 kV AC, les CFL firent le projet de remplacer le 3 kV DC par le 25 kV AC sur tout leur territoire. D'autant plus, que cette année également, tout ceci reçu un Financement dans le cadre du projet européen EuroCap-Rail.

Tant du côté belge que du côté luxembourgeois, les travaux s'étalèrent sur plus d'une dizaine d'années, les tronçons de la nouvelle caténaire 25 kV AC étant, dans un premier temps, alimentés en 3 kV DC.

Le 17/9/2018, la première section fut enfin convertie au 25 kV AC. Comme il s'agissait du trajet Arlon - Luxembourg, cela mit fin à la présence du 3 kV DC sur le territoire luxembourgeois. Ceci permettra aux trains des CFL de venir jusqu'Arlon.

Durant les mois qui suivirent, la circulation des trains de la SNCB / NMBS, à destination de Luxembourg, connu de nombreux incidents dus, entre-autres, à des problèmes d'adaptation des conducteurs.

En plus, l'homologation, sur le réseau luxembourgeois 25 kV, des automotrices Desiro bicourant du service intérieur, n'était pas terminée. Il est vrai que les dernières spécifications luxembourgeoises dataient seulement du 3/8/2018.

Ceci limita le matériel disponible au seul matériel destiné initialement au trafic international. En conséquence, souvent, les voyageurs d'un Bruxelles / Brussel - Luxembourg, devaient changer de train en gare d'Arlon.

Par ailleurs, une forte demande s'est manifestée en faveur de la prolongation des trains Luxembourg - Arlon jusqu'à Viville, ce qui permettrait de soulager la gare d'Arlon et désengorgerait la circulation automobile dans la ville.

Ce point d'arrêt en pleine ligne, situé à proximité des anciens ateliers de Stockem, devrait alors être adapté à sa nouvelle fonction de terminus.


En septembre 1956, la Belgique signa un traité avec l'Allemagne, dont une des clauses donnait à la Belgique la souveraineté sur la Vennbahn même en territoire allemand. C'est ainsi que la gare de Montjoie (Monschau)) sera belge alors que la localité, assez distante, sera allemande.

Cette situation perdure toujours, même si, depuis 2013, la Vennbahn est devenue un RAVeL (Réseau Autonome des Voies Lentes).

A partir de 2004, la section Leykaul - Sourbrodt est exploitée par un vélo-rail, le Rail-Bike des Hautes Fagnes.


C'est le 29/9/1956, qu'une locomotive à vapeur type 10, assura pour la dernière fois. une relation sur la ligne du Luxembourg. C'est la 10.018, qui partie de Luxembourg, emmena ce convoi jusque Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Rappelons, que la type 10, fut la plus puissante des locomotives à vapeur possédées par la SNCB / NMBS



En 1957, le charbonnage de Houthalen (commune de Houthalen-Helchteren), qui possédait un réseau privé à voie normale, l'électrifia en 600 V DC. La BN et les ACEC, fournirent deux types de locomotives : un à deux bogies et cabine centrale et un à deux essieux.


C'est à partir de 1957 que l'on commença, très progressivement, à équiper les aiguillages d'un chauffage électrique. Ceci devait leur permettre de fonctionner en cas de neige ou de gelée, sans l'intervention d'une équipe pour les débloquer.

Ceci permit de remplacer les méthodes empiriques utilisées jusqu'alors :
  - l'application de la "crosse d'évêque c'est à dire une barre de fer courbée avec de l'amiante à son extrémité où on enflamme du pétrole ou du mazout
  - le chauffage par jet de carbure dont on enflamme le gaz qui se dégage alors au contact de la neige
  - l'arrosage avec de l'eau salée
  - et naturellement le grattage et le brossage.


C'est à partir de 1957 également, qu'une voiture, à destination de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, fut ajoutée en queue du Night-Ferry de la CIWL.

Ce train reliait Londres (London) à Paris, ses voitures étant embarquées sur un ferry pour le trajet Douvres (Dover) - Dunkerque. La voiture pour Bruxelles / Brussel était différée à Hazebrouck, puis accrochée à des trains réguliers. En 1967, la scission et le regroupement des tranches se firent en gare de Lille-Flandres.

Cette liaison fut supprimée le 31/10/1980. Elle fut remplacée par la traversée Hoek van Holland - Harwich. Celle-ci, se faisait en utilisant des trains réguliers, en correspondance à Rotterdam.


Toujours en 1957, l'ingénieur norvégien Per Pande-Rolfsen, inventa un nouveau système de fixation des rails aux traverses. C'est une sorte de ressort qui se clips sur un support spécial, d'un type différent selon que les traverses sont en béton et en bois. Leur pose nécessite un outillage spécial.

Contrairement au tirefond qui doit périodiquement être revissé, le nouveau système ne nécessite pas d'entretien.

Commercialisée sous la marque Pandrol, cette fixation fut bientôt adoptée par de nombreux réseaux, dont le belge en 1977. Jusque 2005, des attaches de ce type furent même fabriquées à Anderlues par la boulonnerie Pandrol Avaux.



En 1957, apparaissent, à l'initiative du président des NS, Frans den Hollander, les Trans Europ Express ou TEE. Les membres fondateurs furent les chemins de fer belges, français, italiens, luxembourgeois, néerlandais, ouest-allemands et suisses. Ils ont été ensuite rejoints par les chemins de fer autrichiens et espagnols. Le TEE Paris - Bruxelles / Brussel, fut ainsi inauguré le 2/6/1957.

Ce sont, à l'origine, des trains de jour, rapides, transfrontaliers et uniquement accessibles par réservation en première classe. Il y avait une restauration à bord et même des hôtesses.

Pour s'affranchir des différences de courant de traction, ils furent assurés, au début, par des autorails diesel français, hollando-suisses, italiens et ouest-allemands.

Rames autonomes des débuts des TEE en Belgique
 
  dénomination                       mode                       compagnie
  DE-IV/RAm TEE I                  diesel                         NS-CFF    
    RAe TEE II *                     électrique                       CFF     
  RGP1                               diesel                           SNCF
  VT 11.5                              diesel                             DB    
* ont remplacé les  DE-IV/RAm TEE I  en 1961


Contrairement à la pratique de l'époque, qui était de laisser conduire le matériel étranger par son personnel de conduite habituel, mais de lui adjoindre, sur le réseau belge, un pilote connaissant la réglementation SNCB / NMBS, ces autorails étrangers purent être conduit par du personnel belge qui relayait aux frontières.

Par la suite, ils furent assurés par des rames tractées, souvent électriques. Cette fois, la SNCB / NMBS, fournit le matériel roulant nécessaire. Fin des années 1980, ils furent ouverts à la deuxième classe. Finalement, comme on le verra plus loin, ils furent remplacés par les EuroCity et les TGV (Train à Grande Vitesse).

On essaya d'appliquer au trafic international des marchandises le même concept que celui des voyageurs. Ainsi furent créés, le 28/5/1961, les TEEM (TEE Marchandises). Leurs horaires étaient décidés par la CEHM (Conférence Européenne des Horaires de trains Marchandises) et repris dans le LIM (Livret-indicateur International des trains de Marchandises). Cette formule ne rencontra pas le succès espéré et fut arrêtée le 27/5/1996.


Cette année 1957 voit aussi le début de la traction diesel de ligne et la mise en exploitation des automotrices Benelux bitension courant continu (3 kV DC belge et 1,5 kV DC néerlandais), ceci en partenariat avec les NS.

Ces automotrices étant directement dérivées de leurs homologues néerlandaises, appelées comme celles-ci, "Hondekop" (tête de chien), et plus précisément Hondekop-Benelux. Ce surnom fait allusion à la forme de leurs faces.

Les quatre automotrices de la SNCB / NMBS, formèrent le type 220 et les huit des NS, le matériel Mat'57.

Peu avant Rosendael (Roosendaal), on a prévu une courte section qui, sur les caténaires, forme un "écluse" électrique, que les automotrices franchissent, pantographes baissés, grâce à leur vitesse acquise.



C'est encore en 1957, que la SNCB / NMBS, fit construire, dans son atelier central de Malines (Mechelen), une rame autorail triple. Pour cela, on réutilisa un maximum de composants en surplus.

Cette rame prototype comportait :
  - un élément moteur avec compartiment poste de conduite, un compartiment avec deux moteurs SEM et un compartiment fourgon
  - une voiture
  - une voiture-pilote.

On remarquera que les voyageurs n'étaient pas en contact avec l'élément contenant les moteurs, ce qui leur permettait d'éviter bruit et vibration, mais qui entraînait un énorme gaspillage d'espace.

En 1961, on construisit, aussi à l'atelier de Malines (Mechelen), 6 autorails basés sur le prototype. Les 7 exemplaires formèrent le type 630 (future série 40). Ils étaient aptes aux 100 km/h et offraient des places dans les trois classes. Ils restèrent actifs jusqu'en 1984.



L'année 1957, fut aussi celle de la construction de la dernière locomotive à vapeur par l'industrie belge. C'était une machine de type Consolidation, à voie de 60 cm, destinée au Maroc espagnol, qui fut construite par les Ateliers de la Meuse à Sclessin.


Le 25/3/1957, fut signé le traité de Rome qui fondait la CEE (Communauté Economique Européenne), qui deviendra ensuite l'UE (Union européenne) ou EU (European Union). Il associait les trois pays du Benelux, la France et l'Italie. La Belgique était représentée par Paul-Henri Spaak.


Le 5/4/1957 est supprimé le tunnel de Braine le Comte, datant de 1841. Désormais, la ligne Bruxelles / Brussel - Mons a un nouveau tracé qui évite celui-ci.


Le 2/6/1957, la ligne Termonde (Dendermonde) - Saint-Nicolas (Sint-Niklaas), a été fermée. Le trafic de voyageurs avait déjà été transféré sur route en 1946.

A partir du 2/6/1957, on spécialisa la ligne Tongres (Tongeren) - Aix la Chapelle (Aachen), au trafic des marchandises, pour en faire l'axe principal du transit du fret entre le port d'Anvers (Antwerpen) et l'Allemagne. En même temps, on ferma la section Battice - Plombières


C'est le 20/12/1957, que fut installé, à Kalmthout, le premier passage à niveau équipé de semi-barrières.

Les barrières de ce type de passage à niveau, ne couvrent que la moitié droite de la chaussée dans chaque sens de circulation. Elles ne s'abaissent qu'après le passage au rouge des feux et le déclenchement des sonneries. Cette disposition, évite qu'un véhicule ne soit prisonnier entre les barrières.

Depuis, ce type de passage à niveau, s'est largement généralisé.

Mais un inconvénient est apparu, en zone urbaine, les piétons qui se massaient à gauche de la chaussée, n'avaient aucune protection vis-à-vis des voies. Aussi, en 2011, on décida, dans ce cas, d'ajouter, des mini-barrières à gauche.


C'est en 1958, que la SNCB / NMBS, créa, dans une salle latérale du bâtiment de la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, un discret et modeste Musée des Chemins de fer / Museum van de Spoorwegen. Plus tard, il fut avantageusement remplacé par Train World.

A remarquer, qu'à l'étage, il y avait, entre-autres, un modeste stand SNCV / NMVB.


Toujours en 1958, la SNCB / NMBS, organisa une surveillance des moteurs diesel de ses locomotives, à partir d'échantillons de leur huile et de leur eau de refroidissement. Celles-ci, étaient examinées en laboratoire. En cas d'anomalie, l'information était transmise aux ateliers concernés.


C'est en 1958 également, qu'on expérimenta, dans les gares de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal et de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, la mise en marche des escalators, grâce à une cellule photoélectrique.


A partir de 1958, la SNCB / NMBS, commença à utiliser des boites d'essieu à rouleaux, au lieu de boites d'essieu à palier lisse, pour ses wagons marchandises. A partir de 1970, elle procéda au remplacement des boites sur les wagons en service.

Dans une boite à rouleaux, de petits cylindres, les rouleaux, sont intercalés entre la tête d'essieu mobile et le palier fixe.

Les avantages de ces sont multiples : la traction du wagon nécessite nettement moins d'effort, des vitesses plus élevées peuvent être atteintes sans échauffement, consommation de graisse et entretien fortement réduit.

Les boites à rouleaux étaient déjà largement utilisées dans les autres types de matériel. Ils sont lubrifiés à la graisse. Le fournisseur le plus connu à cette époque était la firme SKF (Svenska KullagerFabriken).

Les boites à palier lisse étaient lubrifiées à l'huile. Le type la plus ancien avait son tampon de fibres imbibées d'huile, couvrant simplement le dessous de la fusée d'essieu. Le type plus récent, dit "perfect-packing", avait son tampon qui entourait la fusée jusque mi-hauteur, y compris sa face avant.


C'est en 1958, que La Poste / De Post, inaugura son principal tri postal jouxtant un des quais de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Ceci permettait de charger, pendant la nuit, les sacs postaux sur les plateformes d'automotrices ordinaires qui, à cette heure, étaient disponibles pour le service postal.

Conçu par les architectes Yvan Blomme, Fernand et Jean Petit, ce bâtiment a été désaffecté 1998.


De 1958 à 1960, la SNCB / NMBS, fit construire 620 nouvelles voitures à voyageurs pour le service intérieur. Les M2, fournies en seulement deux ans par huit constructeurs, étaient équipées de bogies Schlieren. Elles étaient aptes aux 140 km/h au lieu des 120 km/h des M1.

Elles se répartissaient comme ceci :
  - 35 type A voitures de première classe offrent 98 places
  - 350 type B voitures de deuxième classe offrant 136 places
  - 104 type AB voitures mixtes avec une partie de première classe et une de deuxième offrant 113 places
  - 71 type BD voitures de deuxième classe avec compartiment fourgon offrant 90 places
  - 22 type BDx voitures-pilote de deuxième classe avec compartiment fourgon offrant 90 places
  - 15 type BDR voitures de deuxième classe avec compartiment fourgon plus compartiment snack-bar offrant 80 places.

Le compartiment snack-bar, servait à ranger le chariot ambulant ainsi que la réserve de marchandises.


Du 17/4/1958 au 19/10/1958, s'est tenue à Bruxelles / Brussel la grande Exposition universelle de 1958, appelée Expo 58.

Elle motiva de nombreux travaux publics, dans tout le pays mais surtout à Bruxelles / Brussel, travaux principalement routiers mais parfois aussi ferroviaires. C'est dans ce cadre que, le 1/7/1958, est inaugurée une nouvelle gare de Liège-Guillemins qui remplace le bâtiment de 1864.

Dans le pavillon des transports de l'exposition, les constructeurs ferroviaires occupaient des stands où ils mettaient en valeur leurs réalisations. On y présenta aussi une maquette de la jonction Nord-Midi.

Devant le pavillon, étaient posées des voies sur lesquelles on trouvait :
  - une locomotive électrique de type Ae 6/6 des chemins de fer suisses
  - un autorail ALE 840 des chemins de fer italiens
  - une rame diesel TEE VT 11.5 des chemins de fer allemands
  - une locomotive électrique BB 9200 des chemins de fer français
  - une locomotive électrique série 1050 des chemins de fer autrichiens
  - une locomotive diesel type 204 des chemins de fer belges.

La SNCB / NMBS n'avait pas de gare proche de l'expo, mais elle collabora avec la STIB / MIVB, et privilégia Schaerbeek / Schaarbeek comme gare de correspondance.

Dans le cadre de l'expo, la SNCB / NMBS, engagea, pour la première fois, des hôtesses. Celles-ci, étaient des femmes non mariées de moins de trente ans.


Le 23/5/1958, la firme Van den Bossche, reçu l'autorisation d'enfouir des ordures ménagères dans la sablière de Mont Saint-Guibert. Rapidement, elle se mit à traiter celles en provenance de la région bruxelloise.

Celles-ci, chargées à l'écart de la gare d'Etterbeek, étaient acheminées, chaque nuit, par un train de wagons-tombereaux, couverts de filets. L'entreprise disposait de deux locotracteurs pour les conduire au déchargement par le raccordement de la sablière. Ce trafic cessa en 1985.


En 1959, a été fondé à Utrecht, Eurail, pour commercialiser des titres de transport forfaitaires valables dans de nombreux pays européens, dont la Belgique.

En 2007, la gestion des cartes Interrail ont été confiée à cette société.


Pour des raisons de tarification et de sécurité, il était nécessaire de pouvoir peser les véhicules, avec ou sans leur chargement. Pour cela, les cours aux marchandises, étaient équipées de ponts-bascules. En 1959, il y en avait ainsi environ 700 pour wagons et de 200 pour camions. Ils étaient presque tous d'un type ancien, où l'opérateur devait déplacer des poids pour équilibrer la charge.




La contraction du réseau


Le 30/1/1959, le conseil d'administration de la SNCB / NMBS, estima qu'il n'était plus économiquement justifié, d'assurer la desserte pour les voyageurs de nombreuses lignes locales. Il établit un plan, pour transférer graduellement, 4 % des voyageurs, du rail vers les autobus.

C'est ainsi, que dans l'année, 407 km de lignes furent immédiatement transférés et 750 km devraient suivre dans les deux ans.

La desserte pour les marchandises de ces lignes était en principe maintenue, mais privées de leur trafic pour voyageurs, nombreuses furent celles qui furent jugées non rentables et disparurent ultérieurement.

En compensation, l'armée fut autorisée à maintenir en état, à sa charge, certaines lignes qui n'étaient plus utilisées en service commercial. C'est la CICF (Commission Interministérielle des Chemins de Fer) / ICS (Interministeriële Commissie der Spoorwegen) qui les choisissait.

C'est ainsi qu'en mars 1989, on remit en état les lignes Trois-Ponts - Waimes - Wevercé (Weywertz) qui, avec leur prolongement en Allemagne, également réhabilité, permettaient aux troupes belges d'atteindre le camp militaire d’Elsenborn et de le relier à Aix la Chapelle (Aachen). Cette ligne connu sa dernière circulation le 4/10/2006 et est devenue un RAVeL.

Toutefois, ce maintien d'infrastructures, pour les besoins de la nation, se fit de plus en plus précaire et disparu progressivement au fil des années.


Parallèlement, aux transferts vers la route, un plan de réduction des effectifs de l'entreprise, d'environ 10 % sur deux ans, fut aussi établi.

Naturellement, certaines des lignes abandonnées n'avaient pas de potentiel de trafic, mais pour d'autres, on regrette encore maintenant leur disparition.

Prenons l'exemple de l'axe structurant du Brabant wallon, qui relie Wavre, capitale provinciale (depuis 1995), à Nivelles, chef-lieu d'arrondissement :
  - la liaison Wavre - Court Saint-Etienne et la liaison Baulers - Nivelles existent toujours
  - à l'automne 1952 création d'un autobus de substitution entre Ottignies et Nivelles
  - le dernier train de voyageurs entre Court Saint-Etienne et Baulers a eut lieu le 3/10/1953 mais circulent encore quelques trains de marchandises
  - la gare de Nivelles-Nord est fermée aux voyageurs le 22/11/1959 et la gare de Nivelles-Est devient la seule gare nivelloise pour ceux-ci
  - en 1960 la section Court Saint-Etienne - Baulers est mise à voie unique et maintenue pour les besoins de l'armée
  - le 1/6/1974 la gare de Nivelles-Est est rebâtisée tout simplement Nivelles
  - en 1985 la section Genappe - Baulers est déferrée l'accès à la sucrerie de Genappe se faisant depuis Court Saint-Etienne
  - en 1988 on ouvre un premier tronçon d'une route à quatre bandes entre Court Saint-Etienne et Nivelles
  - à partir du 26/9/1993 les trains ne s'arrêtent plus à Baulers
  - le 30/8/2003 un autorail du PFT / TSP se rend à la braderie de Genappe
  - en 2003 la voie cède sous un wagon de sucre à Court Saint-Etienne et n'est plus utilisable
  - en 2004 la sucrerie de Genappe ferme et la section Court Saint-Etienne - Genappe perd son unique client
  - en 2007 la section Court Saint-Etienne - Genappe est déferrée
  - à partir de 2009 la section Court Saint-Etienne - Baulers est transformée en RAVeL bien que la ministre Isabelle Durant ait évoqué sa réouverture
  - les gares de Court Saint-Etienne et Baulers ont été vendues et les autres démolies
  - en 2011 l'hypothèse d'un tram-train est abandonnée
  - en 2014 le réaménagement des quais à Court Saint-Etienne a utilisé l'assiette de la voie vers Baulers
  - en 2020 ont débuté des travaux à Baulers déplaçant la ligne Charleroi - Nivelles loin de la ligne vers Court Saint-Etienne.

C'était partout le même scénario :
  - transfert du trafic voyageurs aux autobus
  - fin du trafic de marchandises en transit
  - mise à voie unique et parfois affectation aux besoins de l'armée
  - plus de circulation de bout en bout mais uniquement desserte des clients des marchandises à partir d'une extrémité
  - entretien minimum conduisant à une impossibilité de circulation ou cessation de la prestation pour le dernier client
  - déferrage et parfois réaffectation de l'assiette.

En résumé, avec ce plan de 1959, le réseau des chemins de fer belges entame une longue période de contraction.

Evolution de la longueur du réseau belge en km
 
1930           5.125          
1950           5.046          
1970           4.236          
1990           3.149          


On constate, qu'après une période de stabilité, malgré la guerre, la longueur du réseau décroit sans cesse. Si, en 2018, elle a remonté à 3.602 km, c'est dû principalement à la création des lignes à grande vitesse.


C'est aussi en 1959 que la SNCB / NMBS acquit son premier ordinateur. Mais des cartes perforées étaient déjà utilisées depuis 1926. Les premiers salaires, calculés par un ordinateur, un IBM 1410, furent ceux de janvier 1963.

Les ordinateurs de l'époque, n'avaient pas une mémoire centrale basée sur des composants électroniques, mais utilisaient des tores magnétiques. Ceux-ci, étaient formés par un anneau de ferrite, traversé par des fils, qui en influençant son aimantation, mémorise un "0" ou un "1".


Par ailleurs, en 1959, on commence à dédoubler les phares à l'avant des locomotives, automotrices et autorails. Alors qu'ils n'avaient qu'un seul phare blanc, désormais, ils en auront au moins deux.

Mais parfois trois si l'ancien phare central est conservé mais plus utilisé. Cet ancien phare central, ne doit pas être confondu avec le troisième phare, placé beaucoup plus haut, installé pour la circulation à l'international, mais non allumé en Belgique à cette époque.


Toujours en 1959, on mit en activité un nouveau pont sur l'Escaut pour la courte ligne à trafic restreint entre Tournai et Orchies en France.

Pour cela, on expérimenta une nouvelle technique, le béton précontraint. Comme le béton ne résiste qu'aux efforts de compression, et que dans un pont, il y a aussi des efforts de traction, on fait assurer ceux-ci par des câbles sous tension. Mais dans le système belge, ces câbles, contrairement à la pratique qui sera généralisée, ne sont pas enrobés dans le béton et restent externes.

Très peu de ponts furent construits selon ce principe et la ligne cessa d'être utilisée en 1994.


En février 1959, les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi), mirent en service un wagons spécial, dit "balançant". Construit par eux-mêmes. Il était destiné au transport des charges lourdes et volumineuses, excédant le gabarit autorisé, notamment des transformateurs. Sa particularité, était qu'il pouvait incliner sa charge et même la déplacer latéralement de 25 cm.

Monté sur quatre bogies, deux de trois essieux et deux de deux essieux, il acceptait une charge jusqu'à 150 T. Grâce à ses possibilités de déplacement de celle-ci, il pouvait éviter les obstacles que rencontre un tel transport spécial.


Le 13/4/1959, le trafic des voyageurs est abandonné sur la ligne à voie unique Houyet - Jemelle. Un faible trafic de marchandises est maintenu entre Jemelle et Hour-Havenne jusqu'en novembre 1978. La ligne est déferrée pendant l'hiver 1984. La ligne Bertrix - Muno, subit une évolution semblable.


Le 31/5/1959, on mit fin à la desserte des voyageurs de la gare de Turnhout, tout en maintenant le trafic des marchandises. Cet imposant bâtiment, datant de 1896, était l'oeuvre de l'ingénieur en chef E. De Rudder. Dans les années 1950, des parties secondaires de la gare furent démolies.

Le 31/5/1970, le trafic des voyageurs fut rétabli. Des travaux de rénovation et de mise à niveau firent effectués en 2007 et 2019.


Le 1/8/1959, on ferma au trafic des voyageurs, la ligne Leupegem - Herseaux via Avelgem. Pendant longtemps, cette ligne avait servi à acheminer les travailleurs flamands qui allaient travailler en France. Au point frontière de Herseaux (commune de Mouscron / Moeskroen), ils continuaient avec le tram de l'ELRT (Electrique Lille Roubaix Tourcoing).

Comme ceux-ci trimaient en France dans les mines et l'industrie textile, cette ligne était appelée la "trimaarzate". Ce nom reste porté par la piste pour vélos établie sur son assiette en 2006.


Le 2/12/1959, plusieurs constructeurs de matériel ferroviaire, s'unirent pour former les ABR (Ateliers Belges Réunis). Cette société sera elle-même absorbée par la BN (Brugeoise et Nivelles) en 1977.


C'est le 26/2/1959, qu'eut lieu le dernier train de voyageurs parcourant la totalité de la ligne Gand (Gent) - Bruges (Brugge) via Eeclo (Eeklo) et Maldegem. Le trafic des voyageurs fut alors limité à Eeclo (Eeklo) et tout trafic de marchandises cessa au-delà en 1967. Le tronçon Eeklo - Maldegem reste en bon état car parcouru par des trains touristiques.


Au tournant des années 1950 et 1960, la brasserie Stella Artois de Louvain (Leuven), possédait encore sa propre flotte de wagons particuliers. Ils portaient le slogan "ARTOIS La grande bière / Artois HET bier". En modélisme, il y a un grand nombre de modèles réduits de wagons de brasserie qui sont disponibles, mais la plupart ne correspondent pas à un modèle ayant réellement existé.



A la fin des années 1950 et au début des années 1960, la SNCB / NMBS se mit à douter de la pertinence de la transmission électrique pour les locomotives diesel de manoeuvre et de moyenne puissance. Elle fit, à plusieurs reprises, construire de petites séries de locomotives semblables, les unes à transmission électrique, les autres à transmission hydraulique. Après des années de comparaison, il apparut clairement que la transmission hydraulique de la firme Voith, combinée à un convertisseur de couple, était le meilleur choix.

La transmission de la puissance d'une locomotive au démarrage doit se faire de manière progressive. Dans la solution électrique, à cette époque qui ne connaissait pas encore l'électronique, on dissipait la puissance excédentaire, en la brulant dans des résistances. Dans la solution hydraulique, on baisse simplement le niveau du fluide qui circule dans la transmission, de telle sorte que celle-ci transmette moins de puissance.


Pendant cette même période des années 1950, la soudure électrique de l'acier fit de grands progrès technologiques. On commença donc à l'utiliser dans la construction de toutes les catégories de matériel roulant ferroviaire et même pour les ponts et autres structures métalliques.

Ce procédé d'assemblage, de deux plats d'acier, remplaçait avantageusement l'assemblage par rivets qui nécessite de juxtaposer les bords des pièces et de les percer pour y placer de petits cylindres dont les extrémités étaient martelées. La fermeté de l'assemblage venait du fait que le rivet, placé à chaud, déployait un serrage important en se refroidissant.

L'esthétique était aussi améliorée car, au lieu de rangées de rivets à tête arrondie, comme par exemple dans les voitures M1 de 1937, on ne voyait plus que des surfaces plates, comme par exemple dans les voitures M2 de 1958.

Le rivetage à chaud nécessite trois ouvriers, un qui chauffe le rivet et le place, un qui appuie sur sa tête et un qui martèle sa queue. La soudure ne nécessite qu'un soudeur.


En 1960, l'ISO (Organisation Internationale de Normalisation) fixa les normes des containers métalliques modernes de 10, 20, 30 et 40 pieds (et même plus tard 45 pieds). D'origine américaine, ceux-ci, remplacèrent les petites caisses mobiles, parfois en bois, utilisées précédemment. Stimulé par l'armée américaine, le transport de ces nouveaux containers, utilisés en premier lieu par la navigation maritime, pris une importance croissante.

Les ports d'Anvers (antwerpen) et de Zeebruges (Zeebrugge) s'adaptèrent rapidement à ce nouveau trafic et les infrastructures ferroviaires suivirent. Pour transporter ces containers, on utilisa d'abord des wagons-plats classiques, puis des wagons-tombereaux auxquels on avait enlevé les portes et finalement des wagons doubles spécialisés.

L'utilisation, à partir des années 1980, d'une pince télécommandée permettant de soulever les containers (spreader), facilita leur manutention.


Encore en 1960, la BN (Brugeoise et Nivelles) et les ABR (Ateliers Belges Réunis), livrèrent à la
SNCB/ NMBS, 69 locomotives diesel de manoeuvre de type 260, future série 80. Cette locomotive était une adaptation de la V60 allemande.



Toujours en 1960, la SNCB/ NMBS mit en service les premières des 40 voitures-couchettes I3, construites par la BN (Brugeoise et Nivelles).

Directement dérivées des voitures françaises développées par la DEV (Division d'Etude des Voitures) de la SNCF, elles furent les premières où l'intercirculation à soufflet, fut remplacée par des bourrelets en caoutchouc.

Elles ont été retirées du service commercial en 1995. Certaines ont été converties en voitures-dortoir, pour loger les ouvriers participants aux chantiers mobiles de renouvellement des voies.


C'est en 1960 également, que la SNCB / NMBS s'équipa d'un train désherbeur moderne. En plus du wagon-arroseur, il comportait des wagons-citernes et un wagon d'accompagnement.

Le produit pulvérisé était un mélange de chlorate de soude et de carbonate de soude. Ce mélange a depuis été interdit. Il était non sélectif, corrosif et dangereux du point de vue incendie. Aussi, son remplacement, en 2005, par le glyphosate, qui n'avait aucun de ces inconvénients, fut un réel progrès.

Cependant, le train désherbeur arrosait la voie en continu ce qui, au vu de la prise de conscience écologique, devint insupportable. Aussi, il fut fait appel, en 2008, à une firme spécialisée britannique, Weedfree qui constitua, en Belgique, son propre train. Celui-ci, est encadré par deux locomotives diesel d'Infrabel, ce qui lui permet de circuler librement sur le réseau.

Grace à une caméra opto-électronique placée sur chaque locomotive, ce train n'arrose que les grandes concentrations de mauvaises herbes. Il en découla une économie considérable de produit désherbant. Malheureusement, ce produit est du glyphosate, Produit de plus en plus contesté voire progressivement interdit.

La Belgique suit les recommandations du groupe de travail européen, le Sustainable Land Use - UIC, qui est dédié à cette problématique depuis 2007.



C'est encore en 1960 qu'on mit fin à l'exploitation du trafic des voyageurs sur la ligne Ciney - Yvoir. Après l'arrêt des autorails, le trafic des marchandises fut cependant maintenu en engageant des locotracteurs pour desservir les carrières.

En 1983, toute circulation cessa sur le dernier tronçon encore en activité, soit Ciney - Spontin. En 1992, le PFT / TSP (Patrimoine Ferroviaire et Tourisme / Toerisme en SpoorPatrimonium), rétablit une circulation touristique sur celui-ci, avec comme objectif de rouvrir la totalité de la ligne sous le nom de CFB (Chemin de Fer du Bocq).

               
Sont ainsi atteint à partir de Spontin :
  - Dorine-Durnal en 2002
  - Purnode en 2007
  - Bauche en 2015
  - Evrehailles en 2018.


En 1960, l'armée belge, transféra sa locomotive diesel type V36, de Soest en Allemagne, à sa base belge de Brasschaat, où elle l'utilisa jusqu'en 2003.

Celle-ci, numérotée 231.001, est préservée par le PFT / TSP (Patrimoine Ferroviaire et Tourisme / Toerisme en SpoorPatrimonium).



Pendant ses vacances à Dinant en 1960, le jeune néerlandais Ton Pruissen, est fasciné par la locomotive à vapeur. Plus tard, il deviendra un prolifique producteur de films ferroviaires.

Ce n'est cependant qu'à partir de 2002, que bénéficiant de l'essor de la technologie numérique, que sa production se développa massivement. Bien qu'elle soit orientée vers l'Allemagne, on trouve pour la Belgique, Trains et Trams en Belgique 1930-1964 Tome 1 / Spoorwegen en Trams in Belgie 1930-1964 deel 1 et Trains et Trams en Belgique 1930-1964 Tome 2 / Spoorwegen en Trams in Belgie 1930-1964 deel 2.


C'est le 1/1/1960, que les compagnies de chemin de fer européennes, adoptèrent, por les expèditions internantionales de colis express, le TCEx (Tarif commun pour Colis EXpress). Celui-ci, permettait d'éviter de devoir appliquer un tarif différent par pays concerné par un envoi.


Le 1/5/1960, dans le cadre de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier), a été instaurée, une nomenclature tarifaire internationale commune, pour le transport par le rail, des produits couverts par ce traité, soit charbon, lignite, coke, minerai de fer, produits sidérurgiques, mitraille, etc.


L’indépendance du Congo belge est proclamée le 30/6/1960 à Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa). Le colonisateur belge y avait construit 5.121 km de lignes de chemins de fer sur le modèle de la métropole.

Il y avait fondé plusieurs compagnies :
  - l'OTRCO (Office des TRansports COloniaux)
  - la CFL (compagnie des Chemins de Fer du congo supérieur et des grands Lacs africains)
  - la BCK (compagnie du chemin de fer du Bas-Congo au Katanga)
  - la VICI-CONGO (société des chemins de fer VICInaux du CONGO).


Le 20/9/1960, un traité fut signé entre la Belgique et les Pays-Bas, pour permettre l'élargissement, la rectification et l'approfondissement du canal Gand (Gent) - Terneuzen. Il prévoyait aussi le déplacement de la ligne ferroviaire qui le longeait ainsi que du pont-rail qui le franchissait.

En plus, une disposition particulière, prévoyait que la tarification appliquée par les chemins de fer néerlandais, sur leur partie de ligne, serait la prolongation de la tarification belge.


A la mi-1960, la SNCB/ NMBS, installa son imprimerie à Bruxelles-Petite Ile / Brussel-Klein Eiland.

Celle-ci, utilise trois types de procédés pour composer ce qui doit être imprimé :
  - la zincographie, pour les dessins, utilise une plaque de zinc attaquée par de l'acide sauf sur les motifs dessinés en gras
  - composition à la linotype, pour les textes, un clavier forme des moules dans lesquels sont coulés les caractères
  - composition à la monotype, pour les textes, un clavier forme une bande perforés utilisée par une machine fondeuse pour couler les caractères.


Le 4/11/1960, le gouvernement dépose au parlement son projet de "loi unique" et celui-ci la vote le 14/2/1961. Il s'agit d'une loi qui pénalise fortement les travailleurs. La réaction populaire fut très vive en Wallonie, au point que la gare de Liège-Guillemins fut complétement saccagée. Les installations ferroviaires furent dès lors mises sous la protection de l'armée.


Pour illustrer la vie des conducteurs dans les années 1960, donnons la parole à Jean Dubuffet qui était une figure emblématique du monde ferroviaire de cette époque : "Quand je rentrais chez moi, ma femme savait toujours quel type de locomotive j’avais conduit ce jour-là. Si j’avais des traces noires autour des yeux, c’était une locomotive à vapeur. Si je n’avais pas mangé toutes mes tartines, c’était une diesel. En effet, l’odeur du diesel pénétrait jusque dans mes tartines et ce n’était pas très appétissant ! Si je n’avais ni traces ni odeurs, c’est que j’avais roulé avec une locomotive électrique. Moi, cela m’était égal, j’aimais rouler avec les trois !"

Retraité, il venait fréquemment au RMM (Rail Miniature Mosan) et y racontait plein d'anecdotes. Parmi celles-ci, voici celle de la planche.

Sur la locomotive à vapeur de manoeuvre type 53, il n’y avait aucun de siège. C'était très handicapant pendant les temps d'attente entre deux circulations.

Mais il était possible de poser une planche sur le levier de changement de marche et un marchepied qui servait à monter sur le toit. Un jour, un machiniste, qui n'était pas aimé de ses collègues, eu la surprise, en prenant son service, de voir que la planche brulait dans le foyer. Il demanda à Jean Dubuffet, son chauffeur, d'installer sa propre planche et de pouvoir la partager.

Celui-ci marqua une limite à la craie et dit "Ca, quand j'étais au bataillon Corée, c’était le 38ième parallèle, maintenant, essaie de passer de l’autre côté".


En 1960 et 1961, la SNCB / NMBS, prit livraison de 22 locomotives électriques auxquelles elle attribua les types 125 et 140. Celles-ci, étaient construites par la BN et les ACEC. Elles formèrent plus tard la série 25.

En 1973, huit de ces locomotives furent transformées pour pouvoir circuler aux Pays-Bas en tête des trains Benelux sous 1,5 kV DC. Elles formèrent alors la série 25.5. En mars 1998, quatre de ces locomotives furent louées à Lovers Rail. Toutefois, cette société privée néerlandaise, qui exploitait des voitures M2 modernisées, cessa ses activités le 30/9/1998.

Ces deux séries cessèrent d'être utilisées en 2009.


Dans les années 1960, la signalisation lumineuse remplace de plus en plus la signalisation mécanique et apparaît, en complément, dans les gares principales, le signal IOT (Indication Opérations Terminées) ou en néerlandais AVG (Aanduider Verrichtingen Gedaan).

Il s'agit d'un signal, à l'apparence d'une marguerite, placé en bout de quai. Il donne au conducteur l'assurance, à la fois que les portes du train sont refermées et que le prochain signal est vert, de telle sorte qu'il puisse démarrer.

Il sera progressivement généralisé, avec la conséquence, que même à un arrêt où aucun voyageur ne descendait ni ne montait, l'accompagnateur devait descendre du train pour le manoeuvrer.

Dans les années 2010, la commande du signal sur le quai, a dû être modifiée car trop facile à manoeuvrer par une personne mal intentionnée. La procédure de départ des trains ayant été changée, le 19/2/2023, ces signaux ont été désactivés.

  signal éteint               départ imminent               départ autorisé


Pendant cette période des années 1960, les progrès technologique permirent une évolution dans le domaine de la signalisation.

Cela concerne la détection de la présence des trains à un endroit déterminé. La solution classique, par contact électrique entre les rails par les roues, fut progressivement remplacée par un dispositif électronique, dit circuit de voie. Celui-ci détecte le passage d'un train, par la perturbation d'un courant alternatif à haute fréquence injecté ponctuellement dans les rails.

Cette solution a l'avantage de ne pas devoir couper les rails pour y placer des joints isolants. En effet, le courant à haute fréquence injecté ne se propage pas dans les rails au-delà de quelques dizaines de mètres.

En français, le circuit de voie est usuellement appelé CV et en néerlandais SK (spoorstroomkring).


C'est aussi dans les années 1960, que l'entreprise De Witte-Vandecaveye de Wingene, fondée en 1948, commença à travailler pour la SNCB / NMBS.

Au départ, elle était spécialisée dans le domaine de l'électricité, mais progressivement, elle a élargi son champ d'activité à tous les travaux d'infrastructure ferroviaire, au point qu'elle a acquis en 2020, une bourreuse Matisa de type B66 U, apte à travailler dans les appareils de voie.


Dans les années 1960, la SNCB / NMBS, fit construire toute une gamme de wagons spécialement adaptés à certains trafics et nécessitant moins de main d'oeuvre pour les charger et les décharger.

Un de ses types de wagons et emblématique de cette époque, le wagon-trémie à déchargement par gravité à deux essieux. Construit à partir de 1962, il fut intensément utilisé, en remplacement des wagons-tombereaux, par approvisionner les marchands de charbon.

Ceux-ci pouvaient facilement, à l'aide d'une sauterelle, une bande transporteuse mobile, soit transvaser directement le charbon dans leur camion, soit le verser en silo pour plus tard le mettre dans des sacs.


Encore dans les années 1960, la SNCB / NMBS, avait transformé d'anciens matériels pour leur donner un nouvel usage. Citons par exemple :
  - la voiture de mesures n° 11  ancienne remorque d’AM35  est utilisée pour le contrôle des performances du matériel de traction
  - la voiture de mesures n° 12  ancienne voiture allemande dommage de guerre  est utilisée pour le contrôle des freins
  - la voiture de mesures n° 13  ancien fourgon DMS  est utilisée pour le contrôle des performances du matériel de traction
  - la voiture de mesures n° 14  ancien grill express  est utilisée pour le contrôle des freins
  - la voiture de mesures n° 15  ancien fourgon DMS  est utilisée pour le contrôle des freins.


Toujours dans les années 1960, anticipant les commandes importantes de locomotives diesel nécessaires pour remplacer ses locomotives à vapeur, la SNCB / NMBS, commanda à l'industrie belge de nombreux prototypes. L'objectif était de tester diverses solutions techniques, et en particulier l'alternative à la transmission diesel-électrique que constituait la transmission diesel-hydraulique.

Locomotives diesel prototypes des années 1960
 
année              type       future série                            expérimentation
1961                 212              62                                           bogies
1961                 261              81                                 initiative de Cockerill
1962                 211              64                         transmission diesel-hydraulique
1962                 222              71                         transmission diesel-hydraulique
1965                 210              61                               régulation électronique
1965                 213              65                         transmission diesel-hydraulique


En tout, prototypes compris, l'industrie belge fournit, dans cette période, 285 locomotives diesel de ligne, 165 locomotives diesel de manoeuvre et 85 locotracteurs. Toutes étaient de conception belge, à l'exception de la locomotive de manoeuvre du type 260, future série 80, qui était inspirée de la locomotive allemande V60.


C'est encore dans les années 1960, que la SNCB / NMBS, assura un important trafic de blocs de pierre, au départ des carrières wallonnes et destinés à l'agrandissement des ports d'Amsterdam et de Rotterdam. Les wagons tombereaux, qui y étaient affectés, durent être modifiés : renforcement du plancher et abaissement des parois. Le dernier de ces trains circula le 10/9/1971.


C'est aussi dans les années 1960, que l'on commença à remplacer, à bord du matériel roulant, les nombreux fusibles, par des disjoncteurs. Alors qu'un fusible qui a coupé le courant doit être remplacé, un disjoncteur doit seulement être réarmé.


De 1960 à 1962, la SNCB / NMBS mis en service 46 voitures pour le service intérieur. Les M3. Celles-ci, avaient été construites à l'économie, dans ses ateliers de Malines, avec pour objectif d'éliminer les dernières voitures en bois.

Limitées à 120 km/h, dotées uniquement de banquettes en bois et du seul chauffage à la vapeur, elles furent mises hors service en 1994.


De 1960 à 1963, la SNCB / NMBS, prit livraison de 93 locomotives diesel de type 200, future série 51. Construites par Cockerill, elles avaient des bogies à trois essieux, ce qui, en répartissant mieux leur poids, leur permettaient de circuler sur toutes les lignes.

Comme tout le matériel moteur destiné a être conduit par un seul homme, elles furent équipées du dispositif dit de l'homme mort.

Elles restèrent en service jusqu'en 2003. Par après, plusieurs locomotives furent vendues à l'étranger tandis que la 5172 fut vendue à la cimenterie Holcim d'Obourg (commune de Mons) qui l'utilisa jusqu'en 2021.



En 1961, pour distribuer par camions les colis réceptionnés à Tour et Taxis / Thurn en Taxis, ont utilisa un traitement mécanographique basé sur une "carte-bulletin" perforée. Voici les étapes du traitement de celle-ci :

  - perforation des données du colis sur la carte
  - présentation de la carte au "cerveau électronique" pour perforation des données de facturation
  - présentation de la carte à une interpréteuse qui imprime en clair les données perforées
  - microfilmage de la carte
  - découpe de la carte en une partie document de transport et une partie récépissé
  - présentation du document de transport à une tabulatrice pour impression du bordereau-facture
  - agrafage du récépissé au bordereau-facture
  - remise du récépissé et du
bordereau-facture à l'agent qui distribuera le colis.

Tous les documents de transport sont ensuite triés et traités par une tabulatrice pour imprimer un bordereau récapitulatif destiné à la comptabilité.


C'est en 1961, qu'a circulé la dernière voiture en bois de la SNCB / NMBS.


Cette même année 1961, on base dans les gares qui assurent un trafic de marchandises local, des locotracteurs Cockerill type 230, future série 90/91.

Contrairement aux locomotives à vapeur, ces locotracteurs ne devaient pas rentrer dans un dépôt éloigné pour s'approvisionner et pouvaient rester sur place. Une simple voie latérale, avec fosse de visite, et un approvisionnement de gasoil suffisait pour les héberger en plein air.

Pour les gares qui ne disposaient pas de citernes à gasoil fixes, on leur fournit une citerne placée sur un ancien wagon. Celle-ci, était peinte de couleur argentée et décorée d'une cocarde tricolore.

Il faut signaler, qu'en plus de la SNCB / NMBS, une vingtaine de firmes industrielles belges utilisèrent des engins semblables.



C'est également à partir de 1961, que le service ES (Electricité - Signalisation) dienst ES (Elektriciteit – Signalisatie) fit convertir des autorails déclassés en engins de maintenance des caténaires.


C'est toujours en 1961, que, profitant de l'équipement des postes de signalisation avec la technique tout relais, on appliqua pour la première fois la gestion centralisée de la signalisation de toute une ligne, soit Liège - Welkenraedt.

Avec celle-ci, le chef de ligne règle lui-même toutes les circulations. Mais il doit aussi être en contact par téléphone avec les cabines de signalisation, les gares, les agents des passages à niveau, etc.

Un cas particulier est celui des postes de téléphone disposés au pied des signaux dits "non franchissables". Ces postes servent justement aux conducteurs à demander au chef de ligne l'autorisation de franchir ce signal lorsqu'il est fermé, et uniquement cela. Il faut donc que dès qu'un de ces téléphones est décroché, le chef de ligne visualise immédiatement quel est le signal qui l'appel.

Pour cela, il dispose d'un tableau où chaque signal a sa lampe qui s'allume quand il demande la communication. Le repérage du poste appelant, se fait grâce à un circuit électronique, qui envoie des impulsions d'identification dès que l'on décroche le combiné.


C'est à partir de janvier 1961, que la SNCB / NMBS, a commencé à publier la revue "Informations SNCB / Spoornieuws". Celle-ci, avait comme objectif de donner des informations et des conseils aux professionnels qui lui confiaient le transport de leurs marchandises.

Par après, cette revue deviendra "B-Cargo News".


Le 1/1/1961, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), publia une fiche décrivant une nouvelle manière de réaliser l'intercirculation entre les voitures de voyageurs. Alors qu'avant, on s'était contenté d'entourer la passerelle de liaison par un soufflet, le nouveau dispositif remplace celui-ci par un cadre revêtu d'un bourrelet en caoutchouc.

C'est beaucoup plus étanche, large et sécurisé et ne nécessite aucune manipulation lors de l'accouplement des voitures. Ce sera progressivement généralisé.

                                  
intercirculation à soufflet                        intercirculation à bourrelet


Au 1/4/1961, la SNCB / NMBS, réorganisa le trafic des marchandises passant par ses gares frontières. Seules, les plus importantes de celles-ci, pouvaient encore être utilisées pour le trafic à longue distance. Les autres gares, n'étaient plus désormais ouvertes qu'au trafic local avec le pays voisin.


Un point important pour la SNCB / NMBS, était la mise à disposition de ses clients de wagons dans les cours de marchandises attenantes aux gares. Voici comment fonctionnait ce service en avril 1961.

Demande des wagons :
  - ce fait auprès de la gare
  - en principe le client ne choisit pas le type de wagon
  - au moins 48 heures à l'avance.

Chargement et déchargement des wagons :
  - les jours ouvrables
  - dans les 8 heures sinon frais de chômage.

Délais de transport service intérieur :
  - régime express, dans les 21 heures
  - régime grande vitesse, dans les 48 heures
  - régime petite vitesse, dans les 72 heures.

Délais de transport service international :
  - régime express, 24 heures par tranche de 400 km
  - régime grande vitesse, 12 heures plus 24 heures par tranche de 300 km
  - régime petite vitesse, 24 heures plus 24 heures par tranche de 200 km.


A partir du 1/4/1961, la SNCB / NMBS a rationnalisé l'utilisation de ses points frontières pour le trafic international des marchandises. Soit :
  - avec l'Allemagne   Montzen
  - avec le Grand-Duché de Luxembourg   Gouvy, Sterpenich et Athus
  - avec la France   Mouscron / Moeskroen, Quiévrain, Quévy, Erquelinnes, Heer-Agimont, Lamorteau et Athus
  - avec la Flandre zélandaise (Zeeuws-Vlaanderen)   Sas de Gand (Sas van Gent) et Hulst
  - avec le reste des Pays-Bas   Essen, Weelde, Achel, Hamont, Lanaken et Visé.


Le 17/4/1961, un convoi tout à fait exceptionnel, s'est arrêté au pied du Steen, le long des quais de l'Escaut (Schelde) à Anvers (Antwerpen).

Il transportait les cheminots qui avaient été distingués au Concours de Sécurité / Veiligheidswedstrijd de la SNCB/ NMBS. Normalement, ces voies ne sont jamais parcourues par des trains de voyageurs.


Alors que depuis 1957 à Saint-Ghislain, on utilisait des freins de voie commandés manuellement, en novembre 1961, la SNCB / NMBS met en oeuvre, dans la gare de triage de Ronet (commune de Flawinne), un premier processus entièrement automatisé.

Le bureau de factage, qui élabore le plan de coupe des wagons en fonction de leur destination, encode ces données, au moyen d'un téléimprimeur, sur une bande de papier perforée. Celle-ci est ensuite portée à la cabine de triage. Dans la cabine de triage, la bande perforée est lue dans un lecteur qui allume des voyants lumineux qui indiquent les opérations à faire.

A cette époque, il y avait encore plusieurs triages en Belgique. Ceux-ci traitaient essentiellement les wagons isolés, catégorie alors en lent déclin, les entreprises s'orientant de plus en plus vers des rames entières de wagons chargées par elles-mêmes.

Dans un triage, une locomotive pousse les wagons, freins et attelages desserrés, sur une bosse surélevée. Là ils sont débranchés au moyen d'une perche et dévalent vers des aiguillages qui les répartissent entre différentes voies. Sur ces voies, ils sont freinés et arrêtés, soit manuellement au moyen d'une sorte de cale qui se glisse sous la roue, un sabot, soit au moyen de freins de voie électropneumatiques, qui pincent les roues entre des mâchoires.

Les wagons regroupés sur une voie, qui ont tous la même destination, sont repris par une autre locomotive avec laquelle il forment un train. Cette manière de former les trains, assez brutale, voire dangereuse, ne convient que pour le transport de marchandises peu fragiles.


Le 24/4/1961, le flamand Alfred Bertrand, devint ministre des communications. Désormais, les séances du conseil d'administration de la SNCB / NMBS, débutèrent en néerlandais au lieu du français.


Au premier trimestre 1961, la SNCB / NMBS, mit en service ses premiers wagons-silo pour matières pulvérulentes, comme le ciment et les scories. Ces wagons à deux essieux, comportaient deux silos cylindriques placés verticalement. Leur déchargement, se faisait en y envoyant de l'air comprimé.



Le 8/6/1961, on a inauguré les passages souterrains piétonniers, donnant accès à la gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal.


Le 22/6/1961, a été mis en service, à Vienne (Wien), le RTA (Rail Tec Arsenal). Ce sont des installations de test climatique, pour le matériel roulant, que tous les réseaux d'Europe, y compris la SNCB / NMBS, utilisent depuis.


En août 1961, un groupe de travail international plancha sur une hypothétique exploitation ferroviaire dans un futur tunnel sous la Manche. Il se base sur des hypothèses, bien dans l'esprit du temps, mais qui peuvent faire sourire :
  - le tunnel serait à voie unique
  - tous les trains seraient remorqués par des locomotives, donc même les voyageurs
  - on procéderait à des échanges de machines pour les trains de marchandises
  - de part et d'autre du tunnel on utilise les lignes existantes
  - de nombreux arrêts intermédiaires sont prévus sur les lignes concernées.


C'est le 4/9/1961, qu'on inaugura, le nouvel atelier d'entretien des locomotives diesel d'Hasselt. Il comportait aussi une annexe, destinée aux dernières locomotives à vapeur, avec, à son étage, des chambrettes pour les machinistes et chauffeurs en découché.


Le 15/9/1961, la SNCB / NMBS, installa, à titre d'essai, un redresseur au silicium, à la sous-station de traction de Haren (commune de Bruxelles / Brussel). Si cette expérience est une réussite, ce type de redresseur sera généralisé.


Le 11/11/1961, a été mis fin au trafic des voyageurs sur la section Wondelgem - Zelzate de la ligne Gand (Gent) - Terneuzen. Comme la ligne est toujours active pour les marchandises, des voix s'élèvent régulièrement pour rouvrir aux voyageurs cette liaison avec les Pays-Bas.

Comme au 8/12/2017, les ports de Gand (Gent) et de Terneuzen ont fusionnés en une structure unique, North Sea Port, cette demande se fait de plus en plus pressante.


En 1961 et 1962, la BN (Brugeoise et Nivelles), livra à la SNCB/ NMBS, 42 locomotives diesel de type 205, future série 55.

Comme les types 202 et 203, futures séries 52 et 53, c'étaient des locomotives diesel-électriques montées sur des bogies à trois essieux, avec une motorisation GM (General Motors) et la partie électrique réalisée par les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).



De 1961 à 1966, la BN (Brugeoise et Nivelles), livra aussi à la SNCB/ NMBS, 136 locomotives diesel de type 212, future série 62/63.

Fortement inspirées des types 205, elles étaient moins puissantes, plus courtes et montées sur des bogies à deux essieux.

En 1964, 6 machines semblables aux types 205, mais à transmission hydraulique, furent aussi livrées. Elles formèrent le type 213, future série 65. En 1982, elles furent affectées aux manoeuvres dans la zone portuaire d'Anvers (Antwerpen) et renumérotées série 75.


De 1961 à 1969, on entreprit de grands travaux pour permettre la navigation de bateaux de 1.350 tonnes sur la Sambre. Ceux-ci, eurent un grand impact sur la ligne de chemin de fer voisine, tel que reconstruction de pont et déplacement de tracé.


En 1962, la SNCB / NMBS acquière ses premières locomotives polycourant, qui permettent de combiner le 1,5 kV DC, le 3 kV DC et le 25 kV AC courant alternatif 50 Hz. Peu après, d'autres séries de locomotives disposeront en plus du 15 kV AC courant alternatif 16 2/3 Hz.

Ceci représente, pour l'époque, un véritable exploit technologique réservé à un petit nombre d'engins. De nos jours, avec l'apparition de l'électronique de puissance, la possibilité de capter plusieurs types de courant ne présente plus de difficultés techniques et ceci pour un surcoût nettement moindre.

La même année, apparaissent les premières automotrices équipées de freins à disque au lieu de freins à sabot. Les freins à disque, n'agissant pas sur les tables de roulement des roues, ils n'y provoquent pas ces microsillons, qui sont en grande partie responsable du bruit de roulement.


Dans les années 1960 qui suivirent, l'industrie ferroviaire subi un double mouvement de fusion-diversifications. Comme exemple de fusion, citons Bombardier Transport qui acquit progressivement, de 1986 à 1988, la BN (Brugeoise et Nivelles) et concentra tous ses sites à Bruges. Les plus petites sociétés se diversifièrent en sortant partiellement de leur secteur d'origine. Avec la région voisine de Valenciennes, elles forment un important tissu industriel ferroviaire.


C'est en 1962, que cessa l'exploitation de la section Treignes (Belgique) - Vireux (France). Le tunnel transfrontalier fut alors muré. L'année suivante, soit en 1963, la SNCB / NMBS, abandonna le tronçon Mariembourg - Treignes, ainsi que la grande gare frontalière de Treignes.


En 1962 également, que l'architecte F. Verbeemen, construisit une nouvelle gare à Denderleeuw. Celle-ci, remplaçait celle détruite en 1918. Une importante rénovation de cette gare a débuté le 19/4/2021.


Par ailleurs, c'est à partir du 1/1/1962, que la SNCB / NMBS, commença à remplacer, très progressivement, sur ses anciens wagons de marchandises, les boites d'essieux à coussinet par des boites à rouleaux, avantages : plus d'avarie de "boite chaude" et possibilité de dépasser le 80 km/h.


C'est en 1962 qu'on ferma au trafic des voyageurs le gare de Florennes-Central. Cette gare était le centre d'une importante étoile ferroviaire à six directions. Le trafic des marchandises subsista jusqu'en 1983. L'imposant bâtiment a été réaffecté à un autre usage. Les bus ont pris le relais des dessertes ferroviaires. Les lignes ont été converties en RAVeL.


Le 4/6/1962, l'atelier de réparation de wagons de Latour a été fermé. L'ensemble du dépôt le fut ensuite en 1988. Toutes ces activités ont été regroupées à l'atelier de Stockem.


Une loi du 27/7/1962, ayant prévu une intervention de l'employeur pour les abonnements des ouvriers et des employés, la SNCB / NMBS, s'empressa de créer, le 1/8/1962, un abonnement social qui s'inscrivait dans son cadre.

Ce nouveau titre de transport, est accessible à tous les ouvriers et aux employés dont le salaire ne dépasse pas un certain plafond. Il peut être demandé pour voyager en première ou en deuxième classe. Son paiement peut être mensuel ou trimestriel. Pour les ouvriers, il y a en plus la possibilité d'un abonnement en deuxième classe payable par semaine.

Les nouveaux tarifs, s'ils sont plus élevés que les types d'abonnements qu'ils remplacent, ont été calculés pour que, déduction faite de l'intervention de l'employeur, leur coût pour le travailleur soit quasi inchangé. Cette hausse "indolore", avait pour but de diminuer l'écart avec les abonnements ordinaires.


Le 30/9/1962, le trafic des voyageurs est arrêté sur Cuesmes - Lobbes, puis le 31/5/1964 sur Lobbes - Chimay. Le trafic des marchandises le sera en 1971.


Du 27/10/1962 au 11/11/1962, s'est tenu, en gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal, un salon international des chemins de fer.


Le 11/11/1962, la ligne allant de Statte, près de Huy, à Ciney, est fermée au trafic des voyageurs. Une partie de celle-ci, au départ de Statte, est cependant maintenue au trafic des marchandises.


La loi du 20/11/1962, a instauré un précompte immobilier. Cela veut dire que les revenus des placements financiers sont désormais taxés. Or à l'époque, il existait des placements non nominatifs, sous forme de titres au porteur, pourvus de coupons pour les intérêts ou les dividendes.

Comme le Grand-Duché de Luxembourg n'avait pas instauré cette taxe, et que le franc belge y était la monnaie légale, il était tentant d'y aller encaisser ces coupons. On vit donc apparaître, dans les trains à destination de Luxembourg, de nombreux messieurs en veston et cravate, surveillant jalousement leur petite serviette noire.


Début 1963, dans le cadre des travaux d'électrification de la ligne Bruxelles / Brussel - Mons - Quévy, on a mis en service une importante rectification de tracé entre Cuesmes et Frameries.


En 1963, Cockerill a développé un dispositif de guidage à distance de ses locotracteurs industriels par ondes radio.


C'est en 1963, que la SNCB / NMBS a acquis la société de camionnage Edmond Depaire. Celle-ci sera fusionnée le 1/5/1965 avec IFB (Inter Ferry Boats).


Toujours en 1963, la firme SPENO INTERNATIONAL, fondée en 1960 par le suisse Frank Speno, a mis en activité son premier train meuleur.



C'est à partir de 1963, qu'on commença à automatiser un grand nombre de passages à niveau, y compris de nombreux qui, avant, n'étaient pas gardés.

Consciente que ceux-ci, étaient une nouveauté pour de nombreux automobilistes, la SNCB / NMBS, installa des appareils photographiques à déclenchement automatique à un petit nombre de ces passages. Dans un premier temps, elle n'envoya aux automobilistes qu'une lettre de sensibilisation au danger, mais dans un deuxième temps, elle dressa procès-verbal.


Les voyageurs qui ne gardaient pas leurs bagages près d'eux, mais les déposaient dans le fourgon du train, devaient s'y présenter lors les contrôles de douane, tant à la sortie qu'à l'entrée d'un pays.

Pour les dispenser de cette présence, une convention a été signée en mai 1963, entre les pays suivants : Allemagne fédérale, Autriche, Belgique, Espagne, Italie, Grand-duché de Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Suisse. Elle instaure un formulaire de "Déclaration en douane pour bagages enregistrés", qui mit en possession de la douane, permet d'exercer le contrôle en leur absence.


Le 16/5/1963, la société sidérurgique liégeoise Espérance-Longdoz, mit en fonction son aciérie de Chertal. Comme la fonte qui l'alimentait était produite par le haut-fourneau 6 de Seraing, soit à 22 km, et il fallait la transporter toujours en fusion. C'est le rail qui fut choisi. On établit une ligne ferroviaire de liaison, y compris un pont sur la Meuse à l'île Monsin, et on fit construire des wagons-thermos.

C'est la SNCB / NMBS qui assurait le transport en ligne et des machines d'usine les manoeuvres dans les emprises. Ce service a cessé en 2013 quand l'aciérie a fermé.



A la mi-1963, le producteur d'électricité Intercom, commença à prendre livraison de wagons spécialement destinés au transport de schlamm, soit de la poussière de charbon humide. Ces wagons privés, avaient un fond en dos d'âne et des parois latérales articulées. Ces dispositions permettaient un déchargement rapide du contenu dans une fosse.

Mais cette même année, toutes les centrales thermiques belges produisant de l'électricité, se regroupèrent pour acheter en commun leurs produits charbonniers. Ce groupement fut appelé Pool des Calories / Caloriepool. Ceci eu comme effet, que les wagons spéciaux pour le transport du schlamm, furent utilisés de manière générale dans toute la Belgique.


La loi du 2/8/1963, confirmant les principes de la loi de 1921, régla l'emploi des langues et définit les régions où elles s'appliquent : néerlandais en Flandre (Vlaanderen), français en Wallonie, français plus néerlandais à Bruxelles / Brussel et allemand en région germanophone. Ceci eu de multiples conséquences sur le nom des gares, les titres de transport, les affichages de quai, les annonces dans les trains, etc.

Cette loi fut confirmée par celle du 18/7/1966 réglant l'emploi des langues dans le domaine administratif.

C'est en vertu de ces lois, que les annonces dans un même train se font, au fur et à mesure de son parcours, dans des langues différentes, le nom des gares desservies, même étrangères, changeant en conséquence.

Heureusement, de nombreuses localités ont le même nom dans les deux langues. Hors du domaine administratif ou en interne, on peut utiliser, comme dénomination, la langue de la localité. Cela permet d'éviter des confusions comme Saint-Nicolas (province de Liège) et Sint-Niklaas (province de Flandre orientale ou Oost-Vlaanderen).

Traduction en néerlandais de quelques noms de localités *
 
Braine l'Alleud                           Eigenbrakel        
Braine le Comte                        's Gravenbrakel  
Bruxelles                                   Brussels             
Gembloux                                 Gembloers         
Huy                                           Hoei                  
Liège                                         Luik                   
Lille                                           Rijsel                 
Mons                                         Bergen              
Namur                                       Namen              
Nivelles                                     Nijvel                 
Soignies                                    Zinnik                
Visé                                           Wezet               
Waremme                                 Borgworm         
* la pronociation du néerlandais est celle d'une langue germanique


Traduction en français de quelques noms de localités *
 
Antwerpen                                Anvers              
Brugge                                     Bruges             
Brussels                                   Bruxelles         
Dendermonde                          Termonde        
Drongen                                   Tronchiennes  
Gent                                         Gand               
Geraardsbergen                       Grammont       
Kortrij                                        Courtrai           
Leuven                                      Louvain           
Mechelen                                  Malines           
Roeselare                                 Roulers           
Tienen                                       Tirlemont         
* la pronociation du néerlandais est celle d'une langue germanique



C'est le 9/9/1963, que la continuité de l'électrification de l'axe Paris - Bruxelles / Brussel fut assurée. La jonction des caténaires belges et françaises se fit à Quévy, Celle-ci, devint une gare commutable, c'est à dire, qu'elle a la possibilité d'alimenter la caténaire, au choix, en courant de traction belge (3 kV DC) ou français (25 kV AC).

La SNCF, engagea aussi tôt, ses deux locomotives prototypes tricourant, les BB 30001 et 30002, pour assurer la traction des TEE sur cette relation.


Le 1/11/1963, on a supprimé, à titre expérimental, les contrôles d'accès aux gares de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) et Liège-Guillemins. Au 1/1/1966, suivirent les gares d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), Bruges (Brugge), Charleroi-Sud et Verviers-Central. Les contrôles à la sortie étaient cependant maintenus.

C'est seulement en 1993, que seront aussi supprimés les contrôles d'entrée et de sortie pour toutes les gares.


Enfin, c'est à partir de 1963, que la SNCB / NMBS, adopte progressivement, pour le dressage et le nivellement des voies, l'utilisation d'engins mécaniques. Il est en effet important que la voie soit parfaitement alignée, tant horizontalement que verticalement. Pour cela, on déplace les rails horizontalement, et on règle leur hauteur en bourrant le ballast.

Les premières bourreuses-niveleuses ne pouvaient traiter que la peine voie et une intervention manuelle était toujours requise dans les aiguillages. En particulier, le passage des convois en voie déviée exerçant une forte poussée latérale, l'aiguillage se déplace transversalement et doit être remis en place.


C'est aussi en 1963, que l'ETCR (European Training Centre for Railways), organisa son premier séminaire. Par après, d'autres eurent lieu régulièrement. Ces séminaires de 15 jours, de niveau international, se tiennent au College of Europe à Bruges.


Le 10/11/1963, on a mis en service la nouvelle gare de Thourout (Thorout). Oeuvre de l'architecte Vincent Van Houtryve, elle a remplacé un bâtiment de 1920, qui lui-même a remplacé la gare d'origine, de 1847, détruite par un bombardement de 1917.


Fin 1963, la SNCB / NMBS, disposait d'un important parc de 3.298 voitures plus 4 prototypes.

Effectif des voitures du service international de la SNCB en 1963
 
  type                            nombre  
  I1                                261  
  I2                                  50  
  I3                                  40  
   R                                  20  
                         total        371  

Effectif des voitures du service intérieur de la SNCB en 1963
 
  type                            nombre  
  k1                                623  
  k2                                136  
  k3                                100  
   L                                 289  
  M1                             1.113  
  M2                                620  
  M3                                  46  
                         total     2.927  



L'année 1964 vit la disparition des derniers "trains-radio" de la SNCB / NMBS. Ces trains récréatifs avaient vu le jour avant-guerre et étaient organisés les dimanches d'été à destination des Ardennes. Les voitures diffusaient de la musique et un fourgon assurait l'approvisionnement en boissons.


En 1964, la SNCF mis en service ses quatre premières locomotives électriques bicourant quadritension. En effet, les  CC 40100  pouvaient circuler sous 1,5 kV DC, 3 kV DC, 25 kV AC 50 Hz et 15 kV AC 16 2/3 Hz. Conformément à la pratique que Paul Arzens allait ensuite populariser en France, elles avaient le "nez cassé", c'est à dire le parebrise incliné vers le bas.

Maintenant que la caténaire couvrait l'ensemble de la relation, elles furent immédiatement engagées sur les TEE PBA (Paris - Bruxelles / Brussel - Amsterdam).

Six autres exemplaires les rejoignirent en 1969 et 1970. A remarquer que toutes ce machines restèrent affectées à leur ligne initiale et ne roulèrent jamais en service régulier en Allemagne.



C'est en 1964 également, que la SNCF et la SNCB / NMBS, commencèrent à prendre livraison de voitures qu'elles avaient étudiées en commun et qui étaient aussi destinées à la liaison TEE PBA (Paris - Bruxelles / Brussel - Amsterdam).

L'agencement et la décoration des voitures belges, avait été confié à Léon Stynen et celui des voitures françaises à Paul Arzens.

Les 36 voitures avaient une caisse en acier inoxydable et étaient climatisées. Elles se répartissaient comme ceci :
  - 11 voitures à couloir central (SNCB)
  - 7 voitures à compartiments (SNCF)
  - 7 voitures avec cuisine (SNCF)
  - 4 voitures-bar (SNCF)
  - 7 fourgons-générateur (SNCF).

La présence d'un fourgon-générateur dans la rame était nécessaire pour l'alimentation électrique de la cuisine et de la climatisation. Bien que les lignes parcourues soient sous caténaire, la multiplicité des courants de traction interdisait leur utilisation avec la technologie de l'époque.

En 1968, la SNCF, compléta ce parc avec des voitures très semblables de type Mistral.



En 1964, on inaugura une nouvelle gare à La Louvière. Elle remplaçait le bâtiment de 1848. En 1983, elle fut rebaptisée La Louvière-Centre pour la distinguer de la gare de La Louvière-Sud qui venait d'être mise en service. En 2020, la ville racheta le bâtiment en vue d'y installer un commissariat tout en maintenant sa fonction de gare.


C'est en 1964, que la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons-Lits), fit construire 100 voitures-lits de type MU (Modernes Universelles). Bien plus tard, cinq d'entre-elles furent louées à la SNCB / NMBS.


Toujours en 1964, FMC (Ford Motor Company), transféra la production d'automobiles, de son usine située dans la zone portuaire anversoise, dans un nouveau complexe à Genk. L'usine anversoise fut réorientée vers la production de tracteurs. Raccordée au chemin de fer, elle exportait une grande partie de sa production via celui-ci.

L'adoption massive du tracteur en remplacement des chevaux, provoqua un immense bouleversement dans le monde agricole.


C'est aussi en 1964, qu'on a appris que le producteur d'électricité Intercom, avait équipé sa centrale thermique de Ruien, d'un système de déchargement automatique des wagons. Un deuxième de ses centrales, celle de Monceau, est elle en cours d'équipement.

Le wagon est poussé dans un bâtiment spécial où des profilés, insérés obliquement entre les rails, poussent des leviers, qui font ouvrir ses portes latérales, des deux côtés. Comme c'est un wagon-trémie, son chargement tombe dans la fosse. De là, il est repris par des vis sans fin et acheminé à destination par des tapis roulants.

Ce système ne fonctionne naturellement, qu'avec les wagons spéciaux appartenant à l'entreprise.



A partir de 1964, la SNCB / NMBS. prit livraison des locomotives diesel de moyenne puissance de type 210. Ces locomotives avaient été précédées de six prototypes, mais avaient une carrosserie complétement différente de ceux-ci. La première locomotive de série de ce type porta donc le numéro 210.007.

Au cours de la livraison, on opta pour un système de régulation électronique, de sorte que l'on eut deux types de locomotives, le type 210.000, future série 60, et le type 210.200, future série 61.

A remarquer que la régulation électronique ne donna pas satisfaction et fut désactivée.



Début 1964, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), préconisa, l'adoption de 19 pictogrammes, pour indiquer aux voyageurs l'endroit où ils pouvaient obtenir un service. Ceux-ci, sont des dessins simplifiés, ne comportant aucun texte.


Le 16/4/1964, la section Renaix / Ronse - Ellezelles est fermée à tout trafic. C'était la dernière encore en activité de la ligne à voie unique Bassilly - Tournai. Créée en 1880, cette ligne rencontrait, depuis 1932, une vive concurrence, de services d'autocars, puis d'autobus.


Le 7/6/1964, la SNCB / NMBS prit livraison de la locomotive électrique 126.001. C'était la première de cinq prototypes. Ceux-ci étaient innovants sur de nombreux points :
  - ergonomie et confort du poste de conduite
  - effort de traction en partie basse pour éviter le cabrage du bogie
  - dispositif électronique pour détecter le patinage des roues.

Les essais montèrent qu'il fallait modifier la partie mécanique des bogies. Les locomotives furent adaptées et renumérotées à partir de 126.101. La production de la série s'étala jusqu'en 1971. Au total, 35 engins furent livrés par la BN et les ACEC. Elles formèrent la future série 26 et restèrent en service jusqu'en 2012.



Récapitulatif des types de locomotives électriques de la SNCB
 
année                             type                        série                        effectif
  1949                              101                           29                            20     
  1949                              120                           28                              3     
  1954                              122                           22                            50     
  1955                              123                           23                            82     
  1960                           125/140 *                25/25,5 **                   14+8  
  1964                              126 ***                     26                              5     
  1969                               126                          26                             20    
  1969                                ****                         26                             10    
*       distinction supprimée après rapport de transmission uniformisé  
**      suite transformation en bitension 3 kV DC / 1,5 kV DC                
***     prototype                                                                                        
****   type directement livré avec la numérotation série                          



Le 15/11/1964, eut lieu un transport exceptionnel que l'on peut qualifier de record du monde. Alors que la SNCB / NMBS avait l'habitude des transporter de la fonte en fusion, dans des wagons-thermos, entre Seraing et Chertal, soit sur 22 km, cette fois elle a réalisé, en collaboration avec les CFL, un transport entre Esch sur Alzette et Chertal, soit sur 248 km.

Ces wagons, quand ils étaient chargés, pesaient 320 tonnes. Ils étaient portés par quatre bogies à quatre essieux.


Dans la première moitié des années 1960, on voit se constituer les premiers clubs de trains miniatures modernes. Citons :
  - en 1963 l'AMRA (Antwerp Model Railroad Association) à Anvers (Antwerpen)
  - en 1965 l'AMSAC (Artevelde Miniature Railway Amateurs Club) à Gand (Gent)
  - en 1965 le RMM (Rail Miniature Mosan) à Namur.

Ces clubs bénéficient de l'évolution des offres commerciales du modélisme qui deviennent plus réalistes et plus diversifiées. Leurs membres, sont des passionnés qui font la promotion du ferroviaire et entretiennent la mémoire du rail.


La proximité d'une gare a toujours attiré des commerces offrant des services aux voyageurs : hôtel de la gare, café de la gare, etc. Mais, dans les gares-mêmes, la SNCB / NMBS avait installé des buffets de gare, soit des cafés-restaurants.

Au milieu des années 1960, il y en avait encore une petite centaine, mais ce nombre ne cesse de diminuer, d'autant plus que le nombre de gares avec des locaux ouverts au public, diminue aussi.


En 1965, la SNCB / NMBS, avait déjà un service de parking, pour automobilistes, dans 200 gares. Pour cela, de nombreuses cours à marchandises, plus utilisées, avaient été sommairement réaffectée à ce rôle.

Ces parkings étaient strictement réservés aux voyageurs. Il y avait deux modalités.

Pour un parking occasionnel, le voyageur payait la redevance, au guichet de la gare, avant de reprendre sa voiture, en signalant son numéro de plaque. En effet, au cours de la journée, un préposé de la gare, avait fait le tour du parking et noté tous les numéros de plaque concernés.

Pour un parking habituel, le voyageur achetait un abonnement de parking, au guichet de la gare qu'il allait utiliser, et l'apposait derrière le pare-brise de sa voiture. Il ne devait donc plus se rendre chaque jour à ce guichet.


Toujours en 1965, les CFL (société nationale des Chemins de Fer Luxembourgeois), mirent en service une série de voitures construites par Wegmann. Celles-ci, furent abondamment engagées sur la liaison Luxembourg - Liège. Elles ont été radiées en 2005.


A partir de 1965, s'appuyant sur l'expérience française, la SNCB / NMBS fit installer un poste de pilotage dans le compartiment fourgon de certaines voitures. Des fenêtres frontales et des feux furent aussi installés. De la sorte, on obtient des voitures-pilote. Celles-ci permirent de créer des rames réversibles, avec à une extrémité une voiture-pilote et à l'autre une locomotive diesel ou électrique.

La priorité fut donnée à la formation de rames réversibles diesel, qui pouvaient remplacer les autorails de trop faible capacité. Puis suivirent les rames réversibles électriques, qui étaient utiles pour limiter les manoeuvres dans les gares en cul de sac. Les voitures composant ces rames étaient spécialement adaptées et devaient être positionnées de manière précise, ce qui entraina, sur celles-ci, la pose de marquages colorés spécifiques.

La première liaison à bénéficier de cette réversibilité, fut Verviers - Spa en avril 1965.

Matériel de la SNCB transformé pour la réversibilité
 
1965           voitures M1                            réversibilité diesel                     
1978           voitures M2 (coins jaunes)     réversibilité diesel                     
1981           voitures M2 (coins bleus)       réversibilité diesel et électrique



C'est aussi en 1965, que la firme allemande Atlas, mit sur le marché les premières grues rail-route. Il s'agit d'engins du génie civil qui roulent sur les rails, avec leurs pneus, mais qui sont guidés par des galets ferroviaires escamotables.

Ces pelles motorisées, ainsi que celles d'autres fabricants, sont devenues depuis indispensables à tous les travaux sur les voies.


D'autre part, avec d'autres partenaires du secteur logistique, la SNCB / NMBS, a aussi fondé en 1965, la société de transport multimodal TRW (Transport Route-Wagon / Transport Rail Weg).

Celle-ci, s'orienta vers l'utilisation des wagons "kangourou". Ceux-ci, disposait d'une poche, pour abriter le train de roulement des semi-remorques. Cette technique était celle préconisée par la SNCF.

, La première gare équipée pour ce trafic, fut celle de Bruxelles-Ouest / Brussel-West, inaugurée le 4/5/1966.


En 1965, les ateliers de la SNCB / NMBS, se préparaient à la fin de la traction à vapeur. Celui de Salzinnes (commune de Namur), par exemple, effectua cette année là, son dernier grand entretien d'une telle locomotive. Par contre, il avait commencé à oeuvrer sur le matériel diesel dès 1955. La coexistence des deux modes de traction, dans cet atelier, dura donc dix ans.


Le 1/1/1965, la SNCB / NMBS, a abandonné, pour le transport des marchandises, la tarification "ad valorem". Sous la pression de la concurrence de la route, elle a dû se résoudre à l'évidence, elle ne pouvait plus fixer son prix en fonction de la valeur de la chose transportée mais seulement en fonction de la valeur commerciale de son transport.


C'est le 12/4/1965, qu'on inaugura la nouvelle gare d'Hasselt, bien que celle-ci, soit en service depuis plusieurs mois. A cette occasion, on suréleva les voies pour permettre la suppression de passages à niveau. Le nouveau bâtiment remplace la gare de 1880, qui avait elle-même, succédé à celle du 24/10/1843.

En 2021 et 2022, les quais de la gare furent rehaussés et rénovés.

Il faut aussi signaler, que la compagnie LL (Liégeois-Limbourgeois), qui exista de 1866 à 1896, eu aussi sa gare.


Le 14/10/1965, la SNCB / NMBS, fit la démonstration de l'aptitude de ses nouveaux wagons-citerne calorifugés, à transporter du fuel extra lourd, sur de longues distances. En effet, ce combustible doit être maintenu chaud pendant le voyage.

Tous les représentants des industries potentiellement utilisatrices, on été invités à observer le déchargement de wagons, chargés à Anvers (Antwerpen) et arrivés aux installations de l'ARBED à Belval (Grand-Duché de Luxembourg).


Pendant la période 1966-1970, on appliqua progressivement aux wagons et aux voitures la numérotation établie selon les normes de l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer).

Des modifications de ce genre, aussi visibles, sont tellement importantes pour les modélistes, qu'elles leur ont servis de base pour déterminer des "époques de modélisme". Celles-ci ont pour but, de faciliter la vraisemblance du matériel roulant sur un réseau miniature.

A remarquer, qu'avec le développement de l'électronique et de l'informatique, il y a de plus en plus de convergence technologique entre les trains miniatures et les trains réels. Cette convergence débouchera-t-elle sur des trains réels sans conducteurs à bord, comme c'est le cas pour les trains miniatures ?


En 1966, Lucien Lataire, devint directeur général de la SNCB / NMBS. Dans la même année, il eut l'honneur d'être appelé à présider l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), pour un mandat de deux ans.

Il a notamment déclaré : "Si nous réalisons nos projets dans le domaine des grandes vitesses, un partie de la clientèle aviation passera chez nous".


Début 1966, la SNCB / NMBS, expérimenta des détecteurs électroniques de boites chaudes. Ceux-ci permettaient, au passage des trains, et sans influencer sur leur vitesse, de détecter l'échauffement anormal d'une boite d'essieu. Cette détection est importante pour la sécurité, car un tel échauffement peut déboucher sur une rupture d'essieu voire un incendie.

Les températures lues par l'appareil étaient enregistrées, dans un local annexe, par un stylet sur un rouleau de papier. L'information n'était donc disponible qu'a posteriori, alors que les appareillages récents, DWBC (Detectie Warme bussen détection Boîtes Chaudes), permettent de prendre la décision de garer le train.

L'expérience fut jugée concluante, et la décision fut prise, d'en équiper l'ensemble des lignes importantes.


A partir de 1966, la SNCB/ NMBS mis en service les voitures internationales I4 suivies en 1967 des I5. Ces 85 voitures étaient aptes au 160 km/h.


Le 18/5/1966, fut mis en service l'électrification de la ligne Liège-Guillemins - Aix la Chapelle (Aachen). De nombreux travaux d'adaptation des tunnels et de rectification de courbes furent nécessaires.

A remarquer que la caténaire 3 kV DC fut amenée jusque dans la gare allemande d'Aix la Chapelle alors que celle-ci, comme toutes les gares allemandes, est électrifiée en 15 kV AC 16 2/3 Hz.

Pour gérer cette coexistence, quatre voies de la gare sont commutable en l'un ou l'autre courant. Avant toute commutation, il faut, au moyen d'un boitier disposé sur le quai, confirmer à l'opérateur, qu'aucun pantographe d'un engin de traction n'est levé contre la caténaire.

Particularité, le courant 3 kV DC est fourni par la Belgique et non par l'Allemagne.


Le 1/7/1966, est créé le service SNCB Colis / NMBS Colli qui reprend la collecte et la distribution des colis des centres routiers. Dès lors, les wagons, utilisés pour l'acheminement, entre les trente centres répartis dans tout le pays, furent marqués : "SNCB Colis et "NMBS Colli".

En plus du transport, le service mettait à disposition des clients, toute une gamme de petits containers fabriqués par Collico.


En 1993, le service fut partiellement privatisé sous le nom d'ABX Transport puis d'ABX Logistics. Cette nouvelle société n'utilisa plus que des camions et réduit drastiquement le nombre de ses centres de distributions.
Devenue autonome, elle adopta une politique d'expansion démesurée dans le domaine de la logistique internationale et tourna le dos à ses origines ferroviaires. Malgré d'importants apports d'argent public, elle connut des déboires financiers tels que le gouvernement s'en débarrassa en la vendant à vil prix en 2006 au fond d'investissement britannique 3i. Ce dernier s'en débarrassa d'ailleurs très rapidement.

Cette aventure a finalement englouti plus de 1,3 milliard d'euros.



En octobre 1966, une commission nationale fut mise sur pied pour concevoir une standardisation des ponts préfabriqués en béton, aussi bien pour les ponts routiers que les ponts ferroviaires. Plusieurs types de pont y furent étudiés.

La SNCB / NMBS, qui participait à la commission, proposa un type qu'elle avait développé, le pont-bac. Dans celui-ci, le tablier en béton comprend des câbles précontraints et il est entouré de deux massifs, également en béton, dans lesquels une poutrelle est noyée. L'avantage est qu'ainsi on obtient un bac qui peut contenir le ballast.

Ce type de pont a été abondamment utilisé sur tout le réseau par la suite. Il est bien sonore que les ponts métalliques.


Le dernier train de voyageurs en traction à vapeur circula entre Ath et Denderleeuw le 20/12/1966. Il fut assuré par la 29.013. Ensuite, on utilisa sporadiquement cette locomotive pour tracter des trains festifs. Après rénovation, en 2003, elle continua à être utilisée comme matériel historique par la SNCB / NMBS.


C'est le 10/1/1967, que la SNCB / NMBS cessa d'utiliser la traction à vapeur pour le trafic des marchandises. Ce sont des locomotives du dépôt de Gouvy qui furent les dernières utilisées.

A remarquer que dans l'industrie, en particulier dans les mines de charbon, on continua à utiliser des locomotives à vapeur jusque dans les années 1980 et que des locomotives à vapeur des réseaux voisins continuèrent à pénétrer en Belgique pendant quelques années. Citons le charbonnage de Wérister, dans le siège de Romsée (commune de Fléron), utilisa encore une locomotive à vapeur, jusqu'au 23/3/1979, alors qu'il allait fermer le 30/4/1967.

Toutefois, la 64.045, qui avait été préservée comme générateur de vapeur pour le préchauffage des voitures, fut brièvement remise en service le 10/5/1967, pour une festivité à Ostende (Oostende). Mais là, on entre dans l'utilisation des locomotives à vapeur dans le registre de la nostalgie.


En effet, la traction vapeur restera toujours dans la mémoire de ceux qui l'on connue. Un livre de référence sur elle a été publié en 1968 par Phil Dambly, "Nos inoubliables vapeur". Cette édition en français, sera suivie d'une édition en néerlandais : "Onze onvergetelijke stomers".

Pour le personnel de conduite vapeur, le bouleversement fut total. Du travail en équipe de deux, avec un rôle bien défini pour le machiniste et le chauffeur, on passait à une conduite en solo sur un engin diesel ou électrique. La situation des chauffeurs était la plus critique, car leur reconversion était plus difficile. L'intervention des syndicats évita la casse sociale et ils négocièrent un salaire plus élevé pour l'agent qui conduisait seul.

Le dépôt de Louvain (Leuven) ne fut pas converti au diesel et à l'électrique. Il fut chargé du démantèlement des locomotives à vapeur misent à la ferraille. Ses dirigeants locaux prirent l'initiative d'en conserver quelques exemplaires représentatifs, ce qui le transforma en musée ferroviaire. Il abrita aussi quelques wagons et diverses pièces, mais le matériel roulant garé à l'extérieure, sans protection, se dégrada irrémédiablement


Au lendemain de la fin de la traction vapeur, les engins moteur dont disposait la SNCB / NMBS se répartissaient ainsi :
  - locomotives électriques : 196 réparties en 8 séries
  - automotrices électriques : 308 réparties en 10 séries
  - automotrices Benelux : 4 sur les 12 en commun avec les NS
  - locomotives diesel de lignes : 486 réparties en 9 séries (11 si on compte les sous-séries)
  - locomotives diesel de manoeuvre : 393 réparties en 10 séries
  - autorails : 99 répartis en 7 séries (8 si on compte les sous-séries).
Soit 48 séries différentes de matériel de traction !


En décembre 1966, la SNCF, a lancé le projet de recherche C03, intitulé "Possibilités ferroviaires sur infrastructures nouvelles". De ces études et expérimentations, découleront le TGV (Train à Grande Vitesse) et la LGV (Ligne à Grande Vitesse).

Mais ce projet était en concurrence avec celui de l'aérotrain de Jean Bertin. Ce n'est que le 5/3/1974, que le conseil des ministres français, opta pour le TGV.

                       
  premier logo                          deuxième logo

En 1990, apparut un nouveau logo typique de la pub provocatrice à la mode à cette époque. Inversé il évoquait un escargot.

A partir de 2012, on n'apposa plus de logo spécifique.

                  
  logo position normale                      logo inversé         


En 1967, les principales compagnies européennes, dont la SNCB / NMBS, ont fondé Intercontainer. L'objectif est de développer le trafic ferroviaire des containers en Europe. La nouvelle société, absorbe Transcofer, qui avait le même objet, et, comme elle, reste dirigée depuis Bruxelles / Brussel.


C'est aussi en 1967, que Caterpillar Belgium s'installa à Gosselies. Comme ce fabriquant d'engins de chantier, n'était pas raccordé au rail, il utilisa des remorques routières surbaissées, sur lesquelles on transportait les wagons.


En 1967 également, la construction à Landen, d'un passage de la ligne vers Hasselt, sous les voies de celle de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid - Liège, permit de tracer des trains Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid - Louvain (Leuven) - Landen - Hasselt.


En février 1967, pour répliquer aux articles de presse qui voyaient dans les chemins de fer un gouffre financier, la direction répliqua en déclarant "Ce n'est pas la SNCB qui coûte des milliards à l'Etat, mais l'Etat qui coûte des milliards à la SNCB". C'était une allusion aux prestations faites à tarif réduit sur injonction des autorités.


En mai 1967, débute l'activité de l'entreprise sidérurgique SIDMAR (SIDérurgie MARitime), établie en Flandre (Vlaanderen) le long du canal maritime Gand (Gent) - Terneuzen.

L'apport de cette nouvelle entreprise, bénéficia au rail, car à cette époque prospère, si on additionne le transport de minerai et le transport des produits finis, la sidérurgie pesa jusque 51 % du trafic marchandises.

En juin 2006, le site a été fondu dans le groupe international ArcelorMittal.

Finalement, on assista à une contraction et à un basculement de l'industrie lourde de la Wallonie vers la Flandre (Vlaanderen) qui aboutira, en 2012, à la fermeture du dernier haut-fourneau wallon : Carsid de Marcinelle.



Le 1/3/1967, a été fondée à Chiasso en Suisse, la société HUPAC. Immédiatement, celle-ci, se lança dans le transport combiné, c'est à dire l'acheminement de convoi de camions par le train. Ensuite, elle fit du transport combiné, en acheminant des containers, et acquit une envergure internationale.


Le 17/4/1967, a été inauguré le nouveau bâtiment de la gare de Landen. Il remplace celui du 8/6/1857, reconstruit après son incendie en 1920, et qui lui-même, avait remplacé celui d'origine du 2/4/1838.


Le 29/4/1967, la CR (Commission de Révision) / HR (HerzieningsRaad), réforma en bloc, toutes les locomotives à vapeur subsistantes à la SNCB / NMBS.

Certaines furent cependant converties en générateurs de vapeur. Ceux-ci, étaient utilisés pour assurer la chauffe des voitures avant leur départ ou pour assurer celle des bâtiments. A cette occasion, elles furent renumérotées comme type A621. Les bielles étaient enlevées et un tuyau de prélèvement remplaçait l'échappement, par contre le tender était maintenu.

L'utilisation de ces générateurs, cessa au début des années 1980.


C'est le 5/9/1967, qu'eut lieu la première circulation d'un train TERRE (Trans Europ RailRoad Express)). Celui-ci, acheminait des containers d'Anvers (Antwerpen) à Milan (Milano).


Le 4/10/1967, à Fexhe le Haut Clocher, deux trains entrèrent en collision frontale. Mais en plus, ils engagèrent le gabarit de la voie adjacente, de sorte qu'un troisième train les heurta. L'accident fit 12 morts et 76 blessés.


Du 5/11/1967 au 31/3/1968, éclate la crise nommée par les francophones le "Walen buiten" (les wallons dehors) et par les flamands "Leuven Vlaams" (Louvain doit être flamande). Cet événement, non ferroviaire, est le signe du basculement du pouvoir en Belgique. En acquérant la force de chasser de Flandre l'université, l'UCL (Université Catholique de Louvain), devenue depuis UCLouvain, qui formait la majorité des élites francophones, la classe politique flamande prend définitivement le pas sur la classe politique francophone. Et ceci aura clairement des conséquences ferroviaires. La première priorité des chemins de fer en Belgique sera, désormais, d'accompagner la montée en puissance de l'économie flamande.

A partir de 1970, la Belgique connut une succession de réformes constitutionnelles. Elles eurent pour résultat que, le 16/7/1993, la Belgique devint officiellement un état fédéral. Ce fait marquant influencera énormément l'évolution du rail belge, Flandre (Vlaanderen) et Wallonie se disputant constamment les budgets fédéraux d'investissement.

Au fur et à mesure que la classe politique flamande montait en puissance, sa population prit de plus en plus d'assurance et s'émancipa culturellement.

Ceci s'est traduit en particulier dans la langue, y compris professionnelle, qui passa par plusieurs stades :
  - acceptation du mot français ex.: autorail abrévié en AR
  - néerlandisation du mot français ex.: railauto pas abrévié
  - utilisation du mot néerlandais ex.: motorwagen abrévié en MW
  - parfois utilisation du mot anglais ex.: diesel unit abréviation DU.


Le 1/12/1967, on termina la construction de la première automotrice postale sur une série prévue de huit, les AM ATP 35. Ce matériel avait été réalisé à partir d'éléments moteur récupérés d'automotrices de 1935, les AM35.

De son côté, La Poste / De Post avait fait d'équiper les centres de tri concernés, de quais de chargement et de déchargement, pour la manutention des sacs postaux.

Le premier service régulier eut lieu le 23/4/1968 entre Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, Namur, Jemelle et Luxembourg. Ensuite d'autres destinations furent desservies.

Ce matériel fut remplacé, fin 1988, par les AM APT 54 réalisées à partir d'automotrices AM 54. Ces nouvelles automotrices postales, avaient des portes plus larges, ce qui permettait d'utiliser de véhiculer les sacs dans des containers spéciaux.





Fin 1967, SNCB / NMBS prit possession d'un terminal à quai pour la manutention des containers dans le port d'Anvers (Antwerpen). Il en fut de même, début 1968, dans le port de Zeebruges (Zeebrugge). Ces terminaux sont notamment équipés de gigantesques grues à portiques dont l'avant-bec surplombe l’eau sur une longueur de 18 m.


Au milieu des années 1960, une évolution importante eut lieu dans la peinture du matériel ferroviaire, l'utilisation du polyuréthane, qui permet d'obtenir une peinture beaucoup plus résistante.

A partir de 1968, ce produit fut fabriqué par firme allemande HÜBNER. Celui-ci, sera utilisé de plus en plus et particulièrement pour le nouveau matériel de la SNCB / NMBS et les nouveaux trams commandés par la Belgique.


En 1968, la construction de l'autoroute E40, entraîna la coupure de la ligne à trafic restreint Tirlemont (Tienen) - Ramilies.


C'est en 1968, qu'on installa une chaufferie moderne à l'atelier central de Malines (Mechelen). Celle-ci, fournit la vapeur nécessaire à divers processus industriels et permet le chauffage des bâtiments. Ses quatre chaudières sont alimentées en fuel extra-lourd stocké dans des réservoirs non enterrés.

La précédente chaufferie ayant été détruite par faits de guerre, on l'avait remplacée par des chaudières d'anciennes locomotives. Chauffées au charbon, elles nécessitaient un quarantaine d'hommes qui se relayaient pour les alimenter en permanence.


Le 1/1/1968, a été fondée à Olen, la société Laborex. Celle-ci, s'est spécialisée dans la fabrication d'installations de lavage de pièces industrielles. Avant d'intervenir en atelier, il est en effet nécessaire de nettoyer les pièces du matériel ferroviaire, qui sont souvent couvertes de graisse et autres salissures.

Lorsque le matériel roulant sera équipé de WC à vider, la société fournira, à la SNCB / NMBS, les installations pour les nettoyer, les vider et les réapprovisionner en eau.


C'est le 18/3/1968, qu'accosta, dans le port de Zeebruges (Zeebrugge), le premier bateau au nouveau terminal Short Sea Terminal Container. Celui-ci, est exploité, tout comme l'OCZ (Ocean Containerterminal Zeebrugge) qui l'a précédé de trois ans, par la SBAFB (Société Belo-Anglaise des Ferry-Boats / BEVFV (Belgisch-Engelse Vennootschap der Ferry-Boats). Cette société est une filiale de la SNCB / NMBS, spécialisée dans le transfert des containers entre navires et trains.


En mai 1968, on assista à la fermeture définitive des ateliers Germain-Anglo de La Louvière. Ceux-ci avaient un long passé de constructeur ferroviaire mais ne survécurent pas à l'évolution technique et économique du secteur.

Ils étaient le résultat de la fusion, en 1964, des Ateliers Germain avec l'AFB (Anglo-Franco-Belge).


A cette époque, la fabrication des tôles par la sidérurgie connu une évolution importante. Au lieu de fabriquer des paquets de tôles que l'on empilait les unes sur les autres, l'industrie se mit à les rouler en forme de bobines, les coils. Ces tôles étaient alors de bien plus grande longueur et pesaient bien plus lourd.

Les chemins de fer durent donc s'adapter et un nouveau type de wagons fut créé, le porte-coils. Vu la masse transportée, il est a bogie, vu la nécessité de bloquer les coils contre tout mouvement pendant le transport, ceux-ci sont déposés dans des berceaux, et, vu la nature de la marchandise, il est équipé d'un toit escamotable.


En 1969, la SNCB / NMBS, procéda à des essais de vitesse sur la ligne Bruxelles / Brussel - Ostende (Oostende) avec la locomotive électrique 123.089 renumérotée pour l'occasion 124.001. On testa différents carénages de la face avant et différents bogies. La vitesse maximale fut atteinte le 28/5/1969 : 206 km/h.


C'est aussi en 1969, que l'informatique de la SNCB / NMBS passa aux ordinateurs dits de la troisième génération.

Du point de vue matériel (hardware), c'était une informatique centralisée tournant autour d'un ordinateur central (mainframe). Celui-ci était relié localement à des terminaux à écran cathodique, à des lecteurs de bandes magnétiques et à des imprimantes. Mais il pouvait aussi être relié à distance à des miniordinateurs, à des imprimantes locales voire à d'autres ordinateurs.

Les échanges de données de grand volume, par exemple entre les guichets des gares et l'informatique centrale, ne se faisaient pas par ligne (on line) mais par échange de disques magnétiques (off line).

Du point de vue des applications (software), dominent les traitements par lots (batch processing). Comme l'informatique n'intervient dans ce cas qu'a posteriori, ses applications ciblent surtout les travaux administratifs et comptables, auxquels elle apporte un énorme gain de productivité. Citons :
  - la gestion du personnel
  - la comptabilisation des billets et abonnements du service intérieur
  - la taxation des envois de détail
  - la gestion du trafic des marchandises en charges complètes.


C'est en 1969, qu'est sorti le film "Le Cerveau". Celui-ci, relate l'attaque d'un fourgon blindé du train Paris - Bruxelles / Brussel transportant des fonds de l'OTAN / NAVO (Organisation du traité de l'Atlantique nord / North Atlantic Treaty Organization).

Si le scénario est complétement imaginaire, il se base cependant sur deux faits réels, une attaque semblable a eu lieu au Royaume Uni et l'OTAN / NAVO a effectivement déménagé de Paris à Bruxelles / Brussel.


Le 25/3/1969, le train quittant la gare de La Louvière Centre en direction de Bruxelles / Brussel sous une averse de neige, brûla un feu au rouge. Survint le train Mons - Tournai qui le percuta frontalement. L'accident fit 15 morts.


En avril 1969, la firme italienne Ambrogio a ouvert un terminal multimodal à Muizen, près de Malines (Mechelen).


En juin 1969, la SNCB / NMBS, a fait le point sur l'usage qu'elle fait des caméras de contrôle, qu'elle appelle à cette époque "télévision en circuit fermé". Leur utilisation est limitée à huit passages à niveau et à deux ponts mobiles. Chaque fois, c'est pour permettre leur commande par un opérateur éloigné.

A l'époque, l'affichage de l'image se faisait sur un petit écran cathodique en noir et blanc. C'est seulement par après que viendra la couleur et les écrans plats.

On ajouta ensuite des caméras de sécurité, pour surveiller les gares, leurs abords et autres endroits sensibles. En 2010, il y avait déjà 2.000.

En 2012, on se mit à surveiller l'intérieur des trains et, en 2019, les incidents aux passages à niveau. Le nombre de caméras explosa.


Tout au long des années 1960, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), étudia la possibilité de remplacer, dans toute l'Europe, l'attelage à vis, alors généralisé, par un attelage automatique. Cela aurait permis un sérieux gain de main d'oeuvre mais aurait nécessité une longue période de transition.

Cet attelage aurait maintenu l'accouplement, aussi bien en traction qu'en compression, et aurait assuré aussi les liaisons pneumatiques et électriques. Ce projet, sans doute trop ambitieux, fut finalement abandonné.



Le 25/9/1969, la locomotive quadricourant CC 40106 de la SNCF, qui était en charge d'un Paris -Bruxelles / Brussel, heurta un camion immobilisé sur un passage à niveau à Lembeek. Le conducteur et son accompagnateur furent tués.

Cette locomotive, gravement avariée, ne fut reconstruite qu'en 1973, en Belgique et non en France, par la BN (Brugeoise et Nivelles, dans la foulée de la construction de la série 18 de la SNCB / NMBS .


C'est le 17/12/1969, que fut inaugurée la gare de Bruxelles-Schuman / Brussel-Schuman. C'est une gare souterraine en correspondance avec le métro et qui est située dans le quartier européen. Elle joue un rôle important dans les échanges de voyageurs entre train et métro car elle supplée au fait que la gare proche de Bruxelles-Luxembourg / Brussel-Luxemburg n'est pas, elle, desservie par le métro.

Au départ, elle n'avait que les deux voies passantes, mais rapidement une troisième voie en impasse lui fut ajoutée. La mise en service du tunnel Schuman-Josaphat, a nécessité un agrandissement et une reconfiguration complète de la gare. Celle-ci, met désormais en correspondance deux lignes de chemin de fer en plus du métro.


En application de traité de Rome, le 1/1/1970, est entré effectivement en vigueur, le régime de douane dit de "transit communautaire interne". Cela veut dire qu'il n'y a plus de droits de douane, et donc de contrôles douaniers, entre les six pays de la CEE.

Le résultat de cette simplification administrative fut un grand gain de temps. Ainsi, par exemple, pour un train de marchandises entre la région parisienne et Rotterdam, passant par la Belgique, il s'éleva à une heure trente.


Au tournant des années 1960-1970, le trafic par wagons complets, est en plein essor à la SNCB / NMBS.

Trafic par wagons complets en milliers de tonnes
 
année           trafic intérieur      trafic international      trafic total
  1967                22.426                   36.658                  59.084   
  1968                22.271                   40.699                  62.970   
  1969                23.183                   45.748                  68.931   



En 1970, la SNCB / NMBS entre dans le capital de l'agence de voyage RAILTOUR et organise sous ce logo des trains spéciaux vers des destinations touristiques lointaines. Ce service ira en déclinant et finira par disparaître.


Si en 1970, la location de wagons privés n'avait pas encore pris l'ampleur qu'elle a aujourd'hui, différentes firmes offraient cependant ce service en Belgique :
  - ALGECO (ALliance de GEstion COmmerciale) Belgique
  - CAIB (Compagnie Internationale Auxiliaire de chemins de fer - Bruxelles)
  - Etablissements Etienne Evrard
  - ORETRA
  - SEBIC
  - VTG (Vereinigte Tanklager und transportmittel Gmbh) Belgique.


En 1970 également, la SNCB / NMBS, fit construire six automotrices qui constituaient une variante de la série AM70, les AM70 Sabena ou AM70A.

Elles étaient destinées à la navette entre Bruxelles / Brussel et son aéroport. Cet Airport City Express, avait une tarification spéciale plus élevée. Elles étaient équipées de sièges individuels et d'un plus grand espace pour les bagages. Elles portaient une livrée spéciale de couleur bleue et étaient numérotées de 851 à 856. Leurs flancs reçurent par après le mot "Airport" en grandes lettres.

En 1991, ayant perdus leur affectation spéciale, elles furent profondément modifiées, puis réintégrées dans la série AM70, sous les numéros 595 à 600.



A partir de 1970, les nouvelles automotrices seront équipées de thyristors, pour régler leur puissance de traction, en remplacement du contacteur JH (Jeumont-Heidmann). Ceci signifie, pour la SNCB / NMBS, le passage de l'électromécanique à l'électronique. Cette même évolution eut lieu en 1975 pour les locomotives avec la série 20.


Début 1970, est achevé le nouveau tunnel à double voie entre Statte et Huy, remplaçant l'ancien tunnel à simple voie, très pénalisant sur la ligne Namur - Liège.

Ce tronçon connu une histoire mouvementée. Le premier tunnel fut construit à double voie, en 1887, pour réaliser une liaison direct entre Statte et la gare actuel de Huy, mettant fin au rebroussement en gare de Huy-ville. Mais la pression des terrains fut tellement forte qu'elle déforma le profil du tunnel. Pour stopper ces déformations, on consolida le tunnel par l'intérieur, ce qui ne laissa plus la place que pour une seule voie.


Le 22/1/1970, une raffinerie de pétrole s'installa à Feluy (commune de Seneffe). Une ligne industrielle, électrifiée, fut construite, pour ce qui deviendra un important zoning pétrochimique.


Le 1/2/1970, le tunnel Kennedy est mis en service. Cet ouvrage mixte, rail-route, permet le franchissement de l'Escaut et des bassins du port d'Anvers.


A partir du 24/4/1970, SNCB / NMBS, expérimenta, à petite échelle, du matériel AUTELCA, pour imprimer ses tickets Edmondson. Ces machines disposaient d'un micro-ordinateur, facilitant le choix du billet à imprimer.

Fin 1978, ces expérimentations cessèrent, quand le matériel Prodata fut choisi et les tickets Edmondson abandonnés.


Le 31/8/1970, suite à la construction des barrages de l'Eau d'Heure , la ligne Charleroi - Mariembourg voit son tracé modifié entre Walcourt et Neuville.


Le 23/10/1970, est créée l'UIRR (Union International for Road-Rail combined transport) pour défendre, au niveau européen, le transport combiné rail-route. En Belgique, en feront partie le COMBINANT (COMBIned terminal ANTwerp) et le TCA (Terminal Container Athus).


En 1970, les ACEC, sont intégrés au groupe américain Westinghouse Electric Company. La société change ensuite plusieurs fois de propriétaires, qui la démembre. Finalement, en temps qu'entité intégrée, elle disparaît le 13/5/1995.

Mais ses divisions poursuivent leur chemin, de telle sorte, que l'ancienne ACEC Energie, devint la branche belge d'Alstom en 2008. Dans ce nouveau groupe, elle prendra ensuite une place importante, en tant que spécialiste de l'énergie électrique et surtout de la signalisation ferroviaire.


C'est aussi dans les années 1970, que la SNCB / NMBS se met à remplacer les simples phares blancs du matériel moteur par des doubles phares blancs-rouges. Cette opération s'étalant sur plus de dix ans.

Alors qu'avant, le conducteur devait descendre de sa cabine pour glisser ou enlever des disques rouges transparents placés sur les phares blanc, maintenant il peut commander le changement de couleur au moyen d'un interrupteur depuis sa cabine. Précisons, qu'à l'époque, on utilisait des lampes à incandescence n'émettant que la couleur blanche.

Des dizaines d'années plus tard, avec l'apparition des LED's bicolores blanc-rouge, on assista au phénomène inverse, à savoir le retour aux simples phares, allant jusqu'à l'obturation de l'emplacement des anciens feux rouges.


Dans ces années 1970, on a commencé à remplacer le système acoustique de répétition des signaux en cabine, le système gong-sifflet, par des voyants lumineux : le Mémor. Outre l'aspect confort pour le conducteur, ce système a l'avantage de remplacer une information ponctuelle, par une information qui est mémorisée tant qu'elle est nécessaire, et ce même si le train fait un arrêt en gare par exemple.


C'est à partir du 15/12/1970, que la liaison qui relie l'Air Terminus de la Sabena (Société Anonyme Belge d'Exploitation de la Navigation Aérienne) à l'aéroport, fut exploitée en traction électrique.


En 1971, pour l'entretien des caténaires, on fit construire 12 autorails, les ES200, destinés au service ES (Electricité - Signalisation) / dienst ES (Elektriciteit – Signalisatie).

Pour le même usage, on modifia d'anciens autorails de type 551, pour en faire des ES300.


En 1971 également, on remplaça le bâtiment de la gare de Boitsfort / Bosvoorde, par une construction légère sans étage. Celle-ci, fut elle-même détruite, le 23/9/2009, dans le cadre des travaux du RER. En juin 2013, une dalle fut placée au-dessus de ses quais.


En 1971, fut fondé, le pool TEN (Trans Euro Nuit/Nacht/Notte), entre les réseaux: allemand, autrichien, belge, danois, français, italien, luxembourgeois, néerlandais et suisse. Il gère les voitures-lits mises en commun, après que la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons-Lits) eu cessé cette activité.

La SNCB / NMBS confira 16 voitures au pool : 6 T2, 5 MU et 5 AB30.

Entretemps, la CIWL est devenue la CIWLT (Compagnie Internationale des Wagons-Lits et du Tourisme), mais la notoriété de son ancienne appellation est si forte, que son usage persista.


En 1971 encore, les ABT (Ateliers de Braine-le-Comte et Thiriau), en partenariat avec la firme Gottwald, fournirent à la SNCB / NMBS, deux grues destinées à être intégrées aux trains de relevage de Schaerbeek / Schaarbeek et d'Anvers-Dam (Antwerpen-Dam). Capable de soulever 55 tonnes, elles avaient une motorisation diesel. Par rapport aux anciennes grues à vapeur, elles pouvaient être plus rapidement mises en action.



Au 1/1/1971, est mise en vigueur une nouvelle numérotation du matériel moteur en seulement quatre chiffres et sans point parmi ceux-ci. Dans l'ancienne numérotation, les chiffres avant le point formaient le "type". Dans la nouvelle numérotation, les deux premiers chiffres forment la "série". Attention : vu le peu de possibilités de la numérotation à quatre chiffres, on réutilise les numéros des séries éteintes pour numéroter les nouvelles.

Signification du premier chiffre du matériel moteur de la SNCB
 
0           automotrices (est omis pour les matériels anciens)
1           locomotives électriques polycourant                       
2           locomotives électriques monocourant                    
3           en réserve (Eurostar 31)                                         
4           autorails (mais Thalys 43)                                       
5           locomotives diesel de ligne lourdes                         
6           locomotives diesel de ligne légères                         
7           locomotives diesel de manoeuvre lourdes               
8           locomotives diesel de manoeuvre légères               
9           locotracteurs (pousseurs rail-route 97, 98 et 99)      


Le premier chiffre est suivi d'un deuxième qui lui indique la série. Les différents types de locomotives sont appelés par leur deux premiers numéros, on dira par exemple une locomotive série 77/78.

On trouvera un tableau détaillé de la correspondance série/type sur cette page de David De Neef.

Les automotrices sont appelées par les lettres AM (MS en néerlandais) suivies des deux derniers chiffres de leur année de commande, on dira par exemple une automotrice AM96. Les automotrices Desiro, commandée en 2007, sont néanmoins parfois appelée AM08, 08 étant les deux premiers chiffres de leur immatriculation.


Signification de la première lettre des voitures pour voyageurs de la SNCB
 
I            voitures internationales                                         
K           voitures avec portières et plateformes d'extrémité
M           voitures avec portières et plateformes centrales   


Cette lettre est suivie d'un chiffre qui indique le type de matériel, on dira par exemple une voiture type M6.


Dans les années septante, le réseau se réduit lentement, souffre de la concurrence routière et passe en 1976 en dessous des 4.000 km. C'est l'époque de la priorité à la construction d'autoroutes mais aussi celle de la naissance des premiers chemins de fer touristiques.


L'exploitation du charbon et une grande partie de l'industrie lourde établie le long du sillon Sambre et Meuse ayant disparu, le transport de marchandises s'articule de plus en plus sur le trafic international de ou vers les ports d'Anvers (Antwerpen), de Gand (Gent) et de Zeebruges (Zeebrugge).

L'activité voyageurs "domestique" offre un service cadencé autour des grandes métropoles et notamment de Bruxelles / Brussel.


C'est aussi au 1/1/1971, qu'est entrée en vigueur la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) / BTW (Belasting Toegevoegde Waarde). Elle a eu un grand impact sur l'organisation de la comptabilité, y compris à la SNCB / NMBS.

Cette taxe s'applique sur toutes les transactions de vente mais les professionnels récupèrent celle payée sur leurs transactions d'achat. C'est donc le consommateur particulier qui seul assure la charge de la taxe. Dans le système précédent, tous les participants de la chaîne en supportaient une partie.


A partir du 1/5/1971, la SNCB / NMBS enregistra ses réservations sur les trains internationaux, en se raccordant au centre de traitement des données de la DB AG (Deutsche Bahn). Comme celui-ci, traitait aussi les réservations des autres pays d'Europe occidentale, cela permettait de garantir la fiabilité des enregistrements.

Seules onze gares importantes, disposaient de l'équipement nécessaire. Dans celles-ci, le passage du traitement classique au traitement électronique procura, un gain de temps considérable dont bénéficièrent les voyageurs.


Le 23/5/1971, on inaugura la traction électrique sur la ligne à voie unique Pépinstère - Spa-Géronstère. Situé non loin de la gare de Spa, mais plus proche du centre-ville, Spa-Géronstère est un simple point d'arrêt, avec une seule voie et un seul quai.

Alors qu'auparavant, cette ligne allait jusque Stavelot, elle avait perdu, le 2/8/1959, son trafic de voyageurs au-delà de Géronstère, sauf des circulations occasionnelles pour desservir le Circuit de Spa-Francorchamps, ce qui fut abandonné en 1966.

Le 30/12/1968, un train de marchandises ayant perdu sa capacité de freinage, sur la section en forte pente à trafic restreint, dérailla, ce qui causa deux morts. Le trafic des marchandises fut dès lors arrêté sur celle-ci en 1969.


Le 26/9/1971, le TEE Saphir, Ostende (Oostende) - Cologne (Köln), qui, jusque-là, était assuré par une rame diesel VT 11.5, le fut désormais par un train en traction électrique.


Le 2/10/1971, Jean Renard, organisa son premier voyage en autorail SNCB / NMBS. Répété à plusieurs reprises, ces périples, en autorail, en traction vapeur ou autre, permirent de découvrir et de photographier les aspects ferroviaires les plus beaux de la Belgique et des pays voisins. Ils sont à l'origine de la passion que le rail inspira à de nombreux amateurs.

Après la création du GTF (Groupement belge pour la promotion et l’exploitation touristique du Transport Ferroviaire), il continua à les organiser dans le cadre de cette association.


Le 22/10/1971, on inaugura la nouvelle gare de Saint-Nicolas (Sint-Niklaas) située sur la ligne Anvers (Antwerpen) - Gand (Gent).

Les travaux, accompagnant l'électrification de la ligne, avaient également portés sur un rehaussement des voies qui permettaient à celles-ci de ne plus couper le tissu urbain. Cette solution fut d'ailleurs largement utilisée pour d'autres gares de cette ligne.

Les architectes Ludwig Van Wilder et Omer De Grootte avaient prévus une construction modulaire pouvant être adaptée à de nombreux types de gares, ce qui ne fut jamais exploité.


A partir de 1972, la SNCB / NMBS se met à remplacer les lanternes à pétrole de fin de convoi par des lampes électriques à accumulateurs au cadmium-nickel.


C'est à partir aussi de 1972, que la SNCB / NMBS, commença à faire appel régulièrement à la firme SPENO INTERNATIONAL pour meuler les rails.

Le meulage des rails est bénéfique pour de nombreuses raisons, mais, surtout, pour lutter contre son usure ondulatoire. Celle-ci provoque des vibrations dangereuses pour le matériel et la voie.

Mais l'entretien des rails ne suffit pas, il faut aussi entretenir les roues. En effet, à l'usage, de petits défauts apparaissent et elle finit par "tourner carrée".

Pour y remédier, on fait passer le matériel, dans un atelier, au tour en fosse. Celui-ci, enfoui dans le sol, accède à la roue, toujours en place, en escamotant un petit segment de rail. Il la fait tourner et, avec un outil, vient y enlever de la matière, jusqu'à ce quelle reprenne un forme adéquate.



Pour célébrer les 50 ans de l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), on décida d'émettre un titre de voyage, permettant aux jeunes de moins de 22 ans, de voyager librement sur les réseaux des pays membres. La Belgique en faisait partie. Ce titre était valable du 1/3/1972 au 30/11/1972.

Devant son succès, on rendit permanente l'émission d'un tel titre, cette fois pour des durées allant de 16 jours à 1 mois. Ainsi naissait la carte Interrail. En 1998, la limitation d'âge a été supprimée, et depuis, elle est devenue un "pass" qui se décline en de nombreuses formules.

A l'origine, la répartition des recettes se faisait en fonction du kilométrage des compagnies, ce qui défavorisait celles à forte attraction estivale, mais ceci fut revu ultérieurement.


De 1972 à 1982, la SNCB / NMBS fit des essais en vue de définir une locomotive diesel de ligne de grande puissance, apte au chauffage électrique des voitures pour voyageurs. Pour cela elle utilisa la 5101, renumérotée 5001, et revêtue d'une livrée bleue au lieu de la traditionnelle livrée verte.

Ces essais révélèrent un manque de fiabilité de la partie électrique et la création d'une série 50 fut abandonnée.


C'est le 15/5/1972, que fut inauguré, le terminal à containers de Bressoux (commune de Liège).


En octobre 1972, on inaugura, en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, un salon d'accueil pour les voyageurs internationaux. Dans celui-ci, officiaient des hôtesses. Celles-ci, disposaient d'un terminal informatique, pour encoder les réservations. Par contre, elles ne pouvaient émettre elles-mêmes les titres de transport. Elles transmettaient les demandes au bureau central, au moyen d'un pneumatique. Le client pouvait alors se rendre à ce bureau pour les payer et les retirer.

Dans un pneumatique, les documents sont insérés dans une cartouche qui est ensuite introduite dans un tube où, par pression d'air, est elle envoyée à destination.


En 1973, on construisit une nouvelle gare à Bressoux (commune de Liège). C'était un modeste bâtiment moderne à toit plat, agencé pour le service des autos-trains. Quand ceux-ci disparurent, il fut abandonné, vandalisé et finalement rasé en 2014.

La nouvelle gare avait remplacé un précédent bâtiment, datant des années 1930, qui lui-même avait succédé à celui de 1899.


Toujours en 1973, un progrès technique important eut lieu dans le domaine des travaux de voie : la stabilisation dynamique. En effectuant des vibrations sur les rails dont le ballast est récent, on permet à ses pierres de se disposer de manière appropriée. Cela permet de se passer des restrictions de vitesse de circulation consécutives à des travaux.


Début 1973, on ouvre au service des voyageurs la courte ligne Liers - Ans. En 1976, en l'électrifie et en 1984 on la ferme. Bien courte existence d'une ligne qui offrait des perspectives intéressantes dans la banlieue liégeoise.


Courant 1973, on désaffecta une ligne industrielle qui desservait divers clients au départ de la gare de Mons. Traversant un milieu urbain, cette petite ligne était à voie unique, sauf place Nervienne, où une voie de croisement avait été posée.


Dans l'année 1973, la SNCB / NMBS modifia huit locomotives pour les rendre aptes à circuler aux Pays-Bas. Ceci permit de remplacer les automotrices Benelux par des rames tractées/poussées de plus grande capacité. Les voitures de ces rames furent, elles, fournies par les NS.

Pour les circulations vers Paris, ce sont des locomotives quadricourant, quasi identiques aux  CC 40100  de la SNCF, qui furent acquises. Elles formèrent la série 18 construite par la BN (Brugeoise et Nivelles) sous licence Alsthom (on écrit maintenant Alstom), à ne pas confondre avec la série 18, bien plus récente, construite par Siemens Mobility.


En 1973 également, la
SNCB / NMBS mit en service une rame médicale pour contrôler, de manière itinérante, la santé de son personnel.


Le 26/2/1973, a débuté une tournée de deux mois, d'un train-exposition, pour présenter dans tout le pays, les ordinateurs de bureau de Philips-Electrogica, et en particulier, de sa série P 350.


C'est le 3/4/1973, que le code-barre, fut inventé aux Etats-Unis.


En 1973 et 1974, la SNCB / NMBS, fit l'acquisition de six voitures-lits, de conception française, de type T2 (Tourisme 2ième classe). Ces voitures climatisées, comportaient 18 cabines, réparties sur deux niveaux imbriqués.


Le 2/7/1973, Cockerill, devenu John Cockerill Group, a fondé un bureau d'étude spécialisé dans le ferroviaire, Transurb. La SNCB / NMBS et la STIB / MIVB, y prendront une participation symbolique. Actif en Europe et en Afrique, il comprend deux départements : Transurb Technirail et Transurb Simulation.

Le 30/6/2017, il a porté sa participation à 82 %.


En octobre 1973, en raison d'une guerre au Moyen-Orient, il y eut pénurie de pétrole. Cela eu de graves conséquences économiques mais aussi ce fut un choc culturel. Les dimanches sans voitures montrèrent la fragilité d'une société basée sur l'automobile négligeant le chemin de fer.

Alors que depuis la fin de la guerre, le trafic de marchandises transporté par le rail n'avait cessé de croître, suite à la crise, il amorça une courbe descendante. Avec 75.724 milliers de tonnes transportées, l'année 1973 sera donc celle de son record. Ainsi en 2003, par exemple, il n'y aura plus que 62.189 milliers de tonnes transportées.

Si en chiffres absolus, le déclin semble être lent, quoique continu, compte tenus de l'augmentation générale du besoin de transport, en termes de part de marché, il n'en est rien.

Les combustibles solides, minerais et produits métallurgiques en constituaient 75 % et le trafic intérieur 54,9 %. Cette répartition sur des secteurs trop traditionnels, expliquera le déclin de ce trafic dans les années ultérieures.

Répartition des parts de marché du transport des marchandises
 
année                 rail                  route                  fluvial
   1970                28,1 %             48,0 %               23,8 %
   1980                26,3 %             54,3 %               19,4 %
   1990                21,5 %             64,1 %               14,4 %
   2000                14,4 %             71,9 %               12,0 %



A partir du milieu des années 1970, on commence à allumer le troisième phare central du matériel moteur en service intérieur. Mais tout le matériel n'en est pas équipé. Au sein d'une même série, certains le sont, d'autres pas.

A remarquer que l'intensité de ce phare est réduite pour ne pas éblouir les conducteurs des trains croiseurs.


En 1974, qu'André Dagant, publia son livre "125 ans de construction de locomotives à vapeur en Belgique". Il y décrivit la production des ateliers suivants :
  - les Etablissements John Cockerill à Seraing
  - les Ateliers Métallurgiques à Tubize
  - la Société de Saint-Léonard à Liège
  - la Société de Couillet
  - la Franco-Belge de Matériel de Chemin de Fer à la Croyère
  - Les Forges, Usines et Fonderies de Haine Saint-Pierre
  - les Ateliers de la Meuse à Sclessin
  - les Ateliers Carels Frères à Gand (Gent)
  - L'Energie, à Marcinelle
  - les Ateliers de Construction de Boussu
  - les Ateliers Zimmermann-Hanrez à Monceau sur Sambre
  - les Ateliers du Thiriau à la Croyère
  - les Forges, Usines et Fonderies de Gilly
  - les Ateliers de Construction J. J. Gilain à Tirlemont (Tienen)
  - les Ateliers de Construction de la Biesme à Boufïïoulx
  - les Ateliers de Construction du Grand-Hornu
  - les Ateliers Tilkin et Mention à Liège
  - les Grosses Forges et Usines de la Hestre à Haine Saint-Pierre
  - les Ateliers Detombay à Marcinelle
  - l'Arsenal SNCB de Malines (Mechelen)
  - les Ateliers Lambert, à Marcinelle
  - la Société de Bruxelles pour la fabrication de Machines et Mécaniques dite du Renard
  - les Usines Ragheno à Malines (Mechelen)
  - les Anciens Etablissements Cail, Halot et Cie à Molenbeek Saint-Jean
  - les Leuvensche Metaalwerken à Louvain (Leuven)
  - les Ateliers des Produits à Flénu
  - les ateliers centraux SNCB de Luttre, Louvain (Leuven) et Saint-Martin.


Egalement en 1974, on a construit une nouvelle gare à Dinant, à côté de l'ancienne gare du NB (Nord Belge) de 1862. Cette dernière a ensuite été démolie en 1975. Pendant les travaux, on a découvert qu'en cet endroit, le sous-sol contenait du charbon.


Aussi en 1974, une nouvelle gare dut être construite à Mortsel Vieux Dieu (Mortsel-Oude-God), car on avait enterré les voies à cet endroit. C'est une oeuvre des architectes Dirk Servaes et Johan Beyne.

Comme les quais sont maintenant dans un tunnel, leurs portes d'accès sont pourvues d'un système de fermeture automatique au passage des trains. Ceci en vue d'éviter le refoulement d'air dans les locaux de la gare.


Encore en 1974, dans la foulée de l'électrification de la ligne Braine le Comte - Luttre, on mit en service un nouveau bâtiment de gare à Ecaussinnes-Carrières. Depuis 1842, ce n'était pas la première construction à cet endroit. Notons, qu'en 1991, la gare fut renommée simplement Ecaussinnes.


Toujours en 1974, la société sidérurgique liégeoise Espérance-Longdoz, acquit six locomotives GE Transportation (General Electric Transportation) directement aux Etats-Unis.


C'est encore en 1974, que le glyphosate, ou sel d’isopropylamine, qui avant était utilisé comme détartrant, a été commercialisé comme herbicide, sous la marque Roundup.


Début 1974, l'industrie sidérurgique liégeoise et carolorégienne, généralisa la télécommande de ses locotracteurs circulant au sein de ses complexes.

Lorsque le conducteur se déplace à pied, non loin de sa machine, il la commande avec un poste émetteur, pesant 2,5 kg, porté sur sa poitrine et retenu par une courroie autour du cou. Ce poste comporte neuf interrupteurs à trois positions qui correspondent aux ordres à donner à la machine.

Lorsque le conducteur est à bord de la machine, il utilise de même les neuf interrupteurs du tableau de bord.


En 1974, la Sucrerie de Wavre a cessé ses activités. Du temps de sa splendeur, elle était à la fois raccordée au grand chemin de fer et au vicinal. Ses voies intérieures étaient à trois files de rails.

Après la fin du vicinal, elle utilisa du matériel SNCV / NMVB de récupération, vapeur puis autorail, pour manoeuvrer les wagons de la SNCB / NMBS. Pour cela, on devait intercaler un wagon-raccord.



C'est aussi en 1974, que l'ATCB (Association Touristique des Cheminots Belges), a été remplacée par l'ALC (Amicale des Loisirs du Cheminot). Celle-ci, a donné naissance, en 2016, avec un partenaire français, à ALC Voyages.


A partir de 1974, la SGM (Société Générale des Minerais), qui possédait un dock dans les installations portuaires anversoises, se mit à importer du charbon par voie maritime. Cette activité, s'ajouta donc à l'importation des minerais, mais devint devint dominante au cours des années. Aussi, elle s'équipa, d'un important faisceau de voies, pour pouvoir expédier ce charbon, par chemin de fer, vers les centrales électriques.


Lz 26/5/1974, la SNCB / NMBS et les NS, mirent en service, des compositions réversibles, pour assurer les trains Benelux. La traction ou la pousse était assurée par une locomotive série 25.5. La voiture-pilote, issue de la transformation d'une voiture-restaurant plan D, était fournie par les NS.


C'est aussi le 26/5/1974, que fut ouverte la halte d'Anvers-Noorderdokken (Antwerpen-Noorderdokken), sur la ligne entre Anvers (Antwerpen) et la frontière néerlandaise.


Le 15/8/1974, un train dérailla en pleine vitesse sur le pont, à Luttre, qui franchit le canal Bruxelles / Brussel - Charleroi. Cela provoqua un énorme chaos. L'accident fit 18 morts.


C'est le 28/8/1974, qu'a été mis en service, à Doel, la première centrale électrique nucléaire belge. Alors que la production d'électricité, était majoritairement produite à partir de charbon transporté par voie fluviale et ferroviaire, sa production par le nucléaire, va progressivement éliminer cette source d'énergie, et donc tarir ce trafic.


En 1975, la SNCB / NMBS se dote d'une Direction de l’Informatique / Directie van de Informatica. Pourtant, elle utilisait l'informatique depuis les années 1960, avec un ordinateur IBM 1410, mais surtout à des fins comptables. Ceci explique, qu'initialement, l'informatique était rattachée à la Direction Finances / Directie Financiën.

A partir de ce moment, la puissance des ordinateurs ne cessant de croître, l'informatique se répandit dans toutes les activités de la société.


Les accidents aux passages à niveau sont le plus souvent causés, par le non-respect de la réglementation, de la part des usagers de la route.

Un triste exemple est celui qui a eu lieu le 12/11/1974, à Kortemark. Un bus scolaire, était à l'arrêt à un passage à niveau, non équipé de barrière, mais feux rouges allumés. Après le passage du train, il s'est remis en route, sans tenir compte de l'arrivée d'un train croiseur : bilan, quatre enfants tués ainsi que le chauffeur et l'accompagnateur.


Toujours en 1975, la SNCB / NMBS prit livraison de ses premières automotrices quadruples, les AM75. Celles-ci, présentaient une rupture complète avec les automotrices de la génération précédente. Avec leur gabarit plus large, elles offraient plus d'espace et de confort aux voyageurs.

Elles avaient cependant été aussi construites par la BN (Brugeoise et Nivelles) et les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).

Revêtues d'une livrée grise et orange, elles étaient couplables avec les automotrices doubles. C'était d'ailleurs un spectacle étonnant, de voir un convoi formé de matériels aussi dissemblables.


C'est à partir de 1975 également, que le personnel travaillant sur la voie, reçu des vêtements de travail jaunes, et ce pour d'évidentes raisons de sécurité.


Encore en 1975, la firme danoise Bates Cargo-Pak, a développé des coussins gonflables, destinés à caler la marchandise, notamment dans les wagons couverts.


C'est aussi en 1975, que les conducteurs, se sont regroupés dans une association de défense, baptisée Loco. Les syndicats traditionnels, l'ont qualifiée de corporatiste.

Cette association disparaît en 1983, peut être considérée comme la précurseur du SACT (Syndicat Autonome des Conducteurs de Train) / ASTB (Autonoom Syndicaat van TreinBestuurders) de 2011.


Le 1/2/1975, la SNCB / NMBS, a adopté pour, sa tarification, la NCM (Nomenclature Commune des Marchandises). Celle-ci, a été établie par l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), afin d'attribuer une désignation des marchandises transportées à l'international, qui soit indépendante des langues.

Cette codification, a depuis été adaptée aux standards internationaux, sous le nom de NHM (Nomenclature Harmonisée des Marchandises).


Le 27/2/1975, il y eut une collision frontale, à Lillois (commune de Braine-l'Alleud), entre deux convois formés d'automotrices. L'un parti à contre-sens depuis Braine l'Alleud et l'autre parti dans le sens normal depuis Nivelles. Il y eut deux morts.

Le conducteur du train parti de Braine l'Alleud a été induit en erreur par une signalisation ambigüe qui n'avertissait pas du changement de régime de circulation. Pour remédier à cela, dans la nouvelle signalisation de 1978, en a prévu l'affichage d'un chevron.


Le 16/3/1975, une première CCT (Convention Collective du Travail) / CAO (Collectieve ArbeidsOvereenkomst), réglementa l'intervention de l'employeur dans le prix du déplacement domicile-travail de son personnel.


Le 15/4/1975, a été créé à Liège, le GTF (Groupement belge pour la promotion et l’exploitation touristique du Transport Ferroviaire). Cette association, ne possédait pas de matériel roulant. Néanmoins, elle fit circuler nombre de trains spéciaux avec du matériel de la SNCB / NMBS. Elle permit ainsi aux amateurs ferroviaires, de découvrir les coins les plus insolites du réseau belge.


Le 11/6/1975, a été fondé le CFV3V (Chemin de Fer à Vapeur des 3 Vallées). Son nom fait référence à l’Eau Blanche et à l’Eau Noire, qui forment ensemble le Viroin. La nouvelle association, fit l'acquisition de trois locomotives à vapeur de charbonnage, et les abrita dans la remise de Mariembourg.


Le 1/9/1975, on mit en service la gare de Louvain la Neuve. Elle désert une ville nouvelle, bâtie, à partir de 1972, pour accueillir la section francophone de l'UCL (Université Catholique de Louvain), suite au "Walen buiten" (les wallons dehors).

C'est une gare en impasse, que l'on atteint par un embranchement de 4 km, passant par une tranchée couverte. Ses guichets sont situés dans les Halle universitaires. L'accord de son financement, aurait été accepté, du côté flamand, à titre de compensation pour le déménagement des francophones depuis Louvain (Leuven).

Notons que de mi-1997 à mi-2007, elle porta le nom de Louvain la Neuve-Université.


En septembre 1975, la SNCB / NMBS commença à prendre livraison d'une petite série de 25 locomotives électriques de grande puissance, la série 20. Celles-ci, étaient construites par la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC.

Ces machines, monocourant 3 kV DC, avaient une puissance de 5.150 kW et étaient aptes aux 160 km/h. Leur masse record de 111 T, avait exigé des bogies à trois essieux. Leur mise au point fut laborieuse et elles restèrent fragiles.

Elles étaient destinées à remorquer les trains de voyageurs lourds sur l'axe Bruxelles / Brussel - Luxembourg. Le bruit assourdissant de leurs ventilateurs, lors de leurs arrêts en gare, reste dans la mémoire des voyageurs de l'époque.

Leur livraison s'étala jusqu'en 1978, de sorte que, si les premières construites reçurent la livrée verte traditionnelle, les deux dernières, reçurent la nouvelle livrée bleue et jaune, qui sera généralisée ensuite.



En novembre 1975, la SNCB / NMBS expérimenta la radio à bord des locomotives sur la ligne Bruxelles / Brussel - Tournai. Ceci nécessita l'implantation de cinq pylônes d'émission. Un des problèmes à résoudre fut celui des parasites provoqués par le frottement du pantographe sur la ligne de contact.

Ce n'était pas le premier usage de la radio qu'elle faisait, celle-ci était déjà utilisée par les locomotives de manoeuvre dans les triages.


La SNCB / NMBS, qui disposait d'une grande variété de bourreuses d'ancienne conception, entreprit un travail de rationalisation et d'achat de matériel plus moderne. En 1976, elle put ainsi disposer de 15 nouvelles bourreuses de type Mainliner MU 07-16B construites par Plasser et Theurer.

Par rapport aux anciennes bourreuses, qui n'agissaient que sur le ballast, les nouvelles, déplacent aussi les rails, pour les amener à bonne hauteur. En plus, elles disposaient de deux cabines fermées pour abriter le personnel.



En 1976, la SNCB / NMBS prit conscience qu'il était opportun d'augmenter la visibilité des faces avant de son matériel moteur. Ceci devrait améliorer la sécurité, en particulier aux passages à niveau.

L'idée était d'augmenter la proportion de couleur jaune sur ces faces. Elle se lança dans tout un éventail d'essais plus ou moins réalistes et esthétiques. C'est la locomotive électrique 2376 qui, en février, inaugura ceux-ci, mais elle fut suivie de bien d'autres.


Toujours en 1976, la SNCB / NMBS, fit l'acquisition de deux véhicules rail-route Unimog. Basés dans les dépôts d'Anvers-Dam (Antwerpen-Dam) et de Monceau, ils étaient chargés d'intervenir en cas d'incidents de faible importance à proximité de ceux-ci.


C'est finalement en 1976, que fut prise la décision, après de nombreux débats, de créer un port pétrolier sur la rive gauche de l'Escaut (Schelde), face au port d'Anvers (Antwerpen). Jusque-là, le port n'occupait que la rive droite.

Dès 1978, une ligne industrielle en impasse fut posée. Elle fut utilisée par les chantiers de creusement des bassins puis par les activités du nouveau port. Si bien qu'en 2006, elle est devenue une ligne principale à double voie et électrifiée. Mais ce n'est qu'en 2014, avec son raccordement à l'Antigoon-tunnel (tunnel Antigone), qu'elle devint une ligne de passage et même une ligne d'importance primordiale pour le port d'Anvers (Antwerpen).


Encore en 1976, dans le cadre des travaux de la gare de Schuman à Bruxelles / Brussel, on abaissa les voies et reconstruisit, en l'élargissant, le pont qui enjambe la chaussée d'Etterbeek / Etterbeeksesteenweg. Ce fut possible, grâce à l'utilisation de poutres Preflex. Bien qu'inventé en 1953, ce type de poutres, de faible hauteur, n'avait presque pas encore été utilisé à Bruxelles / Brussel.

Pour former une poutre de ce type, on applique une charge sur l'armature métallique pendant la coulée du béton, puis on la relâche après sa prise. L'armature met alors le bas de la poutre sous tension.


Le 1/8/1976, la SNCB / NMBS organisa un train historique entre Opwijk et Moorsel. C'était à l'occasion de la fête de la Pikkeling (fête de la moisson). Ce fut la dernière circulation sur cette ligne, dite de Leireken.

A signaler, qu'une de ses gares, celle de Baardegem, commune d'Alost (Aalst), a été reconvertie en café-restaurant, la Brasserie 't Stationneken.


En septembre et octobre 1976, pour célébrer son cinquantième anniversaire, la SNCB / NMBS, présenta, dans les principales gares du pays, deux trains-expo. L'un était consacré au transport des voyageurs et l'autre à celui des marchandises. A cette occasion, un logo spécial fut dessiné.



Le 3/10/1976, la modernisation de la signalisation à Walcourt, a donné la possibilité d'utiliser la contre-voie depuis la Sambre jusqu'à la gare. Ceci n'est qu'un exemple de ce qui se passe sur l'ensemble du réseau. Chaque fois que l'on remplace la signalisation mécanique par la signalisation lumineuse, on offre la possibilité d'utiliser la contre-voie.


A partir de 1977, c'est la SNCB / NMBS qui, depuis Bruxelles / Brussel, gère la répartition, entre les différents réseaux européens, des wagons de la Communauté d'Exploitation des Wagons EUROP.


C'est en 1977 que fut installé, à Schaerbeek / Schaarbeek, le premier train-wash. C'est le même principe qu'un car-wash mais dimensionné pour un train. Jusque-là, le nettoyage extérieur des voitures, se faisait à la main par des ouvriers montés sur des échelles.


En 1977 également a été fondée l'association BVS (Belgische vrienden van de stoomlocomotief) (Amis belges de la locomotive à vapeur). Son intention initiale était d'utiliser la ligne Ostende (Oostende) - Tourhout (Torhout) pour y faire circuler un train à vapeur touristique.

Ce projet n'aboutit pas, mais plus tard, cette association fut à la base de ce qui deviendra, à Baesrode (Baasrode), le Stoomtrein Dendermonde-Puurs (Train à vapeur Termonde-Puers).


En 1977, la SNCB / NMBS, débuta la mise en service des 80 voitures internationales I6. Pour la première fois, Ces voitures disposèrent de l'air conditionné et de fenêtres à double vitrage.

Ce qui a de particulier, c'est que celles-ci ont été construites sur des plans communs avec d'autres réseaux et avec une livrée identique, soit au total 520 voitures, et financées via Eurofima (société EUROpéenne pour le Financement de MAtériel ferroviaire).

En 1989, quinze de ces voitures ont été transformées en voitures-couchettes par l'atelier de Malines. Une rénovation des autres voitures a débuté en 2017 et ces dernières sont désormais utilisées principalement en service intérieur.


En avril 1989, des cheminots de Kinkempois, ont fondé l'ATF (Amicale Transport Ferroviaire) qui constitua un petit musée dans l'enceinte du dépôt.


Le 29/4/1977, le dépôt d'Anvers-Dam (Antwerpen-Dam), qui alors avait la charge des manoeuvres dans le port, mit en service une locomotive dont on avait enlevé la cabine, la 8275. C'était une tentative pour remédier au fait qu'alors la double traction nécessitait deux conducteurs.

Naturellement, cette locomotive devait toujours être accouplée à une locomotive normale qui la pilotait, on appelait cet ensemble "vache et veau" ou ("koe en kalf"). L'inconvénient était le manque de visibilité lorsqu'on circulait "veau" en avant.

Cet essai n'eut pas de descendance et on adapta tout simplement les locomotives de manoeuvre du port pour que la double traction puisse se faire avec un seul conducteur.


Le 22/5/1977, la SNCB / NMBS, mit en marche, le premier Ardennes Express / Ardennen Express. Ce train touristique, qui ne circulait que les dimanches, partait d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) et desservait différents arrêts et gares des Ardennes pour terminer à Bastogne. Il fut maintenu jusqu'en 1988.


C'est encore à partir du 22/5/1977, que la SNCF, commença à utiliser des voitures Corail sur la relation Paris - Bruxelles / Brussel - Amsterdam.

Déjà utilisées en service intérieur depuis 1975, ces voitures étaient considérées comme bien plus confortables que les modèles antérieurs. Elles étaient présentées comme "La voiture qui vous fera aimer le train". Jusqu'en 1987, les Corail utilisées en service international, portaient une livrée spécifique.



C'est le 22/5/1977 également qu'eut lieu la dernière circulation de Orient-Express. Mais en 1982, ce train mythique, a été relancé sous le nom de VSOE (Venice Simplon-Orient-Express). Depuis, celui-ci, vient plusieurs fois par an en Belgique.


L'arrêté royal du 2/8/1977, répartit, du point de vue circulation routière, les passages à niveau en cinq catégories.

Equipement des passages à niveau selon leur catégorie
 
                                                       barrières complètes                                 croix de saint André
première catégorie                              ou                                                             feux rouges clignotants
                                                  doubles partielles                                     feu blanc lunaire
 
                                                                                                                         croix de saint André
deuxième catégorie                             simples barrières partielles                       feux rouges clignotants
                                                                                                                    feu blanc lunaire
 
                                                                                                                         croix de saint André
troisième catégorie                               pas de barrière                                         feux rouges clignotants
                                                                                                                    feu blanc lunaire
 
quatrième catégorie                              pas de barrière                                         croix de saint André     
 
cinquième catégorie                              pas de barrière                                         pas de signalisation     


En dernier ressort (panne, passage à niveau de cinquième catégorie), on utilise un agent agitant un drapeau rouge, actuellement un disque rouge avec une lampe bi-flash.

Les trois premières catégories sont dites à signalisation active et les autres à signalisation passive. En pratique, ces dernières catégories se rencontrent surtout dans des lieux particuliers, tels les ports, les dépôts, les embranchements, etc.

Du point de vue ferroviaire, les feux et barrières sont, soit commandés par des agents à poste fixe (gardes-barrières, signaleurs lorsqu'une cabine est à proximité), soit par des agents à bord des trains (dessertes marchandises où le train s'arrête pour fermer puis ouvrir le passage) ou le, plus souvent, par des circuits de voie.

Quelques exemples de signalisation routière pour passages à niveau :

avertissement                   traversée une voie           traversée deux voies         traversée deux voies
       passage avec barrières                        sans feux                                        autorisée                                          interdite           


A côté des passages à niveau régis par le code de la route, existent les traversées de service à l'intérieur des emprises ferroviaires. Elles sont également classées en plusieurs catégories. Celles allant de A à D sont calquées sur les catégories des passages à niveau routier. Leurs feux ne sont pas nécessairement allumés en permanence mais peuvent l'être seulement suite à une demande déclenchée en actionnant un bouton poussoir.

Les traversées de service de type E sont rares et tout à fait particulières. Elles sont placées sur des lignes à grande vitesse à un endroit où il n'y a d'autres aménagements que des rails peints en blanc et des lampes blanches. Si en actionnant le bouton-poussoir, les lampes s'allument, c'est qu'il n'y a pas de train en approche.


En ce qui concerne la signalisation ferroviaire qui régit la circulation des trains, deux grands principes sont à retenir à partir de 1978 :
  - la distinction entre le grand mouvement et le petit mouvement
  - la distinction entre le régime de voie normale et le régime de contre-voie.

Contrairement au grand mouvement, le déplacement en petit mouvement se fait en marche à vue, à maximum 40 km/h.

Contrairement au régime de voie normale où l'on respecte les signaux implanté à gauche, en régime de contre-voie on respecte les signaux implantés à droite. Ces derniers signaux sont d'ailleurs clignotants. L'affichage d'un chevron lumineux en forme de V indique un changement de régime.

Voici les principaux signaux utilisés sur le réseau belge.

voie libre                                                     marche prudente                                   arrêt                                         

   le signal suivant                                          le signal suivant                                    restriction de vitesse                 
           est restrictif à courte distance                                 affiche une réduction de vitesse                        à 40 km/h                               

  autorisation petit mouvement                    passage à contre-voie                               voie libre en contre-voie         
et vice versa              

Il existe aussi des signaux simplifiés utilisés dans les faisceaux et voies à faible vitesse.

    voie libre                                                              arrêt tout mouvement                                   arrêt petit mouvement                   


Le conducteur doit confirmer qu'il a vu un de ces signaux. Pour cela, il "acquitte la vigilance" en enfonçant un bouton. Ceci est mémorisé et son absence déclenche un freinage d'urgence.

Si le signal est rouge mais permissif, le conducteur peut décider, moyennant certaines formalités, de le franchir à vitesse réduite. Différentes caractéristiques identifient les signaux permissifs, la plus courante est la présence sur le mat d'une petite cocarde noire et blanche.

Si un signal est rouge mais non franchissable, il ne peut le dépasser qu'après avoir demandé puis reçu une autorisation de franchissement. Le mat du signal porte alors un boitier marqué d'un T rouge. Avant la radio disponible pour les conducteurs, ce boitier contenait un téléphone et des formulaires d'autorisation.

                                       
    permissif                            non franchissable

Ces signaux sont précédés, à distance, de deux balises successives. Elles affichent des traits noirs sur fond blanc ou jaune :
  - fond blanc, les balises précèdent un signal d'arrêt simple ou combiné avec un avertisseur
  - fond jaune, les balises précèdent un signal avertisseur indépendant.

        voie normale              contre-voie                                voie normale              contre-voie  


Il y a aussi des panneaux indiquant la vitesse à respecter. Celle-ci est exprimée de dizaines de km/h.

  avertissement vitesse max 90 km/h               exécution vitesse max 90 km/h               vitesse référence max 160 km/h

  reprise vitesse inférieure référence                reprise vitesse référence                         jalon limite de canton sur LGV    

Enfin, il existe aussi tout une variété de panneaux, à buts divers, dont voici quelques exemples.

  signal placé à droite                                        numéro de ligne est 161                         prochain point d'arrêt est Wavre

  fin de caténaire                                                limite d'arrêt sur un quai                         passage à niveau 41                   



Pour la gestion d'une ligne à double voie, on nomme chacune des voies par une des lettre A ou B :
  - la voie A est celle qui s'éloigne de Bruxelles / Brussel, ses bornes portent des chiffres impaires
  - la voie B est celle qui se rapproche de Bruxelles / Brussel, ses bornes portent des chiffres paires.

En effet, ces bornes sont placées alternativement voie A et voie B.

  borne kilométrique 27   voie A                                                borne hectométrique 6   voie B                   


Notons enfin, que la SNCB / NMBS, utilisait un ingénieux dispositif pour produire l'effet clignotant de ses feux. Un petit moteur, faisait se lever et s'abaisser, deux fils dans une ampoule remplie de mercure. Le courant pouvait ainsi passer ou se couper très progressivement, ce qui donne un effet visuel caractéristique. Techniquement, on évitait un dispositif soumis à usure tel qu'un relais.


En octobre de 1977, paraît un livre "Histoire des chemins de fer belges" écrit par Joseph Delmelle.


C'est aussi en 1977, qu'on a mis en service une nouvelle gare à Ciney. Oeuvre de l'architecte Edmond Lejaer, elle remplaça un somptueux bâtiment de 1895, qui lui-même remplaça la gare d'origine de 1858.


En 1978, la SNCB / NMBS, adhéra au système RAPILEGE (train RAPIde LEGE) que la SNCF venait d'instaurer. Ces trains de fret, remis par un même expéditeur, roulaient en principe à 100 km/h. Comme ils étaient censés occuper une niche commerciale entre le wagon isolé et le train complet lourd, on n'exigeait pas la même quantité de wagons que ces derniers.


A partir de 1978, à l'initiative d'une association luxembourgeoise, le GAR (Groupement des Amis du Rail), chaque été, un train touristique, le Luxembourg Blankenberge Express, traverse toute la Belgique, sans marquer d'arrêt, au départ du Grand-Duché de Luxembourg et à destination de la côte.

Ce train circula pour la dernière fois lors de la saison 2016. Par après, les nombreux travaux sur la ligne ne permettaient plus de lui attribuer un sillon.


Courant 1978, RAILTOUR, fit appel au dessinateur Willy Vandersteen, pour faire sa publicité avec ses personnages de bande dessinée : Bob et Bobette en français et Suske en Wiske en néerlandais.

Les slogans étaient respectivement : "EN TRAIN ... PLEIN D'ENTRAIN" et "DE TREIN ... EEN FESTIJN !".


C'est en 1978, qu'a été créée, à Enghien / Edingen, la société Jocadis. C'était à la fois un magasin de modélisme et un constructeur de modèles réduits belges, trains et trams. A cette époque, les grandes marques, n'offraient pas ce genre de matériel.

Le 9/11/2011, la firme, en plein développement, s'installa dans les locaux de la gare d'Enghien / Edingen. Mais ce fut de courte durée, car elle cessa ses activités, dès le 10/6/2013.


Le 28/5/1978, la section Mol - Neerpelt est rouverte au trafic des voyageurs. Celui-ci avait cessé en 1963.

A la même date, un point d'arrêt est créé à Haren (commune de Bruxelles / Brussel).


En 1978, la SNCB / NMBS acquière un train de renouvellement de rails et traverses ainsi qu'un train de chargement et déchargement de rails. Combinés avec d'autres engins, ils permettent un renouvellement rapide de la voie. La première utilisation de cet ensemble mécanisé a lieu sur la ligne Louvain - Ottignies.


A partir de 1979 et jusqu'en 1984, la SNCB / NMBS commença à prendre livraison de 579 nouvelles voitures pour le service intérieur, les M4 :
- 50 type A voitures de première classe
- 33 type AD voitures de première classe avec compartiment fourgon
- 32 type ADx voitures-pilote de première classe avec compartiment fourgon
- 429 type B voitures de deuxième classe
- 35 type BD voitures de deuxième classe avec compartiment fourgon.

Ces voitures étaient aptes aux 160 km/h. Elles inaugurèrent la nouvelle livrée bordeaux adoptée par la SNCB / NMBS.

Elles étaient équipées d'intercirculations à bourrelets, beaucoup plus sécurisantes que celle à soufflets. Ses fenêtres étaient équipées de rideaux.

Elles possédaient, au-dessus de ces portes, un boîtier combinant signal d'alarme et marteau de secours, pour briser les vitres en cas d'urgence.


Entre 1996 et 2009, elles furent modernisées, de sorte que l'on parle parfois de série M4m.


En 1979, c'est pour combler le vide qu'a laissé la fermeture de la sidérurgie dans la région et pour développer l'utilisation des containers en trafic combiné, qu'est créé le TCA (Terminal Container Athus). Un savoir-faire dans la logistique est ainsi préservé.


En 1979 également, Edouard Flachet, fut nommé directeur général de la SNCB / NMBS. En fait, il fut le dernier directeur général, car ensuite ce titre fut remplacé, par celui d'administrateur-délégué.

Les différents directeurs généraux de la SNCB
 
E. Foulon            1926-1932 *  
N. Rulot               1933-1944    
R. Henning              1945         
F. Delory              1946-1951    
M. de Vos            1952-1965    
L. Lataire             1966-1973 **
G. Vanhee          1974-1978    
E. Flachet           1979-1986   
*  administrateur - directeur général de l'EB
** présida l'UIC en 1969 et 1970                 



En mai 1979, on mit en service un nouveau bâtiment de voyageurs à Huy. C'est une oeuvre de l'architecte
Maurice Léonard-Etienne.

Le nom de la gare de Huy-Nord fut alors changé en tout simplement Huy. Le rappel du temps du NB (Nord Belge) n'avait plus lieu d'être à cette époque. Pourtant, nombreux sont ceux à Huy qui continue à appeler la gare Huy-Nord.


En mai 1979 également, une brochure est éditée, dans laquelle on trouve, entre-autres, la liste des directions de la SNCB / NMBS.

Les différentes directions de la SNCB en 1979
 
Direction générale
Direction de l'Exploitation
Direction du Matériel
Direction de la Voie
Direction financière
Direction du Personnel et des Services sociaux
Direction commerciale
Direction de l'Electricité et de la Signalisation
Direction des Achats
Direction de l'Informatique



Le 26/5/1979, on a inauguré la nouvelle gare en impasse de Genk. C'est une oeuvre de l'architecte Jacques Devincke. Elle se situe à l'extrémité d'un nouveau raccordement, depuis la bifurcation de Boksbergheide.

On a ainsi créé une ligne directe électrifiée Hasselt - Genk et de bonnes relations vers Louvain (Leuven) et Bruxelles / Brussel.

Mais Genk avait déjà été desservi par le chemin de fer. En effet, en 1874, le chemin de fer traversait Genk et y comportait un point d'arrêt. Mais en 1935, on a construit une ligne contournant la ville. En 1941, le tracé traversant Genk a été abandonné, ainsi que son arrêt. C'est la gare du quartier de Winterslag qui désormais la desservait.

La gare de Winterslag a reçu depuis une vocation exclusivement marchandises. On l'appelle d'ailleurs, depuis 1995, Genk-Marchandises (Genk-Goederen). Elle ne connait cependant plus l'importance qu'elle avait du temps de l'exploitation du charbon.


Le 27/5/1979, est officiellement entrée en activité, la nouvelle gare de Couillet, qui remplace celles de Couillet-Montignies et de Couillet-Centre. Cette restructuration, c'est faite dans le cadre de la mise à quatre voies de la section Charleroi-Sud - Montignies-formation.


En juin 1979, le système bancaire belge lance Bancontact. C'est un système informatique, utilisant les cartes bancaires, pour permettre, entre-autres, le paiement dans les commerces par voie électronique.

La SNCB / NMBS l'adopta d'abord aux guichets des gares, puis, en 2006, dans les trains.

En 2007, un distributeur de billets utilisant ces cartes bancaires, fut installé en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, puis dans les gares de Louvain (Leuven) et d'Ottignies, et enfin dans d'autres gares importantes.


C'est à partir août 1979, que l'on équipa un petit nombre de locomotives diesel-électriques de la série 55, d’une génératrice pour alimenter le chauffage électrique des rames remorquées modernes. Ceci dans le but de s'affranchir de la présence d'un fourgon-générateur.

C'était en particulier le cas des trains internationaux circulant sur la ligne, non encore électrifiée, Liège - Luxembourg.

Pour, à la formation des rames, bien distinguer celles où la présence d'un tel fourgon n'était pas nécessaire, les locomotives aptes au chauffage électrique, reçurent une livrée bleue au lieu de la traditionnelle livrée verte.


Le 8/9/1979, le PFT / TSP (Patrimoine Ferroviaire et Tourisme / Toerisme en SpoorPatrimonium), organisa une ultime circulation sur la ligne Braine-l'Alleud - Tubize et donc sur l'imposant viaduc de l'Estrée.


Anecdotique, mais à signaler, c'est suite à un concours à Gistel en 1980, organisé par Frans Larridon, que fut lancé en Europe le concept de vélo-rail.


Tout au long des années 1970 et 1980, l'architecte Jacques Devincke, qui avait réalisé la nouvelle gare de Genk, continua à dessiner les plans des nouveaux bâtiments, remplaçant ceux de nombreuses petites gares en Flandre (Vlaanderen). Ceux-ci, étaient sobres et construits à l'économie. Citons Alter, Boom, Eeklo, Ninove, Tielt, Zele, Zottegem, etc.


En 1980, la SNCB / NMBS mit en service, une nouvelle génération d'automotrices, différentes des précédentes, les AM80 dites "Break" (rupture), construites par la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).

Monocourant 3 kV DC, elles sont sorties d'usine à deux caisses. Elles étaient aptes aux 160 km/h et possédaient à la fois de freins à disque et à sabots. Elles étaient équipées de l'attelage automatique GF/Sécheron. GF sont les initales de l'inventeur Georg Fischer. Elles ne pouvaient dès lors plus d'être attelées avec les anciennes séries, ce qui effectivement constituait une rupture.



En 1980 également, la SNCB / NMBS acquiert son premier train de renouvellement de voie, le P811S de Matisa. Celui-ci peut remplacer 500 traverses à l’heure, tout en nécessitant peu de main d'oeuvre. Il sera suivi par l'acquisition du train P93LS qui renouvelle les traverses et les rails.

Le développement de tels matériels est le fruit des recherches innovantes de Sergio Valditerra.

Le personnel nécessaire au fonctionnement de ceux-ci, était logé dans des trains-dortoir ou "trains de séjour". D'abord composé d'anciennes voitures aménagées, celles-ci, seront plus tard, remplacées par des plats chargés de containers.


C'est aussi en 1980, que l'on a abandonné le raccordement et le faisceau qui desservait l'hippodrome de Groenendael (Groenendaal).

Situé en pleine forêt de Soignes / Zoniënwoud , cet hippodrome sera d'ailleurs fermé quelques années plus tard. A la fin de la première guerre mondiale, ce lieu servit au regroupement de munitions allemandes, mais celles-ci furent détruites, suite à une explosion accidentelle, le 6/5/1919.


En 1980, a été fondée COLPOFER (COLlaboration POlice FER), pour assurer, au niveau européen, une collaboration entre police et entreprises ferroviaires publiques et privées.


Progressivement, au début des années 1980, toutes les gares furent équipées de matériel informatique Prodata pour délivrer les billets. Ceci permis d'ouvrir largement l'éventail des tarifs et d'en adapter les montants bien plus fréquemment.

Ce système local, produisait aussi une disquette (support de données amovible), qui était ensuite traitée par l'ordinateur central à des fins statistiques.



Du 11 au 17/3/1980, les NS présentèrent à Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, un train de promotion pour le tourisme aux Pays-Bas. Une partie de ce train-expo était composée d'anciennes voitures des automotrices électriques "Blokkendoos". Elles étaient ainsi nommées, car leur forme angulaire rappelait celle d'une boite de blocs de construction pour enfants.

Ce qui est remarquable dans ce matériel, c'est qu'il datait de 1927, soit bien avant les premières automotrices belges.


Le 9/5/1980, a été signée, par de nombreux pays, la COTIF (COnvention relative aux Transports Internationaux Ferroviaires). Elle établissait des règles juridiques communes pour encadrer tout ce secteur d'activité.

Pour faciliter leur évolution, fut fondée, le 1/5/1985, l'OTIF (Organisation intergouvernementale pour les Transports Internationaux Ferroviaires). Celle-ci, est basée à Berne.

La convention fut modifiée par le protocole de Vilnius du 3/6/1999, entré en vigueur le 1/7/2006. L'Union européenne décida d'y adhérer le 16/6/2011.

La convention fixe différentes "règles uniformes", qui sont régulièrement mises à jour :
  - pour les marchandises la CIM (Convention Internationale concernant le transport de Marchandises ferroviaires)
  - pour les marchandises dangereuses le RID (Règlement concernant le transport ferroviaire International de marchandises Dangereuses)
  - pour la validation des normes du matériel roulant l'APTU (convention Applicable aux Prescriptions Techniques Uniformes du matériel ferroviaire)
  - pour l’admission du matériel roulant l'ATMF (convention Applicable aux règles Techniques du Matériel Ferroviaire)
  - pour l'utilisation du matériel roulant la CUV (Convention d'Utilisation des Véhicules ferroviaires)
  - pour l'utilisation de l'infrastructure ferroviaire la CUI (Convention d'Utilisation de l'Infrastructure ferroviaire)
  - pour diverses autres règles de droit.


En juillet 1980, on revêtit la locomotive électrique 2629 d'une nouvelle livrée bleue à filet jaune. Par après on étendit cette livrée à toutes les locomotives électriques. L'intention était de les distinguer des locomotives diesel qui conservaient leur livrée verte.


Le 6/11/1980, Guy Spitaels, fit approuver, par le gouvernement, le principe de la fusion de la SNCB / NMBS et de la SNCV / NMVB. Mais par après, vu la complexité de l'opération, ce projet fut abandonné.


En 1980, avec la mise en pleine activité de l'écluse de Kallo (Kallosluis), une importante évolution se fit dans la zone portuaire anversoise. Alors, que jusque là, l'activité, était concentrée sur la rive droite de Escaut (Schelde), maintenant, elle pourra aussi s'étendre, progressivement, sur sa rive gauche.

Une première ligne industrielle, avait déjà été posée rive gauche, en 1978, dans le cadre des travaux portuaires. Par après, de nombreuses installations ferroviaires, y furent ajoutées.


Dans les années 1980, vu l'augmentation des vitesses pratiquées, on commença à installer des traversées à aiguilles. Les traversées, sont des appareils de voie, qui permettent à deux files de rails d'en sectionner deux autres. Il en existe trois types :
  - les traversées simples utilisées sur les sections à faible vitesse et angle de sectionnement important
  - les traverses à aiguilles utilisées sur les sections à plus grande vitesse ou angle de sectionnement important
  - les traversées jonction doubles qui permettent à la fois le sectionnement et la déviation vers la voie croisée.

Les aiguilles utilisées dans ces appareils sont de même nature que celles utilisées dans les aiguillages.


Début 1981, la SNCB / NMBS installa, à Bruges (Brugge), le premier système électronique, de communication en gare des informations sur les trains.

L'affichage utilisait la technique du télépancartage. Dans celle-ci, chaque lettre ou chiffre est représenté sur un petit volet mobile. Tous ces volets sont montés sur un axe horizontal. Il y a autant de groupes de volets que de caractères que l'on veut afficher. Un mécanisme fait tourner les volets jusqu'à ce que ceux qui sont sélectionnés soient en place.

Le nouveau système offre plus de services aux voyageurs, car on peut installer les dispositifs d'affichage, non seulement dans le hall de la gare, mais aussi, de manière partielle, dans les couloirs sous voies et sur les quais. Tous ceux-ci, sont commandés en une fois par un opérateur unique.

Dans le système traditionnel, le préposé manipulait des pancartes sur un tableau ou un présentoir, habituellement uniquement dans le hall de la gare.


C'est en 1981, que la SNCB / NMBS cessa d'utiliser des voitures pour voyageurs dont les portières devaient être manoeuvrées à la main. Il s'agissait des types L datant de 1933-1935. C'est le chef-garde qui devait veiller, à chaque arrêt, à ce que toutes les portes soient refermées.


En 1981 également, le TTZ (Toeristische Trein Zolder), entama une exploitation touristique entre Zolder et le port charbonnier de Genenbos sur le canal Albert (Albertkanaal). Cette ligne appartenait aux Charbonnages de Helchteren-Zolder. Cette exploitation touristique cessa en 1989.


Le 12/6/1981, la firme multimodale danoise d'envergure mondiale MAERSK a ouvert un bureau dans la région anversoise.



Juillet 1981, vit la fin du dernier service pour voyageurs des autorails Brossel. Il s'agissait d'une circulation de service entre Liège et Montzen, par un autorail série 49 (ex-type 553), ouverte seulement au personnel de ce dépôt.


A partir du 1/8/1981, la SNCB / NMBS, prolongea temporairement l'utilisation de quelques locomotives diesel des séries 60 et 61, qui avaient cependant atteint leur limite de kilométrage. Toutefois, leur vitesse fut limitée à 80 km/h. Pour les distinguer, un grand X fut peint derrière leur numéro.

De toute façon ces séries étaient vouées à être radiées. Ceci fut terminé en 1988, sauf pour la 6005. Celle-ci, qui avait servi à tester un nouveau moteur ABC (Anglo Belgian Company), ne fut radiée que l'année suivante.


Le 22/9/1981, la SNCF inaugure sa première ligne pour TGV (Train à Grande Vitesse). Importé du Japon, le concept de lignes dédiées à la grande vitesse va ensuite être repris dans toute l'Europe, y compris la Belgique.

Il s'agissait du tronçon Saint-Florentin - Sathonay de l'axe Paris - Lyon. Des normes spécifiques étaient alors établies pour permettre la grande vitesse sur ces nouvelles lignes qu'on réserverait exclusivement aux TGV :
  - rayons de courbure minimum plus grand (4.000 m contre 300 m)
  - peu d'arrêts intermédiaires et pas de passages à niveau
  - pentes plus fortes acceptées (35 ‰ contre 20 ‰)
  - rails soudés et aiguillages à coeur mobile
  - signalisation en cabine
  - charge à l'essieu plus faible (17 t contre 22,5 t)
  - alimentation électrique 25 kV AC 50 HZ.


Mais en quoi les aiguillages à coeur mobile sont-ils spéciaux ?

Dans un aiguillage classique, des contre-rails sont nécessaires pour pincer les roues pendant le franchissement de la lacune qui précède le coeur de l'aiguillage, soit l'endroit où se séparent les deux directions.

Dans un aiguillage à coeur mobile, il n'y a pas de lacune et donc pas de contre-rail.

                                                                
  aiguillage classique                                                aiguillage à coeur mobile                 
avec contre-rail                                                          sans contre-rail                  


De 1981 à 1984, la SNCB / NMBS, prit livraison de 60 locomotives électriques de la série 27. Elles avaient été fabriquées par la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).

Les 2742 et 2760, furent équipées, à une de leurs extrémités, de l'attelage automatique GF/Sécheron. Ceci, afin de permettre de remorquer les rames de voitures M6 qui en étaient aussi équipées. Cette solution sera reprise par les locomotives de la série 19.


En 1982, comme l'entrée et la sortie des quais et étaient devenues libres, la SNCB / NMBS, mit fin à la fonction de garde-salle.

Ces préposés, souvent d'anciens ouvriers handicapés suite à un accident du travail, étaient postés dans une petite guérite, près de la porte, qui de la salle d'attente, donnait sur les quais. Ils avaient comme mission de poinçonner les titres de transport des voyageurs qui allaient prendre le train et de récupérer les tickets de ceux qui en descendaient. Dans les petites gares, ils annonçaient de vive voix les trains et alimentaient le poele à charbon de la salle d'attente.


De 1982 à 2002, les NS (Nederlandse Spoorwegen), firent circuler un train touristique, les mois d'été, au départ de Zandvoort sur Mer (Zandvoort aan Zee), puis d'Haarlem, à destination de Luxembourg. Celui-ci, était dénommé "Ardennen Express".

La SNCB / NMBS, assurait sa traction depuis Maastricht, avec recours à la traction diesel au-delà de Liège-Guillemenins, jusqu'au 30/8/1998.


Le 1/1/1982, on ferma officiellement la section de ligne à voie unique Braine l'Alleud - Clabecq, mais elle n'avait plus connu de circulation depuis 1979.

A l'entrée de Braine l'Alleud, elle comportait l'imposant viaduc de l'Estrée, d'une longueur de 270 m. Sur son parcours, se trouvait la modeste gare de Sart-Moulin, devenue célèbre parce que Hergé, s'est inspiré de ce nom pour créer celui de Moulinsart.


Le 23/5/1982, sur la ligne à voie unique électrifiée Landen - Hasselt, on mit en exploitation, une deuxième voie entre Alken et Hasselt.


Le 13/7/1982, un accident se produisit à Aalter. Un train express, brulant un feu au rouge, emboutit à grande vitesse un train omnibus à l'arrêt. On compta cinq morts.

La question d'une amélioration de la signalisation fut alors posée et il fut envisagé de faire développer un système où, dans de telles circonstances, des balises déclencheraient le freinage du train.

Ce système aurait dû être développé par les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi). En effet, ceux-ci avait réalisé, depuis 1962, un système semblable pour les NS, l'ATB (Automatische TreinBeïnvloeding) (influence automatique du train).

Mais ce projet ne reçut aucun soutien, ni de la SNCB / NMBS ni du monde politique, et ne reçut pas de priorité.


En 1982, en prolongement du bâtiment de la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, on inaugure le CCN (Centre de Communication Nord) / CCN (Communicatie Centrum Noord). Il comporte notamment les niveaux suivants :
  - niveau -1    station de métro
  - niveau 0     gare d'autobus
  - niveau +1   guichets STIB et accès à la gare SNCB.


En 1982 également, est créée l'association Febelrail qui regroupe les amateurs de chemins de fer, y compris les modélistes et vaporistes.



Toujours en 1982, l'activité mécanique de Cockerill, y compris la ferroviaire, a été filialisée dans CMI (Cockerill Mechanical Industries). Cette filiale deviendra une société autonome en 2002.


C'est encore en 1982, que la gare d'origine de Tubize, de l'architecte Auguste Payen, datant du 18/5/1840, fut remplacée par un nouveau bâtiment de l'architecte Pierre Sevrin.


Le 23/5/1982, la gare d'Adinkerque (Adinkerke) a été rebaptisée gare de La Panne (De Panne), soit du nom de la commune depuis la fusion de 1977.


Le 26/11/1982, l'autorail néerlandais NS 20, ce rendant à Terneuzen, est passé par la Belgique. Cet autorail unique, a été mis en service en 1954. Il est surnommé "Kameel" (chameau), car ses deux postes de conduite, placés sur son toit, y forment deux bosses.


De 1982 à 1985, la SNCB / NMBS, quitta progressivement ses locaux rue de Louvain / Leuvenseweg, pour emménager rue de France / Frankrijkstraat, toujours à Bruxelles / Brussel (commune de Saint-Gilles / Sint-Gillis). Son ancien hôtel des chemins de fer, fut intégré dans les bâtiments du parlement.


Le 9/1/1983, on met en service la nouvelle gare de La Louvière-Sud qui remplace celle d'Haine Saint-Pierre. Elle est construite dans une zone non urbanisée mais dispose d'un vaste parking.

Le dépôt de Haine Saint-Pierre (commune de La Louvière) servi dès lors à abriter du matériel du patrimoine historique.


En 1983, une firme artisanale anversoise,DACKER, se lança dans la production de wagons de marchandises à l'échelle H0 (1:87).

Pour la première fois, on put dès lors disposer de modèles de matériel roulant belges. Ceux-ci, était en plastique et non plus en métal. Ils étaient donc beaucoup plus détaillés. Ils étaient proposés en boite de construction, de sorte qu'on les assemblait soi-même.


En 1983, la tréfilerie de Gorcy ferme ses portes. Cette usine française, située à quelques kilomètres de la frontière, avait la particularité d'être desservie par le rail qu'au départ de la Belgique.


En 1983 également, les autorités flamandes ont fondé l'ETWIE (Expertisecentrum voor het Technisch, Wetenschappelijk en Industrieel Erfgoed) qui peut se traduire par Centre d'Expertise pour le Patrimoine Technique, Scientifique et Industriel.

Cet organisme, actif en Flandre (Vlaanderen) et à Bruxelles / Brussel, publie parfois des études en français, sur des sujets belges non spécifiquement flamands. Il comprend un Werkgroep Spoorweggeschiedenis / Groupe de Travail d'Histoire Ferroviaire.


Toujours en 1983, eurent lieu les premières journées Train Tram Bus qui permettaient, pour un prix modique, d'obtenir un libre parcours permettant de voyager, par les transports en commun, partout en Belgique, voire avec un léger supplément, au Grand-Duché de Luxembourg.

Ces journées se tenaient chaque année en septembre. Elles étaient intéressantes car permettant de voyager à l'aventure. Elles sont depuis disparues et non pas été remplacées par une formule vraiment équivalente.

Dans la foulée, en 1985, une association flamande, le Bond van Trein-, Tram en Busgebruikers (Association des utilisateurs des trains, trams et bus), fut fondée et se donna comme mission la défense des usagers des transports publics. Le 10/3/2009, elle créa le site internet Trein Tram Bus et pris comme nom celui du site.


A plusieurs reprises au cours de l'année 1983, on signala des mouvements de lacet importants sur les locomotives électriques des séries 12, 21 et 27. Ce sont des mouvements latéraux du véhicule qui peuvent endommager la voie.

On dut donc limiter leur vitesse à 140 km/h. La recherche d'une solution fut très longue, et ce n'est qu'en 1999, que, par la pose d'amortisseurs anti-lacets, que ces locomotives purent de nouveau circuler à 160 km/h.


C'est encore durant l'année 1983, que le parc d'attraction Meli Park à Adinkerque (Adinkerke), commune de La Panne (De Panne), installa un circuit pour train à vapeur à écartement de 610 mm, le Tuf-tuf Express. Après la transformation du parc en Plopsaland de Panne, il fut rebaptisé Plopsa Express.


Le 14/5/1983, on mit en service la nouvelle gare de Zottegem. Comme d'autres, c'est une oeuvre de l'architecte Jacques Devincke. Cette même année, on fit de même, pour une nouvelle gare à La Hulpe, située à quelques dizaines de mètres de l'ancienne.


En 1983, l'extension du port de Zeebruges (Zeebrugge) coupa la ligne vers Knocke (Knokke) mais un nouveau tracé fut établi offrant cette fois une liaison directe avec Bruges (Brugge). Ouverte le 31/5/1983, cette ligne franchit le canal Baudouin (Bauduijnkanaal) à Dudzele grâce à un pont basculant.


En septembre 1983, a été fondé à Saint-Nicolas (Sint-Niklaas), le club de modélisme ferroviaire HET SPOOR. Celui-ci, fort de son important effectif, est devenu le plus actif de Belgique.


De 1983 à 1986, la SNCB / NMBS, prit livraison de 60 locomotives électriques de la série 21. Elles avaient été fabriquées par la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).

Elles étaient semblables aux locomotives de la série 27 mais avaient une puissance réduite. En 2014, la moitié de leur effectif fut mise en parc. En effet, vu leur faible puissance, on avait de plus en plus de difficultés à leur trouver une utilisation et, finalement, celle-ci cessa.

En 2017 et 2018, une partie des locomotives subsistantes fut vendue en Pologne. Les ateliers ZNTK (Zakłady Naprawcze Taboru Kolejowego), construisirent de nouvelles locomotives en récupérant un maximum des anciens engins.


En 1984, le gouvernement belge, fournit 16 locomotives, diesel-électrique à voie métrique, au Vietnam. Elles ont été construites par CMI (Cockerill Mechanical Industries).


En janvier 1984, profitant des travaux d'électrification, on reconstruisit complétement un tronçon de la dorsale wallonne, c'est à dire la ligne Liège - Tournai. Ce nouveau tronçon de 7 km, entre Piéton et Marchienne au Pont, a permis de gagner 4 km par rapport à l'ancien tracé.


Le 3/6/1984, le ministre Herman De Croo met en vigueur le plan IC-IR qui avait pour but une rationalisation et un cadencement du réseau. De nombreux points d'arrêt furent supprimés et certaines lignes furent fermées au trafic voyageurs.

Lignes fermées au trafic des voyageurs par le plan IC-IR
 
Boksbergheide - Eisden
Renaix - Leuze
Leuze - Blaton
Manage - Piéton
Tubize - Ecaussines-Carrières
Mons - Pâturages - Saint-Ghislain
Ans - Liers
Libramont - Bastogne - Gouvy
Dinant - Givet
Virton - Athus *
Athus - Autelbas - (Arlon) *
* lignes rouvertes bien plus tard


Il faut ajouter à cette liste, la ligne de la ceinture Ouest de Bruxelles / Brussel, aussi rouverte depuis.

Deux sections de ligne furent cependant rouvertes au trafic des voyageurs.

Il s'agit de Mariembourg - Couvin, fermée à ce trafic depuis le 17/10/1954, et de Welkenraedt - Eupen, fermée à ce trafic depuis le 29/3/1959. Cette dernière, bénéficie désormais de l'électrification et d'une nouvelle gare à Eupen.


Il y eut aussi des conséquences sur le matériel moteur le plus ancien.

Conséquences sur le matériel moteur du plan IC-IR
 
  autorails mis hors service                                           séries 40 et 49
  autorails aux prestations réduites                              séries 43 et 44
  locomotives diesel retirées du service voyageurs      séries 59 et 60
  locomotives électriques mises hors service                    série 29     



Et même la dénomination des trains fut modifiée.

Dénomination des trains depuis le plan IC-IR *
 
CHAR            trains charter                    
CR                 trains CityRail                   
EC                 trains EuroCity                 
EUR               trains Eurostar                 
EXP               trains express                  
EXT               trains supplémentaires    
IC                   trains InterCity                 
ICT                 trains touristiques            
ICE                 trains ICE                        
INT                 trains internationaux       
IR                   trains InterRegio             
IZY                  trains Izy                        
L                     trains omnibus               
NJ                   trains de nuit Nightjet     
P                     trains de pointe              
S                     trains RER                     
SERV             trains de service            
TAC                trains autos-couchettes
THA                trains Thalys                 
TGV                trains TVG                    
* y compris ceux ajoutés plus tard ou supprimés depuis



Le plan de transport intérieur était structuré comme ceci :
  - un réseau IC cadencé au minimum à l'heure reliant 70 gares importantes
  - un réseau IR cadencé au minimum à l'heure reliant une centaine de gares dont 30 du réseau IC
  - des trains L cadencés au minimum toutes les deux heures pour les dessertes locales omnibus
  - des trains P aux heures de pointe pendant les jours ouvrables.


Par ailleurs, on adopta une affectation spécialisée aux locomotives, elle furent réparties en celles destinées au trafic des voyageurs et en celles destinées au trafic des marchandises.

Avant, on pouvait affecter une locomotive à un train de voyageurs en heures de pointe et l'utiliser pour un train de marchandises en heures creuses. Si cela augmentait l'utilisation de la locomotive, cela créait le risque que, suite à un incident avec le train de marchandises, celle-ci, ne puisse effectuer ensuite son train de voyageurs.


Dans la nuit du 27 au 28/1/1984, on procéda à la première phase de la mise en service de l'imposante cabine de signalisation de Bruxelles-Midi, ainsi que de la modernisation de la signalisation de la gare.

De type "tout relais", la cabine s'étend sur sept nivaux avec au troisième étage la salle des relais et au quatrième la salle de commande. Dans celle-ci, se trouve un TCO (Tableau de Contrôle Optique) de plus de 20 m de large.

Cette cabine unique est destinée à remplacer, pour 1987, trois cabines principales et deux postes de block. Elle fut utilisée jusque 2019.


L'année 1984 fut aussi celle de la première utilisation par la SNCB / NMBS de voitures à deux niveaux : les M5. Celles-ci s'inspirèrent de l'expérience française en banlieue parisienne. 130 voitures furent livrées :
- 15 type A voitures de première classe offrant 142 places
- 97 type B voitures de deuxième classe offrant 146 places
- 18 type BDx voitures-pilote de seconde classe offrant 118 places.

Ces voitures du service intérieur sont aptes aux 140 km/h. Elles n'étaient pas autonomes, mais devaient absolument circuler dans une rame comprenant une voiture-pilote. En effet, seule cette dernière était équipée d'un compartiment spécial où étaient installés le convertisseur et les accumulateurs qui fournissaient l'alimentation électrique à l'ensemble de la rame.

Lors de la rénovation de 2009, un convertisseur et des batteries furent installés dans chaque voiture, mettant fin à cet inconvénient.

Une rame de voiture à deux niveaux présente l'avantage d'embarquer plus de voyageurs, s'en nécessiter l'allongement du quai. Par contre, les temps de montée et de sortie des voyageurs, peuvent être plus longs.

C'était initialement le cas des voitures M5, dont les marches d'accès fixes, positionnées trop près des bogies, étaient très étroites.


C'est en février 1984, que débutent les activités du terminal multimodal LAR (Lauwe Aalbeke Rekkem), situé à proximité de Menin, et dont le nom est formé à partir de celui des trois localités sur lesquelles s'étend la zone industrielle dont il fait partie.

C'est la firme Delca Logistics qui est active sur ce site.


En septembre 1984, la SNCB / NMBS met en place, sur l'axe Charleroi - Bruxelles / Brussel - Anvers (Antwerpen), une liaison radio entre conducteur et centre de traitement du trafic. Cette possibilité sera ensuite progressivement généralisée. Outre une communication vocale, une telle liaison permet l'échange de messages standardisés correspondant aux problèmes les plus fréquents ainsi qu'un message de danger adressé à tous les conducteurs de la ligne.


De 10 au 17/9/1984, l'OTAN / NATO (Organisation du traité de l'Atlantique nord / North Atlantic Treaty Organization), organisa de grandes manoeuvres en Belgique. A cette occasion, circula, un nombre exceptionnel de trains militaires :
  - 22 pour l'armée américaine
  - 14 pour l'armée britannique
  - 7 pour l'armée belge.

En plus, le 21/9/1984, l'autorail de commandement de l'armée américaine, le VT 608 801, vint d'Allemagne à Bastogne, dans le cadre du quarantième anniversaire de la bataille des Ardennes.


Fin 1984, la SNCB / NMBS possédait cinq grues de relevage, dont deux à motorisation diesel datant de 1971, et trois autres plus anciennes, datant de l'époque de la vapeur. Aussi il a été décidé d'acquérir deux nouvelles grues de la firme Gottwald et de ne plus se servir de la plus ancienne qui datait de 1905.

Les grues de relevage sont incorporées dans des trains de secours qui interviennent en cas de déraillement du matériel roulant pour le remettre sur la voie.


En 1985, suite à l'électrification de la ligne vers Maastricht, cesse la venue à Liège-Guillemins des autorails Blauwe Engel (ange bleu) des NS.


. En 1985 également, on utilise pour la première fois une liaison fibres optiques, pour la transmission de données, dans la jonction entre Bruxelles-Nord / Brussel-Noord et Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.

Progressivement, un réseau complet de fibres optiques fut posé le long des voies dans toute la Belgique. Généralement, un câble de fibres en caniveau et, par soucis de redondance, un en aérien, pendu aux poteaux des caténaires.

D'abord utilisé uniquement à usage interne, les capacités supplémentaires de ce réseau furent ensuite louées à des opérateurs extérieurs.


En 1985, sous l'égide de l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), on développa le système informatique HERMES. Ce système informatique assure l'échange de données entre les administrations ferroviaires européennes


Pour fêter les 150 ans du chemin de fer en Belgique, l'année 1985 fut décrétée "Année des transports en commun" / "Jaar van het openbaar vervoer". A cette occasion, la SNCB / NMBS organisa, du 6/4/1985 au 9/12/1985, toute une série d'événements. Citons :
  - ouverture de musée ou de lieu de préservation
  - exposition rétrospective
  - journée portes ouvertes
  - parcours en train à vapeur
  - circulation d'un train-expo
  - exposition de matériel historique
  - circulation d'une automotrice historique
  - émission d'un timbre postal commémoratif.

Le train-expo, comprenait notamment cinq anciennes voitures I1, adaptées en 1973 à ce nouvel usage.

La SNCB / NMBS édita aussi un livre, "150 ans de chemins de fer en Belgique" et "150 jaar spoorwegen in België".

Et le 5/5/1985, elle offrit un costume de chef de gare au Manneken-Pis bruxellois.


Le 14/6/1985, fut signé les premiers accords de Schengen, qui conduisirent à la libération de la circulation des voyageurs en Europe.


Parfois, le matériel ferroviaire n'a pas de chance. Le 12/8/1985, l'automotrice quadruple AM75 806, sorti de grande révision de l'atelier central de Malines (Mechelen). Elle arborait fièrement, première de sa série, sa nouvelle livrée bordeaux.

Dès le lendemain, elle fut accidentée suite à une collision à un passage à niveau, et dû retourner à l'atelier pour réparation.


Le 31/8/1985, l'atelier de traction de Bertrix est fermé. La gestion de ses autorails est reprise par l'atelier de Stockem (Arlon). Le garage des autorails et leur approvisionnement en gasoil seront cependant maintenus jusque fin 2002.


Le 29/9/1985, on a mis en service un nouveau tronçon de la ligne Hal - Tournai, entre Marcq / Mark, commune d'Enghien / Edingen, et Ath. Son tracé, est quasi en alignement, évitant les nombreuses courbes de l'ancien, et plus court d'un kilomètre.

Il ne comporte qu'une petite gare, Silly, installée au milieu de nul part mais dotée d'un vaste parking. On espère que celui-ci permettra de récupérer les voyageurs des gares supprimées de l'ancien tracé.

Le tronçon délaissé, resta exploité comme ligne industrielle entre Ath et Ghislenghien.


C'est le 20/10/1985, qu'eut lieu, en Allemagne, les premiers essais de la rame ICE (InterCityExperimental), qui préfigura les ICE (InterCity-Express).


A partir du 28/10/1985, les services centraux de la SNCB / NMBS, disposèrent d'un central téléphonique, permettant à un correspondant extérieur, d'appeler directement un poste intérieur, sans passer par l'intermédiaire d'une opératrice.


Le 15/11/1985, est créée l'association Les Amis du Rail d'Halanzy. D'une association de loisirs, celle-ci, s'orientera progressivement vers une association de défense des usagers du rail dans la province de Luxembourg.


Le 15/12/1985, un convoi de marchandises arrêté sur le viaduc de Montzen, a été rattrapé par l'arrière par un autre. Le dernier wagon du train percuté, a résisté et n'est pas déraillé, c'était un wagon-citerne chargé de chloroforme !


Le 19/12/1985, a été fondé le Stoomcentrum Maldegem, qui deviendra le Stoomtrein Maldegem-Eeklo.


A partir de la fin des années 1980, d'un simple coup d'oeil, on peut se rendre compte de combien le chemin de fer a changé depuis.

En ce qui concerne la voie et l'infrastructure :
  - les rails sont bien plus lourds et plus gros, ils sont de plus en plus soudés en sections importantes
  - les traverses en bois sont progressivement remplacées par des traverses en béton
  - le ballast est beaucoup plus épais
  - les heurtoirs fixes sont progressivement remplacés par des heurtoirs qui reculent en cas de choc
  - les poteaux et fils téléphoniques ont disparus et sont remplacés par des câbles dans des caniveaux de béton apparents
  - la caténaire est fréquemment présente
  - les signaux mécaniques et leur transmission bifilaire sont remplacés par des signaux lumineux
  - les aiguillages sont manoeuvrés par des moteurs électriques et les cabines de signalisation se raréfient et sont plus distantes des appareils de voie
  - les aiguillages manoeuvrés à la main se font de plus en plus rares
  - les plaques et ponts tournants disparaissent
  - les passages à niveau sont automatisés
  - la signalisation mécanique est remplacée par la signalisation lumineuse
  - les clôtures typiques en béton cèdent la place à des grillages métalliques rigides de type courant
  - les nouvelles lignes s'entourent d'écrans anti-bruit en béton et les talus en pente sont remplacés par des murs verticaux végétalisés
  - l'environnement ferroviaire n'échappe pas à l'envahissement croissant de la saleté, des herbes folles et plus tard des graffitis.

En ce qui concerne le matériel roulant :
  - la traction vapeur est remplacée par la traction diesel et souvent même par la traction électrique
  - lorsque plusieurs les locomotives diesel et électriques sont couplées en tête des trains marchandises de telle sorte qu'un seul conducteur les conduisent
  - il n'y a plus de fourgon en fin des trains marchandises
  - en voyageurs c'est le règne des automotrices couplables en de multiples unités
  - le matériel moteur dispose maintenant de phares qui peuvent afficher le blanc et le rouge sans devoir mettre un écran rouge sur un phare blanc
  - le matériel sur bogies devient de plus en plus fréquent
  - les portes des voitures à voyageurs sont manoeuvrées à distance par le conducteur
  - le chauffage des voitures à voyageurs passe du chauffage par la vapeur au chauffage électrique
  - le matériel moteur susceptible de faire un service international est équipé d'un troisième phare en position centrale mais éteint en trafic intérieur
  - les nouvelles voitures à voyageurs ne possèdent plus d'aérateurs statiques qui dépassent du toit mais une ventilation mécanique
  - les fenêtres des nouvelles voitures à voyageurs n'ont plus que de petits volets qui peuvent s'ouvrir "sans courant d'air"
  - lorsque le matériel pour voyageurs dispose de l'air conditionné les fenêtres sont fixes
  - l'éclairage intérieur des voitures à voyageurs se fait avec des tubes au néon et plus tard des LED's et non plus avec des ampoules à incandescence
  - les toilettes sont en circuit fermé et non plus de décharge sur la voie
  - il n'y a presque plus de roues à rayons sous les wagons mais des roues pleines, de plus en plus monobloc, c'est-à-dire sans bandage rapporté.

En ce qui concerne les gares et les bâtiments :
  - sur les quais le nom de la gare s'affiche dans un caisson lumineux
  - un effort est effectué pour remplacer les quais bas par des quais hauts
  - les grands vases en béton qui ornaient les quais disparaissent comme tout ce qui était fleuri
  - dans les gares on supprime le contrôle de l'entrée et de la sortie des quais
  - des haut-parleurs commencent à être utilisés dans les gares importantes pour les annonces aux voyageurs
  - les tableaux d'affichage des trains sont automatisés
  - les noms des gares s'écrivent sur les façades en majuscules et minuscules et non plus en majuscules uniquement
  - des escalators voire des ascenseurs font leur apparition dans certaines gares importantes
  - les toilettes non surveillées des gares sont soumises à un monnayeur
  - les consignes à bagages gérées par du personnel sont remplacées par des coffres manipulés par le voyageur
  - les cabines de signalisation avec vue sur les voies sont remplacées progressivement par des bâtiments anonymes
  - le nombre de cabines de signalisation et de centres de dispatching se réduit sans cesse
  - les halles à marchandises ne sont plus utilisées et les bâtiments sans emploi sont régulièrement démolis.

En ce qui concerne les circulations et l'utilisation de l'infrastructure :
  - la déserte des petits embranchements industriels est progressivement abandonnée
  - le petit train de quelques wagons tirés par un locotracteur devient de plus en plus rare
  - les cours à marchandises sont désertées
  - les plus petites gares de triage et les plus petits ateliers et remises du matériel disparaissent
  - la possibilité de recevoir un wagon marchandises sur une voie de débord de la gare de votre localité est découragée puis supprimée.

En ce qui concerne le personnel :
  - le personnel se trouvant à proximité des voies porte la tenue uniformément jaune puis avec veste "HI-VIS" (haute visibilité)
  - la pratique de partir et de rentrer chez soi en uniforme tend à disparaître
  - il n'y a plus de personnel logé dans les gares ou à proximité des cabines de signalisation
  - les découchés ne sont plus hébergés dans des dortoirs.

Caractéristique de cette période : la montée en puissance des impératifs de rentabilité économique qui avaient été sous-estimés lorsque le chemin de fer occupait une place dominante dans les transports. Maintenant qu'en raison de la domination de la route son rôle est devenu plus modeste, on se lance dans une politique de réduction des coûts et du personnel, facilitée par le progrès technique, mais en n'hésitant pas à réduire les prestations et sans grand souci de la qualité du service ni même de la protection des personnes et des biens. Cette politique simpliste sera bien plus tard heureusement corrigée par une attention plus soutenue à la qualité et un accroissement du personnel affecté à la sûreté des voyageurs et au gardiennage des installations.

En conséquence, l'utilisation des locotracteurs se limite de plus en plus aux trains de travaux, en 1986 il n'y en avait plus que 45 en service dans les gares et dépôts contre 40 utilisés par le service de la voie.


Effectif des voitures internationales de la SNCB fin 1985
 
    type                    année                     effectif                    remarque    
     T2                  1974-1975                       6                       voiture-lits  
     TEE                     1964                           4                                         
     TEE                1968-1970                       7                        ex-SNCF  
     TEE                     1974                           6                                         
     I1                  1931-1939                     69                                      
     I2                      1952                           46                                     
     I3                      1960                           40                                     
      I4                      1961                             2                       prototype
     I4                      1966                           40                                     
       I5                      1967                           45                       couchette
       I6                   1977-1978                     79                        Eurofima
         SR1                    1974                            1                       bar-dancing
         SR2                    1978                            1                       bar-dancing
                              total          346                   



Effectif des wagons de marchandises de la SNCB fin 1985
 
    type                    à essieux                     à bogies                    total    
      E                        3.474                            2.917                     6.391  
      F                        1.692                            1.809                     3.501  
      G                        6.184                                 -                        6.184  
      H                        1.228                                 -                       1.228  
      I                              91                                 -                            91
      K                        3.803                            6.172                     9.975
      L                           940                                  -                          940
      S                             -                               3.015                     3.015
      T                        2.182                            2.432                     4.614
      U                          371                                   7                        378
      Z                          372                                   4                        376
    total                    20.337                          15.416                   35.753



L'année 1986 fut celle des grandes décisions politiques qui engagèrent à long terme la configuration des chemins de fer en Belgique :
  - le 20/1/1986, accord entre la France et le Royaume-Uni pour la construction d'un tunnel ferroviaire sous la Manche
  - le 22/12/1986, accord entre la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne pour établir un réseau de lignes à grande vitesse.

Ce réseau serait centré sur Lille et Bruxelles. La Flandre (Vlaanderen), hostile au projet, obtint qu'entre Bruxelles / Brussel et Anvers (Antwerpen), on se contente d'aménager la ligne existante.


C'est en 1986, que la SNCB / NMBS, utilisa pour la première fois la CAD (Computer Aided Design), ou Conception Assistée par Ordinateur, pour dessiner les plans des nouveaux postes de signalisation.

Par ailleurs, on équipa les cabines de signalisation de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid et de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, d'un système informatique basé sur un ordinateur mini 6/54 Honeywell Bull.


Toujours en 1986, la ligne Ottignies - Charleroi fit l'objet d'une importante rénovation : remise à double voie, électrification et pont sur la Sambre pour reporter son terminus sur l'autre rive à Charleroi-Sud.

Mis en service le 31/5/1987, ce pont est très particulier, alors que son tablier métallique est droit mais large, la voie unique qui le parcourt est en courbe serrée.


C'est à partir de 1986 également, que la SNCB / NMBS prit livraison d'automotrices qui tranchaient complètement avec les automotrices classiques de l'époque. 52 exemplaires furent livrés par la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC.

Les AM86, qui formèrent la série 900 (Sprinter), avaient non seulement leur caisse en polyester au lieu de l'acier traditionnel, mais aussi des faces largement vitrées, qui leur valurent le surnom de "masque de plongée" (ou "duikbril").

Le gain de poids, dû au remplacement de l'acier par le polyester, se révéla être un désavantage, car il entraînait un manque d'adhérence. Ce matériel fut, dès lors, cantonné sur les lignes de plaine de la région flamande.

Ces automotrices sont équipées de rétroviseurs rétractables, ce qui est très rare sur du matériel belge. De 2012 à 2018, elles ont fait l'objet d'une rénovation.



En 1986, la SNCB / NMBS, disposait encore de deux locomotives à vapeur en état de marche : la 12.004 et le 29.013. Elle les utilisait intensivement pour des circulations spéciales, soit à son initiative, soit à la demande d'une firme organisatrice :
  - le 18/3/1986 train Moët & Chandon avec la 12.004 et la 29.013
  - le 26/4/1986 train Rail Tours avec la 12.004
  - le 20/6/1986 train Kiwanis avec la 12.004
  - le 29/6/1986 train Kempenland avec la 12.004
  - les 9 et 10/8/1986 train Molenfeesten avec la 12.004 et la 29.013
  - du 22 au 25/8/1986 train Fregata Travel avec 12.004 et le 29.013
  - le 28/8/1986 train Vrije Universiteit Brussel avec la 12.004
  - le 28/9/1986 train Viroinvalexpress avec le 29.013.


En 1986, peu de temps après la fermeture de la mine, on créa le Mijnmuseum Beringen (Musée de la mine de Beringen). Divers matériels sont ainsi préservés, dont la locomotive Petra, qui avant parcourait les galeries et maintenant achemine les visiteurs. Elle a été rénovée le 14/3/2014.



Au milieu des années 1980, la SNCB / NMBS, dû bien se rendre à l'évidence, le trafic par wagons complets déclinait inexorablement. Ainsi, par exemple, alors qu'en 1985, elle avait transporté 72.349 tonnes, en 1986 ce n'était plus que 63.119, soit une réduction de 12,8 % en une seule année.

Cette évolution était générale en Europe. Aussi, toutes les compagnies européennes mirent l'accent sur le trafic par trains complets, et délaissèrent celui par wagons complets. Il en résultat, que de nombreuses petites ou moyennes entreprises, pourtant raccordées au rail, durent se tourner vers le transport routier.

Malgré une perte de part de marché inévitable de plus ou moins 10 %, la politique du train entier, a stabilisé la part de marché du transport ferroviaire des marchandises aux environs des 15 %. Elle avait sa pertinence économique, soit affecter le transport ferroviaire au segment où il est compétitif, mais aussi sa pertinence sociale.

En effet, sur une ligne à potentiel de trafic de voyageurs, la desserte des embranchements, immobilisait des sillons qui donc manquaient dans la grille horaire. Ainsi, par exemple, la remise d'un wagon, quelques fois par an, par la firme Thomas Locker de Limal, bloquait la possibilité de créer un train pour les scolaires, entre Wavre et Ottignies.


Le 1/6/1986, la SNCB / NMBS, réagit en mettant en oeuvre son Plan Top (Transport OPtimalisé) / TOP-Plan (Transport OPtimalisering).

Celui-ci rationalisait l'organisation du trafic des marchandises et portait sur les points suivants :
  - restructuration des cours à marchandises et des raccordements en désignant des gares centre responsables de gares de desserte
  - distinction entre le trafic par trains directs et celui des wagons diffus
  - nouvelle organisation des triages avec allongement de leur plage de travail et recours à l'informatique en utilisant les systèmes GEM et HERMES.

En plus, il réduisait fortement le nombre de triages et les répartissait en deux catégories :
  - les triages aptes à toutes les missions, soit Anvers-Nord (Antwerpen-Noord), Hasselt, Kinkempois, Merelbeke, Monceau et Saint-Ghislain
  - les triages chargés de missions particulières, soit Schaerbeek / Schaarbeek, Stockem, Montzen et Ronet.

Enfin, il instaura une nouvelle grille des acheminements en trafic intérieur, basée sur une relation deux fois par jour entre les différents triages. Son objectif était d'assurer l'arrivée d'un wagon au plus tard le lendemain de son départ.


Vers la mi-1986, on mit progressivement en service un nouveau matériel sur les trains Benelux de la relation Bruxelles / Brussel - Amsterdam. Il s'agissait de rames réversibles constituées d'une locomotive électrique bitension fournie par la SNCB / NMBS et de voitures fournies par les NS (Nederlandse Spoorwegen).

La locomotive était une des douze locomotives série 11 livrée de novembre 1985 à avril 1986 par la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi).

Les sept voitures qui composaient le train faisaient partie des 59 voitures livrées à partir de janvier 1986. Elles se répartissaient comme ceci :
  - 18 voitures de deuxième classe
  - 10 de première classe
  - 10 mixtes première et deuxième classe
  - 10 mixtes première et deuxième classe avec compartiment bagages, local pour le personnel de train et petite cuisine
  - 11 voitures-pilotes avec compartiments de deuxième classe.

Locomotives et voitures reçurent une livrée jaune et rouge. Il arriva cependant de plus en plus, que les NS incorporèrent une de leur voiture de leur service intérieur dans la livrée tranchait alors avec celle du train.



Un arrêté royal du 9/7/1986, a interdit toute nouvelle utilisation du PCB (PolyChlorobiPhényles) et du PCT (PolyChloroTerphényles). C'est le début d'un long processus qui aboutit finalement à une interdiction totale.

Le PCB était très utilisé pour le refroidissement des transformateurs électriques dans les chemins de fer.


C'est en novembre 1986, que paru le premier numéro d'une revue commerciale bimensuelle destinées aux amateurs ferroviaires belges. Celle-ci, comporte deux éditions, une en français, Journal du Chemins de Fer, et une en néerlandais, Spoorweg Journaal.


A partir de 1987, la SNCB / NMBS, mis en service des voitures-restaurants louées à la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons-Lits).

Construit en Italie sur des châssis datant de 1926 et 1927, ce matériel fut pris en main par l'atelier ostendais de la compagnie et rendu apte aux 160 km/h. Leur cuisine n'avait pas de porte donnant sur l'extérieur mais seulement une trappe pour passer les fournitures.

D'abord deux voitures, arrivées à Ostende (Oostende) le 22/7/1986, y furent profondément rénovées et reçurent la livrée orange du matériel international. Elles furent prises en location de la mi-1987 à 1994.

Ensuite trois voitures, arrivées à Ostende (Oostende) les 1/8/1988 et 3/8/1988, y furent rénovées à minima, conservant leur livrée bleue d'origine. Elles furent prises en location de 1988 à 1995.


Le 1/1/1987, Herman De Croo, nomma Honoré Paelinck, un fervent défenseur des méthodes de gestion du privé, à la tête de la SNCB / NMBS. Sa mission était "de spoor-olifant op zijn poten zetten" (remettre l'éléphant ferroviaire sur ses pieds). Il démissionna après quatre mois.

Il fut alors remplacé par Etienne Schouppe, qui avait débuté comme expert financier à la SNCB / NMBS en 1965, mais avait ensuite rejoint plusieurs cabinets ministériels. Se basant sur ses connaissances d'expert, il entraînera la société dans des montages financiers audacieux mais risqués.


C'est en janvier 1987, qu'un premier tronçon de ligne fut autorisé à la vitesse de référence de 160 km/h au lieu des 140 km/h habituels. Il s'agit de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) - Courtrai (Kortrijk).


Le 28/1/1987, le Speedlink Vanguard a effectué la dernière traversée, d'un ferry transportant des wagons, de Harwich à Zeebruges (Zeebrugge).

Par contre, il y avait une liaison par ferry, entre Zeebruges (Zeebrugge) et Douvres (Dover), mais uniquement pour les véhicules routiers. Celle-ci, connu même une catastrophe, le 6/3/1987, avec le naufrage de l'Herald of Free Enterprise, qui fit 193 morts.

Une liaison par ferry, transportant des wagons, subsista entre Dunkerque et Douvres (Dover), jusqu'à 1995.


En mai 1987, la société britannique, Sealink, se mit à exploiter un transport de containers, entre Zeebuges (Zeebrugge) et Douvres (Dover). Elle utilisait son navire Seafreight Freeway. Naturellement, ce trafic était connecté avec le rail. Mais il fut de courte durée, car il cessa dès novembre 1988.


Le 31/5/1987, devant la diminution de la clientèle des trains TEE, ceux-ci, ont été renommés EuroCity et acceptent désormais les deux classes.


C'est le 15/9/1987 qu'a eu lieu, en gare de Lessines, le remplacement du dernier signal mécanique à deux positions. Il fut remplacé par une signalisation lumineuse.

Il n'y eut dès lors plus, sur le réseau, que de la signalisation lumineuse et de la signalisation mécanique à trois positions. Cette dernière disparut petit à petit mais subsitera sur la ligne industrielle Saint-Ghislain – Tertre-Carbo – Zoning industriel Hautrage-Villerot.


En 1987, a été créé un groupe de travail franco-britannique, pour étudier l'instauration de trains à grande vitesse entre le continent et les îles britanniques, s'en suivit la création d'Eurostar International. Son capital fut souscrit à 55 % par la SNCF et à 40 % par British Rail, avec un appoint de 5 % de la SNCB / NMBS.

En mai 2015, British Rail ayant été privatisé, la participation britannique fut revendue à un consortium financier, Patina Rail.

La compagnie commerciale est rapidement mise sur pied, et, en 1989, elle lance la commande de 38 rames. Celles-ci, étaient dérivées des TGV, mais adaptées aux spécificités britanniques.

                  
  premier logo                     logo depuis 2015


Il est important mentionner, qu'à cette époque de fin des années 1980, des associations ont repris certaines lignes abandonnées par la SNCB / NMBS pour les exploiter à des fins touristiques. Certaines ont même atteint une grande expansion et ont maintenu la traction vapeur, ce sont :
  - le CFV3V (Chemin de Fer à Vapeur des 3 Vallées)
  - le PFT / TSP (Patrimoine Ferroviaire et Tourisme / Toerisme en SpoorPatrimonium)
  - le Stoomcentrum Maldegem devenu le Stoomtrein Maldegem-Eeklo
  - le Stoomtrein Dendermonde-Puurs.

Il eu même des tronçons repris par des vélos-rail :
  - Les Draisines de la Molignée
  - Le Railbike des Hautes Fagnes.

Devant cet abandon, la SNCF essaya de maintenir un trafic de voyageurs sur certaines lignes frontalières, malheureusement pour très peu de temps :
  - Dinant - Givet de 1984 à 1988
  - Quévy - Aulnoye-Aymeries de 2004 à 2008.

Furent notamment engagés, des autorails EAD (Elément Automoteur Diesel), surnommés "caravelle", dont certains avaient été modernisés par la région Champagne-Ardennes.

De même, de 1988 à 2006, les CFL seront les seuls à avoir une activité de voyageurs en gare d'Athus, jusqu'au rétablissement du trafic avec Virton.



Ces dernières années, si le réseau SNCB / NMBS avait globalement diminué, la part des lignes électrifiées était devenue majoritaire.

Evolution du réseau SNCB en km
 
année        lignes non électrifiées        lignes électrifiées             total  
1969                    3.148                              1.125                       4.273
1972                    2.849                              1.232                       4.081
1977                    2.701                              1.301                       4.002
1979                    2.634                              1.344                       3.978
1982                    2.157                              1.763                       3.920
1984                    1.834                              1.907                       3.741
1987                    1.368                              2.200                       3.568
1988                    1.290                              2.264                       3.554



C'est en 1987 qu'a été créée à Villers le Bouillet, la société INOV. Celle-ci est spécialisée dans la fabrication de maquettes statiques à l'échelle 1/1 pour le matériel ferroviaire, et en particulier les trams. Ces maquettes sont utilisées pour finaliser certains détails de construction d'un futur matériel puis le présenter au public.


L'année 1987, fut aussi celle de la mise en service par la SNCB / NMBS, des 89 voitures internationales I10. Elles ont la même caisse que les voitures I6, sauf que celle-ci, est dépourvue de jupe de bas de caisse. Certaines sont équipées de la climatisation et sont habilitées aux 200 km/h.

Un exemplaire, fut ultérieurement, transformé en voiture-bistro, puis ensuite cinq autres en voiture-resto et encore un en bar-disco. Cette dernière ne roule plus mais est utilisée, depuis 2015, par le Train Lodge Hostel à Amsterdam.

En 2017 et 2018, dix voitures ont reçu un espace pour les vélos et les fauteuils roulants.



Fin 1987, la SNCB / NMBS, commença à utiliser un programme de DAO (Dessin Assisté par Ordinateur), pour élaborer ses plans de voies. En l'occurrence, ce fut le logiciel AutoCAD de la firme Autodesk qui fut choisi.


Ce n'est qu'à partir du 1/12/1987, que la gare d'Eupen, put émettre des titres de transport, au choix du voyageur, en Français ou en Allemand.


En 1988, la SNCB / NMBS, décida de ne plus utiliser les traverses "bi-bloc", mais d'opter pour des traverses monobloc plus lourdes, en béton renforcé par une armature d'acier.


En 1988 également, a été fondé, à Bruxelles / Brussel, la CER (Communauté Européenne du Rail), pour représenter les réseaux européens au niveau de l'Europe.


C'est également en 1988, que la SNCB / NMBS, décida d'exiger au moins un wagon par jour pour maintenir un raccordement industriel. Seuls 40 % de ceux-ci respectaient cette norme. Les 60 % restant durent donc fermer.


Toujours en 1988, la gare désaffectée de Racour (Raatshoven), dans la commune de Landen, est rénovée et transformée en maison d'hôtes, sous le nom bilingue de Station Racour. Elle possède d'anciennes voitures SNCB / NMBS, qui servent de logement aux visiteurs.

Si le nom de cette gare, officiellement flamande, est taillé en français dans la pierre, c'est parce que, jusqu'en 1963, celle-ci, faisait partie de la Wallonie.


En 1988 aussi, la SNCB / NMBS instaure, en son sein, une "Commission du patrimoine historique", pour décider quels bâtiments et quels matériels roulants, sans usage, devaient être sauvegardés.


Parallèlement, le PFT / TSP, fondé officiellement le 11/8/1988, voulait absolument faire revivre d'anciennes locomotives à vapeur ayant circulé en Belgique. Comme il n'était plus possible d'en trouver d'authentiques, cette association a, en 1990, récupéré une locomotive polonaise similaire aux locomotives belges et, de même, en 2007, avec une locomotive roumaine.

Comme ce type de locomotives, d'origine allemande, avait été largement utilisé dans toute l'Europe, il était encore possible d'en trouver dans certains pays. Pour mettre en évidence que ces locomotives n'étaient d'authentiques locomotives belges, elles ont chacune reçu, comme numéro, le dernier numéro belge de la série plus un : soit respectivement les  26.101  et  64.169.



Le 1/1/1988, est entré en vigueur une nouvelle découpe territoriale de la SNCB / NMBS, cinq districts au lieu de huit groupes régionaux.

Les nouveaux districts de la SNCB
 
district n°1 "Centre"                   siège Bruxelles
district n°2 "Nord-Est"                siège Anvers    
district n°3 "Nord-Ouest"            siège Gand      
district n°4 "Sud-Est"                  siège Liège      
district n°5 "Sud-Ouest"             siège Charleroi


Les anciens groupes régionaux de la SNCB
 
                            Bruxelles
                            Anvers
                            Charleroi
                            Gand
                            Hasselt
                            Liège
                            Mons
                            Namur


Chacun des nouveaux districts comprend une direction régionale, une unité administrative "gares", une unité administrative "ateliers de traction" ainsi que des arrondissements "infrastructure" comprenant des sections composées de brigades.


A cette époque, non seulement les fermetures de lignes ne sont plus à l'ordre du jour, mais d'importants travaux sont en cours et une grande partie du matériel est en passe d'être renouvelé. Progressivement, la vitesse sur les grandes lignes passera ainsi de 140 à 160 km/h. Ceci a été concrétisé, fin 1989, dans le plan STAR 21 (Spoor Toekomst / Avenir du Rail).

En ce qui concerne le réseau, il est envisagé de nombreuses électrifications de lignes, quelques poses de troisième ou quatrième voie, l'établissement de courbes de raccord entre lignes et même de nouvelles liaisons.

Ce plan ne sera cependant que partiellement réalisé dans le temps prévu.


C'est aussi à cette époque que, sur les locomotives diesel, on commença à enlever la chaudière prévue pour fournir la vapeur nécessaire au chauffage des voitures pour voyageurs. D'une part, il y avait une régression de l'utilisation des voitures M1 et M2 équipées du chauffage par la vapeur, et d'autre part ces locomotives assuraient de moins en moins de services voyageurs.

Pour distinguer ces locomotives de celles qui avaient conservé leur chaudière, on apposa un gros point (une boule) devant leur numéro de série.

Par après, disparurent aussi les dispositifs d'approvisionnement en eau de ces chaudières qui étaient placés sur les quai de certaines gares.


En 1988, les NS (Nederlandse Spoorwegen), commencèrent à mettre en service des locomotives diesel-électrique monocabine, série 6400, construites par MaK (Maschinenbau Kiel). Elles furent notamment utilisées à Terneuzen, qui n'est accessible que via le réseau belge. On pouvait donc les rencontrer fréquemment en Belgique. On les surnomma les "Vlaamse Reuzen" (géants des Flandres).


C'est en 1988, que la SNCF, adopta le "yield management", pour la tarification de ses voyages en TGV. Dans la pratique antérieure, tous les voyageurs, payaient le même prix, pour un même nombre de kilomètres, avec le même niveau de confort. Désormais, celui-ci, variera en fonction de multiples facteurs, dont le principal est la précocité de l'achat du titre de transport, qui offrira les tarifs les plus bas.

Ce système de fixation des prix, a donc pour objectifs, de remplir les rames et de maximiser les recettes. Un grand nombre de compagnies européennes, gérant des trains internationaux à grande vitesse, l'on adopté.


Du 12/1/1988 au 19/5/1989, un train-expo parcouru toute la Wallonie. Cette "technorame" mettait en valeur les récents développements technologiques.

Le matériel du train, y compris la locomotive 2109, avait été repeint, spécialement pour cet événement, dans des teintes plus claires. En plus, cette dernière était ceinturée par un bandeau aux couleurs wallonnes, jaune et rouge.


Le 29/2/1988, BNFW (Belgian New Fruit Wharf) et Interfrigo, ont lancé le Bananes-Express / Bananen-Express qui transporte des bananes arrivées par bateau à Anvers (Antwerpen) jusqu'en Allemagne.


C'est le 6/3/1988, que la SNCB / NMBS, mit fin au transport de poissons de mer à partir d'Ostende (Oostende). D'une part, les volumes étaient en déclin et, d'autre part, les exigences, en ce qui concerne la chaîne du froid, étaient de plus en plus difficiles à respecter.

Le 1/6/1988, on mit fin au trafic sur la section Braine-le-Comte – Enghien / Edingen. Celle-ci, faisait partie des liaisons qui acheminaient les travailleurs flamands vers les mines wallonnes.


Fin octobre 1988, alors que le sort de la ligne Liège - Hasselt était en question, une vaste enquête dans le public fut commencée pour connaître sa potentialité.

Ce fut l'oeuvre de la SPI (Société Provinciale d'Industrialisation de Liège) et de la POM (Provinciale Ontwikkelings Maatschappij Limburg). Ces sociétés, wallonne et flamande, interrogèrent le public, dans les trains, les écoles et au moyen d'un toute-boite.


Le 25/9/1988, on mit en activité un nouveau faisceau de voies à Dampremy (commune de Charleroi). Celui-ci, appelé "Blanchisserie", améliore considérablement la desserte de la sidérurgie carolorégienne. En effet, il permet de recevoir directement les trains de minerais venant des différents ports dont le trajet a été modifié. Au lieu de passer par Nivelles, ils viennent maintenant par Ottignies, profitant de la récente électrification de la ligne Ottignies - Charleroi.


Le 26/9/1988, fur le dernier jour auquel les envois postaux entre la Belgique et la France, furent confiés au rail. Désormais, ceux-ci, ce font par des camions circulant entre Mons et Paris.


En novembre 1988, une nouvelle ligne, a été rendue opérationnelle, entre Charleroi-Ouest et Monceau-Formation. Celle-ci, comprend un faisceau, appelé "Blanchisserie", et un poste de signalisation. Elle raccourci de 10 km, le trajet des trains de minerais destinés à la sidérurgie carolorégienne.

Cette ligne, à voie unique, a été ensuite électrifiée, mais, finalement, fermée en 2009.


Le 20/12/1988, Colas Rail, a annoncé avoir effectué une opération de "Sale and Rent Back" (cession-bail) avec le loueur de matériel roulant Beacon.


C'est en avril 1989, qu'eut lieu la première circulation du train télévie. Celui-ci, participait à une récolte de fonds pour la lutte contre le cancer. Il a été répété plusieurs années de suite.


Le 29/3/1989, a été créée, l'association RAPD (Rassemblement pour une Autre Politique de Déplacement).


Le 13/5/1989, pour renforcer leur parc, les NS (Nederlandse Spoorwegen), prirent en location auprès de la SNCB / NMBS, des voitures M2. Durant leur séjour aux Pays-Bas, celles-ci conservèrent leur livrée bordeaux et ne circulèrent qu'en rame homogène. Cette location cessa à la fin des années 1990.


C'est le 27/5/1989, que la ligne Dinant - Givet, qui ne connaissait plus qu'un trafic de marchandises, a été fermée.


En juin 1989,   à l'initiative du CFV3V, fut fondé le TEMCA (Transports de l'Entre Sambre et Meuse, de Chimay et des Ardennes). Cette société privée avait pour but d'exploiter le trafic de marchandises sur la ligne Mariembourg - Momignies - Anor (France), principalement des produits de carrière. En effet, celui-ci, avait été abandonné par la SNCB / NMBS. Cette activité cessa en 1999 en raison de la dégradation de l'état de la voie.


En 1989, les Pays-Bas, fêtèrent les 150 ans du chemin de fer, dans leur pays, en organisant une parade de trains à vapeur à Utrecht le 23/7/1989. Des locomotives de nombreux pays y participèrent. La SNCB / NMBS y délégua ses deux engins historiques, la 12.004 de 1939 et la 29.0013 de 1945.


C'est le 30/10/1989, que le premier des autorails des séries 44 et 45, soit le 4506, reçu la nouvelle livrée bleue et jaune.


Le 21/12/1989, la SNCB / NMBS, se lance dans des opérations de "Sale and Rent Back".

Ces opérations sont des montages financiers, par lesquels on transfert à un prêteur la propriété de certains biens, que l'on reloue immédiatement. Il s'agit dans ce cas de matériel roulant.

L'avantage pour le prêteur est qu'un titre de propriété lui donne la garantie maximum sur la récupération de son Financement. L'avantage pour le bénéficiaire, est de disposer à court terme d'une rentrée financière. C'est en quelque sorte un leasing qui se fait après l'achat d'un bien et non au moment de celui-ci.

La SNCB / NMBS, s'est engagée à faire des remboursements fortement croissants au fur et à mesure des années.


L'électrification de la ligne Namur - Dinant, réalisée en 1990 en 3 kV DC, a permis, pour les voyageurs, de meilleurs relations de cette ville vers Namur et Bruxelles / Brussel. Par contre, pour les marchandises, cela n'apporta pas de changement, car l'Athus-Meuse n'était pas encore électrifiée.


Dans les années 1990, la sucrerie de Genappe, alors propriété de Südzucker, a utilisé, pour ses manoeuvres internes, un locotracteur class 03. Celui-ci, construit en 1957, dans les usines de British Rail, avait une vitesse maximum de 45 km/h et était surnommé "Lucie".


En 1990, la société PREFER (PREfabrication et FERraillage) de Flémalle, qui avait été fondée le 11/2/1977 et était active dans le béton, a livré ses premières traverses à la SNCB / NMBS. Celles-ci, étaient du type "bi-bloc". Mais à partir de 1996, ce seront des traverses du type "monobloc".


C'est en 1990 également, que le PFT / TSP, commença à publier ses revues "En lignes" / "Op de Baan".


Le 1/4/1990, des cheminots liégeois, firent circuler un train de voyageurs en traction électrique, sur la ligne Marloie - Liège-Guillemins, qui alors n'était pas électrifiée. Pour réaliser cela, la locomotive 2745, était tout simplement alimentée par deux fourgons-générateur. C'était gag, que ces fourgons, destinés à assurer l'alimentation électrique du chauffage des rames, soient utilisés pour la traction.

Cette anecdote, démontre qu'à cette époque, on avait de l'humour, de la fierté des connaissances techniques et la possibilité d'initiatives locales.


Le 16/5/1990, la locomotive quadricourant 1805, lors d'une marche spéciale sous 3 kV DC, a établi un nouveau record de vitesse à 218 km/h.


En juin 1990, l'association Meuse-Molignée fit des démarches en vue d'exploiter un train touristique entre Ermeton sur Biert et Florennes, le TTMM (Train Touristique Meuse-Molignée).

Cette section de ligne étant abandonnée depuis 1967, elle n'eut pas les moyens de remettre la voie en état et le projet fut abandonné deux ans plus tard.

A partir de mai 1994, la section Warnant - Falaën, fut utilisée par des vélos-rail, les Draisines de la Molignée.



En novembre 1990, les chemins de fer britanniques, fondèrent une filiale, EPS (European Passenger Services), pour exploiter de futures rames tractées en diesel, destinées à former des trains de jour et des trains de nuit. Ceux-ci, relieraient les principales villes du Royaume-Uni, à Paris et Bruxelles / Brussel, via le tunnel sous la Manche. Ce projet ambitieux fut finalement abandonné. Seul Londres (London) serait desservit et uniquement avec des rames électriques automotrices.


En 1991, apparaissent les premiers graffitis sur le matériel roulant et l'infrastructure. Ils avaient été précédés par des slogans politiques, dont on retrouve une survivance dans le tag anti-police "ACAB 1312".

Le phénomène ira sans cesse croissant, absorbant des moyens de plus en plus importants pour le contrer. Les rares cas de poursuites judiciaires donnent lieu à des dédommagements effectifs dérisoires.

Il a commencé à la fin des années 1960, lorsque des jeunes de Philadelphie (Philadelphia) et de New York, commencent à couvrir trains et métros de graffitis. Pour cela, ils utilisent des peintures en bombe. Ils donnent comme nom à ces peintures, celui de leurs chapeaux diffuseurs : les "caps".

Progressivement, une différence apparait entre pur vandalisme et expression artistique.

Les actes de vandalisme sur le matériel s'effectuent de nuit et on enregistre des cas d'électrocution suite au touché de la caténaire.

Les compositions artistiques se font au grand jour, avec l'autorisation de la SNCB / NMBS, seulement sur des bâtiments, murs ou ponts. Elle espère ainsi les protéger du vandalisme, mais le succès de cette stratégie est loin d'être garanti.


C'est en 1991, qu'on mit en activité, une ligne électrifiée, à double voie, entre Anvers-Nord (Antwerpen-Noord), et le faisceau Zandvliet à proximité de la frontière néerlandaise. Cette ligne directe, contourne toute la zone portuaire anversoise. L'éventualité de sa prolongation vers la ville néerlandaise de Berg op Zoom (Bergen op Zoom), fut abandonnée.


Une loi du 21/3/1991, visant à moderniser la gestion des entreprises publiques autonomes, pour leur donner plus d'autonomie de gestion, créa le statut de société anonyme publique. Néanmoins, l'Etat y nomme les dirigeants, approuve leur plan d'entreprise et leur fixe un contrat de gestion.

Alors qu'en droit public, un organe doit exercer lui-même sa fonction, une entreprise publique autonome, pourra utiliser des sous-traitants et des travailleurs indépendants.

Ce nouveau statut, fut appliqué à la la SNCB / NMBS le 14/10/1992. Le contrat de gestion distingue les missions de service public, qui sont financées par l'Etat, des missions commerciales, que la société peut exercer librement mais sans être déficitaire.

Les principales missions de service public sont les suivantes :
  - le transport intérieur des voyageurs par chemin de fer
  - l'acquisition et la gestion du matériel roulant en rapport avec ce transport
  - la construction et la gestion des gares en rapport avec ce transport
  - les activités de sécurité et de gardiennage en rapport avec ce transport
  - la préservation du patrimoine historique ferroviaire.

Comme activité commerciale, on peut citer par exemple le transport international de voyageurs.

La Cour des Comptes belge / Belgische Rekenhof, fait chaque année une évaluation de la mise en oeuvre du contrat de gestion.

Historique des contrats de gestion
 
   date                                       années *                                  portée   
 
30/9/1992                                1992-1996                                 SNCB   
 
25/9/1997                                1997-2001                                 SNCB   
 
31/12/2004                                  2008-2012                                 SNCB   
 
                                                                                                      SNCB   
21/12/2013 **                           à partir de 2014                          Infrabel  
                                                                                                     B-Holding   
 
30/7/2021 ***                               2023-2032                                 SNCB  
                                                                                                       Infrabel   
 
*    ¨les contrats échus sont prolongés tant qu'il n'y a pas de nouveau contrat        
**    contrat provisoire           ,                                                                                   
***   appelé contrat de service                                                                                  


La même loi du 21/3/1991, en voulant lui donner plus d'indépendance, transforma le CCU (Comité Consultatif des Usagers auprès du groupe SNCB) / RCG (Raadgevend Comité van de NMBS-Gebruikers), en CCVF (Comité Consultatif pour les Voyageurs Ferroviaires) / RGCT (RaadGevend Comité van de Treinreizigers).


D'autre part, toujours en 1991, la SNCB / NMBS donna une plus grande visibilité à son activité marchandises en lui donnant le statut de division.

En 1999, celle-ci est rebaptisée B-Cargo Opérations puis, en 2010, SNCB Logistics / NMBS Logistics.


Le 27/4/1991, la SNCB / NMBS, a battu un record de plus long train de voyageurs. En effet, la locomotive électrique 2711, à remorqué 70 voitures M4, de Gand (Gent) à Ostende (Oostende). Ce convoi de 1.762 m, a été organisé pour soutenir la Fondation contre le Cancer / Stichting tegen Kanker.


Les 4 et 5/5/1991, la SNCB / NMBS, organisa des trains spéciaux au départ de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Ces circulations étaient assurées par la locomotive à vapeur Pacific 1002 datant de 1935. Pour celle-ci, c'était sa première prestation depuis son avarie du 29/9/1961.

La 1002, ou 1.002 selon la numérotation à 5 chiffres (le premier zéro est omis), fut retirée du service fin 1999 et est préservée au musée du CFV3V à Treignes.



En juin 1991, la SNCB / NMBS installa à Ostende (Oostende), la première plateforme dédicacée au nettoyage intérieur des voitures. Ce sont des quais dont le sol est formé de grilles et qui sont pourvus de tout le nécessaire pour le travail des équipes de nettoyage. De telles plateformes furent ensuite installées dans diverses autres localisations et intégrées dans les PET (Poste d'Entretien Technique) - TOP (Technische Onderhoud Post).


Le 2/6/1991, la SNCB / NMBS, commença à appliquer une nouvelle livrée sur ses voitures I6, qui étaient incorporées dans l'IC Memling assurant la liaison Ostende (Oostende) - Dortmund. Cette livrée, avait un fond gris avec des lignes de bas de caisse rouges et bleues. Celle-ci, sera appliquée sur d'autres matériels, mais restera connue connue sous le nom de livrée "Memling".


Le 2/6/1991, on modifia les noms des deux gares de Jambes (commune de Namur). En effet, elles portaient encore le nom des compagnies ayant précédés la SNCB / NMBS. Jambes-Nord, la plus importante, devint tout simplement Jambes, et le point d'arrêt de Jambes-Etat, devint Jambes-Est.


Le 6/6/1991, il a été décidé de créer une "Task Force", pour étudier la desserte ferroviaire de la région bruxelloise et des zones à proximité de celle-ci.


C'est à partir de septembre 1991, qu'on commença à équiper les passages à niveau, de dalles caoutchoutées, fournies par la firme STRAIL.

Cette filiale bavaroise du groupe Kraiburg TPE, est le leader mondial de l'insertion des voies dans la voirie. Son nom l'illustre : STReet RAIL.

Ce nouveau type de couverture de passage à niveau, remplacera progressivement celle de type Gand. Dans celui-ci, l'entrevoie est couverte par des dalles carrées en béton, qui sont encadrées de larges pièces de bois, entaillées en-dessous, pour laisser l'espace nécessaire aux attaches Pandrol.


A signaler, la promulgation de la directive 91/440 CEE du 29/7/1991, qui est le point de départ de toute la réglementation ferroviaire européenne.


A partir du 29/11/1991, une voiture-bistro, obtenue par transformation d'une voiture I10, a été incorporée dans l'IC Memling assurant la liaison Ostende (Oostende) - Dortmund. Le service est assuré par Restorail et s'inspire de ce qui est réalisé dans le transport aérien.



Pendant les fêtes de fin d'année 1991, l'automotrice AM52 064, a été copieusement taguée dans les faisceaux de la gare de Schaerbeek / Schaarbeek. Ce serait la première, mais pas la dernière, a avoir subi ce sort.


De 1991 à 1993, la SNCB / NMBS; commença à modifier ses automotrices AM80, dites "Break", en leur ajoutant une voiture intercalaire. A cette occasion, elles reçurent la livrée "Memling", qui venait d'être développée pour l'EuroCity du même nom.

C'était une opération inédite et fortement contre-versée, certains pensant que le passage de deux à trois caisses, sans modifier la motorisation, poserait un problème de manque de puissance. Ceci ne se vérifia pas.

A remarquer, que bien que de deuxièmes classes, les voitures intercalaires avaient une disposition des sièges en 2 + 2, comme les premières classes, et non en 2 + 3, comme les autres deuxièmes classes. De ce fait, elles étaient très prisées par les voyageurs.

Pour renforcer la sécurité en cas de choc frontal, une étrave en tubes d'acier, a été placée sous chaque faces.



C'est en 1992, que le PFT / TSP a commencé a exploiter sa ligne touristique du CFB (Chemin de Fer du Bocq) entre Ciney et Spontin. Si ce premier tronçon, fut relativement facile à remettre en état, il n'en fut pas de même pour les autres, remis progressivement en état en direction d'Yvoir. Plus tard, la gare de Spontin, fut équipée de voies supplémentaires et d'une remise.


En 1992 encore, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer) a lancé le projet EIRENE (European Integrated Radio Enhanced NEtwork) pour aboutir, en 1995, à définir les normes du GSM-R (Global System for Mobile communication for Railways).

Ensuite, ce sera celles de l'ETCS (European Train Control System), pour ensemble former l'ERTMS (European Rail Traffic Management System).



Toujours en 1992, est fondée à Bruxelles / Brussel, l'UNIFE (UNion des Industries Ferroviaires Européennes). Cette organisation défend, au niveau européen, la vision des constructeurs de matériel et autres entreprises touchant au ferroviaire.


En 1992, trois entreprises actives dans le commerce de gros des fruits et légumes, aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne, ont créé Euro Pool System.

Ses bacs de plastique bleu, de 600 x 400 mm, sont devenus rapidement le standard pour le transport des produits frais. Ils connurent par la suite plusieurs déclinaisons, bacs pliables, bacs pour la viande ou le poisson, etc. Chargés dans des containers frigorifiques, ils voyagent par la route et le rail.


C'est aussi en 1992, qu'a été fondée, à Bruxelles, l'association Proforal. Celle-ci, apprend la compréhension orale du français, aux personnes dont ce n'est pas la langue maternelle. Elle utilise comme moyen d'évaluation de l'acquisition de cette connaissance ... la compréhension des annonces vocales en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.


En février 1992, la faillite des ABT (Ateliers de Braine le Comte et du Thiriau réunis) est déclarée. On reprocha, à la direction, son manque d'ambitions commerciales.

Avec elle, c'était quasi la fin de la construction ferroviaire dans la région du Centre (région située entre Charleroi et Mons). Elle connut pourtant un grand développement et exporta dans le monde entier. Seul subsistera, jusqu'en 2000, une usine annexe de la BN (Brugeoise et Nivelles) à Manage.


Le 5/2/1992, la SNCB / NMBS a créé, un bureau d'étude, EuroStation, qui plancha sur la reconstruction de différentes gares en Flandre (Vlaanderen), notamment : Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), Bruges (Brugge), Courtrai (Kortrijk), Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters), Malines (Mechelen) et Zaventem, plus Bruxelles-Nord / Brussel-Noord. Son pendant, Eurogare, s'occupa notamment lui des gares wallonnes de Liège-Guillemins, Mons et Namur, ainsi que de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.


Le 15/4/1992, tout trafic cessa entre Valenciennes (France) et Quiévrain (Belgique). Il n'y avait plus de circulations de voyageurs sur ce tronçon depuis 1964.


Du 27 au 29/4/1992, s'est tenu à Bruxelles / Brussel, le premier congrès international consacré à la grande vitesse sur rail, EURAILSPEED 92. A cette occasion, différents pays présentèrent, en gare de Schaerbeek / Schaarbeek, leur matériel roulant prévu pour la grande vitesse.


Le 29/5/1992, les ateliers de Haine Saint-Pierre (commune de La Louvière), ont été fermés. Désormais, leurs bâtiments, non ouverts au public, n'abriterons plus que le matériel préservé à titre de patrimoine historique.


C'est à partir du 1/6/1992, que la SNCB / NMBS se met à vendre des disquettes (petits disques magnétiques amovibles) puis des CD-ROM (disques optiques amovibles), dénommés ARIdisc (Automatic Railway Information disc), permettant de consulter ses horaires sur un ordinateur personnel.

Chaque année, une nouvelle version était diffusée et il existait aussi des disques ou des CD-ROM de mise à jour en cas d'adaptation des horaires dans l'année en cours.

Bien que le terme ARIdisc soit utilisé dans la majorité des cas, on emploie parfois sa forme néerlandaise ARIdisk.

Il y eut aussi ARIgate, accessible via le "Télétexte" de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone) et le "Teletekst" ainsi que de la VRT (Vlaamse Radio- en Televisieomroeporganisatie). Ceux-ci pouvaient être consultés par certains appareils de télévision branchés sur le câble ou par des ordinateurs personnels reliés par un modem formant un numéro de téléphone préenregistré.


Le 30/6/1992, la société STOCATRA (STOCkage & TRAnsbordements), a été renommée ABT (Antwerp Bulk Terminal). Celle-ci, exploitera six terminaux dans la zone portuaire anversoise, tous raccordés au rail.


Le 10/7/1992, la SNCB / NMBS et Transurb, ont fondé TUC Rail (TransUrb Consult). Cette filiale, est active dans les grands projets d'infrastructure ferroviaire en Belgique et à l'étranger.

Sa première mission, qui justifiait sa création, fut la conception et la réalisation des lignes à grande vitesse en Belgique. Ceci dans le cadre du projet PBKAL (Paris - Brussels - Köln - Amsterdam - London), lancé en 1990 par le gouvernement.

Plus tard, TUC Rail deviendra une filiale d'Infrabel.



Quand le dernier charbonnage de Belgique fut fermé en Campine (Kempen), le 30/9/1992 à Zolder, une page était tournée aussi pour les chemins de fer.

Il eut bien une tentative de faire circuler un train touristique sur les voies délaissées par l'exploitation charbonnière, le Kolenspoor au départ de As, mais elle fut abandonnée suite à leur mauvais état.

Finalement, en octobre 2018, la Province de Limbourg acquit l'assiette de la voie pour en faire une piste cyclable.


Fin 1992, débutent d'importants travaux dans la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, pour refondre toute la partie qui sera dédiée aux futures liaisons à grande vitesse. En particulier, sera créé un terminal en impasse, complétement isolé des autres quais, qui sera réservé aux liaisons avec le Royaume-Uni.


En 1993, Interfrigo tente de compenser son activité frigorifique en déclin en se diversifiant. Elle devient ICF (InterContainer-interFrigo). Le déclin continua jusqu'à la cessation d'activité le 26/11/2010.


Toujours en 1993, on modifia une locomotive électrique, la 2130, pour procéder à des essais de motorisation asynchrone en courant alternatif triphasé. Ceci était rendu possible par la conversion, par une électronique de puissance utilisant des thyristors, du courant de la caténaire fournissant du 3 kV DC, voire du 25 kV AC courant alternatif monophasé (en fait une phase du triphasé).

L'avantage de cette motorisation par rapport à l'utilisation traditionnelle de moteurs à courant continu, est que l'on s'affranchit du collecteur et des balais. Ces pièces délicates sont en effet souvent la source de problèmes et nécessitent un entretien coûteux.

De plus, maintenant que l'on dispose de thyristors GTO (Gate-Turn-Off), le circuit d'alimentation est devenu plus simple et plus compacte.

La locomotive modifiée roula sous le numéro 1901. En 2001, on la remit au type et elle retrouva son numéro d'origine.

Ces essais avaient pour but de préparer la commande conjointe des locomotives série 13 SNCB / NMBS et 3000 CFL dont la livraison débuta en 1998.


Le pelliculage publicitaire, fut utilisé, pour la première fois, en 1993, sur des bus californiens, à l'initiative de la Pepsi-Cola Company. Cette technique s'est depuis, largement répandue. Elle consiste, à appliquer un film plastique micro-perforé, sur la carrosserie des véhicule. Ce film est au préalable imprimé d'une décoration et d'un message publicitaire.


C'est en 1993, que la SNCB / NMBS, a terminé de remplacer, dans toutes les gares, le matériel de vente des billets Prodata, par du matériel informatique. Grâce au système Sabin, il était connecté à l'ordinateur central.

Désormais, les titres de transport ressembleront à celui-ci, avec des variations de format et de consistance du support, en fonction de la machine qui les a délivrés.

                   


Le 2/2/1993, la SNCB / NMBS a supprimé le ticket de quai. C'était un ticket qui, à l'époque où l'accès aux quais n'était pas libre, permettait à une personne qui ne désirait pas voyager, d'entrer sur le quai, soit pour accompagner un passager, soit pour accueillir un voyageur. Certaines gares disposaient même d'automates distributeurs de tickets de quai, moyennant l'insertion d'une pièce de cinq francs.


Le 30/4/1993, le CERN (European Organization for Nuclear Research) rend public ses travaux sur le World Wide Web. Peu après, la NCSA (National Center for Supercomputing Applications) développera le premier navigateur web.

Ce sont les deux points de départ d'internet qui, par son caractère universel, modifiera profondément notre société. Mais l'évolution fut lente pour qu'il s'impose pleinement. Par exemple, ce n'est qu'en 1997, que la SNCB / NMBS créa son site internet et en 2014, qu'elle cessa de vendre sa solution propre de consultation des horaires, ARIdisc.

Ce long délai s'explique par le fait, qu'au départ, la vitesse et le débit des connexions étaient très faibles et qu'il fallut attendre l'arrivée des lignes ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line), dans les années 2000, pour s'affranchir de cette limitation.


C'est à partir de mai 1993, que la liaison Tournai - Lille-Flandres, a pu se faire en traction électrique. Comme le changement de courant de traction, se fait peu après la bifurcation de Froyennes, ce sont 6 km de ligne qui, sur le territoire belge, sont électrifiés en 25 kV AC.


Le 18/5/1993, a été fondée, la société ecore group, installée à Aubange. Celle-ci, est active dans le recyclage des métaux. Comme elle est reliée au réseau ferroviaire, elle reçoit régulièrement du matériel roulant SNCB / NMBS, destiné à la casse.


En juin 1993, a été créé un syndicat d’études pour améliorer l'infrastructure ferroviaire bruxelloise. Sur les conseils du bureau d'étude français SOFRETU, il a proposé, en juillet 1996, la création d'un RER (Réseau Express Régional) / GEN (Gewestelijk ExpresNet), centré sur la jonction Nord-Midi, mais couvrant plus que l'espace urbain.

Cette extension a dû vaincre la résistance de ceux qui pensaient qu'elle favoriserait la fuite de la population vers la périphérie. Par contre, elle a permis d'obtenir le soutien des régions flamande et wallonne.

Il a fallu cependant attendre le milieu des années 2000, pour voir démarrer les premiers travaux, et encore, beaucoup de ceux-ci avaient une utilité générale et non spécifiquement RER. Une vision définitive du projet ne vit le jour qu'en 2008-2009.

La reconfiguration de la halte Bordet à Evere, inaugurée le 14/1/2005, peut être considérée comme la première manifestation concrète du RER bruxellois.

L'appellation RER fait directement référence au RER parisien. Mais cette appellation parisienne, a elle-même une origine particulièrement cocasse. En 1970, lorsqu'on allait inaugurer à Paris le Métro Express Régional Défense Etoile, on s'est rendu compte que l'abréviation de son nom était MERDE. Aussi, il fut changé en RER pour Réseau Express Régional.


Le 23/5/1993, la SNCF, mit en exploitation une première partie de la ligne à grande vitesse qui allait relier Paris à la Belgique. Cette section, au départ de la région parisienne, avait été construite avec l'appui de dix locomotives série 59 fournies par la SNCB / NMBS. La totalité du tracé français fut terminée le 2/6/1996.


Le 28/5/1993, on a appris, que la SNCB / NMBS, après des tests, avait choisi la firme anversoise Betonkonstruktie, au détriment de la firme BETONAC (BETON Algemene Constructie) de Saint-Trond (Sint-Truiden), pour la fourniture des traverses en béton de la future ligne à grande vitesse. Cette dernière contesta ce choix en justice, et, le 4/9/1998, elle obtint une indemnité réparatrice.


Un décret du 21/6/1993, préconise, pour la langue française, de féminiser les noms de métier, fonction, grade et titre, lorsqu'il s'appliquent au personnel féminin. Ainsi, par exemple, au lieu de dire "Madame le Chef de gare", on dira tout simplement "la Cheffe de gare".


C'est le 24/8/1993, que, pour la première fois, une rame TGV (Train à Grande Vitesse) a circulé de manière autonome sur la nouvelle ligne à grande vitesse belge. Il s'agissait d'essais, effectués entre Ath et Silly, par une rame acheminée depuis Lille.


Le 10/9/1993, l'arrêt de Bierges, a été renommé Bierges-Walibi. En effet, il dessert directement le parc d'attraction de Walibi (WAvre LImal BIerges).


Le 1/11/1993, est entré en vigueur, le traité de Maastricht, fondant l'Union européenne.


Le 15/12/1993, un accord a été signé entre le Royaume-Uni, la France et la Belgique, concernant le contrôle des passagers des trains empruntant la liaison fixe transmanche. Les Pays-Bas le rejoindront à la mi-2020.

C'est sur base de ces dispositions, qu'est organisé, depuis la mise en circulation des trains Eurostar, le 14/11/1994, les contrôles à l'embarquement des passagers à destination du Royaume-Uni. Des agents britanniques effectuent, à la gare de départ, un contrôle en supplément du contrôle du pays concerné.


Le 15/12/1993 également, le dernier tronçon de la ligne Liège - Luxembourg, a été électrifié, soit la section frontalière Gouvy - Trois Vierges.


C'est le 31/12/1993, que la malle Ostende (Oostende) - Douvre (Dover)) a effectué son dernier voyage. Celle-ci, ne transportait pas de voitures de chemin de fer, mais permettait néanmoins aux voyageurs, venus en train, de continuer leur voyage sur ce bateau.


C'est en 1994, qu'un modéliste anversois, fonda la firme pb Messing Modelbouw. Celle-ci, acquit une grande notoriété dans la production de kits en laiton de matériel ancien SNCB / NMBS à l'échelle H0 (1:87).


C'est en 1994 que l'on commence les premiers travaux visant à la mise à quatre voies du tronçon Gand (Gent) - Bruges (Brugge).


Toujours en 1994, la SNCB / NMBS, acquit auprès de la firme allemande Robel, un train spécialisé au transport et à la dépose des longs rails soudés. Un deuxième fut acquis en 1997. Vu la longueur de ces rails, ces trains sont les seuls à pouvoir mettre en oeuvre les longs rails soudés.


En 1994 également, a été fondé à Louvain, FEDECRAIL, la Fédération Européenne des Chemins de Fer Touristiques et Historiques.

Grâce à son action, de nombreuses dérogations à la réglementation ferroviaire européennes ont été obtenues, exemple : il n'y a pas pour eux d'obligation de séparer gestion de l'infrastructure et exploitation des circulations.

Febelrail en fait évidemment partie.


Le 1/1/1994 a vu naitre, en Belgique, le premier réseau de téléphones mobiles. Des années plus tard, on constatera combien cela a changé la vie de tous les jours de toute la population, y compris des usagers des transports publics.


Pendant la nuit du 20 au 21/3/1994, une rame Eurostar, fit des essais de vitesse entre Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) et Bruges (Brugge). Elle atteignit la vitesse record de 215 km/h, et ce malgré qu'une première tentative, avait rencontré des obstacles sur la voie, placés par des inconnus.


En avril 1994, le Royaume-Uni a privatisé ses chemins de fer. Ceci eut un grand retentissement en Europe, certains y voyant un modèle, d'autres un repoussoir, mais par tous l'expérience fut suivie avec attention.

Une des conséquences de cette opération, fut la création des ROSCO (Rolling Stock Compagny), qui reprirent la gestion du matériel roulant. Après quelques années, ces sociétés étendirent leurs activités à l'ensemble de l'Europe. L'une d'elle, Angel Trains International, future Alpha Trains, ouvrit un bureau à Anvers (Antwerpen) en 2001.


Le 29/4/1994, le CFV3V a inauguré à Treignes, le Musée du Chemin de Fer à Vapeur. Raccordé à la ligne touristique, ce nouveau bâtiment abrite aussi un atelier pour le matériel qui y circule. On peut y voir, entre-autres, les locomotives à vapeur 1.002 et 16.042, l’autorail diesel 608.05, la locomotive électrique 101.012 et la voiture n°4 du train royal, dite "voiture des Princes".



Le 22/5/1994, on a ouvert la traction électrique entre Angleur et Marloie, portant de 50 % à 69 % la couverture des lignes électrifiées de la Belgique.


Dans le courant de l'année 1994, SNCB / NMBS restructure drastiquement son trafic pour les marchandises. Plus d'une centaine de raccordements privés sont brutalement fermés. Il ne s'agissait pas de raccordements qui ne connaissaient pas de trafic, mais de raccordements qui, selon la comptabilité de SNCB / NMBS, ne couvraient pas les frais qu'ils engendraient.

Il faut savoir, qu'outre les frais variables que causent le trafic des wagons, un raccordement est source, pour le chemin de fer, d'un important frais fixe : l'entretien de l'aiguillage qui lui donne accès. En effet, celui-ci s'use bien plus par le passage des trains sur la voie directe que par les trains empruntant la voie déviée vers le raccordement et ce, quel que soit le trafic de ce dernier.

D'autre part, la présence de raccordements sur une ligne limite l'extension de la fréquence des trains voyageurs. Il faut en effet prévoir, dans les horaires, une plage de temps pour la desserte des raccordements, et ce, même si ceux-ci ne sont que ponctuellement desservis.

On peut donc voir dans cette opération, un tournant de l'orientation des chemins de fer belges qui choisissent désormais de privilégier le transport des voyageurs par rapport au transport des marchandises.


Néanmoins, des efforts étaient toujours faits. En témoigne, en septembre 1994, la création, par la SNCB / NMBS, d'une liaison marchandises avec la Suisse, sous le nom de Belvetic, et labellisée EurailCargo.

Ce label est celui qui a remplacé le TEEM. Les trains belges qui l'ont porté sont :
  - le Belapia, liaison avec l'Allemagne
  - le Belvetic, liaison avec la Suisse
  - le Cargo Bayern, liaison avec la Bavière
  - l'Interdelta, liaison avec le sud de la France
  - le Norlink, liaison avec la Scandinavie
  - le Scaldo, liaison avec l'Autriche.


L'exploitation ferroviaire du tunnel sous la Manche débute le 17/11/1994. Une nouvelle ère commence pour le rail européen.




La grande vitesse et le renouveau



Un accord entre les ministres du transport d'Allemagne, de Belgique, de France et des Pays-Bas, de novembre 1989, avait défini la structure du réseau à grande vitesse belge, en faisant de lui une étoile à trois branches, centrée sur Bruxelles / Brussel, qui relie les autres pays de l'accord.

Aussi, un vaste programme de LGV (Lignes à Grande Vitesse) / HSL (HogeSnelheidsLijn) est lancé. Le programme prend en compte le tunnel sous la Manche. Il confirme le réseau à trois branches :
  - Paris/Londres (London) - Bruxelles / Brussel via Lille
  - Amsterdam -la ligne à grande vitesse brux Bruxelles / Brussel via Anvers (Antwerpen)
  - Cologne (Köln) - Bruxelles / Brussel via Liège.

Les spécifications techniques, prévues pour ces lignes, sont calquées sur le modèle français :
  - uniquement prévues pour le trafic des voyageurs
  - électrification en 25 kV AC
  - pentes plus importantes que les lignes classiques (maximum 25 ‰ au lieu de 15 ‰)
  - rayons de courbure beaucoup plus larges que les lignes classiques (minimum 2.500 m au lieu de 300 m)
  - épaisseur du ballast plus importante que les lignes classiques
  - l'ensemble de la ligne est clôturé
  - à intervalle régulier présence d'une troisième voie de garage pour la maintenance et les secours
  - pas de signalisation latérale mais une signalisation en cabine.

La signalisation en cabine est nécessaire car à grande vitesse, il ne serait pas possible d'observer efficacement une signalisation latérale placée en bordure de voie. La vitesse à respecter dans le prochain canton est donc affichée en cabine (000 pour l'arrêt).

Pour marquer le début de ce prochain canton, un jalon est toutefois installé en bordure de voie.  


Les travaux débutèrent, en 1993, par la frontière française. En effet, en France, la ligne venant de Paris était alors en construction, débuter par sa prolongation en Belgique était donc logique. Pour ce faire, on a installé à Maffle (commune d'Ath), une base de travaux dite du Coucou.

En plus de l'adaptation de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid déjà réalisée en 1994, ces travaux prévoient une nouvelle gare souterraine à Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), une nouvelle gare à Liège-Guillemins, un tunnel de 6,5 km entre Liège et la frontière allemande, le tunnel de Soumagne, et une nouvelle déserte de l'aéroport de Bruxelles-National / Brussel-Nationaal.

Comme habituellement pour les LGV (Lignes à Grande Vitesse) / HSL (HogeSnelheidsLijn), seule la partie centrale du trajet est effectivement une ligne nouvelle à grande vitesse, les extrémités se faisant par des lignes classiques aménagées.

Est prévu comme section à grande vitesse sur le territoire belge :
  - ligne Bruxelles / Brussel - Paris : section Hal (Halle) - frontière française, soit 71 km
  - ligne Bruxelles / Brussel - Amsterdam : section Anvers (Antwerpen) - frontière néerlandaise, soit 40 km
  - ligne Bruxelles / Brussel - Cologne (Köln) : sections Louvain (Leuven) - Ans et Chénée - Hergenrath, soit 100 km.


Le 14/11/1994, a démarré l'exploitation des liaisons Eurostar entre Bruxelles / Brussel et Londres (London).

Mais tout le trajet ne se fait pas sur des lignes à grande vitesse. En particulier, sur la partie britannique de l'itinéraire, les trains doivent emprunter la ligne classique. Or celle-ci, est à petit gabarit et est électrifiée, non pas par une ligne aérienne, mais par un troisième rail latéral.

On a donc dû construire un matériel très spécifique : les rames TMST (TransManche SuperTrain). Elles sont quadricourant : 25 kV AC, 3 kV DC, 1.5 kV DC et 750 V DC troisième rail. Elles sont formées de 18 voitures encadrées par deux motrices. Les deux voitures près des motrices, sont motorisées et les deux voitures du milieu, sont prévues pour permettre de scinder la rame en deux parties. Elles formeront la série e300.

Le personnel portait des blazers jaunes banane conçus par Pierre Balmain.


En 1995, la
SNCB / NMBS, ayant besoin de locomotives diesel pour ses trains de travaux, a rachèté aux NS 25 locomotives type 2200. Celles-ci formèrent la série 76 qui resta en service jusque 2002. Comme ces locomotives monocabine avaient été conçues pour la circulation à droite, elles devaient obligatoirement être groupées par deux, avec les cabines aux extrémités. Sinon, le conducteur n'aurait pas pu observer les signaux belges à gauche.

Si on excepte le matériel allemand reçu à l'issue des guerres, c'est alors la première fois que la SNCB / NMBS utilise du matériel étranger. De nos jours, on louerait le matériel à des firmes internationales spécialisées.



C'est en 1995 également, que la SNCF prit livraison de ses premiers TGV Duplex. Ce matériel à deux niveaux, qui peut naturellement circuler aussi en Belgique, a fait l'objet de recherches pour l'alléger au maximum. En effet, pour circuler sur LGV, le matériel doit avoir une charge par essieu plus faible que sur ligne classique.

Finalement, il fut opté pour réaliser la structure en profilés d'aluminium. Naturellement, l'aluminium était déjà utilisé dans la construction ferroviaire, mais seulement pour des parties accessoires. On s'écartait donc de la construction traditionnelle en acier, basée sur des montants encadrant des tôles.

Du point de vue financier, il fut constaté que, si l'aluminium était plus cher que l'acier, son utilisation nécessitait moins de main d'oeuvre. Ceci rendait ce type de construction compétitif et, progressivement, toute l'industrie se convertit à cette solution pour la construction du matériel pour voyageurs.


En 1995, la FPMS (Faculté Polytechnique de l’université de MonS), a créé Multitel, qui se dota ensuite un département de certification ferroviaire. C'est dans celui-ci, que l'on développera plus tard des solutions de test et certification, pour l'ERA (European Railways Agency), concernant les composants du système ERTMS.


C'est le 20/1/1995, qu'on a inauguré, à Gembloux, le tunnel qui permet à la route nationale de passer sous les voies de chemin de fer. Cet ouvrage, est un exemple de l'utilisation de plus en plus fréquente de la technique du poussage des ouvrages d'art situés sous des voies.

Avec celle-ci, on peut construire l'ouvrage non loin de son emplacement définitif, mais à un endroit qui ne gêne pas, puis le pousser horizontalement à sa place. Ceci permet de ne couper le trafic ferroviaire que pendant deux à trois jours.


Le 23/1/1995, alors qu'il n'y avait pas encore de lignes à grande vitesse en service en Belgique, une première rame TGV est engagée par la SNCF sur la liaison Paris-Nord - Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.


Le 18/2/1995, la SNCB / NMBS, a expérimenté le paiement aux guichets, dans les gares de Louvain et de Wavre, par le système Proton. Ce mode de paiement fut ensuite généralisé.

Le client devait au préalable, charger son "portefeuille électronique", jusqu'à un maximum de 5.000 FB. Pour cela, il présentait une carte spéciale, ou plus tard sa carte de banque, dans un distributeur de billets. Disposant alors d'une provision suffisante, il pouvait ensuite faire ses paiements en introduisant simplement sa carte dans le terminal du commerçant.

Les paiements individuels n'étaient pas communiqués au système informatique de la banque et le client, pour connaître le solde disponible de sa carte, devait l'introduire dans un distributeur de billets. Plus tard, il put disposer d'un petit lecteur. Le commerçant disposait lui d'un terminal lisant les cartes et transmettant le total de la journée au système informatique de la banque. Ce système a été abandonné par les banques en 2015.


Le 23/3/1995, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer) instaure un groupe de travail pour informatiser les échanges de données qui se font encore le plus souvent sous forme papier : Raildata.

Les implications juridiques et administratives dans de nombreux pays, rendent l'avancement des projets dans ce domaine, très difficile et lent.


Le 26/3/1995, en application des accords de Schengen, les contrôles aux frontières entre pays européens sont abolis. Ceci facilita naturellement les déplacements en train mais plus encore les déplacements par la route.


En mai 1995, la SNCF et la SNCB / NMBS, ont fondé Westrail International en vue de l'exploitation de trains à grande vitesse transfrontaliers. Les NS et la DB AG (Deutsche Bahn Chemins de fer allemands) les rejoignent. Le 28/11/1999, la société sera renommée Thalys International.

L'intention est d'exploiter, sous la dénomination commerciale Thalys, des liaisons à grande vitesse au départ de Paris, d'abord vers Bruxelles / Brussel, puis Amsterdam et enfin Cologne (Köln).

Au départ, la SNCF fournira le matériel roulant, soit des TGV PBA (Train à Grande Vitesse Paris Bruxelles Amsterdam). Ces nouvelles rames tricourant sont dérivées des TGV Réseau. En 1996, s'y ajoutera des rames quadricourant TGV PBKA (Train à Grande Vitesse Paris Bruxelles Köln Amsterdam), dont la SNCB / NMBS prit en charge sept exemplaires.

Ce matériel sera entretenu par et le personnel des trains, recruté dans les différents pays, portera l'uniforme de la nouvelle compagnie.


Le 31/5/1995, a été inauguré, dans la commune de Malines (Mechelen), le Dry Port Muizen (port sec de Muizen), Celui-ci, a pour but de faciliter les échanges de fret rail-route et vice-versa.


Le 29/5/1995, a été créé le terminal intermodal de Genk, l'ETG (Euro Terminal Genk).


Le 29/6/1995, la locomotive électrique polycourant 1602 arbora une nouvelle peinture. Celle-ci, avait été financée par la firme Märklin. Ce n'était pas une livrée publicitaire; mais le nom du sponsor était indiqué sur les flancs. Peu de temps après, il en fut de même pour la 1601.

Ces locomotives, qui roulaient aussi en Allemagne, furent reproduites en miniature et vendues comme modèle exclusif.


Le 30/6/1995, on a appris, que l'atelier de Salzinnes (commune de Namur), qui, depuis 1993, a regroupé les activités de l'atelier voisin de Ronet (commune de Flawinne), a reçu une installation de découpe de tôles au laser.


Le 1/8/1995, la SNCB / NMBS commença à tester la TBL (Transmission Balise Locomotive / Transmissie Baken Locomotief) avec une automotrice déclassée. Il s'agissait de préparer une signalisation en cabine, indispensable pour les lignes à grande vitesse, où l'observation des signaux au bord des voies est impossible à cause de la rapidité du déplacement.

Ces essais conduisirent à la définition de la TBL2/3, implémentée sur la ligne à grande vitesse entre Louvain et Ans. Son développement fut cependant interrompu avec l'arrivée de l'ETCS.

En ce qui concerne les lignes classiques, une système, également de TBL, fut étudié pour remplacer le système du "crocodile", mais peu appliqué.

Les balises étaient formées d'un cadre métallique ouvert et pouvaient être doublées par un câble disposé entre les rails. Elles étaient seulement posées aux endroits critiques et restaient complémentaires au système "crocodile".


Le 22/8/1995, les automotrices AM54 092, 104 et 108, vendues en Italie, ont été acheminées à leur acheteur. Le reste de cette série, a été ferraillé.


En septembre 1995, la SNCB / NMBS mit en service des voitures pour voyageurs, qu'elle avait rachetées d'occasion à la SNCF. Elle les baptisa du type K4.

Elles étaient équipées de portes pliantes à deux volets de longueur inégales, assez étroites. C'est un type de portes qui avait été développé par un ingénieur allemand, Paul Mielich, et qui était d'un usage courant en Allemagne et en France.

Ces voitures ne furent utilisées qu'en rame complète et seulement aux heures de pointe. Elles n'étaient pas adaptées aux trajets avec de nombreux d'arrêts, qui sont la majorité en Belgique. Elles ne permettaient pas l'embarquement des vélos ni des chaises roulantes.

Après avoir été louées temporairement aux NS, elles prestèrent leur dernier service le 10/12/2004.


En octobre 1995, à l'occasion du centième anniversaire de la naissance du célèbre grammairien Maurice Grevisse, toute la gare de Marbehan à été décorée en son honneur.


Le 19/10/1995; on a inauguré, en gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, quatre groupes électrogènes. Ceux-ci, ont pour mission, de fournir un appoint de courant de traction, à la jonction Nord-Midi, aux heures de pointe. C'est intéressant du point de vue financier, car cela diminue la consommation de crête. Or, une partie de la facturation de la fourniture d'électricité, est basée sur cette donnée.


Dans la nuit du 2 au 3/12/1995, un incendie a mis hors service la cabine de signalisation de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, ce qui obligea à suspendre tout trafic dans la jonction nord-midi. Après la construction d'une cabine provisoire, dans l'ancien buffet de la gare, qui commandait seulement six aiguillages, un trafic restreint put reprendre.

C'est seulement après l'installation d'une cabine définitive, début 1997, que le trafic put reprendre normalement.


En 1996, on mit en service une nouvelle gare à Audenarde (Oudenaarde) située sous les voies récemment surélevées. C'est une réalisation de l'architecte Marc De Vreese. Elle remplace la superbe gare de 1892 de l'architecte Henri Fouquet qui a cependant été préservée.

Audenarde, revendiquait depuis 1851 d'avoir une gare, et n'obtint qu'en 1862 les premiers bâtiments provisoires, alors que le village voisin, Bevere, en disposait d'une depuis le 28/6/1857.


En 1996 également, est inauguré le premier tronçon de RAVeL, entre les gares de Rochefort et de Villers sur Lesse.

Les RAVeL sont des chemins, pour piétons et cyclistes, établis, en Wallonie, principalement sur l'assiette de lignes ferroviaires désaffectées. Un équivalent existe aussi en Flandre (Vlaanderen) mais sans désignation spécifique.


Le 19/1/1996, on a inauguré la plate-forme multifonctionnelle de Boom. Une telle infrastructure, centralise les échanges de marchandises entre le rail et les autres moyens de transport. En partenariat avec des firmes privées, il est envisagé d'en ouvrir d'autres.


Le 15/2/1996, la SNCB / NMBS, a entériné un accord syndical qui mit fin à trois mois de turbulences sociales.


C'est le 11/4/1996, que la première locomotive série 55, équipée de la signalisation TVM 430 (Transmission Voie-Machine), soit la 5506, est sortie de l'atelier de Salzinnes commune de Namur).

Les six locomotives série 55 TVM, sont destinées à opérer en unité multiple de deux éléments, pour remorquer les rames qui seraient tombées en détresse, sur la ligne à grande vitesse, entre Bruxelles / Brussel et la frontière française. Pour cela, elles disposaient, du coté susceptible d'assurer ce remorquage, d'un attelage Scharfenberg relevable.



Le 11/4/1996, un camion a perdu une barre métallique sur un passage à niveau à Roulers (Roselare). De ce fait, les automotrices qui arrivaient, ont déraillé, bilan : trois morts.


Le 18/4/1996, lors des parcours d'homologation du premier tronçon de ligne à grande vitesse en Belgique, la rame Thalys 4540, a atteint les 335 km/h.


Les 1 et 2/6/1996, deux associations ensemble, l'une française, le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Etudes Ferroviaires), et l'autre belge, le GTF (Groupement belge pour la promotion et l’exploitation touristique du Transport Ferroviaire), firent circuler un, train spécial exceptionnel.

Baptisé "Voyage d'adieu aux TEE et aux CC 40100", il prit le départ de Paris. Grâce aux qualités bicourant et quadritension de sa locomotive, il put parcourir les réseaux français, allemand, belge et néerlandais. Au départ de Paris. il passa par Aix la Chapelle (Aachen), Bruxelles / Brussel et Amsterdam.


Le 30/6/1996, la commission européenne, a publié un livre blanc intitulé : "Une stratégie pour revitaliser les chemins de fer communautaires".

Cette stratégie, c'est la mise en concurrence des entreprises ferroviaires, ce qui suppose leur indépendance financière. Néanmoins, les états doivent compenser financièrement les obligations qu'ils imposent aux compagnies et financer les investissements dans l'infrastructure de leur réseau.

En ce qui concerne l'indépendance financière, l'application de cette stratégie aux compagnies ferroviaires conduira à deux cas de figures.

Les entreprises qui peuvent répercuter leurs coûts sur une autre, comme par exemple les constructeurs de matériel roulant, qui incluront toutes les dépenses dues pour des obligations, dans leurs prix de vente, et donc n'auront pas besoins de Financement de la part des états.

Les entreprises qui ne peuvent pas répercuter leur coûts sur une autre, comme par exemple une compagnie transportant des passagers, pour lesquelles, le Financement de la part des états est l'écrasante majorité de leur budget.

Contrairement aux premières, ces dernières, même en concurrence, resteront bien dépendantes des états.


Par ailleurs, au niveau européen, on voulut éviter que les pays, ne choisissent spécifications incompatibles dans le domaine naissant de la grande vitesse. Aussi, le 23/7/1996, une directive fut prise, relative à l'interopérabilité du système ferroviaire transeuropéen à grande vitesse.

Par après, le ferroviaire conventionnel, fit lui aussi l'objet de directives, pour permettre son interopérabilité.

En 2008, les directives sur la grande vitesse et le conventionnel, furent fusionnées, pour former les STI (Spécifications Techniques d'Interopérabilité). Celles-ci, furent remaniées et étendues à plusieurs reprises, pour couvrir finalement les domaines suivants :
  - l'infrastructure
  - l'énergie de traction
  - le contrôle-commande et la signalisation au sol
  - le contrôle-commande et la signalisation à bord
  - le matériel roulant
  - l'exploitation et la gestion du trafic
  - l'entretien
  - les applications télématiques aux services des passagers et au service du fret.


Par une loi du 4/8/1996, des dispositions sont prises, pour assurer le bien-être des travailleurs, lors de l'exécution de leur travail.


Depuis le 2/9/1996, un premier tronçon de la nouvelle ligne Paris - Bruxelles / Brussel est parcouru par les Thalys. A partir du 14/12/1997, la totalité de la ligne est en exploitation et est parcourue en plus par les rames Eurostar Londres (London) - Bruxelles / Brussel qui la rejoignent à Lille. En plus, à cette date, certains Thalys. sont prolongés de Bruxelles / Brussel jusque Cologne (Köln)) par les lignes classiques.

Par aiileurs, les travaux du tronçon Bruxelles / Brussel - Liège ont débutés et le 15/12/2002 la ligne Louvain (Leuven) - Liège est opérationnelle. Outre les trains à grande vitesse, elle sera aussi empruntée par les InterCity mais à 200 km/h.

La ligne à grande vitesse frontière française - Bruxelles / Brussel n'étant en fait qu'un tronçon de la ligne Paris - Bruxelles / Brussel, elle est établie aux spécification techniques SNCF et utilise donc la signalisation TVM 430 (Transmission Voie-Machine) développée par CSEE Transport. Celle-ci, n'est pas employée sur d'autres lignes belges. Le contrôle de cette signalisation se fait, non pas par un engin belge, mais par un TGV spécial français : le TGV IRIS 320.

Cette rame IRIS (Inspection Rapide des Installations de Sécurité), circule le plus souvent en couplage avec une circulation commerciale. Elle a été intégrée au programme français Vigirail créé après l'accident de Brétigny sur Orge du 12/7/2014.


Dans la numérotation des lignes, qui existait depuis la création de la SNCB / NMBS, il a fallu insérer les lignes à grande vitesse et les lignes rapides qui les accompagnaient :
  - numéro 0 : jonction Nord-Midi
  - numéros de 1 à 9 : lignes à grande vitesse
  - numéros de 10 à 199 suivi de la lettre N : lignes rapides liées à une relation à grande vitesse
  - numéros de 10 à 199 : lignes ordinaires y compris à trafic restreint
  - numéros de 200 à 299 : lignes industrielles.
Remarques ;
  - les sections de ligne ont leur numéro suivi d'une lettre autre que N
  - les bifurcations sont notées Y numéro de ligne / numéro de ligne.

Exemple : un TGV Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid - Lille-Flandres emprunte la ligne 96A jusque Ruisbroek, comune de Leeuw Saint-Pierre (Sint-Pieters Leeuw), puis la ligne 96N jusque Hal et enfin la ligne à grande vitesse 1.

Lorsqu'il y a deux voies sur une ligne, elles sont désignées par une lettre, A pour celle s'éloigne de Bruxelles / Brussel, B pour celle s'en rapproche.


En vue des prochaines électrifications de lignes en 25 kV dans les Ardennes, la SNCB / NMBS commande 60 locomotives bicourant 3 kV DC et 25 kV AC, la future série 13, qui seront construites par Alstom Transport à Belfort et Bombardier Transport à Bruges. La première locomotive, la 1301, a été présentée à Belfort le 29/1/1998 et est arrivée à Salzinnes (commune de Namur) le 2/2/1998.

Les principales caractéristiques de ces nouvelles locomotives électriques sont les suivantes :
  - type BB soit deux bogies de deux essieux
  - bitension soit 3 kV DC et 25 kV AC plus 1,5 kV AC à puissance réduite
  - deux moteurs asynchrones par bogie soit quatre au total
  - moteurs pilotés par thyristors GTO (
Gate-Turn-Off)
  - vitesse maximum de 200 km/h
  - convertisseurs statiques équipés de thyristors IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor)
  - système informatique embarqué
  - protection du conducteur contre l'écrasement par un bouclier fusible "nid d'abeille"
  - faces des cabines réalisées par un carénage en polyester.

Ce carénage fut particulièrement étudié en soufflerie, pour pouvoir permettre le croisement de deux locomotives à 140 km/h avec l'entrevoie des lignes les plus anciennes, soit 2 m. Pour la vitesse de 160 km/h, l'entrevoie doit cependant être porté à 2,150 m et, pour le 200 km/h, à 2,250 m.

Elles ont directement été livrées dans les nouvelles couleurs "New Look" adoptées par la SNCB / NMBS.



Dans le tunnel sous la Manche, les voitures et les camions sont transportés sur des navettes ferroviaires. Le 18/11/1996, un de ces camions prend feu, ce qui déclenche un violent incendie dans le tunnel et cause de grands dégâts ainsi qu'une longue interruption du trafic.


C'est en 1996, que la SNCB / NMBS commença à prendre livraison, de Bombardier Transport, d'une nouvelle série d'automotrices, les AM96. Leur chaîne de traction avait été expérimentée sur la locomotive électrique prototype 1901 développée pour la série 13.

Celles-ci possédaient de nombreuses caractéristiques innovantes, qui tranchaient avec le matériel existant, citons :
  - motorisation asynchrone triphasée
  - les automotrices destinées à desservir Lille étaient bicourant
  - toutes étaient aptes au 160 km/h
  - toutes bénéficiaient de l'air conditionné
  - pour permettre l'intercirculation entre les rames, leurs cabines de conduite étaient escamotables
  - l'étanchéité de l'intercirculation était obtenue par d'énormes bourrelets en caoutchouc.



Simultanément, la SNCB / NMBS reçu également de Bombardier Transport, de nouvelles voitures I11, fort proches des AM96.

Destinées aussi bien au service intérieur qu'à l'international, elles tranchaient également par leur modernisme avec le matériel plus ancien. Cependant, leur disposition des sièges plus confortable, avait comme corollaire une moindre capacité que celui-ci.

Par après, vinrent s'ajouter des voitures-pilote dont la cabine de conduite était calquée sur celle des locomotives série 13. Ceci permit, à partir de 1998, de composer des rames réversibles tractées ou poussées par ces locomotives.





Au total, entre 1996 et 1998, le site Bombardier Transport de Bruges (Brugge), livra à la SNCB / NMBS, 163 voitures I11 :
  - 36 type A voitures de première classe offrant 60 places
  - 106 type B voitures de deuxième classe offrant 80 places
  - 21 type BDx voitures-pilote de seconde classe offrant 56 places.

Tout ce matériel est climatisé et apte aux 200 km/h. Les toilettes des voitures-pilote sont adaptées aux personnes handicapées.

La voiture I11 prototype, sera plus tard convertie en voiture de mesures ES800.


Mentionnons également, que c'est à partir de 1996, que les sandwicheries Panos commencèrent à s'installer dans les principales gares du pays.


Depuis 1964, l'usine Ford Genk, produisait des centaines de voitures automobiles par jour. Pour ses approvisionnements et ses expéditions, cette usine utilisait massivement le chemin de fer. Normalement, ces trains étaient assurés par une locomotive diesel de la série 60, mais pour un événement festif, le 14/10/1996, un de ceux-ci fut tracté par la locomotive à vapeur historique 1.002.

Ford Genk a été fermé le 18/1/2014.


En 1997, la SNCB / NMBS, a acquis une part majoritaire dans la société CCB (Chantier de Créosotage de Bruxelles). Celle-ci, protégeait les traverses en bois du pourrissement, en y injectant sous pression de la créosote. Ce produit, extrait du goudron, était d'un usage généralisé à l'époque. Il est maintenant considéré comme nuisible à l'environnement.

A remarquer, que la SNCB / NMBS, avait possédé plusieurs chantiers de créosotage, mais devant la diminution de leur activité, elle les avait fermés à partir des années 1980.

L'arrêté royal du 22/5/2003, a encadré l'utilisation de la créosote, et son utilisation s'est depuis raréfiée. Ce qui, en 2009, oblige la société à se reconvertir sous le nom de BWR (Brussels Wood Renewable).


C'est en 1997 également, qu'a été fondé à Enghien - Edingen, la société ABAY RAIL, qui sera rapidement très active dans les travaux de caténaire. Après être reprise par différentes sociétés, elle deviendra, en 2007, une filiale de Colas Rail, puis en 2022, de EQOS (Excellent Quality Of Services).






Le 24/2/1997, c'est produit un événement exceptionnel : une automotrice circulant entre Dixmude (Diksmuide) et Furnes (Veurne) a été renversée par un fort coup de vent.


Pour dégager les moyens financiers nécessaires à la construction des lignes à grande vitesse, le gouvernement, a créé, le 17/3/1997, un fond spécial appelé Financière TGV / HST-Fin.


Le 15/6/1997, on inaugure le raccordement des sources Valvert, travaux subsidiés à 80 % par la région wallonne. En 2009, cette société a cependant arrêté d'utiliser le rail et, en 2019, son embranchement a été coupé du réseau.


Le 18/4/1997, pour fêter les 150 ans du chemin de fer en Suisse, la SNCB / NMBS présenta, à Namur, une de ses voitures qui circulait vers ce pays, dans une livrée spéciale sponsorisée par les firmes Ricola et Märklin.


La même année 1997, la SNCB / NMBS racheta à la SNCF, quatre voitures "Grill Express", pour remplacer les anciennes voitures-restaurants de ses trains internationaux.


Le 19/6/1997, la SNCB / NMBS adhère aux normes du GSM-R. Un Team GSM-R est créé. L'utilisation de ce système de communication sol-train et voix-données prendra de plus en plus d'importance et s'étendra aux domaines techniques, commerciaux et même de signalisation.


Conséquence du détournement du trafic transmanche par Calais, aussi bien que par le tunnel que par ferries, le port d'Ostende (Oostende) entra en léthargie. Ainsi, 1997 vit la fin des malles pour Douvre (Dover) et la fin des trains internationaux qui leur étaient en correspondance. Son atelier d'entretien du matériel de la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons-Lits) fut revendu et finalement fermé le 2/10/2006.

Cet atelier était capable de restaurer à l'identique les voitures de la compagnie, mais aussi de les moderniser profondément. Ainsi, il procéda, au début des années 1990, à la transformation/reconstruction de 20 voitures-lits de type P, en voitures-lits AB30. Cinq de celles-ci, furent utilisées par la SNCB / NMBS.


Le 17/11/1997, est fondée à Anvers (Antwerpen), l'ATA (Antwerp Train Association). Ce club de modélistes ferroviaires, se distingue de tous les autres, car il ne prend pas pour exemple les chemins de fer belges, ou même européens, mais bien les chemins de fer américains.


En 1998, a été créé Syntigo sous forme d'une filiale chargée de l'informatique et de la gestion du réseau de fibres optiques.

La division fibres optiques, baptisée B-Telecom, a été vendue à Eurofiber en juin 2015. Le restant de Syntigo, après plusieurs restructurations, sera finalement absorbé par TUC Rail en 2017.


En 1998 également, on a modernisé radicalement l'équipement de l'accompagnateur de train. Alors que ses outils étaient principalement, un sifflet, une pince pour valider les titres de transport et des documents papier, on lui a ajouté un "petit" ordinateur.

Dénommé familièrement "Ivette" mais officiellement IVET (Information et VEnte dans le Train / Informatie en Verkoop op de Trein), celui-ci pesait plus de 2 kg, avait une capacité de mémoire limitée, qui ne permettait pas d'y placer de nombreuses applications, et naturellement aucune connexion. Une imprimante était intégrée à l'appareil, ce qui explique sa taille et son poids.

En 2006, cet appareil a été remplacé par l'IBIS (Ivet BIS). Celui-ci, est en fait un Touchpad de Panasonic.


Cette même année 1998, voit la naissance de l'ACTP (Association des Clients des Transports Publics) pour défendre l'usager francophone des transports publics. Dans les autres régions, cette défense est assurée par le GUTIB / GEBOV (Groupement des Usagers des Transports publics à Bruxelles / Gebruikers van het Brussels Openbaar Vervoer) et le REBO (vlaamse REizigersBOnd) en Flandre (Vlaanderen).


L'année 1998, a aussi vu la création, par la SNCB / NMBS, du ticket Euregio, qui permet de circuler à un prix avantageux dans l'Euregio Meuse-Rhin.

Ce titre de transport permet de voyager dans les régions frontalières d'Allemagne et des Pays-Bas ainsi qu'en Belgique sur les lignes suivantes :
  - Liège-Guillemins – Hasselt
  - Liège-Guillemins – Verviers – Welkenraedt / Eupen - frontière allemande
  - Liège-Guillemins – Visé - frontière néerlandaise
  - Verviers – Spa–Géronstère.

Il n'est en vente que dans les gares et points d'arrêt de ces lignes.


Toujours en 1998, mentionnons la création, par la société Eurospeed, d'un service d'aéroglisseur entre Ostende (Oostende) et Douvre (Dover). Celui-ci, fut arrêté en 2003, faute de rentabilité.


Encore en 1998, a été créé, au sein de l'UNIFE (UNion des Industries Ferroviaires Européennes), une groupe de travail, formé d'entreprises renommées : UNISIG (UNion Industry of SIgnalling). Celui-ci, se concentre sur les spécifications techniques de la signalisation ERTMS/ETCS.

Ses membres sont :
  - Alstom
  - AŽD Praha
  - CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles)
  - Hitachi Rail
  - MERMEC
  - MERMEC STE
  - Siemens Mobility
  - Tales Group
  - Progress Rail Signalling.


Le 21/2/1998, l'organisateur britannique de voyages pour amateurs ferroviaires, ADL (Along Different Lines), organisa un train spécial qui parcourut la Belgique. Cette société était coutumière du fait et, très régulièrement, elle organisa de tels trains en Europe.


Le 19/5/1998, on a célébré la réouverture du trafic ferroviaire entre Boom et Puers (Puurs). Il était interrompu depuis 1980 suite à la défectuosité d'un pont sur le canal maritime de Bruxelles / Brussel au Rupel et à l'Escaut (Schelde).


Le 24/8/1998, a été fondée, à Bruxelles / Brussel, l'UIP (Union Internationale des wagons Privés devenue International Union of Wagon Keepers), pour fédérer au niveau européen, les représentants nationaux des sociétés commerciales propriétaires de wagons de fret.


Le 27/9/1998, la SNCB / NMBS, a dédoublé les numéros d'appel téléphonique du CINTEV (Centre d'INformation par TEléphone Voyageurs) / CINTER (Centrum voor INformatie per TElefoon Reizigers), en séparant désormais ce qui concerne le trafic international et intérieur.


C'est le 1/10/1998, que le PFT / TSP (Patrimoine Ferroviaire et Tourisme / Toerisme en SpoorPatrimonium), a repris l'ancien atelier à wagons de Saint-Ghislain, pour en faire le Rétrotrain. Raccordé au réseau, ce musée abrite du matériel roulant historique.


Ce sont pendant les nuits du 12, 13 et 14/10/1998, que furent posés les nouveaux tabliers du Hammerbrücke à Hergenrath. Ceux-ci ne furent cependant mis en service que l'année suivante. Situés non loin de la frontière allemande, sur l'axe Liège - Aix la Chapelle, ils sont maintenant prévus pour supporter le passage des trains débouchant de la future ligne à grande vitesse.

Le premier pont à cet emplacement a été construit en 1841, lorsque ce territoire était encore prussien. Il fut détruit plusieurs fois lors des guerres et devait être remplacé.


En 1999, ont débuté les travaux pour transformer l'ancien port charbonnier de Genk, datant de 1936, en un terminal multimodal moderne, l'Haven Genk (Port de Genk). Avec ses deux locotracteurs, il peut trier des wagons et former des trains.


C'est en 1999, qu'a été mis en place, un premier Conseil de la Concurrence / Mededingingsraad, couvrant tous les secteurs de l'économie. En 2013, celui-ci a été transformé, en ABC (Autorité Belge de la Concurrence) / BMA (Belgische MededingingsAutoriteit).

Dans le domaine ferroviaire, cette dernière, est susceptible d'intervenir, par exemple, si une société de transport, se plaint de discrimination dans l'attribution des sillons.


Le 1/1/1999, la Belgique, remplaça le franc par l'euro.


Le 1/1/1999, est entré en vigueur le nouveau régime de temps de travail des cheminots. Il passe en théorie à 36 h par semaine, mais le service est organisé sur 40 h, ce qui donne droit au travailleur à une compensation de maximum 13 jours de congé par an.

Evolution du temps de travail à la SNCB
 
  1921                                48 h    
  1956                                45 h    
  1965                                44 h    
  1966                                43 h    
  1971                              41 h 30
  1975                                40 h    
  1979                                38 h    
  1998                                37 h    
  1999                                36 h    



Le 16/3/1999, le Conseil d'Etat / Raad van State a annulé le cadre linguistique de la SNCB / NMBS.

Un cadre linguistique impose une répartition en pourcentage du personnel d'une administration en fonction de la langue du diplôme de son personnel. Ceci influence directement les recrutements. Les pourcentages fixés, sont plus le reflet d'un rapport de force entre communautés linguistiques, que basés sur les besoins, qui d'ailleurs évoluent. On comprend que pour une entreprise, insérée dans le flux des activités commerciales, c'est une contrainte difficile à supporter.

Depuis, plus aucun cadre linguistique n'a été établit à la SNCB / NMBS ni dans les sociétés qui en sont issues.

Le 22/6/2004, la CPCL / VCT (Commission Permanente de Contrôle Linguistique / Vaste Commissie voor Taaltoezicht), a admis de le remplacer par une procédure simplifiée, qui tient mieux compte des spécificités du chemin de fer.


Dans la nuit du 28 au 29/3/1999, la locomotive électrique 1302, a établi un nouveau record de vitesse de sa catégorie sur le réseau belge, en atteignant les 237 km/h, sur la ligne à grande vitesse Hal - frontière française.


Matériel roulant de la SNCB en 1999
 
locomotives            892
automotrices          497
autorails                   16
voitures               1.195
wagons               6.995
rames TGV              13



En mars 1999 également, est créé B-Security, pour assurer le gardiennage des installations et matériels de la SNCB / NMBS.


A la même époque, la SNCB / NMBS, revendit cinq locomotives diesel de la série 62, à la compagnie privée néerlandaise ACTS. Aux Pays-Bas, elles furent numérotées de 6701 à 6705.


Le 19/4/1999, la SNCB / NMBS, a communiqué qu'elle allait moderniser 181 automotrices doubles classiques construites entre 1966 et 1979. Les automotrices plus anciennes, ne seront pas rénovées.


Le 30/5/1999, le personnel de la SNCB / NMBS en contact avec le public, reçu un nouvel uniforme en remplacement de l'ancienne tenue bleu foncé. Signé Carven, il marie les couleurs gris clair et gris foncé avec quelques touches de rouge.


C'est en juillet 1999, que pour la première fois, une femme, Yvette Pons, est devenue conductrice de trains à la SNCB / NMBS,


Le 12/7/1999, pour la première fois également, une femme, Isabelle Durant, devint ministre en charge des chemins de fer. A cette occasion, on a assisté à un changement dans le nom du ministère. Auparavant, c'était le ministère des communications, désormais c'est le ministère de la mobilité.


Les 6 et 7/8/1999, dans le cadre de festivités communales, le VSOE (Venice Simplon-Orient-Express), a été présenté au public à Huy.


En novembre 1999, Anvers (Antwerpen), a reçu la visite de l'Opel Millenium Express. Ce train parcourait l'Europe, à l'occasion des 100 ans de ce constructeur automobile. Celui-ci, à cette époque, avait d'ailleurs une usine dans le port.

Pour pouvoir exposer ses wagons sur les anciens quais près du Steen, ont a dû les transporter par voie fluviale.


C'est le 14/12/1999, que l'entreprise néerlandaise Strukton Rail, spécialisée dans les travaux de voie et issue de l'ancienne Spoorwegbouwbedrijf (Entreprise de construction ferroviaire), a fondé une filiale en Belgique : Strukton Rail Belgium.

En 1918, l'entreprise qui allait devenir la Spoorwegbouwbedrijf, a débuté dans les travaux ferroviaires, en construisant "De Inkpot" (L'encrier) à Utrecht, soit le siège social des chemins de fer néerlandais, dont le nom, tient à sa forme.


Entre 1999 et 2005, la SNCB / NMBS acquis 170 locomotives diesel-hydrauliques monocabine fournies par Vossloh en partenariat avec Siemens Mobility. Celles-ci, sont équipées d'un moteur diesel ABC (Anglo Belgian Corporation) et d'une transmission hydraulique Voith avec convertisseur de couple. Elles formèrent la série 77/78. Elles sont basées sur le type G1206, mais s'en distinguent sur de nombreux points.

Ces machines avaient deux régimes de vitesse, 60 km/h et 100 km/h. Réparties en plusieurs sous-séries équipées spécifiquement, celles-ci étaient spécialisées à de nombreux services différents : services à la butte de triage, à la desserte du port d'Anvers, aux manoeuvres lourdes, aux services de ligne, en Belgique et même aux Pays-Bas. Pour les services de ligne, elles pouvaient être mises à deux ou trois en unités multiples.

Elles ne disposait que d'une seule cabine de conduite, placée aux deux tiers de la caisse. Cette cabine, disposait de quatre postes de commande, à savoir dans chaque sens, un poste principal, placé au centre, et un poste auxiliaire, placé à gauche. Ce dernier, est destiné à être utilisé pour les manoeuvres. Pour les circulations en ligne aux Pays-Bas, donc à droite, on prévoit d'utiliser deux locomotives attelées de manière à avoir leur petits côtés aux extrémités.

Par rapport à la solution diesel-électrique, la solution diesel-hydraulique, si elle ne permet pas la même puissance, est bien plus compacte.

Elles subirent rapidement différentes améliorations, dont la plus visible est l'abaissement de la coiffe du moteur, pour améliorer la visibilité du conducteur.

Les locomotives utilisées pour le triage des wagons par gravité à Anvers-Nord (Antwerpen-Noord), sont pourvues d'un dispositif de la firme BSI (Bergische Stahl Industrie) qui leur permet d'atteler et de dételer les wagons. Cette fonction, ainsi que leurs déplacements, est commandée à distance depuis la cabine de triage.



Le passage à l'an 2000 suscitait de nombreuses craintes pour le fonctionnement de tous les systèmes informatiques. En effet, l'usage était de coder la valeur d'une année sur deux chiffres. En 2000, on aurait donc une année 00. L'exploitation d'une telle valeur impossible, bloquerait tout le système. Dans le monde entier, les informaticiens ont donc modifié tous les programmes, pour coder la valeur d'une année sur quatre chiffres.

Ce fut le cas à la SNCB / NMBS. Mais en plus elle a pris deux mesures :
  - pas de circulation de trains dans la nuit du 31/12/1999 au 1/1/2000
  - impression de deux millions de billets à prix forfaitaire.

Ces billets devaient être utilisés en cas d'impossibilité d'émettre des titres de transport par l'informatique. Ils ne le furent heureusement pas.


Pour fêter l'an 2000, le personnel de la SNCB / NMBS, reçu en cadeau, une montre de marque Pontiac.


Le 1/1/2000, la SNCB / NMBS, a perdu le trafic d'approvisionnement en charbon de la centrale électrique de Ruien, au profit de la voie d'eau. Ceci entraîna la fermeture de la ligne Leupegem - Ruien.

Le transport de charbon pour les centrales électriques avait été longtemps très important pour chemin de fer, mais maintenant il était en forte régression. De plus, la production d'électricité était elle-même en mutation, avec en 1975 la mise en production de la première centrale nucléaire et en 2016 la fermeture de la dernière centrale au charbon.


En 2000, la SNCB / NMBS a enlevé ses voies du site bruxellois de Tour et Taxis / Thurn en Taxis. Ce gigantesque complexe d'entrepôts et de douane réunissait, depuis 1911, à la fois le rail, le canal et la route. Vu leurs qualités architecturales, ses bâtiments ont été reconvertis.

La même année, le 28/5/2000, elle a transféré le vieux dépôt d'Anvers-Dam (Antwerpen-Dam) à Anvers-Nord (Antwerpen-Noord), libérant ainsi d'importants terrains. En 2005, ceux-ci furent reconvertis en parc récréatif (Park Spoor Noord).


Toujours en 2000, on a inauguré un nouveau bâtiment de gare à Gammerages (Galmaarden). En soit c'est déjà surprenant qu'on construise un nouveau bâtiment dans si petit village flamand. Mais son architecture mérite notre attention.

La salle d'attente est constituée d'une boite toute en verre. De part et d'autre de son entrée, il y a deux petites tours en treillis métallique, et sur la place devant il y a une statue de mineur couché.

Ces deux attributs, rappellent le passé des habitants de la commune. En effet, un grand nombre de ceux-ci, les "Fossemannen" (hommes de la fosse soit du charbonnage), partaient chaque jour, en train, pour travailler dans les mines wallonnes du Hainaut. Ils dormaient en grande partie dans le train, car ils n'étaient chez eux que 4 à 5 heures.


Le 1/1/2000, les branches fret des entreprises ferroviaires publiques d'Allemagne et des Pays-Bas, fusionnèrent pour former Railion. Le 1/1/2001, elles furent rejointes par celle du Danemark.


Le 12/3/2000, le célèbre modéliste belge Jacques Leplat, rédigea son "Manifeste du Dixième Art". Il voyait, dans le modélisme ferroviaire, une oeuvre d'art animée en trois dimensions. Et effectivement, avec les progrès de l'électronique et l'ajout du son, on vit apparaître dans les expositions, des réseaux miniatures, qui s'exprimaient à l'égal des oeuvres artistiques cinématographiques.

Il se basait, sur l'expérience de la construction à son domicile, d'un immense réseau, débuté ne 1985 mais jamais achevé. Celui-ci, est à l'échelle H0 et est intitulé Ferbach.


Le 18/4/2000, des enfants ont bloqué un aiguillage avec un bloc de béton à Aiseau. Ceci fit dérailler un train mais un deuxième le percuta. Malheureusement, le conducteur de ce dernier fut tué. On prit alors conscience de l'importance d'établir des clôtures le long du chemin de fer.


Le 27/5/2000, la liaison entre Liège et Luxembourg est totalement électrifiée. Il fallu de nombreuses années pour obtenir ce résultat. Sans l'intervention financière du Grand-duché de Luxembourg, la branche belge aurait même pu être supprimée :
  - 1988 Luxembourg - Ettelbrug (25 kV AC)
  - 1991 Ettelbrug - Kautenbach (25 kV AC)
  - 1993 Kautenbach - Gouvy (25 kV AC)
  - 1993 Liège - Rivage (3 kV DC)
  - 2000 Rivage - Gouvy (25 kV AC).


C'est le 1/9/2000, qu'a été inauguré, à Jemelle, le Centre du Rail et de la Pierre (commune de Rochefort). Ce musée, expose de menus objets ferroviaires.


Dans la nuit du 22 au 23/9/2000, un incendie a détruit le local en matériaux légers qui servait de gare terminus à Couvin. On utilisa un wagon pour le remplacer le temps de trouver une solution pérenne l'année suivante.


Le 9/10/2000, la SNCB / NMBS a inauguré son premier autorail de la série 41. Destinée à remplacer d'anciennes séries d'autorails, la nouvelle série a été construite par Alstom Transport à Barcelone (Barcelona). Elle connut de nombreux problèmes de mise au point qui retardèrent son utilisation en service commercial jusqu'en 2002.

Ce sont des engins à deux caisses, dont chacune possède une petite porte de chaque côté et une double porte d'un seul côté. Comme les caisses sont disposées de façon inverse, une rame à quai présente à l'accès, deux petites portes et une double porte.




En octobre 2000, on a aussi inauguré le nouvel atelier de traction de Charleroi, à proximité de la gare de Charleroi-Sud. Il remplace l'atelier de traction de Monceau, qui lui était situé près du triage du même nom, et reprendra les activités de l'atelier de Saint-Ghislain. Il se chargera, entre-autres, de l'entretien des nouveaux autorails de la série 41.

L'atelier d'entretien des wagons et le triage de Monceau, situés à Monceau sur Sambre, subsistèrent eux jusque fin 2011.


Le 11/11/2000, à l'occasion de la foire aux oignons de Givet, le CFV3V a effectué la dernière circulation sur la ligne Dinant - Givet. Depuis, malgré les sollicitations françaises, les habitants se sont toujours opposés à sa réouverture.


Une comparaison entre les situations de 1980 et de 2000, permet de visualiser l'importance de la réduction du réseau de la SNCB / NMBS en Wallonie.

Longueur du réseau de la SNCB en km
 
année      Wallonie      Flandre      Bruxelles      Belgique
  1980          1.899          1.694              90            3.683     
  2000          1.506          1.545              89            3.140     
  perte            393            149                  1               543    


La ministre Isabelle Durant fit alors étudier la possibilité de rouvrir certaines lignes. Ces études furent superficielles et ne débouchèrent sur aucune décision.

Les lignes concernées étaient :
  - Virton - Athus – Arlon
  - Ottignies – Nivelles
  - Neerpelt – Weert
  - Alost - Termonde – Puers
  - Genk – Maasmechelen
  - Libramont – Bastogne.


Le 24/10/2000, on a appris que la SNCB / NMBS, avait acquis l'immeuble neuf de bureaux, Atrium Midi, le quartier de la gare de Midi.


Un document de décembre 2000, définit les fonctionnalités du dispositif de sonorisation qui doit être mis à disposition de l'accompagnateur de train :
  - il doit pouvoir faire des messages aux voyageurs
  - il doit pouvoir appeler un collègue
  - il doit pouvoir appeler le conducteur
  - il doit pouvoir appeler le dispatching.


C'est en 2001, que le PFT / TSP (Patrimoine Ferroviaire et Tourisme / Toerisme en SpoorPatrimonium), a ajouté à son activité, une section de modélisme ferroviaire à Saint-Ghislain.


En 2001, est créé au niveau européen, l'ERRAC (European Rail Research Advisory Council), organisme consultatif, qui rassemble tous les acteurs du secteur, et qui a pour but, de conseiller la Commission européenne en ce qui concerne la recherche ferroviaire.


C'est en 2001 et dans les années suivantes, que furent commercialisés des jeux simulant la conduite des trains. Le concept était inspiré de ce qui avait été fait pour les avions. Un de ceux qui eurent le plus de succès, fut celui de Trainz, qui continue à évoluer.

Ces jeux permettent de créer ses propres lignes et son propre matériel roulant. Très vite, des amateurs rendirent disponibles gratuitement des lignes et du matériel roulant belges. Le matériel informatique utilisé par les amateurs a fortement progressé en qualité graphique et la conformité à la réalité s'est considérablement améliorée, au point d'approcher celle des simulateurs professionnels.

Parmi les sites développés par les amateurs, citons Rail Sim Belgium, fondé fin 2017.


Le 11/1/2001, un train de ballast a rattrapé un train de traverses sur la LGV Bruxelles / Brussel - Liège en construction. L'accident, qui a entrainé le décès du conducteur du train tamponneur, s'est passé à hauteur du village de Pousset, commune de Remicourt.

Il est d'autant plus incompréhensible, que sur ses lignes en cours de construction, et donc dépourvue de signalisation, la circulation des trains se fait en marche à vue, donc à faible vitesse.


Le 24/1/2001, une convention a été signée entre la B-Holding et la Région de Bruxelles-Capitale / Brussels Hoofdstedelijk Gewest. Elle a pour but de réduire les nuisances sonores ferroviaires, particulièrement aux points noirs qui concerneraient 1 % de la population.


C'est le 20/1/2001, qu'on a mis hors service, le dernier chandelier de signalisation mécanique. Il s'agissait de celui à deux mats de Florenville.


Le 27/1/2001, le Groupe de Travail d'Histoire ferroviaire / Werkgroep SpoorwegGeschiedenis, dont la cheville ouvrière était Jef Van Olmen, termina l'établissement d'un glossaire de termes ferroviaires français de Belgique - Néerlandais de Belgique.

L'élément déclencheur de ce travail était les problèmes rencontrés pour donner au livre de Phil Dambly, "Nos inoubliables vapeur", un équivalent flamand "Onze onvergetelijke stomers".

Mais cette traduction d'un livre, participait à toute une problématique de l'évolution des langues en Belgique, qu'il est indispensable d'expliquer.

La situation du côté francophone était la suivante :
  - plus personne ne s'exprimait dans les différents patois et ceux-ci étaient devenus un élément de folklore
  - spontanément un français uniforme de Belgique s'était constitué avec seulement quelques particularités liégeoises
  - le français de Belgique et le français de France était suffisamment proches pour qu'avec un peu de bonne volonté ils se comprennent
  - la francophonie belge a de fortes connections avec la France et ses artistes montent régulièrement à Paris.

La situation du côté flamand était la suivante :
  - tout le monde s'exprimait ou pouvait s'exprimer dans son patois au point même de devoir utiliser le français ou l'anglais pour communiquer
  - l'évolution spontanée vers un néerlandais de Belgique n'a pas eu lieu et ce sont seulement les intellectuels qui ont eu la volonté de la créer
  - le néerlandais de Belgique en formation diffère du néerlandais des Pays-Bas seule la forme écrite peut être comprise de part et d'autres
  - il n'y a pas de connexion culturelle entre la Flandre (Vlaanderen) et les Pays-Bas.


Le 22/2/2001, a été fondé à Kallo, dans le complexe portuaire anversois, l'AET (Antwerp EuroTerminal). Celui-ci, dispose de 4.700 m de voies et de 2.100 m de quais.


Le 19/3/2001, une directive européenne fonde les bases du TAF TAP TSI (Technical Specification for Interoperability relating to Telematics Applications for Freight/Passenger Services). Ce protocole d'échange de données informatiques entre les réseaux européens, seulement formalisé le 13/5/2011, joue maintenant un rôle fondamental.


Le 22/3/2001, on apprend que la région wallonne a, pour la première fois, définit les priorités qu'elle souhaite pour le développement des infrastructures ferroviaires, en voici les principales :
  - électrification du tronçon Montzen - Aix la Chapelle (Aachen) et rénovation du viaduc de Moresnet
  - mise à quatre voies continues entre
Bruxelles-Schuman / Brussel-Schuman et Ottignies
  - réorganisation du noeud ferroviaire d'Ottignies
  - redressement du tracé entre Nivelles et Witterzée avec nouveau point d'arrêt à Baulers (commune de Nivelles)
  - mise à quatre voies entre Braine-l'Alleud et Uccle-Calevoet / Ukkel-Kalevoet
  - mise à trois voies et rectification de la dorsale wallonne entre Namur et Auvelais
  - raccordement de l'Athus-Meuse aux réseaux luxembourgeois et français
  - réouverture de la ligne Ottignies - Genappe au trafic des voyageurs
  - création d'une liaison avec l'aéroport de Charleroi.


Le 27/3/2001 a eu lieu l’accident de Pécrot qui fit huit victimes dont le conducteur. Cet accident révéla une grande désorganisation interne de la SNCB / NMBS qui fut d'ailleurs sanctionnée pénalement.

On ne peut que ressentir un malaise quant au déroulement de ce procès, car le conducteur décédé, n'y fut pas représenté. On put donc très facilement lui imputer une grande partie des responsabilités.

Il est vrai, qu'après un rebroussement, il a quitté la gare de Wavre sans respecter le feu rouge. Mais les panneaux de positionnement de sa rame étaient mal placés et il ne pouvait donc pas le voir depuis sa cabine.

La rame était vide et l'accompagnatrice s'était rendue dans la cabine de conduite. Cette pratique, courante à l'époque, est actuellement strictement interdite.


Le 26/4/2001, la compagnie aérienne à bas coûts Ryanair, s'implante massivement à l'aéroport de Gosselies BSCA (Brussels South Charleroi Airport). Démarre alors, sur les longues distances, une concurrence féroce vis à vis de tous les autres moyens de transport et en particulier les trains de nuit.


Le 5/5/2001, est fondé le SACT (Syndicat Autonome des Conducteurs de Train) / ASTB (Autonoom Syndicaat van de TreinBesturders).

C'est une petite révolution dans le monde syndical. En effet, jusqu'à ce moment, on ne connaissait, à la SNCB / NMBS, que des syndicats liés aux partis politiques traditionnels : socialiste, chrétien et libéral. Ceux-ci refusaient toute prise en compte de revendications catégorielles.

La création du nouveau syndicat fut précédée par celle d'une association informelle, appelée "loco", qui mit des années avant de faire accepter l'idée d'un syndicat ne regroupant pas l'ensemble des travailleurs.


Le week-end des 5 et 6/5/2001, la SNCB / NMBS, dans le cadre de son 75ème anniversaire, organisa un rassemblement de locomotives à vapeur en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.

il y eut aussi une exposition au Passage 44 à Bruxelles / Brussel, retraçant l'histoire des chemins de fer, et des pins furent édités. Les pins étaient des épinglettes très recherchées par les collectionneurs à cette époque.



Le 9/6/2001, a été mis en service le point d'arrêt de Zeebruges-Plage (Zeebrugge-Strand). Situé sur la ligne qui dessert le port de Zeebruges, il donne directement accès à la plage.


Le 11/6/2001, on procéda à l'inauguration de la ligne Fleurus - Auvelais. Cette ligne à voie unique mais électrifiée, réutilise une grande partie de l'assiette de l'ancienne ligne, inutilisée depuis 1972.

Depuis le 11/6/2001, elle assure le trafic des marchandises du corridor 2 européen dans le sens Nord-Sud Le trafic Sud-Nord passe lui par la ligne Jemeppe sur Sambre - Gembloux. Cette disposition inédite permet aux trains d'éviter la forte rampe entre Ottignies et Mont Saint-Guibert.



Le 19/6/2001, on a appris les desiderata du gouvernement wallon concernant l'avenir des chemins de fer en Wallonie :
  - mise à quatre voies entre Bruxelles / Brussel et Nivelles
  - mise à quatre voies entre Watermael / Watermaal et Ottignies
  - construction, le long des autoroutes, d'une ligne rapide Ottignies - Daussoulx - aéroport de Gosselies
  - sur cette nouvelle ligne, une nouvelle gare à Rhisnes.

Les deux premiers points seront repris dans le projet de RER, les deux derniers sont restés sans suite.


Le 1/8/2001, le site de Charleroi d'Alstom Transport, a débuté une étude sur la possibilité d'utiliser la localisation par satellite pour assurer la sécurité de la circulation des trains. Cette étude, baptisée LOCOPROL, a reçu l'appui de la SNCB / NMBS et d'autres interlocuteurs. Une sécurité à 100 % n'ayant pût être atteinte, l'étude prit fin en mars 2005.


En septembre 2001, la CPDT (Conférence Permanente du Développement Territorial) de la région wallonne, a publié une étude extrêmement riche sur le Transport ferroviaire. Tous les aspects y sont examinés, tant pour les voyageurs que pour les marchandises. La situation wallonne est décrite et comparée avec celle des autres régions. Des possibilités futures sont examinées et des recommandations sont formulées.

Cet organisme produit régulièrement des études sur des sujets en rapport avec le développement territorial.


Enfin, c'est courant 2001, à l'occasion des 175 ans des chemins de fer en Belgique, est édité un livre, écrit par un collectif, "Le Temps du Train", ou dans sa version en néerlandais, "Sporen in België".

De son côté, bpost, a édité un timbre postal spécial, intitulé "Sur la bonne voie" / "Op het goede spoor".


Le 14/12/2001, SNCB / NMBS, a présenté à la presse, ses futures voitures à deux étages M6. Celles-ci, seront équipées de sièges individuels et non de banquettes.



En 2002, on frappa une pièce commémorative de dix euros, avec les inscriptions "Noord-Zuidverbinding" "Jonction Nord-Midi" "1952 2002".


Toujours en 2002, les pinces de contrôle des accompagnateurs de train, fabriquées par MAKO, ont été remplacées par des pinces, fabriquées également en Allemagne, mais par ZIFA.

Les nouvelles pinces étaient plus faciles d'utilisation. En effet, en plus de faire un trou dans les tickets des voyageurs, ces pinces doivent aussi y imprimer des données comme la date. Pour cela, elles doivent disposer d'un ruban encreur. Celui-ci, dans les nouvelles pinces, est contenu dans une cassette, et donc plus facile à insérer.


En 2002, la SNCB / NMBS, consciente du choc émotionnel qu'un conducteur subissait après avoir heurté une personne qui se suicidait devant lui, a instauré la fonction d'API (Assistant Post Incident).

Ce dernier, est un autre conducteur ou un instructeur, expérimenté et formé à cette situation, qui réconforte le conducteur choqué et l'aide dans la procédure administrative et judiciaire qu'il doit suivre.

En plus, le conducteur choqué est d'office remplacé et ne conduit plus ce jour-là. Il y a plusieurs cas par semaine de ce genre d'incident.


C'est en 2002 également, qu'on ouvre au public Le bois du Cazier. Cette ancienne mine, devenue musée, est surtout centrée sur la catastrophe minière du 8/8/1956, mais comporte également quelques éléments ferroviaires.


Encore et toujours en 2002, a été fondée l'EPF (European Passengers' Federation). Cette fédération européenne des organisations défendant les passagers, a son siège à Gand (Gent), auprès de l'organisation flamande Trein Tram Bus.


C'est en 2002, que la SNCB / NMBS, a instauré l'intervention d'un API (Assistant Post Incident) (assistant post-incident) lorsqu'un membre du personnel a été traumatisé psychologiquement par le heurt d'une personne, une agression ou tout autre incident. Il ne s'agit pas d'une fonction permanente mais d'une intervention ponctuelle d'un collègue formé pour cela.


Le 1/1/2002, le FB (Franc Belge) est remplacé par l'EU (EUro) (symbole ).


La loi du 25/1/2002, a défini les conditions générales pour le transport des voyageurs par la SNCB / NMBS. Elle règle de manière détaillée les obligations respectives de la société, des voyageurs et des personnes présentent dans les installations et les trains de la SNCB / NMBS.


Par la loi du 26/3/2002, est organisé au sein du conseil d'administration de la SNCB / NMBS, un comité de nominations et de rémunération, ainsi qu'un comité stratégique.


Le 26/4/2002, l'anversois Christian Heinzmann, prit les fonctions d'administrateur-délégué de la SNCB / NMBS. Le 31/4/2002, il démissionna sans donner d'explications à son geste.


A partir de juin 2002, Thalys a confié, la restauration à bord de ses trains, à la société Railrest.


En juillet 2002, en complément de l'UIP (International Union of Wagon Keepers), a été fondée, à Bruxelles / Brussel, l'ERFA (European Rail Freight Association). Elle représente et défend les intérêts des compagnies indépendantes européennes actives dans le fret ferroviaire.

Une association professionnelle belge existe aussi : BeWag. Tous ces acteurs travaillent en étroite collaboration.


C'est le 15/12/2002, que le tronçon, entre Louvain et Ans, de la ligne à grande vitesse Bruxelles / Brussel - Cologne (Köln)), a été inauguré. Les travaux ont été effectuées au départ de la base de Voroux (commune de Fexhe le Haut Clocher).


Le 18/12/2002, une loi a modifié le règlement de travail de la SNCB / NMBS. Celui-ci, fait référence à une charte de la diversité s'appliquant au personnel et comprend les points suivant :
  - Dispositions générales
  - Droits et obligations du personnel
  - Prestations et repos
  - Vacances annuelles
  - Rémunération
  - Régime disciplinaire
  - Cessation des fonctions
  - Accidents du travail et maladies professionnelles
  - Absence pour maladie
  - Statut syndical
  - Bien-être au travail.

Parallèlement, un protocole d’accord social, conclut avec les partenaires sociaux, règle différents points, comme par exemple, la validation de l’expérience utile acquise par un agent avant son recrutement.


Fin 2002 et en 2003, suite à une hausse des péages à l'étranger, un grand nombre de trains internationaux, y compris les trains-autos, furent supprimés.

Principaux trains internationaux supprimés
 
         nom du train                         date de suppression
Bizcaya Express                          15/12/2002
Flandres Roussillon Express        15/12/2002
Freccia del Tirreno                       15/12/2002
Pyrénées Express                        15/12/2002
Camino Pyrénées                          15/6/2003
France Alp Express                        15/6/2003
Ski Express                                    15/6/2003
Azur Express                                  28/9/2003
Camino Azul                                   28/9/2003
Freccia del Sole                              28/9/2003
Alpina Express                             14/12/2003
Donauwalzer                                14/12/2003
L'Etoile d'Europe                         14/12/2003
Le Grand Ducal                           14/12/2003



Par ailleurs, un plan de développement est alors en cours pour les marchandises avec adoption du 25 kV AC courant alternatif monophasé 50 Hz pour les nouvelles électrifications dont celle de l'Athus-Meuse, inaugurée le 19/11/2002, qui écoule le trafic à destination du Sud de l'Europe. Ces nouvelles électrifications impliquent la mise en oeuvre de matériel bicourant.

L'alimentation de la caténaire en 25 kV AC présente l'avantage de pouvoir se brancher beaucoup plus simplement au réseau haute tension. Néanmoins, le fait que l'on fournit aux locomotives du courant monophasé, alors que les centrales fournissent du triphasé, a conduit, pour au moins utiliser deux des trois phases, à doubler la caténaire par un feeder, relié à la caténaire par des autotransformateurs tous les 10 km.


Profitant de l'engorgement croissant des routes et des aéroports, le transport ferroviaire jouit d'un meilleur soutien des pouvoirs publics, sans toutefois atteindre la rentabilité financière. En conséquence, le trafic intérieur des voyageurs se redresse significativement.

Trafic intérieur SNCB en milliards
de kilomètres - voyageurs
 
1960         8,50
1970         8,20
1980         6,90
1990         6,50
2000         7,70
2005         7,80
2010         9,20
2012         9,90
2013         9,87


Le recul de l'année 2013 est la conséquence des nombreuses suppressions de trains sur la liaison Bruxelles / Brussel - Anvers (Antwerpen) - Pays-Bas suite à la saga du Fyra.

A remarquer que, comme la SNCB / NMBS vend de plus en plus de titres de transport pour lesquels il n'y a pas de kilométrage fixé (Go Pass, Rail Pass), elle n'est plus en mesure de poursuivre les statistiques kilomètres x voyageurs, ce qui est gênant pour analyser l'évolution du trafic.

Malheureusement, les nombreux travaux d'infrastructure, la livraison de nouveaux matériels qui doivent faire leur maladie de jeunesse, l'accroissement du trafic et divers problèmes de rigidité conduisent à partir de 1998 à une dégradation de plus en plus importante de la régularité des trains.


Mais le développement du chemin de fer se poursuit : un projet de RER (Réseau Express Régional) / GEN (Gewestelijk ExpresNet) bruxellois est étudié. Il implique que les lignes existantes au départ de Bruxelles / Brussel soient mises à quatre voies sur 30 km et dotées de matériel à deux niveaux.

Parallèlement, le gouvernement initie une légère réforme de la SNCB / NMBS (moins d'influence des syndicats, plus des régions) et s'engage à financer son extension à long terme.

Le projet de RER et cette réforme aboutissent péniblement à un accord politique début 2002. Très rapidement, on s'aperçu que les promesses de Financement ne seraient pas tenues et la situation financière de la SNCB / NMBS devint de plus en plus préoccupante, renforçant la pression pour sa régionalisation

En néerlandais, le RER s'appelle le GEN (Gewestelijk ExpresNet).


C'est aussi partir de 2002 et jusque 2008, que la SNCB / NMBS a mis progressivement en service une nouvelle génération de voitures. Celles-ci, étaient destinées au service intérieur, mais à deux niveaux, les M6.

Le consortium BTAT (Bombardier Transport - Alstom Transport), livra, en plusieurs tranches, 492 exemplaires :
- 76 type A voitures de première classe offrant 124 places
- 276 type B voitures de deuxième classe offrant 140 places
- 76 type BD voitures de seconde classe avec premier niveau multifonction offrant 103 places
- 64 type BDx voitures-pilote de seconde classe offrant 136 places.

Elles étaient bien mieux conçues et plus confortables que leurs aînées, les M5. En plus, elles comportaient des voitures avec un niveau multifonction permettant d'y installer des chaises roulantes ou des vélos. Leur embarquement nécessitait toutefois l'intervention de l'accompagnateur du train.

Leur gabarit imposant, leur interdisait l'accès aux réseaux voisins et même nécessita des adaptations sur le réseau intérieur.

La série était conçue pour les 160 km/h, mais, à partir de fin 2013, quelques dizaines de voitures furent adaptées au 200 km/h. Ce fut signalé en grand sur leurs flancs.

La moitié des voitures-pilote est équipée de l'attelage automatique GF/Sécheron, identique à celui des locomotives de la série 19.


attelage GF


En 2002 déjà, anticipant sur les réformes européennes en gestation, est créé l'EIM (European rail Infrastructure Managers). Cet organisme, basé à Bruxelles / Brussel, rassemble les gestionnaires d'infrastructure ferroviaire européens. Infrabel, lorsqu'il sera lui-même créé, en fera naturellement partie.


Le premier train de fret privé a circulé en Belgique le 3/4/2002. Un nouvel exploitant ferroviaire belge est né. Il s'agit de la firme DLC (
Dielen & Lejeune Cargo) qui assure un trafic marchandises entre l'Allemagne et le port d'Anvers (Antwerpen). Cette compagnie a fusionné avec l'entreprise suisse Crossrail en 2007.

Le premier client était la société de transport maritime MSC (Mediterranean Shipping Company), qui faisait acheminer ses containers d'Anvers (Antwerpen) vers l'Allemagne. C'est la même qui, en 2022, créera sa propre compagnie ferroviaire.

La traction était assurée par des locomotives class 66 prisent en location. Ces locomotives diesels, avaient des bogies à trois essieux et une motorisation GM (General Motors). Elles étaient de conception nord-américaine mais de gabarit britannique. Elles étaient donc très longues mais étroites en largeur.

Adoptées par de nombreuses compagnies privées, ces locomotives, puisque diesel, permettaient de s'affranchir des différences de courant de traction entre les pays européens.


Cette timide libéralisation récompense les efforts constants de l'Union européenne depuis 1991 et dont l'objectif est une ouverture totale aux transporteurs commerciaux pour 2008. Le 16/3/2003, le fret est officiellement libéralisé mais la fonction de régulateur du marché est provisoirement exercée par le Ministère des Transports.


Le 21/8/2002, la SNCB / NMBS, devait assuré un train de pèlerins Eupen - Liège - Lourdes. Le départ de ce train fut retardé de trois heures, au motif surprenant que l'on avait oublié son existence.


En septembre 2002, la SNCB / NMBS, a décoré et peint en couleur dorée, la locomotive 1608, peu de temps avant son retrait du service. C'était dans le cadre d'une opération exceptionnelle, en faveur du fond caritatif The Belgian Kids’ Fund. La firme Märklin a participé à l'événement, en produisant et vendant cette locomotive à l'échelle H0 (1:87).


Le 19/9/2002, on a inauguré la rénovation et la modernisation de la gare de Namur. Accolé derrière le bâtiment de 1864 rénové, une partie moderne a été construite sur une dalle surplombant les voies.

Dans la foulée, le plan de voies subit d'importantes modifications, s'étalant jusqu'en 2011. Un court tunnel fut même réalisé, pour faire passer les circulations de l'axe Charleroi - Liège sous celles de l'axe Bruxelles / Brussel - Luxembourg.


En octobre 2002, toutes les machines de la série 13 ont été livrées et circulent désormais en pool avec celles de la série 3000 des CFL. Un changement de software effectué en 2000, pendant leur livraison, a grandement amélioré la fiabilité de ces locomotives électriques.


Courant 2003, la SNCB / NMBS, a démarré le projet IRT (Information Real Time). Celui-ci, vise à donner une information aux clients, sur les quais et dans les gares, au moyen d'un système de sonorisation, piloté avec l'aide de l'informatique. Son déploiement complet est prévu dans les trois ans.

Comme la communication se ferait en temps réel, ce serait particulièrement utile en cas de perturbation.


C'est en 2003, qu'on peut considérer, que se diffuse, le vélo à assistance électrique moderne, doté d'une batterie au lithium. Il deviendra progressivement, un complément aux déplacements en train.


La maison d'édition Rétrorails, a vu le jour à Namur le 1/2/2003.


Le 4/2/2003, a été constitué, l'ICO (International Car Operators). L'objet de cette société, est d'exploiter, dans les ports de Zeebruges (Zeebrugge) et d'Anvers (Antwerpen), des terminaux dédiés à l'importation de véhicules automobiles, amenés par voie maritime, et dont une grande partie sera réexpédiée par le rail. Elle finira par exploiter trois terminaux, tous reliés au réseau ferroviaire :
  - le Noordelijk Insteek Terminal terminal Nord à Zeebruges (Zeebrugge)
  - le Zuidelijke Insteek Terminal terminal Sud à Zeebruges (Zeebrugge)
  - le Vrasene Terminal à Anvers (Antwerpen).


Le 28/2/2003, a été fondée à Bruxelles / Brussel, l'association its.be (Intelligent Transport Systems), pour promouvoir la MaaS (Mobility as a Service).


En mars 2003, des universitaires de plusieurs pays européens, ont fondé une formation de haut niveau dans le domaine des transports de toute nature : TransportNET. Dans ce cadre, l'Universiteit Antwerpen (Université d'Anvers), a instauré une formation spécifiquement ferroviaire, l'Antwerp Rail School.


Le 12/3/2003, un arrêté royal, a transposé, en droit belge, les directives européennes du 26/2/2001. Il fixa, notamment, les redevances dues à pour l'utilisation du réseau belge :
  - redevance sillon (autorisation d'effectuer un parcours)
  - redevance installation (mise à disposition de voies)
  - redevance manoeuvre (formation des trains)
  - redevance administrative.


Le 16/3/2003, le tronçon transfrontalier La Panne (De Panne) - Dunkerque est fermé à tout trafic. La circulation des trains sidérurgiques y est donc stoppée. C'est pour elle qu'il avait été rouvert le 7/12/1999.


Le 17/3/2003, la SNCB / NMBS et les NS fondent ensemble BeNe qui aura pour but pour la vente et la distribution de billets de trains internationaux et de TGV dans le Benelux : benerail.


Le 1/4/2003, prend fin le transport par rail du courrier confié à La Poste / De Post. Celui-ci était alors effectué au moyen d'automotrices spécialisées : les AM APT 54.


Le 4/4/2003, une convention est finalement signée, entre le gouvernement fédéral et les trois gouvernements régionaux, pour créer un RER à quatre voies autour de Bruxelles / Brussel. Elle prévoit planning et Financement. Mais ceci dans un climat de peu d'enthousiasme : Flandre (Vlaanderen) et Wallonie marquent peu d'intérêt à un problème jugé à tort comme bruxellois. Bruxelles craint que cela ne favorise l'exode en périphérie des citoyens les plus aisés.

L'option des quatre voies a été choisie pour que les trains lents à arrêts fréquents ne bloquent pas les autres trains plus rapides. Comme le but final est de soulager la pression automobile sur Bruxelles / Brussel, il est prévu de créer de vastes parkings près des futures gares RER.

Le Financement est prévu via un fond RER dont l'alimentation régulière par le fédéral est prévue jusqu'en 2013, ce qui se révélera trop court, et ce malgré l'abandon, dès 2004, de la liaison directe vers Wavre et du prolongement de l'embranchement de Louvain la Neuve au-delà de l'autoroute E411.

En plus, les communes wallonnes exigèrent, à titre de charges d'urbanisme, des aménagements de voirie, nécessaires, mais qui mobilisèrent un tiers du budget des travaux effectués sur leur territoire.


Le 16/4/2003, RTB Cargo, a établi une filiale à Anvers (Antwerpen), RTB Cargo Belgium. Cette société est en fait la branche fret de la compagnie ferroviaire Rurtalbahn, actif dans la région d'Aix la Chapelle (Aachen).


Le 2/5/2003, on a appris la SNCB / NMBS, avait confié à Siemens, l'équipement de son réseau en GSM-R.

Pour contrôler la disponibilité des communications, elle utilisera une voiture de mesures spécialisée apte aux 200 km/h, ES800 B-Telecom.



Le 1/6/2003, les quatre voies ont été mises en service entre Herent et Louvain (Leuven) et le 14/12/2003 entre Herent en Haren. La partie flamande de la ligne Bruxelles / Brussel - Louvain (Leuven), peut donc désormais absorber le trafic rapide sur les deux voies centrales et le trafic lent sur les voies latérales.

Cette séparation des trafics permet aux trains, destinés ou en provenance de la ligne à grande vitesse Louvain (Leuven) - Liège, de rouler à 200 km/h.


La CICF (Commission Interministérielle des Chemins de Fer) / ICS (Interministeriële Commissie der Spoorwegen), avait progressivement estimé que de nombreuses lignes n'étaient plus nécessaires pour les besoins de l'armée et elle les laissait déferrer.

Au 2/6/2003, elle n'en retenait plus que trois :
  - Trois-Ponts - Waimes
  - Wévercé (Weywertz) - Losheimergraben
  - Waimes - Sourbrodt.

Au 12/2/2004, ces lignes furent restituées à la
SNCB / NMBS, et il n'exista plus de lignes maintenues pour l'armée. En effet, celle-ci comptait à l'avenir ne plus utiliser de véhicules chenillés qui nécessitaient un transport ferroviaire.


Le 5/6/2003, on a appris qu'Eurostar, avait confié au designer Philippe Starck, le relookage de l'intérieur de ses rames.


Le 10/6/2003, la SNCB / NMBS présente son nouveau plan d'entreprise, MOVE 2007, au nouveau gouvernement en formation. Ce gouvernement, quelques mois après, conclu enfin un accord donnant un rôle aux régions.

Ensuite, l'administrateur délégué de la SNCB / NMBS, Karel Vinck, a annoncé son plan "Move 2007" de redressement financier. Pour cela il veut réduire progressivement de 10.000 unités l'effectif du personnel de la société, principalement par des départs naturels.


Le 25/6/2003, l'UETF (Union des Entreprises de Travaux Ferroviaires) / UASW (Unie van Aannemers van Spoorwegwerken), dont un embryon existait depuis le début des années 1980, s'ouvre à l'ensemble des professions du secteur des chemins de fer et des tramways.

Cet organise, essaie de maintenir de bonnes relations, entre les entreprises et les donneurs d'ordre, ainsi qu'entre ses membres.


Le 22/10/2003, on a inauguré la nouvelle gare de Hal (Halle). Elle remplace l'ancien bâtiment mit en service le 18/5/1840 par l'EB (Etat belge). Celui-ci avait dû être démoli dans le cadre de la construction de la ligne à grande vitesse Paris - Bruxelles / Brussel.


Le 7/11/2003, la locomotive à vapeur historique 29.013 de la SNCB / NMBS fit son retour en Belgique. Pendant trois ans, elle avait été confiée aux ateliers allemands de Meiningen. Ceux-ci l'avaient remise en état de marche, notamment en remplaçant sa chaudière par une de Br52.

Son marquage sur le flanc de sa cabine, est maintenant précédé d'un R pour ayant subi une révision. Le O qui suit, indique que son foyer est en acier et les lettres FSR indiquent qu'elle est rattachée au dépôt de Schaerbeek / Schaarbeek.



La fin de l'année 2003 a vu la suppression des trains autos-couchettes, des trains de nuit internationaux et des trains postaux, le 1/1/2004 celle des compartiments fumeurs et des minibars (chariots vendant des boissons et de la petite restauration dans les trains), début 2004 ce fut les trains des colombophiles.

En effet, à partir du 1/1/2004, il est interdit de fumer dans les trains, dans les locaux des gares et sur les quais non à l'air libre. Au départ, l'amende était de 12,50 €, mais depuis elle n'a cessé d'augmenter.

A partir du 23/1/2004, une partie des trains de nuit internationaux a été reprise par la firme privée néerlandaise The Train Company.




L'enthousiasme européen



L'année 2004 est celle de l'élargissement de l'Union européenne pour atteindre 25 pays, mais sur le plan des chemins de fer belges, l'événement le plus important est sans nul doute leur nouvelle structure.

Il est décidé de créer avec effet au 1/1/2005 cinq entités publiques :
  - le FIF (Fonds de l'Infrastructure ferroviaire) / FSI (Fonds voor SpoorwegInfrastructuur) propriétaire du réseau et gérant la dette
  - le Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer organisme ministériel de régulation
  - le B-Holding qui complète les deux entités ci-après (gestion du personnel, de l'informatique et des grandes gares)
  - la SNCB / NMBS opérateur ferroviaire comprenant SNCB-Voyageurs, SNCB-Marchandises et SNCB-Technics (gestion du matériel roulant)
  - Infrabel gestionnaire de l'infrastructure (y compris organisation du trafic).

Le service de médecine du travail CPS (Corporate Prevention Services), est rattaché au B-Holding.

Il faut aussi mentionner le ministère des communications, le SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer, qui possède un département Transport ferroviaire / Spoorvervoer comprenant le SSICF (Service de Sécurité et d’Interopérabilité des Chemins de Fer) / DVIS (Dienst Veiligheid en Interoperabiliteit van de Spoorwegen).

Ce service est compétent pour toutes les certifications de sécurité et autorisations de mise en service. Il comprend un organisme d'enquête sur les accidents et incidents ferroviaires.

Le Service de Régulation du Transport ferroviaire est dénommé en néerlandais le Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer et le FIF (Fonds de l'Infrastructure ferroviaire) le FSI (Fonds voor SpoorwegInfrastructuur).

En 2004 également, l'organisme de certification Belgorail est créé par des firmes privées.

On retrouve dans cette réforme l'influence des expériences allemande, néerlandaise et dans une moindre mesure française dans l'application de la directive 91/440 CEE. Cette directive est la pierre angulaire de la politique européenne du rail. En séparant l'infrastructure du transport proprement dit et en créant des normes communes, elle espère qu'à terme des trains de n'importe quelle compagnie pourront circuler sur les réseaux de n'importe quel pays ou région d'Europe.

Les syndicats et les transports régionaux sont associés à la direction de cet ensemble via un Conseil stratégique.

C'est Infrabel qui délivrera les sillons de trains tant à la SNCB / NMBS qu'aux compagnies privées ou semi privées régionales, belges ou européennes.


A l'occasion de cette refonte des structures, l'Etat a repris à son compte, 78 % des dettes des chemins de fer belges.

Ceci ne change rien en ce qui concerne le niveau d'endettement global de l'Etat belge, car les dettes des chemins de fer étaient de toute façon consolidées avec les siennes, mais maintenant, il doit prendre en charge les intérêts des dettes reprises.


Toute cette réforme se fait sur fond de profonds bouleversements économiques et d'une saturation du trafic routier et aérien qui influencent énormément la situation ferroviaire. De plus, le passage aux actes tarde et les comptes plongent dans le rouge.

Désormais, ce n'est plus l'industrie belge et celle des pays limitrophes qui fournit les produits manufacturés mais ceux-ci sont importés des pays asiatiques. Comme cette importation se fait essentiellement par voie maritime, l'importance économique des ports flamands devient prépondérante non seulement pour la Belgique mais pour tous les pays limitrophes. Les trains de charbon et d'acier du sillon mosan du début du siècle précédent sont maintenant remplacés par des trains de containers axés sur les ports de la mer du Nord et le trafic marchandises devient au 3/4 international.

Les ouvriers des cités ne se rendent plus à l'usine mais les employés des lotissements campagnards convergent vers les centres tertiaires du triangle Bruxelles / Brussel - Gand (Gent) - Anvers (Antwerpen). Un petit nombre des cadres se déplacent même sporadiquement dans les capitales avoisinantes. Les trains de banlieue sont remplacés par le RER et le TGV.


En 2004, l'AUECF (Agence de l’Union Européenne pour les Chemins de Fer) ou EUAR (European Union Agency for Railways), reprend les activités de l'AEIF (Association Européenne pour l’Interopérabilité Ferroviaire) ou EARI (European Association for Railway Interoperability), association qui avait été fondée en 1994.


C'est en 2004, que se concrétisent les premières applications d'Erex, basées sur l'expérience norvégienne.

C'est une solution pour facturer, au plus juste, la consommation électrique des locomotives. Pour cela, un compteur est installé à bord, qui transmet ses données au système de facturation, selon un protocole uniforme au niveau européen. Une directive européenne la rend obligatoire au 1/1/2022.

Pour définir celui-ci et le faire évoluer en fonction des progrès techniques, une association regroupant les gestionnaires de réseau a été créée, l'eress (European Railway Energy Settlement System). Naturellement, Infrabel en fait partie.


Toujours en 2004, a été fondée RAILPOL (RAILway POLice), qui représente les forces de police ferroviaire européennes.

Le 14/12/2022, elle a signé un accord de collaboration avec COLPOFER (COLlaboration POlice FER).


Encore en 2004, Pascal Dumont et Olivier Geerinck, ont publié un livre intitulé "Sur les rails d'Ardennes et de Gaume". Celui-ci, relate en profondeur l'histoire de toutes les lignes ferroviaires de ces régions.

Ce qui a d'original, c'est que celles-ci, sont décrites comme ne formant qu'une seule entité, qu'elles soient en territoire belge ou français. Ceci permet de mieux comprendre la construction et la fermeture de certaines liaisons entre les deux pays et de l'influence des militaires sur leur histoire.


Le matériel roulant de la SNCB / NMBS, est parfois acquit par des chemins de fer touristiques étrangers, ainsi, par exemple, la 7309 "Atlanta", a été achetée en 2004 par le Minett Park luxembourgeois.


Signalons en 2004, la parution du livre "Financieel-institutionele analyse van de Belgische beursgenoteerde spoorwegsector:1836-1957" de Frans Buelens et Julien Van den Broeck.

Cette analyse financière et institutionnelle du secteur ferroviaire belge côté en bourse, portant sur les années de 1836 à 1957, nous plonge dans l'époque où placer son épargne dans une compagnie ferroviaire était considéré comme un acte de gestion de "bon père de famille".


Le 16/1/2004, la SNCB / NMBS, annonça qu'elle cessait de transport des pigeons.

La Belgique est un pays où l'on pratique régulièrement les concours de pigeons. Pour cela, il faut les transporter dans le sud de la France, afin de les lâcher pour qu'ils retournent au plus vite vers leur pigeonnier. Ceci se faisait depuis toujours par chemin de fer.

Mais la SNCB / NMBS, constatant que les recettes de ce transport ne couvraient même pas la moitié des couts, estima qu'elle ne pouvait plus assurer ce service. L'organisateur des concours, la RFCB (Royale Fédération Colombophile Belge) / KBDB (Koninklijke Belgische DuivenliefhebbersBond), avait de toute façon l'intention de confier ce transport à la route.


Le 17/2/2004, Euro Tunnel, actuellement Getlink, a fondé la compagnie ferroviaire Europorte.


Le 19/2/2004, avec beaucoup de retard sur les pays voisins, un accord avec les syndicats ouvre enfin la voie à la transformation de la SNCB / NMBS en une holding chapeautant une division "Infrastructure" et une division "Exploitation".


Le 20/2/2004, est publié un livre de Marc Vandermeir, "SNCB, la faillite du politique". Celui-ci, dénonce une gestion accumulant les montages financiers et les filiales, le tout avec des soupçons de détournements de fonds. La poursuite de cette politique conduirait à la privatisation des chemins de fer.


En février 2004, la firme L.S. Models de Sourbrodt, se lança dans la production de modèles réduits de matériel roulant belge. Crée en 1992, cette firme produit actuellement du matériel de nombreux pays dans les échelles N (1:160) et H0 (1:87). Elle a atteint une envergure internationale.


Le 29/3/2004, les travaux du RER ont débutés par le tronçon entre les gares de Bruxelles-Luxembourg / Brussel-Luxemburg et d'Etterbeek.


A partir du 8/3/2004, on put imprimer chez soi les billets commandés sur le site internet de la SNCB / NMBS. Puis, à partir du 4/6/2004, elle proposa, en plus, l'option d'enregistrer son billet sur sa carte d'identité. Plus besoin d'une imprimante, car plus de document papier, mais nécessité d'utiliser un lecteur de carte. Comme par exemple celui qu'on utilisait déjà pour remplir sa déclaration d'impôts par Tax-on-Web.


Le 29/4/2004, est créée l'ERA (European Railways Agency), pour promouvoir l’interopérabilité des réseaux européens. Elle s'établit en 2009 à Valenciennes.

En 2016, elle est rebaptisée European Union Agency for Railways mais on continue à l'appeler ERA, quoique parfois on utilise l'appellation française d'AFE (Agence Ferroviaire Européenne).

En application du quatrième paquet ferroviaire, à partir du 16/6/2019, elle reçut l'autorité pour une acceptation préalable du matériel roulant, des compagnies ferroviaires et de l'implantation de la signalisation ERTMS.


La 14/5/2004, CMI (Cockerill Mechanical Industries), a présenté son nouveau modèle de locomotive de manoeuvre RH 300 B. Celui-ci est équipé d'une transmission hydrostatique sur chacun des deux essieux et sa conduite peut se faire au moyen d'une télécommande.

Les hauts fourneaux de Carsid à Marcinelle, arrêtés en novembre 2008 et fermés en 2012, en utilisait.



Le 24/5/2004, a été créée la société RSN (RailServiceNet) qui fournit des services diversifiés pour le matériel roulant utilisé en trafic fret : inspection, réparation, approvisionnement en carburant, etc. Elle opère à Anvers (Antwerpen), Gand (Gent), Genk, Lessine, Liège, Obourg et Zeebruges (Zeebrugge).

En outre, elle possède en propre des diesels de manoeuvre, avec lesquels, elle preste des dessertes dans la zone portuaire anversoise.


Le 29/5/2004, les Les Amis du Rail d'Halanzy, ont organisé un voyage en autorail sur les lignes Virton - Athus et Athus - Arlon, pour revendiquer leur réouverture au trafic des voyageurs.


En juin 2004, IFB (Inter Ferry Boats) a lancé les liaisons NARCON (NAtional Rail CONtainer Network). Ce sont des trains de containers journaliers qui relient les terminaux d'Anvers (Antwerpen), Courtrai (Kortrijk), Mouscron / Moeskroen, Zeebruges (Zeebrugge), Charleroi et Athus.


De juin 2004 à décembre 2005, le train de nuit à destination de Varsovie (Warszawa) et Moscou (Moskva), baptisé "Jan Kiepura", soit du nom d'un chanteur d'opéra d'origine polonaise, eut son départ de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.

Le pays d'origine de ce train fut modifié à plusieurs reprises, et il fut finalement supprimé en décembre 2016.


A la mi-2004, la SNCB / NMBS, modifia les modalités d'action de ses brigades volantes de contrôle des passagers dans les trains, pour leur donner un aspect moins répressif. Mais, par contre, le nombre d'équipes fut augmenté et leur champ d'action ne fut plus limité aux environs de Bruxelles / Brussel.


En juillet 2004, la SNCB / NMBS, décida de fermer les guichets de 41 gares : 18 en Flandre (Vlaanderen), 1 à Bruxelles / Brussel , 22 en Wallonie.


En juillet 2004 également, la SNCB / NMBS et les opérateurs de téléphonie mobile, ont conclu une convention de réciprocité.

Les opérateurs pourront placer leurs antennes GSM (Global System for Mobile communications) sur les pylônes que la SNCB / NMBS va installer dans le cadre du déploiement du GSM-R, et la SNCB / NMBS pourra installer les siennes sur les leurs.


C'est le 14/7/2004, que les carrières Les Petons à Yves-Gomezée (commune de Walcourt), expédièrent leur premier train de pierres calcaires à l'usine allemande de production de soude de Rheinberg. En effet, le groupe Solvay, n'avait obtenu l'extension de ces carrières qu'à la condition de confier le transport de leur production au rail.


Pendant l'été 2004, la société privée néerlandaise EETC (Euro-Express Treincharter), fit circuler des trains autos-couchettes, au départ de Bois le Duc ('s Hertogenbosch) et à destination de la France. Ces trains traversaient la Belgique sans y marquer d'arrêt.


Le 5/8/2004, une organisation regroupant de nombreuses entreprises et universités européennes a été créée, FERRMED. Elle a pour mission d'élaborer des standards pour les grands axes du fret ferroviaire européen.


C'est le 2/10/2004, que l'on inaugura le viaduc de Moresnet rénové et maintenant apte à la circulation des trains à 60 km/h au lieu de 20 km/h. Toutes ses travées ont été remplacées.


Le 2/10/2004 également, on a appris que la SNCB / NMBS, ayant désigné ses guichets de la gare de Louvain (Leuven) sous l'appellation "Travel Centre", ceci lui avait valu une plainte auprès la CPCL / VCT (Commission Permanente de Contrôle Linguistique / Vaste Commissie voor Taaltoezicht).

Cette dernière, n'a pu que rappeler que, selon la loi, en région uniquement néerlandophone, un service public doit communiquer uniquement en néerlandais. Une traduction en anglais peut cependant être envisagée dans une région touristique.

Toutefois, au cours des années, cette commission, qui n'est que consultative et qui est de moins en écoutée, a été obligée de s'adapter à l'évolution de la société. Elle a dû admettre de plus en plus l'usage exclusif de l'anglais. La SNCB / NMBS, utilise désormais à plein cette tolérance et voit dans l'utilisation de l'anglais le moyen de désigner les choses par une appellation unique et non différente selon les langues.


Les 9 et 10/10/2004, eut lieu à Malines (Mechelen), la première exposition organisée par les revues soeurs MSM (ModelSpoorMagazine) et TMM (Train Miniature Magazine). Cette exposition a, les années suivantes, connu plusieurs localisations, mais est devenue le plus grand événement de modélisme ferroviaire de Belgique.


Le 15/4/2004, les agents de la SNCB / NMBS, en charge du respect des règles de sécurité et de l'aptitude du matériel roulant, ont été transférés au SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer.


Le 7/12/2004, le raccordement avec le réseau SNCF via Aubange a été inauguré.


C'est courant 2004, que l'on commença d'équiper les locomotives du GPS (Global Positioning System). Puis on généralisa cette installation à tout le matériel moteur.

Les coordonnées géographiques furent ainsi automatiquement communiquées aux services qui gèrent les circulations ou qui répartissent le matériel.

Pour cela, on a développé le système de gestion du matériel roulant ATLAS (Advanced Traction vehicle Location and Administration System), dans lequel la localisation joue un rôle important.

Ultérieurement, ces données furent aussi utilisées pour renseigner les clients de l'état de l'acheminement de leur marchandise et, finalement, pour informer les voyageurs de la situation des trains.


Le 22/12/2004, le train de produits sidérurgiques Bettembourg - Anvers (Antwerpen), dérailla du dernier wagon à la sortie de la gare d'Ottignies. La puissance conjuguée des deux locomotives, les 1311 et 1340, était telle, que le conducteur ne se rendit compte de rien. Mais à Bierges, le convoi s'immobilisat suite à une rupture d'attelage. Billant : quatre kilomètres de traverses à remplacer.


Fin 2004, le basculement des cabines de signalisation vers le système tout relais, commencé au début des années 2000, est bien entamé.

Equipement des cabines de signalisation en 2004
 
système tout relais                                                       279
système mécanique ou électromécanique                  105
autres systèmes                                                             41
total                                                                              425



A partir de 2005, le personnel féminin, sous statut, acquiert une part significative à la SNCB / NMBS. Depuis, l'emploi féminin y augmente lentement et se diversifie. C'est d'ailleurs, à partir de cette année là, qu'un Ladies' Day, fut célébré chaque année, d'abord en novembre puis chaque 8 mars.

Pourcentage du personnel féminin à la SNCB
 
2005           7,75 %
2006           7,96 %
2007           8,33 %
2008           8,49 %
2009           9,11 %
2010           9,75 %
2011         10,02 %
2012         10,68 %
2013         11,30 %
2014         12,09 %
2015         14,70 %



C'est l'occasion de faire le point sur d'autres aspects de SNCB / NMBS, on remarquera l'accroissement du parc de matériel roulant et l'explosion des applications informatiques, dont on ne signale ici que celles concernant la vente des titres de transports.

Matériel roulant de la SNCB en 2005
 
locomotives électriques            406
locomotives diesel                    499
automotrices                             656
autorails                                      96
voitures                                   1.398
wagons                                 17.385
rames TGV                                  19



Applications informatiques utilisées à la SNCB pour les titres de transport en 2005
 
Sabin              vente aux guichets de gare                                          
@lantis           vente internationale par les agences de voyage          
Divine             achat par les clients via internet                                  
Ivette              vente par un accompagnateur de train                       
Vera               achat par les clients à un automate de gare               
E-tiketing        achat par les clients via internet plusieurs modalités *
BeNe              vente voyages Bruxelles-Amsterdam                         
* initialement carte d'identité ou fichier PDF ou plus tard smartphone       



Pour la première fois, le budget de la région wallonne reprend en 2005 une somme pour les investissements d'infrastructures ferroviaires. Du côté flamand, on envisage un Financement privé des nouvelles lignes.


Le 17/1/2005, est créée à Genk, la firme Youston. Celle-ci se charge de la gestion des archives papier. Elle comptera un grand nombre de sociétés belges parmi ses clients, dont la SNCB / NMBS.


Dans la nuit du 11 au 12/2/2015, un train de marchandises tomba en panne à quelques mètres du passage à niveau de Diepenbeek. En conséquence, ce passage fut fermé à la circulation automobile pendant une très longue durée. Ceci poussa un automobiliste à le franchir quand même. Un deuxième train survint en sens inverse, écrasant cette voiture et y faisant cinq morts.


Le 17/3/2005, un protocole d'accord a été signé au niveau européen pour le déploiement du système harmonisé de contrôle-commande et de signalisation ERTMS. Cet événement est important car le plus grand frein à la constitution d'un véritable réseau ferroviaire européen était le fait que les systèmes de signalisation étaient nationaux. Néanmoins il faudra des années pour adapter toutes les lignes et tout le matériel moteur. Non seulement le nouveau système permettra une circulation dans toute l'Europe sans devoir tenir compte des frontières mais il améliore considérablement la sécurité et le débit des lignes.

La Belgique, avec Bruxelles / Brussel capitale de l'Europe et Anvers (Antwerpen) grand port européen, bénéficiera de manière importante de ce nouveau système. En plus, c'est le belge Karel Vinck qui a été désigné coordinateur européen de ce projet.


En mai 2005, on a appris, que seulement 47 passages à niveau, avaient été équipés du système "Harmelen" en Belgique, alors qu'ils sont très répandus aux Pays-Bas. Ils portent d'ailleurs le nom de la localité néerlandaise, où ils ont été utilisés pour la première fois.

Dans celui-ci, on pose les voies, sur des caissons préfabriquées en béton, jusqu'à une très grande profondeur. Les rails y sont fixés par la méthode ERS (Embedded Rail System). C'est à dire qu'ils y sont collés et noyés dans de la résine, et donc à l'abri de toute corrosion.

Bien que sa durée de vie sans entretien soit quasi illimitée, il a été mis fin à l'utilisation de ce système, en raison de son coût d'investissement extrêmement élevé. En plus, ils rendaient sans emploi le personnel occupé à l'entretien des passages à niveau conventionnels.


Depuis juin 2005, quelques tronçons de ligne sont désormais autorisés à 120 km/h pour les trains marchandises et fin 2005 l'aéroport de Bruxelles-National / Brussel-Nationaal est aussi desservi depuis Louvain.


Le 27/6/2005, est publié un accord entre l'organisation patronale CER (Communauté Européenne du Rail) et la fédération syndicale européenne des transports ETF (European Transport workers' Fédération). Celui-ci, précise notamment, que le temps de conduite des conducteurs en trafic transfrontalier, ne peut être supérieure à neuf heures pour une prestation de jour et à huit heures pour une prestation de nuit.


C'est le 6/8/2005, qu'on a mis en service, à Namur, la nouvelle passerelle qui relie les boulevards d'Herbatte et de Cauchy. Franchissant tous les faisceaux de la gare, elle remplace celle de 1930.


Le 18/9/2005, le club de modélisme ferroviaire Hoeseltse Treinclub, a battu un record mondial, en faisant circuler ses trains à l'échelle H0 (1:87) de Hasselt à Genk. Naturellement, on n'a pas posé 10 km de voies, mais seulement des coupons que l'on déplaçait au fur et à mesure de l'avancement des convois.


Le 15/11/2005, la société internationale P-TEC, d'origine allemande, a créé une filiale, à Herentals, destinée à produire des traverses en béton. Cette firme, produisait déjà de telles traverses, depuis 1906.


A partir du 1/12/2005, le service de gardiennage B-Security est intégré dans le nouveau service de sécurité Securail.

Les agents de B-Security continueront à effectuer des tâches de surveillance, notamment des caméras, tandis que les nouveaux agents Securail auront des missions d'agent de sécurité. Pour cela, ils seront équipés de menottes, sprays, etc. Un SOC (Security Operations Center), fonctionnant 24 heures sur 24, coordonnera le dispositif.


En 2005, quelques gares importantes sont équipées du WiFi (Wireless Fidelity). Celui-ci est un protocole permettant l'échange de données sans fil.


De mi-2005 à mi-2008, Thalys expérimente puis équipe ses rames d'une connexion internet par satellite. Grace à une parabole montée sous un dôme en toiture, les voyageurs peuvent ainsi disposer d'une connexion WiFi.


A partir de la seconde moitié des années 2000 et très progressivement, SNCB / NMBS a commencé à équiper son matériel du système MUX. Il s'agit d'une liaison par un câble transmettant des signaux utilisant la technique du multiplexage. Ceci permet de conduire plusieurs engins moteur avec un seul conducteur, placé en tête du convoi, dans un des engins ou dans une voiture-pilote.

En plus, comme le nouveau matériel moteur est équipé partiellement de l'attelage automatique GF-Sécheron intégrant le MUX, ceci permet de faciliter considérablement la formation et le remaniement des convois de voyageurs. Par contre, pour le trafic des marchandises, l'attelage à vis restant le seul utilisé, la connexion des freins et la connexion MUX éventuelle doivent être réalisées manuellement.

Dispositions usuelles des locomotives dans un convoi permises par le multiplexage :
  - une locomotive en tête du train
  - une locomotive en queue en pousse du train avec voiture-pilote en tête
  - une locomotive en tête et une locomotive en queue encadrant le train
  - deux locomotives en double traction en tête du train
  - une locomotive en milieu de train dite en dromadaire avec des voitures-pilote aux extrémités du train.


Un arrêté royal du 30/9/2005, a organisé, avec effet au 1/1/2005, la subvention du transport intermodal de containers et autres caisses mobiles par le rail. Celle-ci, est attribuée par UTI (Unité de Transport Intermodal) / ITE (Intermodale TransporteEnheid) en fonction des kilomètres parcourus sur le réseau intérieur, à condition qu'ils soient supérieurs à 51 km.


Le 16/12/2005, a été créé le LCT (Liège Container Terminal). Basé à Angleur, le long de la Meuse, c'est un terminal rail-route-eau. Plus tard, il gérera aussi celui de Bierset qui lui est air-rail-route.


Le 4/11/2005, a été posée la dernière travée du viaduc de Forest / Vorst sur la LGV (Ligne à Grande Vitesse) Paris - Bruxelles / Brussel.


En décembre 2005, la SNCB / NMBS innove en donnant le label CityRail à certaines liaisons omnibus autour de Bruxelles. En plus, pour exploiter ces lignes, elle rénove et modernise des automotrices classiques en les dotant d'une livrée spécifique.

Relations CityRail
 
CR1         Braine-l'Alleud - Bruxelles-Luxembourg - Alost                      
CR2         Grammont - Enghien - Bruxelles-Midi - Termonde                 
CR3         Nivelles - Bruxelles-Midi - Louvain la Neuve                          
CR4         Bruxelles-Midi - Zottegem / Grammont                                  
CR5         Alost - Bruxelles-Midi                                                             
CR6         Braine le Comte - Hal - Bruxelles-Midi - Louvain                   


On transforma 40 automotrices à l'atelier central de Malines (Mechelen) :
  - nouveau tableau de commande dans les cabines de conduite
  - remplacement du convertisseur par un du type statique
  - création de deux compartiments dans lesquels des strapontins étaient placés en longueur dos aux fenêtres.

La première CityRail fut mise en circulation le 12/2/2006.

Mais rapidement, les automotrices CityRail furent utilisées en-dehors de ces lignes et sur celles-ci réapparurent des automotrices classiques. Le public ne pouvait donc plus faire de différence entre les trains portant ce label et les autres.

Finalement, il fut abandonné en décembre 2012 et lors de leur nouvelle révision, les automotrices CityRail perdirent leur livrée spécifique.


A l'époque de cet abandon, on espérait la réalisation prochaine d'un RER (Réseau Express Régional) / GEN (Gewestelijk ExpresNet) autour de Bruxelles / Brussel, pour lequel on prévoyait cette fois neuf lignes.

Relations RER prévues en 2012       
 
ligne 1         Arenberg - Louvain - Bruxelles-Midi - Zottegem / Grammont                             
ligne 2         Nivelles - Bruxelles-Midi - Ottignies - Louvain la Neuve                                     
ligne 3         Louvain - Brussels Airport - Bruxelles-Schuman - Braine l'Alleud                      
ligne 4         Malines - Bruxelles-Midi - Hal - Gramont                                                           
ligne 5         Alost - Denderleeuw - Bockstael  :                                                                     
ligne 6         Termonde - Bruxelles-Midi - Hal                                                                        
ligne 7         Hal - Vilvorde                                                                                                     
ligne 8         Alost - Bruxelles-Schuman - Ottignies - Louvain la Neuve                                
ligne 9         Villers la Ville - Ottignies - Wavre                                                                      



Fin 2005, B-Holding, créa un centre de documentation à usage interne pour tout ce qui concerne la mobilité.


Pour l'hiver 2005/2006, SNCB / NMBS relance des trains de neige à destination du Tyrol sous l'appellation de Treski mais uniquement en places assises.


A partir du 1/1/2006, il a été interdit de fumer dans les lieux publics fermés, comme par exemple les bâtiments de gare.


Début 2006, la SNCF, commença à assurer des trains de produits sidérurgiques Dunkerque - Liège.


En janvier 2006, a été lancé un concours pour la construction d'une nouvelle gare à Mons, offrant une liaison avec le nouveau centre commercial Les grands prés, situé de l'autre côté des voies par rapport à la gare existante.

Comme à Liège, c'est l'architecte Santiago Calatrava Valls qui l'a emporté. Les travaux n'ont débutés qu'en 2013, après démolition de l'ancienne gare datant de 1952. Ils avancent très lentement.


En 2006 également, débute la réalisation d'un projet de longue haleine : le Project Gent Sint-Pieters (Projet Gand Saint-Pierre) qui vise à rénover, agrandir et moderniser la gare de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) y compris l'accès aux lignes de trams.

Pour ce faire, on a, en 2007, couvert le parvis de la gare, par un gigantesque auvent fait de verre et d'acier inoxydable.

L'ensemble du projet a été conçu par l'architecte Jacques Voncke.


C'est en 2006, que décéda Henry Scaillet. Chauffeur puis machiniste du temps de la vapeur, il avait continué sa carrière de conducteur après cette période. Il avait retranscrit tout son vécu, dans différents ouvrages qui nous laissent un témoignage inestimable.


Le 7/2/2006, le conseil d'administration d'Infrabel a approuvé le plan BRIO (Belgian Railway Infrastructure Objectives). Elaboré pendant des mois par les cadres supérieurs et des professeurs d'université, ce plan définit 22 priorités stratégiques pour l'entreprise.


Le 16/2/2006, la Infrabel a terminé l'installation des annonces vocales dans tous les points d'arrêt et gares. Dans l'avenir, grâce au système PIDAAS-EMMA, annonces et affichages en gare seront pilotés informatiquement.


Le 27/2/2006, on a inauguré l'électrification de la courte ligne entre Welkenraedt et Montzen. Elle n'est pas utilisée en service régulier mais permet une liaison, en cas de besoin, entre Welkenraedt sur l'axe voyageurs Liège - Aix la Chapelle (Aachen) et Montzen sur l'axe marchandises Anvers (Antwerpen) - Montzen.


Du 1/4/2006 au 31/12/2006, la SNCB / NMBS, loua deux locomotives type 3000 auprès des CFL. Ceci lui permit de remplacer une partie des vieilles locomotives de la série 20, dont les pannes étaient trop fréquentes.


Depuis le 3/5/2006, la société rail4chem roule en Belgique et au 14/12/2006 c'est le tour de TrainsporT.


Le 6/5/2006, le Tour d'Italie (Giro d'Italia), démarra de Belgique. à cette occasion, l'automotrice bicourant AM96 448, reçu un pelliculage spécial.


En juin 2006, IFB ((Inter Ferry Boats), a participé à la création, dans le port d'Anvers (Antwerpen), d'un terminal pour containers raccordé au rail, soit l'ATO (Associated Terminal Operators).


Le 22/6/2006, à l'occasion d'une visite de la reine Beatrix des Pays-Bas, celle-ci, et le roi Albert II, ont emprunté le train royal pour se rendre de Bruxelles / Brussel à Liège. Ce fut la dernière utilisation officielle de ce train.


Le 1/7/2006, a débuté l'application du GCU (General Contract of Use for wagons) ou CUU (Contrat Uniforme d'Utilisation des wagons).

Il remplace les règlements RIC-RIV pour définir les conditions d'échange des wagons entre compagnies ferroviaires et détenteurs de wagons. En plus, il uniformise les modalités appliquées aux wagons privés (P) et aux wagons réseau (R).

Le 27/4/2009, a été constituée à Bruxelles, la société GCU Bureau (General Contract of Use for wagons Bureau). Cette émanation de l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), gère la plate-forme informatique GCU Broker, qui fait office de courtier entre les parties concernées par la mise à disposition des wagons.



Le 4/7/2006, a lieu à Ottignies, la présentation du nouveau look des gares qui sera progressivement étendu à l'ensemble du réseau. Peu après, il a également été testé à la gare de Saint-Nicolas (Sint-Niklaas). C'est la firme Colombo Industrial Design qui a remporté le concours pour le définir.


Au cours de l'année 2006, la décision est prise d'équiper dans les prochaines années le réseau et les engins moteur d'un système de signalisation qui provoque l'arrêt des trains en cas de dépassement d'un feu rouge. Ce système belge TBL1+ sera compatible avec le système européen ERTMS : même balise dans les voies par contre récepteur à bord du matériel ne prenant pas en charge la gestion de la vitesse mais seulement l'arrêt, la marche à vue et la voie libre.

Situation type d'arrêt de sécurité sous TBL1+ (signalisation prévue jusque 160 km/h) :
  - un signal d'arrêt (rouge) est placé 150 m avant le point à protéger
  - une balise provoquant l'arrêt est placée au droit de ce signal (avec repère BA si à plus de 8 m)
  - une balise provoquant l'arrêt si la vitesse est de plus de 40 km/h est placée 300 m avant le signal
  - un signal d'avertissement (deux jaunes) est placé à distance de block du signal d'arrêt (environ 1.500 m)
  - une balise est placée au droit du signal d'avertissement (elle déclenche un témoin en cabine de conduite).

A remarquer que les balises "actives" précitées sont toujours précédées à courte distance d'une balise "passive" (non connectée). Si l'engin moteur n'a pas détecté de balise "passive" avant une balise "active", c'est qu'il circule dans un sens qui ne concerne pas cette balise "active".

Ajoutons, que la détection de la présence d'une circulation, se fait de manière indépendante des balises, au moyen de circuits de voie basés sur la détection des perturbations électromagnétiques qu'il génère.

Le nouveau système remplacera le système ancien dans lequel le passage de la brosse du matériel moteur sur une pièce métallique au milieu de la voie, le "crocodile", donne une impulsion électrique négative ou positive à bord. Ceci permet de contrôler que le conducteur a vu qu'un signal d'avertissement affiche le vert ou une restriction, comme les deux jaunes, mais n'a pas d'influence directe sur la marche du train.

                  
      crocodile                                                   paire de balises
 


Le conducteur, dans sa cabine, disposera, en plus des instruments habituels, d'un module de commande TBL1+, ou de son équivalent, avec des lampes de contrôle et des boutons-poussoirs qui peuvent s'éclairer ou clignoter.

module de commande
 
  lampe franchissement de signal     lampe MEMOR activé           poussoir extinction MEMOR    
 
  lampe de contrôle     poussoir vitesse < 40 km/h     poussoir mise hors service     poussoir vitesse > 40 km/h     poussoir test    
 



Le 1/8/2006 fut donné à Ottignies le premier coup de pioche des travaux du RER en Wallonie.


A partir du 1/9/2006, en vertu de son contrat de gestion, la SNCB / NMBS accorde une compensation financière aux voyageurs en cas d'annulation, de retard important ou trop fréquent, d'un de ses trains.


En septembre 2006, on crée le couloir de trafic fret international Sibelit, en direction de la Suisse, suivi, fin 2008, d'Exchange, en direction de l'Allemagne. Ces couloirs de trafic seront absorbés plus tard par les corridors européens.


Le 5/9/2006, on a appris qu'un accord avait été signé entre la SNCB / NMBS et la SNCF, pour prolonger et étendre l'entretien des rames TGV par l'AT Forest / AT Vorst. Au 1/1/2007, celui-ci, prendra en charge 30 rames TGV et 33 rames Thalys.


En octobre 2006, a été créé, la TEN-T EA (Trans-European Transport Network Executive Agency), pour implémenter les corridors européens. Au 1/1/2014, cette agence européenne a été remplacée par l'INEA (Innovation and Networks Executive Agency).


Le 7/11/2006 la Commission européenne approuve l'ETCS de niveau 2 version 2.3.0 de l'ERTMS. Cette version améliore la fluidité du trafic en autorisant une reprise de vitesse à l'intérieur d'un canton grâce à l'envoi d'un message par GSM-R. Cette décision fut suivie d'un déploiement progressif de l'ERTMS et du GSM-R sur les lignes et sur le matériel moteur.

Le déploiement de ces systèmes fut insuffisamment synchronisé et il arriva que des lignes équipées ne puissent être pleinement utilisées faute de matériel adapté.

Par ailleurs, notons que le GSM-R, qui lui aussi est un système européen, reprend les fonctionnalités de la radio sol-train, mais y ajoute la possibilité de transmettre des données. Son déploiement a été pratiquement terminé en 2009.

Par après, on incorpora dans le logiciel ETCS équipant le matériel moteur et les voitures-pilote, la possibilité de lire les infos d'autres systèmes de signalisation. On parle alors, par exemple, d'ETCS (STM - TBL1+), d'ETCS (STM - TVM 430), etc.


Le 8/12/2006, on a rouvert au trafic des voyageurs, les lignes Virton - Athus et Athus - Arlon, les points d'arrêt de Halanzy, Aubange et Messancy étant remis en service mi-2007.

Jusque fin 2012, les trains SNCB / NMBS de la liaison Athus - Arlon, allaient rebrousser à Rodange, au Grand-duché de Luxembourg, afin d'offrir une correspondance avec les CFL pour Luxembourg.


Le 10/12/2006, on a mis en service, deux voies rapides sur la ligne Bruxelles / Brussel - Louvain (Leuven), qui traversent, sans cisaillement, le complexe de voies de Schaerbeek / Schaarbeek. On mit aussi en service le raccordement direct de la ligne d'Aerschot (Aarschot) qui évite, aux trains venant ou à destination de Bruxelles / Brussel de rebrousser en gare de Louvain (Leuven).


Le 20/12/2006, le siège de Lessines des CUP (Carrières Unies de Porphyre), prit livraison de la première des deux locomotives série 80 reconditionnées par RTI (Rails et Traction International). La deuxième, suivi le 18/6/2007. Il s'agit des 8020 renumérotée  RT 80.01  et 8034 renumérotée  RT 80.02. Celles-ci, sont destinées à remplacer d'anciens locotracteurs Cockerill de 1957.


Fin 2006, les cinq centres régionaux de gestion du trafic, ou dispatching, ont été regroupés en un centre unique à Bruxelles / Brussel.


Devant la désaffection du public pour la vente de l'indicateur papier des horaires de l'année couvrant l'ensemble de la Belgique, quelques milliers d'exemplaires vendus en 2006, la SNCB / NMBS décida de ne plus le promouvoir à partir de l'édition 2007. Par contre, on pouvait, gratuitement, disposer de brochures horaires sommaires par catégories de train ou lignes.

Le dernier indicateur papier imprimé fut celui de décembre 2013. Il avait atteint une épaisseur de 5 cm et pesait 970 g avec en plus des problèmes de mise à jour. Les brochures horaires existent toujours mais sont à décharger au format PDF (Portable Document Format). Il y en a de deux sortes, les brochures de ligne et les brochures IC. Ces dernières donnent l'horaire d'un train IC tout au long des lignes qu'il parcourt.

C'est l'occasion de faire un retour en arrière.

                    
     1937                                1943                                   1951                                   1966    


En réaction à la création de CFL Cargo avec la participation du sidérurgiste ArcelorMittal, la SNCB / NMBS et la SNCF ont annoncé le 9/1/2007 la création d'une filiale commune, Sideros, qui devait commercialiser pour elles le fret sidérurgique. Ce projet fut abandonné l'année même.


C'est en 2007, que la SNCB / NMBS a adopté son Master plan anti-agression / Masterplan anti-agressie. Sans cesse adapté et renforcé, il a pour but de protéger, des agressions verbales et physiques, son personnel et les voyageurs, dans les trains et les gares.


C'est à partir de 2007, que l'on a commencé à effectuer un nettoyage sommaire des trains pendant les temps morts de leur roulement. L'équipe qui en a la charge, est dénommée B-Clean.


C'est de nouveau à partir de 2007, que B-Holding, a commencé à installer des Point Vélo / Fietspunten, à proximité de ses gares. Leur gestionnaire, s'engage à encourager la pratique du vélo et à fournir divers services aux cyclistes.

On a aussi commencé à utiliser un nouveau type de râtelier pour vélos, produit par la firme Verhofsté. Celui-ci, permet d'y attacher facilement le vélo et est souvent couvert. En 2008, il a été décidé d'équiper chaque gare ou point d'arrêt, d'un garage ou au minimum d'un tel râtelier à vélos.


Au 1/1/2007, l'ensemble du trafic fret est libéralisé dans toute l'Union européenne.


Le 1/1/2007, les capitaux de la Caisse Nationale des Pensions de la SNCB (caisse de retraite) ont été transférés à l'Etat, à charge pour lui de débloquer les sommes nécessaires au paiement des pensions des cheminots. En fait, il s'agit seulement d'une opération comptable visant à réduire le montant nominale de la dette de l'Etat belge. La SNCB / NMBS continue à assurer tout le travail administratif comme auparavant.


Pendant les premiers mois de l'année 2007, le gouverneur de la province flamande de Limbourg (Limburg), qui est voisine de la province wallonne de Liège, fit le forcing pour convaincre les liégeois de rebaptiser la gare de Liège-Guillemins en Liège-Limburg.

Il estimait que l'attraction de la gare de Liège-Guillemins s'étendait jusque sa province. Sa proposition fut rejetée avec indignation par tous les liégeois.


C'est le 10/1/2007, qu'une fresque, représentant Tintin, a été inaugurée dans la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.


Par arrêté royal du 16/1/2007, et conformément aux directives européennes, est créé un organisme totalement indépendant, pour examiner les accidents et autres incidents ferroviaires, et ceci à sa libre initiative. C'est l'OEAIF (Organisme d’Enquête sur les Accidents et Incidents Ferroviaires) / OOIS (Onderzoeksorgaan voor Ongevallen en Incidenten op het Spoor).

Sur base des données du SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer, elle formule des recommandations pour éviter que des accidents ou incidents semblables ne se reproduisent.

En même temps, en plus de son apellation réglementaire qu'il conserve, le SSICF (Service de Sécurité et d’Interopérabilité des Chemins de Fer) / DVIS (Dienst Veiligheid en Interoperabiliteit van de Spoorwegen), se présenta désormais sous une appellation plus internationale, soit le NSA Rail Belgium (National Safety Authority Rail Belgium).


A partir du 1/2/2007, les sociétés de transport public SNCB / NMBS, STIB / MIVB, De Lijn et TEC ont accordé la gratuité du transport aux personnes possédant le statut de reconnaissance nationale, soit aux victimes présentant une invalidité suite à des faits de guerre ou de terrorisme.


Le 1/3/2007, on a mis en activité la nouvelle gare de Mol. C'est une oeuvre de l'architecte Jacky Vanlokeren. Celle-ci, remplace le bâtiment de 1879 du GCB (Grand Central Belge) auquel on avait ajouté un étage en 1902.


Le 23/3/2007, on a inauguré la liaison souterraine Nord-Sud d'Anvers (Noord-Zuidverbinding Antwerpen) qui transforme la gare en cul-de-sac d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), en gare de passage permettant ainsi des liaisons directes vers les Pays-Bas.

Pour cela, sous la conduite de l'architecte Jacques Voncke, on a creusé, sous la gare d'origine, une merveille d'architecture classée, trois nouveaux niveaux. Le niveau d'origine ne contient plus que six voies. Le premier sous-sol ne contient pas de voie. Le deuxième contient quatre voies en impasse et le troisième en contient deux donnant accès à la ligne vers les Pays-Bas.

En plus, l'imposante façade extérieure a été restaurée et modifiée. La rosace en demi-cercle a été remplacée par une grande baie rectangulaire, qui donne plus de lumière à l'intérieur, mais dénote quelque peu.


Dans l'année 2007, B-Cargo commença, sur ses trains de fret à destination de la France, à remplacer les disques de fin de convoi par des lanternes identiques à celles de la SNCF. Celles-ci utilisent une LED alimentée par une batterie.

Les LED's (Light Emitting Diode) sont des composants électroniques produisant de la lumière, ils consomment beaucoup moins de courant que les traditionnelles ampoules à filament.

L'usage de ses lanternes est dénommé Magelan (Méthode d'Acheminement et de GEstion des LANternes). L'idée originale était de faire délivrer les lanternes par les locomotives au lieu des lampisteries. Ceci suppose que les lanternes sont replacées dans les locomotives arrivé à destination. C'est pourquoi, un autocollant spécial est appliqué sur ces locomotives.

Ce procédé étant d'origne française n'a pas de dénomination en néerlandais.



C'est en avril 2007, que la SNCB / NMBS a publié le premier numéro de "Time to B". Ce magazine, qui visait une audience "corporate", a ensuite été édité sporadiquement. Son dernier numéro serait celui de septembre 2013.


C'est aussi en avril 2007, que le jeune studio de design anversois, stefan.schöning.studio, a remporté un des prix du RedDot Design Award. Celui-ci, lui a été décerné, pour le nouveau style qu'il a développé pour la SNCB / NMBS.

Son travail sera progressivement appliqué aux guichets, distributeurs de titres de transports, panneaux de gare, tableaux d'horaires, horloges et bancs de gare. La première gare ainsi relookée, a été celle de Saint-Nicolas (Sint-Niklaas).


Le 11/4/2007, la SNCB / NMBS a commandé 305 rames automotrices électriques Desiro ML à la firme allemande Siemens Mobility, c'est alors la plus grosse commande qu'elle n'ait jamais faite.

Initialement, ce devait être un matériel spécifique aux liaisons RER autour de Bruxelles / Brussel, donc de grande capacité et capable de fortes accélérations. Par après, pour ne pas diversifier à outrance les types de matériel, on opta cependant pour une automotrice polyvalente à un niveau et trois caisses.

Un partie de celui-ci, 95 rames, sera même bicourant 3 kV DC et 25 kV AC. Ceci leur permettra de circuler dans les Ardennes et même, potentiellement, d'aller jusque Luxembourg. La motorisation est asynchrone triphasée comme pour tout le matériel récent.


Le 15/5/2007, a été constituée en région anversoise, la société Rentaloc, pour reprendre les activités de l'UCA (Unimog Centre Antwerpen). Celle-ci, avait monté sur de camions Unimog, dès les années 1980, des roues ferroviaires escamotables, pour en faire des véhicules rail-route, particulièrement adaptés à l'activité portuaire et industrielle.

Depuis, Rentaloc s'est diversifié et étendu à l'international. Son produit phare est la gamme B-Track.



Le 18/5/2007, le B-Holding a inauguré un vaste centre commercial implanté dans la gare d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) . Dans d'autres gares également, on constate de plus en plus la présence de boutiques diverses.


Le 1/6/2007, on a appris qu'Infrabel, avait confié l'électronique des futures cabines de signalisation centralisées, à Siemens et au site de Charleroi d'Alstom Transport. Ce consortium opérera sous le nom de Belgosignal. Il aura aussi la charge de construire les loges de signalisation et les équipements commandant les signaux et les aiguillages. Au lieu des relais traditionnels, on utilisera des solutions électroniques, dont le Smartlock 400.


C'est aussi le 1/6/2007, qu'a été ouvert en gare d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), le premier "Vlaamse fietspunt" (point vélo flamand). Celui-ci, permet de garer son vélo en sécurité de 7 h à 19 h.

D'autres grandes gares flamandes furent ainsi équipées avec le soutien de la Flandre (Vlaanderen) et en complément de l'action nationale de B-Holding.


Le 23/6/2007 a été rouverte la ligne Lanaken (Belgique) - Maastricht (Pays-Bas). Cette ligne, uniquement raccordée au réseau néerlandais, devait être utilisée par un trafic de papiers. Celui-ci n'eut jamais lieu, la ligne resta inutilisée et fut finalement fermée en 2016.

Sa reconversion en tram-train fut bien évoquée, mais, en 2018, elle fut déconnectée du réseau néerlandais, qui était son seul accès, et, en 2020, son entretient fut abandonné côté belge.


Le 2/7/2007, a été fondé Railteam qui est une alliance des sociétés ferroviaires européennes impliquées dans le transport à grande vitesse des voyageurs, dont la SNCB / NMBS.


Le 5/9/2007, B-Cargo, a fondé Fortitude pour attaquer le marché du transport du vrac sec et des métaux.


Le 10/9/2007, Infrabel, a conclu un accord avec l'ULB (Université Libre de Bruxelles) et la VUB (Vrije Universiteit Brussel) pour créer dans le master ingénieur civil électromécanicien, la Chair Infrabel Railways.


Bien qu'à plusieurs reprises, les installations ferroviaires aient été ouvertes au public, citons l'opération J'aime le train / Ik hou van de trein, des 16 et 17/11/2007, qui a permis à 100.000 visiteurs, de parcourir 21 sites.


Le 23/10/2007, un règlement européen a défini les droits et obligations des voyageurs ferroviaires. Parmi ces dispositions, épinglons le droit à un remboursement en cas de retard :
  - 25 % du prix du billet en cas de retard d'une durée comprise entre 60 et 119 minutes
  - 50 % du prix du billet en cas de retard de 120 minutes ou plus.

Notons qu'en plus, la SNCB / NMBS accorde un remboursement de 100 % aux voyageurs, ayant subi un retard d’une heure ou plus, ou ayant subi des retards récurrents et systématiques.

Les droits des voyageurs ont encore été renforcés par un deuxième règlement du 13/1/2021.


Les 29 et 30/10/2007, Infrabel, a fait procéder au test des deux camions d'intervention rail-route, dont elle a doté les pompiers qui seront appelés à intervenir dans le tunnel de Soumagne.


Le 14/11/2007, la deuxième partie de la ligne à grande vitesse britannique, la Channel Tunnel Rail Link, est enfin opérationnel. Cela à comme conséquence, que les trains Eurostar auront pour destination, non plus Waterloo International, mais St Pancras International, plus près du coeur de Londres (London).


Le 18/11/2007, comme bien d'autres à cette époque, la sucrerie de Moerbeke-Waas, du groupe Finasucre, cessa ses activités.

Jusqu'à sa fin, elle avait été un fidèle client du rail, et sans doute la dernière en ce qui concerne le transport des betteraves. A chaque saison, elle faisait circuler des trains Poperingue (Poperinge) - Courtrai (Kortrijk) - Gand (Gent) - Moerbeke-Waas.

Le 18/11/2009, les propriétaires de la sucrerie, firent don à la commune de Moerbeke, du locotracteur Deutz qui, depuis 1954, avait manoeuvré les wagons de betteraves. La commune érigea celui-ci en monument sur son ancien lieu de travail.


Le 29/11/2007, deux ouvriers, occupés à des travaux de soudure de rail, on été fauchés par un train. Celui-ci, circulait sur la troisième voie qui, entre La Hulpe et Genval, permettait aux trains lents de se faire dépasser par des trains plus rapides.


Le 9/12/2007, pour répondre à la demande des navetteurs qui se rendent de plus en plus nombreux à Aix la Chapelle, le point d'arrêt d'Hergenrath a été rouvert. Il avait été fermé en 1988.


Le 18/12/2007, a été créé en France, le loueur de matériel de traction pour train de fret akiem. Au départ, filiale de de la SNCF, la société a depuis diversifié son actionnariat et a étendu son activité à toute l'Europe.


L'année comptable 2007 du B-Holding se termine par un léger bénéfice, rappelons qu'une grande partie de la dette n'est plus prise en compte. Néanmoins c'est une évolution positive qui tranche avec le passé et qui récompense la croissance du trafic et de la productivité. Toutefois de gros efforts d'investissement, de qualité et de productivité doivent encore être faits.


En 2008, B-Cargo, prit en leasing cinq locomotives diesel Vossloh type G 2000, plus d'autres par après. Elles furent numérotées dans la série 57 et engagées sur le trafic avec la France. Il fut renoncé à leur leasing en 2016.



A partir de 2008, des études furent entamées sur l'utilisation éventuelle de trains pendulaires entre Bruxelles / Brussel et Luxembourg.

La caisse d'un train pendulaire est inclinée dans les virages grâce à des vérins commandés par des balises implantées dans les courbes. Ceci permet une vitesse plus élevées sans que les voyageurs ne subissent une force centrifuge plus forte. Mais ces balancements peuvent provoquer une sorte de mal de mer.

Les rares pays où cette technique a été utilisée, cessent petit à petit de l'employer, la complexité technique et les coûts qu'elle entraîne sont trop grands par rapport au gain de temps.

De toute façon, comme la SNCB / NMBS n'a pas de matériel de ce type, on espérait que les CFF suisses mettent en oeuvre de tels trains entre Bâle (Basel) et Bruxelles / Brussel. Mais ceux-ci n'en ont pas l'intention.

Le projet a donc été finalement abandonné.


En 2008 encore, B-Cargo Opérations, a développé une application informatique pour effectuer le suivi de ses trains et de ses wagons, CargoWeb. En 2018; celle-ci a été retravaillée, pour donner les informations en temps réel, avec l'utilisation d'un RITM (RealTime Information Module).


C'est en 2008 également, qu'a été fondée, à Munich (München), la société de location de locomotives RAILPOOL.


Toujours en 2008, a été mise en place une TFR (Task Force Régularité / Task Force Regelmaat) qui regroupe toutes les parties intéressées.


Le 31/1/2008, une campagne de communication a été lancée, pour faire connaître au public, la nouvelle veste d'uniforme rouge des agents de Securail, qui remplace la bleu foncé. Le pantalon reste bleu foncé. Fin 2015, leur tenue sera complétée par un gilet de protection produit par la firme belge Seyntex. Il semblerait toutefois, que les maîtres-chiens, aient conservés l'uniforme entièrement bleu foncé.

            


En février 2008, B-Holding a installé des poubelles à quatre compartiments dans les gares de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid et Ostende (Oostende). L'affectation des compartiments est identifiée par des couleurs :
  - vert   les déchets en verre
  - bleu   les PMC (bouteilles et flacons en Plastique, emballages Métalliques et Cartons à boissons)
  - jaune   les papiers et les cartons
  - blanc   les autres déchets dont les aliments.

En 2019, la firme ENGELS, développé et réalisé un mobilier intégrant les quatre poubelles. Celui-ci, a ensuite été installé dans les principales gares.

Les petites gares et points d'arrêt, recevront progressivement une poubelle unique pour chaque quai.


Le 28/2/2008, une nouvelle filiale de la SNCB / NMBS est créée, Xpedys. Celle-ci, disposant de wagons adaptés, se spécialisera dans transport des produits de l'industrie sidérurgique et métallurgique.


Le 29/2/2008, Infrabel, a annoncé avoir équipé la cabine de signalisation de Zeebruges (Zeebrugge), d'un TCO (Tableau de Contrôle Optique) géant. Cette cabine, construite en 2005, sert de modèle pour toutes les nouvelles cabines prévues dans le plan de concentration.


Le 17/3/2008, un expert, Roland Berger, désigné par la ministre des entreprises publiques, mit en évidence, ce que tout le monde pouvait constater, c'est-à-dire, le flou de rôle de B-Holding et sa mauvaise performance en général.


Le 29/3/2008, le premier message a été écrit sur le forum internet TREINBESTUURDER.BE (ce qui se traduit par conducteurs de train). Celui-ci est une initiative privée qui vise à apporter un grand soutien aux conducteurs de la SNCB / NMBS.

Le site s'est développé les années suivantes pour fournir des infos actualisées en temps réel et procurer aux conducteurs des applications pour smarphone qui leur permettent, par exemple, de gérer leur agenda et même d'arrêter leur train à l'endroit prévu sur le quai.

Bien que d'initiative flamande, il est partiellement disponible en français. Certaines sections nécessitent un mot de passe et ne sont pas publiques.


Le 7/4/2008, a été mis en service le "Gentboog", soit une courte courbe de liaison, qui permet au port d'Anvers (Antwerpen), rive gauche, d'être relié directement à Gand (Gent), sans rebroussement.


Le 10/4/2008, a été fondée à Bruxelles / Brussel, la firme ERTMS Solutions. Celle-ci, est spécialisée dans l'informatique et l'électronique utilisées dans la signalisation ferroviaire moderne.


Le processus de regroupement et de remplacement des anciennes cabines de signalisation se poursuit. Les nouvelles sont informatisées et de type EBP-PLP (Electronique BlokPost - Poste à Logique Programmée). Ainsi, par exemple, le 11/4/2008, c'est celle d'Ottignies qui fut inaugurée.


En juin 2008, la SNCB / NMBS a instauré un service centralisé pour traiter les situations urgentes en rapport avec les voyageurs, comme par exemple l'utilisation improvisée d'autobus ou de taxis de remplacement. C'est le RDV (Reizigers Dispatching Voyageurs).


Le 6/6/2008, le gouvernement a approuvé le contrat de gestion de la SNCB / NMBS. Celui-ci, lui demande d'avoir une plus grande attention pour les voyageurs à mobilité réduite. Il faut dire, que les associations regroupant ces personnes, étaient particulièrement revendicatives sur ce point.


Le 11/6/2008, B-Cargo a créé une filiale OSR (On Site Rail) et a installé une base à Tergnier pour OSR France. Les objectifs étaient de prendre une part du fret du marché entre la France et la Belgique et d'assurer des relations en rayonnant autour de cette base.


En juillet 2008, la SNCB / NMBS a créé une filiale, B-Parking, pour gérer ses parkings et de les ouvrir à des conditions avantageuses pour ses utilisateurs.


Mi-2008, on a démoli le Petroleumbrug. C'était un pont levant parcouru par une voie de chemin de fer qui franchissait un canal dans le port d'Anvers (Antwerpen). La ligne de chemin de fer a été maintenue, mais est désormais en deux tronçons en impasse.


Le 25/7/2008, le Conseil des Ministres décide de restructurer le FIF (Fonds de l'Infrastructure ferroviaire) / FSI (Fonds voor SpoorwegInfrastructuur) :
  - la dette ferroviaire historique est reprise par l'Etat, soit 4.4 milliards d'euros
  - la propriété juridique de l'infrastructure ferroviaire est regroupée chez Infrabel
  - la mission du FIF se limitera à valoriser le patrimoine qui ne fait pas partie de l'infrastructure ferroviaire.


En septembre 2008, a été présenté, le nouveau BMS (Building Management System) d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal). Ce système informatique, permet, depuis un poste central, de gérer la sécurité et la maintenance de tous les bâtiments de la gare. Il est aussi chargé de surveiller les tunnels qui encadrent la gare.


Le 16/10/2008, on a appris que le raccordement de la carrière Sagrex Lustin allait être supprimé. D'une part, Infrabel trouvait qu'il était trop étriqué et ne pouvait pas accueillir un assez grand nombre de wagons, et d'autre part, l'entreprise ne voulait pas l'agrandir.

Désormais, les produits de la carrière seront transportés par camion jusque la gare de Ronet (commune de Flawinne).


En octobre 2008, les banques Fortis, Dexia et KBC, ainsi que l’assureur Ethias, au bord de la faillite, sont sauvés par les pouvoirs publics, au prix d'un grand endettement de ceux-ci. Des situations analogues se firent jour dans toute l'Europe. Par un enchaînement complexe d'événements, ceci conduisit la Banque Centrale Européenne à faire baisser progressivement les taux d'intérêt à pratiquement zéro. Des années plus tard, les pouvoirs publics, qui avaient dépensé l'argent économisé par la réduction de la charge d'intérêt, prirent peur à la perspective inéluctable d'un relèvement des taux. Ils appliquèrent alors une réduction massive de tous les investissements, y compris dans les chemins de fer, au point, en 2016, de stopper les chantiers du RER.


C'est le 15/10/2008, que Naviland Cargo, une filiale de la SNCF, active dans le transport multimodal, installa un bureau à Anvers (Antwerpen).


Le 28/11/2008, on a inauguré, à Namur, la première cabine de signalisation dite de "nouvelle génération". Elle regroupe sept anciennes cabines.


Le 28/11/2008 également, on a aussi inauguré le parc d'activités Ardenne Logistics à Neufchâteau. Il sera raccordé au rail quelque temps après.


Le 12/12/2008 a eu lieu l'inauguration de l'électrification de Montzen - Aix la Chapelle (Aachen). Le changement de courant du 3 kV DC au 15 kV 16? Hz se fait peu après le viaduc de Moresnet.

Les travaux réalisés sur ce court tronçon dédié au trafic marchandises entre la Belgique et l'Allemagne permettent ainsi la continuité de la traction électrique entre ces deux pays, du moins pour les engins polycourant.

Profitons de cet événement pour faire le point fin 2008 sur la libéralisation du trafic marchandises en Europe et donc en Belgique :

  - les sociétés historiques, telle la SNCB / NMBS, qui détenaient un monopole dans leur pays ont du céder 5 % de part de marché à des concurrents
  - elles ont essayé de compenser ce recul par un développement de leur trafic à l'étranger
  - la concurrence dans un pays est exercée par des sociétés privées qui entrent dans le marché mais aussi par les sociétés historiques des pays voisins
  - alors qu'avant on ne voyait de collaboration qu'entre sociétés historiques, on voit plutôt des collaborations entre sociétés historiques et sociétés privées
  - un fort mouvement de concentration au niveau européen a lieu dans le secteur entraînant la perte d'indépendance de nombreuses petites sociétés privées
  - les frictions entre sociétés historiques et sociétés privées, qui devaient débaucher du personnel actif ou pensionné pour démarrer leur activité, diminuent
    en effet, maintenant les sociétés privées sont en mesure de former elles-mêmes leur propre personnel
  - la scission entre infrastructure et exploitation a pour conséquence une lente montée en puissance de l'utilisation des nouvelles infrastructures
  - le fait que les nouvelles infrastructures doivent obligatoirement être équipées de la signalisation ERTMS a aussi contribué à ce retard
    en effet, les sociétés d'exploitation ont des difficultés à adapter leur matériel ancien et à se procurer du nouveau matériel conforme au nouveau système
  - la gestion de l'infrastructure suit maintenant sa logique propre et peut ainsi entamer la rationalisation des cabines de signalisation
  - en principe une concurrence accrue devrait faire diminuer les prix et augmenter la qualité mais il est difficile de juger de ces effets
    c'est surtout le manque de ponctualité et d'information qui est reproché au ferroviaire, sur ces deux plans des efforts sont fait mais restent insuffisants
  - enfin si l'on cite çà et là un cas d'industrie qui avait cessé d'utiliser le ferroviaire pour cause de mésentente avec le transporteur historique
    et qui y est revenu dans la foulée de la libéralisation, ceci reste marginal et quasi inexistant en Belgique
  - les nouvelles sociétés privées ont fait un effort pour acquérir des clients qui n'utilisaient pas le ferroviaire
    dès lors la part du rail dans l'ensemble des transports en est légèrement augmentée.


Le 14/12/2008, eut lieu la dernière circulation du train de la DB AG, Berlin - Paris via Bruxelles / Brussel. En effet, il a été désormais tracé via Mannheim pour pouvoir être en partie fusionné avec le Munich (München) - Paris. C'était alors le dernier train de nuit circulant sur le réseau belge.


Le plan de gestion 2008-2012 de la SNCB / NMBS, a prévu, pour la première fois, un indemnisation en cas de retard des trains :
  - pour les voyageurs dont le train à subit un retard d'au moins une heure
  - pour les navetteurs dont les trains ont subit des retards fréquents d'au moins 15 minutes.


En cette période 2008-2010, se terminent différents projets, concernant des gares, qui avaient mis plusieurs années pour aboutir.

Gares reconstruites ou profondément rénovées
 
2006 *         Gand Saint-Pierre     architecte Jacques Voncke    
2008            Louvain                     architecte Philippe Samyn     
2009            Liège-Guillemins       architecte Santiago Calatrava
2009            Anvers-Central          architecte Jacques Voncke    
2010            Bruges                       architecte Neuteling Riedijk   
*    année du début des travaux



En 2009, B-Cargo, rompant avec la traditionnelle acquisition du matériel en pleine propriété, prit en leasing 40 locomotives électriques polycourant, auprès de la firme Alpha Trains. Celles-ci étaient nécessaires pour remplacer la traction diesel sur le tronçon Montzen - Aix la Chapelle récemment électrifié.

Il s'agissait de locomotives électriques TRAXX (Transnational Railway Applications with eXtreme Flexibility) de Bombardier Transport aptes aux 1,5 kV DC, 3 kV DC, 25 kV AC 50Hz et 16 2/3 Hz. Elles formèrent la série 28.

Comme tous les engins de traction modernes, ce type de locomotive, a abandonné, le traditionel moteur à courant continu, au profit du moteur asynchrone à courant alternatif triphasé, bien plus puissant et compacte. Comme l'alimentation de la caténaire est, soit en courant continu ou en courant alternatif monophasé, ce sont les progrès de l'électronique de puissance qui permettent leur conversion en courant alternatif triphasé.

Dans la foulée, elle prit aussi cinq autres TRAXX en leasing. Celles-ci formèrent la série 29. Elles étaient destinées à OSR-France et furent basées à Tergnier.

Par la suite, il eut énormément de mouvement avec ce matériel en leasing, des retours au propriétaire, des reprises en leasing et des échanges de matériel.

Ces locomotives, disposent d'un poste de commande informatisé, automatisant de nombreuses fonctions. Cela simplifie considérablement leur conduite. En plus, elles sont équipées de deux caméras, qui permettent de surveiller les abords de la voie.



C'est en 2009 également, qu'a débuté chez Thalys, une mission d'audit informatique prolongée, les deux années suivantes, d'une analyse des risques des systèmes informatiques, effectuées par la firme QAP Advice & Audit.


Début 2009, Infrabel et B-Holding, ont, après une large concertation, révisé les normes REVALOR. Celles-ci, décrivent la façon dont les gares doivent être aménagées, pour assurer l'accès aux personnes à mobilité réduite (PMR).


Le 1/1/2009, a été activé le NSTI (Nouveau Système de Transit Informatisé). Celui-ci, fournit les données aux douanes pour couvrir la circulation des marchandises en transit à travers un grand nombre de pays européens, dont les quinze de la Communauté européenne.

Le système informatique doit être privilégié, mais, au besoin, dans le ferroviaire, on peut encore utiliser le système papier.


Le 14/1/2009, on inaugura la nouvelle gare de Bruxelles Quartier-Léopold / Brussel-Leopoldswijk.

Par rapport à l'ancienne situation, les changements étaient très importants, puisque maintenant, elle était recouverte par la dalle donnant accès au Parlement européen. Elle ne disposait plus de voies de garages mais seulement de 6 voies de passage. Son bâtiment fut réaffecté en vitrine de la construction européenne.

Comme un nom de gare "de quartier" ne convenait plus à une gare que l'on voulait auréolée du prestige européen, le 28/5/2000, elle fut donc renommée Bruxelles-Luxembourg / Brussel-Luxemburg. Dans le langage familier, on l'appelait depuis longtemps "gare du Luxembourg".

Son hall d'entrée est décoré d'une reproduction d'un dessin d'Hergé en noir et blanc.


Une nouvelle CCT (Convention Collective du Travail) / CAO (Collectieve ArbeidsOvereenkomst), datée du 20/2/2009, prévoit une intervention de l'employeur dans les frais des déplacements domicile-travail des salariés. Pour les trajets en train et en tram, l'intervention est forfaitaire en fonction de la distance.

Mais si l'employeur veut offrir la gratuité du transport en train à ses salariés, il peut conclure une convention tiers-payant avec la SNCB / NMBS, et dans ce cas, il ne paiera alors que 80 % du coût réel de l'abonnement, les 20 % restant étant à charge de l'état.

Par après, un Business Portal informatique, leur sera proposé pour gérer cette problématique.


Le 10/3/2009, à l'initiative de BASF Antwerpen on a entamé la construction d'un nouveau terminal multimodal pour les besoins des industries chimiques implantées dans le port d'Anvers (Antwerpen) : COMBINANT (COMBIned terminal ANTwerp).

A remarquer qu'à l'intérieur du terminal, celui-ci a fait placer, près de ses aiguillages, une signalisation qui indique la position des aiguilles.

    aiguilles déviées à gauche                        aiguilles non déviées                        aiguilles déviées à droite

En 2010, les terminaux "open access" installés dans le port d'Anvers (Antwerpen) seront donc les suivants :
  - COMBINANT (COMBIned terminal ANTwerp)
  - DP WORLD Antwerp
  - HUPAC Terminal Antwerp
  - Main Hub devenu le Lineas Intermodal Main Hub
  - MPET (Msc Psa European Terminal)
  - PSA Europa Terminal
  - PSA Noordzee Terminal.

Par ailleurs, BASF Antwerpen dispose aussi de ses propres voies et de ses propres locomotives construites par Vossloh. L'entretien de son réseau privé est assuré par l'entreprise Frateur - De Pourcq.

BASF Antwerpen n'est pas la seule entreprise localisée dans le port d'Anvers (Antwerpen) à disposer de voies privées, citons par exemple ITC RUBIS, entreprise spécialisée dans le stockage et la manutention de produits chimiques.

Il a parfois été envisagé de faire assurer les trains navette, entre BASF Antwerpen et sa maison-mère allemande de Ludwigshafen, par des trains de celle-ci.


Le 20/3/2009, B-Holding a annoncé à la presse, qu'elle a, sur conseil de la société THINK BBDO, créé le visuel "La Gare / Het Station". En effet, elle entend dynamiser l'implantation de commerces dans les 32 gares, dont elle a la responsabilité, et qui sont les plus importantes du pays.

Ceci s'inscrit dans la tendance générale observée dans les pays voisins, de transformer les gares de grand passage en petits centres commerciaux.


Le 23/3/2009, une flashmob a eu lieu dans la grande salle de la gare d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal). C'est une chorégraphie effectuée par des dizaines de participants. Un tel événement s'est reproduit de temps en temps dans les années suivantes.


Le 28/4/2009, la SNCB / NMBS, a revendu ses dernières voitures-lits, tournant ainsi sa page des trains de nuit.


Au 1/5/2009, la SNCB / NMBS rationalise l'activité de deux de ses filiales. IFB (Inter Ferry Boats) se spécialisera désormais dans le transport combiné et TRW (Transport Route-Wagon / Transport Rail Weg) dans la location de wagons.

Avant, TRW était spécialisé dans le transport rail-route, notamment en utilisant des wagons "kangourou", c'est à dire des wagons avec une poche pour abriter le train de roulement des semi-remorques.


En mai 2009, a été fondée à Paris, la société Trainline. Celle-ci, veut commercialiser, via internet, la vente de billets de train et de bus, dans la plupart des pays du monde, y compris la Belgique.


Le 11/5/2009, Le 28/4/2009, la SNCB / NMBS a mis en service ses premières voitures M5 rénovées.

Ces premières voitures à deux niveaux, datant de 1984, étaient fort critiquées. On leur reprochait la difficulté d'accès à partir des quais bas et leur inconfort, par exemple un bandeau métallique défigurait les vitres de l'étage à hauteur des yeux.

En plus, elles souffraient d'un manque de fiabilité, car chaque voiture n'était pas autonome pour son alimentation électrique, celle-ci étant fournie par la voiture-pilote. Une panne à son niveau impactait dès lors toute la rame.

Il fut donc décidé de rénover en profondeur les voitures M5 en s'inspirant des voitures M6.


Le 27/5/2009, la SNCB / NMBS, a annoncé, qu'elle allait offrir un service d'information en temps réel, pour informer ses voyageurs, des perturbations du trafic. Baptisé "My Train Info", il utilisera Windows Live. Après une période de test, il sera rendu opérationnel en septembre. Il sera gratuit pour les abonnés.


En juin 2009, Infrabel a obtenu l'autorisation de démonter la partie wallonne de la ligne Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) - Renaix / Ronse - Leuze. Le tronçon Renaix / Ronse - Leuze ne connaissait plus de trafic de voyageurs depuis des années. La gare de Renaix est alors devenue une gare terminus.


A partir du 14/6/2009, les trois ICE (Intercity-Express) par jour, empruntent enfin la ligne nouvelle à grande vitesse Liège - Aix la Chapelle (Aachen). Cette liaison Bruxelles / Brussel - Francfort (Frankfurt), se faisait par ligne classique depuis le 12/12/2002.


A partir du 15/6/2009 des trains du service intérieur relient Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) à la nouvelle gare de Noorderkempen sur la ligne à grande vitesse Anvers (Antwerpen) - Amsterdam, ligne terminée depuis 2006, mais jusqu'alors toujours inutilisée.

Les trains devaient obligatoirement comprendre une voiture-pilote M6 équipée du système ETCS Atlas à chaque extrémité.


Le 18/6/2009, a été constituée à Leuerbroek (commune de Kinrooi), la firme Wolters-Mabeg. Elle deviendra une importante société fabricant du mobilier urbain. Au fur et à mesure, de l'installation de celui-ci, sur les quais de la SNCB / NMBS, cela apporta une homogénisation de leur présentation.


Le 2/7/2009, a été constitué le CF3F (Chemin de Fer des 3 Frontières), avec comme objectifs la mise en valeur d'une collection de matériel roulant et une exploitation touristique entre Hombourg et Montzen.


Le 7/7/2009, SNCB / NMBS et NSHispeed ont présenté à la presse Fyria qui exploitera, le 7/9/2009 par la ligne ancienne et le 13/12/2009 par la ligne nouvelle, des trains à grande vitesse entre Amsterdam, Schiphol et Rotterdam puis ultérieurement Anvers (Antwerpen) et Bruxelles / Brussel.


En juillet 2009, B-Holding et Infrabel, ont établi un document appelé REVALOR. Celui-ci, définit des normes internes, en faveur des personnes à mobilité réduite, qu'à l'avenir en respectera dans l'aménagement des gares. Celles-ci, prévoient notamment, sur les quais, des dalles podotactiles pour guider et prévenir du danger ces personnes.


Le 6/8/2009, la SNCB / NMBS, a créé sur YouTube, la chaîne de vidéos en français SNCB TV, puis le 23/7/2013, son équivalent en néerlandais NMBS TV.


Mi-2009, Infrabel, a renouvelé l'infrastructure de la ligne Alost (Aalst) - Burst. Ceci a permis de rétablir le trafic sur cette courte ligne non électrifiée à voie unique.

La desserte est centrée sur les scolaires. En conséquence, la ligne est fermée chaque année, pendant les mois de juillet et d'août, ce qui constitue un cas unique sur le réseau belge.


Le 1/9/2009, fut créée, une collaboration belgo-germanique pour le trafic des marchandises d'Anvers (Antwerpen) vers Cologne (Köln). Elle reçut le nom commercial de COBRA (Corridor Operation B-cargo RAilion).

Le 1/3/2016, Railion devint DB Cargo. On conserva la marque COBRA, en lui donnant la signification de Corridor Operation Belgium RAil, mais elle fut dissoute fin 2017, B-Cargo ayant alors disparu.


Pour illustrer l'ouverture européenne du trafic marchandises en Belgique, voici à la mi-2009 la liste des compagnies ferroviaires de fret autorisées sur au moins une partie du réseau :
  - ACTS
  - B-Cargo
  - CFL Cargo
  - Crossrail
  - DB Schenker Rail
  - ERS
  - SNCF Fret Benelux
  - TrainsporT
  - Ruhrtalbahn
  - Veolia Cargo.

A cette liste, il faut ajouter AP-Rail, une société "neutre", qui se charge des dessertes terminales à l'intérieur du port d'Anvers (Antwerpen).


C'est à partir du 1/9/2009, qu'Infrabel, a pu commencer à installer la TBL1+. Pour en arriver là, un long parcours technique et administratif fut nécessaire.

Chronologie de la genèse du système TBL1+
 
  juin 2004                  adjudication du projet à Alstom et début des études                    
  15/10/2005              tests du prototype et adjudication des différents matériels                  
  28/8/2006                quatre firmes remettent prix pour les différents matériels                 
  7/5/2007                     commande chez Alstom des différents matériels                       
  août 2008                          demande de l'attestation Belgorail                                       
  7/11/2008               demande d'homologation du système au SSICF / DVIS                   
  19/1/2009                    homologation accordée par le SSICF / DVIS                               
  31/6/2009                        délivrance de l'attestation Belgorail                                        
  1/9/2009       homologation accordée par le SSICF / DVIS pour les différents matériels


Le 18/9/2009, a été inaugurée la nouvelle gare de Liège-Guillemins. Son architecte, Santiago Calatrava Valls, est très attentif à l'aspect artistique de son oeuvre. Il avait des exigences incroyables, il fit faire plus de cent essais avant de choisir la couleur du béton, et, à plusieurs reprises, il interdira des aménagements ultérieurs.

Le 25/9/2009, c'est cette fois le tour de la gare d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal). Elle fut l'objet d'interminables travaux, non seulement elle fut rénovée mais en plus elle fut agrandie. On y construisit en quelque sorte une deuxième gare sous la gare, véritable prouesse technique, mais combien coûteuse.


Le 31/9/2009, est fondée, à Nivelles, la société Gantrex. Elle deviendra le leader des rails pour grues, comme on les utilise dans les ports par exemple.

Ces rails sont beaucoup plus trapus que les rails habituels. Seuls des coupons droits sont utilisés. Ils sont prévus, non seulement pour supporter les roues à double mentonnet des grues, mais aussi des galets qui s'accrochent en-dessous du champignon.


Courant 2009, ont été créées les fonctions de ROR (Régulateur Opérations Région / Regelaar Operaties Regio). Ces régulateurs régionaux, intervenaient en cas d'incidents, en informant et coordonnant les différents services impactés et, au besoin, faisaient appel à un service de bus de remplacement.

Ces fonctions ont, depuis, été centralisées et reprises par le ROC (Railway Operation Center).

Pour ses bus de remplacement, la SNCB / NMBS, s'est d'abord tournée vers les sociétés de transports publics, puis, leur nombre augmentant, vers des firmes privées. Certaines de celles-ci, devinrent tellement appelées, qu'elles dédièrent du matériel à ce type de prestation.



Le 2/10/2009, la SNCB / NMBS et B-Holding, ont adoptés une nouvelle architecture visuelle de marque.

      SNCB Moblity            trafic voyageurs                      

      SNCB Europe            trafic international                   

      SNCB Logistics          trafic marchandises                

      SNCB Technics          ateliers                                    


      B-Holding                                                                   

      Les gares (F)                                                             

      Les gares (N)                                                             

Le logo des gares reprend les couleurs des composantes de la SNCB, et devant certaines de celles-ci, on a placé quatre poteaux avec ces couleurs. De manière générale, toute la visibilité des gares a été renforcée.


Le 8/10/2009, on a appris qu'un contrôle des chiens et des maîtres-chiens de Securail, avaient révélé que presque la moitié n'étaient pas aptes à ce service.


Le 16/10/2009, a été créée, à Vieux-Heverlee (Oud-Heverlee), la firme V2 Consult qui fournit différentes prestations ferroviaires.


Le 30/10/2009, un train spécial a circulé en Flandre (Vlaanderen), le "Clouseau Express", pour la promotion du nouveau CD (Compact Disc) de ce célèbre groupe musical.


Le 19/11/2009, une automotrice dérailla, suite à une vitesse excessive, à la sortie de la gare de Mons. L'accompagnatrice de train décéda. L'enquête mit en évidence le défaut de fonctionnement d'un crocodile.

Une équipe de maintenance avait été envoyée sur place mais, suite à divers disfonctionnements, n'avait pu intervenir à temps.


Le 26/11/2009, on mit en service la nouvelle gare de Gembloux, puis, le 28/5/2010, sa passerelle couverte qui la prolonge. Ces bâtiments, oeuvre de l'architecte Marinella Salemi, remplacent ceux de 1855.


Le 26/11/2009 également, on inaugura, à Rebecq, le restaurant
Train-Vedettes. Celui-ci, utilise une ancienne voiture M2 et est situé non loin du départ du Rail Rebecq Rognon.


En décembre 2009, entra en application un règlement européen prévoyant, en cas d'important retard d'un train, une compensation pour les passagers.

Toutefois, la SNCB / NMBS va au-delà et accorde, pour un retard d'au moins 60 minutes, une compensation de 100 % et pour des retards répétés, une compensation de 25 % ou 50 % selon le cas. La gestion des demandes à introduire en cas de retards répétés étant très complexe, une application, d'initiative privée; a été développée à cet effet, Trainenretard.be / Treinvertragingen.be.

Les compagnies effectuant des liaisons internationales appliquent strictement le règlement européen, soit pour un retard d'au moins 60 minutes, une compensation de 25 % portée à 50 % à partir de 120 minutes. Elles sont toutefois plus généreuses si l'on accepte une compensation sous forme de voucher donnant droit à une réduction lors d'un voyage ultérieur.

Le 29/9/2013, la Cour de justice de l'Union européenne, a précisé que le remboursement était dû même cas d'événement de force majeure.


C'est en décembre 2019 également, que B-Holding, a noué un partenariat avec le loueur de voitures partagées Cambio. L'objectif, est de mettre celles-ci, à dispositions des voyageurs, sur le parking des principales gares.


Le 12/12/2009, le réseau belge de lignes à grande vitesse est achevé et pleinement exploité. Il comprend 206 km de lignes nouvelles reliées par 108 km de lignes aménagées. Les lignes nouvelles sont :
  - L1    frontière française - Hal (Halle) ouverte en 1997
  - L2    Louvain (Leuven) - Liège ouverte en 2002
  - L3    Liège - frontière allemande ouverte en 2008
  - L4    Anvers (Antwerpen) - frontière néerlandaise ouverte en 2009.

Notons toutefois, qu'une courte section de la L1, de la frontière française à Antoing, a permis, dès le 2/6/1996, une liaison Paris - Bruxelles / Brussel par TGV, en poursuivant, en Belgique, par les lignes classiques, via Saint-Ghilain et Mons.

Et ce n'est que le 12/6/2009, qu'a été inauguré le tunnel de Soumagne, à la sortie de Liège sur la L3, rendant ainsi pleinement exploitable cette liaison vers l'Allemagne.


C'est le 12/12/2009 également, qu'un train Benelux, fut remorqué pour la dernière fois, en service régulier, par une locomotive série 11. Dorénavant, les trains Bruxelles / Brussel - Amsterdam, seront encadrés par deux TRAXX, seule celle en tête tractant, l'autre étant en véhicule. On utilisa indifféremment des locomotives de la série 28 de la SNCB / NMBS ou de la série 186 de la NS Hispeed.

Cette manière d'obtenir la réversibilité était nécessaire, car les voitures-pilotes n'étaient pas compatibles et ne pouvaient plus être utilisées. Celles-ci furent démolies et les autres voitures furent rénovées et reçurent une livrée rouge-rose-blanc puis, en 2015, bleu et jaune.



Le 13/12/2009, Infrabel et SNCB / NMBS ont rouvert au trafic des voyageurs, la ligne de la ceinture Ouest de Bruxelles / Brussel. En conséquence, les points d'arrêt de Simonis et de Bruxelles-Ouest / Brussel-West ont été exploités.

Ceci marque la volonté, de faire jouer au chemin de fer, un rôle dans le transport public en région bruxelloise.


Dans la nuit du 18 au 19/12/2009, pas moins de cinq trains Eurostar sont tombés en panne dans le tunnel sous la Manche. Le premier d'entre eux était celui de la liaison Bruxelles / Brussel - Londres (London). Il a bloqué quatre autres trains Eurostar et deux navettes Eurotunnel transportant des véhicules routiers (Shuttle).

Après dégagement de ce train, il s'est avéré que les autres convois Eurostar tombèrent aussi en panne. Alors que dehors il neigeait, la neige accumulée dans les parties basses de ce trains s'était mise à fondre, vu la température élevée qui règne en permanence dans le tunnel. Ceci entraîna de gros dégâts aux appareillages électriques des motrices.

Après ces incidents, Eurostar entreprit un important programme de modifications techniques sur ces rames TMST (TransManche SuperTrain), allant jusqu'à déplacer certains composants trop exposés aux entrées de neige.


C'est dans les années 2010, qu'Infrabel, a choisi la couleur bleue, qui est devenue sa signature, pour ses clôtures rigides le long des voies.


Fin 2009, portaient un uniforme complet avec képi cylindrique, le personnel en contact avec le public et assumant un rôle d'autorité, comme par exemple les chefs de gare, sous-chefs de gare, chefs-gardes, gardes, etc.

Les képis des chefs de gare et sous-chefs de gare, continuaient à se distinguer par leur large bande rouge.

Par contre, le port d'un képi ou d'une casquette pour le personnel qui ne portait pas d'uniforme complet était encore prévu, mais comme cela n'était pas obligatoire, cette pratique s'éteignit.

Qu'il est loin le temps où, machinistes et chauffeurs, conduisaient leurs bolides à vapeur en salopette bleue, foulard rouge à pois blancs et casquette improbable sur la tête. Les deux formaient l'équipe de conduite, le machiniste pilotant la locomotive et le chauffeur approvisionnant la chaudière tout en aidant à observer les signaux.


En 2010, EuroStation, termina la construction d'une nouvelle gare à Herent. Celle-ci, remplace le bâtiment de 1867, qui avait dû être démoli, fin 1999, lors de la mise à quatre voies de la ligne Bruxelles / Brussel - Louvain (Leuven).


Début 2010, Infrabel, a annoncé tenir compte, dans ses travaux sur la ligne Bruxelles - Luxembourg, d'une éventuelle utilisation de matériel pendulaire. Une rame pendulaire est une rame dont les caisses s'inclinent dans les courbes pour compenser la force centrifuge exercée sur les passagers. Ceci permet un gain de vitesse sur les lignes sinueuses, comme celle en question.

Finalement, compte tenu de la rectification des plus fortes courbes et de la perte d'importance internationale de la ligne depuis 2016, suite à la création d'une liaison TGV Bruxelles - Mulhouse - Bâle via Paris, l'utilisation de matériel pendulaire a été abandonnée.


Courant 2010, la firme allemande WINDHOFF, a fourni à l'atelier de Salzinnes (commune de Namur), un transbordeur capable de déplacer des locomotives de 18 m de long. Ce genre d'installations, qui permet de déplacer des engins latéralement en desservant de nombreuses voies, est très utilisé dans les ateliers.


Toujours en 2010, on frappa une pièce de monnaie de collection, de cinq euros, pour commémorer les 175 ans de chemins de fer en Belgique.


Encore en 2010, est créée, à Bruxelles / Brussel, la société Railnova. Elle a pour ambition d'apporter des solutions innovantes pour la gestion d'un parc de matériel roulant ferroviaire. Au fil des années, elle a acquis comme client les principaux acteurs européens du fret ferroviaire.


C'est durant l'année 2010, que les ateliers de Raeren, ont été repris par la nouvelle société RTI (Rails & Traction International). Celle-ci, est spécialisée dans le reconditionnement des locotracteurs et locomotives diesel destinées à des sites industriels.


Au début des années 2010, il devint nécessaire de trouver une nouvelle technique de pose des aiguillages préassemblés. En effet, pour permettre une plus grande vitesse sur la voie déviée, il fallait réduire l'angle de déviation, ce qui avait comme conséquence un allongement considérable de l'appareil de voie. L'utilisation d'une grue n'était donc plus possible.

La solution fut la suivante. Des lorries motorisés télécommandés portent et déplacent l'aiguillage ainsi qu'un un cadre muni de pieds escamotables. Le lieu de pose atteint, on déploie les pieds, on évacue les lorries, on positionne l'aiguillage et on le dépose. La firme Geismar a réalisé un tel engin, baptisé PEM-LEM (Portique Extensible de Manutention - Lorry Elévateur Motorisé).



Au 1/1/2010, à la SNCB / NMBS, changement pour le personnel de bord des trains : les grades de garde, chef-garde et chef-garde contrôleur sont supprimés et les agents concernés deviennent accompagnateur ou accompagnateur principal.


Le 15/1/2010 fut une journée noire car une collision entre deux trains à Buizingen, entre Bruxelles / Brussel et Hal (Halle), fit 19 morts. Le train percuteur n'était pas équipé du matériel moderne de signalisation, qui lui aurait permis de ne pas franchir un signal au rouge. Mais ce n'est pas la seule tragédie du rail.

Tragédies du rail belge hors faits de guerre    
 
                             31/5/1858                                              Havré                     
                             3/2/1889                                                Groenendael                     
                             6/10/1895                                              Céroux-Mousty                       
                             19/2/1899                                              Forest                              
                             21/5/1908                                              Kontich                           
                             19/9/1917                                              Crisnée *                           
                             17/4/1929                                              Hal                              
                             19/6/1929                                              Grammont                     
                             10/12/1929                                            Namur                          
                             31/8/1939                                              Liège                           
                             14/11/1940                                            Diegem                             
                             3/12/1943                                              Lisp                           
                             4/10/1947                                              Meix devant Virton                           
                             11/3/1948                                              Jambes **                           
                             2/12/1954                                              Wilsele                         
                             4/10/1967                                              Fexhe le Haut Clocher                           
                             25/3/1969                                              La Louvière                    
                             25/9/1969                                              Lembeek ****                    
                             10/10/1969                                            Andenne                       
                             15/8/1974                                              Luttre                           
                             27/2/1975                                              Lillois                           
                             27/6/1976                                              Neufvilles                        
                             13/7/1982                                              Aalter                            
                             5/10/1991                                              Dalhem ***                       
                             11/4/96                                                  Roulers                   
                             18/4/2000                                              Aiseau-Presles                  
                             27/3/2001                                              Pécrot                        
                             19/11/2009                                            Mons                        
                             29/11/2007                                            La Hulpe                     
                             15/1/2010                                              Buizingen                    
*    collision entre deux trams
**    collision entre train et tram
***    touristique à voie métrique
****    convoi SNCF                      



En conséquence du drame de Buizingen, les festivités du 175ème anniversaire des chemins de fer en Belgique, qui devaient se dérouler le 5/5/2010, furent annulées. Mais un livre, d'auteurs collectifs, fut cependant édité à cette occasion : "Le Temps du Train" et "Sporen in België".


A partir du 1/2/2010, la SNCB / NMBS, a accepté les EcoChèques / Eco-Cheques, comme moyen de paiement à ses guichets. Toutefois, les titres de transport achetés avec ces chèques "verts", ne sont pas remboursables.


Le 18/2/2010, a été fondé à Zurich, Xrail. C'est une alliance, de plusieurs compagnies de fret européennes, pour faciliter le transport par wagons isolés. SNCB Logistics / NMBS Logistics, y fut un des fondateurs.

Elle met à disposition des clients du rail, le système informatique XCB (Xrail Capacity Booking). Celui-ci permet de réserver un wagon isolé et de gérer tous les aspects de son voyage.


En mars 2010, Infrabel, a installé, à l'entrée des points d'arrêt de Bordet, Beersel et Havré, de gigantesques panneaux éclairés. Ceux-ci, reprennent de l'information actualisée sur le trafic ferroviaire.


La loi du 28/4/2010, a institué l'Ombudsrail, le médiateur pour les voyageurs ferroviaires.


C'est le 8/5/2010, que le Museumbewaarplaats te Leuven (Abri-musée de Louvain) a ouvert pour la dernière fois ses portes au public. Il a été ensuite démantelé dans le cadre d'une opération urbanistique.


Le 5/6/2010, un tracteur qui travaillait dans une prairie à Olloy sur Viroin, a brusquement coupé la route d'une locomotive à vapeur du CFV3V (Chemin de Fer à Vapeur des 3 Vallées). Il a été broyé et son conducteur blessé.


Le 14/6/2010, les ministres européens des transports signent à Rotterdam une déclaration qui renforce et étend le corridor 2. C'est un corridor marchandises sous ERTMS qui traverse tout le pays par des lignes électrifiées.

La Belgique est concernée par trois corridors préconisés et subventionnés par la Commission européenne :
  - corridor 1   Rail Freight Corridor Rhine-Alpine          Zeebruges (Zeebrugge) - Anvers(Antwerpen)/Rotterdam - Duisbourg (Duisburg) - Bâle (Basel] - Milan
                                                                                      (Milano) - Gênes (Genova)
  - corridor 2   Rail Freight Corridor North Sea-Med      Rotterdam - Anvers (Antwerpen) - Luxembourg - Metz - Dijon - Lyon/Bâle(Basel]
  - corridor 8   Rail Freight Corridor North Sea–Baltic    Bremerhaven/Rotterdam/Anvers(Antwerpen) - Aix-la-Chapelle(Aachen)/Berlin - Varsovie (Warszawa) -
                                                                                      Terespol/Kaunas   étendu aux ports de Gand (Gent), Terneuzen et Zeebruges (Zeebrugge)
                                                                                       le 10/1/2022.


Dans la foulée de cet accord, un groupement européen de fournisseurs, coordonné par l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), entama l'étude d'un projet de signalisation adapté à l'ERTMS, l'INESS (INtegrated European Signalig System).

Ensuite, en prolongement de ces recherches, un groupement européen de gestionnaires de réseau, dont Infrabel, est créé en 2104 pour, en particulier, imposer un protocole standard de communication digitale, entre les divers composants électroniques impliqués dans la sécurité ferroviaire, commandes de signaux, d'aiguillages, de passages à niveau, etc.

En 2018, celui-ci, EULYNX, a obtenu de quelques firmes, que l'on puisse installer, dans un même système, des composants de leurs différentes marques.

En modélisme ferroviaire (H0 deux rails), ce résultat avait déjà été obtenu en 2004 grâce à la norme DCC (Digital Command Control).


Le 14/6/2009, la SNCB / NMBS, a fait don au Nationaal Scheepvaart Museum (Musée National de la Navigation) à Anvers (Antwerpen), d'un wagon plat et d'un wagon fermé de 1909. Ceux-ci, ont été remis en état d'origine, avec marquage EB (Etat belge). Ils seront exposés sur le quai de l'Escaut (Schelde) à proximité du Steen.


Le 22/6/2010, cinq trains se sont retrouvés immobilisés dans la jonction nord-midi. Ils auraient été sabotés, avant leur départ, par une personne ayant des connaissances techniques ferroviaires.


Le 23/6/2010, un convoi de matériel historique du PFT / TSP, circulant à 40 km/h, a été gravement endommagé par des jets de pierre malveillants, à hauteur de la gare bruxelloise de Simonis.


Le 23/7/2010, le gouvernement flamand a approuvé un plan de lutte contre le bruit ferroviaire, l'Actieplan Spoorverkeerslawaai. Il comporte deux phases, la première porte sur les lignes ferroviaires flamandes de plus de 60.000 passages de train par an, et la seconde sur les lignes de plus de 30.000 passages.

Il y a lieu de ne pas dépasser la moyenne de 65 dB(A) de jour et de 60 dB(A) de nuit (cette moyenne se calcule avec une pondération normalisée entre les fréquences de son). Les travaux menés dans le cadre de ce plan, ont seulement mis en évidence les zones où ces dépassements ont été mesurés.


Le 23/8/2010, la SNCB / NMBS, imposa des frais de dossier lors de la vente au guichet des billets internationaux. Ceci en réaction à la baisse de la commission que lui versaient les opérateurs internationaux, qui passe de 10 % à 5 %.

Dans les années qui suivirent, ces frais de dossier évolueront à la hausse et parfois à la baisse en fonction de la politique tarifaire et des catégories de trains.


Une étude interne de la SNCB / NMBS du 24/8/2010, l'alerte sur la faible part des achats de billets par des moyens modernes, Il est vrai qu'il n'y a que 134 distributeurs automatiques et que l'achat via smarphone n'est qu'au stade de projet.

Répartition des ventes de billets en 2010
 
  au guichet                    80 %
dans le train                   11 %
au distributeur                  5 %
   via internet                     2 %
  non mentionné                2 %



Durant l'année 2010, est proposé le projet Liège Carex (Liège Cargo Rail Express). Celui-ci, vise à établir une gare fret à l'aéroport de Liège pour ensuite la connecter au réseau des lignes à grande vitesse.

L'objectif serait de la relier, avec des TGV fret, à Roissy Carex (Roissy Cargo Rail Express).

Ce projet se heurte à de nombreux obstacles :
  - il n'y a pas de matériel existant, donc il fait en construire de nouveaux
  - les terminaux doivent être créés ou adaptés à la longueur des TGV fret
  - plus le temps s'écoule, moins il y aura de sillons disponibles sur les lignes à grande vitesse.


Toujours en 2010, la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons-Lits), qui entre-temps s'était diversifiée et, en ferroviaire, n'avait pratiquement plus que des activités de catering, est intégrée dans Newrest, spécialiste de la restauration hors-foyer.

Un milliardaire américain, James Sherwood, avait déjà reconstitué en 1982, un train nostalgie, le VSOE (Venice Simplon-Orient-Express).

Quant aux derniers wagons historiques de la CIWL, ils ont été rachetés en juin 2011 par la SNCF qui les fait rouler sous l'appellation Orient-Express.

La circulation de ces trains en Belgique est tout à fait exceptionnelle.


Dans tous les métiers des chemins de fer belges, il avait la nécessité de recruter un grand nombre de personnes, mais peu de candidats se présentaient. Aussi, une mesure inédite fut prise : du 1/9/2010 au 30/6/2011, tout recrutement d'un candidat démarché par un membre du personnel, donnerait droit à une prime pour ce dernier.


Le 15/9/2010, un train s'élança de la gare d'Arlon, alors que le signal était rouge. Il prit en écharpe un autre train qui rentrait en gare. Il n'y eut que des blessés légers. Malgré que le conducteur ait invoqué la mauvaise visibilité du signal, il fut rendu responsable par un jugement du 29/5/2013.


Le 19/9/2010, on a inauguré la rénovation de la gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal. Deux nouvelles entrées ont été ajoutées, "Madeleine" et "Mont des Arts".


En octobre 2010, Infrabel a adopté une nouvelle charte graphique, avec un nouveau logo.

                                    
ancien logo                                                            nouveau logo



Le 1/10/2010, a été fondée à Louvain, la société Prezly. Celle-ci prend en charge la communication par internet des entreprises, qu'elle héberge sur ses serveurs avec son propre nom de domaine. De nombreuses firmes lui ont confié cette mission, dont la SNCB / NMBS, Infrabel et HR Rail mais aussi De Lijn, la STIB / MIVB et le TEC.


Le 4/10/2010, les accompagnateurs de train et le personnel de gare de la SNCB / NMBS reçoivent un nouvel uniforme signé Olivier Strelli. Il remplace l'uniforme datant de 1999.


En octobre 2010, on a inauguré un nouveau hall dans l'atelier de traction de Charleroi. Il est destiné à prendre en charge les nouvelles automotrices Desiro


C'est également en octobre 2010, que le consultant Arthur D. Little, a communiqué les premiers résultats de son audit sur la baisse de la ponctualité, qu'il a effectué à la demande de la SNCB / NMBS et d'Infrabel.

Il a notamment identifié, les principales lignes à problème : Bruxelles / Brussel - Liège, Bruxelles / Brussel - Ostende (Oostende), Anvers (Antwerpen) - Gand (Gent), Bruxelles / Brussel - Quévy, Bruxelles - Charleroi et la dorsale wallonne.


Le 9/11/2010, le syndicat flamand ACOD-Spoor, a publié une affiche bilingue pour railler les statistiques de ponctualité de la SNCB / NMBS.

Son slogan était "Depuis que mon mari prend le train, mon amant a plus de temps à me consacrer !" ou "Sinds mijn man de trein neemt heeft mijn minnaar meer tijd voor mij !", le tout sur fond de jolie femme dénudée. Cette affiche a scandalisé l'opinion publique, la direction de la SNCB / NMBS et même l'aile francophone de ce syndicat.


Fin 2010, le B-Holding fait installer des défibrillateurs cardiaques dans les principales gares du pays.


En hiver, dans les ateliers de traction, l'ouverture des portes, pour faire entrer ou sortir le matériel, entraîne une forte chute de la température intérieure.

Pour y remédier, on a placé,en 2011, à l'atelier de traction de Charleroi, des jets d'air au-dessus des portes. Ceux-ci, sont mis en oeuvre automatiquement lors de leur ouverture. L'air chaud de ces jets, est prélevé dans l'air chaud de l'atelier qui stagne près de son plafond.


A partir de 2011, Infrabel commence à équiper ses cabines de signalisation d'un système ARS (Automatic Route System). Ce programme, sous la surveillance d'un opérateur, trace les automatiquement les itinéraires que doivent parcourir les trains.


C'est à partir de l'exercice comptable de 2011, que le Groupe SNCB / NMBS-Groep, a adopté, pour les évaluations dans ses états financiers, le référentiel IFRS (International Financial Reporting Standards).

Alors qu'avant, on estimait la valeur d'un bien en partant de son prix d'acquisition moins un amortissement et une dépréciation, maintenant on l'estime à sa valeur économique.


Début 2011, la sidérurgie de l'acier inoxydable, fut séparée de la sidérurgie traditionnelle. Ainsi naquirent, Aperam Châtelet et Aperam Genk, filiales du groupe international ArcelorMittal.

Ces sites, reçoivent, par le rail, les ferrailles et autres matières qu'ils vont fondre. Aussi, ils ont conservés l'ancienne flotte de locotracteurs.



Le 1/2/2011, en apprend plus d'informations sur l'évolution de l'activité fret de la SNCB / NMBS confiée à SNCB Logistics / NMBS Logistics. Particularité de cette filiale, elle est de droit privé au lieu de droit public. En conséquence, ses nouveaux employés travailleront à des conditions identiques à celles des compagnies privées.

Elle est divisée en deux entités commerciales : IFB (Inter Ferry Boats) et Xpedys. En plus, SNCB Logistics / NMBS Logistics a aussi une filiale française en pleine croissance : OSR France.

Un manager expérimenté, Geert Pauwels, est nommé CEO de SNCB Logistics / NMBS Logistics.


Le parlement a approuvé le 10/2/2011 les conclusions de l'enquête parlementaire sur l'accident de Buizingen du 15/1/2010 : la Belgique souffre d'un retard anormal en équipement de sécurité par rapport à ses voisins mais aucune responsabilité individuelle ne peut être dégagée.


Le 13/3/2011, un incendie s'est déclaré dans la cabine de signalisation d'Etterbeek. Ceci a entraîné de profondes perturbations, pendant des mois, sur les lignes Ottignies - Bruxelles-Nord / Brussel-Noord et Hal (Halle) - Etterbeek - Malines (Mechelen).


Dans son nouvel avis du 17/3/2011, le CSNPH (Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées) / NHRPH (Nationale Hoge Raad Personen met een Handicap), revint sur son avis du 21/3/2011, et accepte que la SNCB / NMBS utilise des chenilles monte-escaliers dans les gares dépourvues d'ascenseurs. Il faudra cependant plusieurs années avant que ces dispositifs, permettant la prise en charge par le personnel de la gare, des fauteuils roulants, soit répandus de manière importante.

A la dispositions des handicapés, on trouve néanmoins dans des gares de moyenne importance mais dépourvues d'ascenseur :
  - des rampes mobiles pour racheter la différence de niveau entre les quais et les trains
  - des bornes d'appel pour demander de l'assistance, notamment pour manoeuvrer les rampes mobiles
  - des guichets équipés de boucles d'induction pour prothèses auditives.


Le 18/3/2011, a été inauguré, sur initiative du Port de Bruxelles / Haven van Brussel, une locomotive à vapeur érigée en monument. Elle est placée, en compagnie d'un wagon-citerne, sur un pont désaffecté au-dessus du canal.


En avril 2011, on a appris que SNCB / NMBS expérimente l'utilisation du logiciel Hastus-Rail, de la firme GIRO, projet baptisé chez elle, sous le nom de Power (Planning Of the Workload Executed by Railwaystaff). Ce programme servira à planifier les prestations des accompagnateurs de train.

Une certaine inquiétude s'est manifestée chez les syndicats, car cette firme a déjà oeuvré à la planification des tournées des facteurs distribuant le courrier, ce qui avait entraîné une hausse de leur charge de travail.

La SNCB / NMBS a commencé à utiliser le programme en fin d'année, mais n'ayant en rien changé sa réglementation, cet effet n'a pas eut lieu.


Le 14/4/2011, on a appris, que selon une étude du cabinet conseil ARTHUR D. LITTLE, commandée par la SNCB / NMBS, que le principale cause des retards grandissant des trains, était le manque de collaboration entre la SNCB / NMBS et Infrabel.


Le 2/5/2011, le cardan d'un autorail de la série 41, qui effectuait le trajet Neerpelt - Anvers (Antwerpen), s'est brisé et a été projeté loin de la voie. Cet incident, était tellement inédit, que, dans un premier temps, le dispatching a crû qu'on lui faisait une plaisanterie.


Le 14/5/2011, a été fondé, à Genk, la société de transport intermodal Move Intermodal.


Le 24/5/2011, le conseil d'administration de la SNCB / NMBS, décida la fermeture de 38 guichets de gares peu fréquentées.

Promesse fut faite alors d'ouvrir quand même leur salles d'attente en hiver, au besoin avec l'aide de bénévoles. Ces ouvertures, ou ne se concrétisèrent pas ou ne furent pas tenues longtemps.


Le 9/6/2011, le gouvernement wallon a approuvé un "plan rail" pour la région, toutefois il ne dispose pas de budget pour le financer.


Le 9/6/2011 également, un très grand nombre de régulateurs ferroviaires européens, dont celui compétent pour la Belgique, soit le Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer, ont fondé une association, l'IRG Rail (Independant Regulator's Groupe - Rail). Celle-ci, a pour but de leur permettre d'échanger entre eux, informations et meilleures pratiques.


Voulant se démarquer de la SNCB / NMBS, à partir de juillet 2011, Infrabel commence à revêtir son matériel moteur d'une livrée spécifique à dominante bleue. Son matériel remorqué avait déjà été personnalisé en peignant en bleu ses boites d'essieux.


Mi-2011, le B-Holding fonde Blue-Bike, avec l'appui de divers organismes, dont le principal est De Lijn.

Il s'agit de louer des vélos au départ des principales gares, et donc de favoriser une mobilité complémentaire au rail. On établit 32 points de location en Flandre (Vlaanderen), 4 à Bruxelles / Brussel et 4 en Wallonie. Les vélos doivent être restitués là où ils ont été empruntés.

En juillet 2018, la SNCB / NMBS, qui entre-temps a succédé au B-Holding et n'est plus intéressée par cette activité, a revendu ses parts à De Lijn. Celle-ci devient ainsi majoritaire et a l'intention d'ouvrir de nouveaux points de location, en Flandre (Vlaanderen), près de ses principales stations.


Le 6/7/2011, les premières locomotives de la série 18 ont reçu une agréation provisoire et ont été mises en service commercial. Ces locomotives sont des Eurosprinter tricourant, 1,5 kV DC, 3 kV DC et 25 kV AC, construites par Siemens Mobility. Du fait du manque d'expérience du constructeur en courant continu, leur mise au point avait pris deux ans.

Ces locomotives sont dérivées de la Taurus autrichienne, qui est elle-même, une machine de la famille EuroSprinter.

Des locomotives identiques, mais équipées à une des extrémités d'un
attelage automatique GF/Sécheron, formèrent la série 19. Toutes ces locomotives sont équipées du système MUX, ce qui veut dire que dans des trains de voyageurs, on peut les retrouver en tête, en queue ou au milieu.

Cette nouvelle série 18, ne doit pas être confondue avec l'ancienne série 18, construite par Alsthom, et qui a été en service de 1973 à 1999. De même, la nouvelle série 19, ne comprend pas l'éphémère prototype 1901 de 1996.

En avril 2007, la SNCB / NMBS, avait effectué des essais avec une locomotive Taurus. A cette occasion, elle lui avait affecté le numéro 1701, alors que finalement le numéro de série choisi sera le 18. De nouveau, cette locomotive ne doit pas être comprise dans la future série 17.



Le 19/7/2011, est inauguré le raccordement direct au réseau français, de la carrière CCM (Comptoir des Calcaires et Matériaux) située à Wallers-Trélon en France. Dans cette zone frontalière, celui-ci traverse une portion du territoire belge.

L'ancien raccordement qu'il remplace, utilisait, depuis 1993, une partie de l'ancienne ligne Momignies - Anor, aussi en partie en Belgique. Ces carrières utilisaient également d'anciens engins de traction belges.


Fin août 2011, B-Holding, a fait enlever le logo de la SNCB / NMBS des quais de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Logique, c'est elle qui gère désormais celle-ci, mais illustratif des changements en cours.


Le 31/8/2011, Crossrail, commença à utiliser des locomotives diesel class 77. Ce type de locomotive est une modernisation de la class 66.


A partir de l'année scolaire 2011-2012, c'est l'agence Atelier Design, qui a été chargée de concevoir Le Calendrier des Ecoliers / De Grote Schoolcalender, qu'Infrabel offre traditionnellement aux écoles. Celui-ci contient des conseils de sécurité en rapport avec les dangers du chemin de fer.


Le 14/9/2011, l'association Navetteurs.be, pour protester contre les retards des trains, a transformé le logo officiel de la SNCB / NMBS, en navetteur déçu.



Le 22/9/2011, la communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole, a lancé une étude sur une possible réouverture de la ligne Valenciennes - Mons. En Belgique, il n'y aurait que 800 m de voies à reposer, mais en France, tout est à reconstruire.


Le 28/9/2011, le Groupe SNCB / NMBS-Groep a lancé le concours BERT (BelgianRailways Competition for Technicians). C'est un concours d'innovations, destiné aux écoles techniques, pour les intéresser au domaine ferroviaire. Il deviendra annuel.


Le 28/9/2011 également, une initiative privée propose à Jodoigne de créer une nouvelle ligne ferroviaire allant de Mons à Liège en passant par Nivelles, Wavre et Jodoigne : La transbrabançonne. Cette proposition a été laissée sans suite.


Le 1/10/2011, la SNCB / NMBS, a fermé le Spoorwegmuseum De Mijlpaal (musée du mijlpaal ou colonne milliaire). Ce petit musée, géré par un bénévole, était situé sur un terrain de l'atelier central de Malines (Mechelen), qui devait être libéré. Ses collections ont été préservées.


Le 3/10/2011, la SNCB / NMBS, a mis en circulation un train spécial pour soutenir l'association Pink Ribbon qui lutte contre le cancer du sein.


Le 7/10/2011, a été inauguré, à Houdeng-Goegnies, le Garocentre Terminal, intégré aux voies du complexe sidérurgique de Duferco. Cette plateforme multimodale complète Gareocentre qui existe depuis le 1/10/1986.


C'est en octobre 2011, qu'ont commencé les travaux de rénovation et d'agrandissement de la gare d'Ostende. Le projet est piloté par le bureau d'architecture franco-autrichien Dietmar Feichtinger Architectes.

La gare sera transformée en un vaste pôle multimodal, appelé Station aan zee (Gare du bord de mer). Il intégrera trains, trams et bus sous une vaste verrière et comprendra des parkings pour autos et vélos.


Le 17/10/2011, on a démoli le Spookbrug (pont fantôme) de Varsenare (commune de Jabbeke). Celui-ci, construit en 1976, enjambait les voies de la ligne Bruxelles / Brussel - Ostende (Oostende). Il était destiné à une autoroute qui n'a jamais vu le jour.


Le 22/10/2011, HUPAC, a annoncé avoir instauré quotidiennement une liaison ferroviaire continentale entre le port d'Anvers (Antwerpen) et la ville chinoise de Chongqing.


Le 30/10/2011, Thalys, a instauré une desserte quotidienne de Brussels Airport.


En octobre 2011, Thalys, a pelliculé une de ses rames, en promotion de la sortie d'un film sur Tintin. Depuis, ce fait fut répété à diverses reprises :
  - juin 2012, départ du Tour de France de Liège
  - février 2013, Jean-Paul Gaultier
  - avril 2013, investiture du roi Willem-Alexander
  - novembre 2013, promotion d'Hello bank!
  - avril 2017, championnat du monde de hockey sur glace.


Le 1/11/2011, différents partenaires du ferroviaire et des métros, dont B-Holding, ont lancés le projet international RESTRAIL. Son objectif est d'étudier les moyens de lutter contre le suicide et le trespassing le long des voies.


Le 4/11/2011, pour faire face à une pénurie de matériel pour les trains Benelux devant desservir Bréda (Breda), on prit en location, une rame de voitures des ÖBB (Österreichische BundesBahnen), Cette location prit fin en décembre 2012.


Le 4/11/2011 également, entre Assesse et Courrière, un train formé d'automotrices AM96, a heurté un troupeau de vaches qui errait sur les rails, 17 bovidés ont été tués.


Le 22/11/2011, Europa Nostra, a remis le prix du patrimoine culturel de l’Union européenne à B-Holding. Ceci, pour récompenser la magnifique restauration et modernisation de la gare d'Anvers-central (Antwerpen-Centraal).


Le 1/12/2011, le tribunal de première Instance de Bruxelles doit, en référé, trancher un litige concernant des panneaux d'affichage entre Infrabel et Publifer, filiale du B-Holding. Anecdotique mais qui en dit l'on sur les rapports tendus entre les différents acteurs du ferroviaire belge.


Le 12/12/2011, on a inauguré à Zeebruges (Zeebrugge), le premier point d'approvisionnement en carburant diesel qu'Infrabel ouvre aux compagnies privées.


Le 5/12/2011, a été mis en service, le raccordement de la zone industrielle Plassendale dans l'arrière-port d'Ostende (Oostende). Pour l'établir, il avait fallu construire un pont tournant sur le canal Gand (Gent) - Ostende (Oostende).

Cette ligne n'a pour ainsi dire connu aucun trafic. Le principal transport qui avait motivé le projet était celui du gaz propane déchargé de bateaux. Mais, pour des raisons de sécurité, une telle activité n'a pas été autorisée dans le port.


En 2012, le loueur de wagons suisse WASCOSA a ouvert un bureau dans la région anversoise.


C'est en 2012 également, qu'a été fondé le collectif d'artistes Propaganza. Celui-ci, se positionne comme intermédiaire entre les collectivités et les artistes, pour la réalisation de peintures murales "street art". Il favorisera ainsi la décoration de plusieurs bâtiments ferroviaires.



En janvier 2012, IEW (Inter-Environnement Wallonie) a diffusé une étude intitulée "Les enjeux ferroviaires à Charleroi". Elle attire l'attention sur d'éventuelles conséquences urbanistique d'une gare à l'aérodrome de Gosselies BSCA (Brussels South Charleroi Airport). Celle-ci pourrait entraîner une dispersion de l'habitat qui déstabiliserait l'agglomération.


Début 2012, sur la ligne Liège - Verviers, est mis en service un tunnel de 450 m sous la colline de la Moutarde à Dolhain. La construction de celui-ci vise à résoudre un problème d'instabilité des talus et a conduit à un déplacement du point d'arrêt de la localité.


Début 2012 également, Europorte, commença à utiliser la locomotive diesel-électrique Stadler Euro 4000, y compris en Belgique. Par la suite, d'autres compagnies l'utilisèrent également.

Construite à Valence (Valencia) à partir de 2006, c'est une locomotive de grande puissance, équipée d'un moteur EMD (Electro-Motive Division) type 710 de 16 cylindres. L'usine, était alors propriété de Vossolh, mais lorsque celui-ci, cessa la construction de locomotives, elle fut reprise, en 2016, par Stadler.



Le 10/1/2012, Infrabel, a communiqué avoir signé avec Alstom Transport, un contrat-cadre pour déployer l'ERTMS sur le réseau belge. D'une durée de quinze ans, il prévoit l'adaptation de 4.000 signaux à l'ETCS.


Le 16/1/2012, l'UVCW, (Union des Villes et Communes de Wallonie), a exprimé ses revendications sur la desserte ferroviaire en Wallonie. En tête de liste, elle a placé la mise à 160 km/h de l’itinéraire Mouscron - Tournai - Bruxelles / Brussel.


Courant 2012, un enquête approfondie fut effectuée pour comprendre le rapport des belges à la mobilité, BELDAM (BELgian DAily Mobility). Nous en extrayons les chiffres suivants :
Fréquentation de la SNCB en 2012
 
fréquence                    Wallonie      Flandre      Bruxelles      Belgique
  10 fois par semaine ou plus            3 %            4 %              3 %            3 %                 
       4 à 8 fois par semaine                3 %            2 %              2 %            2 %                 
          2 fois par semaine                   2 %            2 %              3 %            2 %                 
          4 à 6 fois par mois                   2 %            2 %              3 %            2 %                 
             2 fois par mois                      3 %            3 %              5 %            4 %                 
        moins de 2 fois par mois              37 %          25 %            29 %          32 %                    
                       jamais                             50 %          61 %            56 %          54 %                    



Le 25/1/2012, les nouvelles automotrices Siemens Desiro furent présentées par la SNCB / NMBS.

Une partie de ces automotrices est monocourant 3 kV DC, les 08000, l'autre est bicourant 3 kV DC et 25 kV AC, les 08500.

Naturellement, les Desiro, comme c'est maintenant la règle pour le matériel moderne, bénéficient de l'air conditionné et de prises de courant à la disposition des voyageurs. Leurs toilettes ne se déversent plus sur la voie mais dans un réservoir qui fait l'objet de vidanges régulières.

Par contre, elles ne disposent plus de siège en vis à vis. Pendant longtemps, la présence de ces sièges qui se font face, avait créé une atmosphère de convivialité et de sociabilité dans les trains. Ils favorisaient les jeux de cartes et les échanges d'idées. Mais cette époque est révolue et le voyageur moderne recherche maintenant l'isolement et la proximité de son smarphone.

Le passage entre deux caisses d'une même automotrice est très large et facile, mais il n'y a pas de passage possible entre deux automotrices.

Les automotrices sont équipées des nouveaux systèmes de signalisation et compatibles avec les trois hauteurs de quai utilisées en Belgique (28, 55 et 78 cm). Elles se répartissent en trois sous-séries : monocourant conventionnelle, monocourant RER et bicourant. Dans les premiers temps de leur mise en oeuvre, elles connurent des problèmes de fermeture de porte, d'attelage et de système de sécurité mais l'objectif reste de les mettre en service pour 2016.

Il y a cinq phares sur les faces d'extrémité : un phare central blanc, deux phares équipés de LED's qui peuvent être au choix rouges ou blancs, et deux projecteurs blancs.

Dans les compartiments des voyageurs, il y a des caméras de surveillance, enregistrant ce qui s'y passe.

Il y a aussi des écrans d'information innovant, qui permettent un suivi de l'avancement du train, minute par minute. Sont ainsi affichés successivement :
  - la classe du compartiment (ce qui est utile car elle est peu visible)
  - un plan de la rame avec indication de la position des prises de courant et du WC
  - la destination du train
  - le prochain arrêt puis celui-ci lorsqu'il est atteint
  - l'écart de temps en fonction de la position actuelle du train rapport à l'horaire théorique
  - une prévision de l'écart de temps à la prochaine gare de correspondance ou au terminus
  - les trains pouvant être utilisés à la prochaine gare de correspondance.
  - des messages divers et des publicités.

Elles sont également équipées de l'attelage automatique GF/Sécheron.

Pour faciliter leur entretien préventif, elles disposent de la télémétrie. Par ce moyen, les données numériques relatives aux défauts détectés sur un matériel, sont envoyées, à distance, au responsable de sa maintenance.

La SNCB / NMBS envisage d'installer un tel dispositif, d'abord sur les locomotives récentes du même constructeur, soit la série 18/19, puis, à plus long terme, sur la plus grande partie possible de son matériel moteur.



Le 25/1/2012 également, un déraillement d'un train de marchandises eut lieu à Rémersdael / Remersdaal, commune de Fourons / Voeren. L'enquête qui a suivi, a incriminé une usure des rails ayant provoqué des ondulations à la surface de ceux-ci. Un wagon vide s'est alors mit à tressauter et finit par dérailler.

Les ondulations des rails, se traitent en les meulant avec un train spécial.


En mars 2012, est créée, au sein du Département de la Stratégie de la Mobilité du Service Public de Wallonie, une cellule ferroviaire wallonne.


Toujours en mars 2012, un contrôle effectué dans les grandes gares du pays, a révélé que, des sous-traitants chargés du nettoyage, y utilisaient des travailleurs dans des conditions indignes. B-Holding a pris l'engagement d'y mettre fin.




Le pas à pas européen



Depuis son origine, la doctrine européenne de séparation entre gestionnaire de l'infrastructure d'une part et gestionnaire du transport d'autre part n'a cessé d'être critiquée d'autant plus qu'elle n'est pas appliquée dans les autres parties du monde. Mais ces critiques se neutralisent l'une l'autre : pour les uns la concurrence dans le ferroviaire est un non-sens, pour d'autres seule la concurrence entre acteurs ferroviaires permettra de lutter contre la concurrence routière, pour d'autres encore la concurrence va permettre à des acteurs dominants de tuer la concurrence, etc.

En raison de ces critiques, la plupart des pays européens, dont la Belgique, ont déployés une ingéniosité juridique étonnante pour séparer le moins possible le gestionnaire de leur infrastructure du gestionnaire historique de leur transport. Il en résulte une grande confusion organisationnelle. Parfois les différents gestionnaires de transport s'affrontent comme des concurrents et s'attaquent aux marchés traditionnels des gestionnaires historiques. Mais parfois ces gestionnaires utilisent encore des formes de collaborations antérieures à la période concurrentielle comme en créant des structures communes.

Au fil des années, diverses conséquences des règles européennes sont apparues dont la plus importante est, sur un territoire donné, la position dominante du gestionnaire de l'infrastructure par rapport aux divers gestionnaires des transports circulant sur ce territoire. Acteur dominant, le gestionnaire de l'infrastructure capte les subventions et se finance par des péages versés par les gestionnaires des transports ce qui permet d'équilibrer ses comptes.

En Belgique, c'est donc tout à fait logiquement qu'Infrabel est devenu l'acteur clé du ferroviaire et qu'il focalise l'attention par une politique de relations publiques très active comme l'illustre son site d'info-voyageurs RailTime lancé le 28/1/2009.

Remarquons que c'est une complète inversion des valeurs traditionnelles des cheminots qui donnaient la primauté du prestige sociale aux "roulants" qui assuraient le transport.

De tout ceci, le grand public ne retient qu'une chose : il ne sait plus qui est responsable de quoi. Quasi tout incident implique le gestionnaire de l'infrastructure et celui du transport. Aussi, la SNCB / NMBS, invoquant le trouble engendré par RailTime, qui donnait des informations concurrentes aux siennes, a obtenu sa suppression le 17/4/2015. Il faut dire, que sa carte de Belgique, signalant les points à problème sur le rail était devenu illisible ... car il y avait des points partout.

Surprise, le 14/3/2012 la Banque Nationale de Belgique / Nationale Bank van België se mêle au débat estimant que toute cette tempête organisationnelle n'a finalement rien apporté aux usagers et aux pouvoirs publics. Cette opinion est naturellement invérifiable car personne ne sait ce que serait devenu le ferroviaire en l'absence de réforme. Mais, vu de l'extérieur, la situation actuelle du secteur ferroviaire, en Belgique comme en Europe, est bien dans la continuité du passé et donc cette thèse n'est pas invraisemblable.

Tant d'efforts et de tensions pour rien sèment le doute sur leur pertinence. Tout ceci dans un contexte politique européen déprimé qui n'est pas réconforté par des rumeurs comme celle de l'abandon par l'Allemagne de l'ERTMS. Toutefois, cette dernière, comme les autres partenaires européens, signa le 17/4/2012 une déclaration d'intention visant à en équiper les corridors européens mais seulement pour 2020.


Le 2/3/2012 a été inauguré, l'ETCS de niveau 1 entre Bruxelles / Brussel et Louvain (Leuven). L'ETCS est le constituant essentiel du système de contrôle-commande et de signalisation ERTMS. Cette première application de l'ETCS de niveau 1 sera progressivement étendue aux principales lignes du réseau intérieur.

Tous ces systèmes sont de compatibilité ascendante et sont adaptés à des vitesses de plus en plus élevées :

  - TBL1+    échange d'informations sol/train seulement au droit des balises
                    pas de prise en compte des caractéristiques du train
                    répétition sommaire en cabine de conduite de la signalisation au sol
                    destiné aux lignes normales

  - ETCS1    échange d'informations sol/train seulement au droit des balises
                    prise en compte des caractéristiques du train
                    informations détaillées en cabine de conduite y compris sur la signalisation au sol
                    destiné aux lignes principales

  - ETCS2    échange d'informations sol/train non seulement au droit des balises
                    mais aussi n'importe où grâce à un échange de données par GSM-R
                    prise en compte des caractéristiques du train
                    informations complètes en cabine de conduite car absence de signalisation au sol
                    destiné aux lignes à grande vitesse.

A noter, que sont en cours de conception, au niveau international, un ETCS3 et même un ETCS3 hybride avec le niveau 2. Dans celui-ci, la traditionnelle découpe de la ligne en cantons serait abandonnée.

Sur les lignes principales, on conseil d'implémenter l'ETCS2, tout en maintenant les signaux, ce qui permet en cas de problème de rouler en ETCS1.

Ces systèmes modernes s'ajoutent au système ancien du "crocodile", du moins, selon les directives européennes, jusqu'en 2025. Aucun système ne prend en compte l'adaptation aux conditions météorologiques et autre aléas qui restent de la responsabilité du conducteur.

Deux systèmes on bien été conçus pour suppléer à celui du "crocodile" mais on été peu utilisés :
- à partir des années 1970 :   le système MEMOR (différentes versions successives)
- à partir des années 1980 :   la TBL (différentes versions précédents la TBL1+).

Le système MEMOR est un prolongement du système "crocodile" dont il conserve l'équipement placé au niveau de la voie. Mais grâce au dispositif embarqué dans la cabine, les fonctionnalités disponibles à bord sont maintenant les suivantes :
  - répétition de l'aspect des signaux par des voyants
  - mémorisation de l'aspect restrictif d'un signal franchi
  - surveillance de l'action d'acquittement de la vigilance par le conducteur
  - arrêt du convoi en cas de défaut d'acquittement de la vigilance
  - arrêt du convoi en cas de franchissement d'un signal imposant l'arrêt.

C'est la mémorisation de l'aspect restrictif d'un signal qui a donné son nom au système MEMOR. Cette fonctionnalité était une avancée pour la sécurité car, par exemple, un conducteur qui avait rencontré un ralentissement puis marquait un arrêt en gare, repartait parfois en oubliant d'avoir rencontré celui-ci.

Le défaut principal de ce système reste que les trains ne sont arrêtés qu'après le franchissement d'un feu rouge et non avant.

Le matériel roulant étranger doit être équipé au minimum du système du "crocodile" pour pénétrer en Belgique et, lorsque le matériel belge est équipé de la TBL1+, celle-ci doit être démontée pour pouvoir circuler à l'étranger. Toutefois, à partir de 2012, diverses dérogations octroyées par des pays voisins ont cependant permis au matériel équipé de la TBL1+ de faire une courte incursion sur leur réseau. Au 1/1/2014, suite à l'arrivée de nouveaux matériels et au déclassement des plus anciens, tous les trains voyageurs étaient équipés de la TBL1+.

Enfin, l'expérience montre que, la TBL1+, en négligeant les caractéristiques des trains, n'interdit pas tout dépassement de feux rouges. En 2012 : 8 dépassements dont un ayant atteint le point à protéger (situé en principe à 150 m du feu) mais sans conséquence.

Du fait de leur informatisation, les nouvelles cabines de signalisation offrent un visage bien différent des anciennes : les opérateurs y travaillent devant plusieurs écrans disposés en arc de cercle devant eux, dans la pénombre d'une salle sans fenêtres où chacun d'eux gère le trafic d'une zone géographique bien précise.

Dans la foulée de la généralisation de la TBL1+ et de la concentration des cabines de signalisation (de 368 à 31 dont 10 avec du personnel), il est prévu de remplacer l'équipement électromécanique des passages à niveau par un équipement électronique plus performant.

A partir de 2013, la TBL1+ a été améliorée pour contrôler aussi les vitesses inférieures à 40 km/h. Cette version est appelée TBL1++. On ne peut s'empêcher de comparer les systèmes belges successifs de TBL avec les systèmes analogues des Pays-Bas de l'ATB et de constater, qu'après avoir longtemps en retrait, la dernière version belge est la plus performante. Le 10/10/2014, ce système a effectivement empêché une collision de trains entre Schaerbeek / Schaarbeek et Vilvorde (Vilvoorde).

En 2013, a été fondé l'ERTMS Users Group, dont le siège est à Bruxelles / Brussel, qui regroupe les pays européens concernés par la nouvelle signalisation européenne. Au départ, cet organisme a eu pour mission d'aider à surmonter les nombreuses difficultés rencontrées, dont les incompatibilités entre les différentes versions du système. Par après, il explorera des pistes nouvelles telles que l'ATO (Automatic Train Operation) basé sur l'ERTMS.


Des convois de transport de combustibles nucléaires usés, venant des Pays-Bas et à destination de la France, traversent régulièrement la Belgique. Il en a été ainsi le 5/3/2012. Ceux-ci étaient alors accompagnés par la police, car il y avait eu parfois des manifestations hostiles dans certains pays.

Comme il y a émission de rayons gamma, on utilise des wagons CASTOR (Cask for Storage and TranspOrt of Radioactive material).


Le 19/3/2012, le SPW (Service Public de Wallonie), a publié un étude du bureau Technum (ex-TRITEL) qui, après avoir étudié l'existant, donne des suggestions pour le développement du rail en Wallonie.


Le 20/3/2012, B-Holding, a émis son premier emprunt obligataire institutionnel. Celui-ci, sera côté sur la place financière de Luxembourg.


C'est le 2/4/2012, que l'association de défense des usagers du rail, Navetteurs.be, a été constituée en ASBL (Association Sans But Lucratif).


Le 18/4/2012, le B-Holding a annoncé son intention de construire un musée, appelé Train World, dans la gare de Schaerbeek / Schaarbeek, et dans un grand hall à construire à côté de celle-ci. Il est prévu d'y regrouper quelques un des plus emblématiques matériels ferroviaires ayant roulés en Belgique ainsi qu'un réseau de train miniature.

La scénographie sera confiée à l'artiste, célèbre dessinateur de bandes dessinées, François Schuiten et à l'agence ExpoDuo.


Le 25/4/2012, B-Holding, a inauguré un nouveau "Travel Centre" dans la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord. Celui-ci, ne constitue qu'un des points de la rénovation de cette gare entamée depuis mai 2010.


En mai 2012, la SNCB / NMBS, a lancé une nouvelle version de son site internet. Celui-ci, est désormais un des plus visité du pays.


Dans un document remis le 3/5/2012 à la commission entreprises publiques de la Chambre, B-Holding, avoue l’échec et l’inefficience du modèle d'organisation en trois entités des chemins de fer belges.

En effet, vu le manque de véritables leviers et d’autorité légale dont elle dispose, la coordination avec les deux autres entités s’avère soumise au bon vouloir de celles-ci.


Le 5/5/2012, la SNCB / NMBS, assuré le premier Train des 1000 / Trein der 1000. Organisé par différentes institutions, son but est de conduire des jeunes visiter le camp de concentration d'Auschwitz. Ceci les sensibiliser à ce qui s'y est passé.

Ce train a été répété certaines années, de telle sorte qu'il finit par devenir le dernier train international à longue distance de la SNCB / NMBS.


Le 11/5/2012, un accident s'est produit entre deux trains de marchandises à Godinne. Pas de victime, mais les habitants à proximité ont dû être évacués pendant plusieurs jours à cause d'un risque chimique.

L'enquête a conclu, qu'une surtension au niveau d'un "crocodile", s'était produite lors du passage d'un train précédent. Celle-ci avait provoqué une défaillance de la signalisation. Le train tamponneur n'avait donc pas été averti de la présence, devant lui, d'un train immobilisé.

C'est un câble d'alimentation des moteurs d'une automotrice qui, pendant sous sa caisse, est à l'origine de cette surtension.


Le 19/5/2012, on a appris que la gare de Limal, désertée depuis avril 2004, allait être rénovée, agrandie et recevoir une nouvelle affectation.

C'est la société VECTURIS qui va en faire son quartier général. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que c'est une société ferroviaire. Celle-ci n'a cependant pas d'activités en Europe mais se concentre principalement sur l'Afrique.

Comme la gare de Limal, bien d'autres ont été vendues et sont devenues des habitations, des restaurants ou des bâtiments communaux.


Le 21/5/2012, Europorte a innové en organisant un transport transmanche de remorques routières non accompagnées entre Anvers (Antwerpen) et Barking, à l'Est de Londres (London), via les lignes à grande vitesse.


L'assemblée générale des gestionnaires d'infrastructures ferroviaires européens, l'EIM (European rail Infrastructure Managers). Cet organisme, basé à Bruxelles / Brussel, rassemble les gestionnaires d'infrastructure ferroviaire européens. Infrabel, réunie à Paris le 29/5/2012, demande aux décideurs européens, une extension et une clarification de leurs compétences.

Aux compétences actuelles :
  - tarification des sillons
  - attribution des sillons

devraient s'ajouter :
  - gestion et commande des circulations
  - maintenance, modernisation et développement du réseau.


Les premières automotrices Desiro ont été mises en exploitation commerciale en juin 2012.


A partir de la mi-2012, la SNCB / NMBS, a commencer à équiper ses conducteurs, d'une tablette, résistante aux chocs et contenant l'application IDA (Intelligent Driver Assistance). Celle-ci, remplace les volumineux et lourds documents papier que ceux-ci, devaient emporter.


C'est le 10/6/2012 qu'est mise en exploitation la nouvelle ligne entre l'aéroport de Bruxelles-National / Brussel-Nationaal, Brussels Airport, et Malines (Mechelen), soit le projet Diabolo. Ceci permettra une liaison directe entre Anvers (Antwerpen) et l'aéroport sans transiter par Bruxelles / Brussel.

Pour entrer ou sortir des quais de la gare de Bruxelles Airport - Zaventem, il faut payer une redevance à la société de Financement du projet, Northern Diabolo. Depuis le 1/6/2015, ceci est contrôlé par des portiques d'accès.

Dès 2013, on lança le projet spoorbypass Mechelen (court-circuitage de Malines) qui, dans une première phase donnera des voies supplémentaires à la gare de Malines puis, dans une deuxième phase, prévue à partir de 2018, offrira une continuité avec la ligne Diabolo, ce qui la fera déboucher au-delà de Malines.

Cette deuxième phase doit elle-même être complétée par une reconstruction de la gare elle-même, qui s'inscrit dans le projet communal Mechelen in beweging (Malines en mouvement). Les deux nouvelles voies à quai, en gare de Malines, seront parcourables à 160 km/h.

Pour cela, on commença, les 10 et 11/9/2013, par déplacer de 40 m, le plus ancien bâtiment ferroviaire du continent encore debout. Cet atelier de peinture et menuiserie, datait en effet de 1837.


En ce qui concerne la restructuration du Groupe SNCB / NMBS-Groep (B-Holding, SNCB / NMBS, Infrabel plus 114 filiales), le 15/6/2012, le ministre compétent, Paul Magnette, a annoncé sa préférence pour un modèle à deux entités, la holding étant supprimée. Cependant, quelque temps après, l’avocat général de la Cour de justice de l'Union européenne, malgré l'avis contraire du commissaire européen, a estimé qu'une séparation aussi radicale n'était pas requise par la directive 91/440. Ceci ne manqua pas d'amoindrir la position du ministre fortement contestée par les syndicats qui veulent eux une seule entité juridique. D'autant plus que, la France, où se pose le même problème, opte le 30/10/2012 pour une "structure intégrée" qui subordonne plus ou moins le gestionnaire de l'infrastructure à l'opérateur historique (réforme française votée le 23/7/2014).

Néanmoins, le 21/12/2012, le gouvernement fédéral donne son accord de principe à la proposition du ministre, tout en demandant de retravailler certains points, ce qui fut fait le 9/1/2013. Ce sont les syndicats qui ont fait pression pour obtenir cette décision, argumentant qu'elle allait préserver le statut unique des cheminots.

La raison principale du passage de la structure à trois entités à celle à deux entités, est le fait que B-Holding n'a jamais exercé le rôle de chef d'orchestre qu'on attendait de lui. Ceci, à cause que le politique ne lui en a pas donné le pouvoir. Cette entité apparaissait dès lors comme superflue.

Il semblerait que la raison de la précipitation avec laquelle le changement de structure a eu lieu, se trouve dans le chef du ministre, et peut-être des syndicats, dans la peur que le changement ne débouche sur la création d'une SNCB francophone et une Vlaamse NMBS (SNCB flamande).

Paradoxalement, la restructuration n'a pas créé de fonction de chef d'orchestre, alors que son origine était son absence.

Le Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer a bien quelques compétences de type juridique, mais ce n'est pas lui qui pourrait arbitrer des conflits entre la SNCB / NMBS et Infrabel.


Le 1/7/2012, est fondée en Suisse, la société SCHWEIZER ELECTRONIC, qui développa différents produits améliorant la sécurité ferroviaire.

En Belgique, on utilisera notamment son Minimel Lynx. C'est un ATWS (Automatic Track Warning System), soit un système qui émet un signal sonore avertissant le personnel d'un chantier de voies de l'arrivée d'un train.


Le 19/7/2012, Infrabel et la SNCB / NMBS ont décidés de modifier la procédure de départ des trains pour remédier aux graves lacunes de sécurité et fluidifier le trafic. On se souvient en effet du grave accident en gare de Dinant du 23/5/2009 causé par la volonté d'un voyageur de monter par la porte de l'accompagnateur dans un train qui démarrait et malgré que celui-ci s'y opposait, tous deux étant tombés sous les roues.

Ancienne procédure :
  - coup de sifflet de l'accompagnateur
  - de l'intérieur du train, avec une clé spéciale, l'accompagnateur ferme toutes les portes sauf la sienne
  - sur le quai, avec sa clé, l'accompagnateur manoeuvre un boitier
  - ceci, 10 secondes après, si la cabine de signalisation l'autorise, allume le signal de départ installé sur le quai
  - à la vue du signal de départ, le conducteur démarre le train
  - de l'intérieur du train, avec sa clé, l'accompagnateur ferme sa porte.

Nouvelle procédure :
  - de l'intérieur du train, l'accompagnateur présente son ordinateur un dispositif spécial placé près de sa porte
  - ceci mémorise quelle est la porte de l'accompagnateur
  - l'accompagnateur reçoit, sur son ordinateur portable, l'autorisation de départ de la cabine de signalisation
  - coup de sifflet de l'accompagnateur
  - sur le quai, l'accompagnateur présente son ordinateur à un lecteur, ce qui ferme toutes les portes sauf la sienne
  - de l'intérieur du train, l'accompagnateur présente son ordinateur au premier dispositif, ce qui ferme sa porte
  - simultanément cela allume le signal de départ au tableau de bord du conducteur
  - à la vue du signal de départ sur son tableau de bord, le conducteur démarre le train
  - le lecteur du quai signale à la cabine de signalisation le départ du train.

Avantages de la nouvelle procédure par rapport à l'ancienne :
  - le train démarre toutes portes fermées (obligation européenne)
  - le train démarre toujours avec au moins un accompagnateur à bord
  - le train reste portes accessibles tant que la cabine de signalisation n'autorise pas le départ
  - disparition du délai incompressible de 10 secondes.

Du point de vue technique, il est fait appel au GSM-R, à l'ordinateur portable des accompagnateurs, à de nouveaux lecteurs spéciaux de quai et à de nouveaux dispositifs d'identification et de commande des portes de train.

Comme il faut équiper tous les quais et tous les trains de 24.000 puces RFID (Radio Frequency IDentification), la mise en vigueur de la nouvelle procédure, faisant l'objet du projet DICE (Departure In a Controlled Environment), n'est prévue au plus tôt qu'en 2017. En plus, d'ici là, 740 distributeurs de billets seront installés sur les quais, dispensant de la vente à bord des trains. Avec ces deux modifications, le métier d'accompagnateur sera complétement modifié.

Les premiers tests de la nouvelle procédure en situation réelle ont eu lieu en juin 2017. Ils ne furent pas satisfaisants, trop complexe, et de nouvelles études préalables s'avérèrent nécessaires.


Mi-2012, la SNCF, a mis en service du nouveau matériel sur la relation Lille - Tournai. Celui-ci remplace les rames tractées. Il s'agit d'engins bidirectionnels bimodes, les BGC (Bimode Grande Capacité) ou "BiBi", série 82500. Ils roulent en traction électrique en France et en traction diesel en Belgique. Leur engagement sur cette ligne, a toutefois cessé fin 2023.

En France, vu l'étendue et l'hétérogénéité de son réseau, les efforts de modernisation, se portent sur la capacité du nouveau matériel roulant de circuler partout. A l'inverse, en Belgique, le nouveau matériel roulant est de conception classique et on essaie d'uniformiser le réseau.

Parmi les combinaisons du matériel moteur moderne, basées sur leur motorisation, toutes ne sont pas ou non pas été pratiquées par la SNCB / NMBS.

Familles de matériel moteur moderne utilisées par la SNCB *
 
  thermique                             diesel         
    électrique                        monotension     
   électrique                           bitension      
    électrique                        monocourant    
   électrique                           bicourant     
   électrique                         polycourant   
  * autre que rail-route    

Familles de matériel moteur moderne non utilisées par la SNCB *
 
   électrique                         polytension    
   électrique                         bifréquence   
        électrique                  uniquement batteries
          bimode                    diesel plus électrique
         hybride                    diesel plus batteries
      hydrogène                   pile à combustible
  * autre que rail-route    



Le 6/8/2012, on a appris que la SNCB / NMBS, avait acheté 23 monte-escaliers sur chenille de la firme metra. Ceux-ci, acceptés depuis 2011, permettent de franchir des escaliers dans ses gares avec des fauteuils roulants.


Le 13/9/2012, est mis en service, sur les terrains de la gare de Muizen, un datacenter, l'AlphaCloud qui abritera toutes les données informatiques du Groupe SNCB / NMBS-Groep et s'assurera de leur disponibilité 24h/24.


Le 18/9/2012, on a inauguré une crèche dans la bâtiment de la gare de Liège-Guillemins. Baptisée "Les petits voyageurs", c'est une première en Belgique.


Lors de l'édition 2012 du salon Innotrans de Berlin, GEISMAR, a présenté l'autorail de mesure de l'ETCS, qu'il a réalisé pour Infrabel.





C'est dans le courant de 2012, que SNCB Logistics / NMBS Logistics fonde le Rail Training Institute qui se chargera de la formation de ses conducteurs.


Le 5/10/2012, on a appris que la filiale de B-Holding, ICTRA (Information & Communication Technology for Rail), avait terminé, en quatorze mois, la migration du système informatique ARTEMIS (Advanced Railway Traffic Environment Management Information System)

En effet, ce système, qui est utilisé par Infrabel pour gérer la circulations des trains, avait été écrit en UDS Forte, langage qui n'est plus soutenu, et qui a donc dû être remplacé par un autre, soit Java.


Le 6/11/2012, le Conseil d'Etat / Raad van State, a donné raison à B-Holding, qui avait infligé un mois de suspension, à un membre du personnel d'encadrement qui avait participé à une grève sauvage. En effet, son attitude, a donné un "donne un mauvais signal aux subordonnés".


Du 19/11/2012 au 25/11/2019, eut lieu à Bruxelles, la semaine du chocolat. A cette occasion, une reproduction de train a été réalisée en chocolat et exposée en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Elle faisait 34 m de long et pesait 1.285 kg. Mais pourquoi avoir pris comme modèle un ancien train américain ?


Le 2/12/2012, on mit en service le nouveau pont Waggelwaterbrug. Celui-ci, enjambe le canal Bruges (Brugge) - Ostende (Oostende) et commande l'accès à la zone portuaire de Zeebruges (Zeebrugge). L'ancien pont, datant de 1909, bien que plus utilisé, a été conservé en raison de sa valeur patrimoniale.


C'est lors du changement d'horaire du 9/12/2012 que débuta la liaison Fyra entre Bruxelles / Brussel et Amsterdam : temps réduit mais seulement quatre arrêts intermédiaires et réservation obligatoire.

Par ailleurs, à cette date, 193 trains peu utilisés furent supprimés.



En décembre 2012, des chiffres ont été communiqués, sur les mouvements sociaux, dans le ferroviaire en Belgique.

Nombre de mouvements de grève au Groupe SNCB
 
année    nationaux     locaux     total jours
2009               8               3             11   
2010              11              7             18   
2011                9            13             22   
2012                5            12             17   
2013               11             7             18   


Alors qu'une partie de la charge de travail est de plus en plus externalisée et que l'évolution de la technique diminue la pénibilité du travail, le personnel en contact avec le public subit l'agressivité croissante d'une partie de celui-ci ce qui débouche par réaction sur des mouvements de grève spontanés.


En décembre 2012, la SNCB / NMBS, lança le projet BeLEAN. Celui-ci, grâce à l'intervention de consultants et de "facilitateurs", devait être, pour la gestion des ateliers, une véritable révolution copernicienne.

Son objectif énoncé, était la mise en œuvre d'une gestion allégée, devant conduire à une organisation horizontale, entraînant la responsabilisation des salariés sur le lieu du travail, un coaching inspirant et des équipes affirmées.

En fait, c'était une application du Lean Management, ou "gestion sans gaspillage", méthode des années 1990, dans la lignée du taylorisme.


Le 14/12/2012, a été fondée, à Alost (Aalst), la compagnie ferroviaire RegioRail. Celle-ci, est une filiale d'EuroRail, active dans le transport ferroviaire et la logistique en France et en Italie.


Le 22/12/2012, un internaute a découvert par hasard, que la liste des clients de SNCB International / NMBS Internationaal, était librement accessible sur internet, alors qu'elle aurait dû être protégée.


Fin 2012, des bénévoles, ont décidés de venir en aide aux voyageurs, voulant utiliser un transport public de proximité, entre la Belgique et les pays voisins. Pour cela, ils ont créés un site internet, Grenstreinbus.be (que l'on pourrait traduire par trains et bus frontaliers).

Bien qu'en néerlandais, ce site possède une traduction partielle mais suffisante en français. Il synthétise l'offre d'une dizaine de sociétés de transport public, donne une foule d'informations et est régulièrement mis à jour.


Fin 2012 également, Infrabel, a mis en service une ligne à voie unique électrifiée, reliant les deux principaux faisceaux du port de Zeebruges. Il s'agit des faisceaux Pelikaan et Ramskapelle, qui sont établis de part et d'autre du port.


En 2013, la locomotive à vapeur historique 29.013, devait faire sa révision décennale. Celle-ci eut lieu dans la remise-abri brugeoise de Steenbrugge. On fit appel à un spécialiste britannique des chaudières de locomotive, la LNWR Heritage Co. Ltd.


En 2013 également, Train World a confié la gestion de l'hygrométrie de ses collections à BEPA.


Toujours en 2013, signalons que l'application commerciale pour smarphone, Railer, a été primée par iCulture. Celle-ci, concurrence l'application officielle de la SNCB / NMBS, avec les mêmes fonctionnalités.


C'est en 2013 également, Infrabel, opta pour conserver ses locomotive diesel série 62 tout en les remettant à niveau.

En effet, l'expérience avait montré, que dans une machine à deux cabines, comme la série 62, le conducteur avait une vue parfaite sur les abords immédiat de sa locomotive, alors que dans les engins avec une seule cabine, ceux-ci étaient cachés par la masse de la locomotive. Or la sécurité dans les chantiers, auxquels ces engins étaient destinés, nécessitait une telle vision de près.

Ces locomotives, sortirent donc progressivement de révision revêtues d'une livrée bleue comme celle du prototype 6255 de juillet 2011.



C'est à partir de 2013, que l'Union européenne, accru et développa son vaste programme de subvention des infrastructures de transport transfrontalières.

Via le fond CEF (Connecting Europe Facility), elle subventionne, dans le domaine ferroviaire, le développement et la modernisation du TEN-T (Trans-European Transport Network).


C'est en 2013 également, qu'Infrabel commença à utiliser un scanner sur rail poussé à bras d'homme. Cet appareil, de la firme Amberg Technologies, est particulièrement innovant, car il permet de modéliser en 3D, non seulement la voie qu'il parcourt, mais aussi son environnement immédiat.

Ainsi, par exemple, grâce à un programme informatique, on peut facilement identifier la présence d'obstacles dans le gabarit de roulement des trains.


Début 2013, la gare de Liège-Guillemins a été scannée par les studios américains Marvel. Son image 3D, sera ensuite intégrée dans le décor du film de science-fiction "Guardians of the Galaxy" sorti l'année suivante..


En janvier 2013, on constata que la SNCB Logistics / NMBS Logistics, était en grandes difficultés financières et sans perspectives d'amélioration. Aussi, la décision fut prise, de rechercher un partenaire, pour investir et redresser cette société.


Le 17/1/2013, le ministre Paul Magnette démissionne pour occuper d'autres fonctions.

D'autre part, la pression de l'Allemagne et de la France sur la Commission européenne s'intensifie au point que, lorsque la Commission européenne adopte le 30/1/2013 son projet de directive, à ratifier par le Parlement européen et le Conseil Européen, celle-ci ne rejette pas la structure juridique unique mais exige seulement une séparation fonctionnelle et comptable complète de l'infrastructure et de l'exploitation. Toutefois, le point principal de ce projet de directive est l'ouverture à la concurrence du trafic voyageurs des grandes lignes et des lignes régionales à partir 2019.


L'utilisation du nouveau matériel du Fyra fut accompagnée d'un nombre considérable de pannes et incidents qui entraînèrent retards et suppressions de trains avec comme conséquence un effondrement du nombre de voyageurs transportés.

Finalement, le Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer interdit temporairement ce matériel le 18/1/2013, pour raison de sécurité, mais sa réutilisation semblait alors bien compromise. D'ailleurs, suite à plusieurs avis d'experts qui mirent en cause clairement la responsabilité du constructeur AnsaldoBreda, elle fut définitivement abandonnée le 31/5/2013, l'acompte avec garantie bancaire ayant même été récupéré quelques temps après. Commander du matériel à prix cassé à une firme au bord de la faillite n'aura donc pas été un bon choix.

Le 18/2/2013, un train classique, avec arrêts intermédiaires et sans réservation obligatoire est rétabli entre Bruxelles / Brussel et La Haye (Den Haag) qui, à la fois, palie l'arrêt du Fyra et répond à un besoin commercial pressant. Faute de sillons disponibles, le rétablissement de la liaison avec Amsterdam et reporté à fin 2014. A remarquer que la liaison intérieure néerlandaise Amsterdam - Bréda cessa aussi d'être exploitée avec le nouveau matériel et que les Pays-Bas puis la Belgique annulèrent aussi leur commande de rames Fyra. Cette annulation fut acceptée par le constructeur moyennant compensation financière aux NS en mars 2014 et peu de temps après à la SNCB / NMBS.

Les trains qui succédèrent aux Fyra furent appelés Benelux-Plus puis Intercity Express.

Un enquête parlementaire néerlandaise établira plus tard que, pour l'achat du matériel, initialement, c'était l'offre d'Alstom Transport qui était la meilleure et que ce n'est que par une curieuse "deuxième chance" que celle d'AnsaldoBreda fut retenue. En 2016, c'est justement Alstom Transport qui reçu la commande des rames Coradia destinées à remplacer les Fyra.

Rapatriées en Italie, les rames Fyra furent reconditionnées par leur constructeur. Rachetées par Trenitalia, elles furent mises en service mi-2017 sur la liaison Rome - Bari.

Après l'expérience malheureuse des Fyra, les NS voulurent d'abord tester le matériel de remplacement sur un petit nombre de rames.

Par ailleurs, ils avaient commandés pour leur service intérieur, en juillet 2016, des Coradia aptes au 200 km/h, les ICNG (InterCity Nieuwe Generatie) (InterCités Nouvelle Génération). Ils ajoutèrent tout simplement à cette commande, deux rames bicourant (1,5 kV et 3 kV), prévues pour circuler aussi en Belgique, les 3301 et 3302.


Le 19/1/2013, GE Transportation (General Electric Transportation) a annoncé fièrement son retour sur le marché européen. En effet, elle a vendu six locomotives diesel de type PowerHaul PH37ACai, construite en Turquie, à l'entreprise allemande HHPI (Heavy Haul Power International). Celle-ci, compte les utiliser pour acheminer charbon et autres marchandises, depuis le port d'Anvers (Antwerpen), jusqu'en Allemagne.

En 2020, ces locomotives ont été adaptées pour être revendues en Finlande.


Le 8/2/2013, le MOW (departement Mobiliteit en Openbare Werken) (département mobilité et travaux publics de la région flamande), a rendu public une étude intitulée Vlaamse Spoorstrategie (stratégie flamande concernant le transport par rail).

En ce qui concerne le transport des voyageurs, il a recommandé une concertation avec le fédéral.

En ce qui concerne le transport des marchandises, il propose trois corridors :
  - corridor 1 vers l'Allemagne : Zeebruges (Zeebrugge) - Gand (Gent) - Malines (Mechelen) - Lierre (Lier) - Aerschot - Hasselt - Montzen - Aix la Chapelle
    (Aachen)
  - corridor 2 vers la France : Rotterdam - Anvers (Antwerpen) - Malines (Mechelen) - Louvain (Leuven) - Ottignies - Ronet - Athus
  - corridor 3 vers les Pays-Bas puis de l'Allemagne : Anvers (Antwerpen) - Herentals - Hamont - Weert - Ruremonde (Roermond) - Aix la Chapelle (Aachen).

Les deux premiers sont opérationnels et se superposent à des corridors européens. Ils traversent la Wallonie.

Le dernier, n'est pas prévu au niveau européen. Il nécessite des travaux d'infrastructure en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Il est le seul qui, en Belgique, a un tracé uniquement flamand. C'est une revendication flamande de longue date : l'Ijzeren Rijn (Rhin de fer).


Dans les premiers mois de 2013, remet les conclusions de l'audit, sur l'état du réseau belge, qu'elle a mené suite à la demande effectuée par Infrabel en 2011. Cette école polytechnique suisse est très réputée et ses avis sont très écoutés dans le milieu ferroviaire.

Ses conclusions sont claires, il faut absolument réinvestir pour contrer la dégradation inéluctable du réseau.


Les navetteurs, ont la possibilité d'obtenir une indemnisation, dite de "retards fréquents", pour les trains qu'ils ont empruntés et qui sont arrivés au moins 15 minutes après l'heure de l'horaire. Cependant, cette démarche était alors très pénible, car c'était le voyageur qui devait observer et noter le retard.

Mais la presse a révélé, le 13/2/2013, que des personnes privées, avaient créé un site internet, trainenretard.be / treinvertragingen.be, qui, non seulement mémorisait, pour tous les trains, les arrêts où ils avaient au moins 15 minutes de retard, mais qui permettait d'extraire facilement un fichier contenant les données dont on avait besoin.

Ce site, a été accusé de favoriser la fraude, car il permettait de signaler des retards de trains que l'on n'avait pas pris. Toutefois, il fut toléré pendant de nombreuses années.

Ces auteurs, l'ont finalement arrêté en 2020, la SNCB / NMBS, communiquant désormais elle-même, le retard de chaque train.


Le 18/3/2013, la SNCB / NMBS introduit la carte MOBIB. C'est un titre de transport multi-société basé sur une carte à puce qui ne nécessite pas de contact.

Elle est gérée par une société commune aux quatre opérateurs de transport public, BMC (Belgian Mobility Card).

La carte doit être demandée en remplissant un formulaire au guichet. Une fois en possession de celle-ci, le titre de transport peut être acheté, notamment par internet via My SNCB / My NMBS ou un système similaire pour les autres sociétés.

Il a été mis progressivement en oeuvre, d'abord par la STIB / MIVB à partir de 2008, puis, quelques mois après son adoption par la SNCB / NMBS, en 2013, il a été étendu au TEC et par après à De Lijn et même à quelques services annexes. Comme il nécessite l'équipement en appareillage spécial des guichets, des automates de vente, des contrôleurs de trains, des bus et des tramways, un certain temps sera nécessaire avant son utilisation généralisée.

Contrairement aux autres sociétés, la SNCB / NMBS n'émet que des cartes personnalisées basée sur les données de la carte d'identité.

La carte MOBIB a fait l'objet de sévères critiques pour son manque de confidentialité car elle est lisible, sans contact, avec simple lecteur de puce RFID.


Le 29/3/2013, on a appris que les sociétés du Groupe SNCB / NMBS-Groep et les syndicats reconnus, ont signés un accord visant à limiter les grèves sauvages.

Avant le déclenchement d'une grève :
  - un syndicat doit tirer une sonnette d'alarme
  - la direction doit réagir dans les trois jours
  - un bureau de conciliation doit être convoqué.

La grève ne peut démarrer que huit jours après cette procédure.


De manière inattendue et non crédible, le 28/3/2013, un nouvel opérateur néerlandais, a annoncé, pour 2015, une liaison à grande vitesse Amsterdam - Bruxelles / Brussel - Paris, sous le nom de Travelteq Express, projet ensuite abandonné.


Le 9/4/2013, la locomotive électrique SNCB / NMBS 1203, a été expédiée en République tchèque pour être examinée par la firme CZ LOKO, en vue d'une éventuelle acquisition.

En 2016, celle-ci, a acquis l'ensemble de la série pour, en ne conservant que les éléments de base, les reconstruire en EffiLiner 3000.


Le 4/5/2013, un train DB Schenker Nederland, emmenant des produits chimiques, déraille à Wetteren. La mauvaise gestion de la crise provoque un décès d'un riverain par inhalation des vapeurs toxiques et relance le débat politique sur la sécurité ferroviaire, les transports de produits dangereux, la gestion des crises, etc.

Le 27/5/2016, le ministère public a conclu à la faute du conducteur du train qui avait conduit à la vitesse de 87 km/h au lieu de 40 km/h. Par après, celui-ci est décédé, ce qui a éteint les poursuites pénales.


Le 8/5/2013, SNCB / NMBS décida de répartir une grande partie de sa collection de matériel historique entre diverses associations : principalement le PFT / TSP, le CFV3V et le Stoomcentrum Maldegem. De ce qu'elle conserve, une petite partie est destinée au futur musée Train World et le reste est mis en réserve dans les anciennes remises de Steenbrugge et de La Louvière-Sud.


Le 22/5/2013, Infrabel, a présenté à Genk, un de ses deux nouveaux trains-dortoir servant à l'hébergement du personnel travaillant à la réfection des voies.

Ce train est constitué de containers fabriqués sur mesure par la firme Warsco Units. Ceux-ci, sont posés sur des wagons plats. Ils sont spécialement aménagés et s'inscrivent dans le gabarit autorisé.

La composition du train est la suivante :
  - six wagons dédiés chacun à un container comportant quatre chambres individuelles
  - trois wagons dédiés aux containers bureau, sanitaires et réfectoire avec cuisine
  - un wagon dédié au container abritant le groupe électrogène.

Au total, on forma cinq trains-dortoir de nouvelle génération.



Le 14/6/2013, a été constitué le TTB (Trimodal Terminal Brussels), pour exploiter un terminal à containers dans le port fluvial de Bruxelles / Brussel.


En juillet 2013, Infrabel a terminé le remplacement du pont, dit "du Luxembourg", qui franchit la Meuse à Namur. Pour mettre celui-ci en valeur la nuit, il avait été équipé de puissants luminaires bleus. Devant le mécontentement des namurois, ceux-ci furent éteints en octobre 2017. Il faut dire, qu'à cet endroit, c'est la citadelle qui doit être mise en vedette.


Le 3/7/2013, on a appris qu'Eurostar, allait faire équiper ses rames e300, de l'ETCS. C'est avec le concours de la société MASTERIS, que ce sera effectué par l'AT Forest / AT Vorst.


Le 5/7/2013, a été créé, à Saint-Gilles Waes (Sint-Gillis-Waas), un centre éducatif et touristique, le Klingspoor. Celui-ci, est installé dans l'ancien café "De oude Statie" ("La vieille Gare"), situé à proximité de l'ancienne gare frontière de De Kling. Il abrite une petite locomotive Cockerill à chaudière verticale et un ancien wagon couvert.

Son objectif est d'expliquer au public, en particulier aux jeunes, l'histoire du rail dans le pays de Waes. Située à la frontière avec les Pays-Bas, cette région est intimement liée à la ligne Malines (Mechelen) - Terneuzen.


Mi-2013, la SNCB / NMBS débuta l'installation de guichets automatiques dans toutes les gares et points d'arrêt, soit environ 700 automates. Celle-ci prit un an. Dans les premiers temps, leur usage occasionna beaucoup de plaintes pour machine en panne. Leur look terne fut sensiblement amélioré par après.



A la même époque de mi-2013, la SNCB / NMBS confie à la firme Laborex, la fourniture des engins de vidange des WC de son matériel roulant. En effet, on équipe désormais celui-ci de citernes, qui récoltent les WC, au lieu de les laisser s'écouler directement sur le ballast.


Pendant que le problème Fyria s'enlise dans les démêlés politico-judiciaires, Arriva, une filiale néerlandaise de la DB AG (Deutsche Bahn) (Chemins de fer allemands), a annoncé le 20/6/2013, vouloir créer pour 2015, une relation La Haye-Central (Den Haag-Centraal) - Delft - Rotterdam-Central (Rotterdan-Centraal) - Dordrecht - Rosendael (Roosendaal) - Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) - Malines (Mechelen) - Bruxelles-National / Brussel-Nationaal - Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Cette ligne serait dénommée "Lage Landen Lijn", soit "ligne des bas pays".

Le gouvernement néerlandais veut soumettre l'acceptation de ce genre de lignes internationales avec déserte d'arrêts aux Pays-Bas à des conditions telles qu'elles deviendraient impossibles. Mais la Commission européenne intervient en faveur de l'ouverture européenne. Le litige est porté devant la Cour de justice de l'Union européenne. Finalement, ce projet est abandonné début 2014, faute de sillons disponibles dans la jonction Nord-Midi à Bruxelles / Brussel.


Le 14/6/2013, la SNCB / NMBS, a obtenu du président du tribunal de commerce de Bruxelles, en référé, la cessation immédiate d'une publicité qui vantait son produit cosmétique comme susceptible de combattre le stress engendré par les retards des trains.

Bien qu'à prendre au second degré, cette publicité vu jugée dénigrante pour la SNCB / NMBS.


Fin juin 2013, on a appris que SNCB Logistics / NMBS Logistics, a essayé sans succès de se rapprocher du groupe allemand DB Schenker.


Le 2/7/2013, le Conseil d'Etat / Raad van State a annulé le permis de bâtir accordé à Infrabel pour les travaux du RER à Linkebeek. De tels actes juridiques sont monnaie courante mais ce qui l'est moins c'est le motif de l'annulation : Infrabel a établi le dossier en français alors que les travaux se situent en Flandre (Vlaanderen) !

Cette annulation "surprise", servira longtemps comme excuse de la mise en léthargie des travaux sur la branche Bruxelles - Braine l'Alleud - Nivelles du RER.


C'est le 2/7/2013 également, que B-Parking a installé les premières bornes de recharge pour véhicules automobiles électriques. Ce sont d'abord les gares de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters), Liège-Guillemins et Bruxelles-Nord / Brussel-Noord qui ont été équipées, mais par après d'autres gares le furent.

Au début, seules les voitures participant à l'expérience étaient acceptées à ces bornes, et ce gratuitement. Mais en 2015, ce service fut ouvert au public et rendu payant.


En juillet 2013, il est décidé, qu'à partir de 2015, du fait du départ de la DB Bahn du capital de Thalys, celle-ci deviendra un opérateur ferroviaire indépendant, THI Factory, détenu à 60 % par la SNCF et à 40 % par la SNCB / NMBS. Son matériel restera entretenu par l'AT Forest / AT Vorst.


Le 11/7/2013, La Chambre / De Kamer entérine la restructuration de la SNCB / NMBS proposée en son temps par le ministre Paul Magnette. le B-Holding devrait donc être supprimé le 1/1/2014. Toutefois une filiale commune à la SNCB / NMBS et à Infrabel, HR Rail, continuera à gérer de manière uniforme le personnel de ces deux entités.

Cette filiale commune aura même un département d'assurance sociale, équivalent à une mutuelle, sous le nom de RailCare, ainsi qu'un service de médecine du travail, le CPS (Corporate Prevention Services).

Au contraire, pour l'informatique, c'est une répartition en fonction des sphères d'activités qui a été choisie. En conséquence, les effectifs qui dépendait du B-Holding, soit ceux d'ICTRA (Information & Communication Technology for Rail), Syntigo et YPTO on été transférés vers Infrabel, la SNCB / NMBS et HR Rail.

La propriété des bâtiments et matériels du B-Holding a de même été répartie entre les autres entités en fonction de leur affectation.

A remarquer, que pendant la période de restructuration, pour distinguer, la SNCB / NMBS avec ses anciennes compétences, d'elle-même avec ses nouvelles compétences, on a désigné cette dernière par New SNCB. Cette pratique a cessé lorsque cette période fut terminée.


Répartition des tâches entre la SNCB / NMBS et Infrabel :

SNCB / NMBS
  - l’organisation du transport national et international de voyageurs
    (à l'international, uniquement ses propres trains)
  - la vente des titres de transport
  - la gestion, l'entretien et le développement des gares
  - l’information aux voyageurs
  - l’entretien du matériel roulant pour voyageurs
  - l'achat et la rénovation du matériel roulant pour voyageurs
  - Securail

Infrabel
  - l’extension et la modernisation du réseau (voie, signalisation, infrastructure)
  - l’entretien du réseau
  - l’alimentation électrique du réseau
  - la gestion du trafic ferroviaire
  - la gestion des sillons (trajet réservé à un train)
  - l'accès au réseau du matériel roulant et l'accès des compagnies étrangères.


La capacité de la SNCB / NMBS de gérer des gares et points d'arrêt, est limitée par le fait, que c'est Infrabel qui est responsable de leur voies et de l'infrastructure de la base de leur quais. En pratique, il faut donc une collaboration des deux entreprises pour, par exemple, modifier une hauteur de quai.

Du point de vue comptable SNCB / NMBS, Infrabel et leurs filiales doivent cependant être consolidés.

Le principe même de la distinction comptable entre opérateur et gestionnaire de l'infrastructure, est que la SNCB / NMBS, ainsi que les autres opérateurs ferroviaires, paient, de manière égalitaire, pour circuler sur les lignes d'Infrabel. A remarquer, qu'on se base uniquement sur les coûts de l'infrastructure et non sur les recettes des opérateurs.

Mais comment sont calculés les montants à payer ?

Il y a d'abord le paiement de toutes les prestations qu'Infrabel effectue en faveur des opérateurs, les plus importantes étant la fourniture du courant de traction, si nécessaire de manière forfaitaire, et le stationnement dans les voies de garage.

Il y a ensuite le paiement des sillons utilisés successivement pour le trajet du train, section par section. La facturation se base sur un prix kilométrique indexé uniforme pour l'ensemble du réseau. Mais à ce montant, on applique toute une série de coefficients :
  - coefficient de priorité de circulation
  - coefficient d’importance opérationnelle de la section
  - coefficient d’équipement technique de la section
  - coefficient d’incidence environnementale
  - coefficient relatif à la masse totale du train
  - coefficient relatif à la plage horaire, au jour et au sens de circulation
  - coefficient d’écart de temps par rapport au temps standard du sillon.

En pratique, les TGV paient plus que les trains de voyageurs, qui paient plus que les trains de marchandises, qui paient plus que les parcours à vide.


Le 15/7/2016, le gouvernement flamand, a adopté le plan ECA (Extra Containercapaciteit Antwerpen). Celui-ci, vise à augmenter la capacité de traitement des containers dans la zone portuaire anversoise à l'horizon 2030.


Le 19/7/2013, le gouvernement fédéral a adopté le plan d'investissement 2013-2025 du chemin de fer. Si les régions flamande et bruxelloise ont signalé leurs priorités, il n'en a pas été de même pour la région wallonne incapable de se décider sur le raccordement de l'aérodrome de Gosselies au réseau ferré. Le plan prévoit néanmoins, à son échéance, la fin des travaux du RER, l'amélioration de la ligne du Luxembourg ainsi que de nombreuses réalisations en Flandre (Vlaanderen).

Finalement, le 7/11/2013, le gouvernement wallon a repris le raccordement de l'aérodrome de Gosselies dans ses projets mais pour 2027 et sans la branche vers Ottignies.


Le 1/9/2013, le gouvernement fédéral a désigné les deux dirigeants des nouvelles entités issues de la restructuration du Groupe SNCB / NMBS-Groep puis, peu après, un manager temporaire chargé d'assurer cette restructuration.


Le 13/9/2013, a été inauguré le RTC (Rail Terminal Chemelot) à Geleen (commune de Sittard-Geleen) aux Pays-Bas. Il faut noter que le Port of Antwerp (Port d'Anvers) a été une des parties à la base de la création de ce terminal.


Le 23/9/2013, entre en vigueur une nouvelle loi, le Code ferroviaire du 30/8/2013, ou Codex, donnant en fait de larges pouvoirs au Conseil des Ministres.


En octobre 2013, débutèrent d'importants travaux en gare de Verviers-Central. Une aile de cette dernière est posée transversalement au-dessus des voies, qui y pénètrent par un tunnel dit du "chic-chac". Or, pour permettre le passage des rames à deux niveaux, ce plafond doit être relevé et donc reconstruit 50 cm plus haut.

Rappelons que le réseau belge est dimensionné pour plusieurs gabarits qui déterminent la taille des véhicules autorisés. Ce sont, du plus petit au plus grand, les BE1, BE2, BE3 et BE4.


En octobre 2013 également, Infrabel, a cessé d'utiliser les deux cabines de signalisation de Neerpelt. De type Saxby, elles sont classées depuis 1997, et doivent donc être préservées.


Le 10/10/2013, dans le cadre des travaux d'électrification de la gare de Tournai, le pont Morelle, qui enjambait les voies et avait une portée de 80 m, fut déplacé vers l'endroit de sa démolition. On utilisa pour cela, pour la première fois, des chariots sur pneus.


Le 11/10/2013, débutent les activités de Railport Antwerpen. C'est une émanation du Port of Antwerp (Port d'Anvers), de la MLSO (Maatschappij Linkerscheldeoever) (Société de la rive gauche de l'Escaut) et de milieux d'affaires flamands.

A l'origine, c'était un groupe d'études, mais par après il s'est profilé comme coordinateur, entre d'une part, le port et ses clients et, d'autre part, Infrabel.


Le 17/10/2013, IFB (Inter Ferry Boats), a fermé son terminal pour containers, son Main Hub, dans la zone portuaire anversoise. Ne recevant plus de subventions, celui-ci, n'était plus compétitif.

Désormais, les containers acheminés par le rail, sont dirigés directement, vers les quais de Deurganck et Delwaide.


Le 23/10/2013, la SNCB / NMBS ouvrit un canal de communication avec ses passagers sur Twitter, twitter.com/sncb et twitter.com/nmbs. Le 4/7/2015, ce fut le tour de Facebook, www.facebook.com/SNCB et www.facebook.com/NMBS, puis, le 16/7/2015, celui d'Instagram www.instagram.com/sncb.be/ et instagram.com/nmbs.be/.

Une équipe spéciale est chargée d'alimenter ces réseaux sociaux. A terme, viendrait s'ajouter WhatsAPP.


Le 24/10/2013, a été signé un accord de collaboration entre la direction générale de la mobilité et des transports de la Commission européenne (DG MOVE), l'OTIF (Organisation intergouvernementale pour les Transports Internationaux Ferroviaires) et l'ERA (European Railways Agency).


A partir du 29/10/2013, le SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer délivrera des licences de conducteur de type européen au lieu de licences de type belge et, le 29/10/2018, tous les conducteurs devront posséder une licence de type européen. Des mesures transitoires sont prévues pour la conversion des anciennes licences.


Le 3/11/2013, on a appris que SNCB Logistics / NMBS Logistics, avait confié à la firme Ab Ovo, la mise en oeuvre du système de planification IRON (Integrated Rail OptimizatioN). Celui-ci, sera basé sur le logiciel néerlandais Delma Quintiq.


Le 8/11/2013, prenant en compte l'arrivée massive des rames Desiro, la SNCB / NMBS a mis fin à l'utilisation des automotrices classiques doubles en livrée bordeaux qui ont été omniprésentes pendant des dizaines d'années sur le rail belge. Les engins non encore équipés de la TBL1+ deviennent en conséquence de plus en plus rare.


A partir de novembre 2013, un guichet unique pour l'attribution des sillons dans les corridors 1 et 2, et en novembre 2015 pour le corridor 8, est créé pour chaque corridor. D'autre part, RNE (RailNetEurope), organisme fondé en 2004 et regroupant tous les réseaux européens, a développé toute une gamme d'applications informatiques dont une permet le suivi en temps réel des trains parcourant les corridors.

Les demandes de sillons internationaux se font, via internet, auprès d'un serveur central, qui assure la coordination des itinéraires entre les différents pays traversés, grâce au système PCS (Parh Coordination System).

Pour attribuer les sillons de circulation des trains prédéfinis, les PaP (Pre-arranged Path), on a développé le C-OSS (Corridor One Stop Shop). La généralisation de cette utilisation à tous les RFCs (Rail Freight Corridors) est en cours, y compris ceux concernant la Belgique.


A la même époque de novembre 2013, SNCB Logistics / NMBS Logistics, a lancé les applications informatiques RITA (Rail Information Train Assistant) et MIA (Mobile Information Assistant). Elles permettent, respectivement, aux conducteurs et au personnel au sol chargé du contrôle des wagons, de disposer de toutes les informations nécessaire, grâce à l'utilisation d'une tablette de marque Samsung.


C'est en novembre 2013 également, qu'ECR (Euro Cargo Rail), a effectué son premier train en Belgique. Cette compagnie privée française, fondée en janvier 2005, est, depuis novembre 2007, devenue une filiale de DB Cargo.


A partir du 1/12/2013, belspo, l'organisme qui gère la politique scientifique fédérale, subventionne un projet de recherche appelé, BRAIN-TRAINS. Il s'agit d'études menées par l'Universiteit Antwerpen (Université d'Anvers) et l'Université de Liège sur le transport intermodal.


Le 6/12/2013, on a appris la création de BeMoBex (Belgian Mobility Export). Cet éphémère cluster, était un groupement d'entreprises du ferroviaire belge, qui avait comme objectif de collaborer à la grande exportation.


Le 15/12/2013, suite à la fermeture de la gare de triage de Monceau, une seule gare de triage apte à traiter le trafic des wagons isolés fut maintenue : celle d'Anvers-Nord (Antwerpen-Noord) . Celle-ci, dessert un vaste réseau portuaire comportant 29 faisceaux intermédiaires.

Les plus importants sont Angola, Berendrecht, Lillo, Oorderen, Rhodesië, West-Siberië et, sur la rive gauche, Zuid.


Le 18/12/2013, la SNCB / NMBS, a communiqué que toutes ses locomotives, automotrices et voitures-pilote, en activité, soit plus de 1.200 engins, avaient été équipées de la TBL1+, voire de l'ETCS.


Le 20/12/2013, l'IGN (Institut Géographique National) / NGI (Nationaal Geografisch Instituut), a publié sa première édition de Top10Vector. Ce sont des données informatiques, réalisées à partir de photos aériennes, qui fournissent un relevé complet des données géographiques de la Belgique. Celles concernant son réseau ferroviaire y figurent en détail.


A partir du 16/12/2013, certains points d'arrêt bruxellois disposent d'un WiFi limité à ce qui concerne la mobilité.


Fin 2013, la SNCB / NMBS a annoncé son intention de faire une importante commande d'automotrices à deux niveaux compatibles avec le matériel qu'elle possède déjà.


C'est aussi fin 2013, qu'a été lancée, la plateforme européenne, PRIME (Platform of Rail Infrastructure Managers in Europe), qui permet aux responsables des infrastructures ferroviaires de se rencontrer.


Au tournant des années 2013-2014, la SNCB / NMBS, se préoccupe d'estimer ses émissions de CO². Comme celles-ci représentent 65 % de l'effet des gaz responsables du réchauffement climatique, on comprend l'intérêt de suivre leur évolution.

Emissions de CO² à la SNCB exprimées en tonnes
 
année              traction électrique              traction diesel              total  
  2012                     183.226                            41.798                 225.024
  2013                     195.972                            38.851                 234.823
  2014                     171.894                            38.020                 209.914
  2015                     196.191                            39.275                 235.466



Début 2014, les nouveaux dirigeants des entités ferroviaires se mettent en place.

A la SNCB / NMBS, c'est Jo Cornu, un manager issu du privé. Immédiatement, il décida de faire passer de 7 à 5 le nombre de directions générales qui couvriront désormais les domaines des opérations, de la finance, du commercial, des gares et de la technique.

Pour Infrabel, c'est Luc Lallemand, un ancien directeur de la SNCB / NMBS.

Pour HR Rail, c'est Michel Bovy, un ancien directeur de B-Holding. Particularité, il fut un temps dirigeant syndical.


En 2014, Infrabel fit installer, sur le pont basculant qui franchit le canal Baudouin (Bauduijnkanaal) à Dudzele, des traverses en polyuréthane et fibres de verre, une première en Belgique.


C'est en 2014 également, que la firme de nettoyage Mobility Masters, a commencé à opérer dans le secteur du transport, notamment à la SNCB / NMBS et à la STIB / MIVB.


En 2014, grâce à une vigoureuse intervention de la SPC Spoorwegpolitie / Police des Chemins de Fer utilisant un hélicoptère, le vol des câbles en cuivre le long des voies fut fortement réduit.

Faits de vol de câble
 
2012                  1.362
2013                     813
2014                     217
2015                     182
2016                     126
2017                     104
2018                     315
2019                     203
2020                     109
2021                     192
2022                     466



C'est en 2014 qu'a débuté, dans plusieurs ateliers centraux, la rénovation des automotrices quadruples AM75. Celles-ci sont parfois surnommées "nez de cochon" ("varkensneus"). La première automotrice rénovée a été présentée à la presse le 21/5/2015.

A Gentbrugge, les ouvriers se sont plaints d'avoir à travailler, pendant une longue période, dans la poussière, et de subir une intoxication au chrome hexavalent (chrome VI). La SNCB / NMBS a d'ailleurs reçu une amende le 3/6/2020 pour cela.


Avec neuf morts en 2014, l'attention est attirée par le nombre d'incidents causés par les personnes qui pénètrent sur les voies.

Nombre d'incidents causés par des personnes sur les voies
 
année         incidents
2012             478  
2013             477  
2014             509  
2015             573  
2016             370  
2017             818  
2018             768  



Exemple la politique de valorisation financière des gares, c'est en 2014, qu'on démolit la gare typique de Blankenberghe (Blankenberg), pour la remplacer par un hôtel et un parking, dans lesquels un petit espace est réservé à la SNCB / NMBS. L'inauguration de ce bâtiment eut lieu le 4/7/2018.


C'est en 2014, que la SNCB / NMBS a fondé le TDTC (Train Driving Training Center). Celui-ci est chargé de la formation et du perfectionnement des conducteurs de train et autres métiers concernés par les circulations ferroviaires. Après examen, il délivre les certifications nécessaires.

45 postes Simpact, pour former à la conduite sous les différents systèmes de signalisation, sont répartis dans 13 centres.

Il est agréé pour des formations qui concernent le réseau belge depuis 2017 et le réseau néerlandais depuis 2019. Celles-ci sont ouvertes au personnel des autres opérateurs ferroviaires. Les cours se donnent en principe à Anvers (Antwerpen), Bruxelles / Brussel et Namur mais parfois dans des centres régionaux.

Pour les conducteurs SNCB, ils se fondent sur le livret/boekje HLT (la signification de ces lettres est controversée). Ce texte réglementaire décrit dans le détail tout ce qu'ils doivent faire pour circuler avec du matériel SNCB en Belgique et aux Pays-Bas.


Toujours en 2014, la SNCB / NMBS, a choisi le logiciel suisse Viriato Enterprise, pour répondre à ses besoins de planification.


Dans le courant de 2014, ont débutés les travaux de mise à double voie du tunnel de Jamioulx. En effet, dans ce tunnel, les deux voies sont "mariées", ce qui veut dire qu'elles s'entrelacent et donc que deux trains ne peuvent s'y croiser.


Début 2014, Infrabel, publia son premier "Rapport de développement durable / Duurzaamheidsverslag". Il portait sur l'année 2013. Par la suite, un tel rapport fut publié régulièrement.

On pourrait croire que ces rapports ne portent que sur les aspects écologiques, mais en fait, son champ est plus large, puisqu'il couvre toute la RSE / MVO (Responsabilité Sociétale de l'Entreprise / Maatschappelijk Verantwoord Ondernemen).


Au 1/1/2014, la TEN-T EA (Trans-European Transport Network Executive Agency) a été absorbée par une nouvelle agence européenne.

La nouvelle agence, l'INEA (Innovation and Networks Executive Agency), a un rôle bien plus large que la gestion et la promotion des corridors ferroviaires. Elle est en charge des programmes CEF (Connecting Europe Facility) qui couvrent trois domaines :
  - CEF Transport
  - CEF Energy
  - CEF Telecom.

Dans le CEF Transports, on retrouve, parmi d'autres projets, les Core network corridors, qui concernent le ferroviaire.


Le 3/1/2014, la Cour de Cassation / Hof van Cassatie, a estimé que, malgré la priorité dont jouit un véhicule sur rail, lorsqu'un tram circule, non en site propre mais au milieu du trafic, il doit adapter sa vitesse, à la densité de celui-ci.


C'est le 24/1/2014 que, pour la première fois, a été installé des tapis de cônes de caoutchouc dans le but d'empêcher d'accéder aux voies, en l'occurrence sur un des côtés du passage à niveau au centre de Wavre.

Leur efficacité est toute relative, car, comme ces cônes laissent libres les rails, il suffit naturellement de marcher dessus pour les éviter.

Ce dispositif ne fut pas maintenu lors des travaux de modernisation des quais de la gare d'avril 2022.


Le 17/2/2014, Ludivine Damay, a publié une analyse d'histoire politique éditée par l'Universite Saint-Louis - Bruxelles intitulée "Un RER à Bruxelles ?" Socio-histoire des rivalités et des régulations politiques (1989-2013).

C'est une chronologie détaillée qui met en évidence le rôle des différentes figures politiques et en particulier du ministre régional bruxellois Jean-Louis Tijs.


Le 26/2/2014, le Parlement européen a adopté les grands principes du quatrième paquet ferroviaire, c'est à dire une disposition qui fixe, sauf dérogations, la libéralisation du transport de voyageurs par rail, au plus tôt au 14/12/2020 et au plus tard le 24/12/2023. En plus, il autorise, sous conditions, les holdings nationaux regroupant les gestionnaires d'infrastructure et les opérateurs ferroviaires.

Ce texte fut remanié par le Conseil Européen le 17/10/2016, ce qui impliqua un retour au Parlement européen qui l'approuva le 14/12/2016 (règlement (UE) 2016/2338 modifiant le règlement (CE) n° 1370/2007).

A côté d'un mécanisme d'attribution par un gouvernement de contrats de service public pour gérer un réseau ferroviaire, la directive prévoit aussi un open access, soit le droit pour une compagnie ferroviaire de demander d'accéder à un réseau.

Cet open access n'est en fait que l'extension aux services voyageurs du régime qui prévaut pour les services marchandises.

En Belgique, en ce qui concerne le mécanisme d'attribution de contrats de service public, on espère activer la dérogation qui permet aux autorités nationales d’octroyer des contrats directement, sans appel d’offres, à la condition que ce soit "synonyme d’améliorations pour les passagers ou d’avantages en matière de coûts-efficacité". Cette dérogation, sur base de KPI (Key Performance Indicators) (indicateurs représentatifs des performances), sera réexaminée tous les cinq ans par la Commission européenne.

En ce qui concerne l'open access, c'est le SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer, qui possède un département ferroviaire, le SSICF (Service de Sécurité et d’Interopérabilité des Chemins de Fer) / DVIS (Dienst Veiligheid en Interoperabiliteit van de Spoorwegen), qui devra calibrer les conditions techniques et financières de l'accès au réseau, pour réguler la venue de nouvelles compagnies ferroviaires.

En effet, la SNCB / NMBS est très inquiète de l'arrivée de la concurrence en trafic voyageurs car elle estime que celle-ci lui enlèvera les trajets les plus longs, les seuls selon elle qui sont rentables. Par contre, le rétablissement du B-Holding n'est pas à l'ordre du jour.

En résumé, du point de vue calendrier, trois dates sont à retenir :
  - le 25/12/2018, qui sera la date ultime de transcription de la directive européenne dans le droit belge
  - le 16/6/2019 (date reculée au 31/1/2020) pour la transcription des directives concernant la sécurité et l'interopérabilité du système ferroviaire
  - le 14/12/2020 (date pouvant être reculée au 24/12/2023), pour l'entrée en vigueur complète de la directive..


Le 28/1/2014, Eurostar, a présenté les nouveaux uniformes de son personnel. Ceux-ci, sont une réalisation de la firme britannique Jermyn Street Design.


Le 5/3/2014, la SNCB / NMBS, a installé le 500ième distributeur automatique de titres de transport au point d'arrêt d'Hofstade.


Le 8/3/2014, Infrabel, a fait intervenir, à Denderleeuw, un train de renouvellement de la voie, par la filiale d'une firme autrichienne, Swietelsky Rail Benelux.


Le 13/3/2014, deux conducteurs ont fondé une société, Rail4Rent. Celle-ci offre toutes sortes de prestations aux transporteurs ferroviaires, y compris la mise à disposition de personnel de conduite.


Dans un livre polémique publié en néerlandais le 18/3/2014, "Dwarsligger" (jeu de mots soit dormeur contrarié soit traverse de chemin de fer), Marc Descheemaecker, administrateur délégué de la SNCB / NMBS écarté par le gouvernement le 8/11/2013, rend responsable le monde politique et syndical des problèmes de l'entreprise.

Comme remède, il préconise de lui donner plus de marges de manoeuvre en appliquant une hausse des tarifs ainsi qu'une réduction du nombre de trains, du personnel et des subsides. Enfin, brisant un tabou, il lance l'idée de sa régionalisation et, dans la foulée, se porte candidat sur une liste électorale pour un parti nationaliste flamand.

Peu après, on découvrit qu'il avait laissé un lourd passif comptable à son successeur.

Cet engagement politique le fit entrer au conseil d'administration de la SNCB / NMBS fin 2016.


Le 23/3/2014, Infrabel et G&V Energy Group, ont ouvert une station d'approvisionnement en carburant pour le matériel diesel dans le port de Gand (Gent).


Une loi du 26/3/2014 impose, aux chemins de fer touristiques, des mesures de sécurité renforcées. La vitesse en ligne est limitée à 50 km/h. De nombreux documents sont désormais exigés, dont une description des tâches et procédures de sécurité.


Le 1/4/2014, la SNCB / NMBS, a fermé la ligne industrielle qui, à Merksem, desservait des industries implantées le long du canal Albert (AlbertKanaal). Celle-ci, était connue comme connaissant de grandes difficultés lors de la circulation des trains, du fait que ceux-ci partageaient la route avec les véhicules routiers.

Cette ligne, à voie normale, avait été exploitée, jusqu'au 15/6/1967, par la SNCV / NMVB. Le passage à la SNCB / NMBS, avait d'ailleurs nécessité le renforcement des rails et des ponts. Une partie n'avait pu être reprise, car comportant des courbes trop serrées.


Le 7/4/2014, la SNCB / NMBS, a rouvert aux voyageurs le point d'arrêt de Hamont sur la ligne Anvers (Antwerpen) - Weert (Pays-Bas). C'est le troisième point d'arrêt rouvert en quelques mois dans la province de Limbourg (Limburg).


Le 12/4/2014, est inauguré par Thalys une liaison Lille - Bruxelles / Brussel - Anvers (Antwerpen) - Amsterdam.


Le 25/4/2014, la SNCB Logistics / NMBS Logistics annonça avoir atteint pour la première fois un EBITDA (résultat brut d'exploitation) positif.


La SNCB / NMBS connait un énorme problème de ponctualité, alors que par exemple elle est de 93,6 % aux Pays-Bas en 2013, elle est très inférieure en Belgique. Situation encore aggravée par un grand nombre de trains supprimés.

Ponctualité des trains de voyageurs SNCB
 
année     trains avec moins de 6 minutes de retard     nombre de trains supprimés
2007                                     89,20 %                                         15.849                 
2008                                     90,20 %                                         14.288                 
2009                                     88,90 %                                         21.556                 
2010                                     85,70 %                                         25.192                 
2011                                     87,00 %                                         22.154                 
2012                                     87,20 %                                         18.969                 
2013                                     85,60 %                                         20.580                 
2014                                     88,20 %                                         30.508                 
2015                                     90,40 %                                         22.947                 
2016                                     89,20 %                                         38.164                 
2017                                     88,30 %                                         19.272                 
2018                                     87,20 %                                         26.626                 
2019                                     90,04 %                                         29.679                 
2020                                     93,60 %                                         23.225                 
2021                                     92,60 %                                         34.266                 
2022                                     89,20 %                                         44.049                 
2023                                     87,50 %                                         46.086                 


A remarquer que le ressenti des voyageurs est encore plus pessimiste que l'image que donnent les statistiques officielles de la SNCB / NMBS.

Si la responsabilité de ce manque de ponctualité est à attribuer plus ou moins à parts égales à la SNCB / NMBS et à Infrabel, il faut bien reconnaître, qu'une part très importante, est à attribuer à des tiers ou à des événements imprévisibles.

Dans des cas, heureusement rares, des retards de même plusieurs heures ont lieu. Parfois, ce sont les autorités judiciaires qui se font attendre, mais parfois on est étonné du temps mis pour mettre en route une locomotive de secours.

Une suppression non programmée d'un train est décidée en cas d'indisponibilité du matériel ou du personnel, voire, en cas de retard important, pour éviter l'effet boule de neige sur les trains suivants.

A remarquer qu'une telle suppression de dernière minute ne permet pas d'économiser le paiement de la redevance du sillon. La règle est la suivante :
  - suppression deux mois à l'avance, pas de redevance
  - suppression un mois à l'avance, 15 % de la redevance
  - suppression 24 h à l'avance, 30 % de la redevance
  - suppression moins de 24 h à l'avance, 100 % de la redevance.


La problématique de la ponctualité et de la suppression de trains, doit être mise en rapport avec celle de leur efficience économique et sociale.

Plus les trajets des trains sont longs, plus on maximise son efficacité économique, car le matériel et le personnel sont mieux employés. Plus on augmente la fréquence des trains et on multiplie leurs arrêts, plus on maximise leur utilité sociale, car on augmente le nombre de leurs utilisateurs.

Malheureusement, plus les trajets des trains sont longs, plus est grande la probabilité de leur retard à la destination finale. Plus on augmente la fréquence des trains et on multiplie leurs arrêts, plus la probabilité de leur retard augmente à cause de l'effet boule de neige et de l'augmentation du risque de délai anormal à l'embarquement des passagers aux arrêts.

En tout cas, ce qui est à proscrire, ce sont les rebroussements, qui exigent que le conducteur remonte la longueur du train, pour changer de poste de conduite.

Au management à déterminer comment il tient compte de ces différents aspects, dans les contraintes qui lui sont imposées.


Le 1/5/2014, on a appris que le Stoomcentrum Maldegem, avait incorporé dans ses collections, la locomotive à vapeur 41.195, non en état de marche. Cette locomotive construite en 1910 par les Ateliers de Construction J. J. Gilain à Tirlemont (Tienen), est la plus ancienne fabriquée en Flandre (Vlaanderen) qui est encore conservée. Elle est bien connue, car elle fut exposée quelques années comme monument en gare de Charleroi-Sud.



Depuis le 21/5/2014, Infrabel exige la possession d'un certificat OTW (Opérateur Travaux Werken), pour les conducteurs d'engins circulant sur ses voies pendant des travaux, qu'ils fassent partie ou non de son personnel.


Le 22/5/2014, le groupe de travail Study Long Trains (740 m), qui a étudié la possibilité de trains plus longs sur le Rail Freight Corridor Rhine-Alpine, a remis ses conclusions.

Sur le trajet belge, toutes les lignes sont adaptées, mais des faisceaux de gare posent encore problème : Gand-Maritime (Gent-Zeehaven), Anvers-Kallo (Antwerpen-Kallo) et Kinkempois. C'est principalement en Italie qu'il faudrait adapter les infrastructures.


Le 24/5/2014, le Stoomtrein Dendermonde-Puurs (Train à vapeur Termonde-Puers), a remis en activité la locomotive à vapeur "Wase Kleiputter" (ramasseuse d'argile du pays de Waese).

Cette locomotive a été utilisée pour la collecte de l'argile, de 1922 à la fin des années 1960, par l'entreprise de production de matériaux de construction SVK (Scheerders-Van Kerckhove) de Saint-Nicolas (Sint-Niklaas).



Dans les semaines qui précède les élections du 25/5/2014, la SNCB / NMBS présente un projet de nouveaux horaires aux pouvoirs locaux pour le service voyageurs. D'une part, très logiquement, elle augmente la fréquence des lignes les plus chargées mais, d'autre part, comme elle fait l'hypothèse de non augmentation de ses moyens, elle diminue parfois drastiquement la desserte des autres lignes. Les pouvoirs locaux concernés sont ainsi mis dans l'obligation de réagir en demandant au futur gouvernement fédéral une augmentation de budget pour le chemin de fer.

Le 3/6/2014, une version légèrement améliorée du plan, avec 9,8 % de trains-kilomètres en plus, est présentée au gouvernement en affaires courantes : aucune ligne supprimée, aucun arrêt supprimé mais pour les petites lignes, diminution de l'amplitude des horaires et des fréquences. Si accord du gouvernement, son entrée en vigueur est prévue le 14/12/2014. Cet accord a été donné le 13/8/2014.


Par ailleurs, le matériel moteur du Groupe SNCB / NMBS-Groep est en plein renouvellement.

Matériel moteur du Groupe SNCB * au 1/3/2014
 
locomotives électriques            341
dont séries récentes                183
 
locomotives diesel                    270
dont limitées aux dépôts            24
 
automotrices                             735
dont séries récentes                 203
 
autorails                                      93
 
rames TGV                                 13
* SNCB, Infrabel et TUC Rail



Le 5/6/2014, a été inauguré en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, le terminal AIR&RAIL.Il permet aux clients, de la compagnie aérienne AIRFRANCE, d'attendre plus confortablement leur correspondance ferroviaire.


En juin 2014, a été fondée à Seraing, la société LBX, spécialisée dans la production de roues ferroviaires. Mais en fait, elle reprend l'activité de RTM (Roues et Trains Montés) qui exerçait celle-ci depuis 1835. En effet, cette dernière, avait été fondée par John Cockerill lui-même.


Le 16/6/2014, la SNCB / NMBS entame à Melle, en région gantoise, la construction d'un nouvel atelier d'entretien du matériel roulant.

Il a remplacé, en octobre 2018, l'atelier de Merelbeke, qui traitait le matériel moteur, et, le 1/3/2019, l'atelier de Gentbrugge, qui traitait le matériel remorqué. Il fut finalement pleinement opérationnel et inauguré le 27/3/2019.

A remarquer, que cet atelier, comme celui de Salzinnes (commune de Namur), pratique la TIM (Timetable Integrated Maintenance), soit de courts mais fréquents entretiens préventifs en dehors des heures de pointe. Cette approche améliore significativement la disponibilité du matériel.


Activités des ateliers SNCB-Technics en 2019
 
         Anvers-Nord                  maintenance et gros travaux sur locomotives électriques et diesel, wagons *
         Arlon                              maintenance locomotives électriques, automotrices
         Charleroi                        maintenance locomotives électriques et diesel, autorails
         Cuesmes                       gros travaux sur locomotives électriques et diesel, voitures, wagons, matériels divers
         Hasselt                          maintenance automotrices, autorails, voitures
         Kinkempois                    maintenance locomotives électriques et diesel, automotrices, voitures
         Malines                          gros travaux sur locomotives électriques et diesel, automotrices, voitures
         Melle                              maintenance et gros travaux sur locomotives électriques et diesel, automotrices, voitures
         Salzinnes                       maintenance et gros travaux sur locomotives électriques et diesel, autorails *
         Ostende                         maintenance locomotives électriques, automotrices, voitures
         Forest                            maintenance matériel à grande vitesse *
* y compris matériel non SNCB



En juin 2014, Infrabel, fit exceptionnellement appel au train Puscal de la firme ETF (Européenne de Travaux Ferroviaires), pour renouveler le ballast de la section encaissée et difficile d'accès entre Namur et Rhisnes.

Ce train de 700 m de long, construit par Plasser et Theurer, assure à lui seul toutes les opérations nécessaires.


Le 1/7/2014, l'ancienne ligne militaire, qui reliait le camp de Brasschaat à Kapellen, abandonnée par l'armée, a été reconvertie en vélo-rail et exploitée sous le nom de Spoorfietsen.

A remarquer que cette ligne n'a jamais fait partie du réseau national, mais était exploitée en direct par l'armée avec son propre matériel de traction.


Le 4/7/2014, Thalys, a lancé le service "Kids Connection". Il accompagne les enfants, âgés de 4 à 14 ans qui ne voyagent pas avec un adulte.


Le 9/7/2014, une initiative européenne, fonde Shift2Rail, pour soutenir l'amélioration du secteur ferroviaire européen en déployant, en partenariat, des moyens financiers et organisationnels.

Sont ainsi associés :
  - des industriels du matériel roulant
  - des opérateurs du transport des voyageurs et des marchandises
  - des gestionnaires de réseau
  - des organismes de contrôle et de sécurité.

Sous son égide, de nombreuses améliorations, portant sur le quotidien, du rail sont apportées. Citons par exemple, la procédure automatique pour effectuer le test obligatoire des freins avant la mise en route d'un convoi, qui fut présentée, en 2018, au salon Innotrans de Berlin.


Le 29/7/2014, CML Industries, a présenté son nouveau locotracteur rail-route apte à manoeuvrer une rame de sept wagons. En configuration rail, celui-ci repose sur ses roues équipées de pneus et sur ses roues rail, en configuration route, les roues rail sont relevées et il ne repose que sur ses roues équipées de pneus. Toutes les roues sont motrices.

Un tel engin à l'avantage, par rapport à un locotracteur classique, de pouvoir quitter les rails, et en plus, comme il est construit sur base d'un tracteur agricole, il peut circuler sur tout terrain. Ceci n'est pas le cas de ses concurrents qui eux exigent une aire bétonnée autour des rails..

Alors qu'un locotracteur classique a besoin d'une deuxième voie et de deux aiguillages pour se remettre en tête d'une rame, toute cette infrastructure peut être économisée avec le nouveau locotracteur rail-route.



Depuis juillet 2014, les centres de contrôle d'Infrabel et de la SNCB / NMBS sont réunis en un même local en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid : le ROC (Railway Operation Center).

Ceci devrait permettre une meilleure prise en charge des incidents par le Traffic Control et le RDV (Reizigers Dispatching Voyageurs).


En juillet 2014, a été créée à Gand (Gent), la plateforme multimodale, avec zone de stockage, ITG (Interface Terminal Gent). Située au Kluizendok du canal maritime Gand (Gent) - Terneuzen, elle connecte la navigation maritime, la navigation intérieure, la route et le rail.

Pour cela, on a établi un important faisceau de voies de garage, agrandi à plusieurs reprises, et des voies à quai.


Le 28/7/2014, la cabine de signalisation d'Ottignies, a constaté un dysfonctionnement informatique. Alors qu'un train traverse la gare sur un itinéraire tracé sur son écran en vert, avec la zone occupée en rouge, le tracé disparait brusquement de l'écran.

Toutefois, le train poursuit sa route normalement, mais sa circulation est affichée à l'écran comme une circulation sur un itinéraire non tracé, soit en bistre.

Lors de l'examen du cas, on s'est aperçu que l'on n'avait pas protégé les données en cours de traitement contre l'intervention d'autres programmes. Le tracé automatique d'un deuxième itinéraire avait détruit le premier.


Le 21/8/2014, les ouvriers de la firme BM&S, se sont mis en grève. Ils étaient chargés, en sous-traitance, du nettoyage matériel roulant garé à Schaerbeek / Schaarbeek, y compris les tags. Le patron avait licencié des ouvriers accusés de collusion avec le personnel des chemins de fer surveillant leur travail. Cette accusation ne put être prouvée en justice, ce personnel fut réintégré, et la grève se termina le 5/2/2015.

Cette épisode, a mis en lumière la problématique de la sous-traitance ferroviaire, de plus en plus répandue.


A partir du 8/9/2014, tous les passages à niveau équipés de signalisation sont progressivement équipé d'une sonnerie à son pulsé. Cet équipement, orientant mieux la diffusion du son, doit améliorer le confort des riverains sans nuire à la sécurité.

Nombre d'accidents aux passages à niveau
 
année         passages à niveau        accidents        décès
2012                    1.857                       52                13
2013                    1.848                       43                 7
2014                    1.818                       47                11
2015                    1.773                       45                11
2016                    1.751                       45                 4
2017                    1.737                       51                 9
2018                    1.713                       38                 9
2019                    1.700                       45                 7
2020                    1.662                       23                 9
2021                    1.650                       46                 9
2022                    1.630                       32                11
2023                    1.412                       31                  6



En septembre 2014, est créé dans le port d'Anvers (Antwerpen), Alstom Antwerp Services, d'abord pour entretenir des wagons puis de manière plus générale faire de la maintenance ferroviaire au niveau belge et européen.


A la même époque, après les avoir expérimentés avec succès, Infrabel, a commandé à la firme Dual Inventive, des appareils ZKL 3000. Ils permettent d'établir un court-circuit entre les deux files de rail d'une voie. Son avantage est qu'on peut fermer ou ouvrir la connexion à distance.

Grâce à ce dispositif, on simule la jonction électrique qu'un essieu établi entre les deux files de rail, de telle sorte que la signalisation réagit comme si un véhicule se trouvait à cet endroit et empêche donc qu'un train ne s'en approche. Ceci permet d'assurer la protection d'ouvriers travaillant temporairement sur une voie en service.

Si l'on veut une sécurité renforcée, on peut utiliser un ATW-Tx (Aankondiging van Treinen bij Werken / Annoncement de Trains pour Travaux), qui délivre un signal sonore, comme ceux fournis par la firme ZÖLLNER. Qu'il est loin le factionnaire qui agitait ses drapeaux, faisait des signaux sonores et plaçait des pétards sur les rails.


Le 11/9/2014, la Commission européenne, a étendu aux transports, le bénéfice du fond européen CEF (Connecting Europe Facility). Pour le rail, celui-ci servira principalement à cofinancer le déploiement de l'ERTMS.


Le 22/9/2014, Alstom Transport, a annoncé avoir repris une société de maintenance du matériel ferroviaire, installée dans le port d'Anvers (Antwerpen), et qui était tombée en faillite.


Le 25/9/2014, Infrabel, a présenté à la presse, les deux camions d'incendie rail-route, spécialement dédiés aux interventions dans les tunnels. L'un sera mis à disposition des pompiers de Zaventem et l'autre de ceux de Bruxelles / Brussel. Ils sont destinés à sécuriser le tunnel Diabolo et la jonction Nord-Midi.


Le 8/10/2014, Alstom Transport, a annoncé avoir obtenu le contrat d'équipement en matériel ETCS niveau 2, de 449 trains de la SNCB / NMBS. C'est le système Atlas, conçu et fabriqué à Charleroi, qui a été retenu.


Le 9/10/2014, Eurostar, a ouvert son salon Business Premier en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Celui-ci, est uniquement accessible aux voyageurs Business Premier et aux détenteurs de la Carte Blanche Eurostar Frequent Traveller. Il leur permet d'attendre confortablement le départ de leur train. Des salons semblables existaient déjà à Paris et à Londres (London).


Le 14/10/2014, Infrabel a signé un contrat avec l'association momentanée Siemens Mobility - Cofely Fabricom visant à équiper l'ensemble du réseau de l'ETCS niveau 1 ou 2 pour 2023, soit deux ans avant l'obligation européenne. Ce contrat a cependant été annulé, le 23/12/2014, par le Conseil d'Etat / Raad van State sur recours d'un concurrent. Le 15/7/2015, un accord entre les parties a mis fin au litige. Une première installation, servant de test du système, est prévue sur la section Dixmude - La Panne.


Le nouveau gouvernement fédéral, qui a prêté serment le 10/10/2014, a annoncé son intention de réduire de manière importante les budgets du rail.


Comme le trafic des marchandises se concentre sur les trains desservant les raccordements privés, il est important d'en avoir une vue d'ensemble. Il s'agit des raccordements officiellement enregistrés mais ceux-ci ne sont pas nécessairement actifs.

Raccordements privés recensés en 2014
 
district "Nord-Est"         port d'Anvers                      73
district "Nord-Est"         reste pour Anvers               47
district "Nord-Ouest"     port de Zeebruges               9
district "Nord-Ouest"     port de Gand                       5
district "Nord-Ouest"     port d'Ostende                     3
district "Nord-Ouest"     reste pour Gand                 18
district "Sud-Est"           Liège                                  38
district "Sud-Ouest"       Charleroi                            35
district "Centre"             Bruxelles                              8
                    total                                                    236


Ces chiffres expliquent l'importance du trafic de et vers Anvers (Antwerpen) qui se fait selon trois axes principaux :
  - Anvers (Antwerpen) - Montzen - Allemagne
  - Anvers (Antwerpen) - Athus-Meuse - Suisse - Italie
  - Anvers (Antwerpen) - France.


Le 14/12/2014, la SNCB / NMBS met en vigueur de nouveaux horaires qui s'accompagnent de nombreux changements dont en particulier :
  - suppression de la catégorie de trains voyageurs IR et création de la catégorie GEN-RER
  - réinstauration de trains voyageurs
  - mise en service de l'Antigoon-tunnel (tunnel Antigone) sous l'Escaut (Schelde) pour absorber le trafic marchandises du port d'Anvers (Antwerpen)
    et celui en provenance des Pays-Bas.

Pour racheter la pente vers un des accès de l'Antigoon-tunnel (tunnel Antigone), la ligne fait une boucle sur elle-même, ce qui est une particularité unique sur le réseau belge. D'autre part, ce tunnel est interdit à tout trafic de voyageurs, car le dispositif de lutte contre les incendies, déversant de très grande quantité de mousse, empêcherait leur évacuation.

En même temps, la SNCB / NMBS, a réservé l'utilisation de l'arrêt d'Anvers-Port (Antwerpen-Haven), à son personnel. Cet arrêt se trouve dans les faisceaux de la gare de formation d'Anvers-Nord (Anwerpen-Noord). Il n'y a qu'un train le matin et un le soir. Ceux-ci ne stationnant pas sur place, continuent leur trajet ou viennent prendre leur service, par des voies du port normalement pas parcourues par des trains de voyageurs.


Fin 2014, a été fondée l'association européenne Back on Track, qui a eu ensuite une déclinaison belge bilingue, Back on Track Belgium. Ces associations militent pour remplacer les vols en avion par des trajets en trains de nuit.


Le 31/12/2014, les banques ont mis fin au système de paiement par carte Proton / Proton-kaart. Celui-ci, permettait, depuis 1996, de payer de petits montants, en offline.


En 2015, l'ABCi (Association Belge de la Communication interne), a attribué son prix annuel, au nouveau magazine de communication interne de la SNCB / NMBS, B & YOU.


C'est aussi en 2015, que le TCA (Terminal Container Athus), a fait connaître l'équipement dont il dispose :
  - une capacité de stockage de plus de 5.000 EVP (Equivalent Vingt Pieds) et 18.000 m² d’entrepôts
  - 6 grues, 3 portiques, 1 empty container handler et 4 chariots élévateurs
  - 4.000 m de voies ferrées internes et deux engins rail-route Mol CY.



Le 1/1/2015, est entré en vigueur une nouvelle répartition des compétences territoriales de la SNCB / NMBS, avec moins d'attributions aux districts.

Districts de la SNCB
 
district n°1 "Centre"                   siège Bruxelles
district n°2 "Nord-Est"                siège Anvers    
district n°3 "Nord-Ouest"            siège Gand      
district n°4 "Sud-Est"                  siège Liège      
district n°5 "Sud-Ouest"             siège Charleroi


Et pour Infrabel, la création d'aréas reprenant la découpe des districts.

Area d'Infrabel
 
area n°1 "Center"                     siège Bruxelles
area n°2 "North-East"               siège Anvers    
area n°3 "North-West"              siège Gand      
area n°4 "South-East"               siège Liège      
area n°5 "South-West"              siège Charleroi



Signalons que, pour la gestion des accompagnateurs de train, les districts SNCB / NMBS sont divisés en CAT (Cellules d'Accompagnement des Trains), en néerlandais "cel treinbegeleiding".


C'est à partir de cette époque de 2015, que la SNCB / NMBS, comme beaucoup d'autres compagnies européennes, se mit à utiliser, pour permettre sur son site de consulter les horaires internationaux, d'utiliser la base de données de la firme HaCon.

Cette base de données se nomme HAFAS (HaCon Fahrplan-Auskunfts-System). Il est préférable de la consulter directement, ou via un site neutre comme le Répertoire ferroviaire (rubrique : Horaires internationaux), car des compagnies cachent des itinéraires possibles pour promouvoir leurs intérêts commerciaux.


Contrairement à ce que laissait espérer le déploiement du système TBL1++, l'année 2014 n'apporta pas d'amélioration du nombre de franchissements de feux rouges : 66 en 2014 contre 56 en 2013. Ceci est d'autant plus étonnant, qu'aux Pays-Bas, qui disposent d'un système équivalent, l'ATB Vv, les chiffres sont eux de 112 contre 170.

Nombre de dépassements de feux rouges en voie principale
 
        année          dépassements
2010                 104  
2011                   91  
2012                   75  
2013                   56  
2014                   66  
2015                   92  
2016                   91  
2017                   55  
2018                   87  
2019                   85  
2020                   59  
2021                   72  
2022                   87  
2023                   54  



Alors que la période 2000-2010 avait connu une forte croissance du trafic intérieur de voyageurs, celle-ci a un creux à partir de 2011. Ceci devient évident début 2015 à la publication des chiffres de 2014.

Les causes sont sans doute un plafonnement de l'attractivité du chemin de fer (ponctualité en berne, manque de confort, difficulté de parquer à un prix raisonnable près des gares, etc.) mais aussi une capacité de transport qui atteint ses limites (engorgement de la jonction bruxelloise, matériel trop fréquemment en panne, travaux de voie nombreux, etc.). En plus, les restrictions budgétaires annoncées n'augurent aucune amélioration.

A partir de 2017, on a constaté un retour à une croissance vigoureuse malgré une ponctualité en chute. D'une part, l'offre a été étendue et, d'autre part, le trafic automobile connait un engorgement croissant.

Nombre de voyageurs du trafic intérieur SNCB en millions
 
2000         139,9
2005         177,6
2010         215,1
2011         221,3
2012         223,3
2013         223,0
2014         224,8
2015         226,7
2016 *       227,0
2017         235,3
2018         243,9
2019         253,4
2020 **      184,1
2021 **      171,8
2022         227,0
2023         244,0
*  année marquée par les attentats
** année marquée par la pandémie


L'estimation de nombre de voyageurs ne peut se baser uniquement sur le nombre de titres de transport, car certains autorisent un nombre illimité de voyages. Aussi, elle est complétée par un comptage visuel de l'affluence sur certains quais de gare. Pour cela, la SNCB / NMBS, depuis octobre 2017, fait appel à renfort d'étudiants.

Les anciennes statistiques comptant des passagers/km étaient moins susceptibles de surévaluation. En effet, un voyageur achète plusieurs titres de transport, lorsqu'il a intérêt à fractionner un même voyage pour des raisons tarifaires.


Le 5/1/2015, la Commission européenne autorise de restreindre l'accès des lignes équipées de l'ERTMS aux seuls matériels équipés de ce système. Ceci permettra, dans le futur, d'avoir des lignes uniquement équipées de l'ERTMS.


Début 2015, la SNCB / NMBS fait savoir qu'elle prépare le cahier des charges d'une très importante commande de voitures à deux niveaux compatibles avec celles qu'elle possède déjà mais qu'elle est attaquée à ce sujet au Conseil d'Etat / Raad van State.


Début 2015 également, il est communiqué un retour à la profitabilité de la SNCB Logistics / NMBS Logistics suite au développement du Swiss Xpress qui assure le transport de marchandises entre Anvers (Antwerpen) et Bâle (Basel).

Résultats financiers de la SNCB Logistics en millions d'euros
 
2008         -84
2009        -115
2010         -58
2011         -40
2012         -35
2013          +3
2014         +11


Dès lors que la profitabilité est rétablie, plus rien ne s'oppose à une privatisation et le 27/3/2015 il fut annoncé que le groupe de capital investissement Argos Soditic (devenu depuis Argos Wityu) prenait une participation de 66,6 % dans la SNCB Logistics / NMBS Logistics qui devient B Logistics.


Types de wagons en possession de B Logistics en 2015
 
  wagons à deux essieux                                         
containers            Lgns(s), Lgs                                
plats                     Ks                                               
 
  wagons à bogies                                                   
coils                     Shimmns, Shmmns                    
containers            Regs, Sggnss, Sggrs,Sgmmnss
ferraille                 Eaos, Fas                                  
laminés                Smmns                                      
plats                     Remns, Res, Remm(n)s           
trémies                Tads                                          



Courant 2015, une étude de l'Universiteit Gent (université de Gand), a mesuré la pollution que cause le trafic d'une ligne électrifiée sur les cultures environnantes.

On observe bien une augmentation de la concentration en aluminium, cadmium, fer, cobalt, manganèse, molybdène et zinc, mais la concentration admissible, n'a été dépassée que dans de rares cas pour le cadmium.


Au cours de l'année 2015, le site de Charleroi d'Alstom Transport, a reçu des subsides du gouvernement wallon, pour la poursuite du développement de sa solution pour l'ETCS. Ce système, Atlas, est entre temps, devenu un produit phare de la société.

Atlas se décline en plusieurs variantes :
  - Atlas 100 pour l'ETCS de niveau 1
  - Atlas 200 pour l'ETCS de niveau 2
  - Atlas 400 pour les lignes à faible densité
  - Atlas 500 pour les lignes à haute densité.

Le 25/6/2020, Alstom Transport, a obtenu la certification de sa solution pour l'ETCS niveau 3 version 2. Celle-ci a la particularité d'intégrer, entre-autres, des données de navigation de satellites.

La baseline ou base de référence ou en français, le niveau, est un ensemble de spécifications de l'ETCS, qui couvrent à la fois l'équipement du matériel roulant et celui de la voie. Le niveau ou baseline le plus courante est la 2, mais on a définit par après une baseline 3 version 1 ou 3.4.0, puis une version 2 ou 3.6.0.

Un véhicule baseline 2 ne peut circuler sur une voie baseline 3. Par contre, un véhicule baseline 3 peut lui circuler sur une voie baseline 2.

Le conducteur, pilote son engin en se basant sur l'écran des données ETCS. Sa moitié gauche, est une partie fixe, qui contrôle la vitesse. Sa moitié droite, est une partie, qui possède plusieurs affichages selon l'action choisie. Elle sert notamment, lors de l'encodage des caractéristques du train. Pendant la conduite, on utilise l'affichage ci-après, qui montre ce que l'on va rencontrer devant soi.




En janvier 2015, Infrabel a posé pour la première fois un aiguillage monté sur traverses en béton au lieu de traverses en bois.


Le 22/1/2015, la SNCB / NMBS, en partenariat avec la société Regus, inaugure en gare de Liège-Guillemins, le premier espace de travail flexible dédié aux travailleurs nomades. Cet espace sera rapidement suivi d'autres dans les grandes gares du pays.


Le 27/2/2015, le gouvernement fédéral décide la suppression des relations Thalys vers Paris au départ d'Ostende et de Liège. Thalys peinant à équiper son matériel de l'ETCS version 2.3.0.d souhaitait d'ailleurs cette suppression.

En effet, Infrabel envisage la généralisation, pour 2022, de l'ETCS niveau 2 version 2.3.0.d, et, à partir du 12/12/2016, l'enlèvement des anciens systèmes de signalisation sur les lignes ETCS. Pour circuler sur ces lignes, le matériel devra donc être équipé de l'ETCS ou de la TBL1+.

En fait, afin de s'assurer qu'un maximum de matériel belge pouvait se passer du système du "crocodile", les premiers démontages ne se feront que dans la région de Gand (Gent) en septembre 2017. Ce n'est plus alors qu'aux opérateurs de fret étrangers à s'adapter à cette évolution.

En ce qui concerne le matériel historique belge, il n'est alors plus envisagé de le faire rouler, alors qu'aux Pays-Bas, par exemple, on a bien équipé de tel matériel de la signalisation moderne. Un arrêté royal viendra d'ailleurs confirmer cette interdiction à partir du 1/6/2015.

Toutefois, en 2018, la SNCB / NMBS, entreprit de faire équiper, de la TBL1+, sa seule locomotive à vapeur, la 29.013. L'objectif serait d'organiser de temps en temps une circulation avec des voyageurs au départ de Train World.


Au 1/2/2015, la SNCB / NMBS met fin à la distinction entre les voyageurs qui embarquent sans billet aux arrêts où des guichets ou des distributeurs automatiques sont disponibles selon qu'ils préviennent l'accompagnateur de train à l'avance ou non. Ce sera sept euros dans chaque cas. Rappelons que, bien souvent, il n'y a un distributeur automatique que sur un des quais et qu'il faut donc prévoir suffisamment de temps pour s'en servir.


Le 9/2/2015, on a mis en service le viaduc ferroviaire "De Blauwe Toren" (la tour bleue) qui a permis de séparer, peu avant Zeebruges, les voies avec trafic de marchandises allant vers le port, des voies avec trafic de voyageurs à destination, l'une de Blankenberghe (Blankenberge), et l'autre de Knocke-Heist (Knokke-Heist).


Fin février 2015, pour simplifier les procédures, le SSICF (Service de Sécurité et d’Interopérabilité des Chemins de Fer) / DVIS (Dienst Veiligheid en Interoperabiliteit van de Spoorwegen), a conclu un protocole d'accord avec ses homologues luxembourgeois, l'ACF (Administration des Chemins de Fer), et français, l'EPSF (Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire) ou Autorité Française de Sécurité Ferroviaire, pour déterminer les échanges d'informations entre leurs administrations respectives.


En ce qui concerne la commande des automotrices Desiro de 2007, il faut signaler que la dernière livraison de cette série a eu lieu le 19/3/2015.


En mars 2015, les directeurs des achats de six grandes entreprises de l’industrie ferroviaire, dont la SNCB / NMBS, ont fondé Railsponsible. Celle-ci, a pour objectif, d'améliorer les pratiques de durabilité dans la chaîne d’approvisionnement du secteur.


Le 13/3/2015, la Commission européenne, a adopté le règlement 2015/429, qui permet d'appliquer une redevance de circulation plus élevée aux wagons provoquant des nuisances auditives importantes.


Le 20/3/2015, les associations Navetteurs.be, Trein Tram Bus, IEW (Inter-Environnement Wallonie) et Test Achats / Test Aankoop constatent, dans un rapport commun sur le nouvel horaire entré en vigueur le 14/12/2014 à la SNCB / NMBS, qu'à part les déplacements domicile-travail vers les grandes villes, tous les autres ont été pénalisés : temps de trajet augmentés et fréquences diminuées.


Le 23/3/2015, SNCB / NMBS, a inauguré un parking supplémentaire pour vélos de 2.150 places près de la gare d'Anvers-Berchem (Antwerpen-Berchem). Si le développement des parkings pour vélos se fait surtout en Flandre (Vlaanderen), on observe un accroissement constant de tels emplacements de parking pour les voitures et les vélos dans tout le pays.

Places de parking gérées par la SNCB
 
année                     voitures                 vélos   
2007                       45.949                 58.703
2009                       51.199                 66.078
2011                       55.544                 76.994
2013                       56.987                 86.204
2015                       62.766                 93.432
2017                       70.493                 98.634
2019                       73.694               106.987
2020                       74.459               108.753



Le 25/3/2015, la SNCB / NMBS cesse d'acheminer elle-même son courrier interne au moyen de sacs déposés dans la cabine du conducteur.


Le 31/3/2015, Thalys devint une société à part entière détenue à 60 % par la SNCF et à 40 % par la SNCB / NMBS.


C'est en mars 2015 également, que le gouvernement britannique, a vendu sa participation de 40 % qu'il détenait dans Eurostar, a un consortium, formé par la CDPQ (Caisse de Dépôt et Placement du Québec) qui reprend 30 % et Federated Hermes les 10 % restant.


En avril 2015, a été constitué l'GECT / EGTC (Groupement Européen de Coopération Territoriale / European Grouping of Territorial Cooperation). Celui-ci, a pour but de renforcer et de coordonner le développement du corridor ferroviaire européen Rail Freight Corridor Rhine-Alpine.


En avril 2015 également, a débuté une opération inédite de sauvetage d'une faune qui vit dans et aux abords du ballast : le lézard des souches. Comme d'importants travaux de voies étaient prévus aux environs d'Arlon, Natagora a capturé un grand nombre d'individus dans cette zone, les a mis dans des enclos, puis relâchés à la fin des travaux.


En mai 2015, la presse révèle l'existence du projet AnGeLiC (Antwerpen Gent Liège Charleroi). Par ce projet, la SNCB / NMBS étudie une desserte de type RER pour les villes de d'Anvers (Anwerpen), Gand (Gent), Liège et Charleroi. Ceci à l'horizon 2018, sans infrastructure nouvelle ni augmentation de budget, mais, et c'est ce qui est une première, en concertation avec les villes concernées et les autres sociétés de transport.


C'est en mai 2015 également, que RCG (Rail Cargo Group), une filiale des ÖBB (Österreichische BundesBahnen), a établi une liaison régulière de fret, entre Linz, en Autriche, et les ports belges.


Le 17/5/2015, la ministre a confirmé, que le ramassage des déchets, répandus en gare sur les rails, était une responsabilité de la SNCB / NMBS. Toutefois, celle-ci, doit se coordonner avec Infrabel, pour bloquer la circulation des trains.

A l'évidence, cette répartition des compétences ne fonctionnait pas et de plus en plus de plaintes décrivaient, une situation catastrophique dans de nombreuses gares.

Finalement, Infrabel, fut désignée comme seule responsable de cette collecte. Depuis, elle organise régulièrement des opérations de "piquage", non seulement en gare, mais aussi en pleine voie.


Le 28/5/2015, on a rendu public une partie de l'étude faite par McKinsey sur la SNCB / NMBS. C'est une benchmark, c'est à dire une comparaison avec la moyenne des cas semblables. C'est approprié pour évaluer des firmes commerciales actives sur le même marché, mais on n'est pas dans ce cas.

D'ailleurs une partie des conclusions étaient tellement irréalistes, voire dangereuses, qu'elles n'ont pas été appliquées. En effet, elles proposaient de supprimer 700 conducteurs sur un effectif de 3.000 et 600 accompagnateurs sur un effectif de 2.500.

On peut se demander si de telles études, ne font pas plus de tard que de bien, dans la nécessaire recherche de moyens d'augmenter la productivité.


En juin 2015, Infrabel a utilisé pour la première fois, un train de travaux de voie "sans sol". Celui-ci comporte un wagon couvert sans plancher, muni d'un dispositif de levage et d'éclairage, ainsi qu'un wagon magasin. Le personnel peut ainsi travailler tout en étant à l'abri des intempéries et en sécurité par rapport à la voie adjacente.


Selon une étude du parlement flamand publiée le 4/6/2015, "Onderzoek naar de concurrentiepositie van het Goederenvervoer per spoor in België" (Recherche sur la position concurrentielle du transport ferroviaire de marchandises en Belgique), SNCB Logistics / NMBS Logistics, conserverait une part de marché dominante par rapport à la douzaine de compagnies ferroviaires actives en Belgique.

Part du marché de SNCB Logistics en 2013
dans le transport ferroviaire de marchandises en Belgique
 
trains complets                 75 %
trains intermodaux            60 %
trains de desserte             90 %
ensemble des trains         82 %



C'est vers la mi-2015, que la SNCB / NMBS, a installé des automates distributeurs de tickets belges, dans les gares néerlandaises proches de la frontière, soit Maastricht, Maastricht Randwijck et Rosendael (Roosendaal).


Le 18/6/2015, on a appris que, suite à un audit révélant des défaillances et abus, le CEO et le directeur juridique d'Eurostation, une filiale de la SNCB / NMBS gérant des projets concernant des grandes gares, ont été licenciés.

En plus, les faits concernant Eurostation et une autre filiale de gestion immobilière, Euro Immo Star, ont étés portés à la connaissance du Parquet. A signaler que rien n'a été reproché à Eurogare.


Le 1/7/2015, la SNCB / NMBS supprime dans 33 gares la vente au guichet des titres de transport. Sur les 555 gares et points d'arrêt, seuls 130 continuent à disposer de guichets, les autres possédant seulement des distributeurs automatiques. Comme les gares avec guichets sont également équipées de distributeurs automatiques pour les opérations courantes, les guichets subsistants seront maintenus et orientés vers la vente de produits complexes.

Rappelons que le client peut aussi acheter son titre de transport par internet ou avec une application iPhone et que les opérations au guichet sont soumises à des frais de dossier.


Le 3/7/2015, la SNCB / NMBS, a ouvert des comptes facebook en français et en néerlandais. Ceux-ci s'ajoutent à ceux d'Infrabel en français et en néerlandais, de la STIB / MIVB en français et en néerlandais, de De Lijn et du TEC.


La Ministre de la Mobilité Jacqueline Galant a annoncé le 10/7/2015, sa "vision stratégique pour le rail en Belgique".

En ce qui concerne les trains, elle veut augmenter leur ponctualité, leur nombre de places assises et les équiper du WiFi. Tout cela en diminuant le personnel et les coûts de fonctionnement de la SNCB / NMBS mais en lui donnant une plus grande liberté tarifaire. Celle-ci se traduirait par des prix variant en fonction de l'heure du voyage ce qui ne manquerait pas de poser de nombreux problèmes pratiques.

En ce qui concerne l'infrastructure, elle a annoncé la création, au SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer, d'une cellule d'investissement regroupant les régions, la SNCB / NMBS et Infrabel. L'objectif est, dans un contexte de forte réduction des budgets, de s'adapter au plus juste aux besoins réels. La répartition traditionnelle 60-40 des financements fédéraux entre la Flandre (Vlaanderen) et la Wallonie serait maintenue.

La gestion des gares sera transférée de la SNCB / NMBS à Infrabel, les filiales seront réorganisées, une "Académie du Rail" sera chargée de la formation du personnel.

La SPC (Spoorwegpolitie / Police des Chemins de Fer), et les autres services de la police fédérale, auront un accès direct aux images des caméras de surveillance de Securail. Les polices locales devront demander l'accord d'un juge d'instruction et devront venir les consulter dans les locaux de Securail.

Pour l'heure, on n'envisage pas le lancement de nouveaux grands travaux mais plutôt l'étalement dans le temps des chantiers en cours. Ceci n'apportera que nuisances pour les riverains et difficultés pour les voyageurs.


Le 13/7/2015, entre en vigueur une nouvelle réglementation concernant les chemins de fer touristiques, basées sur les obligations suivantes :
  - disposer d'une licence d’exploitation
  - se doter d’un système interne de gestion de la sécurité
  - respecter les dispositions réglementaires relatives à l’infrastructure, au matériel et au personnel
  - satisfaire au contrôle du Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer.


Le 24/7/2015, on a appris que la Vlaams ministerie Kanselarij (Chancellerie du gouvernement flamand), avait testé la réaction de tout le personnel de l'administration flamande au phishing, soit une fraude informatique qui réclame de l'argent en se faisant passer pour quelqu'un d'autre.

Le problème, c'est qu'en se faisant passer pour Thalys, sans avoir l'avoir prévenu, cela a déclenché une avalanche de plaintes chez ce dernier.


Le 1/8/2015, un nouveau vélo-rail, a commencé son activité : le Railbike Limburg. Son parcours s'étend de Munsterbilzen (commune de Bilzen) à Gellik (commune de Lanaken). C'est une section de l'ancienne ligne Hasselt - Maastricht fermée en 1992.


Le 14/8/2015, la SNCB / NMBS, la gare de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters), a été temporairement rebaptisée "Neuzekesland", soit "pays des petits nez". Ces "Neuzekes" (petits nez), sont le nom flamand des cuperdons qui sont une friandise sucrée d'une forme qui évoque le bout du nez.

Avoir choisi "Neuzekesland", c'est affirmer le caractère flamand de cette friandise qui est pourtant généralement considérée comme belge.


Le 21/8/2015, un attentat par arme à feu a eu lieu dans le Thalys Amsterdam - Bruxelles / Brussel - Paris causant quelques blessures légères. L'auteur avait embarqué à Bruxelles. Des passagers l'ont maîtrisé.

Cet épisode, sera porté à l'écran par le réalisateur américain Clint Easwood.


Le 22/8/2015, des rames automotrices Desiro, qui circulaient en unité multiple entre Anvers (Antwerpen) et Ostende (Oostende), se sont désaccouplées de manière inattendue.


Au 1/9/2015, l'abonnement à la semaine est supprimé par la SNCB / NMBS, il était devenu très peu utilisé.


Le 3/9/2015, a été fondée l'OVOE (Ostende Vienne Orient Experience), avec comme ambition de faire rouler des trains de ski vers l'Autriche.


Le 14/9/2015, le TCA (Terminal Container Athus) a mis en service une locomotive de manoeuvre CMI (Cockerill Mechanical Industries) pour aller chercher et remettre lui-même ses wagons en gare d'Athus. Par ailleurs, ce terminal revendique une liaison directe vers la gare française de Mont Saint-Martin.


Le 14/9/2015, la SNCB / NMBS annonce, pour le 13/12/2015, en plus de la mise en service du tunnel Schuman-Josaphat, la réouverture ou la rénovation de points d'arrêt dans l'agglomération bruxelloise. Par un changement complet de politique, elle veut dès lors développer son offre suburbaine et même l'identifier avec un logo spécifique. Les trains de la catégorie GEN-RER deviennent des trains S, l'analogie avec les S-Bahn allemands étant évidente. En tout, 141 gares et points d'arrêt sont desservis.

Sur une ligne desservie par les trains S, ceux-ci remplacent les anciens trains L, qui s'arrêtaient partout. Mais ils remplacent aussi les trains P et IR, pour qui ce n'était pas le cas. Il ne faut donc pas déduire que, puisqu'un train est catalogué S, il s'arrête partout.

A noter que la mise en service du tunnel Schuman-Josaphat sera finalement reportée au 4/4/2016. Toute la station Schuman, métro et chemin de fer, fut à cette occasion, rénovée sous la conduite du bureau d'architecture W.J. & M.C. Van Campenhout. Est particulièrement spectaculaire, la traversée de la nouvelle ligne de chemin de fer par un pont au-dessus de la ligne de métro.


Relations S autour de Bruxelles en 2015
 
S1         Nivelles - Bruxelles - Malines                 
S2         Braine le Comte - Bruxelles - Louvain    
S3         Zottegem - Bruxelles - Termonde           
S4         Alost - Schumann - Merode - Vilvorde    
S5         Grammont - Hal - Schumman - Malines  
S6         Alost - Bruxelles - Schaerbeek                
S7         Hal - Merode - Muizen - Malines             
S8         Bruxelles - Ottignies - Louvain la Neuve  
S81       Schaerbeek - Ottignies                             
S9         Louvain - Schumman - Braine l'Alleud     
S10       Termonde - Bruxelles - Alost                    
S20        Ottignies - Louvain                                  


C'est l'agence de publicité THINK BBDO qui créa le logo des "trains S / S-treinen".  

Lors de la réalisation complète du RER, il devrait y avoir encore plus de lignes et plus de fréquence.


Les organismes publics Logistics in Wallonia et IDEA ont signé, avec les différents ministres concernés, un accord-cadre visant à la création d'un OFP (Opérateur Ferroviaire de Proximité) dans le Hainaut. Inspirée du modèle français, cette entreprise privée, serait chargée du trafic ferroviaire sur courte distance entre les entreprises et les opérateurs fret.

Cet opérateur assuma son premier train le 17/9/2015, entre Clabecq et Garocentre Terminal, pour le compte de Duferco Logistique. Il sera baptisé Planisfer. D'abord assuré par Xpedys, il passera plus tard à Lineas.


En septembre et octobre 2015, la SNCB / NMBS, a fait estimer par des enquêteurs anonymes, le pourcentage de voyageurs contrôlés dans le train pendant leur trajet. Le taux de contrôle varie de 45% à 79,6% selon la durée du trajet.


A partir du 22/9/2015, la SNCB / NMBS, met en pratique, l'Open Data. Elle met donc à disposition de tiers, sous certaines conditions, diverses données informatiques, dont notamment les horaires. Ceci contraste fortement avec son ancienne politique qui était d'interdire leur utilisation.

Les données sont transmises, gratuitement et en temps réel, au choix dans un des formats suivants :
  - le format américain GTFS (General Transit Feed Specification)
  - le format européen NETEX (NEtwork Timetable EXchange).

A signaler aussi, que le nouvel horaire du 13/12/2015 est le premier à n'avoir plus été imprimé sur papier.


Le 25/9/2015, le musée Train World de Schaerbeek / Schaarbeek a été ouvert au public. En plus, à proximité, se trouve depuis peu un hôtel avec un wagon-lits sur son toit : le Train Hostel.



En octobre 2015, B Logistics a signé un contrat de location de 10 ans avec RAILPOOL pour disposer de 36 locomotives.


Toujours en octobre 2015, il a été décidé ne n'accorder la carte FIP (Free International Pass), qu'aux seuls agents de rang 3 ou supérieur et ainsi qu'à certains agents de rang 4. Cette carte, donne droit à une réduction sur les voyages effectués sur les réseaux étrangers.


Le 6/10/2015, on a appris, qu'Infrabel, va construire, à Berchem, en région anversoise, le plus grand poste de signalisation de Belgique. Il sera chargé de la gestion des trains entre Bruxelles / Brussel et la frontière néerlandaise.


Le 8/10/2015, les ministres européens se sont accordés sur l'application du quatrième paquet ferroviaire qui a pour objectif de créer un espace ferroviaire unique européen avec notamment des normes techniques communes et l'ouverture à la concurrence des marchés nationaux des transports de voyageurs.
Maintenant, c'est au Conseil européen et au Parlement européen à se prononcer.

Deux modalités sont prévues : un nouvel opérateur prend l'initiative de desservir une ligne particulière en concurrence avec l'opérateur historique ou les pouvoirs publics donnent l'exclusivité de la desserte d'une ligne à un nouvel opérateur. Ce sont les états qui décident des modalités. De 2019 à 2022, seuls les opérateurs des états qui ont appliqués le quatrième paquet ferroviaire peuvent prester dans un autre état. A partir de 2022, le quatrième paquet ferroviaire devient obligatoire sauf pour un état qui invoquerait des circonstances particulières, voire jusqu'en 2026, la protection de l'opérateur historique..

Le 19/4/2016, le Conseil européen et le Parlement européen se sont finalement accordés sur une mise en vigueur en 2023.

L'application à la Belgique soulève immédiatement la question de la régionalisation des chemins de fer, ce qui pourrait bloquer tout le processus. Par ailleurs, le pays n'est manifestement pas prêt à assurer tous les aspects qu'implique une pluralité des opérateurs en trafic ferroviaire intérieur : la vente de titre de transport multi-opérateurs, la gestion des gares et parkings, le gardiennage des installations, voire la création de nouvelles lignes pour les confier à un nouvel opérateur.

L'expérience d'autres pays suggère que ces nouveaux opérateurs éventuels seraient appelés à redynamiser des lignes secondaires délaissées par l'opérateur historique, soit la SNCB / NMBS. En fait, ce sont des grands groupes internationaux, actifs dans le ferroviaire et le routier, qui occupent le créneau ouvert par la libéralisation.

En effet, à côté de la libéralisation du transport des voyageurs par rail, y compris trams et métros, il y a aussi celle par route. Celle-ci entraînera une remise en cause de De Lijn, du TEC et de la STIB / MIVB. A l'inverse de la SNCB / NMBS, ces sociétés ne semblent nullement se préparer à la venue d'une concurrence.

Les pouvoirs publics escomptent naturellement une diminution de leurs subsides. Rappelons qu'on ne peut subsidier une entreprise, à l'exclusion de toutes les autres, que si elle est chargée d'une mission de service public. Hors ce cas, les subsides doivent être attribués selon des critères objectifs à toutes les entreprises qui les remplissent.

Comme l'expérience des Pays-Bas le montre, les pouvoirs publics, devront cependant assurer un pilotage serré de tous les intervenants des transports publics et surveiller les tarifs appliqués aux utilisateurs.


Les paquets ferroviaires européens
   
    2001premier paquetouverture à la concurrence du fret transeuropéen
    2004deuxième paquetouverture à la concurrence de l'ensemble du fret
    2007troisième paquetouverture à la concurrence des services voyageurs transeuropéens
2020-2023quatrième paquetouverture à la concurrence des services voyageurs sauf missions de service pulic
    2023quatrième paquetouverture à la concurrence des services voyageurs y compris missions de service public.



Se développant progressivement, un courant de pensée visant à décourager, voire chasser, la circulation automobile en milieu urbain dense, s'impose en Belgique comme ailleurs. Un tournant est franchi le 29/6/2015, lorsque, la Ville de Bruxelles / Stad Brussel, instaure un immense piétonnier en son centre. Cette politique a évidemment des répercussions favorables sur les transports en commun, voire sur le futur RER.


Un arrêté royal du 20/10/2015, entrant en vigueur le 1/1/2016, exige des conducteurs francophones une connaissance du néerlandais de niveau B1 et des conducteurs néerlandophones une connaissance du français également de niveau B1.

Cette exigence dérive d'une directive européenne datant du 23/10/2007 et les accompagnateurs de train étaient déjà soumis à cette obligation.

Le niveau B1 signifie :
  - qu'on comprendre les points essentiels quand un langage clair et standard est utilisé
  - qu'on peut produire un discours simple et cohérent sur des sujets familiers.

L'enseignement francophone des langues ne garantit malheureusement pas d'atteindre ce niveau et un complément de formation sera donc nécessaire. L'exigence de ce niveau est basée sur une exigence européenne, mais la Commission européenne elle-même se demande si un niveau inférieur à créer, A1+, ne devrait pas suffire.

De son côté, l'ERFA (European Rail Freight Association) souhaite une connaissance de l'anglais pour pouvoir effectuer un trajet européen.


Une anecdote qui amusa grandement les réseaux sociaux, est celle de la voyageuse qui, débarquant du train le 21/10/2015 à Simonis, trouva toutes les sorties fermées. Elle appela le service d'assistance de la SNCB / NMBS, qui lui répondit "Il n'y a pas de gare à Simonis". Il est vrai que ce point d'arrêt est bien moins connu que la station de métro avec lequel il communique.


Le 24/10/2015, la SNCB / NMBS a inauguré le parc éolien de Gingelom qui fournira de l'électricité à la ligne Bruxelles / Brussel - Liège. A cette occasion, elle a pelliculé deux voitures I11, avec le texte "Poussé par le vent" d'un côté et "Bewogen door de wind" de l'autre.


La SNCB / NMBS, a décidé de faire circuler, chaque mois, un piano de gare en gare, ceci en collaboration avec la firme de location Piano's Maene. Le public est invité à l'utiliser, et un concours même est organisé. La première gare concernée fut Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) le 27/10/2015.


Le 4/11/2015, Infrabel, a terminé la construction d'un saut de mouton, c'est à dire un viaduc, qui permet aux TGV, d'enjamber 22 voies dans le grill côté Forest / Vorst de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.


Vers la fin 2015, après plusieurs déclarations publiques du patron de la SNCB / NMBS, Jo Cornu, notamment devant les parlementaires, celui-ci apparaît comme un des dirigeants les plus professionnels de ces dernières années. Il donne l'impression de vouloir sincèrement une amélioration du service au client final, ce qui n'est pas dans l'esprit d'entreprise. Mais sa marge de manoeuvre est étroite : il dépend entièrement du budget fédéral et des exigences d'Infrabel (qui elle-même doit respecter des contraintes budgétaires et européennes). Par contre, les nombreux départs à la retraite du personnel et la quasi absence de concurrence pendant quelques années encore, sont des facteurs favorables.

Il est à la fois soucieux de diminuer les coûts, exemple pas d'accompagnateurs dans les trains S, et d'augmenter le niveau de service, exemple WiFi à bord des trains. En s'attaquant à la productivité du personnel, il déclenche une vive résistance syndicale s'exprimant par des préavis de grèves pour début 2016. Point négatif, il attaque régulièrement Infrabel qu'il voit comme un concurrent dans la chasse aux budgets et non comme un partenaire dans le développement ferroviaire.

Exemple des problèmes que rencontrent les voyageurs : la hauteur des quais. Elle devrait être uniformisée à 56 cm et 76 cm. Mais pour des raisons historiques, il existe encore de nombreux quais très bas qui rendent pénible la montée et la descente des trains.

A remarquer que la norme européenne, du 18/11/2014, prévoit une uniformisation à 55 cm et 76 cm.

Nombre de gares et points d'arrêts par hauteur de quai en 2015
 
76 cm         122
56 cm           86
28 cm         287
mixte            47



Le 13/11/2015, a été inaugurée la plateforme multimodale liégeoise Trilogiport.


Le 14/11/2015, lors d'ultimes essais sur le nouveau tronçon de la ligne à grande vitesse Paris - Strasbourg qui allait être mis en service, un TGV effectuant ceux-ci, a déraillé à Eckwersheim : bilan 11 morts. Ceci a pour conséquence le report de l'ouverture de ce tronçon. Or la SNCB / NMBS avait prévu, dans ses horaires du 13/12/2015, que le trafic Bruxelles / Brussel - Strasbourg, s'effectuerait via Paris au lieu de Luxembourg.

Finalement, c'est au 3/4/2016 que sera mis en exploitation ce tronçon, d'abord partiellement, puis totalement le 3/7/2016. Deux allers-retours TGV directs entre Bruxelles / Brussel et Strasbourg en presque 3h30 sont prévus, soit un gain d'environ deux heures.

Ceci entraine la suppression des EuroCity Iris et Vauban qui, depuis 1988, au départ de Bruxelles / Brussel, avaient pour destination, non seulement Strasbourg, mais aussi Bâle, tout en desservant Luxembourg.



Le 20/11/2015, Eurostar a annoncé son intention de mettre en service ses nouvelles rames e320, d'abord sur Londres (London) - Paris, puis Londres (London) - Bruxelles / Brussel et enfin Londres (London) - Bruxelles / Brussel - Amsterdam.

Contrairement à la génération précédente qui possédait deux motrices, ces rames, construites par Siemens, sont à traction répartie. Elles permettront aux passagers de disposer d'une connexion WiFi gratuite.



A partir du 21/11/2015 et pour quatre jours, suite à des menaces d'attentat à Bruxelles / Brussel, le métro et le pré-métro de la STIB / MIVB ont été fermés.
Dans ce contexte, la mise en service du tunnel Schuman-Josaphat a été différée au 9/4/2016 par mesure de sécurité.

Toujours dans le but de renforcer la sécurité, la France va mettre en place à Paris et Lille des portails de sécurité protégeant l'accès aux trains Thalys. Ceux-ci seront opérationnels fin 2015, Bruxelles / Brussel envisage de suivre.


Le 23/11/2015, Test-Achats / testaankoop, a intenté une "class action" (action judiciaire collective) à l'encontre de la SNCB / NMBS. C'est une première pour cette procédure juridique, autorisée depuis peu en Belgique.

Cette action, a comme objectif, d'obtenir une indemnisation pour les voyageurs ayant subi des inconvénients suite à la grève du rail. Ce qui fut finalement accordé.


Le 13/12/2015, avec les nouveaux horaires, une grande partie des dessertes des trains S en région bruxelloise est rendue opérationnelle et les points d'arrêt Germoir / Mouterij et Tour et Taxis / Thurn en Taxis sont ouvert. Le reste le sera avec la mise en exploitation du tunnel Josaphat. A cette même date, est inaugurée la traction électrique entre Herentals et Mol sur la ligne Anvers (Antwerpen) - Hasselt.


C'est le 13/12/2015 également, que SNCB / NMBS, a modifié l'affichage des trains dans les halls des grandes gares : leur heures d’arrivée, leurs retards et leur quais sont désormais annoncés en blanc sur un fond bleu.


Du 18/12/2015 au 20/3/2016, la SNCB / NMBS, en remplacement de ses propres trains de neige, a collaboré avec la société néerlandaise Railpromo. Ces trains de nuit au départ de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid avaient comme destination l'Autriche mais passaient d'abord par Rotterdam. Ceci ne fut pas reconduit les années suivantes.


Le 18/12/2015, la SNCB / NMBS a commandé 445 voitures pour voyageurs à double étage (avec une option sur 917 voitures supplémentaires) auprès du consortium BTAT (Bombardier Transport - Alstom Transport). Elles formeront la série M7.

Parmi celles-ci, 90 seront motorisées et 65 seront des voitures-pilote avec compartiment multifonction. Compatibles avec les voitures M6 actuelles, les M7 pourront former aussi bien des trains avec locomotives que former des rames automotrices. Elles seront numérotées comme ceci :
  - voitures mixte première-seconde (type AB)   73000
  - voitures de seconde (type B)   72000
  - voitures-pilote de seconde avec premier niveau multifonction (type BDx)   75000
  - voitures-pilote de seconde motorisées (type Bmx)   76000.

Tout ce matériel sera prévu pour le 200 km/h. Il est destiné au trafic intérieur mais, contrairement au M6, son gabarit sera conforme à celui des réseaux voisins. Les compartiments des voyageurs seront surveillés par des caméras connectées en temps réel au SOC (Security Operations Center).

C'est le bureau Yellow Window qui a conçu l'aménagement intérieur, ce qui a permis d'augmenter le nombre de places assises par rapport aux M6.

Comme pour les autres matériels, c'est Televic Rail qui placera et gérera les dispositifs d'information aux voyageurs dans les véhicules.

Les voitures-pilote motorisées Bmx, peuvent circuler sous le 1,5 kV DC, 3 kV DC et 25 kV AC. Sous le 1,5 kV DC, elles sont cependant limitées à 150 km/h. Elles seront naturellement fournies équipées de l'ETCS, mais aussi, et c'est une première pour la SNCB / NMBS, avec des compteurs d'énergie.

Bien que comportant un compartiment pour des voyageurs, dans les inventaires, elles sont assimilées à des locomotives.

Les voitures-pilote multifonction BDx, sont équipées de toilettes UTS (Universal Toilet Système), adaptées pour les personnes à mobilité réduite, et d'une rampe d'accès escamotable pour les fauteuils roulants.

Les voitures-pilote Bmx et BDx, sont pourvues, à leur face avant, d'un attelage automatique GF/Sécheron.

La BEI (Banque Européenne d'Investissement) accordera un important prêt pour financer ce matériel.



Le CCVF (Comité Consultatif pour les Voyageurs Ferroviaires) / RGCT (RaadGevend Comité van de Treinreizigers) a émis des critiques mais celles-ci n'ont pas été jugées pertinentes, exemples :
  - ce matériel serait insuffisant en nombre pour remplacer la totalité des M4
  - il ne permettrait un accès facile à partir des quais hauts
  - ses sièges seraient trop étroits
  - pas assez de séparation entre les deux classes.

Le CSNPH (Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées) / NHRPH (Nationale Hoge Raad Personen met een Handicap) a protesté sur le fait que la hauteur de l’accès aux portes ne permettra pas aux personnes à mobilité réduite (PMR) d’accéder aux rames en toute autonomie. En effet, La porte PMR est prévue à une hauteur, à partir du rail, de 62 cm, donc à mi-chemin entre les hauteurs de quai de 55 et 76 cm.

Il n'y aura donc aucun plain-pied pour aucune hauteur de quai. Remonter la porte PMR pour correspondre aux quais de 76 cm, tout en respectant la hauteur de plafond du compartiment supérieur, est impossible avec un matériel à deux niveaux. Seule solution, qu'un segment de la voiture soit à un seul niveau.

Avec une porte à hauteur de 62 cm, on espérait que l'accès des PMR serait possible, sans assistance, à partir des quais de 55 et 76 cm, l'ouverture de la porte étant commandée par eux-mêmes. Ce serait un progrès par rapport aux voitures M6, dont le seuil de la porte était à 56 cm, donc accessible seulement depuis les quais à 55 cm et dont l'ouverture depuis l'extérieur devait être demandée à l'accompagnateur.

Toutefois, le 5/10/2020, la SNCB / NMBS a promis que les futures commandes de matériel seraient adaptées pour être de plain-pied à la hauteur de 76 cm et a affirmé couvrir les surcouts de cette option. N'oublions pas, que cette voiture multifonction est aussi une voiture-pilote non motorisée et que les voitures-pilote motorisées ont leur compartiment moteur hors de la partie à deux niveaux..

Maintenant qu'elle a repris à B-Holding la maîtrise des gares, la SNCB / NMBS, préfère finalement relever la hauteur des quais à 76 cm sur les lignes parcourues par les M7, que de rechercher à concevoir un matériel adapté à toutes les hauteurs.


Voitures en service à la SNCB fin 2015
 
M4         579
M5 *       130
M6 *       492
M7 *         -  
I6            80
I10          89
I11        163
* voitures à double étage



Le 20/12/2015, Infrabel, a terminé l'installation de la TBL1+ sur l'ensemble du réseau, et, le 22/12/15, a achevé d'équiper de l'ETCS niveau 1 le corridor 2 sur tout son trajet belge, soit d'Anvers-Nord (Antwerpen-Noord) à Athus. Comme la TBL1+, L'ECTS niveau 1 empêche le franchissement des feux rouges mais en plus elle contrôle la vitesse.


Fin 2015, il apparaît que les résultats de l'installation de compteurs d'énergie électrique, EMS (Energy Measurement Systems), sur cinquante locomotives de B Logistics sont très encourageants. Les conducteurs, maintenant informés de leur consommation, adaptent leur conduite, ce qui entraîne une baisse de 25 % de celle-ci.

Cette solution est d'ailleurs progressivement généralisée au niveau européen, sous l'impulsion de l'eress (European Railway Energy Settlement System), avant d'être rendue obligatoire au 1/1/2022.

A défaut de compteurs d'énergie, la facturation se fait sur base forfaitaire, en fonction du matériel, du tonnage déplacé et des kilomètres parcourus. Pour les trains de voyageurs, on applique en plus des coefficients liés à la température extérieure.


En décembre 2015, la cellule ferroviaire wallonne, a publié une analyse intitulée Revitalisation du fret ferroviaire en Wallonie. Ce document, contient une description en profondeur de l'existant en Wallonie et de la problématique du fret ferroviaire en Wallonie et en général.

Il rappelle aussi les priorités du gouvernement wallon :
  - augmenter la capacité de la ligne Fleurus - Auvelais et celle de son prolongement jusque Namur
  - optimiser l’axe Athus-Meuse
  - rouvrir la ligne Mons - Valenciennes
  - augmenter la capacité des lignes mixtes voyageurs-marchandises.


C'est à partir de 2016, qu'Infrabel fit appel à des drones pour reconnaitre et inspecter son infrastructure.


Début 2016, Infrabel, a fait le point sur l'avancement du déploiement de l'ETCS.

Lignes équipées de l'ETCS début 2016
   
ligne L2 Louvain - Liège (ligne à grande vitesse) *  64 kmETCS niveau 1 sans signalisation latérale
ligne L3 Liège - frontière allemande (ligne à grande vitesse)  42 kmETCS niveau 1 sans signalisation latérale
ligne L4 Anvers - frontière néerlandaise (ligne à grande vitesse)  40 kmETCS niveau 2 sans signalisation latérale
ligne 25N Schaerbeek - Malines (Diabolo)  16 kmETCS niveau 1 avec signalisation latérale
ligne 36/36N Bruxelles - Louvain (quatre voies)  28 kmETCS niveau 1 avec signalisation latérale
Liefkenshoek Rail Link (Antigoon-tunnel sous l'Escaut)  16 kmETCS niveau 1 avec signalisation latérale
corridor 2 (partie belge du corridor européen Anvers - Bâle) **450 kmETCS niveau 1 avec signalisation latérale.
* équipement en cours    ** itinéraire principal terminé autres équipement en cours



En relatant l'histoire des chemins de fer en Belgique, il est difficile de mentionner des chiffres d'effectifs de personnel au niveau de l'ensemble du secteur. En effet, l'emploi lié au rail est lié, non seulement à l'activité dans le pays, mais également à l'activité d'exportation. Pour de nombreuses sociétés, l'activité ferroviaire n'est qu'une activité parmi d'autres. La proximité de Valenciennes, ville très active dans la construction ferroviaire, est source aussi d'emplois pour les travailleurs belges.

Tout au plus, peut-on dire, qu'après une période de croissance, l'emploi diminue lentement depuis le début du 20ième siècle.

Mais vu l'ampleur de l'évolution, il faut mentionner qu'Infrabel prévoit dans son plan d'entreprise 2016-2020, une réduction de 27 % de son personnel. Réduction sans licenciements, uniquement grâce aux départs naturels. Réduction possible grâce à un appel de plus en plus fréquent à la sous-traitance.


On apprend en 2016, qu'au cours de l'année 2015, Infrabel a engagé, comme d'habitude, son train désherbeur, mais quels sont les produits répandus ?

Produits utilisés en 2015 par le train désherbeur
 
produit                  quantité en kg              km de voies traitées
   glyphosate                       2.121                                 9.131                
     tryclopyr                           332                                 3.830                
        2.4 D                             298                                 3.830                
  diflufenican                           42                                 2.000                
   flazasulfuron                         7,5                                 1.177                  



C'est à partir de 2016, qu'Infrabel, va ajouter au panneau d'interdiction de dépasser la fin du quai, un panneau sous la bordure du quai, signalant l'interdiction de traverser les voies. Celui-ci, est accompagné d'un texte en quatre langues.

                                             
fin de quai                                             interdiction de traverser   



A partir de 2016, la SNCB / NMBS, a commencé à remplacer les 15.000 anciennes lampes de la gare d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), par des LED's. Le chantier est prévu pour une durée de cinq ans.


En janvier 2016, Infrabel a mis en service une grue sur rail Multi Tasker 1200 construite par Kirow capable de soulever 160 T. Celle-ci, remplace le wagon motorisé WM26 vieux de 30 ans.

Cette grue est utilisée pour mettre en place des aiguillages préalablement assemblés. Le fait que ceux-ci, soient de plus en plus montés sur des traverses en béton, au lieu de traverses en bois, exigent une capacité de charge plus importante.



Début 2016, B Logistics entreprend ce qu'elle appelle un "Modal shift to rail" avec son GXN (Green Xpress Network). Au lieu d'établir une liaison de fret internationale après avoir signé un contrat avec un client, elle définit d'initiative des liaisons et invite ensuite les clients à les utiliser. Au fond c'est la même approche qu'en transport de voyageurs.

Cette stratégie, accompagnée d'une profonde réorganisation réduisant les effectifs à 1.900 personnes, devrait conduire au rétablissement de la situation financière de l'entreprise.

Cette formule devenue largement déficitaire, du fait du coût du traitement des wagons isolés, sera finalement abandonnée au bout d'une dizaine d'années.


A début de 2016, pour relancer les travaux du RER à l'arrêt en Wallonie, le ministre-président wallon propose d'utiliser l'enveloppe initialement destinée au raccordement de l'aéroport de Gosselies.

Le 2/2/2016, la Ministre de la Mobilité Jacqueline Galant a annoncé son intention, faute de budget, d'abandonner la mise à quatre voies des lignes RER wallonnes dont elle a d'ailleurs arrêté les travaux. Suite aux nombreuses critiques, elle finira par s'engager à trouver une solution pour relancer ceux-ci.
Cet arrêt fait scandale dans l'opinion d'autant plus qu'à ce moment de nombreux tunnels routiers bruxellois doivent être fermés pour cause de vétusté, ce qui démontre l'urgence d'un RER.

L'arrêt des chantiers en Wallonie contraste fortement avec l'intensité des travaux en Flandre (Vlaanderen) et en particulier entre Bruxelles / Brussel et Gand (Gent) ainsi que dans cette gare.

Par ailleurs, elle projette d'installer des portiques de sécurité dans les gares les plus importantes.


Pendant l'année 2016, la SNCB / NMBS, a transféré aux Archives de l'Etat / Rijksarchief, les dossiers de son service du personnel pour la période de la seconde guerre mondiale.


C'est le 11/1/2016, que la SNCB / NMBS, a mis en service la première automotrice quadruple AM75 rénovée sur la liaison Turnhout – Bruxelles / Brussel – Binche.



Le 20/1/2016, la presse s'étonna du fait que les toilettes de la gare de Bruxelles-Luxembourg / Brussel-Luxemburg soient fermées les week-ends. En fait c'est le cas généralement des quinze plus grandes gares, pour lesquelles, la gestion des toilettes est opérée en concession par des firmes privées.

Dans les autres gares, leur gestion est gérée localement par la SNCB / NMBS. Du fait du vandalisme, elles sont le plus souvent inaccessibles. Même en les protégeant par un monnayeur, on n'a pût éviter ce phénomène.


Le 15/2/2016, le SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer a présenté l'étude Rail4Brussels sur l’avenir du ferroviaire dans la métropole bruxelloise :
  - il faut agir sur la demande en déplaçant les pointes de trafic
  - il faut un effort marketing en faveur des déplacements par le rail
  - il faut moins de trains longues distances traversant Bruxelles / Brussel
  - il faut spécialiser les voies dans la jonction Nord-Midi
  - il faut une politique des transports plus intégrée et plus concertée.


Le 12/1/2016, les réseaux sociaux et même la presse ont relayé le trait d'humour d'un graffeur. Il avait modifié subtilement, la face avant d'une automotrice AM86, pour lui donner l'apparence d'un personnage dessiné célèbre : un Minion.

                                              
         AM86                                              Minion


Un arrêté royal du 19/2/2016, a défini les mesures de protection, contre les attaques terroristes, des infrastructures ferroviaires critiques.


Le 24/2/2016, le premier train de bois à desservi le nouveau raccordement de Courtil près de Gouvy. Ce fait mérité d'être signalé alors que de nouveaux raccordements semblables restent inutilisés en Flandre (Vlaanderen).



Le 25/2/2016, la SNCB / NMBS a commencé de tester le WiFi à bord d'un train Ostende (Oostende) - Eupen. Mais en 2017, ce projet, réussi sur le plan technique mais jugé trop coûteux, sera abandonné.


Lors d'une conférence internationale tenue à Bruxelles / Brussel début mars 2016 et relative à l'ERTMS, Infrabel, faisant part de son expérience, a mis en lumière les problèmes causés par le manque de standardisation des fournisseurs et le coût des nombreuses mises à jour du système. Au point de mettre en danger l'objectif même de ce système de signalisation : l'interopérabilité ferroviaire dans l'espace européen.


En mars 2016, Eurostar a annoncé la mise en service progressive de ses nouvelles rames e320 sur Londres (London) - Paris.


A la mi-mars 2016, B Logistics a annoncé que dans le cadre de son projet informatique BiiNG (B Logistics ict infrastructure Next Generation), elle utilise désormais l’infrastructure de cloud sécurisée Oracle SuperCluster T5-8 de la firme Oracle Belgium.


Le 22/3/2016, un double attentat terroriste a été commis dans le hall de l'aéroport de Zaventem et dans la station Maelbeek / Maalbeek du métro de Bruxelles / Brussel. Il fit 29 morts (plus les 2 terroristes qui se sont fait exploser). Les gares et stations du métro bruxelloises ont été immédiatement fermées. La gare de Brussels Airport et la station Maelbeek / Maalbeek ont été de nouveau rendues opérationnelles, respectivement le 22/4/2016 et le 25/4/2016.


A la même époque de mars 2016, sur initiative de Fer de France, le projet EuroDigiRail voit le jour. Il vise à standardiser les échanges de données informatiques entre professionnels du ferroviaire.


Le 7/3/2016, les associations Tout Autre Chose et Hart boven Hard, ont distribué un faux numéro du journal metro / metro-krant. Le vrai journal est distribué gratuitement dans les gares et les trains. Le faux journal critiquait, avec humour, la politique de la Ministre de la Mobilité Jacqueline Galant.


Le 12/3/2016, la presse a révélé, que la SNCB / NMBS, avait demandé de pouvoir armer ses agents Securail. Ceci, afin qu'ils puissent intervenir en cas d'attentat analogue à celui du Thalys du 21/8/2015. Demande laissée sans suite.


En avril 2016, la SNCB / NMBS a demandé à Infrabel, de porter la longueur des quais, des lignes desservies par les automotrices Desiro, à 265 m. Bien qu'une composition triple de celles-ci, ne fassent que 240 m, elle estime avoir besoin d'une marge de sécurité de 25 m.


A propos du transport routier, concurrent du rail, il faut signaler au 1/4/2016, pour les plus de 3,5 T, l'instauration d"une redevance kilométrique en remplacement de l'Eurovignette.


Le 3/4/2016, Thalys lance une relation low-cost sur Paris - Bruxelles / Brussel sous le nom d'IZY : pas à grande vitesse sur le parcours français et sans garantie de place assise.


Le 4/4/2016, le tunnel Schuman-Josaphat, qui devait faciliter l'accès à Brussels Airport, est enfin en service. La gare de l'aéroport est elle alors toujours fermée pour raison de sécurité.


A cette même date du 4/4/2016, a débuté la relation LORO (LinkerOeverRechterOever) qui permet un transfert des containers, entre les deux rives de l'Escaut (Schelde), dans le port d'Anvers (Antwerpen). Cette liaison répond à un véritable besoin pour extraire ce trafic de la congestion routière en région anversoise. Elle n'aurait pas été possible sans l'Antigoon-tunnel (tunnel Antigone).


Tout ceci montre l'importance des grandes infrastructures, tunnels, viaducs et ponts.

Principaux tunnels ferroviaires en activité       
 
                                                    dénomination                          localité                   longueur              année *
                                              tunnel de Soumagne                  Soumagne                6.505 m               2005
                                              galerie du Peerdsbos **             Schoten                     3.160 m               2009
                                              tunnel de Veurs                          Fourons                     2.072 m              1917
                                              tunnel Antigoon                          Anvers                       6.000 m               2014
                                              liaison Nord-Sud d'Anvers          Anvers                      3.800 m               2007
                                              jonction Nord-Midi                      Bruxelles                   2.000 m               1952
                                              tunnel du Cinquantenaire           Bruxelles                   1.716 m               1926
                                              tunnels de Wonck-Lixhe             Bassenge                  1.550 m               1916
                                              tunnel Diabolo                            Zaventem                  1.080 m               2009
                                              tunnel Schuman-Josaphat         Bruxelles                   1.250 m               2016
                                              tunnel du Bois de la Cambre      Uccle                         1.063 m              1930
                                              tunnel Schuman-Nord                Bruxelles                      970 m               1856
                                              tunnel Saint-Gilles                      Liège                            892 m               1877
                                              tunnel du Biéreau                       Louvain la Neuve         875 m               1975
                                              tunnel de Botzelaer ***               Gemmenich                  870 m               1872
                                              tunnel de la Galoppe                  Rémersdael                  795 m               2017
                                              tunnel de Bierbeek                     Bierbeek                       758 m               2002
                                              tunnel de Hollogne ****              Grâce-Hollogne            720 m               1930
                                              tunnel de Gedinne                     Gedinne                        675 m               1894
                                              tunnel d'Halinsart                       Trooz                            643 m               1843
                                              tunnel d'Esneux                          Esneux                         613 m              1866
                                              tunnel Kennedy                          Anvers                          600 m               1969
                                              tunnel d'Ardennes                      Houyet                          507 m               1896
                                              tunnel de Furfooz                       Dinant                           459 m               1896
                                              tunnel de la Moutarde                Limbourg-Dolhain         450 m               2012
                                              tunnel de Ham sur Heure           Ham sur Heure            444 m               1848
                                              tunnel de Leernes                      Landelies                      441 m               1852
                                              tunnel Louise-Marie                   Renaix                          414 m               1861
                                              tunnel d'Anseremme                  Dinant                           410 m               1898
                                              tunnel de Sy                               Ferrières                       404 m               1866
                                              tunnel d'Overboelare *****         Grammont                     401 m               1867
                                              tunnel de Comblain au Pont      Comblain au Pont         393 m               1866
                                              tunnel de Gendron                     Houyet                          381 m               1896
                                              tunnel d'Ensival                          Verviers                        380 m               1843
                                              tunnel de Corphalie                    Ampsin                         371 m               1850
                                              tunnel de Lustin                          Profondeville                354 m               1862
                                                                     * année de fin de la première construction et non de la dernière reconstruction
                                                                    ** caisson anti-bruit enfermant les voies et recouvert de panneaux solaires
                                                                    *** tunnel frontalier Belgique-Allemage
                                                                   **** exploité seulement en 1939
                                                                  **** mis à voie unique pour permettre l'électrification


Principaux viaducs et ponts ferroviaires en activité       
 
                                                    dénomination                          localité                   longueur              année *
                                              viaduc d'Arbre                             Ath                            2.002 m              1995
                                              viaduc de Battice                         Herve                        1.226 m              2007
                                              viaduc de Moresnet                     Plombières                1.107 m             1917
                                              viaduc de Renory **                    Sclessin                        587 m              1930
                                              pont des Allemands                     Visé                              532 m              1917
                                              pont des Blauwe Toren ***          Zeebruges                    528 m              2015
                                              viaduc de la Pède                        Dilbeek                         520 m              1932
                                              pont sur le canal Albert                Visé                             450 m               1939
                                              viaduc de Bruxelles-Midi              Forest                          435 m               2005
                                              viaduc de Rémersdael                 Fourons                       390 m               1917
                                              pont Scheldebrug ****                  Tamise                         343 m               1870
                                              viaduc d'Anseremme                    Dinant                          300 m              1898
                                              viaduc de Thanville                       Pondrôme                    300 m              1899
                                              viaduc de Tilleur                            Saint-Nicolas               216 m               1930
                                              Hammerbrug                                 Raeren                         200 m               2000
                                               pont de Val-Benoit                        Liège                           150 m               1842
                                                                      * année de fin de la première construction et non de la dernière reconstruction
                                                                     ** exploité seulement en 1939
                                                                    *** pont "saut de moutons" dans une bifurcation ferroviaire
                                                                  **** pont avec partie mobile s'effaçant pour laisser le passage à la navigation
                                                                  **** pont avec partie mobile s'effaçant pour laisser le passage à la navigation



Le 11/4/2016, le gouvernement néerlandais décide que, fin 2017 (par après reporté à début 2018), les trains Bruxelles / Brussel - Amsterdam n'utiliseront plus, sur le parcours aux Pays-Bas, la ligne classique, mais bien la ligne à grande vitesse. Bien que toujours assurés en rame tractée, ceci leur fera gagner une demi-heure de temps de trajet et permettera un arrêt à Bréda (Breda).

Se pose la question de Rosendael (Roosendaal), Dordrecht et La Haye (Den Haag) qui ne sont pas situés sur la ligne à grande vitesse.

L'arrêt de Rosendael (Roosendaal) sera plus desservi par les trains internationaux. Dordrecht sera relié par un nouveau train en correspondance à Bréda (Breda) et La Haye (Den Haag) recevra quelques nouvelles liaisons directes avec Bruxelles / Brussel.

Diverse remarques peuvent être formulées vis à vis de ce projet :
  - il prévoit la coexistence de trains classiques et de trains à grande vitesse sur la même ligne
  - pour desservir Bréda il faut prendre un embranchement et rebrousser en gare
  - le trajet mélange tronçons à grande vitesse et tronçons classiques or ceux-ci sont gérés par des entités différentes.

En effet, les tronçons à grande vitesse sont gérés par Infraspeed et les tronçons classiques par ProRail.


Le 13/4/2016, a été fondé à Eupen, l'opérateur HSL Belgium. Celui-ci, utilise notamment d'anciennes locomotives de la SNCB / NMBS : la 7341 surnommée Tutu et la 7358 surnommée Henk.


Le 15/4/2016, la ministre Jacqueline Galant démissionne suite à ses nombreux dysfonctionnements. Elle est remplaçée le 18/4/2016 par François Bellot.


Le 21/4/2016, tous les accompagnateurs de train de la SNCB / NMBS sont équipés du système ITRIS composé d'une tablette connectée à internet et d'un terminal de paiement par cartes bancaires mais plus d'imprimante.

Celle-ci n'est plus nécessaire car, au lieu d'une souche papier, le client reçoit une carte à puce RFID imprimée sur un support jetable. Il peut demander l'impression des données de cette carte aux automates de vente.

C'est la tablette Toughpad FZ-M1 de Panasonic Business, tournant sous Windows 10, qui a été choisie. Les firmes Namahn et MAXIMALdesign ont participés à ce projet.

Ce système est dès lors beaucoup moins encombrant et lourd que ses prédécesseurs : IBIS (2006) et Ivette (1998).

Et encore, la prochaine étape, sera la suppression du terminal de paiement, dont la fonction sera intégrée dans les fonctionnalités de la tablette.


C'est le 21/4/2016 également, qu'a été constituée à Evere, la société PA.CO.T (PArticipation et COopération au Transport).


Le 27/4/2016, le Parlement européen a voté une réglementation sévère sur la protection des données de la vie privée. En exigeant l'acceptation des cookies à chaque connexion, celle-ci a fortement impacté l'utilisation de tous les sites internet destinés au public.

Les cookies sont des fichiers locaux, qui enregistrent certaines données à la fin d'une connexion, pour pouvoir les utiliser lors d'une nouvelle. Ils permettent donc la continuité de l'utilisation d'internet par un utilisateur déterminé.

La nouvelle réglementation prévoit aussi des règles à respecter au niveau du serveur. Les sociétés de transport public n'ont jamais utilisés les données en leur possession pour consciemment violer la vie privée. Une action malveillante d'un tiers est toujours possible. Elles doivent donc s'entourer de toutes les protections nécessaires.

Finalement, elles doivent définir, faire approuver, publier et appliquer un RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) ou GDPR (General Data Protection Regulation). Celui-ci, doit faire la balance entre leurs besoins et la nécessaire protection des individus.


Le 28/4/2016, le Parlement européen a approuvé l'installation de normes communes pour le matériel ferroviaire, telles que prévues dans le quatrième paquet ferroviaire.


Le 28/4/2016, le journal De Tijd, a publié un violant article intitulé "Bij de NMBS heeft niemand propere handen" (A la SNCB personne n'a les mains propres). Tous le monde en prend pour son grade : syndicats, personnel politique et direction.


Courant avril 2016, Eurostar a annoncé, pour 2017 (reporté à 2018 par après), une liaison Londres (London) - Bruxelles / Brussel - Anvers (Antwerpen) - Schipol - Rotterdam - Amsterdam en 4 heures 9 minutes, Anvers (Antwerpen) et Schipol dans un deuxième temps. Dans l'autre sens, il faudra compter sur un arrêt de 28 minutes à Bruxelles / Brussel pour les contrôles de frontières. En effet, les autres gares ne sont pas équipées pour cela.


Le 30/4/2016, lors du festival du Stoomcentrum Maldegem, une explosion s'est produite à bord d'une locomotive à vapeur. Le jet de vapeur a provoqué de graves brûlures aux personnes présentent en cabine.


En mai 2016, le CCVF (Comité Consultatif pour les Voyageurs Ferroviaires / RGCT (RaadGevend Comité van de Treinreizigers) , qui émet régulièrement des suggestions, généralement non écoutées par la SNCB / NMBS, a recommandé de différencier les horaires du samedi et du dimanche. On aurait pu espérer que, pour une fois, cette proposition de bon sens soit suivie, mais ce ne fut pas le cas.


A partir de mai 2016, les NS commencèrent à préparer leur matériel pour la liaison Bruxelles / Brussel - Amsterdam via la ligne à grande vitesse. Des voitures SNCB / NMBS remplacèrent temporairement les voitures en modification.


C'est aussi en mai 2016, qu'a été publié dans la Revue Nouvelle, l'article de Julien Vandeburie, SNCB : HALTE À LA CROISSANCE ?.

Tous les points faibles de la gestion de la SNCB / NMBS sont dénoncés. Relevons parmi ceux-ci, le fait que malgré l'augmentation continue du nombre de voyageurs, le nombre de trains n'augmente pas, qu'il y a une dégradation du service, que le budget est sous pression, que la direction est peu réactive, etc.

Ces critiques synthétisent bien ce que l'opinion écologique reproche à la gestion des chemins de fer.


Le 3/5/2016, Thalys a annoncé que toutes ses rames sont désormais équipées du WiFi plus performant de la firme icomera. Celui-ci ne fait plus appel à la coûteuse liaison satellite mais utilise des liaisons redondantes avec les opérateurs télécoms traversés.


Le 21/5/2016, on a appris, suite à une question parlementaire, qu'elles étaient les gares, où un membre du personnel d'Infrabel, devait assurer la sécurité des voyageurs pour traverser les voies afin d'atteindre le quai opposé à l'accès.

Elles sont dix-neuf : Athus, Bomal, Dinant, Eeklo, Gouvy, Lessines, Lobbes, Londerzeel, Mariembourg, Quévy, Renaix / Ronse, Rivage, Tamise, Virton, Quiévrain, Walcourt, Wondelgem, Yvoir et Zele.

Le week-end, le service des trains ne nécessite pas l'utilisation du deuxième quai.


Le 24/5/2016, la Cour des Comptes européenne, a publié un rapport dénonçant les faiblesses et la stagnation du transport ferroviaire de marchandises dans l'Union européenne.


Le 30/5/2016, le ministre François Bellot, promet aux élus du Brabant wallon, de terminer les travaux du RER pour 2024. Dès lors, des cyclistes proposèrent, sans succès, de convertir les chantiers abandonnés en piste cyclables. En décembre 2016, il apparaît que cette promesse ne vaut que pour Bruxelles / Brussel - Louvain la Neuve et non pour Bruxelles / Brussel - Nivelles.


Le 30/5/2016 également, on a appris qu'Infrabel avait installé une sous-station d'alimentation des caténaires, sur la ligne Landen - Hasselt qui en était dépourvue. En effet, avant, elle était alimentée par les lignes encadrantes.

Une telle station convertit le 10 kV AC du fournisseur d'électricité, en courant de traction, dans ce cas le 3 kV DC. La particularité de cette sous-station d'un nouveau type, est qu'elle est installée dans trois containers, ce qui la rend déplaçable au besoin.


En juin 2016, l'idée d'intégrer Securail à la SPC Spoorwegpolitie / Police des Chemins de Fer fut avancée, mais le conseil d'administration de la SNCB / NMBS s'y opposa. Ce personnel ne pourrait plus alors participer au contrôle des titres de transport.


Le 5/6/2016, une automotrice SNCB / NMBS a percuté un train de marchandises à l'arrêt à Saint-Georges sur Meuse, bilan : 3 décès. Ce tronçon de la ligne Namur-Liège n'était pas équipé du système TBL1+. Infrabel n'a en effet équipé que les 2/3 des signaux en donnant priorité aux plus importants et délaissant ceux de pleine voie. Il semble que le conducteur aie confirmé avoir vu le feu double jaune lui imposant de ralentir mais qu'il n'a pas diminué sa vitesse, une chose qui "n'arrive jamais".

Comme souvent, cet accident va mettre en question les dispositifs assurant la sécurité ferroviaire et mettre en évidence leur conception tronquée basée sur la protection des seuls événements les plus probables et non vis à vis de la totalité de ceux-ci. Infrabel elle-même estime que la TBL1+ couvre 75 % des risques et l'ETCS seulement 95 %. A ces risques résiduels, il faut ajouter ceux causés par de nécessaires mouvements à basse vitesse hors du contrôle du système de sécurité.


Le 12/6/2016, la ligne Jemeppe sur Sambre - Gembloux a été mise à voie unique. Cette ligne fait partie du corridor 2 européen. Elle est principalement parcourue par des trains de marchandises qui ne circulent que depuis Jemeppe sur Sambre. Le trafic inverse, lui, emprunte la ligne Fleurus - Auvelais, elle aussi à voie unique. Le recentrage de la seule voie subsistante dans le tunnel d'Onoz, libérera le gabarit nécessaire pour faire passer des trains à double étage en cas de détournement de la relation Gembloux-Namur.


Le 14/6/2016, Olympus Moblity lance une application pour smarphone, à destination des entreprises, qui couvre tous leurs besoins de déplacement, et, c'est une première, permet aussi d'acheter des titres de transport de la SNCB / NMBS.

Certains se sont alors demandé pourquoi, une seule firme privée, pouvait permettre d'acheter ceux-ci. Le ministre François Bellot a alors décidé, que cet avantage devait être ouvert aux firmes qui en feraient la demande.

Une procédure a donc été définie par la SNCB / NMBS, pour fixer les termes d'un contrat standard à l'intention des candidats. En conséquence, le 12/7/2018, une deuxième firme au profil similaire, XXImo, a intégré l'achat des titres de transport dans son application.

A remarquer que, plus tard, B-Parking, est rentré dans le capital d'Olympus Moblity, ce qui en a fait une sous-filiale de la SNCB / NMBS.


Poursuivant leurs efforts d'amélioration de la productivité imposée par les réductions budgétaires gouvernementales, la SNCB / NMBS et Infrabel ont obtenu, le 16/6/2016, l'accord des syndicats pour une diminution des congés extra-légaux de leur personnel.


Le 22/6/2016, le patron de la SNCB / NMBS, Jo Cornu, s'est plaint, en commission parlementaire, de la trop grande diversité du système ETCS dont il existerait plus de 50 versions différentes, alors que le but initial, était d'aller vers un système de signalisation uniforme en Europe.

Une fois les spécifications ETCS et GSM-R établies (les deux sont liés), des firmes de développement informatique les traduisent en programmes, puis d'autres les adaptent aux divers équipements au sol et aux multiples engins à équiper et enfin des campagnes de test vérifient le bon fonctionnement de l'ensemble. Toutes ces opérations sont lentes et coûteuses et doivent tenir compte d'un grand nombre de particularités. Naturellement, ceci est aggravé par la multiplication des versions de l'ETCS.

Les versions successives de l'ETCS identifiées en 2016
   
 2.3.0 Corridor2007
 2.3.0.davril 2008 (version utilisée par la SNCB)
 3.3.0novembre 2012
 3.4.0janvier 2015
 3.5.0juin 2016
 3.6.0en développement


Dans les utilisations futures de l'ETCS, on peut citer le "pilote automatique", des trains, l'ATO (Automatic Train Operation), analogue à celui des avions.

Il y a plusieurs degrés dans l'ATO :

  - GoA0 : conduite manuelle et marche à vue
     utilisé par les tramways

  - GoA1 : conduite manuelle avec diverses aides dont le respect de la signalisation
     utilisé universellement par les chemins de fer et les métros

  - GoA2 : conduite automatisée mais présence d'un conducteur qui la surveille et intervient pour gérer les portes d'embarquement
     utilisé par les métros modernes et certains RER

  - GoA3 : conduite automatisée mais avec présence d'un agent à bord pour gérer les portes d'embarquement
     application potentielle par les chemins de fer en utilisant l'ETCS qui peut gérer la vitesse

  - GoA4 : conduite entièrement automatisée sans présence d'un agent à bord
     utilisé par les métros automatiques.


Mi-2016, la DB Cargo a annoncé qu'elle va procéder à des essais en ce sens sur la Betuweroute aux Pays-Bas. C'est une longue tradition allemande de considérer que les systèmes de sécurité doivent aider les conducteurs alors que dans la plupart des pays, dont la Belgique, on considère qu'ils doivent seulement les contrôler.

Un an plus tard, la SNCB / NMBS fit également des essais, entre Fleurus et Auvelais, avec un autorail modifié. Ces essais pourraient déboucher, sur une future application du niveau GoA3, dans la jonction Nord-Midi.

L'automatisation, qui réagit plus efficacement que l'homme à la signalisation, permet de réduire l'intervalle entre deux trains, et donc d'augmenter le débit d'une ligne. Ceci implique cependant, qu'on admet des accélérations et décélérations aux limites des normes, ce qui peut diminuer le confort des voyageurs.

Comme cela a toujours été le cas dans le passé, la SNCB / NMBS est portée vers le progrès, par l'engouement qui se dégage des congrès internationaux, dans ce cas, l'Intelligent Rail Summit 2017, qui a eu lieu en novembre à Vienne (Wien).


Le 23/6/2016, le Royaume-Uni a voté par se détacher de l'Union européenne. Les conséquences sur les chemins de fer belges ne sont pas encore connues mais elles seront importantes.


Le 29/6/2016, on a appris, que des représentants de la région d'Ath, demandent de transformer l'arrêt de secours du Coucou, sur la ligne à grande vitesse Bruxelles / Brussel - Lille, en arrêt commercial, sous le nom de Maffle. Ce site, qui occupe l'emplacement d'une ancienne base travaux, a l'avantage de permettre une correspondance avec la ligne classique Bruxelles / Brussel - Tournai.



Aperçu du matériel roulant SNCB et SNCB repris par Infrabel (ou sa filiale TUC Rail) en 2016
 
toujours en activité
locomotives électriques monocourant : séries 21 et 27                                         
locomotives électriques polycourant : séries 13, 18*, 19, 28* et 29*                      
locomotives diesel : séries 55, 57 et 77-78                                                            
automotrices monocourant : AM66-70, AM75, AM80, AM86,                                 
                     AM96 500, CityRail et Desiro 08       
automotrices polycourant : AM96 400 et Desiro 08500                                          
autorails : série 41                                                                                                   
voitures à un niveau : M4, I6, I10 et I11                                                                  
voitures à deux niveaux : M5 et M6                                                                        
divers : voiture RESTO, voiture BISTRO, voiture DISCO et fourgon DMS             
 
ayant existé
locomotives électriques monocourant : séries 20, 22, 23, 24, 25, 26, 28 et 29     
locomotives électriques bitension : séries 11 et 25.5                                             
locomotives électriques polycourant : séries 12, 15, 16 et 18                                
locomotives diesel : séries 51, 52, 53, 54, 59, 60, 61, 62-63, 64, 65,                    
                               70, 71, 72, 73, 74, 76, 80, 82, 83, 84 et 85     
locotracteurs : séries 91 et 92                                                                                
automotrices monocourant : AM35 à 56, AM62-63, AM65, AM73-74 et AM78-79
automotrices bitension : Benelux                                                                            
automotrices monocourant postales : AM ATP 35, AM ATP 54                              
autorails : séries 40, 44, 45, 46 et 49                                                                      
voitures à un niveau : M1, M2, M3, I2, I3, I4, I5 et K4                                             
voitures-lits : WL                                                                                                      
 
* réutilisation du numéro de série



Le 29/6/2016 également, Thalys, dévoile à la presse les nouveaux uniformes de son personnel. La réalisation de ceux-ci a été confiée à la firme CEPOVETT.


Le 6/7/2016, l'Union européenne, a pris la directive NIS (Network and Information System Security). Elle oblige les entreprises de certains secteurs, dont celui des transports, de prendre des mesures de protection contre la cybercriminalité.


Le 20/7/2016, La Chambre / De Kamer adopte une disposition qui crée un Comité de pilotage, réunissant directions et syndicats, chargé de coordonner la SNCB / NMBS, Infrabel et HR Rail.

Les organes du dialogue social au niveau national et pour les trois entités sont donc les suivants :
  - la Commission paritaire nationale
  - le Comité de pilotage
  - le Comité de la Masse d'habillement
  - La Commission nationale pour la prévention et la protection au travail.

Il existe aussi des Commissions paritaires régionales et la SNCB / NMBS et HR Rail, se regroupent, au niveau national, avec un Comité stratégique.

Le même texte instaure l'organisation d'élections syndicales dans ces organismes. Curieusement, la représentativité des organisations syndicales n'était avant basée que sur le comptage de leurs membres.


Mi-juillet 2016, l'idée dut lancée de construire un "métro-avion" entre Zaventem et Charleroi. Ce serait une sorte d'hyperloop souterrain. L'aérodrome situé à Zaventem serait désaffecté et ses terrains vendus pour financer le "métro-avion" et un nouvel aérodrome à Charleroi. Cette proposition resta sans suite.

Mais à ce moment, il n'est pas question d'hyperloop en Belgique. Pourtant, aux Pays-Bas et en France, des recherches sont en cours avec des fonds publics. Elles sont basées sur le concept développé par Hyperloop One, soit un véhicule à propulsion magnétique se déplaçant dans un tube aérien où règne le vide. Cette firme n'envisage en Europe que deux trajets : Londres (London) - Edimbourg (Edinburgh) et Glasgow - Liverpool.

Le principe même de l'hyperloop laisse de nombreux experts septiques, comment établir des infrastructures quasi rectilignes et planes, comment assurer la sécurité en cas d'incident, comment assurer un débit de voyageurs significatif alors, qu'en raison de la vitesse, l'espacement des navettes sera très important, etc.

Les projets antérieurs comme l'Aérotrain, le Transrapid, le Maglev japonnais, le Maglev chinois et même le Swissmétro, dont la conception était très proche, ont tous été abandonnés ou n'ont connus qu'une réalisation à petite échelle.

Le projet MAGRAIL, qui propose de réutiliser l'infrastructure ferroviaire existante, bien que non abouti, se démarque cependant des tentatives antérieures.

Mais plus que sur les problèmes techniques, c'est sur la pertinence économique que l'hyperloop fait douter, comment concurrencer l'avion dont le coût de l'infrastructure est, par comparaison, dérisoire, ou le TGV, qui offre un débit de voyageurs bien plus grand pour une infrastructure moins coûteuse.


Le 25/7/2016, le ministre François Bellot, a annoncé l'intention du gouvernement, d'ici 2020, et sous réserve d'approbation européenne, d'autoriser un investissement d'un milliard d'euros pour achever le RER et désenclaver le port d'Anvers (Antwerpen). Cette somme sera empruntée par la SNCB / NMBS et Infrabel sur les marchés financiers à des conditions très avantageuses. Elle viendra s'ajouter aux dotations de 5,6 milliards d’euros de la SNCB / NMBS (redevance réseau déduite) et de 8,1 milliards d'Infrabel (redevance réseau comprise) promises pour la période 2016-2020. Suite aux problèmes budgétaires, ces montants seront ensuite réduits.


Le 26/7/2016, on a appris que la SNCB / NMBS, par mesure de sécurité, interdisait désormais aux conducteurs, tout usage de smartphones, tablettes et autres écrans privés pendant la conduite.


Le 29/7/2016, le patron de la SNCB / NMBS, Jo Cornu, a fait savoir son désaccord avec les études qu'Infrabel mène sur la possibilité de supprimer certaines lignes ou de mettre à simple voie des lignes actuellement à double voies.


La loi du 3/8/2016 crée la Cellule d'Investissement ferroviaire / Investeringscel voor het Spoor annoncée pour coordonner les actions de la SNCB / NMBS et d'Infrabel et réorganise les relations avec les syndicats.

Cela veut dire que la SNCB / NMBS, Infrabel et HR Rail prendront en compte les trois principaux syndicats : la CSC-Transcom/ACV-Transcom, la CGSP-Cheminots / ACOD-Spoor et, maintenant, le SLFP Cheminots/VSOA-SPOOR, mais continueront à négliger les autres : le SACT/ASTB et le SIC/OVS, au point même de considérer leurs grèves comme des grèves sauvages.

Cette dernière disposition, manifestement discriminatoire, fut annulée par la Cour constitutionnelle / Grondwettelijk Hof le 18/5/2017.

Dans le même esprit, la cour a aussi annulé, le 26/7/2017, les dispositions qui empêchaient les petits syndicats à participer aux élections syndicales.


Le 8/8/2016, la SNCB / NMBS a amélioré les tableaux d'affichage des trains en gare en ajoutant selon le cas que le train est en approche ou à quai.


En août 2016, on entama le remplacement du pont dit "des allemands" à Visé. Ce pont, qui enjambe la Meuse et à une longueur de 532 m, fut, en effet, construit, en 1917, pour les besoins de l'armée allemande.

Vu sa grande longueur, 245 m, la travée centrale doit être particulièrement rigide. Elle a donc été calculée pour être "hyperstatique".


En septembre 2016, débutent les travaux de remplacement de la tranchée instable à la sortie de la gare de Namur direction Ottignies, par une tranchée couverte. Ces travaux sont très pénalisants pour la relation Bruxelles / Brussel - Namur - Luxembourg. Ils furent terminés fin 2017.


En septembre 2016 également, Eurostar, a adopté MobileIron, pour la gestion de sa propre téléphonie mobile. Ses conducteurs et chefs de bord, peuvent ainsi gérer leurs dossiers, où qu'ils soient, sans faire intervenir de documents papier.


Le 9/9/2016, Trein Tram Bus et IEW (Inter-Environnement Wallonie), se sont plaint dans la presse de la politique d'Infrabel de suppression d'aiguillages.

Un aiguillage qui donne accès à une voie de garage, peut être peu utilisé en temps normal, mais prendre toute son importance dans certaines circonstances, comme train en détresse, travaux et incidents divers. Cependant, l'entretien d'un aiguillage a un coût important. C'est un cas typique où il faut trouver un équilibre entre coûts et facilité.

Mais quand les coûts sont à charge du gestionnaire de l'infrastructure, Infrabel, et les facilités bénéficient à l'exploitant, la SNCB / NMBS, on peut effectivement s'inquiéter à propos de la recherche du bon équilibre.


Le 9/9/2016 également, des collègues, qui fêtaient le dernier train d'un conducteur partant en retraite, placèrent des pétards devant sa locomotive qui entrait en gare de Bruges. C'est une tradition dans ces circonstances. Les voyageurs, présents en nombre, prirent cela pour des coups de feu et s'enfuirent en panique.

Le pétard de sécurité, associé à un drapeau rouge, est un dispositif très ancien, qui sert à protéger une section de voie qui ne peut être parcourue. Par exemple, si un convoi tombe en panne en pleine voie, il faut le placer en amont de celui-ci.



Le 15/9/2016, une organisation citoyenne, Sécurité Ferroviaire Efficace, se positionne, pour la première fois, en tant qu'acteur indépendant analysant les accidents ferroviaires en Belgique.


En septembre 2016, certains s'interrogent sur l'état du matériel de la SNCB / NMBS.

Comme toute compagnie ferroviaire, elle ne peut disposer de la totalité de son matériel roulant chaque jour. Une partie de celui-ci est immobilisé pour entretien, révision, réparation, mise aux normes (installation de l'ETCS par exemple), modernisation, etc.

Mais, un taux d'indisponibilité en diminution, comme c'est le cas, est le reflet de l'amélioration de la gestion du parc.

Proportion du matériel indisponible de la SNCB *
 
2013                18,3 %
2014                18,2 %
2015                17,4 %
2016                15,9 %
2017                15,7 %
* en nombre d'éléments de base



Fin septembre 2016, la CER (Communauté Européenne du Rail) s'inquiète auprès des ministres concerné de la volonté de la Belgique d'inclure le transport par rail dans le stockage des données des passagers, soit le PNR ou Passenger Name Record. C'est aller plus loin que les exigences européennes qui ne visait que le seul le transport aérien. Le gouvernement a alors donné l'assurance qu'il n'imposera pas de nouvelles obligations aux transporteurs concernant les contrôles d'identité et l'enregistrement préalable des passagers internationaux.

La loi a été votée le 22/12/2016. Elle ne rend responsable les compagnies que du seul contrôle de la conformité de l'identité des passagers avec leur titre de transport ainsi que la transmission des données.

Plus tard, un service gouvernemental, l'BelPIU (Belgian Passenger Information Unit), fut chargé de traiter les informations récoltées et, éventuellement, de prendre les mesures adéquates.


Par une étude datée de septembre 2016, le Bureau fédéral du Plan / Federaal Planbureau a fait des prévisions à l'horizon 2030 en ce qui concerne le transport par rail :

  - accroissement du nombre de voyageurs sur les grands axes, en Flandre (Vlaanderen) et dans la jonction Nord-Midi, mais léger recul en parts de marché
    les parties les plus en surcharge du réseau seraient la jonction Nord-Midi, la ligne Anvers (Antwerpen) - Gand (Gent) et les approches d'Anvers
   (Antwerpen), Gand (Gent) et Liège

  - accroissement du transport de marchandises, surtout au départ d'Anvers (Antwerpen) vers l'Allemagne, et légère progression en parts de marché
    les parties les plus en surcharge du réseau seraient la zone portuaire nord d'Anvers (Antwerpen) et le tronçon Hasselt - frontière allemande.

N'est envisagé que l'évolution du trafic sur les lignes existantes, mais pas les potentialités en dehors de celles-ci. Exemple : la desserte ferroviaire de l'aéroport de Gosselies (35.000 passagers par jour), bien que plus ou moins abandonnée, aurait pu être étudiée à titre d'hypothèse.


Le 26/9/2016, Infrabel a inauguré les deux nouveaux halls de l'atelier de Bascoup (commune de Chapelle lez Herlaimont) spécialisé dans la fabrication des aiguillages. Des moyens de levage de force suffisante ont été prévus car, actuellement, ceux-ci sont montés sur des traverses en béton, bien plus lourdes que les traverses en bois.


Le 27/9/2016, le dernier train de pèlerinage de la SNCB / NMBS, de retour de Lourdes, a déchargé ses pèlerins à Bertrix. Il était composé de voitures-couchettes I6 et d'un fourgon DMS. Ce matériel est en fin de vie, ce qui ne permettra plus de l'utiliser pour les pèlerinages.

Dorénavant, le Pèlerinage National Belge / Nationale Belgische Bedevaart, organisera ses voyages en autocar.

Finalement, les dernières voitures-couchettes ont été mises hors exploitation en 2018, clôturant ainsi l'époque des trains de nuit à la SNCB / NMBS.


Le 1/10/2016, le site de Charleroi d'Alstom Transport, a lancé le projet de recherche Digitrans. Celui-ci vise à connecter numériquement tous les dispositifs, liés à l'ETCS, qui sont installés le long des voies. L'utilisation d'un canal unique de transmission des données simplifiera fortement le câblage.

Ce projet est soutenu par les subsides du Plan Marshall 4.0 du gouvernement wallon.


Le 4/10/2016, la ville de Herstal, a inauguré Le pôle Marexhe. Il comprend un petit bâtiment qui sert d'accès au point d'arrêt de la SNCB / NMBS, tout en rachetant la différence de niveau. Pour la ville, c'est sa gare. Elle a été récompensée du Grand Prix d'Architecture de Wallonie en 2015.


Le 6/10/2016, la SNCB / NMBS inaugure son nouvel atelier d'Arlon qui remplace celui de Stockem. Comme d'autres ateliers, il utilise un petit engin télécommandé rail-route de type ROTRAC E2, de la firme allemande Zwiehoff, pour manoeuvrer le matériel roulant dans ses zones de travail.



Faisons le point sur les compagnies ferroviaires autorisées sur le réseau belge mi-2016 :

Opérateurs voyageurs
  - Eurostar
  - NS (trains Benelux)
  - SNCB / NMBS
  - SNCF (jusque Tournai)
  - Thalys

Opérateurs fret
  - B Logistics
  - Captrain Belgium
  - CFL Cargo
  - Crossrail
  - DB Schenker
  - ECR (Euro Cargo Rail)
  - Europorte
  - Railtraxx
  - Rotterdam Rail Feeding
  - SNCF Fret
  - TrainsporT

Opérateurs travaux
  - Infrabel
  - TUC Rail.



Le 12/10/2016, la SNCB / NMBS a présenté à la presse son Customer Experience Lab démontrant la place centrale dédiée désormais aux clients.


Le 14/10/2016, on a fêté la fin des importants travaux de suppression du passage à niveau dans la ville de Ciney. Celui-ci, a été remplacé par un pont routier et un passage sous voies.


Le 16/10/2016, le Premier Ministre, a annoncé au parlement la suppression progressive du régime spécial de pension des cheminots à partir de 2018.


Le 28/10/2016, la SNCB / NMBS, a annoncé son intention, pour le plan de transport prévu pour fin 2017, d'essayer d'augmenter de 4,9 % du nombre de trains-kilomètres et de rouvrir à terme les points d'arrêt de Chaudfontaine, Seraing et Ougrée.

Cette intention, malgré l'austérité, qui prend en compte partiellement les souhaits des représentants des voyageurs, dont Navetteurs.be, mérite d'être saluée.

Le gouvernement flamand, regrette pour sa part, que le rétablissement de la ligne Hasselt - Neerpelt ne soit pas repris dans ce plan. Par contre, il obtient satisfaction avec une liaison électrifiée vers Weert aux Pays-Bas. Cette électrification fut confirmée le 8/11/2016 lors d'un sommet Belgique - Pays-Bas.

Le 23/12/2016, ce plan est finalement approuvé, l'augmentation de l'offre étant portée à 5,1 % pour assurer de nouvelles liaisons directes entre les villes flamandes.


La SNCB / NMBS fait régulièrement appel, pour ses campagnes de publicité, à l'agence FAMOUSGREY, comme ce fut le cas encore à l'occasion de la semaine de mobilité d'octobre 2016.

En ce qui concerne l'évolution du thème de ces campagnes sur plusieurs années, on peut constater une grande diversité : dénigrement de la route, coup de projecteur sur un nouveau service voire un nouveau matériel, thème simplement ludique, etc.


Dans la nuit du 11 au 12/11/2016, Infrabel a remplacé son système informatique de gestion du trafic par un nouveau système plus moderne : le TMS (Traffic Management System).

Ce système est une customisation de celui employé en suisse, le RCS (Rail Control System). Il offre une solution globale, en temps réel et éprouvée, pour la gestion de tous les aspects des circulations des trains.


A l'automne 2016, Infrabel, en plus des quatre trains conventionnels chargés de lutter contre les dépôts de feuilles sur les rails, engage un cinquième train qui utilise une nouvelle technologie qui semble donner toute satisfaction. Il s'agit de projeter sur les rails, sous pression, non plus de l'eau savonneuse, mais de la sandite. C'est à dire un gel, à base de fécule de pommes de terre, contenant du sable et des particules d'acier inoxydable.

L'installation de projection et le réservoir sont contenus dans un container placé sur un wagon plat qui circule encadré de deux locomotives diesel. Seules les sections problématiques sont arrosées.

Ce nettoyage des rails est nécessaire pour éviter la perte d'adhérence des roues sur les rails qui est une source d'usure des roues, de retard des trains et un très grand danger en cas de défaut de freinage.

L'utilisation de trains pulvérisant de la sandite devint habituelle les années ultérieures.


C'est aussi à l'automne 2016, que débuta les travaux pour installer des quais pour autobus sur la plateforme au-dessus des voies de la gare de Namur.


Le 25/11/2016, Infrabel, a communiqué avoir installé une caméra au-dessus d'une voie du portail sud de la partie souterraine de la jonction Nord-Midi.

Celle-ci, en phase de test, vérifie l'état des pantographes du matériel roulant qui passe sous elle. Son emplacement a été choisi vu la très grande fréquentation de cette voie.


Le 29/11/2016, le ministre François Bellot, alarmé par l'ampleur des retards des trains, demande à la SNCB / NMBS et à Infrabel, de mieux collaborer et de désigner un responsable ponctualité pour chaque ligne problématique.


Fin novembre 2016, la société Wink ouvre un premier point de distribution de denrées alimentaires sur un parking de la gare d'Ottignies, anecdotique peut-être, mais qui illustre bien la tendance à ouvrir des commerces dans les gares.


Dans une émission de télévision du 30/11/2016, qui a connu une grande audience dans le public francophone, le journaliste Christophe Deborsu fait un parallèle entre la régionalisation des autoroutes de 1989 et une hypothétique régionalisation des chemins de fer.

Dans les deux cas, la régionalisation aurait été précédée d'importants investissements en Flandre (Vlannderen) financés par toute la Belgique. Dans les deux cas, la Flandre (Vlaanderen) aurait estimé cependant que ces investissements étaient encore insuffisants et qu'elle devait prendre les choses en mains. Naturellement, seul l'avenir dira ce qu'il en est.


Le 5/12/2016, le quatrième paquet ferroviaire fit l'objet d'une manifestation, à Bruxelles / Brussel, de la fédération syndicale européenne des transports ETF (European Transport workers' Fédération), qui craint une libéralisation basée uniquement sur des critères de coûts au détriment de la qualité.


A l'occasion d'une exposition au Train World, qui a eu lieu du 6/12/2016 au 16/4/2017, une rame Desiro a été exceptionnellement pelliculée en l'honneur de Tintin.


Le 11/12/2016, Infrabel et CFL gestion des infrastructures ferroviaires, ont réalisé la connexion de l'ETCS entre Aubange (Belgique) et Rodange (Grand-Duché de Luxembourg). C'est la première connexion transfrontalière européenne qui ne concerne pas une ligne à grande vitesse.


A partir du 12/12/2016, conformément à ce qui avait été prévu, seul le matériel équipé de l'ETCS ou de la TBL1+ peut désormais circuler sur les lignes ETCS.


Le 12/12/2016 aussi, a été inauguré l'arrêt Arcades / Arcaden à Watermael-Boitsfort / Watermaal-Bosvoorde. Il permettra, toutes les heures, une correspondance entre les lignes S7 et S8 ainsi que, à une centaine de mètres, l'accès à des lignes de bus.


Cette même date voit le retour des trains CFL en gare de Virton, pour assurer le transport des navetteurs, de plus en plus nombreux, vers Luxembourg.


Le 14/12/2016, Parlement européen a voté le quatrième paquet ferroviaire. Il prévoit l'obligation d’appels d’offres pour les contrats publics de transport de voyageurs, à partir de décembre 2023, s'ils dépassent 7,5 millions d’euros ou 500.000 km/train.

Toutefois, une autorité publique pourra conclure avec un opérateur, sans appel d'offre, si celui-ci présente la même productivité et le même niveau de qualité que ses concurrents.

Comme la SNCB / NMBS, espère bénéficier de cette dérogation, elle a fait étudier sa productivité par l'UCL (Université Catholique de Louvain).

L'étude démontre un retard de productivité par rapport à des concurrents potentiels. En comparant (chiffres 2015) le nombre de millions de passagers/km produit par cheminot, on obtient : ÖBB 1,53  -  DSB 1,31  -  CFF 1,30  -  NS 0,77  -  SNCB / NMBS 0,53 . Toutefois, ces opérateurs qui, à l'inverse de la SNCB / NMBS, se sont concentrés sur le noyau très fréquenté du réseau de leur pays, sont avantagés par cette comparaison.

Pas étonnant dès lors que la SNCB / NMBS réaffirme sa volonté de faire rouler certains trains sans accompagnateur. Pour cela, elle compte sur la nouvelle procédure de fermeture des portes des trains de voyageurs qui est en gestation depuis des années.

Naturellement, toute une série de conditions doivent être remplies et des adaptations doivent être faites. Mais c'est possible, puisque c'est pratiqué, depuis le début des années 2000, par Veolia Transport, notamment dans le Limbourg hollandais, à deux pas de la Belgique.

Immédiatement des rumeurs se sont répandues, affirmant que la sécurité des voyageurs serait menacée, par exemple en cas de violence envers ceux-ci. Mais, déjà avant, ceci est un problème de police plutôt qu'une mission d'accompagnateur.


Le 16/12/2016, Sophie Dutordoir a été nommée à la tête de la SNCB / NMBS en remplacement de Jo Cornu âgé et démissionnaire. Son entrée en fonction est prévue pour le 7/3/2017.

Les différents administrateurs délégués de la SNCB
 
Honoré Paelinck                     1986 - 1987       
Etienne Schouppe                  1987 - 2002       
Christian Heinzmann                   2002 *          
Karel Vinck                              2002 - 2004     
Marc Descheemaecker            2005 - 2013     
Jo Cornu                                  2013 - 2017     
Sophie Dutordoir                           2017           
* démissionna immédiatement                     



En décembre 2016, l'agence de notation financière Standard & Poor's, a dégradé la note de la SNCB / NMBS  A+  à  A  et ce vu sa dette très élevée et la baisse attendue des subsides publics.


Une loi du 20/12/2016, instaure, pour le Groupe SNCB / NMBS-Groep, une différence, dans la reconnaissance des accidents de travail, entre les agents statutaires et les autres. Les agents statutaires doivent prouver que l'accident n'est pas dû à leur organisme. Cette disposition fait l'objet d'un recours devant la Cour constitutionnelle / Grondwettelijk Hof.


C'est au cours de l'année 2016, que l'arrêt de Philippeville a fait l'objet d'un aménagement peu courant sur le réseau belge.

A Philippeville, il y a une voie supplémentaire qui permet le croisement des trains sur cette ligne à voie unique. On a placé l'aiguillage d'accès à l'évitement au milieu du quai. De ce fait, les convois de sens opposé, peuvent rester sur la voie principale, tout en s'arrêtant face à face de part et d'autre de cet aiguillage. Les voyageurs montent et descendent des deux trains à partir d'un même quai.

Lorsque ces opérations sont terminées, le train face à la pointe de l'aiguillage s'engage sur l'évitement puis, lorsque sa voie est dégagée, l'autre poursuit son cheminement.

N'avoir qu'un seul quai accessible directement depuis la voirie, évite des solutions coûteuses telles que passage sous voies, passerelle ou traversée sous la responsabilité d'un membre du personnel.


En 2017, la Spoorwegpolitie / Police des Chemins de Fer, a réorganisé ses services en les calquant sur les districts de la SNCB / NMBS.

Organisation de la police des chemins de fer
 
Direction générale SPC
SPC Bruxelles
SPC Région Nord
SPC Région Sud
SPC Région Est
SPC Région Ouest



En 2017 également, Infrabel, a instauré, en son sein, un service d'arbitrage neutre/ neutrale bemiddelingsdienst, pour trancher lorsqu'il y a contestation sur la cause, à inscrire dans les statistiques, du retard d'un train.


C'est à partir de 2017, que la SNCB / NMBS, a commencé à installer, sur son matériel, une nouvelle version assurant la gestion à bord de la TBL1+. Cette TBL1+ NG (Nouvelle Génération / Nieuwe Generatie), vérifie qu'il y a effectivement une réduction de vitesse suffisante à l'approche d'un signal au rouge.


C'est aussi à partir de 2017, que la SNCB / NMBS et Infrabel, confrontés à un grand nombre de départ à la pension de leur personnel, ont commencé à faire d'intense campagne de recrutement d'un jour. Dénommée "job day", une telle journée, permet à des candidats en recherche d'emploi, de se confronter aux métiers du rail et même d'être immédiatement recrutés, si le jury les sélectionnent.


Le 3/1/2017, a été constituées à Plombières, la société MYLS Consult. Elle est spécialisée dans l'étude et la surveillance des embranchements ferroviaires privés et joue ainsi un rôle complémentaire aux organismes de contrôle.


Début janvier 2017, à l'iniative d'InterRail Holding, le premier train de containers de la liaison entre Yiwu West Railway Station, dans la province chinoise de Zhejiang, et Barking, en banlieue de Londres (London), via le tunnel sous la Manche, a traversé la Belgique. C'est B Logistics qui a assuré la traction du convoi entre Aix la Chapelle et Calais.


Mi-janvier 2017, la SNCB / NMBS rachète les parts détenues par le privé dans Publifer. Elle espère ainsi mettre fin aux contestations portant sur l'attribution des marchés publicitaires dans les gares et aux conséquences d'un procès gagné par l'entreprise JCDecaux.


On commence à prendre conscience, début 2017, que les nombreux départs à la retraite et les difficultés de recrutement, influencent autant la diminution des effectifs que l'augmentation de la productivité, due à l'évolution technique, et le recours à la sous-traitance.

Effectifs du personnel du Groupe SNCB
 
  année                        effectif *
  1960                          69.185
  1970                          55.578
  1980                          66.914
  1990                          46.151
  2000                          41.384
  2010                          36.855
  2015                          35.009
  2016                          33.466
  2017                          32.966
* en équivalents temps plein


Pourtant, un effort important est effectué pour promouvoir le recrutement comme en témoignent les deux sites spécialisés créés en commun par le Groupe SNCB / NMBS-Groep dans son ensemble : Les Chemins de fer engagent et De Spoorwegen werven aan.


C'est le 23/1/2017, qu'Infrabel, a utilisé, pour la première, fois un drone pour inspecter un de ses 330 mâts d'antenne du GSM-R.


Le 25/1/2017, Infrabel, a montré à la presse son nouvel outil de formation des factionnaires : une projection vidéo sur trois écrans qui donne une image en 3D. Les factionnaires sont des agents qui préviennent les équipes de la voie de l'arrivée d'un train.


Dans le courant de janvier 2017, le service d'études du parti d'extrême gauche PTB / PVDA, a publié son analyse de l'évolution, sur les 20 dernières années, du prix des tickets et des abonnements de la SNCB / NMBS.

Alors que l'indice des prix à la consommation a augmenté de 46 % et que le salaire moyen a augmenté de 51 %, les prix du train, en trafic intérieur, ont augmentés de 65%.


Fin janvier 2017, un accord de principe est conclu entre la Belgique, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni pour appliquer le PNR ou Passenger Name Record. Les modalités pratiques doivent encore être définies avec notamment Eurostar et Thalys.


Le 27/1/2017, la Cour des Comptes belge / Belgische Rekenhof a rendu public un rapport très détaillé sur les travaux du RER. Elle évalue à 2,99 milliards d'euros le total des coûts alors que le fonds dédié ne dispose que de 2,19 milliards, manque donc 800 millions d'euros.

Les travaux suivants restent à réaliser :

en Flandre (Vlaanderen)   150 millions
  - le reste des travaux sur la section Bruxelles / Brussel - Denderleuw (140 millions)
  - le reste des travaux de la courbe de Nossegem (10 millions)

en Wallonie   284 millions
  - les travaux sur la section Watermael - Boistfort - Louvain la Neuve (178 millions)
  - les travaux de la ligne
Bruxelles / Brussel - Braine l'Alleud (106 millions)

non répartis   367 millions
  - les aménagements de gares et de parkings (165 millions)
  - les travaux sur la section Watermael - Schuman - Josaphat (202 millions).

On voit immédiatement que le rapport Flandre-Wallonie, qui est de 150 millions contre 248 millions, est approximativement de 40-60. C'est juste l'inverse de la traditionnelle répartition 60-40. D'où, soit un grand problème politique, soit la nécessité de faire de nouveaux gros travaux en Flandre (Vlaanderen).


Le 1/2/2017, la SNCB / NMBS simplifie ses conditions de transport et allège quelque peu les cas où elle demandait des frais administratifs. De plus, elle permet désormais d'interrompre son voyage sans demander un billet "via".


C'est aussi à partir du 1/2/2017, que la ville d'Anvers (Antwerpen) introduit en son centre une zone basse émission qui est interdite aux voitures automobiles polluantes. L'instauration de telles zones se répand de plus en Europe et encouragera le développement des transports en commun.


Le 3/2/2017, la firme Bombardier Transport a annoncé son intention, à terme, de rattacher son usine de Bruges de celle Crespin. Cette dernière est située dans le nord de la France à quelques pas de la frontière belge. Bruges (Brugge) ne serait dès lors plus que chargé de quelques travaux de finition et perdrait son statut de constructeur ferroviaire.


Le 11/2/2017, on a appris que la Belgique et les Pays-Bas négocient en vue de la réouverture au trafic des voyageurs de la liaison Gand (Gent) - Terneuzen.


Le 17/2/2017, Infrabel, a annoncé son intention de construire, dans les prochaines années, un centre de formation, dénommé Infrabel Academy, à proximité de la gare de Bruxelles-Ouest / Brussel-West.

A remarquer que la SNCB / NMBS assure, elle, ses formations de manière décentralisée.


Le même jour, pour lutter contre le vandalisme, la SNCB / NMBS, a débuté l'expérimentation, sur le quai de la gare de Bourg-Léopold, d'une caméra de surveillance montée sur remorque. Cette caméra, depuis son pylône, balaye 360 degrés autour d'elle. Très visible, on peut en espérer un effet dissuasif, à moins qu'au contraire elle n'attire le vandalisme sur elle.

Si depuis les années 1990 des milliers de caméras de surveillance ont été installées, c'est la première fois qu'une de celle-ci est déplaçable.


Le 18/2/2017, à Kessel-Lo, le train de voyageurs Louvain (Leuven) - La Panne (Dr Panne) à déraillé. Un passager est retrouvé décédé sous le train qui s'est renversé et retourné dans le sens opposé à sa marche en brisant un poteau caténaire.

L'accident serait dû à une vitesse excessive. Si la ligne était équipée du contrôle de vitesse grâce à l'ERTMS, le matériel, ancien, ne l'était pas.


En février 2017, B Logistics adhère à Railgood. C'est une association qui défend, aux Pays-Bas, les intérêts des opérateurs de fret ferroviaire.


C'est aussi en février 2017, que l'entreprise de travaux de voies Jérouville, a mis en service une nouvelle bourreuse Plasser & Theurer. Ce nouveau type, l'Unimat 08-875/3S, permet de traiter deux traverses à la fois, là où avant on n'en traitait qu'une.

Le bourrage mécanique, consiste à enfoncer dans un nouveau ballast, de part et d'autre d'une traverse, une pièce métallique, le bourroir, et de la faire vibrer. On met ainsi en place le granulat et on permet une circulation des trains sans craindre un tassement intempestif du ballast supportant la voie.


Le 9/3/2017, la Cour de Cassation / Hof van Cassatie, a arrêté qu'un passager d'un véhicule sur rail, en site propre ou non, était un passager faible au sens de la loi du 21/11/1989. Cela veut dire, qu'en cas d'accident de la circulation, il ne doit pas prouver qu'il y a faute du transporteur pour obtenir de celui-ci réparation de son dommage.


Le 15/3/2017, toutes les autorités concernées par les déplacements en région anversoise, se sont mises d'accord pour promouvoir un projet commun baptisé Het Toekomstverbond (L'Alliance pour le Futur).


Le 31/3/2017, le ministre-président de la communauté germanophone, a plaidé pour la réouverture de la ligne Eupen - Stolberg.

Du côté allemand, l'EVS (Euregio VerkehrsSchienennetz), est déterminée à rouvrir cette ligne et ainsi de créer une relation avec Aix la Chapelle (Aachen).

Par ailleurs, une association allemande, l'EFB (EisenbahnFreunde-Grenzland), fondée le 26/8/2007, et qui s'est installée à Raeren, maintient en état le tronçon Stolberg - Raeren, mais pour des circulations touristiques. Cependant, pour une exploitation intensive, il faudrait reconstruire un élément du viaduc de Falkenbach.

Côté belge, le tronçon Eupen - Raeren connait sporadiquement une circulation du trafic de marchandises.


En mars 2017, l'EPAL (European Pallet Association), a annoncé brutalement, dénoncer, avec effet au 1/5/2017, l'accord d'échange de palettes qu'elle avait conclu en 2014 avec l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer). Cette décision serait motivée par l'arrivée massive de palettes contrefaites en provenance d'Ukraine.


Le 3/4/2017, Comics Station a commencé son activité récréative dans la partie moderne de la gare d'Anvers-Centrale (Antwerpen-Centraal). Il s'agit d'une attraction commerciale destinée aux enfants sur le thème de la bande dessinée.

Le 23/12/2019, celle-ci, a été reprise et est devenue Plopsa Station Antwerp.


Le 6/4/2017, la presse donne plus de détails sur le Financement des travaux ferroviaires obtenu du gouvernement fédéral par le ministre François Bellot :
  - les sommes proviendront au fur et à mesure des besoins d'un emprunt de l'état fédéral, jusqu'à hauteur d'un milliard d'euros
  - elles seront réparties selon la clé traditionnelle 40-60 non plus chaque année mais par période de deux ans
  - elles seront engagées à des travaux d'extension de la capacité ferroviaire sur des tronçons bien délimités
  - parmi celles-ci, 517 millions d'euros seront affectés à l'achèvement du RER wallon (ex.: gare d'Ottignies et tronçon Ottignies - Louvain la Neuve)
  - parmi
celles-ci, 367 millions d'euros seront affectés à des travaux en Flandre (Vlaanderen) (ex.: électrification du tronçon Hamont - Weert).

Ce Financement permet d'espérer la fin des travaux pour le RER Bruxelles / Brussel - Ottignies en 2024 et pour le RER Bruxelles / Brussel - Nivelles en 2028.


Le 7/4/2017, on renforce les contrôles des voyageurs entrant ou sortant de l'espace Schengen. Désormais, chaque passager fera l'objet d'une consultation des bases de données informatisées. Pour les chemins de fer en Belgique, seuls les passagers de l'Eurostar sont concernés.


Le 18/4/2017, le BCG (Boston Consulting Group) a publié le RPI (Railway Performance Index (Index des performances ferroviaires), qu'il a calculé pour chaque pays européen.

Cet index ne tient pas compte des aspects financiers, mais est seulement basé sur trois critères :
  - intensité d'utilisation (voyageurs et marchandises)
  - qualité du service
  - sécurité (ex.: accidents).

Les pays peuvent être regroupés en trois catégories :

  - index élevé
    Suisse, Danemark, Finlande, Allemagne, Autriche, Suède et France

  - index moyen
    Royaume-Uni, Pays-Bas, Luxembourg, Espagne, République tchèque, Norvège, Belgique, Italie

  - index médiocre
    tous les autres.


Le 23/4/2017, le Parlement fédéral a prolongé, jusqu'en 2020, les subsides au transport combiné et diffus par le rail.


Le 25/4/2017, le gouvernement bruxellois, a marqué son accord de principe à l'étude de gares routières. Ce besoin s'est accru car, l'Allemagne, depuis 2013, et la France, depuis 2015, ont développé un large réseau d'autocars longue distance, qui dessert principalement les abords des gares de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord et Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.


Le 20/4/2017, l'ERFA (European Rail Freight Association) a fondé ALLRAIL (Alliance of Rail New Entrants). Cette nouvelle institution européenne, encourage l'entrée de nouvelles sociétés privées de transport de voyageurs, en concurrence avec les sociétés historiques.

Elle a été rejointe, le 15/10/2019, par l'important acteur français Transdev. Ce dernier, actif dans le transport par bus, veut le devenir aussi dans le ferroviaire.


Le 27/4/2017, B Logistics et OSR France sont renommés Lineas et IFB (Inter Ferry Boats) est renommé Lineas Intermodal. Ces changements de noms visent à donner une image plus internationale à ces sociétés qui, par ailleurs, se portent bien du point de vue financier et sont en pleine croissance.

Résultats financiers de Lineas en millions d'euros *
 
2014         +11
2015         +15
2016         +27
2017         +23
2018        +208
* selon la presse puis sur base du compte de résultat à partir de 2017


Résultats impressionnants d'autant plus que la part de marché du rail évolue peu.

Répartition des parts de marché du transport des marchandises
 
année                 rail                  route                  fluvial
   2009                11,6 %             76,1 %               12,3 %
   2011                12,6 %             72,7 %               14,7 %
   2013                10,5 %             73,2 %               16,3 %
   2015                11,1 %             72,6 %               16,3 %
   2017                12,1 %             70,4 %               17,5 %


Lineas et Lineas Intermodal disposent d'environ 200 locomotives et 7.000 wagons. En plus de ses wagons lui appartenant en propre, elle véhicule de nombreux autres appartenant à des firmes privées.

Geert Pauwels, CEO de B Logistics, devient évidement le CEO de Lineas. En effet, c'est surtout une opération, que l'on appelle en termes de marketing, de "branding" (nouveau souffle dans une marque).

Dès le 3/5/2017, la première locomotive dans la nouvelle livrée de la société, fut présentée à la presse.

Le produit phare de Lineas, reste le GXN (Green Xpress Network), appelé maintenant simplement Xpress. Celui-ci, compte désormais une vingtaine de destinations en Europe. Sa force est qu'il permet d'ajouter facilement des wagons isolés aux trains ou de charger des containers sur ceux-ci.

Pour la formation de son personnel, et même celui d'autres sociétés, Lineas, a sa propre Lineas Academy.



Le 27/4/2017 également, le gouvernement wallon proteste violemment contre l'intention du gouvernement fédéral de ne dégager, sur le futur emprunt de 1.050 millions d'euros, que 53 millions pour des investissements régionaux en Wallonie. Ceci est dû au fait qu'une grande part du quota wallon de l'emprunt servira au Financement de son RER.


En mai 2017, la SNCB / NMBS, a décidé l'achat d'un APS (Advanced Planning System) : le GoalRail de la firme GOAL SYSTEMS.

Ce logiciel de planification, gérera toute l'activité voyageurs, matériel roulant et personnel. En particulier, il permettra aux conducteurs et accompagnateurs, d'introduire directement, depuis leur tablette ou smarphone, les absences pour maladie et les demandes de congé ou de vacances.

Il sera implémenté dans les mois qui suivent par la firme ERTMS Solutions.


Le 2/5/2017, le ministre François Bellot, propose de créer un point d'arrêt "Ransart-BSCA" sur la ligne Charleroi-Ottignies. A partir de celui-ci, des navettes de bus pourraient desservir l'aérodrome de Gosselies BSCA (Brussels South Charleroi Airport) en n'ayant que 3,5 km à parcourir.

Cette proposition, évidente pour qui connait la région, est à l'opposé des solutions antérieures qui privilégiaient la ligne Bruxelles / Brussel - Charleroi. Elle ouvrirait un accès à l'aéroport à partir d'Ottignies et de ses connections : Bruxelles / Brussel, Louvain (Leuven) lui-même relié à l'aéroport de Bruxelles-National / Brussel-Nationaal et Louvain la neuve. Elle permettrait ainsi à un grand nombre de voyageurs d'éviter le détour obligé par la gare de Charleroi-Sud voire de la jonction Nord-Midi.

Par après, Fleurus a posé sa candidature pour être le point d'aboutissement des bus, argumentant que, si la distance est plus longue (7,5 km), la gare existe déjà. Et, finalement, le 17/10/2017, c'est cette solution qui a été retenue.

Parallèlement, il eut un court débat sur la desserte de l'Internationale Luchthaven Antwerpen / Aéroport International d'Anvers qui se fait par des navettes de bus à partir de la gare d'Anvers-Berchem (Antwerpen-Berchem).

Il y a bien une ligne de chemin de fer qui passe juste devant celui-ci, mais elle est réservée au trafic des marchandises. Comme la SNCB / NMBS n'a nullement l'intention d'y mettre des trains de voyageurs et vu la faible importance de l'aérodrome (750 passagers par jour), il fut jugé que cette solution était satisfaisante.


Le 2/5/2017 également, les syndicats de la SNCB / NMBS, d'Infrabel et d'HR Rail ont acceptés le principe d'élections syndicales sauf pour la CPN (Commission Paritaire Nationale) / NPC (Nationale Paritaire Commissie) où, comme actuellement, c'est le nombre de membres qui déterminera la représentation.


Le 3/5/2017, l'Autorité belge de la Concurrence / Belgische Mededingingsautoriteit inflige une amende à plusieurs entreprises qui s'étaient réparties des marchés de postes de traction pour Infrabel. Par après, Infrabel intentera un procès en dédommagement contre celles-ci, ABB, Siemens Mobility, Tranzcom, Schneider Electric et Sécheron.


Les opérateurs ferroviaires assurant le transport de marchandises et opérant en Belgique, prennent de plus en plus leur matériel de traction en leasing au lieu de l'acquérir en pleine propriété.

Ainsi, par exemple, lorsque Lineas a présenté à la presse la nouvelle livrée prévue pour ses locomotives, le 3/5/2017, c'est une TRAXX fournie par RAILPOOL qui a été utilisée et ce sont les Ateliers des Flandres qui se sont chargés de l'appliquer.



Le 4/5/2017, Infrabel lance une nouvelle campagne de sensibilisation des jeunes au danger de la traversée des voies : "The BOX by Infrabel". Particularité, elle utilise la réalité virtuelle avec un film spécialement réalisé : "The Floor".


Le 14/5/2017, s'est tenu un Conseil des Ministres extraordinaire sur les questions de sécurité. Il a été réaffirmé son intention d'installer prochainement des portails de sécurité protégeant l'accès aux trains internationaux. Les gares concernées sont : Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) et Liège-Guillemins.


Du 9 au 12/5/2017, c'est tenue à Munich (München) un salon Transport & Logistic. En marge de celui-ci, le loueur de wagons Ermewa, a lancé le projet CFW (Competitive Freight Wagon), qui s'inscrit lui-même dans Shift2Rail. On en espère une amélioration décisive dans le transport de fret par le rail.


Le 18/5/2017, les derniers wagons d'un train de marchandises ont déraillés arrachant la voie entre Aubange et Athus. Cette partie du corridor 2 doit être complétement remplacée.


C'est le 18/5/2017 également, qu'a été délivré le premier Hi Belgium Pass. C'est une carte vendue, par la compagnie aérienne Brussels Airlines, à ses clients en provenance de l'étranger, désireux de faire du tourisme en Belgique.

Elle offre divers avantages pour une période de quelques jours, par exemple des accès à des musées, mais aussi un forfait train permettant de voyager, sans limitation, en deuxième classe, sur tout le réseau.


Le 19/5/2017, le gouvernement fédéral engage la procédure visant à établir une loi qui imposera au personnel essentiel de la SNCB / NMBS et d'Infrabel, environ 7.000 personnes, de déclarer, quatre jours à l'avance, son intention de faire grève. Ceci afin de rendre publique, 24 heures à l'avance, quels trains circuleront. Pour tenir compte de l'avis du Conseil d'Etat / Raad van State, ce délai est ramené à trois jours mais un gréviste doit dire deux jours à l'avance s'il cesse prématurément la grève.

Ce texte est visiblement calqué sur la loi française du 19/3/2012, dite loi Diard, qui renforçait une loi de 2007.


Toujours le 19/5/2017, les wagons de queue d'un train de fret circulant sur l'Athus-Meuse, ont déraillés sans que le conducteur ne le constate. Les deux voies ont été labourées sur 15 km entre Signeux et Athus.


Le 23/5/2017, Eurostar présenta sa nouvelle rame e320 à Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid et a annoncé son utilisation prochaine sur Londres (London) - Bruxelles / Brussel. A cette occasion, il inaugure son "Channel Terminal", soit un réaménagement des locaux qu'il occupe en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Ceux-ci sont désormais équipés de leurs propres portiques de sécurité et des équipements électroniques les plus récents.


Le 30/5/2017, le ministre François Bellot a nommé Jean-Pierre Hansen président du Comité de pilotage du RER. Ce comité, en veilleuse depuis des années, devra relancer les travaux du RER, principalement sur la liaison Bruxelles / Brussel - Ottignies.


A cette même date du 30/5/2017, la SNCB / NMBS mit sur un nouveau site, Mieux voyager / Van a naar beter, une consultation des horaires qui seront en vigueur à partir du 10/12/2017. Ces horaires ne furent toutefois approuvés par le gouvernement que le 2/6/2017.


Début juin 2017, trois mois après l'entrée en fonction de Sophie Dutordoir, on put déjà constater qu'elle a de bien meilleures relations avec Infrabel que ne l'avait son prédécesseur Jo Cornu.


Le 11/6/2017, la gare de Kontich, a été renommée Kontich-Lint. C'était logique, car la commune de Kontich et celle de Lint se trouvent de part et d'autres des voies de cette gare.


Le 13/6/2017, la SNCB / NMBS a annoncé qu'elle va rénover ses voitures I6. Elles seront équipées de prises de courant dans chaque compartiment, de nouvelles fenêtres et de nouveaux sièges en tissu.


En juin 2017, la cellule ferroviaire wallonne, a décidé de s'engager pour revitaliser les lignes des régions wallonnes faiblement peuplées. Son objectif, est qu'elles atteignent au moins un taux de couverture de 30 %.

La première ligne traitée a été Charleroi - Couvin. Avec l'aide de l'association Navetteurs.be, elle a organisé diverses actions dont des rencontres avec la population et la création d'un comité de ligne.


C'est aussi en juin 2017, que Luminus, a remporté le contrat de fourniture du courant de traction lancé par Infrabel. Par après, celui-ci fut complété par un autre couvrant l'alimentation des installations fixes. Ces deux contrats couvrent les années 2019 et 2020.


Le 7/6/2017, Thalys, a annoncé, pour la fin de l'année, l'introduction une nouvelle classe. La classe Confort 2 devient Standard, Confort 1 devient Confort et la nouvelle classe s'appelle Premium.


Le 7/6/2017 également, Lineas, a effectué une grande opération de communication pour son personnel, Launch Lineas internal, qui s'est déroulée simultanément à Anvers (Antwerpen), Gand (Gent) et Namur.


Le 11/6/2017, différentes gares ont été rebaptisées :
  - Cambron-Casteau-Pari Daiza devint Cambron-Casteau
  - Louvain la Neuve-Université redevint Louvain la Neuve
  - Kontich devint Kontich-Lint
  - Jemelle devint Rochefort-Jemelle.


Le 13/6/2017, Lineas, appliquant sa politique de reconquête du trafic routier, a lancé un train spécialisé au transport de bière entre une brasserie de Jupille et un dépôt de grand distributeur à Ninove. Pour cela, Infrabel a mis à disposition les voies nécessaires à la desserte du nouvel entrepôt de Remitrans.


Dans la gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal, le 20/6/2017, un terroriste a essayé de faire un attentat. Il a été abattu et il n'y a pas eu de victimes.


Le 23/6/2017, est arrivé à Zeebruges, le premier train emmenant des autos construites en Chine. Cette relation se fait au départ de Daqing, province de Heilongjiang. Lineas assure la dernière partie du trajet. Les autos sont enfermées par groupe de trois dans des containers qui les protègent et facilitent les échanges entre voie normale et voie large et vice-versa.

Par après, la gamme des marchandises transportées se diversifia. Ceci fut permis par l'utilisation de containers réfrigérés dotés d'un groupe électrogène diesel avec réservoir de grande capacité. Ceci était indispensable pour protéger les produits transportés de la chaleur et du froid extrême.


Le 29/6/2017, est fondée une association d'entraide, de formation et de promotion culturelle des travailleurs de tous les transports publics : Metisp (Mobilité Et Transport Intermodal des Services Publics). Toutefois, elle est surtout active au sein de la SNCB / NMBS.

Quelques mois plus tard, cette association donnera naissance à un nouveau syndicat cheminot : Metis-Protect. Comme justification, il fut avancé qu'il fallait s'écarter du syndicat CGSP-Cheminots / ACOD-Spoor de plus en plus sous l'influence du parti d'extrême gauche PTB / PVDA.

Il est reproché à ce parti, de refuser d'engager une action syndicale si on n'a aucune chance d'atteindre les revendications, ce qui est manifestement sous le gouvernement d'alors.


Syndicats actifs en 2017
 
dénomination française              dénomination néerlandaise
CGSP-Cheminots                            ACOD-Spoor       
CSC-Transcom                                ACV-Transcom   
SACT                                               ASTB                  
SIC                                                  OVS                    
SLFP Cheminots                             VSOA Spoor       
Metis-Protect                                   Metis-Protect      



Pendant l'été 2017, la SNCB / NMBS, a distribué, à ses guichets, des Kids Pack offerts par les magasins Delhaize. C'étaient des coloriages destinés aux enfants.


En juin 2017, Bruxelles Mobilité / Brussel Mobiliteit, a publié une étude fort détaillée mais centrée sur la problématique bruxelloise. Elle est intitulée Pourquoi il n’y a pas plus de gens qui utilisent le transport public, même si son usage a beaucoup augmenté ?

Relevons parmi les causes, le fait que l'utilisation des transports publics nécessite un apprentissage, qu'un certain nombre de personnes n'ont pas reçu.


A partir de juillet 2017, le train de fret suisse schweizerzug, qui desservait déjà le complexe portuaire de Rotterdam, au départ du swissterminal de Bâle–Frenkendorf (Basel–Frenkendorf), desservit également, la zone portuaire anversoise.


Au début de la deuxième moitié de l'année 2017, Infrabel et TUC Rail ont organisés une opération de sauvetage de couleuvres coronelles. En effet, ces petits reptiles, assez rares, avaient pris comme habitat les caniveaux en béton, entre Lavaux et Habay, le long de la ligne Namur - Luxembourg.

Si cela n'avait pas été fait, la modernisation de cet axe ferroviaire aurait mis cette population en péril.


En juillet 2017, il est apparu, qu'à l'occasion d'un renouvellement des quais de la gare de Renaix / Ronse, Infrabel, avait omis d'indiquer sa dénomination en français, soit Renaix. Ronse est une commune flamande avec un régime de facilités pour les francophones, et les dénominations en néerlandais, doivent être suivies de leur dénomination en français.

Ce fut rapidement corrigé, et fin 2020, la CPCL / VCT (Commission Permanente de Contrôle Linguistique / Vaste Commissie voor Taaltoezicht), a confirmé cette obligation.


Le 2/7/2017, la France a mis en service deux nouvelles extensions de son réseau de lignes à grande vitesse ce qui permet de rejoindre plus rapidement Bordeaux et Rennes au départ de Bruxelles / Brussel. Le montage financier de la construction et de l'exploitation de ces extensions fait appel au privé et est tellement onéreux qu'une répétition de ces opérations n'est pas envisageable.


Le 6/7/2017, la KVN (Koninklijk Nederlands Vervoer), est désignée pour conduire le projet ETA (Estimated Time of Arrival). Ce projet, européen, vise à rassembler, en temps réel, les données relatives au transport de marchandises, y compris par rail et y compris pour la Belgique.

Celui-ci est parfois dénommé ELETA (ELectronic ETA). En ce qui concerne le rail, il exige une numérotation unique de tous les trains au niveau européen.

Par après, on a fait appel à l'intelligence artificielle pour, sur base des données récoltées, prédire l'heure réelle d'arrivée d'un train. Alors qu'avant, on considérait qu'un retard sur une partie du trajet, se répercutait tel quel sur l'heure d'arrivée, maintenant on obtient un résultat plus proche de la réalité.

Une conférence qui s'est tenue à Bruxelles / Brussel le 5/11/2019, a marqué sa satisfaction avec ce procédé, qu'elle a estimé capable à 75 % de prédire le bon résultat.


Le 7/7/2017, la presse se fait l'écho de l'inquiétude de la SNCB / NMBS en raison de l'augmentation des graffitis sur son matériel roulant.

Revêtir celui-ci d'un film de protection est trop coûteux. Par contre, si les budgets le permettent, il est envisagé de déployer un système Rail Eye basé sur des caméras DISC (Dynamic Intrusion System Camera).


Le 10/7/2017, Infrabel, a accepté de rétablir une section de ligne déferrée pour desservir une carrière à créer à Hemptinne. L'entreprise concernée, Carmeuse, prendra les frais à sa charge.


Le 14/7/2017, l'association néerlandaise Mat'54 a fait enlever, à son profit, l'automotrice Benelux 220.902 garée à Louvain. Elle envisagerait de la restaurer à l'instar de ce qu'elle a fait avec une de ses cousines, l'automotrice hondekop (tête de chien) 766. L'association devint alors, la Stichting Hondekop.

C'est sans doute le seul exemple d'un matériel de la SNCB / NMBS revendu à une association étrangère. Il est vrai que ce matériel, construit en 1957 pour la liaison Bruxelles / Brussel - Amsterdam, circulait aussi aux Pays-Bas.


Le 19/7/2017, est inauguré les espaces "Security Control" dans les gares de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) et Liège-Guillemins. Ils sont équipés de portiques de sécurité avec tapis, capteurs à rayons X et détecteurs de métaux, comme cela se fait dans les aéroports. Ces équipements sont mis en oeuvre par Securail qui utilise un logiciel pour décider aléatoirement quels voyageurs internationaux doivent être contrôlés.

Les cas problématiques seront traités par la police qui pourra, elle, fouiller les bagages et palper les suspects.

Il apparut cependant par après, que la SPC Spoorwegpolitie / Police des Chemins de Fer, dont les effectifs ne cessent de décroître, n'était pas en mesure d'intervenir. Les autres corps de police se sentent pas concernés par dispositif qui finit par entrer en léthargie. Officiellement, il 'agit d'une utilisation ponctuelle à faible fréquence.


Le 28/7/2017, on a appris que les NS (Nederlandse Spoorwegen), avaient remplacés, dans leurs communications vocales dans les trains et les gares, les mots "dames en heren" (mesdames et messieurs) par "beste reizigers" (chers voyageurs). Ceci afin de ne pas indisposer les personnes qui ne s'identifient pas aux deux seuls genres qu'évoquent "mesdames et messieurs".

Dans les années qui suivirent, la SNCB / NMBS, fit de même dans ses communications en néerlandais, au point dans faire une règle en juin 2021.

Ceci n'eut pas d'influence sur les communications en français, le public francophone ne se sentant pas concerné par cette problématique.


Début août 2017, la SNCB / NMBS peut annoncer que ses efforts pour diminuer la fraude portent leurs fruits. En effet, le nombre de procès-verbaux de régularisation établit, en 2016, par les accompagnateurs de train et par les équipes spéciales qui font des contrôles renforcés, les TiCo Teams, est en nette diminution.

Deux sites spéciaux ont étés créés par la SNCB / NMBS à l'intention des voyageurs qui doivent donner suite à ces procès-verbaux : Payez votre train et Trein betalen. Depuis 2012, en cas de non-paiement, il y a intervention d'un huissier, lorsque l'identification de l'auteur le permet. Et pourtant, seulement 9 % des créances sont récupérées.

Nombre de PV de régularisation dressé par la SNCB
 
2005         199.000
2011         486.000
2012         500.000
2013         554.000
2014         525.000
2015         363.000
2016         266.000
2017         395.000


Nombre d'agressions envers le personnel de la SNCB
 
2007            820
2008            774
2009            985
2010         1.502
2012         1.359
2014         1.269
2016         1.051
2017         1.165
2018         1.250


Les principaux motifs à l'origine des agressions, sont les contestations à propos des titres de transport, ainsi que la procédure de départ du train avec une porte ouverte, entraînant des refus de laisser monter le voyageur par celle-ci.


Comme la SNCB / NMBS, la STIB / MIVB et De Lijn utilisent Modero Huissiers de Justice / Modero Gerechtsdeurwaarders pour recouvrer leurs créances.


Le 1/8/2017, l'organisme de certification belge Belgorail est devenu une filiale de son homologue français, Certifer, établi à Valenciennes.

Il en fut de même, le 25/2/2021, pour le néerlandais HHC-DRS.


A partir de 2017, pendant les dimanches d'été, le Château Féodal de Moha a fait circuler des vélos-rail entre Moha et Wanze.


bpost, édite de temps en temps des timbres postaux à thème ferroviare, surtout destinés aux philatélistes. Parmi ceux-ci, épinglons l'émission du 19/8/2017 due au graveur Guillaume Broux.

Intitulé "De Schoonheid van de Trein / La Beauté du Train", le feuillet et les timbres présentent un raccourci du matériel moteur des chemins de fer belges :
  - locomotive à vapeur Delpaire type 1 de 1864
  - autorail diesel type 653 de 1936
  - locomotive à vapeur Atlantic type 12 de 1939
  - locomotive diesel série 54 de 1955
  - automotrice électrique Desiro de 2008.



Fin août 2017, un débat fut lancé à propos de l'opportunité de privatiser la SNCB / NMBS. Quelques lieux communs idéologiques furent échangés entre la droite, qui y est favorable, et la gauche, qui y est opposée.

Dès le 25/8/2017, le premier ministre, Charles Michel, coupa court en déclarant que cette privatisation n'était pas à l'ordre du jour. Le ministre François Bellot ajouta, que l’objectif du gouvernement est de rendre le groupe ferroviaire plus performant pour lui confier les missions de services publics en direct, sans appel d’offres et mises en concurrence, d’ici 2022, suivant les mesures et procédures adoptées par l’Europe.

Effectivement, si améliorer la SNCB / NMBS pour satisfaire aux critères européens semble plausible, la désendetter au point de la rendre privatisable ne l'est pas. En plus, derrière la question de la privatisation de la SNCB / NMBS, se cache celle de son démembrement entre plusieurs opérateurs privés.

Les réactions à ces déclarations vont de la menace de grève, côté syndical, à la remise en question de la clé de répartition 60-40 côté flamand. Celui-ci estime avoir droit à du 70-30. Curieux, personne ne fait allusion au système des franchises, alors que celui-ci est le plus répandu dans les pays européens ayant privatisé le rail.

La franchise, telle que pratiquée au Royaume-Uni de 1993 à 2021, est une concession, limitée dans le temps, attribuée par appel d'offre, avec obligation de reprendre le personnel d'exécution du concessionnaire précédent, mais pas le matériel roulant.

En 2021, le gouvernement britannique modifia son approche. Les entreprises privées, seront à l'avenir considérées, comme une sorte de sous-traitants. Elles seront liées, par un PSC (Passenger Service Contract), soit un contrat individuel, à un organisme national publique centralisateur à créer, le GBR (Great British Railways).

En attendant la mise en place de cet organisme centralisateur, des mesures transitoires sont d'application. Par rapport au système européen, ce futur système britannique, se distingue par le pouvoir fort donné à l'organisme centralisateur, qui disposera naturellement, d'un important budget.


Le 30/8/2017, est constituée la société Joyn Joyn en vue de développer une application pour smarphone qui couvrira tous les modes de déplacement à Bruxelles / Brussel. La SNCB / NMBS et la STIB / MIVB communiqueront leurs données en temps réel en utilisant le protocole GTFS (General Transit Feed Sepcification).


Le 31/8/2017, a été lancé le projet Run2Rail qui s'inscrit, comme d'autres, dans Shift2Rail. Il étudie l'application de l'impression 3D dans la construction et la maintenance du matériel ferroviaire.


Début septembre 2017, les NS entament une série de tests en prévision de l'établissement d'une liaison InterCity entre Anvers (Antwerpen) et Bréda (Breda). Cette liaison, par la ligne à grande vitesse, a longtemps été retardée par des problèmes de compatibilité informatique entre les systèmes de signalisation.

Cependant, Bombardier Transport, a fourni un nouveau logiciel pour équiper les locomotives, de type TRAXX, des NS et de la SNCB / NMBS, destinées à ce service. C'est surtout ce logiciel lui-même qui doit être testé, notamment avec une rame de voitures encadrée par deux locomotives, une à chaque extrémité. Cette disposition est retenue car, à Bréda (Breda), les trains doivent repartir en sens inverse et donc changer de front.


De septembre 2017 à décembre 2022, Lineas, grâce à des subsides européens, a fait adapter le système de freinage de ses wagons, pour les équiper de semelles composites. Ceci était indispensable, pour respecter les futures normes de bruit.


A partir du 4/9/2017, la SNCB / NMBS réduit de 24 à 3 heures le délai d'avertissement d'une demande d'aide, dans 131 gares, pour l'embarquement ou le débarquement d'une personne à mobilité réduite (PMR). En pratique, un préposé manoeuvre, à la main, une plateforme mobile, pour racheter la différence de niveau entre le quai et l'entrée ou la sortie du véhicule ferroviaire.


Le 4/9/2017, une directive européenne précise comment et dans quels délais, les gestionnaires de l'infrastructure, comme Infrabel, doivent attribuer les sillons et avertir des changements en cas d'indisponibilité d'un itinéraire sur un corridor européen. Cette directive répond à un besoin exprimé par l'ERFA (European Rail Freight Association).


Le 5/9/2017, De Lijn et la SNCB / NMBS annoncent, qu'à partir du 1/10/2017, Anvers (Antwerpen) et Gand (Gent) disposeront d'un abonnement transport combiné pour ces deux villes : le City Pass enregistré sur une carte MOBIB. A son introduction, pour des raisons techniques, celui-ci ne fut possible qu'avec carte spécifique.

A remarquer que Bruxelles / Brussel disposait déjà, depuis 1970, d'un abonnement combinant la SNCB / NMBS avec la STIB / MIVB et les deux autres sociétés de transport, le MTB (Metro Tram Bus). En ce qui concerne Charleroi et Liège, un abonnement analogue existe avec le TEC, depuis la fin des années 1980 (le Next + Train).

En collaboration avec le TEC, le 1/7/2018, un City Pass a aussi été instauré à Charleroi et Liège. Le 3/9/2018, il fut complété par un City Pass 24 h à l'intention des voyageurs occasionnels.


Le 8/9/2017, une locomotive à vapeur déclassée MF 91 du CFV3V a été installée sur un rond-point à Frasnes lez Couvin. Construite en 1930, elle provient, comme l'indique les lettres MF, du Charbonnage de Monceau-Fontaine.


Le 8/9/2017 également, un rapport officiel mit en garde contre les déformations du viaduc de Rijpwetering (Pays-Bas), dont les piles de soutènement, s'enfoncent dans un sol trop mou. Ceci entraînera un ralentissement de vitesse permanent, sur la ligne à grade vitesse Anvers (Antwerpen) - Amsterdam.


Le 11/9/2017, la société chinoise CSP (Cosco Shipping Ports), a acquit le terminal multimodal du port de Zeebruges, pour en faire sa porte d'entrée en Europe. Celui-ci, est donc devenu le CSP Zeebrugge Terminal.


Le 15/9/2017, une automotrice en défaut de freinage, défonça un des heurtoirs pneumatiques qui équipent les voies en impasse de la gare de d'Anvers-central (Antwerpen-Centraal).

Ce type de heurtoir est unique sur le réseau belge. Les types les plus courants sont :
  - le type Anzin le plus ancien soit une construction fixe précédée d'un lit de gravier sensé amortir un engin en dérive
  - le type patinant soit une construction mobile équipée de mâchoires qui enserrent deux rails permettant son recul en cas d'impact d'un engin en dérive.


Le 26/9/2017, les constructeurs Siemens Mobility et Alstom Transport annoncent leur intention de fusionner, dans les prochains mois, pour lutter contre la concurrence chinoise, soit celle de la China Railway Rolling Stock Corp.

En Belgique, comme ces deux constructeurs s'étaient opposés à coup de procédures juridiques à propos du déploiement de l'ERTMS, on espère que cette fusion créera un climat plus serein. Par contre, à première vue, celle-ci aurait peu d'impact sur le site Alstom de Charleroi qui est spécialisé dans la fabrication de composants électriques de puissance et dans les développements en rapport avec l'ERTMS.

Comme en Belgique, l'implantation sur les voies de l'ERTMS, est confiée à Siemens Mobility, alors qu'Alstom Transport intervient dans l'équipement du matériel roulant, est-ce un danger de monopole ou au contraire l'avantage d'une meilleure coordination technique ?

La Commission européenne a mis son veto à ce projet de fusion le 6/2/2019. Après négociations, la Commission européenne, a finalement accepté le 31/7/2020, mais en imposant des conditions très sévères.

Les deux groupes devront céder des participations et des usines de productions, qui concernent des produits phares de leur offre de matériel roulant, comme le Zefiro V300, le Régiolis et le Talent 3. Aucun de ces matériels ne concerne la Belgique.

L'accès à des concurrents, de données concernant le développement de produits relatifs à l'ETCS (European Train Control System), dont l'interface informatique à bord des véhicules, l'OBU (On board Unit). Il y a en effet, un réel risque de formation d'un monopole dans ce domaine.


Le 28/9/2017, le gouvernement bruxellois a annoncé sa décision d'interdire la région aux voitures particulières les plus polluantes, et ce à partir du 1/1/2018. Ensuite, au fur et à mesure des années, les conditions pour pouvoir circuler seront de plus en plus durcies. En toute logique, ceci devrait bénéficier aux transports en commun.


Fin septembre 2017, on a appris que le spécialiste turc de l'acheminement de containers, Ekol Logistics, ouvre une liaison régulière, par rail, entre les ports de Zeebruges et Trieste.


A partir du 2/10/2017, la SNCB / NMBS poursuit son programme de réduction de l'activité des guichets en fermant ceux-ci, dans 33 gares, l'après-midi ou le week-end. L'impact pour les clients est tempéré par le fait que toutes ces gares sont depuis longtemps équipées d'automates de vente.

En mai 2017, ces derniers représentaient 47,1 % du total des ventes. Leur disponibilité frôle les 99 %.


Le 3/10/2017, la Cour des Comptes européenne, estimant que le déploiement de la signalisation européenne ERTMS, reste "limité et décousu", recommande de fixer un calendrier de démantèlement des systèmes de signalisation nationaux.

Ceci déclencha une polémique politique aux Pays-Bas, mais pas en Belgique, où les sections équipées forment des itinéraires cohérents.


Le 4/10/2017, a demandé au tribunal de première instance de Bruxelles d'autoriser, à l'avance, une astreinte de 1.000 euros, à charge du syndicat, par personne qui bloquerait son ROC, ses cabines de signalisation ou ses voies. En effet, une grève est annoncée pour les 9 et 10/10/2017.

Le tribunal a rejeté cette demande, les astreintes ne peuvent pas être autorisées, par le tribunal, sur base d'une demande unilatérale, que si un grave préjudice dû au blocage est avéré. En plus, elles doivent être à charge de chaque gréviste individuellement et non d'un syndicat, même représenté par son président, signataire du préavis de grève.

Ce problème prend d'ailleurs de plus en plus d'importance au fur et à mesure qu'Infrabel concentre les cabines de signalisation, à terme il n'en existerait plus que dix, de telle sorte que peu de monde peut bloquer tout le trafic.


Par ailleurs, on a annoncé que les premières élections sociales du Groupe SNCB / NMBS-Groep auront lieu entre le 3 et le 7/12/2018. Plus de 5.000 candidats devraient se présenter, ce qui ferait autant de travailleurs protégés d'un licenciement.

Il y a 561 représentants à élire : 287 pour la SNCB / NMBS, 194 pour Infrabel et 80 pour HR Rail.


Le 9/10/2017, en réponse à la fermeture du viaduc Herrmann Debroux qui bloque l'accès des automobiles à Bruxelles / Brussel, la SNCB / NMBS fait ouvrir anticipativement, par sa filiale B-Parking, un nouveau parking souterrain de 2.200 places, à proximité de la gare de Louvain la Neuve.

Avec ses 3.143 places, car il y a d'autres firmes concernées, ce parking est un des plus grands parkings d'Europe.

Il était destiné initialement à rabattre les automobilistes de l'autoroute E411 vers la liaison S8. Ce parking, dans un premier temps, a été extrêmement peu fréquenté. Tous les accès routiers n'étaient pas réalisés et le RER n'étant pas terminé, le nombre de trains vers Bruxelles / Brussel restait insuffisant.

Le 12/10/2017, le viaduc a été rouvert à la circulation. Cet incident, à mis en lumière, la difficulté d'attirer l'automobiliste vers le rail.

Le 22/11/2022, l'accès direct au parking a enfin été ouvert, mais pas encore l'extension des voies vers le parking.


Le 10/10/2017, après des mois de négociations, un nouveau gouvernement est formé aux Pays-Bas. Dans son accord de gouvernement, figure l'intention de faire circuler des trains néerlandais sur la liaison Weert - Hamont - Anvers (Antwerpen).


Le 11/10/2017, le ministre François Bellot, pousse la SNCB / NMBS à intensifier ses efforts pour vendre une partie de son patrimoine immobilier inutilisé. Ce patrimoine lui avait été attribué lors de la dissolution du B-Holding, en 2014, en même temps que la compétence sur les gares.

Il souhaite que ces sommes soient affectées à des travaux, entre-autres, pour rénover la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.


Le 13/10/2017, la SNCB / NMBS a annoncé qu'elle abandonne le projet informatique de vente des titres de transport, dénommé New Distribution System, mené par sa filiale YPTO. La durée de son développement, cinq ans déjà et il n'est pas terminé, n'est plus tenable.

C'est naturellement, une perte d'énergie et d'argent. Reste que la nécessité d'unifier, en un seul système informatique, les ventes par internet, Smarphone, personnel de train, automates et guichets, subsiste.


Le 18/10/2017, Sophie Dutordoir, expose à la commission infrastructure de La Chambre / De Kamer ses priorités pour la SNCB / NMBS :
  - sécurité et ponctualité
  - clients satisfaits
  - politique de ressources humaines professionnelle
  - méthodes de travail efficaces,
  - maîtrise des budgets et croissance.

Mais sa plus grande ambition est de moderniser la culture d'entreprise trop hiérarchique et cloisonnée. Elle veut rassembler toutes les équipes de direction dans un seul bâtiment près de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.

En déclarant "Ik ben de taliban van de communicatie" (je suis le taliban de la communication), elle veut affirmer sa ferme volonté de renforcer la communication vers les clients.

Elle fait de nombreuses critiques de la gestion passée, exemple : les aspects somptuaires de la rénovation de la gare d'Ostende effectuée dans le cadre du projet Station aan zee (Gare du bord de mer).

Enfin, elle mentionne que la création d'une liaison internationale Namur - Charleroi - Maubeuge - Paris est à l'étude.

Le ministre François Bellot assure ne pas intervenir dans la gestion la SNCB / NMBS. Mais les nominations politiques anciennes, au niveau de la direction, sont sans doute l'explication des baronnies auxquelles se heurte Sophie Dutordoir, comme ses prédécesseurs d'ailleurs.


Sophie Dutordoir, dans son exposé du 18/10/2017, ayant fait allusion au grand nombre d'accidents du travail dans le ferroviaire, un parlementaire s'est renseigné à ce sujet. C'est flagrant, pour le personnel Infrabel, qui pratique le métier le plus exposé aux accidents de travail :

Accidents du travail du personnel d'Infrabel
 
année           sans handicap         avec handicap          effectif
2014                      567                     377                       12.045
2015                      522                     362                       11.359
2016                      524                     351                       10.637


Soit un taux moyen de de 4,73 %, soit seulement les 2/3 de ce que l'on rencontre dans la construction par exemple. Par contre, alors que dans tous les secteurs, le taux d'accidents est en forte décroissance, ce n'est pas le cas chez Infrabel.


Autre point discuté par certains dans l'exposé du 18/10/2017 de Sophie Dutordoir, sa volonté de ne pas installer le WiFi dans les trains alors que le nouveau matériel est pré-câblé à cet effet et que le gouvernement comptait sur cela.

En effet, on pouvait alors raisonnablement prévoir, que la généralisation de la 4G, un nouveau protocole de connexion de quatrième génération, supplantera à terme le WiFi, depuis que, le 5/11/2012, Proximus a commencé à la déployer.


Le 27/10/2017, le conseil d’administration de la SNCB / NMBS, a approuvé un plan d’investissement de 3,2 milliards d’euros, pour la période 2018-2022 :
  - nouveau matériel et rénovation d'ancien matériel pour 2 milliards d'euros
  - investissement dans les gares et parkings pour 600 millions d'euros
  - investissement dans les ateliers et postes d'entretien pour 300 millions d'euros
  - autres dépenses dont informatique pour 300 millions d'euros.

Dans la foulée, Sophie Dutordoir, obtient le pouvoir de nomination, à tout les niveaux du personnel, excepté les membres du comité de direction.


Fin octobre 2017, on a appris l'intention prochaine de rendre opérationnel, sur divers axes européens, le projet TTR (Timetable Redesign)). Il s'agit d'établir l'attribution des sillons transnationaux de manière plus souple. L'axe Rotterdam - Anvers (Antwerpen) est un des axes concernés.


Le 6/11/2017, le ministre François Bellot et son homologue grand-ducal, on conclut un accord pour diminuer les frais luxembourgeois demandés pour le passage de la frontière entre les deux pays. Ceci se traduit, dès le 1/12/2017, par une diminution importante du prix des abonnements des frontaliers résidant en Belgique et travaillant au Grand-Duché de Luxembourg.


Le lendemain, la SNCB / NMBS a annoncé un plan d'action "durable". Il comprend son intention de remplacer ses éclairages de quai, par des luminaires moins énergivores, qui seront éteints d'une demi-heure après le dernier train jusqu'à une demi-heure avant le premier train. Et d'autres mesures, telles des compteurs d'énergie électrique à bord des trains, pour inciter les conducteurs à tenir compte de ce facteur dans leur style de conduite.


Début novembre 2017, une série de démissions de conducteurs de la région de Charleroi, met une nouvelle fois en évidence combien le salaire offert par les firmes privées, qui assurent un trafic de fret, est plus avantageux que celui assuré à la SNCB / NMBS. Les modalités de départ, ne semblent pas en mesure d'enrayer le phénomène : interdiction de partir avant un an et paiement d'une indemnité si départ avant dix ans.

En 2018, le délai d'un an a été ramené à six mois et le montant de l'indemnité, des dizaines de milliers d'euros, a été modulé en fonction de l'ancienneté et du passage ou non à la concurrence.

Mais, un jeune conducteur de la SNCB / NMBS pense qu'il ne bénéficiera pas d'un âge de la retraite plus avantageux que dans le privé car, à terme, les statuts seront nécessairement uniformisés. Toutefois, actuellement, le départ à la pension à 55 ans reste d'application à la SNCB / NMBS. Il peut aussi être tenté par les voyages à l'international qu'offre les trains de marchandises.

La demande de la concurrence est énorme, ainsi DB AG, a créé deux sites internet spécialement pour débaucher des conducteurs, Changez de Voie et Wissel van spoor.


Au deuxième semestre de 2017, HR Rail, lance un concours The Smartest TrainBrain. Il est destiné à attirer l'attention des étudiants ingénieurs sur les emplois ferroviaires.

Le 13/11/2017, Infrabel communique qu'elle va installer une nouvelle sorte de railpad. C'est une semelle en caoutchouc, placée entre le rail et les traverses de béton. Le gain, au niveau du bruit, de cette semelle, développée en interne, serait de 3 dB. Il s'ajoutera à celui qui est obtenu, jusqu'à présent, par un meulage régulier des rails.


Le 16/11/2017, La Chambre / De Kamer a voté la loi sur le service minimum à la SNCB / NMBS et chez Infrabel. Elle prévoit en cas de grève :
  - huit jours avant, dépose d'un préavis
  - trois jours (72 h) avant le premier jour de grève, déclaration par les personnes d'une catégorie indispensable de leur intention de faire grève ou non
  - deux jours (48 h) avant le premier jour de grève, un gréviste peut encore modifier sa décision
  - un jour (24 h) avant le premier jour de grève, établissement de l'horaire des trains pour les jours de grève.

C'est au Comité de pilotage, créé en 2016, réunissant directions et syndicats, de désigner les catégories indispensables et donc de leur conférer un statut particulier. Mais quelle sera l'attitude des autres ?

Les débats parlementaires, nocturnes, ont mis en évidence l'appréciation complétement opposée de cette loi entre la majorité et l'opposition.

Pour la majorité, cela rassurera le voyageur qui part le matin, car il saura s'il aura un train pour rentrer le soir. Pour l'opposition, cette mesure va attirer plus de voyageurs, or, comme le service sera restreint, beaucoup resteront à quai faute de places.

Pour une grève de longue durée, l'absence au travail de catégories non indispensables posera sans doute problème.

En fait, personne ne sait dire, à ce moment, qu'elles seront les conséquences de cette loi, et même si, dans les faits, les grévistes la respecteront.

Le Comité de pilotage n'ayant pu trouver un accord sur la sélection des catégories concernées, ce sont les comités de direction d'Infrabel et de la SNCB / NMBS qui l'ont fait. Ceci permit de faire entrer effectivement la loi en application le 7/3/2018.

La procédure instaurée par la nouvelle loi, n'abroge pas l'accord conclu en mars 2013 avec les syndicats. Elle doit donc être précédée du déclenchement d'une sonnette d'alarme et de la tenue d'un bureau de conciliation.

La Cour constitutionnelle / Grondwettelijk Hof a largement approuvé la loi le le 14/5/2020.

Elle n'a annulé que la possibilité de sanction à l'encontre de l'agent qui n'a rien déclaré au préalable mais se présente à son service, qui naturellement a été supprimé par précaution. C'est pourtant une tactique utilisée par les syndicats français.


En novembre 2017, la SNCB / NMBS, a décidé de limiter à 35 les jours de récupération pour travail au-delà des 36 heures. Les jours supplémentaires seront payés, ceci afin d'éviter un emballement des jours de récupération.

Mais une partie du personnel, préférait disposer de repos supplémentaires et non de paiements. Si bien, qu'au cours des années qui suivirent, le problème de cette accumulation excessive ne put être totalement résolu.

Finalement, le SIRS (Service d'Information et de Recherche Sociale) / SIOD (Sociale Inlichtingen en OpsporingsDienst), ordonna de mettre fin à cette situation, au plus tard le 30/6/2024.


En novembre 2017, la Commission européenne, a débloqué un budget pluriannuel, pour adapter le réseau ferroviaire européen, aux besoins militaires, et en particulier au départ d'Anvers (Antwerpen).


Le 27/11/2017, un triple accident, qui fit deux morts et quatre blessés, a eu lieu à Morlanwelz sur le trajet Mons - Charleroi.

Une automotrice heurte un véhicule à un passage à niveau. Un début d'incendie se déclare vite éteint. Pendant le remorquage de l'automotrice, à Piéton, une partie de celle-ci se détache du convoi de secours et se met à redescendre en dérive. Elle revient faucher mortellement deux ouvriers d'Infrabel qui réparaient le passage à niveau.

Finalement, l'automotrice finit sa course en emboutissant une autre automotrice à Bracquegnies.

On soupçonne, que le détachement d'une partie du convoi, aie comme origine la manipulation infructueuse des accouplements, avant la remorque de celui-ci. Les énormes boudins de caoutchouc qui garnissent les extrémités de ces automotrices AM96, ont empêchés tout contrôle de l'état des accouplements.

En plus, il n'y a pas eu de communication entre le convoi en mouvement (SNCB / NMBS) et l'équipe au sol (Infrabel).

Lors du jugement du 21/11/2022, seule la responsabilité de la SNCB / NMBS, a été retenue.


Le 30/11/2017, Sophie Dutordoir précise ses objectifs quant à la réduction du personnel de la SNCB / NMBS. Elle vise 16.228 équivalents temps plein pour fin 2022, alors qu'en 2014 il y en avait encore 20.628. Elle cible surtout le personnel administratif.

Comme les possibilités de sous-traitance sont bien moindres à la SNCB / NMBS qu'à Infrabel et qu'on n'envisage pas une contraction des activités, on suppose que ce sera un vrai gain de productivité.

En raison de l'application, à partir de 2023, du quatrième paquet ferroviaire européen, un grand gain de productivité est nécessaire, pour que la SNCB / NMBS puisse conserver l'exclusivité du transport intérieur des voyageurs.


Le 5/12/2017, Louis Maraite, ancien porte-parole du B-Holding, sensibilise les médias au sauvetage du pont tournant de Montzen.

Ce pont permettait de replacer les locomotives à vapeur, cheminée en avant, prêtes pour un nouveau service. Par la même, il met en lumière le travail du CF3F (Chemin de Fer des 3 Frontières), qui veut créer une ligne touristique entre Hombourg et Montzen.

Par après, on a appris, que le PFT / TSP, l'a achetée et a demandé l'autorisation de la déplacer sur sa ligne touristique du CFB (Chemin de Fer du Bocq).


Le 8/12/2017, les ministres flamand et néerlandais ont signé la fusion des ports, de Gand (Gent) et de Zélande (Zeeland), dans une nouvelle entité : North Sea Port.

A cette occasion, il a été rappelé combien la liaison ferroviaire Gand (Gent) - Terneuzen est vitale pour le port fusionné.


Le 10/12/2017, la SNCB / NMBS met effectivement en oeuvre ses nouveaux horaires avec les 5,1 % de trains en plus. Si cela peut paraître modeste, c'est quand même une augmentation, alors que les moyens sont tendus. On remarque un accent sur la diminution des temps de trajet, même si c'est parfois au prix de la suppression de certains arrêts. Apparaissent aussi des trains pour étudiants en fin de week-end.

La situation de la SNCB / NMBS contraste avec celle de la SNCF car, même si moindre que d'autres réseaux, au moins, pour elle, son offre, sa fréquentation, sa ponctualité, sa productivité et ses résultats financiers évoluent dans le bons sens.


Le 11/12/2017, une modification de la législation a permis d'ajouter, à la signalisation des passages à niveau, des panneaux routiers tels qu'interdit aux véhicules ou interdit aux piétons.

Pour info, au 1/1/2017, il y avait encore 1.751 passages à niveau, 1.528 publics et 223 privés.


Le 12/12/2017, Louis Gillieaux, un responsable des relations publiques de la SNCB / NMBS pensionné, publie un livre, en deux versions, intitulées "Les chemins de fer belges   Hier - aujourd'hui - demain" et "De Belgische Spoorwegen   Gisteren - vandaag - morgen".

Ce livre jette un regard didactique sur la SNCB / NMBS et les sociétés qui l'ont précédée.


C'est à l'occasion de la conférence internationale "One Planet Summit" qui s'est tenue à Paris le 12/12/2017, que le premier ministre, Charles Michel, a annoncé le lancement de prochain de "green bonds". Ces emprunts seront des OLO (Obligation Linéaire/Lineaire Obligatie), soit des titres de la dette de l'état fédéral, réservés aux professionnels du secteur financier.

Ils sont destinés au Financement de divers grands projets d'intérêt écologique. La commande en cours de matériel pour la SNCB / NMBS et l'achèvement du RER rentreront dans ce cadre.

Ce mécanisme est nécessaire, car vu son niveau d'endettement et les mises en garde européennes, le gouvernement ne peut plus accroître sa dette sans justifier du bienfondé de l'affectation de l'endettement supplémentaire.


Mais en Flandre (Vlaanderen), on juge que l'effort au niveau fédéral sera insuffisant. En conséquence, le gouvernement flamand a décidé d'apporter un Financement complémentaire aux projets suivants à réaliser par Infrabel :
  - amélioration de la ligne Anvers (Antwerpen) - Gand (Gent) avec troisième voie entre Lokeren et Saint-Nicolas (Sint-Niklaas)
  - amélioration de la ligne Anvers (Antwerpen) - Hasselt avec deuxième voie entre Zonhoven et Balen
  - amélioration de la ligne Hasselt - Neerpelt
  - amélioration de la ligne Gand (Gent) - Eeclo (Eeklo)
  - réouverture de la ligne Eeclo (Eeklo) - Maldegem actuellement ligne touristique du Stoomcentrum Maldegem
  - amélioration de la ligne Gand (Gent) - Zelzate pour la rendre apte au trafic des voyageurs
  - réouverture de la ligne Puers - Termonde actuellement ligne touristique du Stoomtrein Dendermonde-Puurs
  - réouverture de la ligne Alost (Aalst) - Termonde (Dendermonde)
  - amélioration de la ligne Mol - Neerpelt - Hamont
  - investissements en faveur de la mobilité combinée dans les zones RER de Bruxelles / Brussel, Anvers (Antwerpen) et Gand (Gent)
  - construction d'une deuxième liaison ferroviaire avec le port d'Anvers (Antwerpen)
  - réalisation du projet "Oude Landen" de création de voies de fret supplémentaires à Ekeren
  - finition des troisième et quatrième voies entre Gand (Gent) et Bruges (Brugge).

Cette liste est impressionnante. Elle reflète bien la tendance de fond de la Flandre (Vlaanderen) vers plus de maîtrise de son développement.

La Wallonie aussi apportera un Financement complémentaire, mais dans une mesure bien moins importante :
  - amélioration de la dorsale wallonne
  - amélioration de l'axe Bruxelles / Brussel - Luxembourg
  - finalisation du RER.


Le 17/12/2017, la gare de Quévy a perdu sa qualité de gare commutable. C'était la seule du pays. Elle avait la possibilité d'alimenter la caténaire, au choix, en courant de traction belge (3 kV DC) ou français (25 kV AC). Vu banalisation des engins bicourant, un tel dispositif ne se justifiait plus.


Le 17/12/2017 également, l'IEW (Inter-Environnement Wallonie), publie un article portant sur "Le modèle des nœuds de correspondance", écrit par Juliette Walckiers, qui se demande, si c'est un mythe suisse, un concept théorique ou un avenir prometteur pour le rail belge.

Les horaires de la SNCB / NMBS, sont cadencés depuis 1984, mais cet article décrit une pensée théorique, voire utopique, à leur propos.


Peu de temps après, le 18/12/2017, le conseil d'administration d'Infrabel, a approuvé son plan stratégique d'investissement, pour la période 2018-2031. Les efforts porteront :
  - la sécurisation du réseau
  - la ponctualité des trains
  - l'extension du réseau.


Par ailleurs, dans le courant de 2017, diverses adaptations ont été faites dans l'organigramme des trois grandes directions centrales d'Infrabel.

Ces directions sont celles-ci :
I-AM (Infrabel-Asset Management)
I-TMS (Infrabel-Traffic Management & Services)
I-FBA (Infrabel-Finance & Business Administration).

En particulier, signalons la création du service I-TMS.2 Punctuality.


Le 19/12/2017, Europort Inland Terminals, qui possède des installations logistiques dans le port d'Anvers (Antwerpen) et sur l'île Monsin à Liège, a annoncé qu'elle reliera ces deux sites, par une liaison ferroviaire, à partir de janvier 2018.


Le 21/12/2017, la SNCB / NMBS, a pris la décision de regrouper, tous ses services centraux, dans un futur bâtiment, à construire, dans la commune bruxelloise de Saint-Gilles / Sint-Gillis, avenue Fonsny / Fonsnylaan, près de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.


Du 22/12/2017 au 7/1/2018, B-Parking, a ouvert un grand nombre de ses parkings, gratuitement, aux voyageurs munis d'un ticket ... mais pas d'un abonnement combiné avec le parking. Le but de cette action commerciale était d'attirer de nouveaux usagers et tant pis pour les anciens. Navetteurs.be réclame un geste pour ceux-ci.

Conclusion : le marketing tâtonne toujours à la SNCB / NMBS.


Courant 2017, la SNCB / NMBS, s'est dotée d'une application informatique ERP (Enterprise Resources Planning), basée sur SAP.

Rappelons qu'une telle application, a pour but de prendre en charge les principales procédures opérationnelles de l'entreprise.


C'est fin 2017, qu'Infrabel a commencé à prendre livraison des dix-huit autorails d'entretien des caténaires ES900, construit par GEISMAR.

Par rapport aux anciens ES400 qu'ils remplacent, les nouveaux disposent maintenant d'un bras hydraulique équipé d'une nacelle et d'une caméra de visualisation de la caténaire.





Fin 2017, HR Rail avoue s'être trompée, pendant des années, dans la communication, transmise à ONEM (Office National de l'Emploi) / RVA (Rijksdienst Voor Arbeidsvoorziening), des heures prestées du personnel ne travaillant pas à temps plein. Cet office a donc payé une indemnité compensatoire trop élevée à ces personnes. Tout le monde étant de bonne fois, l'office se contente d'exiger une communication correcte à partir de 1/1/2018.

Anecdotique, mais révélateur des problèmes de la gestion des ressources humaines.


C'est aussi fin 2017, qu'HR Rail, a offert la possibilité au personnel, de consulter sa fiche de paie, de manière électronique, en plus de la fiche imprimée.


Fin 2017 également, Infrabel, redéfinit le schéma de numérotation des trains pour tenir compte que, l'utilisation du GSM-R, impose que celle-ci soit exclusivement numérique et non plus alphanumérique. En plus, elle doit être conforme aux normes de l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer).

Ainsi par exemple, en service intérieur, pour les trains de voyageurs, on prend en compte la nature du train (IC, ICT, L et P), pour les trains de marchandises, on prend en compte la compagnie qui l'assure et, pour les autres trains, l'area center concerné.

Pour les trains internationaux, il y a concertation avec les autres réseaux, de façon à définir un numéro de train unique sur tout son parcours.

Enfin, le principe qu'un train, dans un sens, reçoit un numéro impaire et celui, que dans l'autre sens, il reçoit un numéro paire, reste d'application.


Encore fin 2017, Infrabel, a annoncé avoir déjà équipé 450 de ses agents de tablettes avec RIAM (Railway Infrabel Asset Management), Cette application permet de gérer l'immobilier ferroviaire : les voies et leur signalisation, les installations diverses, les bâtiments et les ouvrages d'art.


C'est aussi fin 2017, que la SNCF, a commencé à remplacer ses TGV à destination de Bruxelles / Brussel, par des TGV Oui. A cause de leur logo "retournable", on les nomme le plus souvent inOui. Ils se caractérisent par la présence à bord du WiFi. Elle poursuit ainsi ce qui avait débuté en France, quelques mois plus tôt, et qui a comme ambition de remplacer, à terme, tous les TGV.

Sont utilisés sur Bruxelles / Brussel, des TGV Réseau, à un niveau, et des TGV Duplex, à deux niveaux. Ce matériel d'un certain âge a été reconditionné. Toutefois, le 26/7/2018, la SNCF, a commandé 100 nouvelles rames, qui seront directement labellisées inOui. Celles-ci, seront toujours à deux niveaux avec WiFi, mais seront modulables, d'où leur nom de TGV M.


En 2018, a été créée à Anvers (Antwerpen), la société Seafar. Ce n'est pas une entreprise ferroviaire mais une entreprise qui pilote à distance les péniches. Toutefois, la proximité, avec ce que pourrait être le pilotage à distance des trains de fret, est si évidente, qu'elle mérite d'être mentionnée.


Pendant le premier trimestre 2018, pour permettre aux NS et à la SNCB / NMBS de pratiquer des essais approfondis de la liaison Bruxelles / Brussel - Amsterdam par la ligne à grande vitesse aux Pays-Bas, la liaison par la ligne classique toujours utilisée, a son terminus avancé à La Haye HS (Den Haag Hollands Spoor).

Ces longs essais sont dus au redoublement de prudence des responsables néerlandais qui se souviennent de l'horrible fiasco du Fyra.

Le paradoxe est que cette gare, qui porte le nom d'une ancienne compagnie ferroviaire, ne sera plus desservie lorsque les trains emprunteront la ligne à grande vitesse. Par contre, la gare Noorderkempen, à Brecht, sera, elle, bien desservie par la nouvelle relation. Cette gare, est la seule gare créée ex-nihilo sur une ligne à grande vitesse en Belgique.


Faisons le point sur les compagnies ferroviaires autorisées sur le réseau belge fin 2017 :

Opérateurs voyageurs
  - CFL (jusque Virton)
  - Eurostar
  - NS (trains Benelux)
  - SNCB / NMBS
  - SNCF (jusque Tournai)
  - Thalys

Opérateurs fret
  - Captrain Belgium
  - CFL Cargo
  - Crossrail
  - DB Schenker
  - ECR (Euro Cargo Rail)
  - Europorte
  - HSL Polska
  - Lineas   ex B Logistics
  - Railtraxx
  - Rotterdam Rail Feeding
  - RTB Cargo   ex TrainsporT
  - SNCF Fret

Opérateurs travaux
  - Infrabel
  - TUC Rail.



Répartition du matériel moteur de la SNCB fin 2017
 
     ateliers                automotrices    locos électriques    autorails    locos diesel
Anvers-Nord                      0                         97                    0                 107
Arlon                                 64                          0                    0                     0
Charleroi                         191                          0                  15                   39
Courtrai                             25                          0                    0                    0
Hasselt                            109                          0                  33                    0
Kinkempois                       96                       119                   0                   54
Merelbeek                       115                         48                 46                   46
Ostende                            64                         60                   0                     0
Schaerbeek                       96                          0                    0                   18
total       1.442                  760                      324                 94                  264


Répartition du matériel remorqué de la SNCB fin 2017
 
     ateliers                   simple étage     double étage    historique     autre
Châtelet                               81                    116                  0                0
Courtrai                               72                      92                   0                0
Forest-Voitures                 110                    187                   0                0
Hasselt                                  0                    116                   0                0
Liers                                  138                       0                    0                0
Ostende                             248                     61                   0                4
Schaerbeek                       222                     50                  17                3
total       1.517                   871                    622                  17                7


Répartition du matériel moteur de Lineas fin 2017
 
     ateliers                locos électriques      locos diesel
Anvers-Nord                        72                         61
Charleroi                               0                         18
Kinkempois                           0                         14
Merelbeek                             0                         17
leasing                                 14                          2
total        198                        86                      112


Les ateliers dont question ci-dessus, sont des ateliers de traction. Ceux-ci assurent l'entretien courant du matériel et leur gestion administrative.

En plus de ces ateliers de première ligne, il y a quatre ateliers centraux : Cuesmes, Gentbrugge (en cours de transfert à Melle), Malines (Mechelen) et Salzines. Ces derniers effectuent des interventions plus lourdes, comme : grandes révisions, modernisations, réparations, rénovations, etc.

Mentionnons aussi l'atelier TGV de Forest / Vorst qui effectue la maintenance du matériel à grande vitesse belge et international. Certains ateliers, tels Anvers-Nord (Antwerpen-Noord), Malines (Mechelen) et Salzines, entretiennent aussi du matériel non SNCB / NMBS.

De simples nettoyages intérieurs et extérieurs peuvent être faits dans les PET (Poste d'Entretien Technique) - TOP (Technische Onderhoud Post) installés dans 18 gares et ne nécessitent pas le passage en atelier.

Une partie de ceux-ci, sont équipés d'une installation de lavage automatique de l'extérieur du matériel, soit un train-wash. Les graffitis sont traités par une équipe spécialisée seulement sur quelques sites.

La SNCB / NMBS, bien que n'assurant plus de transport de marchandises, offre toujours, à des tiers, une prestation d'entretien et de réparation de wagons. Celle-ci est effectuée par WMS (Wagon Maintenance Services), qui dispose de deux ateliers, Anvers-Nord (Antwerpen-Noord) et Monceau (Monceau sur Sambre).


Naturellement, Infrabel a aussi des ateliers qui ont chacun leur spécialité : Bascoup les aiguillages, Schaerbeek / Schaarbeek les longs rails soudés, Wondelgem les pièces en bois et Roulers (Roeselare) les éléments en béton.


A partir de janvier 2018, ProRail, le gestionnaire néerlandais de l'infrastructure, autorise la circulation d'un nombre restreint de trains de marchandises sur la section frontalière Hamont - Weert. Celle-ci n'avait plus vu de circulations commerciales depuis des années.

Ce nombre est restreint, pour respecter une décision du Raad van State (Conseil d'Etat néerlandais), qui entend protéger les oiseaux d'une réserve naturelle. En plus, cette section comporte encore un passage à niveau non équipé de feux, mais ProRail, a promis de le faire prochainement.

Effectivement, à partir du 3/9/2018, quelques trains réguliers de fret de Lineas ont été tracés par cet itinéraire.

En ce qui concerne la poursuite sur le territoire néerlandais, pour établir une liaison entre Anvers (Antwerpen) et la région de la Ruhr, le ministre-président flamand, Geert Bourgeois, propose l'itinéraire par Ruremode (Roermond) et Venlo, pour se raccorder au réseau allemand à Viersen. Celui-ci serait moins chère et ne traverserait pas ne traverserait pas la réserve naturelle du Meinweg.

Il satisferait ainsi une vieille revendication flamande d'obtenir, pour Anvers (Antwerpen), en plus de la liaison via Visé et Montzen, soit par la Wallonie, une liaison directe vers la Ruhr. Cette liaison autrefois appelée Ijzeren Rijn (Rhin de fer) a été rebaptisée 3RX (Rhein-Ruhr-Rail Connection). Il se base sur l'étude de décembre 2017, 3RX Feasibility study alternative Rhein – Ruhr Rail Connection.

Mais le gouvernement néerlandais est réticent et examine ce projet sous l'angle de la rivalité entre les ports de Rotterdam et d'Anvers (Antwerpen).


Début 2018, HR Rail communique les jours de grève de 2017 : 2 jours contre 24 en 2016, mais zéro en 2015. Cette forte différence d'une année à l'autre, s'explique principalement par des variations au niveau du contexte politique général et de la stratégie syndicale intersectorielle.

Nombre de mouvements de grève au Groupe SNCB
 
année                             jours  
2011                                22  
2012                                17  
2013                                18  
2014                                10  
2015                                  0  
2016                                24  
2017                                  2  



De son côté, Infrabel communique le nombre de franchissement de signaux en 2017 : en voies principales 55 contre 91 en 2016, en voies secondaires 72 contre 64 en 2016. Cette évolution contrastée, s'explique par la présence de l'ETCS sur 22 % des voies principales, ce système de signalisation moderne rendant théoriquement impossible les franchissements de signaux.

Par contre, pour la SNCB / NMBS seule, c'est une nette amélioration, 33 dépassements contre 53 en voies principales et 4 contre 14 dans les faisceaux et dépôts. Il est vrai que 41 % de son matériel est équipé de l'ETCS.


La tempête aux Pays-Bas, du 5/1/2018, a mis en évidence la trop grande sensibilité au vent du pont sur la Hollandsch Diep. Ce problème doit être résolu car, alors, il faut détourner les TGV Bruxelles / Brussel - Amsterdam par la ligne classique.

En septembre 2019, on apprenait que l'installation d'écrans de protection vitrés de 2,5 m de haut était autorisée le long des deux kilomètres du pont. Ceux-ci, furent installés, en novembre 2020, par la firme Scheuten.


La sensibilité à l'écologie ne cessait d'augmenter, entraînant plus d'exigences pour les transports en commun et critiquant leur gestion.

Un exemple, de cette époque, se trouve dans la plaquette "Mobiliteit van Morgen - Ontspoord" (La mobilité de demain - en train de dérailler), rédigée par l'organisation flamande Climaxi.


Le 9/1/2018, on a appris que la reprise prochaine des travaux du RER est confirmée, d'abord en région flamande, entre Groenendael (Groenendaal) et la limite des régions, soit Bakenbos/La Hulpe, et, peu après, en Wallonie, entre Ottignies et Louvain la Neuve.


Le 17/1/2018, le conseil d'administration d'Infrabel a définitivement adopté ses plans d'investissement en tenant compte des suppléments demandés et financés par les régions.

Apparaissent dans ces projets des dispositions comme : permettre des trains de 750 m de long sur les corridors européens au lieu de 650 m, l'accès à l'aéroport de Gosselies à partir de la gare de Fleurus et des liaisons avec la France, Athus - Mont Saint-Martin et Quiévrain - frontière française.

Parallèlement, la SNCB / NMBS, a aussi établi un plan pluriannuel, confirmant la commande des voitures M7, mais aussi annonçant celle de locomotives quadricourant.

Elle a aussi pour projet de renover différentes gares :
  - dont en région bruxelloise : Bruxelles-Nord / Brussel-Noord et Schaerbeek / Schaarbeek
  - dont en Flandre (Vlaanderen) : Aalter, Courtrai (Kortrijk), Denderleeuw, Malines (Mechelen), Hasselt et Vilvorde (Vilvoorde)
  - dont en Wallonie : Ans, Ath, Binche, Fleurus, Ottignies et Namur.

Le
Conseil des Ministres, a validé tous ces plans le 2/2/2018. Même s'ils restent à concrétiser, ces plans ont été bien accueillis. Le site Trein Tram Bus a même titré : "Er waait een nieuwe wind door de NMBS" (Un vent nouveau souffle sur la SNCB).


Début 2018, une filiale de la Deutsche Bahn, Arriva, a commencé à prendre livraison du matériel tricourant destiné aux liaisons pour voyageurs LIMAX (Liège-Maastricht-Aachen-eXpress). En première instance, ce serait la liaison Aix la Chapelle (Aachen) - Maastricht qui serait desservie mais l'objectif à terme est d'atteindre aussi Liège.

Elle a choisi des automotrices Flirt 3C de Stadler. Pour rouler en Belgique, elles devront obligatoirement être équipées de l'ETCS. Cette obligation sera de toute façon généralisée à tout le matériel circulant en Belgique, à partir de 2025.

Le constructeur doit donc procéder au montage de son système ETCS Guardia, sur le matériel concerné. Ceci débuta fin mars 2021.


Mi-janvier 2018, des travaux sont entrepris à Rotterdam Centraal en vue de l'adapter aux besoins de l'Eurostar pour Londres (London), ce qui évitera aux passagers de devoir descendre à Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid pour effectuer les contrôles de sécurité. Une solution, au moins provisoire, est recherchée aussi pour Amsterdam-Central (Amsterdam-Centraal).

Cela permit même, à partir du 26/10/2020, d'établir une liaison Amsterdam - Londres (London), sans arrêt à Bruxelles / Brussel.


Le 24/1/2018, le Parlement bruxellois, suggère à la SNCB / NMBS, d'étendre l'avantage du tarif commun aux transports de sa région, le MTUB (Musée du Transport Urbain Bruxellois) / MSVB (Museum voor het Stedelijk Vervoer te Brussel), d'en faire bénéficier les gares de sa périphérie.


Le 19/1/2018, la SNCB / NMBS, privilégiant les achats par internet, a décidé d'arrêter la vente des billets Thalys, Eurostar, TGV, ICE et Interrail dans 7 gares, ramenant à 21 les gares où c'est possible.


Au 1/2/2018, la SNCB / NMBS, comme elle le fait régulièrement, adapte ses tarifs à l'évolution de l'index du coût de la vie. C'est l'occasion d'inventorier les titres de transport qu'elle propose en trafic intérieur :
  - billet standard, billet Go Pass 1, billet week-end
  - abonnement trajet, abonnement mi-temps, abonnement réseau, abonnement scolaire, abonnement Campus
  - Go Pass Unlimited, Go Pass 10, Key Card, Rail Pass, carte 10 voyages
  - diverses formules combinant les voyages avec les sociétés de transport régionales
  - diverses formules comme l'achat du billet dans le train ou combinant le billet avec le transport d'animaux, de vélos etc.


Début février 2018, Infrabel, fait le point sur le phénomène du trespassing, c'est à dire la traversée des voies par des piétons. Il y a un contraste entre les conséquences pour les piétons, plutôt stables, et celles pour la régularité des trains, en augmentation.

Avec l'évolution technique, un plus grand nombre personnes sont maintenant signalées sur les voies, entraînant des réductions de vitesse des trains, et donc une dégradation de leur ponctualité.

Evolution du trespassing
 
      année           décès         blessés graves         minutes de retard
2012                2                     5                              66.039  
2013                9                     4                              54.777  
2014                9                     7                              62.741  
2015                4                     3                             112.327  
2016                7                     1                             118.872  
2017                7                     7                             140.312  
2018                4                     6                             139.650  
2019                1                     3                             128.820  


Une des réponses d'Infrabel, a consisté à poser des clôtures aux endroits les plus dangereux (hotspots)).

Longueur des clôtures installées aux hotspots
 
2016             7.235 m
2017             9.190 m
2018            12.070 m
2019            16.803 m



Le 25/1/2018, Infrabel, a posé la première pierre de son centre de formation Infrabel Academy. Sa réalisation a été confiée à l'Atelier Thill et au bureau Greisch. Ceux-ci, ont dû tenir compte du fait que le nouveau bâtiment est partiellement implanté au-dessus d'une ligne de métro.

Le complexe est particulièrement adapté à l'apprentissage pratique des métiers de l'infrastructure ferroviaire. Fort de 40 classes, il peut accueillir 400 étudiants. Il comporte aussi des installations typiquement ferroviaires, aiguillages, passages à niveau, signaux et même une section de caténaire située à hauteur d'homme.

Il permet de centraliser toutes les formations initiales et les recyclages du personnel d'Infrabel. Les premiers cours ont eu lieu le 1/9/2021.


Le 7/2/2018, le ministre François Bellot, dépose un projet de loi relatif à la police des chemins de fer, qui instaure des amendes administratives. Ce projet avait été approuvé, le 9/6/2017, par le Conseil des Ministres et voté, par le parlement, le 29/3/2018. Toutes ces dispositions sont donc reprises dans la loi du 27/4/2018 sur la police des chemins de fer.

Elles s'inspirent fortement de la loi du le 24/6/2013 qui a instauré les SAC (Sanctions Administratives Communales) ou, en néerlandais, les GAS (Gemeentelijke Administratieve Sanctie). L'objectif est le même, alléger la procédure et faciliter le recouvrement des amendes en ne faisant intervenir le judiciaire qu'exceptionnellement ou tant qu'instance d'appel.

Cette nouvelle base légale, met fin une contestation juridique récurrente. En effet, plusieurs instances judiciaires, avaient qualifié les sociétés ferroviaires, de sociétés commerciales, ce qui ne leur permettait pas de donner des amendes.

Lorsqu'un agent assermenté des chemins de fer, y compris de Securail, constate une infraction, il dresse un procès-verbal, en tant qu'agent constatateur, et le transmet à l'agent sanctionnateur dont il dépend, soit celui de SNCB / NMBS, soit celui d'Infrabel. Ce dernier décide alors de la suite : pas de poursuite, poursuite ou transmission au procureur du roi.

Il est prévu quatre catégories d'amendes administratives :
  - première catégorie   exemples : fumer dans le train, refuser de présenter son titre de transport
  - deuxième catégorie   exemples : faire des graffitis, perturber les personnes
  - troisième catégorie   voyager sans titre de transport valable
  - quatrième catégorie   exemples : entraver ou mettre en danger le trafic ferroviaire, faire du trespassing, falsifier ou contrefaire un titre de transport.

Plus on monte de catégorie et plus il y a récidive, plus le montant de l'amende est élevé. En cas de non-paiement, il y aura intervention d'un huissier.

Les agents pouvant donner des amendes, doivent porter un badge mentionnant leur nom et prénom. Cette mesure est entrée en application le 1/11/2018 et a causé un grand malaise parmi les intéressés. Aussi, celle-ci, a été remplacée, le 25/3/2019, pour des raisons de sécurité, par le port d'un badge ne comportant plus qu'un numéro d'identification.


Mi-février 2018, la SNCB / NMBS lance un projet pour équiper, à partir de 2019, une partie de son personnel, principalement les conducteurs et accompagnateurs de trains, de montres connectées, tablettes et smartphones. On peut supposer que l'usage des montres sera similaire à ce qui se fait aux Pays-Bas, où elles servent à rappeler au personnel, par des vibrations, l'imminence de l'heure du départ du train.


Le 15/2/2018, Jean-Cyril Spinetta a remis un rapport sur la situation de la SNCF au premier ministre français. Si la situation française peut être qualifiée de "au bord de l'abîme", il n'en est pas de même heureusement en Belgique. Néanmoins, des outils conceptuels peuvent utilement être retirés de ce rapport, et en particulier les concepts de concurrence "par le marché" et "pour le marché".

Dans le premier cas c'est, pour les opérateurs ferroviaires, une sorte de loi de la jungle, tandis que dans le deuxième cas, les opérateurs se battent pour acquérir une franchise attribuée par l'autorité publique. Celle-ci conserve donc in fine le pilotage du transport ferroviaire. Cette distinction est connue de longue date mais les concepts n'avaient pas encore été nommés de cette manière.


Le 16/2/2018, la presse révèle que des négociations, avec les instances françaises, sont en bonne voie, pour l'établissement d'une liaison, par train classique, entre Liège et Charleroi, et Paris, via Maubeuge.


Le 16/2/2018 également, Lineas a annoncé qu'elle s'équipe d'une installation de fumigation dans le port d'Anvers (Antwerpen). Celle-ci est destinée à détruire la vermine des bois exportés vers la Chine.


Le 19/2/2018, Infrabel, présente un nouveau site internet, MobiPulse, qui compare, deux fois par jour, les temps et retards ferroviaires et routiers, pour accéder ou quitter le centre de Bruxelles / Brussel aux heures de pointe.

Le 6/7/2018, une deuxième version de ce logiciel est lancée permettant de retrouver le tableau de la ponctualité des jours précédents, ce qui donne la possibilité de faire des comparaisons. Enfin, dans cette version, les trains supprimés sont aussi pris en compte.


Le 21/2/2018, la télévision flamande VRT (Vlaamse Radio- en Televisieomroeporganisatie), a diffusé un reportage dans l'émission Pano. Intitulé "Waarom loopt het stroef bij het spoor ?" (Pourquoi c'est si tendu au chemin de fer ?) il a donné la parole, non seulement à des représentants officiels de la SNCB / NMBS et d'Infrabel, mais aussi de manière anonyme à des travailleurs du terrain.

Ces derniers dénoncent une culture d'entreprise trop hiérarchique, centralisée et cloisonnée. Exemples :
  - un accompagnateur de train ne peut plus pénétrer dans la cabine du conducteur
  - en cas de problème, il faut passer par le ROC qui, en cas d'incident grave, est alors débordé
  - le personnel n'est autorisé à utiliser que la tablette et le smartphone, peu performant, fournit par l'entreprise
  - c'est le règne de la paperasse et des rapports à fournir à tout propos.

Ils dénoncent aussi l'obligation de se taire sur les problèmes internes et la peur des sanctions suite aux nombreux contrôles qui s'exercent sur eux.

Mais ils reconnaissent que la direction a pris ses responsabilités en stoppant les projets informatiques de nouvelle procédure de départ des trains et de nouveau système de gestion de vente des titres de transport.

La direction maintient son point de vue : le personnel doit faire preuve de loyauté, la discipline est nécessaire à la sécurité et le développement informatique se fera pas à pas. En ce qui concerne une nouvelle version de la procédure de départ des trains, elle est actuellement à l'étude en se basant sur les expériences à l'étranger.

Le lendemain, Sophie Dutordoir a réagi au reportage : "De NMBS moet af van de militaire, hiërarchische structuur, en al die mensen van goede wil die hier werken moeten meer autonomie en verantwoordelijkheid krijgen" (La SNCB doit se débarrasser de la structure militaire et hiérarchique, et toutes personnes de bonne volonté qui y travaille doit avoir plus d'autonomie et de responsabilité).

Le fait qu'elle ait réussi à mettre en place cette approche dans les entreprises qu'elle a précédemment dirigées, la conforte dans cette volonté.


Le 22/2/2018, le conseil communal d'Ixelles demanda de renommer la gare d’Etterbeek, située sur son territoire, en gare d’Ixelles-Universités / Elsene-Universiteiten. la SNCB / NMBS refusa cette demande pour ne pas perturber sa clientèle.


Le 28/2/2018, Sophie Dutordoir, a annoncé en commission parlementaire que, pour le 10/6/2018, la procédure de démarrage des trains serait adaptée pour permettre un départ toutes portes fermées, y compris donc, celle où l'accompagnateur de train se trouve.

Elle a annoncé également que la SNCB / NMBS, va investir dans des applications informatiques, qui permettront aux clients d'utiliser des titres de transport numérisés sur leur smartphone. Sont visés notamment les Go Pass.

Enfin, elle prévoit la création de fonctions de Fleet Manager, chargées du suivi et de la gestion d'une catégorie (série) de matériel roulant.


En février 2018, a été achevée la première phase du projet Rail Ghent Terneuzen, l'étude des problèmes actuels.

Le plus pénalisant pour les relations ferroviaires entre les ports de Gand (Gent) et de Terneuzen, est le fait que le pont tournant, situé sur la partie néerlandaise du canal qui relie les deux ports, le Sluiskilbrug, est de plus en plus souvent ouvert pour la navigation et donc fermé pour les trains.

Le passage par ce pont est nécessaire seulement pour desservir la partie néerlandaise située sur la rive droite du canal, car la ligne principale est située sur sa rive gauche. Il pourrait donc être évité en reliant celle-ci, par une nouvelle ligne, au réseau existant de la partie droite du port de Gand (Gent).

Mais il y a bien d'autres problèmes et les études vont donc se poursuivre pour améliorer la circulation des convois de marchandises et même pour envisager des liaisons pour voyageurs.


En ce qui concerne ce dernier point, certains y voient l'occasion d'expérimenter le train à hydrogène. D'autant plus, qu'il y a de nombreuses usines chimiques le long de la ligne.

En fait, il s'agirait d'automotrices électriques, dont le courant d'alimentation ne provient pas d'une caténaire, mais d'une pile à combustible, alimentée en hydrogène. Celui-ci serait produit dans des installations fixes en consommant de l'électricité. Il serait ensuite compressé et transféré dans les réservoirs des automotrices. Les avantages de cette solution sont les suivants :
  - pas besoin de caténaires
  - utilisation de l'électricité aux moments et par les moyens les plus économiques.
  - le train ne rejette que de la vapeur d'eau.

Les premières applications, depuis septembre 2018, en Allemagne, de ce système d'alimentation, n'ont pas rencontré de problèmes technologiques mais, du point de vue économique, il est encore plus coûteux que le diesel classique. Ce surcoût doit dès lors être couvert par des subventions.


En février 2018, la SNCB / NMBS, a décidé de moderniser son image de marque en modifiant son logo. A remarquer que, comme les couleurs de l'ancien comme du nouveau logo, sont adaptées en fonction de son emplacement, il n'y a pas toujours de différence visible suite au changement effectué.

                                    
   ancien logo                                                   nouveau logo



Le 20/2/2018, Infrabel, a lancé une adjudication pour équiper son matériel roulant automoteur de l'ETCS (European Train Control System). Le marché portait sur les engins suivants :
  - 5 bourreuses de ligne Plasser & Theurer 09-3X
  - 4 bourreuses universelles Plasser & Theurer 08-475 4S
  - 4 à 8 régaleuses Plasser & Theurer SSP203
  - 0 à 5 autorails caténaires Matisa ES500
  - 13 à 18 autorails caténaires Geismar ES900
  - 1 train de mesure Plasser & Theurer EM130.


Le 1/3/2018, suite à une décision communale, le parking de la gare d'Essene-Lombeek, comme tout le quartier, fut mis en zone bleue. La SNCB / NMBS protesta que celui-ci était sa propriété, bien que non indiqué. Après plusieurs mois de négociation, une signalisation adéquate fut apposée et la commune renonça à placer ce parking en zone bleue.

Cette anecdote illustre les rapports parfois difficiles entre les pouvoirs locaux et les chemins de fer.


Le 3/3/2018, des voleurs de câbles de cuivre le long des voies ont été interceptés, ce qui est exceptionnel. Ils opéraient en bande organisée mais ne furent condamnés qu'à une peine avec sursis.


Le 5/3/2018, la SNCB / NMBS, a annoncé que le système informatique EMMA (Electronic Management of Message an Annoucement) est désormais installé dans toutes ses gares et points d'arrêt.

Celui-ci gère, de manière automatique, les annonces vocales et les écrans informant les voyageurs sur le trafic. Son avantage, est qu'il peut gérer, de manière simultanée, des informations relatives à plusieurs trains, ce qui était impossible pour un opérateur. Mais ce dernier peut toujours intervenir pour compléter les messages.

Rappelons que, dans les petites gares et points d'arrêt, non équipés d'écrans, les annonces vocales sont le seul moyen d'informer les voyageurs.


Le 5/3/2018 également, la ville de Gand (Gent) a fait installer en monument une ancienne grue manuelle de 1870 et un wagon à marchandises couvert. Ce matériel avait au préalable mis en état d'exposition par le PFT / TSP.


Le 16/3/2018, HR Rail, a reconnu l'association Trainbow Belgium des membres du personnel LGTB (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres).


Le 23/3/2018, on a appris que la compagnie Thello, qui exploite déjà des trains à grande vitesse entre Paris et l'Italie, a l'intention, dans le cadre des réformes de 2020, d'exploiter aussi la liaison Paris - Bruxelles / Brussel.


Le 26/3/2018, Infrabel, a adapté ses spécifications concernant le freinage des trains par l'ETCS (European Train Control System), Parmi celles-ci, on trouve les valeurs de distance d'arrêt maximal à respecter, dont on trouvera ci-après quelques exemples. Beaucoup de personnes ne s'imaginent pas qu'elles peuvent être si élevées.

En ce qui concerne les régimes de freinage, il faut savoir qu'en régime G (marchandises), le freinage est plus progressif qu'en régime P (voyageurs). Cette progressivité est nécessaire pour maîtriser la réaction des wagons dans un long train de marchandises. Elle entraine des distances d'arrêt plus longues.

Distances d'arrêt maximales à respecter
 
vitesse de la ligne      nature du train      régime de freinage      distance d'arrêt
  40 km/h              marchandises      G (marchandises)             660 m
  60 km/h              marchandises      G (marchandises)          1.100 m
  90 km/h              marchandises      G (marchandises)          1.760 m
100 km/h              marchandises       G (marchandises)          2.040 m
100 km/h              marchandises         P (voyageurs)              1.880 m
120 km/h              marchandises         P (voyageurs)              2.300 m
120 km/h                 voyageurs            P (voyageurs)              1.550 m
140 km/h                 voyageurs            P (voyageurs)              2.000 m
160 km/h                 voyageurs            P (voyageurs)               2.490 m
200 km/h                 voyageurs            P (voyageurs)               3.370 m



Du 26 au 28/3/2018, s'est tenue, à Milan (Milano), une conférence mondiale sur la signalisation ferroviaire organisée par l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer). Elle a conclu à l'impérieuse nécessité d'accélérer le déploiement de l'ERTMS en Europe. Il s'est même dit, qu'au rythme actuel, le déploiement de ce système prendrait 200 ans.


Le 28/3/2018, le premier ministre a officiellement assisté, à Hoeilaert (Hoeilaart), à la reprise des travaux du RER Bruxelles / Brussel - Ottignies à Hoeilaart en région flamande. Ceux-ci avaient en fait été repris depuis quelques temps et doivent avancer tronçon par tronçon.

A remarquer que, le tronçon de ligne où le premier ministre a officié, n'est pas celui qui sera terminé en premier, mais seulement le second.

Planning prévisionnel
 
Ottignies - Louvain la Neuve              2023
Watermael - Bakenbos                      2025
Bakenbos - Ottignies                         2026
gare d'Ottignies                                 2029


Bakenbos n'est pas un point d'arrêt. C'est un ensemble d'aiguillages permettant de reporter le trafic d'une voie rapide à une voie lente et vice-versa. Il est situé à proximité de la frontière Flandre (Vlaanderen)- Wallonie.


Pour les lignes RER wallonnes, Infrabel, a étudié un type de portique pour caténaire très spécifique. Il est constitué de trois tubes d'acier reliés par des entretoises soudées. Il permettra de recentrer facilement les fils au-dessus des voies lorsqu'elles seront déplacées.

C'est la firme Pylonen De Kerf qui, dans la foulée de la reprise des travaux, a été désignée pour leur fabrication et leur installation.


Fin mars 2018, la SNCB / NMBS et d'Infrabel publient, comme chaque année, leurs résultats financiers.

Résultats financiers de la SNCB en millions d'euros
 
année              résultat              dette
  2014                    5,7               3.189
  2015                  20,4               3.176
  2016                  33,4               2.629
  2017                  77,3               2.483
  2018                  94,7               2.376
  2019                  85,3               2.287
  2020                 -71,6               2.363
  2021                 -98,1               2.314
  2022                -142,6               2.275
  2023                 142,2               2.228


Résultats financiers d'Infrabel en millions d'euros
 
année              résultat              dette
  2014                  -82,8               4.676
  2015                  -39,1               4.619
  2016                  -11,6               4.789
  2017                  +48,0               4.681
  2018                  +36,4               4.645
  2019                  -26,8               4.505


A remarquer que, chaque année, le gouvernement ajoute des fonds supplémentaires aux ressources propres d'Infrabel. En 2018, par exemple, ce sera 91,7 millions pour le RER et 20,8 millions pour les autres investissements dans le réseau.

D'autre part, rappelons que les projets Diabolo et l'LocoRail pour l'Antigoon-tunnel (tunnel Antigone) ont été financés sous forme de PPP (Partenariat Public-Privé) dont l'impact réel sur la dette est difficile à évaluer.


Le 2/4/2018, la SNCB / NMBS, a communiqué, qu'elle envisageait, à l'horizon 2020, d'équiper son personnel en contact avec le public, d'un nouvel uniforme.


Le 3/4/2018, les cheminots de la SNCF déclenchent une grève massive et de longue durée contre les réformes inspirées par le rapport de Jean-Cyril Spinetta, bien que celles-ci soient en retrait vis à vis de celui-ci.

Le déroulement de cette grève pourrait influencer la situation en Belgique car, elle démontre que la loi sur le service minimum n'empêche pas une grève massive, et pourrait encourager les syndicats belges à réagir, par exemple, si le gouvernement allonge de plusieurs années l'âge de la pension.


C'est le 3/4/2018 également, qu'ont commencé les travaux d'électrification du tronçon Landgraaf - Herzogenrath entre Heerlen et Aix la Chapelle.

Cette très courte section, à voie unique et limitée à 80 km/h, fait la jonction entre les chemins de fer néerlandais (1,5 kV DC) et allemands (15 kV AC 16 2/3 Hz). Elle conditionne le projet Drielandentrein (un train pour trois pays) qui conditionne l'instauration de la relation LIMAX.

Une fois terminés ces travaux, une relation Liège - Maastricht - Heerlen - Aix la Chapelle (Aachen) pourra être assurée par du matériel tricourant, comme celui qu'Arriva a acquis dans ce but.

Chantier terminé, la relation Maastricht - Aix la Chapelle, qui ne nécessitait pas de matériel équipé de l'ERTMS, a pu débuter le 27/1/2019. Arriva a cependant bien l'intention d'équiper à terme ses automotrices de l'ERTMS.


Le 5/4/2018, la SNCB / NMBS et d'Infrabel, ont organisé une opération "job swap". C'est à dire que des conducteurs et des signaleurs ont échangé leurs métiers ... sur simulateur. Le but de cette opération était de donner à chacun une meilleure compréhension du métier de l'autre.


En avril 2018, on a appris qu'Infrabel veut supprimer des passages à niveaux à Tubize et Willebroek, mais sans prévoir de solution pour le trafic automobile. Seuls les piétons et les cyclistes se verraient offrir une alternative.

Naturellement, cette manière de réduire le nombre de passages à niveau, qui vient d'être appliquée à Hasselt, Herstal et Ingelmunster, se heurte à une forte résistance des riverains et des communes concernées.


Mi-avril 2018, on a pu se rendre compte, sur un exemple concret, qu'Infrabel avait modifié sa politique de gestion des chantiers d'entretien du réseau. En effet, elle a interrompu tout trafic pendant une dizaine de jours sur le tronçon Louvain - Wavre, tronçon qui fait partie du corridor 2 et de la relation S20.

Il faut dire que d'autres pays avaient déjà adopté cette pratique. Au lieu, comme traditionnellement, de travailler voie par voie, le week-end et la nuit, il est plus économique de couper la ligne pour y travailler de jour. Le trafic marchandises est détourné et les voyageurs sont transportés par bus.


Par ailleurs, à cette même époque, mécontent d'Infrabel, le Port of Antwerp (Port d'Anvers), propose de reprendre lui-même la gestion des 1.000 km de voies ferrées qui le desserve.


A partir du 9/4/2018, la liaison Bruxelles / Brussel - Amsterdam par les trains Benelux, se fait par la ligne à grande vitesse. Donc un gain d'une demi-heure, mais une sérieuse augmentation des prix. Ceux-ci sont cependant modulés selon le jour de circulation et la date d'achat. Cependant, la SNCB / NMBS facture 1 € de frais en plus que les NS. Ces prix sont à peine inférieurs à ceux du Thalys.


Le 14/4/2018, Infrabel communique dans la presse, qu'il peut désormais contrôler les aiguillages au moyen de son autorail de mesure EM130. Pour cela, cet engin, datant de 1999, a été équipé de caméras qui filment les rails. Le développement de ce système, une première mondiale, a débuté en 2014.



Le 18/4/2018, la première voiture M7 est sortie de l'usine Bombardier Transport de Bruges. Elle fut soumise à des tests approfondis qui révélèrent, entre-autres, un échauffement anormal des freins.


Le 19/4/2018, a été inauguré le nouvel atelier de la SNCB / NMBS à Kinkempois, en région liégeoise. C'est une réalisation des bureaux Greisch et CANEVAS.


C'est à cette époque qu'il a été décidé d'abandonner la partie de l'atelier de Schaerbeek / Schaarbeek occupée pendant plus de 30 ans par le PFT / TSP. La vétusté des lieux rendait cela obligatoire.


Une pénurie de conducteurs s'installe à la SNCB / NMBS. Elle va devoir revoir les conditions qu'elle offre pour réduire l'écart avec ce que les autres compagnies offrent. Cette concurrence ne peut que se renforcer alors que se profile l'open access.

En attendant, elle a fait circuler le 24/4/2018, en Flandre (Vlaanderen), un "jobtrein" (job train) qui prenait à bord les candidats conducteurs, dans 15 gares, pour les sélectionner. Le voyage retour leur était offert par train régulier.


En avril 2018, la commune de Brecht, où est située la gare de Noorderkempen, alerte la SNCB / NMBS sur les problèmes particuliers rencontrés par les usagers de celle-ci. Bien située en périphérie d'Anvers (Antwerpen) elle est dotée d'un vaste parking. Donc, vu les difficultés et restrictions d'accès en voiture à la métropole, elle attire de plus en plus de monde.

Située sur une ligne à grande vitesse, alors qu'avant elle était le terminus de navettes depuis Anvers (Antwerpen), elle n'est, depuis le 9/4/2018, desservie que par les trains internationaux de la liaison Bruxelles / Brussel - Amsterdam ou Bruxelles / Brussel - La Haye (Den Haag).

La superposition d'un trafic à courte distance et d'un trafic à longue distance n'est pas une solution heureuse. Les trains internationaux ont une moins grande ponctualité et, en cas de problème sur la ligne à grande vitesse, ils sont détournés par la ligne classique, donc sans desservir Noorderkempen.

En réponse, la SNCB / NMBS, ne promet de mettre des trains uniquement pour Noorderkempen, que lorsque les trains internationaux sont détournés.

Ceci, alors que les quais de la gare de Noorderkempen, sont installés le long de deux voies latérales, qui encadrent les voies à grande vitesse, et que le raccordement de ces voies latérales, a été conçu pour permettre à un convoi d'y rebrousser.


A partir de fin avril 2018, une société d'autocars internationaux, Flixbus, se met à concurrencer la SNCB / NMBS sur certains trajets intérieurs, citons : Bruges (Brugge) - Anvers (Antwerpen), Louvain (Leuven) - Gand (Gent) et Liège - Verviers. Ses prix sont très attractifs mais la clientèle visée n'est pas totalement la même.

La seule limite légale à ces nouvelles lignes, serait l'obligation qu'elles ont, de respecter une distance de 30 km entre leurs arrêts.


Fin avril 2018 également, la SNCB / NMBS a commencé à installer des blocs de béton devant ses plus importantes gares. Il s'agit de mieux en assurer la sécurité. C'est une mesure provisoire en attendant d'installer d'autres moyens de protection. Et en effet, ces blocs, peu esthétiques, furent progressivement remplacés par des bollards six mois après.

Bien qu'aucun événement n'ait motivé cette installation, celle-ci illustre la crainte des attentats qui régnait à cette époque.


La loi du 27/4/2018, reprend aussi des dispositions plus précises concernant la présence d'arbres sur les terrains près des voies de chemin de fer :
  - près d'une ligne ordinaire, la hauteur d'un arbre doit être telle que, s'il tombait, sa cime serait encore à 1,5 m des rails
  - près d'une ligne à grande vitesse, il ne peut y avoir d'arbres à moins de 25 m des rails.


En mai 2018, la SNCB / NMBS, Infrabel et HR Rail, ont communiqués qu'ils avaient choisi IDEWE pour assurer les examens psychologiques de CERTIRAIL préalables aux recrutements aux fonctions de sécurité, conducteurs, accompagnateurs, etc.


En mai 2018 également, Infrabel, a confié à IBEVE, du groupe IDEWE, une étude sur la présence d'amiante dans ses 2.176 wagons. Un an après, la conclusion était que la peinture noire de couche de fond de 68 % des wagons testés, contenait 3 % d'amiante. Des précautions devront donc être prises lors d'un éventuel décapage de cette peinture.


Le 7/5/2018, Crossrail fait part à la presse de sa politique de gestion de carrière de ses conducteurs de train en Belgique. L'objectif est de leur offrir des avantages tels qu'ils ne désirent pas quitter l'entreprise. En plus, Crossrail possède un centre de formation pour ses propres conducteurs.

Centres de formation de conducteurs en 2018
 
société organisatrice                            localisation                             société concernée                   
SNCB                                   plusieurs centres                    ouvert à toutes entreprises
Lineas                                  un centre à Anvers                  ouvert à toutes entreprises
  Crossrail                                un centre à Anvers                        exclusif à l'entreprise      



Le 8/5/2018, Infrabel accuse publiquement Siemens Mobility d'être à l'origine de nombreux retards de trains sur le réseau. Ses nouveaux appareils de détection de la présence d'un train à un endroit déterminé manquent de fiabilité, or cette détection est primordiale pour un bon fonctionnement de la signalisation.

L'installation de ces compteurs d'essieux fait partie du contrat, confié en 2014 à Siemens Mobility, pour installer l'ETCS sur l'ensemble du réseau belge.

En comparant le nombre d'essieux comptés à l'entrée d'un canton avec celui à sa sortie, on peut déterminer si celui-ci est occupé ou libre. Ce système remplace la détection par court-circuitage entre les deux files de rails qui nécessitait d'appliquer un faible courant sur ceux-ci.


Après le port de Zeebruges (Zeebrugge), c'est au tour du port d'Anvers (Antwerpen), le 12/5/2018, de recevoir son premier train parti de Chine, en l'occurrence du port de Tangshan. Le trajet de 11.000 km prend 16 jours.


Le 17/5/2018, la Commission européenne a déposé une proposition pour organiser les échanges électroniques des documents de transport, l'eFTI (electronic Freight Transport Information).


Le 16/5/2018, ICO (International Car Operators), a communiqué son intention d'agrandir son terminal de Bastenaken dans le port de Zeebruges. Cette société, est spécialisée dans l'importation par voie maritime, de voitures automobiles, principalement du Japon. Elle réexpédie ensuite ces voitures par le rail et la route dans toute l'Europe.

Malheureusement, la sortie routière de ses installations, coupe la voie ferroviaire d'accès à cette partie du port, y compris à son propre faisceau. Aussi elle se plaint régulièrement du peu de sécurité, qu'Infrabel, offre à ce passage à niveau. En effet, Infrabel, ne veux placer que des feux et non des barrières, car c'est la règle qu'elle applique en zone portuaire.


Le 18/5/2018, le gouvernement flamand approuve plusieurs accords de coopération avec les autres gouvernements, qui lui permettent de financer 37 travaux d'infrastructure ferroviaire qu'il a précédemment jugés prioritaires.


Mi-mai 2018, on a appris, que suite aux demandes d'organes de police, la SNCB / NMBS communique à ceux-ci, plusieurs fois par jour, des photos issues de ses caméras de surveillance. Par sécurité ceci se fait sous forme papier.


A partir du 22/5/2018, une modification du règlement de la procédure "S460" du SSICF (Service de Sécurité et d’Interopérabilité des Chemins de Fer) / DVIS (Dienst Veiligheid en Interoperabiliteit van de Spoorwegen), interdit désormais les travaux lourds à proximité d'une voie en activité. Il faudra donc exécuter les chantiers dans des plages de temps sans circulation de train ou même supprimer des trains.

Cette procédure a cependant été légèrement assouplie au 1/1/2019.


Le 23/5/2018, le Comité A, comité de négociation commun à l’ensemble des services publics, où siègent les syndicats nationaux, a approuvé une liste de métiers pénibles, dont certains sont exercés dans les chemins de fer :
  - conducteur, accompagnateur, personnel de gare, agent de maintenance, personnel technique, personnel d'atelier
  - agent Securail
  - poseur de voies, agent caténaire, personnel des cabines de signalisation.

Cette liste s'inscrit comme une étape dans le projet du gouvernement, de reculer l'âge de la pension, à 67 ans, avec des dérogations, de maximum deux ans, justement pour les métiers pénibles. On mesure l'impact de cette réforme, sur la vie des agents et sur la pyramide des âges des entreprises, quand on sait que certaines catégories de personnel peuvent, à ce jour, partir à la pension à 55 ans.


Le 28/5/2018, deux chercheurs de la VUB (Vrije Universiteit Brussel), publie une étude "Iedereen aan boord? Een besluitvormingsondersteunend instrument voor de Brusselse Noord-Zuid spoorverbinding" ("Tout le monde à bord? Un instrument d’aide à la décision pour le futur de la Jonction ferroviaire Nord-Midi à Bruxelles / Brussel"). Celle-ci essaie de donner des critères de choix entre les huit solutions proposées par l'étude Rail4Brussels de 2016.


Mi-2018, puis en 2019, lorsqu'on a pris connaissance de la fréquentation des principales gares, on a remarqué peu de changements dans leur hiérarchie, à l'exception de la compétition entre Namur et Ottignies.

Fréquentation des gares en tête dans leur région *
 
  année          région          gare                     fréquentation
 
  2014         Bruxelles       Bruxelles-Midi            61.941
                                         Bruxelles-Central       61.234
                                         Bruxelles-Nord           58.345
                   Flandre          Gand Saint-Pierre      54.169
                                         Anvers-Central           24.265
                   Wallonie        Namur                        18.704
                                         Ottignies                     17.753
 
  2017         Bruxelles       Bruxelles-Nord           61.179
                                         Bruxelles-Central       59.258
                                         Bruxelles-Midi            58.461
                   Flandre          Gand Saint-Pierre      56.314
                                         Anvers-Central           34.998
                   Wallonie        Ottignies                     22.567
                                         Namur                        20.156
 
  2018         Bruxelles       Bruxelles-Nord           62.344
                                         Bruxelles-Central       60.899
                                         Bruxelles-Midi            58.035
                   Flandre          Gand Saint-Pierre      56.189
                                         Anvers-Central           36.823
                   Wallonie        Namur                        21.793
                                         Ottignies                     20.152
 
  2019         Bruxelles       Bruxelles-Nord           63.779
                                         Bruxelles-Central       60.706
                                         Bruxelles-Midi            59.670
                   Flandre          Gand Saint-Pierre      55.325
                                         Anvers-Central           39.628
                   Wallonie        Ottignies                     23.508
                                         Namur                        21.768
 
  2020 **     Bruxelles       Bruxelles-Midi            31.006
                                         Bruxelles-Central       28.212
                                         Bruxelles-Nord           23.188
                   Flandre          Gand Saint-Pierre      25.717
                                         Anvers-Central           18.626
                   Wallonie        Ottignies                     19.789
                                         Namur                        14.126
 
                  *     comptage visuel effectué un jour de semaine normal
                  **   année de la pandémie



Fin mai 2018, la SNCB / NMBS, s'est particulièrement préparée pour la saison des festivals. Elle prévu un concours, le pelliculage d'une rame de voitures et même un site internet, Festival Train. Cet effort vers un public jeune, sera répété les années ultérieures.


Le 6/6/2018, le ministre François Bellot, désabusé par l'éclatement des compétences entre le fédéral et les trois régions, combinée avec l'absence d'une autorité pour arbitrer les positions divergentes, déclare dans une interview, "La mobilité est paralysée par le merdier institutionnel".


C'est finalement le 10/6/2018, après des années et des années de discutions, que la SNCB / NMBS modifie enfin sa procédure de départ des trains :
  - pendant l'arrêt, l'accompagnateur descend sur le quai
  - l'accompagnateur vérifie que les voyageurs ne sont plus en train de descendre ou de monter à bord
  - l'accompagnateur vérifie que l'heure du départ moins 30 secondes est atteinte ou dépassée
  - l'accompagnateur bloque sa porte en position ouverte
  - l'accompagnateur manoeuvre éventuellement le boitier sur le quai qui active le signal IOT (Indication Opérations Terminées)
  - l'accompagnateur siffle et remonte dans le train
  - l'accompagnateur déclenche la fermeture des portes des voyageurs
  - un signal sonore annone la fermeture des portes
  - ces portes se ferment et se verrouillent
  - l'accompagnateur vérifie leur bonne fermeture
  - l'accompagnateur ferme sa porte
  - le conducteur vérifie la fermeture de toutes les portes
  - si la signalisation le permet, le conducteur démarre le train.

C'est le point faible de la nouvelle procédure : si la signalisation n'autorise pas le départ, le train sera retenu à quai, toutes portes fermées.


Le 8/6/2018, ont été inaugurés les nouveaux points d'arrêt de Seraing et d’Ougrée. Ils sont situés sur une ligne qui n'avait plus qu'une vocation industrielle car fermée au trafic régulier des voyageurs depuis le 29/5/1976.

Cette ligne est désormais réactivée pour ce trafic et les nouveaux points d'arrêt permettront d'atteindre Liège-Guillemins en moins de 10 minutes. La réouverture des points d'arrêt de Renory et Kinkempois est aussi envisagée.

Ils seront desservis par des trains locaux Flémalle-Haute - Liers. On peut y voir une préfiguration du Réseau Express Liégeois (REL) réclamé depuis des années par la région liégeoise.


Le 8/6/2018 également, deux automotrices Desiro vides ont déraillé et se sont couchées en dehors des rails à Neuville. Gros dégâts matériels, mais le conducteur n'a été que blessé. En abordant un aiguillage limité à 40 km/h à plus de 120 km/h, le déraillement était inévitable.

Mais comment cela est-ce possible avec un matériel équipé de l'ETCS ? Tout simplement parce que la voie n'était équipée que de la TBL1+. Or celle-ci ne prévoit, en cas de survitesse, que l'allumage d'un témoin jaune et non la prise en charge du freinage.


Le 12/6/2018, la SNCB / NMBS, a annoncé qu'elle va offrir le WiFi gratuit dans une vingtaine de gares supplémentaires. C'est une sorte de compensation au refus d'équiper les trains de cette facilité.

C'est donc en tout 27 gares qui ont été équipées par la firme Prodata Systems. Bien qu'ayant profondément évolué, cette firme est bien celle qui avait fourni antérieurement les terminaux de guichet.


Le même jour du 12/6/2018, Infrabel, a montré à la presse, le petit film, qu'elle a réalisé dans le cadre de sa campagne pour la sécurité des passages à niveau. Elle a fait tamponner une voiture, vide naturellement, immobilisée sur un passage à niveau, par une de ses locomotives diesel lancée à 70 km/h, impressionnant.


Ce 12/6/2018 également, le ministre François Bellot, a réaffirmé son opposition à la privatisation des chemins de fer, même partielle, que d'autres ministres du gouvernement souhaitent pourtant. Il estime, qu'un acteur commercial, ne pourrait dégager un bénéfice, qu'en sacrifiant l'exploitation d'une partie du réseau, ce qui est inacceptable.

Ses priorités sont la sécurité, la ponctualité et la communication aux usagers. Il rappelle les résultats de ses actions : hausse de la productivité, organisation d'élections sociales, service minimum garanti, 5,3 milliards d'euros d'investissement. Tout cela a engendré une hausse du nombre de voyageurs et vise à obtenir un meilleur positionnement vis à vis du quatrième paquet européen.


Le 12/6/2018, Infrabel, a procédé, à Frameries, à un test crash. Pour cela, elle a lancé la locomotive diesel 6331, sur une voiture immobilisée à un passage à niveau. Dans cette dernière, il y avait des mannequins. Le but, était de tourner la vidéo Train crash, qui sera exploitée dans ses campagnes de publicité.


Toujours le 12/6/2018, la SNCB / NMBS, a communiqué avoir recouvert les toits, de son atelier de Forest / Vorst, de panneaux photovoltaïques. D'une puissance de 1.500.000 kWh, c'est la plus grande installation qu'elle possède.


Entre le 12 et le 26/6/2018, les jeunes européens âgé de 18 ans peuvent s'inscrire, via le site #DiscoverEU, pour tenter d'obtenir un billet Interrail gratuit leur permettant de découvrir l'Europe par le train. Cette opération est financée par le budget européen. Elle a été répétée par après.


Toujours à la mi-2018, Infrabel, a débuté le projet DigiForm. Celui-ci, vise à remplacer les formulaires de sécurité par une solution digitale qui évite les problèmes linguistiques.


En juin 2018, on a appris, que la DB AG, postpose son projet de relation Francfort (Frankfurt) - Cologne (Köln) - Bruxelles / Brussel - Londres (London), prévue initialement pour 2020.


Le 19/6/2018, Thalys annonce, qu'après la rénovation extérieure effectuée sur ses anciennes rames, en 2016, elle a désigné le bureau Yellow Window, pour redessiner l'intérieur de ces rames. Ce cabinet a absorbé Enthoven Associates qui avait, en 2009, piloté la précédente rénovation en collaboration avec le cabinet Avant-Première

Rappelons que tous les travaux sur les rames Thalys, sont confiés aux au Technicentre Industriel d'Hellemmes, implanté en banlieue lilloise.


Le 19/6/2018 également, Louis Maraite, intervient à nouveau à Montzen, cette fois pour protester contre la destruction, par la SNCB / NMBS, de wagons préservés par le CF3F (Chemin de Fer des 3 Frontières). Néanmoins, celle-ci étant propriétaire de ces wagons, elle est en droit de les démolir, en vue de faire place à un futur RAVel.

La réalisation de ce dernier, mettrait d'ailleurs fin au projet, du CF3F (Chemin de Fer des 3 Frontières), d'établir un train touristique à cet endroit.


Le 20/6/2018, on a appris que des grèves sont annoncées, à la SNCB / NMBS, pour les 28 et 29/6/2018. Ce sont les premières grèves pour lesquelles on applique le dispositif prévu par la loi du 16/11/2017 sur le service minimum.

Au vu du déroulement de la grève, si on compare avec une grève équivalente d'avant la nouvelle loi, l'impact pour le voyageur est bénéfique mais faible :
  - un tiers des trains étaient annoncés le vendredi et la moitié le samedi
  - de nombreux voyageurs avaient renoncés à leur déplacement et il n'y a pas eu de cohue
  - il y avait de nombreux retards et même des trains supprimés mais c'est habituel
  - le risque de rater une correspondance était important et ses conséquences aussi
  - le navetteur était moins angoissé par l'idée de ne pas avoir de train pour le retour
  - les éventuelles indemnités de retard se base sur l'horaire réduit et non plus sur l'horaire normal.

La SNCB / NMBS, Infrabel et HR Rail ont correctement assumés les tâches organisationnelles que la nouvelle loi leur imposait. Deux tiers des personnes essentielles étaient non gréviste. Toutes les cabines de signalisation ont été desservies, alors qu'avant l'une ou l'autre petite cabine ne l'était pas.

L'association flamande des usagers, Train Tram Bus a marqué immédiatement sa satisfaction, l'association francophone Navetteurs.be a reçu trop peu de réactions de ses membres pour avoir un avis tranché.


Le 22/6/2018, une vidéo montrant un accompagnateur de train, de la SNCB / NMBS, annonçant l'arrivée de son train à Zaventem, fait le tour des réseaux sociaux : il la fait en ... 13 langues !

C'est l'occasion de détailler les langues à utiliser pour les annonces dans les trains étant attendu qu'il est toléré dans ajouter d'autres :
  - en région wallonne, soit le français, soit quatre langues français, néerlandais, allemand et anglais
  - en région flamande, soit le néerlandais, soit quatre langues néerlandais, français, allemand et anglais
  - en région bruxelloise pour un agent francophone, soit le français puis le néerlandais, soit quatre langues français, néerlandais, allemand et anglais
  - en région bruxelloise pour un agent néerlandophone, soit le néerlandais puis le français, soit quatre langues néerlandais, français, allemand et anglais
  - en région germanophone, facultativement l'allemand puis le français, soit quatre langues français, allemand, néerlandais et anglais.
Les annonces en quatre langues sont privilégiées pour les trains internationaux ou à forte fréquentation de voyageurs étrangers.

Les annonces dans les gares et points d'arrêts suivent des règles semblables. Sauf les annonces concernant les trains internationaux, qui se font en quatre langues, elles se font comme ceci :
  - en région wallonne, exclusivement en français
  - en région flamande, exclusivement en néerlandais
  - en région bruxelloise et dans les communes à facilités linguistiques, en français et en néerlandais
  - en région germanophone, en allemand puis en français.

Reste, pour la région bilingue de Bruxelles / Brussel et les communes à facilités linguistiques, à déterminer l'ordre des annonces :
  - si la gare ou le point d'arrêt est situé plus près ou en région wallonne, la première annonce est en français
  - si la gare ou le point d'arrêt est situé plus près ou en région flamande, la première annonce est en néerlandais
  - pour Bruxelles-Central / Brussel-Centraal, on alterne chaque année l'ordre du français et du néerlandais.


Le 25/6/2018, la SNCB / NMBS présente au public une de ses automotrices Desiro, pelliculée pour promouvoir les déplacements vers une exposition bruxelloise, La Schtroumpf Expérience.


Le 26/6/2018, la presse fut invitée à visiter le chantier de renouvellement des installations de ventilation de la jonction Nord-Midi. Ces nouveaux équipements, bientôt opérationnels, remplaceront ceux datant de la construction de la jonction.

Alors que les anciens étaient conçus uniquement en vue de l'extraction des fumées, les nouveaux ajoutent un rôle d'intervention en extraction ou en soufflerie en cas d'incendie. Gérés automatiquement par des détecteurs, ils pourront intervenir sélectivement dans le pertuis. A cet effet, les six voies ont été isolées par des parois en trois groupes de deux.

Les circulations diesel étant susceptibles de déclencher les alarmes incendies, elles sont désormais tout simplement interdites.


Le 29/6/2018, le conseil d'administration de la SNCB / NMBS a approuvé le rétablissement, au prochain changement d'horaire, des liaisons Namur - Maubeuge et Mons - Aulnoye.

Dans ces gares françaises, proches de la frontière, il y aura correspondance avec les Intercités de la SNCF à destination Paris-Nord.


En juillet 2018, le CCVF (Comité Consultatif pour les Voyageurs Ferroviaires) / RGCT (RaadGevend Comité van de Treinreizigers) déclare que "la ponctualité des trains est le socle de la sécurité et de la qualité du service à la clientèle". Il formule également différentes recommandations visant à définir des horaires plus robustes et une meilleure planification des travaux.

On peut pronostiquer, au vu du suivi des suggestions de ce comité dans le passé, que rien de tout cela n'aura d'effet sur le terrain.


C'est à la mi-2018, que fut enfin terminée la nouvelle gare de Roulers (Roeselare). C'est une réalisation du bureau Edward Sorgeloose Architecture. Elle se base sur le bâtiment de 1977, qui lui-même avait remplacé celui de 1847.


A la même époque, des dispositions importantes ont été prises, avec effet au 5/7/2018, concernant les équipements de signalisation du matériel roulant circulant sur le réseau belge, en voie principales ou sur lignes à grande vitesse :

  - du 5/7/2018 au 15/12/2018, sont autorisés :
    le système Mémor/crocodile, la TBL1, la TBL1+, l'ETCS niveau 1, l'ETCS niveau 1 / TBL2, l'ETCS niveau 2 et la TVM430

  - du 16/12/2018 au 10/12/2022, sont autorisés:
    le système Mémor/crocodile, la TBL1, la TBL1+, l'ETCS niveau 1, l'ETCS niveau 2 et la TVM430

  - du 11/12/2022 au 13/12/2025, sont autorisés :
    le système Mémor/crocodile, la TBL1+, l'ETCS niveau 1, l'ETCS niveau 2 et la TVM430

  - à partir du 14/12/2025, sont autorisés :
    l'ETCS niveau 1, l'ETCS niveau 2 et la TVM430.

En plus, une disposition de l'ERA (European Railways Agency) d'avril 2012, prévoit que tout nouveau matériel, mis en service à partir du 1/1/2015, doit être équipé de l'ETCS niveau 3. Ce niveau permet d'utiliser les niveaux inférieurs, les courbes de freinage, notamment, ont été harmonisées.

Pour Infrabel, ceci implique de terminer son Masterplan ETCS pour 2025, alors qu'il a déjà subi plusieurs reports. A remarquer, que l'ETCS niveau 1 en cours de déploiement est "Full Supervision", mais pour les petites lignes, on pourrait se contenter, plus tard, d'un l'ETCS niveau 1 LS (Limited Supervision).

Dans l'ETCS FS (Full Supervision), tous les signaux sont équipés de l'ETCS, dans l'ETCS LS (Limited Supervision), ce sont seulement ceux aux points dangereux.

Enfin, à partir de 2020, le matériel moteur électrique non encore équipé de compteurs d'énergie, EMS (Energy Measurement Systems), se verra appliquer une pénalité de 5 % sur le montant dû pour circuler sur le réseau.

Equipement en systèmes de signalisation du réseau Infrabel *
 
année                  Mémor/crocodile                  TBL/TBL1+                  ETCS/TVM 430
2013                            100 %                              51 %                                13 %         
2014                            100 %                              63 %                                15 %         
2015                               94 %                              75 %                                23 %        
2016                               76 %                              75 %                                24 %        
2017                               75 %                              75 %                                25 %        
2018                               72 %                              75 %                                26 %        
2019                               71 %                              75 %                                27 %        
* une même ligne peut être équipée de plusieurs systèmes de sécurité



C'est d'ailleurs aussi en juillet 2018, qu'Infrabel a rendu opérationnel l'ERTMS niveau 2 entre Dixmude et La Panne. C'est la première fois qu'elle implémentait cette version de l'ERTMS sur une ligne conventionnelle en superposition de la signalisation classique avec des signaux implantés le long de la voie.

Mais que faut-il pour ajouter l'ERTMS niveau 2 au système existant ?

Equipement supplémentaire au niveau central :
  - RBC (Radio Bloc Center) qui gère l'espacement des trains.

Equipement supplémentaire au niveau de la voie :
  - Eurobalise fixe (émettant des données constantes)
  - Eurobalise commutable (émettant des données variables)
  - LEU (Linside Electronics Unit) qui gère les Eurobalises commutables.

Equipement supplémentaire au niveau des trains :
  - DMI (Driver Machine Interface)
  - STM (Specific Transmission Module)
  - EVC (European Vital Computer)
  - lecteur Eurobalise
  - radar
  - accéléromètre.


Le 7/7/2018, a eu lieu l'inauguration de la ligne industrielle qui dessert un faisceau implanté le long du canal Nimy - Blaton - Péronnes, à proximité immédiate de l'entreprise Deschieter à Ghlin. Toutefois, son exploitation commerciale, n'a débuté que le 23/2/2023.

Cette ligne est le fruit de l'action de développement économique de l'IDEA ainsi que du gestionnaire du port fluvial auquel elle aboutit, le PACO (Port Autonome du Centre et de l'Ouest).

A remarquer, que le tracé de cette ligne contourne les installations de Google.


Le 10/7/2018, veille du 11 juillet, Vlaamse feestdag, soit jour de fête de la Flandre (Vlaanderen), c'est l'occasion pour certains hommes politiques, de rappeler les revendications flamandes, comme la régionalisation d'Infrabel.


Le 10/7/2018 également, un des coffres protégeant les appareillages sur le toit d'une automotrice Desiro, garée à l'atelier de Forest / Vorst, a explosé, provoquant des dégâts au matériel roulant rangé à proximité. C'était dû à la canicule et à une insuffisance de ventilation du coffre. Une adaptation corrective sera faite sur l'ensemble de la série.


Le 11/7/2018, la CPN (Commission Paritaire Nationale) NPC / (Nationale Paritaire Commissie), a approuvé une augmentation de 6 % du salaire des conducteurs de la SNCB / NMBS. En plus, en fonction de l'ancienneté, une prime de fidélité ou une prime de loyauté sera octroyée.

Cette forte hausse et l'instauration de ces primes, témoignent de la peur de la SNCB / NMBS du débauchage de ses conducteurs, par les compagnies qui viendront sur le marché belge, dans le cadre du futur open access du trafic des voyageurs.


Le même jour, Infrabel, a annoncé son intention de regrouper tous ses services administratifs et de gestion du trafic, dans un nouveau bâtiment à proximité de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, rue de France / Frankrijkstraat (commune de Saint-Gilles / Sint-Gillis), de l'autre côté que de celui prévu par la SNCB / NMBS, avenue Fonsny / Fonsnylaan.


Le 12/7/2018, le gouvernement bruxellois a classé, monument historique, le bunker-hôpital situé dans l'ancienne gare de formation de Schaerbeek / Schaarbeek. Construit en 1938 par la SNCB / NMBS, cet abri, en béton armé, a résisté à tous les bombardements de la seconde guerre mondiale.

Il n'a pas servi d'hôpital, mais de simple abri antiaérien. Pour garder le secret sur sa localisation, il était appelé, en son temps, "Clos du Château d'eau".


Le 19/7/2018, Infrabel, communique qu'elle va faire un essai d'entretien de talus et tranchées ferroviaires par des chèvres et des moutons. Naturellement, cela nécessite de poser plus de clôtures mais, en revanche, il ne poussera plus d'arbres.

Infrabel, veut éliminer ces arbres car ils gênent le trafic en automne, par la chute de leurs feuilles sur les rails, en hiver, par la chute de leurs branches sous le poids de la neige, et en été, par des feux de broussaille.


Le 19/7/2018 également, le magasin de modélisme 1435mm, situé à Pecq, a fait installer, près de chez lui, une voiture M4 déclassée.


Elle communique aussi qu'elle va, à titre de test, équiper à Péruwelz, un passage à niveau d'une surélévation entre les deux bandes de roulement routier. Ce dispositif a pour but d'empêcher le franchissement en slalomant lorsque les deux demi-barrières sont fermées.


Le 20/7/2018, le CCE / CRB (Conseil Central de l'Economie) / (Centrale Raad voor het Bedrijfsleven) a émis des recommandations à propos du Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer.

Il propose d'étendre ses missions, de renforcer son indépendance et demande plus de transparence.


A partir du 23/7/2018, la SNCB / NMBS permet l'achat d'un ticket "Go Unlimited" via l'application universelle Messenger. Destinée aux jeunes, cette procédure leur permet de se dispenser d'une carte MOBIB.

Elle fait appel à un chatbot (application informatique de conversation automatique). C'est un personnage virtuel, appelé "Céline", qui répond à votre conversation.

Si cette manière de faire rencontre le succès, elle pourrait être étendue à d'autres types de titres de transport.


Le 23/7/2018 également, la SNCB / NMBS poste sa première vidéo sur son nouveau vlog (site internet reprenant des vidéos), SNCB Inside, le vlog de la SNCB NMBS Inside: de vlog van NMBS.


En juillet 2018, pour faire face aux difficultés de recrutement d'ouvriers pour l'atelier central de Malines (Mechelen), HR Rail, a fait appel à la firme MaSEOS (Maintenance & Safety Education On Site).

Cette société est une filiale du spécialiste du placements d'intérimaires, ManpowerGroup Belgium. Elle assure des formations techniques de quelques semaines, pour donner à des candidats le niveau nécessaire pour être recrutés. Sa particularité, est que cette formation se fait sur les lieux mêmes de l'entreprise qui cherche à recruter.

S'ils satisfont à la formation, les candidats sont alors engagés comme intérimaires par l'entreprise, dans ce cas l'atelier central de Malines (Mechelen).


C'est encore en juillet 2018, que la SNCB / NMBS a commencé à mettre en ligne une refonte de son site internet de telle manière qu'il s'adaptera automatiquement au matériel utilisé : pc, tablette ou smartphone. Ce fut fait avec la collaboration de l'agence LBI Communication. Celle-ci utilise le CMS (Content Management System) de sitecore.

L'utilisation d'un CMS, facilite la répartition des tâches entre divers départements et, comme c'est le système qui prend en charge la présentation des contenus, celle-ci est dès lors plus uniforme et cohérente.


Le 31/7/2018, un groupe de 97 membres du mouvement de jeunesse flamand Chiro (Chirojeugd Vlaanderen), l'équivalent du Patro francophone, essuya de nombreux déboires lors de son voyage en train, dont un manque de place malgré leur réservation.

Ce qui choqua le plus l'opinion, fut le fait que l'accompagnateur, constatant qu'on terminait d'écrire, dans le compartiment, les 97 lignes sur les Go Pass du groupe, les déchira, empêchant ainsi de les utiliser pour la correspondance.

Sophie Dutordoir intervint dans ce dossier. Elle présenta les excuses de la SNCB / NMBS et fit rembourser les Go Pass déchirés.

A remarquer que cette manière de remplir ces titres de transport, à la main et avec le matériel de l'usager, provoque régulièrement des contestations, l'accompagnateur déclarant, à la surprise du voyageur de bonne foi, que son écriture n'est pas indélébile.

En espère que cette anecdote apportera un peu plus d'esprit commercial dans le chef de certains accompagnateurs qui voient des fraudeurs partout.


C'est en juillet 2018, que furent utilisées pour la dernière fois les voitures du TES (Train Ecole Signalisation). En effet, elles servaient alors à former les signaleurs des cabines tous relais. Or ce type de cabine est en cours de disparition.


En août 2018, la SNCB / NMBS lance un cri d'alarme devant l'augmentation du coût des graffitis et des tags sur ses trains. La hausse des budgets consacrés à ce problème, est loin de suivre son extension.

Dépenses engendrées par les graffitis sur les trains SNCB en millions d'euros
 
2014                       2,5
2015                       2,9
2016                       3,6
2017                       4,1
2018                       4,3
2019                       5,4
2020                       6,2
2021 *                     5,4
2022                       6,8
* année marquée par la pandémie



Le 17/8/2018, Securail a intercepté, à Hal, un jeune qui s'était accroché à l'extérieur d'un train depuis Courtrai.


Le 23/8/2018, Infrabel, a débuté les travaux d'électrification, en 3 kV DC, du tronçon Mol - Hamont de la ligne frontalière Mol - Weert.

Il n'est cependant pas prévu d'électrifier le raccordement de l'usine Nyrstar, implantée à Balen, qui reçoit un important trafic de minerais de zinc. Ni d'électrifier la ligne industrielle, entre Lommel et Maatheide, qui dessert la sablière Sibelco, qui est également une importante cliente du rail.

Limitée à Hamont et sans ces raccordements, cette électrification ne bénéficiera donc qu'au trafic des voyageurs.


Le 28/8/2018, la CER (Communauté européenne du Rail) s'inquiète d'une possible disposition dans le fond européen CEF (Connecting Europe Facility) visant à subordonner les subsides pour le rail à des exigences de disponibilité militaire.


A partir du 3/9/2018, la SNCB / NMBS modifie le nom de deux gares liégeoises : Liège-Jonfosse devient Liège-Carré et Liège-Palais devient Liège-Saint-Lambert.

Le quartier du carré et la place Saint-Lambert sont deux lieux emblématiques de Liège et le nouveau nom des deux gares indiquera clairement qu'elles sont leur accès.

En plus, elle rouvre l'arrêt de Chaudfontaine qui a été inauguré le 5/9/2018.


A partir de cette même date du 3/9/2018, en application du projet AnGeLiC, les relations L des villes d'Anvers (Antwerpen), Charleroi, Gand (Gent) et Liège sont rebaptisées S.


Relations S autour d'Anvers
 
S1           Nivelles - Bruxelles - Malines - Anvers-Central *     
S32         Puers - Rosendael                                                   
S33         Anvers-Central - Lierre - Herentals - Mol                 
S34         Anvers-Central - Saint-Nicolas - Lokeren                
* prolongation du Nivelles - Malines


Relations S autour de Gand
 
S51         Renaix - Audenarde - Eeklo                                     
S52         Gand-Saint-Pierre - Gramond                                  
S53         Gand-Saint-Pierre - Lokeren                                    


Relations S autour de Liège
 
S41         Herstal - Verviers-Central                                        
S42         Liers - Flémalle-Haute                                             
S43         Hasselt/Glons - Maastricht                                      
S44         Waremme - Liège-Guillemins - (Flémalle-Haute) *  
* quatre trains seulement en semaine


Relations S autour de Charleroi
 
S61         Namur - Charleroi-Sud - Ottignies *                       
S62         Luttre - La Louvière-Sud - Charleroi-Sud               
S63         Erquelinnes - Charleroi-Sud                                   
S64         Couvin - Charleroi-Sud                                           
* certains trains sont amorcés à Jambes ou prolongés jusque Wavre



Pendant le premier semestre 2018, Infrabel a été plus que jamais confronté à des vols de câbles de signalisation, ainsi le 31/8/2018 par exemple, trois vols ont été commis le long de trois lignes différentes. Ceux-ci pénalisent fortement la régularité du trafic.

Elle souhaite une modification rapide de la législation pour faciliter les interpellations et l'utilisation de drones.

L'action de la police à toutefois conduit, en région liégeoise, à l'arrestation, le 15/10/2018, d'une bande organisée. Cependant, d'autres vols ayant encore eut lieu, aussi Infrabel décida de couler du béton dans les chemins de câbles les plus exposés.


C'est aussi le 31/8/2018, que la SNCB / NMBS a inauguré à Malines, un parking souterrain de 2.000 places pour voitures et de 2.800 emplacements pour vélos.


A la même date, pour faire face aux prochains départs en retraite de son personnel, Infrabel a lancé sa plus importante campagne de recrutement sous le nom de "We Need You".


Début septembre 2018, la SNCB / NMBS c'est décidée à équiper les toilettes de ses principales gares de tables à langer accessibles, non seulement comme auparavant dans celles pour femmes, mais aussi maintenant dans celles pour hommes, du moins si un local neutre n'est pas disponible.

Ce fait illustre bien l'évolution sociale en cours dans la répartition des rôles entre hommes et femmes.


Le 10/9/2018, le Conseil d'administration de la SNCB / NMBS a pris diverses mesures concernant l'organisation et l'avenir de la société. Parmi celle-ci :
  - la création d'un Executive Committe
  - la scission de la direction Transport en une direction Transport Operations et Passenger Transport and Security
  - un investissement important dans des smarphones et tablettes
  - un redéploiement de son informatique pour la rendre indépendante de celle d'Infrabel
  - l'appel à un partenaire extérieur pour aider à ce redéploiement.

L'Executive Committe de 10 personnes remplace de facto le Comité de direction de 6 personnes, tout en n'étant pas astreint à l'équilibre linguistique.

D'autre part, le projet informatique SPRITE (Strategic Partnership for Rail IT Engagements) a été attribué. Il vise à moderniser de fond en comble l'informatique de la SNCB / NMBS, notamment en utilisant le cloud. C'est Proximus qui fournira les smarphones et tablettes de marque Samsung. Le partenaire pour le développement des applications sera TCS (Tata Consulting Service).


Le même jour, la SNCB / NMBS a pris la décision de retirer une publicité pour le Lotto de l'affichage sur les écrans à l'intérieur de ses trains. Elle ne voulait pas être accusée de créer une assuétude au jeu.


Le 14/9/2018, la SNCB / NMBS, a réagi par communiqué de presse aux critiques qui s'élèvent en Flandre (Vlaanderen) concernant ses intentions concernant la rénovation de la gare de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters).

Effectivement, le Project Gent Sint-Pieters serait revu pour en diminuer le coût. La couverture d'un seul tenant des voies et quais serait supprimée. Suite aux critiques, celle-ci a été rétablie et il est même prévu d'y mettre des panneaux solaires.


Le 16/9/2018, la SNCB / NMBS, dans le cadre de la semaine de la mobilité, a prévu un Mobility Pass permettant de parcourir la Belgique pour un prix forfaitaire. Elle renoue en quelque sorte avec les journées Train Tram Bus.


A la mi-septembre 2018, la SNCB / NMBS, a fait circuler, dans les embouteillages bruxellois, deux camions publicitaires vantant les trains S.

En outre, un campagne de publicité s'est déroulée avec le slogan suivant :
"Le train S votre raccourci dans et autour de Bruxelles" / "De S-trein Jouw sluipweg in en rond Brussel".

C'est l'occasion de rappeler quelques slogans, parmi les centaines utilisés dans le passé par la SNCB / NMBS :
  - 1998   "Le train je respire enfin" / "De trein 'n verademing"
  - 2002   "Le train des prix à faire oublier la route" / "De trein. Prijzen die de wegen laten leeglopen"
  - 2007   "Prenez le train et une bière en plus" / "Neem trein en drink pintje meer"
  - 2008   "Prenez le train et une copine plus dépensière" / "Neem de trein en een duurder lief"
  - 2014   "SNCB destination mieux" / "NMBS bestemming beter"

Dans les années 2007-2008, les publicitaires voulaient volontairement choquer. Ils avaient en effet remarqués qu'alors on parlait d'eux. Mais quelques années plus tard, les commanditaires ont constatés, que cette approche n'apportait rien aux objectifs recherchés.

La campagne "Prenez le train et une bière en plus", a non seulement fait l'objet de nombreuses critiques mais a été désavouée par le JEP (Jury d’Ethique Publicitaire) / (Jury voor Ethische Praktijken inzake reclame).


A partir du 21/9/2018, Infrabel a renforcé la surveillance de ses infrastructures dans le Port of Zeebrugge (Port de Zeebruges). Plus de caméras ont été installées et une société de gardiennage a été engagée.

Ceci vise à contrer les transmigrants, venus illégalement des pays du Sud de la Méditerranée, qui essaient de gagner le Royaume-Uni par tous les moyens.


Le 25/9/2018, la SNCB / NMBS, a lancé l'application informatique Train Map qui permet de suivre le trajet et l'horaire réel de ses trains sur une carte de Belgique. Le 11/3/2024, la fin prochaine de cette application, quasi inutilisée, a été annoncée.


A l'occasion d'une exposition au Train World, qui a eu lieu du 2/10/2018 au 31/1/2019, une rame Desiro a été pelliculée en l'honneur des blocs Lego.


Le 3/10/2018, comme sujet de son concours annuel BERT, le Groupe SNCB / NMBS-Groep a choisi l'innovation dans la lutte contre les graffitis sur les trains.


Le 3/10/2018 également, la SNCB / NMBS a reçu un "GOLD SAP Quality Award" pour sa collaboration, depuis plus de dix ans, avec la firme de développement informatique bridgX, spécialiste de l'utilisation des logiciels SAP.

En particulier, cette firme a utilisé le produit SAP FIORY pour la gestion des communications aux voyageurs.


Le 5/10/2018, un projet d'accord de coopération, a été conclu, entre l'état fédéral, la région flamande, la région wallonne et la région de Bruxelles-Capitale, relatif au Financement des infrastructures ferroviaires stratégiques, soit en particulier, le RER.


Le 8/10/2018, la SNCB / NMBS a inauguré, à Hasselt, un nouvel atelier spécialement adapté à l'entretien des voitures pour voyageurs à deux niveaux.


Le 17/10/2018, la SNCB / NMBS a annoncé qu'elle va encore augmenter le nombre d'emplacements pour vélos près de ses gares. En plus, elle aurait voulu interdire aux vélos non pliables de prendre place à bord de ses trains pendant les heures de pointe. Mais le ministre François Bellot s'est opposé à une telle mesure générale.


A la mi-octobre 2018, on a appris que le procés concernant les responsabilités de l'accident du 10/2/2010 à Buizingen se tiendrait en français à Bruxelles / Brussel. Buizingen est en territoire flamand mais le conducteur soupçonné d'avoir franchi un feu rouge, causant ainsi l'accident, est francophone.

Le jugement du 3/2/2019, a conclu aux responsabilités du conducteur, de la SNCB / NMBS et d'Infrabel. Seuls ces deux derniers ont reçu une amende, la SNCB / NMBS étant jugée responsable de son employé.

Infrabel a fait appel de ce jugement, car contestant les mesures pour le futur qu'il contient, en particulier, l'obligation d'avoir des aiguillages positionnés en protection d'un croisement des voies. Pour faire cela, il faudrait reconfigurer tout le réseau. Il est par ailleurs universellement admis, que des signaux au rouge, suffisent pour protéger un croisement.

Le jugement en appel du 29/1/2021, tout en maintenant la culpabilité d'Infrabel , atténue fortement sa responsabilité, ne retient plus l'obligation de positionnement des aiguillages et ne lui reproche plus principalement qu'un manque de coordination avec la SNCB / NMBS.

La référence au positionnement des aiguillages en sécurité, fait peut être référence à une pratique ancienne, qui consistait à envoyer un train, qui brûlait un feu rouge, sur une voie sans issue, où il devait dérailler. L'augmentation de la vitesse des trains, a rendu cette solution trop dangereuse.


Le 19/10/2018, l'INR-ICN (Instituut voor de Nationale Rekeningen - Institut des Comptes nationaux), a ajouté la dette d'Infrabel, environ deux milliards d'euros, dans l'estimation de la dette de l'état belge.

C'était une exigence de l'organisme européen Eurostat, qui jouera un rôle dans le cadre des contrôles budgétaires de la Commission européenne, et donc est susceptible de freiner à l'avenir les investissements dans l'infrastructure ferroviaire.


Le 24/10/2018, a été lancée, une liaison fret par le rail entre les terminaux ferroviaires de Liège airport, à Bierset, et de Zhengzhou, province de Henan en Chine. C'est une initiative de la structure commerciale Wallonie-Henan EU-China Logistics Incubator et c'est ZIH (Zhengzhou International Hub) qui en est l'opérateur.

Le 5/3/2019, une cérémonie d'inauguration de cette liaison, a eu lieu à Zhengzhou, où elle a été baptisée "Cainaio Line". Ce nom fait référence à celui d'une filiale du grand vendeur chinois sur internet qu'est Alibaba.com, qui sera son principal utilisateur. En effet, celui-ci veut installer à Liège son principal hub européen.

Le trafic s'est bien concrétisé par la suite, ainsi, en octobre 2020, le terminal recevait quatre trains par semaine de Zhengzhou et un de Chengdu.


Le 26/10/2018, les associations Navetteurs.be et Trein Tram Bus, ont protestés contre le projet de nouveau contrat de gestion la SNCB / NMBS.

Sont notamment critiqués les points suivants : elle ne devrait plus indemniser les voyageurs pour les retards de moins de 30 minutes, des points d’arrêt peu fréquentés pourraient être supprimés et, sur certaines des lignes, des trains pourraient être remplacés par des bus.


Le 27/10/2018, deux jeunes on été interceptés accrochés à l'arrière d'une automotrice Desiro. Ils avaient fait le trajet Ottignies - Wavre-Walibi en Train Surfing.

Nombre de cas de Train Surfing
 
2015          6
2016         13
2017         10
2018         17



Le 30/10/2018, on a appris qu'Infrabel va se fournir en rails auprès de British Steel. Bien que l'acier soit fabriqué au Royaume-Uni, les rails seront laminés en France, à Hayange, où l'entreprise dispose d'une unité renommée pour cette opération.

Les barres de 100 m ainsi fournies seront assemblées par Infrabel pour en faire des longs rails soudés.


La nuit du 13/11/2018, Infrabel a procédé à des essais de surveillance nocturne de ses voies par un drone. Ceci dans le cadre de la lutte contre les vols récurrents de câbles de signalisation.

En France, confronté au même problème, on utilise ce moyen depuis plusieurs années. Naturellement, si une tentative de vol est détectée, encore faut-il envoyer des forces de police pour l'intercepter.

Le petit avion sans pilote utilisé, de 3,30 m d'envergure, est muni de caméras téléguidées, dont une à infrarouges. Il se déplace quasi silencieusement à 150 m d'altitude. Il est piloté à distance mais peut suivre une route prédéfinie sur base de coordonnées GPS (Global Positioning System).

Il a donné entière satisfaction. Reste maintenant à obtenir l'autorisation de l'utiliser en le sortant de la réglementation des drones civils.

En effet, la DGTA (Direction Générale Transport aérien) / DGLV (Directoraat-Generaal LuchtVaart), plafonne leur altitude à 90 m, interdit les vols de nuit ne permet pas au pilote de quitter son engin de vue.


Le 16/11/2018, le ministre François Bellot et Xavier Bertrand, président des Hauts de France, ont inaugurés les relations Namur - Charleroi - Maubeuge et Mons - Aulnoye qui seront ouvertes aux voyageurs, deux fois par jour dans les deux sens.

De cette façon, à partir du 9/12/2018, une correspondance avec deux des quatre Intercités Maubeuge - Aulnoye - Paris-Nord sera assurée, ainsi qu'au retour.

Le 11/12/2022, la relation Mons - Aulnoye a été supprimée et la relation Namur - Charleroi - Maubeuge est désormais desservie par la relation S63. Celle-ci, a une plus grande fréquence qui couvre toute la journée. C'est la première fois qu'une relation S franchit les frontières.


Le 19/11/2018, le gouvernement belge a marqué son accord à la demande du gouvernement français de faire étudier la réouverture du tronçon transfrontalier Dinant - Givet. Le rétablissement de celui-ci permettrait une liaison Namur - Reims. Les deux gouvernements ont signé un accord, à ce propos, le 24/1/2022.



En mai 2019, le gouvernement wallon a approuvé le principe de l'établissement d'un RAVeL sur un tronçon de cette ligne, mais l'a conditionné à sa comptabilité avec une exploitation ferroviaire.


Le 21/11/2018, Infrabel a reçu le premier prix lors des Corporate IT Awards dans la catégorie "Best Digital Enterprise".

C'est une reconnaissance, par les professionnels de l'informatique, du plan Smart Railway développé par Infrabel depuis plusieurs années.

Celui-ci vise à exploiter informatiquement les données collectées par des capteurs installés sur ses installations fixes ou sur ses engins de contrôle des voies et caténaires.

Ces données sont traitées dans une optique de prévention des incidents et rendues exploitables à tous les niveaux de l'entreprise. Sur le terrain, le personnel utilise des tablettes Toughpad adaptées aux conditions sévères du travail au bord des voies.


Le 21/11/2018 également, Infrabel a procédé au remplacement de la passerelle de L'Arbre unique / De Eenboom à Evere. L'ancienne, de 1956, une des premières en béton précontraint, était fissurée. La nouvelle, d'une portée de 36 m, a été réalisée en béton BUHP (Béton à Ultra-Hautes Performances), par la firme Ergon. Elle n'a pas d'armatures et seulement 10 cm d'épaisseur, ce qui constitue un record européen.

Les qualités exceptionnelles de ce nouveau type de béton, sont dues à la présence de particules ultrafines de silice dans sa composition.


A cette époque, on a constaté que les problèmes de manque de ponctualité sont sans cesse croissants, et tout le monde se demande quelles en sont leurs causes. Peut-être aurait-on trop d'incidents ?

Répartition des Incidents ayant impactés la ponctualités
 
  année               SNCB             Infrabel              autres                total   
2019                    23                    51                    39                    118
2020                    10                    27                    40                      77
2021                    12                    22                    67                    101
2022 *                  33                    32                  108                    173
2023                    28                    68                    52                    148
* année de la pandémie                                           



Le 23/11/2018 également, la SNCB / NMBS, a proposé à la vente, ce seul jour, un ticket promotionnel Black Friday. Malheureusement, son système informatique n'a pu traiter l'afflux de demandes et cette action s'est révélée être un échec.

Ce qui est étonnant, c'est que telles actions ont déjà eut lieu, sans problème, dans le passé.


Le 28/11/2018, on a inauguré la ligne RER entre Bruxelles / Brussel et Denderleeuw. Après une décennie de travaux, elle a été portée à quatre voies. Le chantier le plus spectaculaire a été l'adaptation du viaduc de la Pede (Pedeviaduct) à Dilbeek. La ligne permettra désormais un débit de 25 trains à l'heure. Manque toutefois la nouvelle gare prévue à Anderlecht.

A cette occasion, le premier ministre, Charles Michel, a appelé la SNCB / NMBS et Infrabel, à mieux collaborer et à ne plus se rejeter sans cesse la responsabilité des retards.


Le 29/11/2018, un article dans le mensuel Joods Actueel a posé la question : pourquoi la SNCB / NMBS n'a-t-elle pas encore indemnisé les familles pour les 25.000 juifs transportés vers les camps de la mort des nazis entre 1942 et 1944 ? Les compagnies nationales de nos pays voisins l'on fait.


Le 29/11/2018 également, on a appris la SNCB / NMBS, avait reçu le FEBE Elements Awards, pour son parking souterrain en gare de Malines.


Au 1/12/2018, la SNCB / NMBS, a terminé l'installation, devant l'accès de tous les arrêts du RER bruxellois, de hauts poteaux bleus, portant à leur sommet, l'emblème de la SNCB et celui des trains S.


Le 3/12/2018, Infrabel a annoncé qu'elle va équiper les 1.500 passages à niveau du pays, de panneaux, détaillés et tournés vers la route, indiquant son numéro et sa localisation. Ceci permettra au public de communiquer plus clairement un incident.

Des panneaux existent déjà, mais ils sont destinés aux conducteurs de train ou au personnel d'entretien et leur signification n'est pas connue du grand public.


Les premières élections sociales du Groupe SNCB / NMBS-Groep ont eu lieu, du 3/12/2018 au 7/12/2018, afin d'élire les 523 mandats réservés aux membres du personnel dans les 85 organes de dialogue que compte le groupe.

Le collège électoral se répartissait comme ceci : SNCB / NMBS 18.516, Infrabel 10.380, HR Rail 732, détachés (dans une filiale par exemple) 1.023.

Il y a eu 16.651 votants sur 30.651 inscrits, soit seulement 54,32 %.

Attribution des mandats des élections sociales 2018
 
organisme          CGSP          CSC          SIC          SLFP          SATP          METISP
SNCB                 140              90             16               3                 4                 1      
Infrabel               117              69               1               2                 0                 0     
CPR*                   42               27               4               2                 0                 0     
HR Rail                  3                 2               0               0                 0                 0     
total                   302              188             21              7                 4                 1    
* commissions paritaires régionales                                           


C'est donc une victoire du syndicat de gauche CGSP-Cheminots / ACOD-Spoor. Mais quelle signification faut-il donner au grand nombre de non-votants ? A titre de comparaison, le récent chiffre français était de 66,70 %.

On évoque le fait que le vote devait se faire parfois loin du lieu de travail. Mais n'avait-il pas, tout simplement, un manque d'enjeu. En effet, la représentation syndicale dans la CPN / (Commission Paritaire Nationale) NPC (Nationale Paritaire Commissie) ne faisait pas l'objet de ces élections. La répartition des sièges attribués aux syndicats, dans ce qui est l'organe le plus important, reste basée sur le comptage de leurs membres.

A remarquer que sur les 523 mandats attribués, seuls 64 donnent lieu à une charge à temps plein.


Début décembre 2018, une délégation de la SNCB / NMBS, a visité le Rail Service Center Dortmund-Eving récemment ouvert par Siemens Mobility.

Cet atelier dispose d'une imprimante 3D de haute performance, capable de parfaitement reproduire une pièce en plastique pour les automotrices Desiro, et ce en très peu de temps. Il n'est donc plus nécessaire de disposer d'un important stock de pièces de rechange de ce type.


Le 6/12/2018, l'association écologique CANOPEA, a publié un article intitulé Les vraies raisons du retard chronique des trains.

En plus d'une d'une insuffisance des moyens, les causes structurelles seraient, d'après celui-ci : la perte de flexibilité du réseau, l'achat trop tardif de matériel roulant et un plan de transport pas assez robuste.

La SNCB / NMBS, pour sa part, invoque : les travaux d’infrastructure, les conditions météorologiques, le nombre croissant de voyageurs , les accidents de personnes et le temps nécessaire à la résorption du retard.

A toutes ces causes, il faudrait ajouter : la dimension organisationnelle, la fiabilité du matériel, la longueur du trajet assigné à un train, la procédure de départ des trains, etc. Quoi qu'il en soit, on peut conclure, que la ponctualité, dépend d'une multitude de facteurs.


Du 10/12/2018 au 12/12/2018, Infrabel, dans la zone portuaire anversoise, a de nouveau fait une campagne de sensibilisation, sur l'obligation de s'arrêter au signal rouge des multiples passages à niveau.

Elle visait les conducteurs de camion, souvent étrangers, aux abords des terminaux MPET (MSC PSA European Terminal) et COMBINANT (COMBIned terminal ANTwerp). L'originalité de cette campagne est le fait qu'elle s'exprimait en lavant le pare-brise des camions et offrant des lunettes de soleil aux chauffeurs.

Dans les mois qui suivirent, il eut effectivement une chute du nombre des accidents aux passages à niveau du port.


Du 10/12/2018 au 21/12/2018, la SNCB / NMBS, a fait circuler, pour la première fois, son "Happy Train". Il s'agit d'un train décoré extérieurement et intérieurement dans l'ambiance de Noël.


Le 9/12/2018, IZY a mis en service deux rames TMST (TransManche SuperTrain) ex-Eurostar, reconditionnées pour cette nouvelle utilisation.



Le 13/12/2018, un agent du SOC (Security Operations Center) s'est suicidé. Comme c'est le troisième en seize mois, sur un effectif d'une trentaine de personnes, on peut se demander ce qui se passe dans ce service.


Le 14/12/2018, les principales compagnies européennes actives dans le fret ferroviaire, dont Lineas, ont fondé, RFF (Rail Freight Forward). L'objectif est de démontrer, auprès des décideurs et du grand public, combien le ferroviaire peut contribuer à diminuer les nuisances environnementales.

Pour cela, un train spécial, le "Noah’s Train" (train de Noé) parcourra l'Europe. Il fera halte à Schaerbeek / Schaarbeek le 20/2/2019.


Le 18/12/2018, on a posé la première travée du pont haubané, qui donnera accès à la future gare de bus à établir sur le toit de la gare de Namur, transformant celle-ci en gare multimodale.


Le 18/12/2018 également, les CFL ont commandé à Alstom Transport. 34 trains régionaux CoradiaStream High Capacity à deux niveaux. Ces automotrices, sont destinées aux relations entre le Grand-Duché de Luxembourg et la Belgique. Pour cela, elles seront non seulement équipées de l'ERTMS mais aussi de la TBL1+.

Contrairement à l'option prise par la SNCB / NMBS de miser sur la 4G, les CFL feront équiper ce matériel du WiFi.

Les 22 unités à trois caisses, formeront la série 2400, et les 12 unités à six caisses, la série 2450. La première rame a été livrée le 6/1/2023.



Le 21/12/2018, le gouvernement de la région bruxelloise s'est engagé à approuver l'accord de coopération entre le fédéral et les régions sur la finalisation du RER. C'était la dernière région à l'approuver. Ses revendications concernant les investissements dans les haltes bruxelloises ont été rencontrées.

Le gouvernement fédéral, en affaires courantes, espère trouver une majorité parlementaire pour approuver cet accord au niveau fédéral.


Le 28/12/2018, la SNCB / NMBS, a annoncé que le Rail Pass, le Go Pass et la Key Card seront disponibles en version digitale à partir du 1/7/2019. Au même moment, on a appris que le City Pass ne rencontrait pas encore le succès espéré.


Dans le cadre des fêtes de fin d'année 2018, la SNCB / NMBS a commercialisé un Happy-Ticket. Celui-ci permettait un voyage aller-retour dans toute la Belgique à un prix forfaitaire. A cette occasion, l'automotrice Desiro 08207 a été pelliculée pour en faire la publicité.


En cette fin d'année, c'est l'occasion de faire le point sur la composition du réseau ferroviaire belge qui varie peu.

Lignes principales composant le réseau Infrabel
 
année          longueur des lignes          dont LGV          total électrifiées *          dont 25 kV AC
2015                  3.607 km                        211                        90 %                             13 %    
2016                  3.602 km                        211                        91 %                             14 %    
2017                  3.605 km                        211                        91 %                             14 %    
2018                  3.607 km                        211                        90 %                             14 %    
2019                  3.615 km                        211                        90 %                             13 %    
2020                  3.618 km                        211                        90 %                             13 %    
* majoritairement en 3 kV DC

Pour être complet, ajoutons que le réseau Infrabel compte 6 km de lignes électrifiées en 15 kV AC 16 2/3 Hz à la frontière allemande.


Fin 2018 début 2019, on a installé un nouveau logiciel sur les locomotives TRAXX de la relation Bruxelles / Brussel - Amsterdam. On espère ainsi remédier aux défauts de la précédente version qui, pendant un an, a provoqué de multiples arrêts des trains en pleine voie. Ce fut un échec, mais quelques temps plus tard, une nouvelle correction mis fin aux problèmes.


En 2019, on a terminé les quais de la gare d'Hoeilaert (Hoeilaart), y compris les abris et le petit mobilier. C'est la première à être ainsi équipée sur le tronçon RER entre Etterbeek et Ottignies. Elle préfigure donc ce qui sera installé dans les autres points d'arrêt. Par contre, seule l'assiette a été adaptée aux futures quatre voies du RER.

Caractéristique de ce point d'arrêt, les deux longues passerelles inclinées qui donnent accès aux quais.

A partir des années 2019, la SNCB / NMBS, a commencé à équiper ses quais, de nouveaux types de bancs et d'abris. Ceux-ci, sont fabriqués par la firme verhofsté. Ils sont construits en acier galvanisé et peints par poudrage en couleur gris clair. Les abris sont pourvus d'un éclairage LED.


Avec effet au 1/1/2019, l'organigramme de la SNCB / NMBS, a été restructuré.

Management :
  - Conseil d'administration / Raad van bestuur
  - Comité de direction / Directiecomité
  - Executive Committee.

Directions :
  - Transport Operations
  - Passenger Transport & Security
  - Stations
  - Technics
  - Marketing & Sale
  - Finance.

Services Corporate :
  - Strategy
  - Legal & IT
  - Human Ressources
  - RER / GEN
  - Corporate Communication & Public Affairs.

Filiales :
  - YPTO
  - autres.


Voici une anecdote plutôt amusante, du moins lorsqu'on n'est pas concerné. Près de la gare de Louvain, l'usager dispose depuis quelques mois d'un grand parking souterrain, le P1, avec deux accès. L'accès côté gare est géré par B-Parking et celui côté rue est géré par la Stad Leuven (ville de Louvain).

Début 2019, on s'est aperçu que l'affichage indiquant le nombre de places libres à l'entrée côté gare était bloqué sur VRIJ (libre) et celui côté rue sur VOL (plein). On a éteint les deux affichages et entamé une négociation pour savoir comment répartir les coûts de réparation.


C'est à partir de début 2019, que la SNCB / NMBS, a été autorisée à embaucher du personnel intérimaire, en plus de son personnel statutaire et contractuel.


Le 2/1/2019, Lineas débuta des activités de manoeuvre dans le port de Rotterdam, notamment dans le Distributiepark Maasvlakte West. Quand on connait la rivalité historique de ce port, avec celui d'Anvers (Antwerpen), c'est un fait à signaler.

A la même époque, il débuta aussi les mêmes activités dans le port fluvial de Strasbourg. Pour cela, il utilisa une locomotive, construite en 1960, par Fauvet Girel. Cette locomotive, rénovée pour l'occasion, avait passé toute sa carrière dans l'industrie sidérurgique wallonne.


Le 9/1/2019, Jean-Pierre Hansen président du Comité de pilotage du RER, a annoncé à la commission parlementaire Infrastructure de La Chambre / De Kamer, qu'il était en train de négocier une tarification unique des transports en commun dans un rayon de 11,5 km autour de la Grand-Place de Bruxelles / Brussel.

C'est une extension de l'abonnement MTB (Metro Tram Bus), qui ne s'appliquait qu'à la région bruxelloise, puisque dès lors la périphérie flamande sera aussi concernée. Il voit dans cet accord, une préfiguration d'une tarification RER par zone.


C'est aussi le 9/1/2019, que le gouvernement français a lancé la procédure d'attribution de franchises pour l'exploitation du trafic des voyageurs, à partir de 2022, pour deux lignes ferroviaires au départ de Nantes. La compagnie désignée, y remplacera donc la SNCF, sauf si c'est elle qui obtient la concession.

C'est une des deux modalités, avec l'open access, prévue dans le quatrième paquet ferroviaire, mais à laquelle on peut renoncer sous certaines conditions.

Cela ne concerne à première vue pas la Belgique, mais il y aura inévitablement un effet d'exemple. En effet, alors, tous les pays voisins pratiqueront le système de concession de ligne. Le Grand-Duché de Luxembourg n'est pas concerné vu sa trop faible taille.

En plus, le gouvernement grand-ducal, s'apprête à instaurer la gratuité des transports en commun, à partir du 1/3/2020. Pour les CFL, cela ne concernerait toutefois, que la deuxième classe et les trajets entre ses propres gares.

Notons, qu'Athus, en tant que gare mixte CFL / SNCB / NMBS, bénéficierait de cette gratuité.


Le 10/1/2019, Infrabel a inauguré à Namur, un important bâtiment qui regroupe ses services chargés de la gestion des circulations, de l'alimentation des caténaires et de la logistique.

En même temps, elle a mis en évidence son application du NWoW (New Way of Working). Cette nouvelle approche managériale dont l'expression la plus spectaculaire est, dans les bureaux, le remplacement des postes de travail individuels par des espaces de travail partagés.

Cela suppose que le travail puisse être fait en n'utilisant qu'un ordinateur portable et que l'aménagement du bâtiment soit spécialement adapté.


Le 11/1/2019, Infrabel, a reçu pour mission, d'instaurer un Mécanisme de coordination / Coördinatiemechanisme, entre toutes les parties concernées par le fret ferroviaire.


Le 14/1/2019, Infrabel a communiqué le nombre de dépassements de signaux pour l'année 2018, soit 87 dépassements contre 55 l'année précédente.

On constate que ce nombre varie très fort d'une année à l'autre. C'est toutefois statistiquement explicable, car par rapport au nombre de trains sur une année, environ 1,5 millions, une variation infime de la proportion de dépassements, donne tout de suite une grande modification de leur nombre absolu.

En tout cas, on ne peut pas conclure que la généralisation de la TBL1+ a modifié radicalement la proportion de dépassements.


A partir du 15/1/2019, on peut obtenir le tarif préférentiel voyageur en scannant son titre de transport aux bornes de paiement de B-Parking. Avant cela il fallait le présenter à un des rares guichets ouverts.


Le 16/1/2019, la commission parlementaire Infrastructure de la La Chambre / De Kamer a approuvé à l'unanimité, le projet d'accord de coopération entre le fédéral et les régions porté par le ministre en affaires courantes François Bellot.

On n'imagine pas qu'un texte, adopté à l'unanimité, de soit pas ratifié par les quatre parlements concernés.

Ce projet, valable jusque 2031, garantit le Financement des travaux du RER, le maintien de l'intégralité du réseau ouvert au trafic des voyageurs et un aménagement de l'application stricte de la clé de répartition 60-40 année par année.


Pour une soirée privée tenue le 16/1/2019, une partie de la gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal, a été métamorphosée par l'agence événementielle Nouvelle Dimension.


Le 21/1/2019, Infrabel a attribué, à CML Industries, la fourniture de wagons équipés pour le chargement et le transport de rails. Cette importante commande, pour cette petite firme de Libramont, va la faire passer dans une catégorie supérieure.


Le 24/1/2019, la SNCB / NMBS et Infrabel annoncent lancer un plan commun pour lutter contre la dégradation continue, depuis des années, de la ponctualité, le "Punctuality Improvement Program". La situation est inquiétante, la ponctualité de la SNCB / NMBS est tombée, en 2018, à 87,20 %, à comparer avec celle des NS, soit 96,00 %.

Comme mesures nouvelles prévues, citons, intervention de consultants, placement de caméras aux passages à niveau, surveillance des caténaires par les locomotives et test d'un produit de dégivrage des caténaires.

Il faudra aussi être attentif au KPI (Key Performance Indicator) qui est surveillé par la Commission européenne dans le cadre du quatrième paquet ferroviaire. Cet indice devrait agréger, à la fois les chiffres de la ponctualité, et ceux de la suppression des trains.

A propos de la comparaison Belgique / Pays-Bas entre entités plus ou moins semblables, soit SNCB / NMBS et NS d'une part, et Infrabel et ProRail d'autre part, il faut mentionner que les NS n'exploitent que les lignes principales relevant de l'état néerlandais. Les autres lignes sont gérées par des compagnies privées choisies par les provinces néerlandaises.

Ceci entraîne forcément une autre organisation de la circulation des trains. Mais peut-on considérer que c'est un élément explicatif, si l'on sait que ces compagnies privées ont également une très bonne ponctualité ?


Du 24/1/2019 au 3/2/2019, une pièce de théâtre, Le grand Paranoïa Express, a été jouée à Charleroi. L'auteur, Nancy Vilbajo, se moque gentiment du petit monde des navetteurs. Elle renoue ainsi à une très ancienne tradition d'humour ferroviaire qui était déjà au centre de son livre "SNCB mon amour" de 2015.

On retrouve la même approche humoristique dans la série Prettig gespoord (Superbement voyagé en train) de la télévision flamande één, tournée sur le Stoomtrein Dendermonde-Puurs.


Le 29/1/2019, le CCE / CRB (Conseil Central de l'Economie) / (Centrale Raad voor het Bedrijfsleven) et le CNT / NAR (Conseil National du Travail) / (Nationale Arbeidsraad) ont émis un avis commun à propos des tarifs de la SNCB / NMBS :
  - la hausse des tarifs devrait être conditionnée à un amélioration de la qualité du service au voyageur
  - il faudrait harmoniser les conditions d'abonnement entre les diverses catégories d'étudiants et de travailleurs.


Le 29/1/2019 également, Yellow Window a reçu un des Henry van de Velde Awards pour son aménagement intérieur des voitures M7.


Le 30/1/2019, Infrabel a montré à la presse sont nouveau dispositif, destiné à décourager le trespassing, installé à Liège-Carré. Il est constitué de caméras infrarouges qui, constatant un mouvement, déclenchent un message d'alerte, en quatre langues, émis par un haut-parleur.

Les endroits ainsi protégés sont les entrées des tunnels que des piétons utilisent comme raccourci pour aller en ville.


En janvier 2019, un département de l'UCLouvain, l'IRES (Institut de Recherches Economiques et Sociales), publie une étude intitulée "Libéralisation du rail : qui va gagner, qui va perdre?".

Celle-ci part du processus de libéralisation qui a eu lieu dans trois pays; Royaume-Uni, Suède et Allemagne, pour supputer ce qui pourrait advenir en Belgique. Il n'y aurait pas de diminution des subsides publics, pas de diminution de la qualité du service ni de la sécurité, peut-être une autre répartition du prix payé par les voyageurs et sans doute une plus grande pression sur les travailleurs.

C'est dommage que cette étude n'ait pas inclus les Pays-Bas, car elle aurait alors remarqué, que la complexité de la gestion de la libéralisation, mobilisait, de façon permanente, l'attention du monde politique.


Début février 2019, Lineas, a ouvert, à la demande de Vlaeynatie, une relation entre son terminal intermodal 3MCT et les ports d'Anvers (Antwerpen) et de Zeebruges (Zeebrugge).

Ce terminal est situé à Westdorpe, en Zélande (Zeeland), non loin de la frontière belge, donc à relativement faible distance des ports de destination. Ce qui est remarquable, c'est qu'une firme qui avant utilisait des relations fluviales et routières, arrive à la conclusion que, même pour ces distances, il est préférable de choisir le rail. L'engorgement croissant du trafic automobile, dans cette région, a sans doute largement motivé ce choix.


Le 4/2/2019, le CEO de la STIB / MIVB, Brieuc de Meeûs, déclare dans la presse flamande, qu'il verrait bien sa société exploiter des trains dans la région bruxelloise après 2023.

Dans le même esprit, le ministre flamand de la mobilité, Ben Weyts, prolonge ensuite "Als we in Vlaanderen zeggenschap krijgen over het spoor, dan kunnen we ons huidig vervoeraanbod van bussen en trams ten minste eens afstemmen met het treinaanbod" ("Si nous obtenons notre mot à dire sur les chemins de fer en Flandre (Vlaanderen), nous pourront alors au moins mettre en concordance l'offre actuelle de transport des bus et des trams avec l'offre des trains").

Va-t-on vers une refonte complète du paysage ferroviaire après 2023 ?

Un débat qui a eu lieu le 8/2/2019 sur la chaine de télévision BX1, a permis de préciser la position bruxelloise. Celle-ci voudrait une desserte bien plus fréquente, y compris le week-end, une dizaine d'arrêts supplémentaires et un matériel de type urbain, avec de larges portes et un accélération plus forte.

La STIB / MIVB estime qu'elle peut rencontrer ces objectifs dans le cadre de l'open access. Mais pour cela, elle doit se voir attribuer suffisamment de sillons, surtout aux heures de pointe, ce qui ne semble pas réaliste.


Le 9/2/2019, la SNCB / NMBS, qui doit absolument recruter un nombre important d'accompagnateurs de train, a organisé avec succès, un "Meet & Greet Train". La difficulté de pourvoir ces postes est l'exigence du bilinguisme.


Le 11/2/2019, les syndicats ont écrit une lettre commune à Sophie Dutordoir à propos du projet informatique SPRITE. Ils dénoncent un déficit d'informations et s'inquiètent pour l'avenir du personnel.


Le 11/2/2019, la Commission européenne a accordé un délai de trois mois, avant d'appliquer au Royaume-Uni, les conséquences sur le plan ferroviaire, de son retrait de l'Union européenne prévu, à ce moment, le 29/3/2019 dans le cadre du Brexit.

Sans négociation, après ce délai, les compagnies britanniques, leur personnel et leur matériel, n'auront plus accès aux réseaux européens, y compris le tunnel sous la Manche. Ceci ne concernera cependant pas les filiales européennes de ces compagnies.

Le gouvernement britannique avait été averti depuis des mois de cette possible interdiction.

Le Brexit finalement a été reporté au 31/1/2020, mais avec une période de transition qui maintient en pratique l'ancienne situation jusque fin 2020.


Le 18/2/2019, la commune de Silly a décidé d'intervenir, pour ses habitants, dans le prix des abonnements du parking de sa gare. La ville d'Aerschot, a aussi décidé de faire ce geste.


Le 20/2/2019, HUPAC a autorisé les semi-remorques routières sur son train multimodal circulant entre les terminaux anversois COMBINANT (COMBIned terminal ANTwerp) et barcelonais El Morrot.

Ce transport exige des wagons plus longs que les autres. C'est la première fois que ceux-ci sont autorisés sur le réseau espagnol.


Le 25/2/2019, Infrabel a inauguré son nouveau CLI (Centre Logistique Infrastructure) / LCI (Logistiek Centrum Infrastructuur) de Charleroi.

De tels centres et leurs antennes sont répartis sur tout le réseau. Ils abritent le personnel et le matériel nécessaires à l'entretien de la voie, de la caténaire et de la signalisation dans une certaine zone. Leur nombre devrait passer de 250 à 68 à l’horizon 2022.

Ils sont complétés par l'atelier et magasin central d'Infrabel de Schaerbeek / Schaarbeek.


Le 28/2/2019, le premier ministre a officiellement assisté, à Braine l'Alleud, à la reprise des travaux du RER Bruxelles / Brussel - Braine l'Alleud - Nivelles. Les travaux se feront au fur et à mesure de la délivrance des permis d'urbanisme.

Néanmoins, un premier tronçon sera immédiatement concerné entre Waterloo et le nouvel arrêt de Braine-l’Alliance.


Le 28/2/2019 également, le Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer, a forcé Infrabel, à prendre diverses dispositions pour améliorer la planification des travaux sur le réseau, avec, entre autres, celle de créer un service unique dédié à cette tâche.


Fin février début mars 2019, Siemens Mobility, a fait des essais avec sa locomotive électrique Vectron, en vue de la faire agréer sur le réseau belge. Une attention toute particulière a été portée sur son aptitude à supporter les diverses versions de l'ERTMS.

Le SSICF (Service de Sécurité et d’Interopérabilité des Chemins de Fer) / DVIS (Dienst Veiligheid en Interoperabiliteit van de Spoorwegen) la homologuée le 24/3/2020.


Le 2/3/2019, Infrabel, a inauguré deux fresques, une à chacune des entrées de la jonction Nord-Midi. Celles-ci, sont l'oeuvre du collectif Farm Prod.


Le 5/3/2019, Crossarail, qui était détenu depuis 2017 par Rhenus Logistics, a été cédé à BLS Cargo.

Cette compagnie de transport de fret ferroviaire suisse, était, à cette date, elle-même détenue par le BLS à 52 %, la SNCF à 45 % et Ambrogio à 3 %.


Le 14/3/2019, la presse flamande soulève un problème concernant les amendes administratives maintenant appliquées par la SNCB / NMBS. Il y a, par exemple, un cas à Louvain, où le montant réclamé dépasse les 30.000 €.

Naturellement, l'usager est en tort. N'ayant jamais donné suite aux demandes de paiement, il a, par le jeu des intérêts de retard et des frais, laissé gonfler sa dette au-delà du raisonnable. Mais ne faudrait-il instaurer une procédure administrative d'examen de ces cas extrêmes ?

L'Ombudsrail a confirmé qu'il était régulièrement saisi de pareils cas, ou même de celui de personnes à problèmes mentaux.


Le 16/3/2019, CMI (Cockerill Maintenance et Ingéniérie), qui avait succédé en 2004 à CMI (Cockerill Mechanical Industries), a changé une nouvelle fois de nom. Reprenant celui de son fondateur, l'entreprise, qui s'est largement diversifiée, s'appelle désormais John Cockerill Group. La division ferroviaire fait dès lors partie de John Cockerill Services.


Le 20/3/2019, a été inaugurée une nouvelle passerelle dans la gare d'Ottignies. Elle remplace une ancienne qui va être démolie. L'avantage de cette nouvelle passerelle est qu'elle possède maintenant des ascenseurs. L'inconvénient, est qu'elle n'est plus prévue pour les cyclistes. Mais un itinéraire reste possible pour ceux-ci via le tunnel sous voies.


Le 21/3/2019, le SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer rend public le résultat de l'enquête qu'il a mené, auprès des employeurs, sur les moyens de transport qu'utilisent leurs employés pour les trajets domicile-travail. On voit que le train est surtout utilisé par les navetteurs bruxellois.

Moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018
 
   destination               train          autre transport public          voiture               vélo                 autre   
   Bruxelles                 34,0 %                  19,1 %                      36,2 %              4,4 %             6,3 %   
    Flandre                    5,2 %                     3,7 %                       67,6 %            17,0 %             6,5 %    
   Wallonie                  4,0 %                     4,1 %                       83,3 %              1,6 %             7,0 %   
   Belgique                10,6 %                     6,8 %                       65,0 %            11,1 %             6,5 %   



Le 21/3/2019 également, Infrabel, a débuté les travaux d'électrification, en 3 kV DC, du tronçon Mol - Hasselt. Tous ces travaux en Flandre (Vlaanderen) se font avec un complément financier important de la région flamande.


C'est aussi le 21/3/2019, que Joris van Dijk de la TU Delft et Eelco Schrik de Mott MacDonald, ont publié un avis critique sur l'ERTMS.

Ils estiment qu'à notre époque, alors que les moyens de communication le permettent, il était inutile d'investir dans une informatique compliquée à bord des trains, alors que les centrales qui règlent le trafic, disposent de toutes les informations et ressources nécessaires. Ils déclarent même, qu'une gestion centralisée, simplifierait l'implémentation de l'ATO (Automatic Train Operation) et la circulation sur différents réseaux.

Ces opinions, négligent l'impératif de sécurité, qui veut qu'en cas de rupture de communication d'un train avec la centrale, on garde une maîtrise de la circulation en cours.


Le 22/3/2019, on a appris par la presse que la SNCB / NMBS étudie la possibilité d'une liaison pour les voyageurs entre Anvers (Antwerpen) et Weert aux Pays-Bas, ce qui impliquerait, faute d'électrification complète, l'utilisation d'autorails.


C'est également le 22/3/2019, qu'Infrabel a ouvert ses données informatiques au public, en mettant en vigueur son Open Data. Pour marquer cet événement, elle a organisé, le 28/4/2019, un hackathon, soit un rassemblement de mordus de la programmation informatique autour de ses données relatives au transport.


Le 25/3/2019, Infrabel, a lancé une campagne d'information, Railspect, pour sensibiliser aux dangers des passages à niveaux.

Une étude vient en effet de mettre en lumière, que 77 % de la population ignorait les règles de sécurité des passages à niveau. Les comportements erronés les plus fréquents, sont, franchir immédiatement après le passage du train, alors qu'un autre peut survenir, et avancer son véhicule contre le précédent, au risque de se laisser bloquer entre les barrières.

Notons qu'à cette date, Infrabel, avait déjà équipé une cinquantaine de passages à niveau de caméras de surveillance et comptait bien poursuivre l'équipement de dizaines d'autres. Celles-ci sont exploitées par ses services techniques, avec l'appui de la société PortEyes.

Exemple de l'avantage de ces caméras, lorsque qu'un passage à niveau se met en alarme, suite à un problème détecté par son système électrique, on peut mieux apprécier la nature de l'incident. Ceci accélère la remise en ordre du passage à niveau. C'est essentiel car, en attendant, la signalisation impose la marche à vue aux trains.

Par ailleurs, Infrabel, a débuté, début 2019, à Aubange, des tests avec des détecteurs de mouvement, qui émettent un fort signal sonore lorsqu'un piéton franchit les barrières fermées.


En mars 2019, la SNCB / NMBS, a publié un mémorandum. On y retrouve notamment, dans la perspective de la libéralisation de décembre 2020, la demande d'un régulateur fort et indépendant.


Le 28/3/2019, Infrabel, a reçu un des RailTech Innovation Awards pour sa solution informatique permettant de confronter la situation sur le terrain de l'implantation de l'ETCS, avec celle prévue par les études.

Pour cela, au moyen du logiciel Hyperion, on agglomère les données recueillies par l'engin de mesure EM202, lors de son parcours sur la voie. Ensuite, on les confronte avec un fichier InfraXML, qui contient les données théoriques.

C'est une cellule spécialisée de Cegelec Belgium, qui a effectué le travail.


En avril 2019, on a appris qu'en Allemagne, on testait une caténaire commutable, au fur et à mesure de l'avancement des trains, entre le 3 Kv DC et le 15 kV AC 16 2/3 Hz. Le but serait d'en équiper la ligne Montzen - Aix la Chapelle.


C'est en avril 2019 également, qu'on mit en service le couloir sous voies et les nouveaux quais de la gare de Virton. Celle-ci, datant de 1885, avait déjà subi une première rénovation en 2006.


En avril 2019, les nouveaux propriétaires du CCN (Centre de Communication Nord) / CCN (Communicatie Centrum Noord, soit Ahenor et AG Real Estat, ont annoncé, leur projet pour ce bâtiment. Il serait transformé en NOR (Networked Offices and Residential). Pour cela, ses étages supérieurs, seraient déconstruits et rebâtis.

Les travaux ont débutés en juin 2023. Rappelons, que ce bâtiment est étroitement accolé à la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord.


Le 1/4/2019, la direction générale de la mobilité et des transports de la Commission européenne (DG MOVE), a rendu opérationnel le site internet RFP (Rail Facilities Portal). Ce site répertorie toutes les installations ferroviaires susceptibles d'intéresser les voyageurs et commissionnaires de transport, soit de la plus petite gare au plus grand terminal intermodal.


C'est une pratique qui a pris de plus en plus d'ampleur ces dernières années et qui touche même le transport des voyageurs, celle de fermer une ligne à tout trafic pendant une longue période, pour pouvoir y faire des travaux de grande ampleur. Naturellement, les trains sont remplacés par des bus.

C'est ainsi, que le tronçon de ligne à voie unique, en impasse, non électrifiée, Mariembourg - Couvin, l'a été du 1/4/2019 au 31/10/2019.


C'est l'occasion de faire la liste des lignes non électrifiées utilisées pour le transport des voyageurs.

Lignes non électrifiées exploitées par la SNCB en 2019
 
Charleroi - Couvin
De Pinte - Renaix
Eeklo - Gand
Hasselt - Mol
Melle - Grammont
   Mol - Hamont *
* en cours d'électrification



Le 2/4/2019, on apprend que SNCF Logistics a racheté Railtraxx, basée à Anvers (Antwerpen), mais en même temps, que cette dernière, absorbe la petite filiale fret, que la SNCF avait en Belgique, Captrain Belgium.

Cette opération permet de donner une issue à cette dernière société, car elle ne pouvait plus faire rouler de trains. En effet, elle avait perdu son certificat de sécurité le 20/2/2019. Ceci en raison d'un manque d'encadrement de la formation de ses conducteurs.

La nouvelle société Railtraxx, conserve son indépendance de gestion et son management.

Railtraxx, emploie notamment des locomotives diesel-hydrauliques de la série 6400, construites par MaK (Maschinenbau Kiel), de 1988 à 1995, pour les NS. En effet, ces derniers, ont revendus, à diverses sociétés européennes, leurs exemplaires en surnombre. Comme la série 77/78 de la SNCB / NMBS, a été construites, plus tard, par la même usine, qui s'appella alors Vossloh, ces deux séries ont un air de famille.



Les compagnies ferroviaires autorisées sur le réseau belge, en 2019, sont alors les suivantes :

Opérateurs voyageurs
  - CFL (jusqu'Arlon et Virton)
  - Eurostar
  - NS (trains Benelux)
  - SNCB / NMBS
  - SNCF (jusque Tournai)
  - Thalys

Opérateurs fret
  - CFL Cargo
  - Crossrail
  - DB Schenker
  - ECR (Euro Cargo Rail)
  - Europorte
  - HSL Polska
  - Lineas
  - Railtraxx
  - Rotterdam Rail Feeding
  - RTB Cargo
  - SNCF Fret

Opérateurs travaux
  - Infrabel
  - TUC Rail.




Le 4/4/2019, la SNCB / NMBS a annoncé qu'elle va demander la prolongation, pour dix ans, de son monopole du transport de voyageurs en trafic intérieur. Ceci nécessite une dérogation, par rapport au quatrième paquet ferroviaire, qui entrera en vigueur en décembre 2023.

Pour l'obtenir, elle s'est engagée à évoluer, comme elle le déclare, "en une société moderne, digitale, opérationnellement et financièrement performante, au service de tous ses clients".

D'autres sociétés ne pourraient donc pas opérer sur ce marché, ni recevoir de subvention publiques, alors qu'il y a un fort courant d'opinion de l'avis contraire en région bruxelloise et en Flandre (Vlaanderen). Les liaisons transfrontalières, effectuées par des opérateurs étrangers, continueraient d'échapper à ce monopole.


Le 4/4/2019 également, La Chambre / De Kamer a adopté une résolution demandant "la réalisation d'une enquête sur le rôle joué par la SNCB dans les convois ferroviaires et la déportation de juifs durant la seconde guerre mondiale".


Le 5/4/2019, une émission de la RTBF, a mis en évidence la très faible fréquentation de la nouvelle relation Charleroi-Sud - Paris-Nord. Mais celle-ci n'apparait pas dans les horaires, car c'est la juxtaposition de deux trains, un Charleroi-Sud - Maubeuge et un Maubeuge - Paris-Nord.


C'est Le 5/4/2019 également, qu'Infrabel a débuté les travaux pour établir une nouvelle liaison directe, entre le réseau belge et le réseau français, en évitant le réseau luxembourgeois surchargé. Cette liaison Athus - Mont Saint-Martin était revendiquée depuis des années par le TCA (Terminal Container Athus). Elle a été ouverte au trafic en septembre 2021.

Une telle liaison, électrifiée par la France en 1988, fut mise hors service en 1993.


La SNCB / NMBS ayant de plus en plus de difficultés à recruter et à conserver les conducteurs de train, elle s'est lancée dans toute une série d'opérations pour séduire les candidats potentiels. Des moyens originaux furent utilisés, comme par exemple le 6/4/2019; à Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), un "Escape train" semblable aux jeux à la mode.


Le 15/4/2019, l'UNIFE (UNion des Industries Ferroviaires Européennes) a exprimé ses souhaits concernant la future politique que devrait suivre la Commission européenne pour promouvoir et coordonner, dans le secteur ferroviaire, le passage aux technologies du numérique.

Cinq champs d'action devraient être concernés :
  - l'exploitation des données de masse (big data)
  - la sécurité informatique
  - l'utilisation de l'intelligence artificiel
  - les nouveaux services de mobilité
  - la numérisation des services de logistique dans le fret.


Le 15/4/2019, le CAWaB (Collectif Accessibilité Wallonie-Bruxelles), a exprimé ses revendications concernant une meilleur accessibilité des trains aux personnes handicapées. Il estime que seules 22 gares sont en pratique utilisables. Si on pouvait compter sur l'aide systématique des accompagnateurs de trains et des sous-chefs de gare, on pourrait porter ce nombre à 91.


Le 18/4/2019, la SNCB / NMBS a annoncé qu'elle abandonne son projet de trains sans accompagnateurs. De toute façon le matériel n'est pas adapté.

De tels trains ne sont utilisés, près de chez nous, que par quelques compagnies locales privées en Allemagne et aux Pays-Bas.


Du 25/4/2019 au 28/6/2019, Infrabel, a fait une campagne de sécurité sur les passages à niveau, en mettant en scène un personnage, Jean-Pierre Barrière alias Jeroom Slagboom.


En avril 2019, la SNCB / NMBS a entamé la construction, à Malines (Mechelen), d'une salle de guichets provisoire en semi-dur. Opérationnelle au 4/3/2020, elle sera utilisée pendant toutes les années qui verront les importants travaux envisagés dans cette gare.

Dessinée par le bureau d'architecture BOVAArchitects, la nouvelle gare comportera 12 voies à quai, couvertes par une immense structure en acier. Les premiers éléments de celle-ci, ont été implantés dès mai 2019.


Le 29/4/2019, Infrabel, a ouvert à tout un chacun, via internet, un ensemble diversifié de données, grâce aux pages Open Data de son site. Une partie des données étaient déjà accessibles mais dispersées. Maintenant elles sont centralisées et proposées gratuitement. Cependant, elles ne sont pas actualisées en temps réel. La périodicité de leur mise à jour est indiquée pour chaque cas. Pour certaines, un historique est disponible.

Les données sont regroupées dans les catégories suivantes :
  - gestion du trafic
  - infrastructure
  - ressources humaines
  - sécurité
  - clients et produits
  - finances.

Infrabel, autorise même à bâtir des applications à partir de ces données.


Dans la foulée, la SNCB / NMBS, a aussi rendu consultable, par internet, une partie de ses collections. Les images de celles-ci sont désormais reprises dans une Base de données historiques / Erfgoeddatabank.

Ce travail a été réalisé grâce à la collaboration d'une vingtaine de bénévoles.


Le 26/4/2019, le JNS (Joint Network Secretariat) de l'Union européenne, a publié une série de mesures concernant l'arrimage des semi-remorques sur les wagons. Ces dispositions, font suite à un grave accident qui a eu lieu le 2/1/2019, au Danemark, causé par la défaillance du pivot d'attache.


Le 3/5/2019, Greenpeace, Trein Tram Bus, IEW (Inter-Environnement Wallonie), Bond Beter Leefmilieu et d'autres organisations, ont lancé un "Appel pour un Pacte mobilité national en 2019 / Oproep tot een nationaal mobiliteitspact in 2019" pour stimuler un meilleur mix de transport où le rail serait la colonne vertébrale.


Le 6/5/2019, après avoir été testée par 3.000 utilisateurs, une version béta du planificateur Smart Mobility Planner a été ouverte au public. Elle ne fonctionne cependant que sous un navigateur internet récent. Si on l'autorise, elle peut utiliser votre géolocalisation.

Dans sa version définitive, ce programme ne sera plus accessible directement, mais seulement via le site ou l'application d'un opérateur de mobilité.


Le 8/5/2019, les députés luxembourgeois, utilisant la clause dérogatoire prévue dans les dispositions européennes pour les petits pays, ont confirmé, le monopole des CFL sur le transport ferroviaire intérieur au Grand-Duché de Luxembourg, sans limite de temps.

Cette possibilité de dérogation n'est pas utilisable par la Belgique.


Il arrive de temps en temps qu'un wagon, au sein d'un train de marchandises en mouvement, déraille sans verser. La puissance des locomotives modernes est telle, que le conducteur ne s'en rend pas compte. Souvent il n'y a pas de blessé, mais les dégâts à l'infrastructure sont énormes.

Ce fut notamment le cas le 9/5/2019 entre Belsele et Sinaai, soit sur une distance de 4 km. Comme une roue du wagon s'était fortement écartée des rails, elle laboura tout sur son passage et, surtout, projeta des débris à une dizaine de mètres de distance, qui eux-mêmes provoquèrent des dégâts.

L'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), a bien accepté, en juin 2007, l'installation de détecteurs de déraillement sur les nouveaux wagons, mais ceux-ci sont peu répandus car non obligatoires.

De tels appareils sont notamment fabriqués par Knorr-Bremse. Lorsqu'ils détectent des vibrations verticales anormales sur le wagon sur lequel ils sont montés, ils déclenchent le freinage d'urgence du convoi en ouvrant la conduite pneumatique qui commande les freins, mais en tenant le conducteur dans l'ignorance de la cause de ce freinage.

Le 13/6/2015, l'ERA (European Railways Agency), a marqué sa préférence pour un autre type de détecteur, basé sur l'électronique, qui préviendrait le conducteur directement dans sa cabine. On attend donc le développement de celui-ci.

Une solution viendra peut-être du DAC (Digital Automatic Coupling), dont le développement a été demandé le 14/1/2020 par les principales organisations du fret ferroviaire. D'autant plus, qu'en Allemagne, le BMVI (BundesMinisteriums für Verkehr und Digitale Infrastruktur), s'est attelé à la tâche.


Le 9/5/2019, il s'est passé une chose incroyable en gare de Louvain. Un passager en fauteuil roulant descendu du train de Bruxelles / Brussel, était bloqué sur son quai car l'ascenseur était en panne. On a fait venir une rame pour le charger et le déposer sur un autre quai dont l'ascenseur fonctionnait.

Sur les tableaux d'affichage, ce train improvisé était renseigné comme "PIETER-express", soit du nom du passager.


Le 15/5/2019, Infrabel, a communiqué l'avancement de l'installation de l'ETCS sur le réseau. Du côté de la SNCB / NMBS, 54,5 % de son matériel serait équipé et, en ce qui concerne les autres compagnies roulant en Belgique, on n'a pas d'informations.

Réalisation du masterplan ETCS 2025
 
          année                          niveau                       km réalisé                      km prévu                      % réalisé        
 
   2019                        ETCS1 LS *                         0                               1.187                                0 %  
                                    ETCS1 FS **                   1.381                             2.231                              62 %  
                                    ETCS1+2                           142                                142                            100 %  
                                    ETCS2                                 30                             2.835                                1 %  
                                      Total                               1.553                             6.395                              24 %  
 
   2020                        ETCS1 LS *                         73                             1.162                                6 %  
                                    ETCS1 FS **                   1.638                             2.476                              66 %  
                                    ETCS1+2                           142                                142                            100 %  
                                    ETCS2                                 30                             2.619                                1 %  
                                      Total                               1.883                             6.399                              29 %  
 
   2023                         ETCS1 LS *                       889                             1.113                              42 %  
                                    ETCS1 FS **                   2.198                             2.783                              79 %  
                                    ETCS1+2                           142                                142                             100 %  
                                     ETCS2                               744                              2.361                              32 %  
                                       Total                               3.793                              6.399                              62 %  
 
*   Limited Supervision           
** Full Supervision                 



Infrabel a également communiqué, à cette date, les chiffres du nombre de trains de fret. Il y a un léger recul, après des années de croissance. De nombreuses causes sont possibles, mais il faudrait tenir compte du fait que l'on place de plus en plus de wagons dans ces trains. Aucune donnée n'est disponible sur cet aspect.

Nombre de millions km des trains de fret sur le réseau belge
 
2015         12,99
2016         13,05
2017         13,65
2018         13,18



Le 16/5/2019, la Commission européenne, a pris un règlement, applicable à partir du 8/12/2024, qui limite l'accès, à certains itinéraires, aux seuls wagons de marchandise équipés semelles de frein en matériau composite.

En Belgique, les lignes déclarées non bruyantes, soit les "Quieter Routes", sont principalement celles du triangle Anvers (Antwerpen) - Louvain (Leuven) - Aerschot (Aarschot).


Le 16/5/2019 également, la Commission européenne, a pris aussi un règlement, qui impose, à tous propriétaires de matériel roulant, locomotives, wagons etc., de le faire entretenir par un organisme agréé : un ECM (Entity in Charge of Maintenance).

Cette entité, peut éventuellement être la société propriétaire, s'il elle est agréée. C'est le cas pour Lineas, qui peut ainsi, entretenir ses propres wagons, voire ceux d'autres compagnies.


Le 22/5/2019, différents organismes, Navetteurs.be, IEW, Les Amis du Rail d'Halanzy et la cellule ferroviaire wallonne, ont élaboré un "Plaidoyer pour un rail plus efficace au bénéfice du climat".

Celui-ci, demande une intervention rapide pour certains points particuliers, concernant le transport des voyageurs en Wallonie :
  - la vétusté d'une partie du matériel
  - le retard dans l’homologation du matériel transfrontalier
  - la planification des chantiers en cours
  - la lisibilité de l’offre lorsqu'il y a des trains de nature différente pour une même destination
  - la
sous-utilisation des canaux de communication propres.


C'est le 22/5/2019 également; qu'a été enregistré le nom de domaine internet 4rail.be. C'est une plateforme commerciale, disponible uniquement en néerlandais. Elle permet aux sociétés, actives dans les travaux ferroviaires, de louer, en ligne, du matériel aux diverses firmes qui offrent ce service.


Le 26/5/2019, on a annoncé que l'édition 2019 du concours BERT avait primé une solution originale pour contribuer à la lutte contre les graffitis. Une caméra filmerait les trains au passage et signalerait ceux qui en sont couverts.


Ce même 26/5/2019, en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, la DB AG, a baptisé "Europa/Europe", la rame polycourant ICE 3M 4601.


La SNCB / NMBS, a profité de cet événement pour présenter la nouvelle signalétique des gares qu'elle commence à généraliser.

Son code de couleurs est le suivant :
  - fond bleu, informations pour les voyageurs qui entrent dans la gare
  - fond vert, informations pour les voyageurs qui quittent la gare
  - fond orange, signalétique temporaire et travaux
  - fond gris, divers et informations de sécurité.


Le 27/5/2019, le Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer, signale qu'il a rappelé à la SNCB / NMBS, qu'elle a l'obligation de séparer clairement les activités liées au transport de ses voyageurs de ses prestations en faveur des autres opérateurs. Ces dernières doivent être exercées de manière transparente, indépendante et non discriminatoire.

Il a estimé, que la situation sur ces points n'était pas totalement satisfaisante, et devait être améliorée.

Etaient visées, les activités du bureau RRS (Rail Related Services) chargé, au sein de la SNCB / NMBS, de la gestion des prestations en faveur des autres opérateurs. Celles-ci couvrent l'accès aux gares de voyageurs, l'accès aux espaces de billetterie, l'accès aux installations de fourniture de gasoil de traction et l'accès aux installations de maintenance.

Il y a des stands de gasoil à Anvers (Antwerpen), Châtelet, Kinkempois, Melle, Mol et Schaerbeek / Schaarbeek.


Lors des élections législatives du 26/5/2019, le Vlaams Belang, parti qui prône l'indépendance de la Flandre (Vlaanderen), a obtenu 25 sièges sur les 150 de La Chambre / De Kamer. Son programme électoral mentionnait : "Het spoorbeleid moet gesplitst worden tussen Vlaanderen en Wallonië" (La gestion du ferroviaire doit être scindée entre la Flandre et la Wallonie).

On remarquera que la région bruxelloise n'est pas nommée, mais dans la tradition du mouvement flamand, elle est vue comme administrée par la Flandre (Vlaanderen).


C'est le 1/6/2019, qu'est entrée en vigueur, en Wallonie, l'interdiction de désherber les voies ferrées avec du glyphosate. Pour les autres régions, ce sera au 31/12/2020. Infrabel espère toujours obtenir une dérogation à cette règle, car elle n'a pas trouvé d'alternative.

Pour la saison 2020, Infrabel n'avait donc pas fait circuler le train désherbeur en région wallonne. Toutefois, le 25/6/2020, une prolongation d'autorisation lui avait été octroyée jusqu'au 30/6/2021. Mais elle devra communiquer, avant le 1/2/2021, quelle solution sans herbicide elle utilisera par la suite.

Parallèlement, le groupe d'études Tristram (TRansItion STRAtegy on vegetation Management) de l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer) recherche des solutions.

Toutefois, le 19/8/2021, la Wallonie, prenant en compte l'absence d'alternative, a de nouveau autorisé, à Infrabel, le désherbage à l'aide de pesticides. Cependant, de manière incompréhensible, ce fut refusé aux chemins de fer touristiques.

C'est derniers avaient bien essayé diverses mesures pour combattre les mauvaises herbes mais sans réel succès. Le CFV3V, avait même équipé un wagon pour projeter de la vapeur sur les voies, mais le procédé nécessitait de produire de trop grandes quantités de vapeur. Aussi, ils se demandent si, en l'absence de solution, leur activité ne devra pas être abandonnée. Même les Grottes de Han sont concernées.

Mi-juillet 2022, cette interdiction, aux seuls chemins de fer touristiques, fut finalement annulée.


Le 3/6/2019, la SNCB / NMBS, a présenté à la presse, en gare de Namur, sa nouvelle formule, qui remplace les traditionnels guichets. Il s'agit, non seulement de points de vente, mais d'espaces d'accueil et d'information, qui regroupent plusieurs petits comptoirs, ouverts sur 360 degrés.


Dans la foulée de cet événement, la SNCB / NMBS, a annoncé qu'elle va bénéficier d'une vitesse portée de 130 km/h à 160 km/h, entre Namur et Ciney. Pour permettre cela, Infrabel, a rectifié de nombreuses courbes, a augmenté l'entrevoie et a supprimé la majorité des passages à niveau.


Les 3 et 4/6/2019, Infrabel, a organisé, pour son personnel, des "Digital Days". Pas moins de 22 techniques d'avant-garde lui étaient expliquées.

Les nouveautés les plus spectaculaires sont, les lunettes de réalité augmentée, portées par les manutentionnaires des entrepôts, pour scanner à mains libres, les codes-barres, ainsi que, les chaussures qui vibrent, pour prévenir le personnel sur les voies, de l'imminence d'un danger.


Le 4/6/2019, Eurailtest, a annoncé commencer les tests d'homologation des voitures M7, au Test Centre VUZ Velim. Ce circuit tchèque, permet de faire rouler le matériel en test, sans affecter les circulations commerciales. Il est couramment utilisé par toutes les entreprises européennes.


Le 4/6/2019 également, a été fondée, l'organisation européenne ER-ISAC (European Railway Information Sharing & Analysis Center). Celle-ci, oeuvre au renforcement de la cybersécurité des réseaux ferroviaires. Infrabel en fait partie.


Le 7/6/2019, Infrabel a démonté, à Tertre, le dernier ensemble de signalisation mécanique qui subsistait sur son réseau, bâti de commande, transmission filaire et mat avec palette. Il sera remonté sur la ligne touristique du CFB (Chemin de Fer du Bocq).


Le 15/6/2019, on a appris, qu'il y avait une nette augmentation du nombre de trains du service intérieur de la SNCB / NMBS, qui avait brulé un arrêt. Alors que celui-ci est prévu à l'horaire, le conducteur ne s'arrête pas, à la surprise des passagers du train et des voyageurs sur le quai.

Il est très rare qu'une consigne de sauter un arrêt soit donnée à un conducteur, la plus part du temps, c'est causé par la distraction de ce dernier.

Nombre de trains ayant brulé un arrêt
 
2016         56
2017         57
2018         99





L'uniformisation européenne



A partir du 16/6/2019, l'ERA (European Railways Agency), est officiellement habilitée à exercer ses nouvelles fonctions européennes, concernant l'acceptation des sociétés, du matériel et du déploiement de l'ERTMS. Un pays a cependant jusqu'au 16/6/2020 (date reculée ensuite au 31/10/2020) pour adapter ses procédures. La Belgique a utilisé ce délai.

Bien que timides, on espère que celles-ci, conduiront, progressivement, à plus d'uniformisation européenne. En particulier, plus de cohérence dans l'implantation de la signalisation ERTMS et plus d'ordre dans ses différentes versions. Mais, comme le prévoit les textes, le rôle des autorités nationales reste très important.

En ce qui concerne l'acceptation du matériel, elle comporte désormais deux phases successives :
  - l'autorisation de mise sur le marché européen, après un examen technique, de la compétence de l'ERA
  - l'autorisation de rouler sur un réseau, de la compétence de chaque autorité nationale, soit en Belgique, d'Infrabel.


Le 18/6/2019, on a appris, que la compagnie à bas coûts FlixTrain, a l'intention de desservir Paris et le Sud de la France au départ de l'Allemagne, en marquant un arrêt à Bruxelles / Brussel. Elle profiterait ainsi de la nouvelle possibilité ouverte à partir de 2021, l'open access. Cette compagnie est déjà active en Belgique avec les autocars internationaux Flixbus.

Mais finalement, cette compagnie n'a introduit une demande officielle, que pour une liaison Bruxelles-Nord - Paris-Nord via les lignes classiques.

Comme le 31/7/2019 était la date limite pour introduire des demandes en open access pour 2022, et qu'aucune autre demande n'a été introduite, elle sera donc la seule à pouvoir opérer, à ce titre, cette année.

La SNCB / NMBS, n'a pas invoqué la clause d’atteinte à l'équilibre économique d'un service public, pour s'opposer à cette venue.

Le 31/5/2020, il a été confirmé que ce projet était abandonné faute de perspectives de rentabilité.


Le 17/6/2019, la firme Mol Cy de Staden, spécialisée dans les engins spéciaux de tous types, a livré deux locotracteurs rail-route à l'industrie pétrochimique. Avec cette livraison, c'est donc 100 véhicules de ce type qu'elle a conçu et construit depuis 2004.


Le 19/6/2019, la chaîne de télévision flamande één de la VRT (Vlaamse Radio- en Televisieomroeporganisatie), a diffusé, comme chaque jour, un épisode de sa célèbre série Thuis. La particularité de celui-ci est, qu'en collaboration avec Infrabel, il montrait de manière très réaliste, un accident de passage à niveau. L'objectif était, de faire une mise en garde de ce danger.


Le 20/6/2019, Navetteurs.be, IEW, Les Amis du Rail d'Halanzy et la cellule ferroviaire wallonne, ont rédigés un nouveau mémorandum, "Le rail, épine dorsale de la mobilité du futur".

Celui-ci détail leurs revendications concernant le plan de transport, donc pas sur les tarifs :
  - plus de fréquences, des temps de parcours plus courts et une plus grande amplitude horaire
  - plus de ponctualité et fiabilité
  - des correspondances mieux conçues dans les gares noeud
  - un matériel roulant adapté aux petites lignes
  - plus de visibilité de l'offre.

Toutes ces revendications sont pertinentes, même si c'est plus facile de les énoncer que de les réaliser.


Dans la nuit du 20/6/2019, un accident s'est produit à un passage à niveau à Langdorp, faisant un mort et deux blessés. Les circonstances sont tout à fait particulières, mettant en cause l'application des procédures chez Infrabel.

Un train de marchandises étant tombé en panne, on a envoyé une locomotive pour le remorquer en revenant en arrière. Mais on n'a pas averti le conducteur de celle-ci que, ne circulant pas dans le sens normal de la voie, il devait circuler prudemment et à vitesse réduite.


Le 20/6/2019 également, la SNCB / NMBS, a organisé un séminaire en néerlandais, Stationsgebieden Belgie 2019 (Environnements de gare Belgique 2019). Celui-ci, était l'attention de toutes les personnes concernées par les gares et leur environnement en Flandre (Vlaanderen). Depuis, ce séminaire est devenu annuel.


Le 21/6/2019, on a réactivé à Auvelais, un ancien raccordement industriel, pour permettre à une division de la firme Somei, de recevoir et de renvoyer les locomotives diesel qu'il remet en état. C'est qui a racheté la 1605 alias 5215 au PFT /TSP.


Le 21/6/2019, GITxTP ((Information Technology for Public Transport), a annoncé avoir inscrit la SNCB / NMBS parmi ses membres.

C'est une organisation internationale, qui regroupe des autorités publiques, des exploitants de réseaux de transport, des firmes informatiques, des constructeurs de matériel de transport et des fournisseurs divers, dans le but de définir une standardisation des outils informatiques qui les concernent.

Elle délivre des labels de conformité aux véhicules, aux modules hardware, aux modules software et à ce qu'elle appelle le "back-office", soit la gestion interne.


Début juillet 2019, la SNCB / NMBS, communique le dernier résultat de l'enquête de satisfaction des voyageurs. Depuis 2016, elle fait effectuer, chaque année, une telle enquête par un bureau indépendant.

Il y a amélioration, principalement influencée par la meilleure ponctualité des trains, qui a même atteint un record, soit 91,6 % en mars 2019.

Résultats de l'enquête de satisfaction SNCB
 
2016         65 %
2017         61 %
2018         66 %
2019         67 %
2020         75 %



Le 25/6/2019, on a appris, que le système de changement entre les écartements ibérique et standard, pour wagons de marchandises, OGI Axle, avait obtenu son homologation. Il a été développé par la firme espagnole AZVI et peut être utilisé par le matériel de tous les réseaux européens.


Le 28/6/2019, AXI, a communiqué avoir fourni au service juridique de la SNCB / NMBS, un logiciel pour l'aider à traiter les réclamations et les litiges.


Du 29/6/2019 au 31/8/2019, Thalys, a assuré une liaison Bruxelles / Brussel - Bordeaux, sans arrêt intermédiaire, dans le temps remarquable de quatre heures, soit avec une vitesse commerciale de plus de 230 km/h.


Le 2/7/2019, a été mis en place, le BCDC (Belgian Civil Drone Council). C'est ce nouvel organisme qui examinera les modifications de législation indispensables, pour que Infrabel puisse utiliser les drones jours et nuit et hors de la vue de leur opérateur.

Des solutions innovantes sont à l'étude, comme le décollage immédiat de drones, pilotés par intelligence artificiel, à la moindre détection d'un incident sur les câbles le long des voies.


Le 3/7/2019, pour la première fois, les emprunts belges à dix ans, se sont négociés à un taux d'intérêt négatif. Du point de vue des investisseurs, c'est un moindre mal par rapport à d'autres placements encore plus pénalisant. Pour les investissements dans le ferroviaire et les transports publics, c'est naturellement une bonne nouvelle.


Le 5/7/2019, la SNCB / NMBS a terminé le "roadshow" qu'elle a effectué dans chacune des neuf provinces ainsi que dans la région de Bruxelles-Capitale / Brussels Hoofdstedelijk Gewest. Elle présentait aux mandataires, ses propositions pour le futur plan de transport 2020-2023.

Un précédent "roadshow" avait déjà été effectué et un troisième est encore prévu. Toutes ces réunions prouvent la volonté, nouvelle, de la SNCB / NMBS de rencontrer les attentes des voyageurs. Mais c'est aussi une manière de rechercher l'appui de ces mandataires, pour obtenir le Financement des extensions de service.

Les extensions du service intérieur seraient les suivantes :
  - sur toutes les lignes, augmentation des fréquences, minimum un train par heure du lundi au vendredi contre un train toutes les deux heures avant
  - sur toutes les lignes, augmentation de l'amplitude horaire, minimum de 6h à 22h du lundi au vendredi, de 7 h à 23h le samedi et le dimanche
  - sur quelques lignes, augmentation du nombre de trains le samedi
  - sur quelques lignes, augmentation du nombre de trains dédiés au retour des étudiants universitaires le dimanche soir.

L'augmentation, sur certaines lignes urbaines, des trains du samedi, brise un tabou qui voulait qu'il y ait autant de train le samedi que le dimanche, ce qui va à l'encontre du fait de société du shopping du samedi.


Le 12/7/2019, l'ensemble des opérateurs ferroviaires, actifs en Belgique dans le transport de personnes et de marchandises, a adressé une lettre à Infrabel, en demandant la mise en place urgente, de l’organe de coordination prévu par la loi du 11/1/2019.

Cet organe, sera compétent sur tous les sujets qui concernent les opérateurs, mais c'est surtout le planning des innombrables travaux qui limitent fortement la disponibilité du réseau, qui, pour ceux-ci, est la priorité. Infrabel avait l'intention de le réunir seulement en novembre 2019.

Il se dit, que certains mécontents, ont rebaptisé Infrabel en Infrabrol (en bruxellois "brol" s'applique à ce qui a peu de valeur ou est confus).


Le 12/7/2019 également, la FEBETRA (FEdération BElge des TRAnsporteurs / FEderatie van BElgische TRAnsporteurs), soit les transporteurs routiers, et le Belgian Rail Freight Forum, soit les opérateurs du fret ferroviaire, ont demandés que soit subventionné, chaque transfert de la route vers le rail. C'est le seul moyen de diminuer la congestion des routes.


Le 19/7/2019, un arrêté royal à modifié le calcul des redevances dues à Infrabel pour la circulation des trains. Il sera d'application à partir de l'horaire 2021.

Six catégories de trains sont prévues en distinguant chaque fois les circulations à vide de celles en charge :
  - les trains de voyageurs en application d'une obligation de service public soit les trains intérieurs SNCB
  - les trains de voyageurs à caractère commercial
  - les trains à grande vitesse
  - les trains de marchandises
  - les trains touristiques
  - les autres trains dont les trains Infrabel.


Le 25/7/2019 à 12 h 30, le système de vente des titres de transport par les automates, a de nouveau été rendu opérationnel. Il était en panne depuis la veille à 6 h. C'est vraiment pénalisant, qu'un système aussi critique, ne soit pas disponible pendant une aussi longue période.


En juillet 2019, CPN (Commission Paritaire Nationale) / NPC (Nationale Paritaire Commissie) a approuvé une réforme du règlement disciplinaire du personnel. C'est à la fois une simplification, une mise à jour en fonction des lois sociales, et un durcissement.

Rappelons, qu'il y a sujet à une procédure disciplinaire vis à vis d'un membre du personnel, lorsqu'un de ses actes ou son comportement, est en infraction avec ses obligations professionnelles, mais aussi :
  - lorsqu'il compromet la dignité de sa fonction
  - lorsqu'il affaiblit l’autorité dont il a besoin dans sa fonction
  - lorsqu'il nuit à l’image du chemin de fer.

Les sanctions prévues anciennement étaient :
  - le rappel à l'ordre
  - la réprimande simple
  - la réprimande sévère
  - la retenue d'un cinquième du traitement
  - le déplacement
  - le retard à l'avancement
  - la rétrogradation
  - la suspension
  - la révocation.

Les sanctions prévues par le règlement modifié sont :
  - la réprimande
  - la retenue d'un cinquième du traitement
  - la suspension
  - la démission disciplinaire
  - la révocation.

La démission disciplinaire, sanction nouvelle, permet au membre du personnel, de conserver ses droits sociaux et sa participation au fonds de pension.

Les nouvelles sanctions ont été d'application au 1/10/2019.


A la mi-2019, l'entreprise de travaux de voies Taverne, a mis en service une nouvelle bourreuse Plasser & Theurer. Ce nouveau type, l'Unimat-08-4x44s, a non seulement une apparence plus moderne, mais est surtout beaucoup plus informatisée. Comme elle est dotée de capteurs de mesure couvrant 360°, elle effectue un travail beaucoup plus précis.



Le 3/7/2019, Infrabel, a terminé de remplacer trois ponts entre Lobbes et Thuin. A cette occasion, une section de ligne a été mise à voie unique.


Fin juillet 2019, Infrabel, a vraiment fait beaucoup parlé de lui dans la presse.

D'abord, il a relancé ses menaces vis à vis du monde politique s'il n'obtient pas un budget suffisant. Aux wallons, il annonce la fermeture d'un grand nombre de lignes et aux flamands, il annonce des restrictions dans l'accès au port d'Anvers (Antwerpen).

Ensuite, il a annoncé, qu'il veut que l'on supprime une centaine de trains chaque jour dans la jonction Nord-Midi, pendant les travaux modernisation de la signalisation et de préparation d'installation de l'ERTMS (European Rail Traffic Management System). Ce nombre a ensuite été réduit à une dizaine de suppressions et une trentaine d'adaptations.

Après ces travaux, la commande des signaux et des aiguillages sera informatisée, en remplacement de la technologie "tout-relais" datant des années 1980.

Enfin, il a répliqué à Lineas, qui l'attaque en justice pour l'important préjudice que lui a causé les nombreuses suppressions ou modifications de sillons, que c'est grâce à sa persévérence dans les intenses négociations qu'il a eu avec le SSICF (Service de Sécurité et d’Interopérabilité des Chemins de Fer) / DVIS (Dienst Veiligheid en Interoperabiliteit van de Spoorwegen), que la procédure "S460", qui était la cause de ces difficultés, a pu être rendue moins contraignante. Pour rappel, cette procédure définit les conditions pour qu'un train puisse circuler ou non sur une voie adjacente à une voie en travaux.


Le 29/7/2019, on a annoncé, que le North Sea Port, qui regroupe les ports de Gand (Gent), de Terneuzen et de Flessingue (Vlissingen), intégrera, le 1/1/2020, le corridor européen Rail Freight Corridor Rhine-Alpine.


C'est le 31/7/2019, qu'a pris fin la période de protection du GSM-R contre les interférences radio, Ceux-ci doivent désormais être équipés d'un filtre adéquat.

Avant, l'IBPT (Institut Belge des services Postaux et des Télécommunications) / BIPT (Belgisch Instituut voor Postdiensten en Telecommunicatie), imposait aux opérateurs de téléphonie mobile, de réduire leur puissance d'émission aux environs des lignes de chemin de fer.


En août 2019, la SNCB / NMBS a fait appel à une firme spécialisée, The Oval Office, pour assurer un animation festive dans ses trains spéciaux de festivals.


Durant le mois d'août 2019, on a installé une caténaire, d'un type inédit, dans le tunnel entre Liège-Saint-Lambert et Liège-Carré. Sa particularité, est que le fil de contact est remplacé par un profilé rigide. Il n'y a donc plus de fil de suspension. Ceci était nécessaire pour gagner en hauteur dans cet ancien tunnel.


Courant août 2019 également, on a appris que la SNCB / NMBS teste une procédure de départ des trains plus performante en remplacement du projet abandonné DICE (Departure In a Controlled Environment).

Elle est baptisée LINDA (Location based INtelligent Departure Approach), et est basée sur l'utilisation, par les accompagnateurs de train, de montres connectées, tablettes et smartphones.

                        










Toujours en août 2019, Infrabel, a commencé à utiliser des caméras déplaçables, pour sanctionner le forcement des passages à niveau fermés.

Ces appareillages, sont constitués d'un socle massif, contenant les panneaux solaires et le module technique, lui-même surmonté d'un haut mat télescopique, au sommet duquel est placé la caméra.



Le 5/8/2019, on a appris, que les NS (Nederlandse Spoorwegen), avait ajouté à leur commande en cours de rames ICNG (InterCity Nieuwe Generatie), 18 rames ICNG-B, destinées à la relation Benelux, soit Bruxelles / Brussel - Amsterdam, en plus des 2 déjà commandées.

C'est rames sont du type Coradia d'Alstom Transport. Surnommées "Wesp" (la guêpe). elles seront aptes aux 1,5 kV DC, 3 kV DC et 25 kV AC et assureront une vitesse de 200 km/h.

Les numéros suivants leurs ont été attribués :
  - rames du service intérieur de 5 caisses, de 3101 à 3149
  - rames du service intérieur de 8 caisses, de 3201 à 3230
  - rames Benelux de 8 caisses, de 3301 à 3320.

La première rame ICNG a été livrée le 23/5/2022 et les premiers tests furent effectués en Belgique le 16/6/2021.



La SNCB / NMBS, poursuit depuis des années une politique de suppression ou de réduction des heures d'ouverture de ses guichets. Le 5/8/2019, des réductions d'ouverture ont touché cette fois 49 gares.


Le 5/8/2019 également, Infrabel, a testé dans son atelier de Schaerbeek / Schaarbeek, l'utilisation de caméras qui empêchent le démarrage de certaines machines dangereuses, si leur utilisateur ne porte pas les protections nécessaires.


A partir du 5/8/2019, les guichets de la SNCB / NMBS et des TEC, ainsi qu'un point d'information de la Maison du Tourisme, ont été placés les uns près des autres, dans un même espace de la gare de Liège-Guillemins. Cette proximité, qui est une première, sera d'une grande utilité aux voyageurs.


Suite aux vols de câbles entre Gembloux et Namur, les 10 et 12/8/2019, Infrabel, a décidé de mettre en oeuvre la solution du désespoir, soit couler du béton dans les caniveaux de câbles qui longent certaines de ses lignes particulièrement exposées. Avec 30 vols par mois, la situation était devenue intenable.


Certains travaux sur le réseau ferroviaire sont faits à la demande d'une autre administration. C'est ainsi que, le 10/8/2019, ont débuté les travaux de remplacement des ponts sur le canal Albert (Albertkanaal) à Kuringen. En effet, la Vlaamse Waterweg (administration flamande des voies hydrauliques), veut élargir le canal et augmenter le tirant d'air de ses ponts.


Le 11/8/2019, on a mis en service les nouvelles caténaires et les nouveaux systèmes de commande des deux ponts levants, situés à Ruisbroek (Puers /Puurs), sur le canal maritime de Bruxelles / Brussel au Rupel et à l'Escaut (Schelde).

Les caténaire sont des profilés rigiges qui s'effacent pendant la montée des tabliers. Les systèmes de commande sont maintenant dotés d'un back-up, ce qui permet de continuer à manoeuvrer les ponts même en cas de défaillance du système principal.


Le 16/8/2019, le ministre François Bellot, déclare dans la presse : "On est arrivé au bout du modèle de la division entre SNCB et Infrabel. Pour moi, leur réunification ne doit plus être un tabou". Il faisait allusion aux travaux décidés par Infrabel, qui impactent directement l'activité de la SNCB / NMBS (et celle des autres opérateurs ferroviaires).

Lorsqu'en 2005, puis en 2012, on a éclaté la SNCB / NMBS, sans prévoir de chef d'orchestre pour diriger les chemins de fer dans leur ensemble, il était inévitable qu'on arrive un jour à un point limite.


Le 20/8/2019, un fait d'une ampleur sans précédent, a eu lieu de nuit en gare de Welkenraedt. Une rame de dix voitures à deux niveaux M6, a été entièrement taguée, fenêtres et portes comprises, ce qui l'a rendue indisponible pour assurer son service.


Le 23/8/2019, la SNCB / NMBS a lancé une campagne d'information dans les grandes gares du pays, pour y rappeler qu'il est interdit d'y rouler avec tous les petits moyens de déplacement, électriques ou non, qui sont tant à la mode et qui, pourtant, complètent parfaitement un trajet en train.

Il s'agit des trottinettes, vélos pliables ou non, rollers, gyropodes, hoverboards et skateboards. Le voyageur doit les pousser ou porter, en marchant normalement.


Le 26/8/2019, la division matériel roulant de Vossloh, constructeur de la série 77/78, a été cédée à CRRC Zhuzhou Locomotive, avec effet au 31/5/2020, et en septembre 2022, il a été rebaptisé Vossloh Rolling Stock.

L'UNIFE (UNion des Industries Ferroviaires Européennes) a vainement protesté contre cette cession, en invoquant le manque de réciprocité, pour ce genre d'opérations, entre la Chine et l'Europe.

Mais l'entreprise de Vossloh, subsiste, recentrée désormais sur l'infrastructure ferroviaire.

                     


Le 29/8/2019, on a appris que la SNCB / NMBS, a installé 5.600 panneaux solaires, sur le toit de son atelier de Melle. Ceci porte à 16, les installations de ce type dont elle dispose. Elles produiront 2,1 millions de kWh d'électricité par an, majoritairement consommés sur place.


Le mois d'août est traditionnellement le mois avec la meilleure ponctualité des trains de la SNCB / NMBS, mais les chiffres 2019 sont excellents, 94 % contre 91 % en 2018. Cette tendance à l'amélioration est continue depuis le début de l'année.


Le 11/9/2019, la SNCB / NMBS, a présenté son projet RTTM (Real Time Train Management). Grâce à ce système informatique, le personnel concerné par la circulation des trains, pourrait être géré par seulement cinq centres : Anvers (Antwerpen), Bruxelles / Brussel, Gand (Gent), Mons et Namur.


Le 16/9/2019, l'ERA (European Railways Agency) a délivré, à un opérateur ferroviaire, son premier volet européen de certificat de sécurité. Un tel certificat atteste que l'opérateur s'est bien doté d'un "safety management system", soit de règles internes de sécurité. Il doit cependant être complété, par l'autorité de chaque pays où roulera l'opérateur, par un volet national.

Toutes les informations nominatives concernant l'interopérabilité et la sécurité, sont publiques et reprises dans la base de données européenne ERADIS (European Railway Agency Database of Interoperability and Safety).


Le 17/9/2019, on a appris qu'Infrabel, étudie un projet de tunnel de dédoublement de la jonction Nord-Midi. La nécessité à long terme de ce dédoublement est évidente, vu l'engorgement du tunnel actuel.

Ce projet, baptisé NSL (New north South Link), propose de réaliser un prolongement souterrain des lignes à grande vitesse venant des Pays-Bas et de l'Allemagne, à partir de Schaerbeek / Schaarbeek, sans arrêt intermédiaire jusque Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Sa réalisation prendrait une dizaine d'années.

Infrabel, a déclaré que ce projet n'était qu'une des solutions étudiées parmi d'autres.


Le 20/9/2019, on a appris, que la SNCB / NMBS, avait testé la protection anti-graffiti de la firme néerlandaise Fleetshield. Celle-ci, consiste à apposer un film de protection aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur d'un véhicule ferroviaire, vitres comprises.

A remarquer, que le film protecteur, est lui-même composé de plusieurs couches, dont une peut être teintée, ce qui évite de devoir remettre en peinture un véhicule non neuf, avant de poser le film. Dans ce cas, tous les marquages sont repris dans le film.


Le 23/9/2019, on a appris que dans l'usine de Bruges de Bombardier Transport, où sont construit notamment les nouvelles voitures M7, les tests de validation électrique du matériel roulant, ont été confiés à SPIE et Pilz. Ceux-ci se déroulent dans une enceinte sécurisée dont l'accès est réservé au seul personnel autorisé.


Le 24/9/2019, il a été communiqué, que la SNCB / NMBS, avait fait appel à la firme de consultance blue2purple, pour l'aider dans le développement de son offre numérique.


Le 27/9/2019, les directions de la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer Français) et de la SNCB / NMBS, ont rendus publique le projet Green Speed, qui vise à placer leurs filiales Eurostar et Thalys, dans une holding commune. Celle-ci, serait basée à Bruxelles / Brussel et opérerait sous la marque Eurostar. Cette rationalisation de la gestion, serait accompagnée d'une politique commerciale plus agressive.

En même temps, on apprend que SNCF Réseau, va installer l'ETCS de niveau 2, sur Paris - Lyon, qui sera un axe majeur du nouveau groupement.


Début octobre 2019, la SNCB / NMBS, a rendu public les nouveaux uniformes qui vont équiper son personnel en contact avec le public au 1/6/2020.

Sont concernés les chefs de gare, sous-chefs de gare, accompagnateurs de train et employés aux guichets. Alors que les anciens uniformes, de 2010, étaient gris et orange, les nouveaux seront bleu marine et bleu clair. Le personnel travaillant sur les quais pourra se couvrir d'un bonnet et celui travaillant aux guichets ne portera pas de cravate.

Les nouveaux uniformes seront conçus et fabriqués par Xandres Corporate du groupe Damartex. On observera que les tons de ceux-ci s'harmoniseront mieux que les anciens, avec ceux du matériel roulant.

Ils ont commencé à être effectivement portés en novembre 2020, accompagnés, vu la pandémie régnant à cette époque, d'un masque assorti.


Les uniformes portés par le personnel des chemins de fer belges depuis 1926, ont donc connus trois périodes. Pour illustrer celles-ci, examinons les couvre-chefs. On remarquera la disparition de la casquette et la création, à côté du képi, de la coiffe pour dames.

Couvre-chefs portés aux chemins de fer belges depuis 1926
 
 
                               
    chef de gare adjoint                       chef-garde *                              machiniste        
    SNCB 1926                              SNCB 1926                               SNCB 1926  
 
                                             
    sous-chef de gare **                   accompagnateur                           accompagnateur                     accompagnatrice     
    INFRABEL 1977                         SNCB 1998                                   SNCB 2010                               SNCB 2010       
 
                               
       chef de gare                           accompagnateur                      accompagnatrice     
    SNCB 1998                               SNCB 2020                               SNCB 2020    
 
*  de nombreuses autres fonctions sédentaires étaient dotées d'un képi proche de celui de garde   citons les préposés au factage   
** pendant une brève période Infrabel a été chargé du rôle de chef de gare et remplaça la bande rouge par un bleue à ses couleurs



Le 4/10/2019, Lineas, a fait circuler un train spécial pour fêter, avec ses invités, le développement de ses services, le Gent-Antwerpen-Express Lineas.


Le 5/10/2019, les ÖBB (Österreichische BundesBahnen), soit les chemins de fer autrichiens, ont annoncé, qu'ils allaient prolonger jusque Liège et Bruxelles / Brussel, début 2020, une liaison par trains de nuit Nightjet, au départ de Vienne (Wien). Le service a débuté, deux jours par semaine.

Le premier train, parti de Vienne (Wien) le 19/1/2020 en fin de journée est donc arrivé à Bruxelles / Brussel le 20/1/2020 en matinée.

Cette nouvelle liaison, s'inscrit dans le plan de grande envergure, qu'ils ont établi pour relier toute l'Europe avec leurs trains de nuit. Pour Bruxelles / Brussel, c'est le retour d'une catégorie de trains qui avait disparu.

Les nouveaux trains, sont plus confortables et moins chers, et bénéficient d'une meilleure image que les anciens, surtout parmi les jeunes. Il y a quatre catégories disponibles : places assises, couchettes, places-lits et compartiments pour personne à mobilité réduite. Une petite restauration, chaude ou froide, peut être fournie par Newrest.

C'est la SNCB / NMBS qui assure la traction de ces trains depuis Aix la Chapelle. C'est aussi le retour d'une pratique presque oubliée, celle d'une allège en pousse pour monter les plans inclinés de Liège. Sur la ligne à grande vitesse, il atteint les 200 km/h, ce qui est exceptionnel pour un train de nuit.


Le 10/10/2019, le CCVF (Comité Consultatif pour les Voyageurs Ferroviaires) / RGCT (RaadGevend Comité van de Treinreizigers) a déclaré dans un mémorandum, que "le rail belge n’est pas prêt pour la libéralisation".

Au lieu de 2023, il faudrait donc la reporter à 2033. Entre-temps, il faudrait créer un organe qui puisse imposer une coordination entre les différents opérateurs. Il suggère que ce soit le SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer, qui assure ce rôle.

Ceci sous-entend que le type de libéralisation que l'on voudrait appliquer en Belgique, n'est pas une seule compagnie privée qui remplace toute la SNCB / NMBS, mais plusieurs qui la remplace en tout ou partie. Alors dans ce cas, il faut choisir le type de découpage : par zones géographiques, par lignes, par types de trains, etc. Un appel d'offres, permettrait de sélectionner le candidat qui demanderait le moins de subvention pour assurer les prestations ainsi définies.


Le 15/10/2019, le couple royal, accompagné de nombreuses personnalités, fit une visite d'état au Grand-Duché de Luxembourg. Pour cela, on organisa un train royal, événement très rare.


Du 15 au 17/10/2019, l'ERA (European Railways Agency), a organisé une conférence dans laquelle, entre-autres, a été présenté le FRMCS (Future Rail Mobile Communications System) destiné à remplacer le GSM-R (Global System for Mobile communication for Railways).


Le 21/10/2019, Infrabel, a montré à la presse, sa nouvelle barrière "intelligente", installée à Jambes, en banlieue namuroise, qui empêche l'intrusion sur ses voies. Il s'agit d'une haute clôture, équipée de capteurs, qui, lorsqu'ils détectent une l'escalade, déclenchent une alarme sonore et font braquer une caméra vers l'endroit en cause. Ceci se fait grâce à des détecteurs G-FENCE 600Z installés par RAS Security.

Non seulement les intrusions sur les voies sont dangereuses, mais il y a aussi les tentatives de suicides dont le nombre ne diminue pas. Infrabel, fait tout pour les éviter. En accord avec les associations de prévention, elle a même demandé à la presse, en vain, de diminuer le retentissement donné à ces faits.

Tentatives de suicides sur le réseau Infrabel
 
année                 décès                  blessés
2014                      97                         24  
2015                      92                         18  
2016                    104                         21  
2017                      88                         14  
2018                      93                         16  



Le 21/10/2019 également, Train World, a inauguré une exposition, jusqu'au 15/3/2020, consacrée au peintre Paul Delvaux. A cette occasion, l'automotrice Desiro 08178, a reçu un pelliculage spécial.


Le 22/10/2019, la SNCB / NMBS, a inauguré, dans sa gare de Brussels Airport-Zaventem, un cheminement réservé au personnel travaillant sur le site de Brussels Airport. Ceci leur permettra de ne plus être mêlés à l'intense flux des passagers.


Le 24/10/2019, Infrabel, a réceptionné des véhicules routiers de marque NISSAN. Si on compte tous les types de véhicules, on peut estimer son parc automobile à environ 2.000 unités, contre 600 pour la SNCB / NMBS.



Le 28/10/2019, on a appris que BLS Cargo, en avait commandé 25 locomotives Vectron pour son trafic de fret entre la Suisse et la Belgique, livrées fin 2020.



Le 28/10/2019 également, Lineas, a communiqué qu'elle assure désormais un trafic, de trains complets, entre les entrepôts de Katoen Natie et les quais du MPET (Msc Psa European Terminal), pour transporter les containers, remplis de bière Stella Artois, destinés à la grande exportation.

Si la longueur du trajet n'est pas très élevée, l'utilisation du ferroviaire, pour passer d'une rive à l'autre de l'Escaut (Schelde), au sein du port d'Anvers (Antwerpen), permet d'éviter la congestion routière.


Le 30/10/2019, on a appris que la SNCB / NMBS, à l'intention, à partir du 1/1/2020, de porter le temps de travail, des nouvelles recrues, de 36 h/semaine à 38 h/semaine.

En fait, son personnel preste déjà 38 h/semaine, mais reçoit, en compensation, des jours de crédit, qui ne seraient donc plus accordés aux nouvelles recrues.


Le 31/10/2019, Infrabel, a communiqué son intention de demander, aux trois régions, la prolongation, au-delà de 2020, des dérogations dont il jouit quant à l'utilisation des herbicides, pour maintenir le ballast de ses voies en bon état.


Le 11/11/2019, Infrabel, a terminé les travaux de modernisation de la signalisation en gare de Bruxelles-Midi, y compris le remplacement de l'ancienne cabine "tout relais" par une cabine informatisée de type EBP-PLP (Electronique BlokPost - Poste à Logique Programmée).


Le 12/11/2019, Infrabel, a déclaré qu'elle pourrait mettre un tronçon de ligne à la disposition de la SNCB / NMBS, si celle-ci voulait reprendre des essais sur l'ATO (Automatic Train Operation).


Le 14/11/2019, Eurostar, à l'occasion de son vingt-cinquième anniversaire, a énuméré ses engagements écologiques : des trains "sans plastique" et un soutien à la plantation d'arbres.

Des trains "sans plastique", cela veut dire des couverts en bois, des canettes d'eau recyclables, des bouteilles de vin en verre, des tasses à café en papier et des emballages écologiques. Pour offrir cela, on fera appel, pour la restauration, à Benugo.

Pour la plantation d'arbres, il s'agit d'une contribution financière à des associations, actives dans ce domaine, dans les pays desservis par Eurostar.

Par ailleurs, les travaux qui se terminent au terminal dédicacé en gare d'Amsterdam-Central (Amsterdam-Centraal), permettront, à partir du 30/4/2020, d'effectuer sur place, les contrôles d'accès au Royaume Uni, qui se font jusqu'à présent à Bruxelles-Midi / Brussel Zuid.

Une liaison Amsterdam - Rotterdam - Londres (London), sans arrêt intermédiaire, est prévue à partir du 26/10/2020.


Du 19 au 21/11/2019, s'est tenu à Paris, au siège de l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), l'Intelligent Rail Summit 2019.

En ce qui concerne l'ATO (Automatic Train Operation), que plusieurs réseaux voudraient implémenter, les participants, ont insistés sur l'urgence de définir les normes du futur DAS (Driver Advisory Systems). Ce système d'aide à la conduite, doit prolonger l'ETCS (European Train Control System).


Le 20/11/2019, la SNCB / NMBS, a annoncé pouvoir mettre en service, quelques nouvelles voitures à double étage M7, en janvier 2020, et espérer, en recevoir dix par mois, à partir de mars 2020.


Le 20/11/2019, Infrabel, a signé un accord, avec la région flamande, pour la réalisation du projet Ekeren - Oude Landen.

A Ekeren, les voies d'accès au port d'Anvers (Antwerpen) passent au-dessus de la ligne Anvers (Antwerpen) - Rosendael (Roosendaal). Elles se divisent alors en deux branches, l'une vers Anvers-Nord (Antwerpen-Noord) et l'autre vers Anvers - rive gauche (Anwerpen-Linkeroever). Ceci entraine un cisaillement d'itinéraires.

Au moyen d'ouvrages d'art et de nouveaux tronçons de ligne, le projet vise à éliminer celui-ci. La capacité des deux branches en sera fortement améliorée.

En plus, Railport Antwerpen et Infrabel, ont conclu un accord pour stimuler le trafic ferroviaire portuaire anversois, notamment au moyen d'un outil informatique commun.


Le 20/11/2019 également, un camion, qui s'était imprudemment engagé sur un passage à niveau de la ligne donnant accès au faisceau Ramskapelle du port de Zeebruges, a été percuté par un train. Les dégâts à l'infrastructure ferroviaire furent si importants, que ce faisceau ne fut plus accessible pendant de nombreux jours.

Ce faisceau est un des six faisceaux du port de Zeebruges, les autres étant Britanniadok, Leopold II-Dam, Pelikaan, Westhoofd et Wielingendok.


Le 21/11/2019, Infrabel, a présenté à la presse, à Flawinne, la nouvelle méthode, Ice Guard, proposée par Strukton Rail, qu'il teste pour contrer la présence de givre sur la caténaire en hiver. En effet, le givre formant isolant, peut interrompre le courant de traction, et doit donc être évité.

Un dispositif installé sur un wagon et guidé par une caméra-laser, tracté à 30 km/h, pulvérise de nuit, sur la caténaire mise hors tension, un mélange d'huiles minérale et végétale. On espère obtenir ainsi une protection de 30 jours.

Les tests auront lieu entre Jemelle et les frontières luxembourgeoise et française. Néanmoins, Infrabel, estime que pour pouvoir être généralisée, cette méthode devrait pouvoir s'opérer à une vitesse plus élevée et caténaire sous tension.

En attendant les résultats, on utilisera, ailleurs, l'ancienne méthode, à savoir tracter un autorail-caténaire muni d'un pantographe racleur en acier.


Le 28/11/2019, on a appris que la SNCB / NMBS, a planifié, pour 2020, des actions pour améliorer fortement le fonctionnement des escalators et des ascenseurs de ses gares. En effet, à ce jour, les 310 escalators et 250 ascenseurs, tombent en panne en moyenne 3 à 4 fois par an, certains beaucoup plus.

D'autre part, il est envisagé d'accroitre leur nombre dans les prochaines années.


En novembre 2019, Infrabel, a installé des panneaux aux abords de nombreux passages à niveau. Ceux-ci sont à l'intention des automobilistes. L'un avertit du danger de s'engager sans distance suffisante avec le véhicule précédent, l'autre demande de couper le moteur pendant l'arrêt.


Le 2/12/2019, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer) et RNE (RailNetEurope), ont lancé, à Paris, le projet Translate4Rail.

Son objectif, est de mettre à la disposition des conducteurs, dans sa langue, des messages normalisés prédéfinis, donnant l'équivalence dans toutes les langues. Ceux-ci seront gérés par un outil informatique.


A partir du 5/12/2019, Train World, a mis en vente un jeu de Monopoly basé sur l'histoire ferroviaire belge.


Le 16/12/2019, les travaux de rénovation de la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord ont été terminés. A cette occasion, plus d'escalators ont été installés ainsi que des ascenseurs et un parking pour vélos.


Le 16/12/2019 également, la SNCB / NMBS, Infrabel et HR Rail, ont communiqués qu'ils avaient choisi IDEWE pour assurer la médecine du travail de leur personnel à partir de 2020.


Le 18/12/2019, l'ERA (European Railways Agency) et RNE (RailNetEurope), ont annoncé avoir joint leurs efforts pour la gestion des bases de données des applications liées au CCS (Common Components System) et au TAF TAP TSI (Technical Specification for Interoperability relating to Telematics Applications for Freight/Passenger Services).


Le 19/12/2019, RFF (Rail Freight Forward), communique avoir établi un Handbook for International Contingency Management. Ce document définit la manière dont les compagnies de fret doivent collaborer entre-elles ainsi qu'avec les gestionnaires d'infrastructure.

Il a été approuvé par l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer) et l'ERA (European Railways Agency).


Le 28/12/2019, la SNCB / NMBS a communiqué avoir créé la fonction de "Coordinateur accessibilité". Elle sera en charge de la coordination de l'accessibilité des gares aux personnes à mobilité réduite (PMR).


Fin 2019, les automotrices Desiro bicourant ont reçu un nouveau software, adapté à l'évolution de la signalisation belge, mais aussi leur permettant de circuler au Grand-Duché de Luxembourg.


En 2020, a été constituée, en région namuroise, l'agence de voyages Railtrip.travel. Spécialisée dans les voyages en train, elle s'annonce comme un "Créateur d'aventures ferroviaires".


A partir du 1/1/2020, la SNCB / NMBS, a confié sa communication à l'agence TBWA Belgium.


C'est en 2020, qu'YPTO), a finalisé, le développement de l'ATMS (Advanced Train Management System). Ce nouveau logiciel, remplace toutes les anciennes applications de gestion des trains.


Début 2020, a débuté la première phase des travaux de la nouvelle gare à Ciney : modification du plan de voies et construction d'un passage souterrain.

A cette occasion, un coupon de rail à double champignon dissymétrique, datant de l'origine de la voie, a été découvert. Ce type de rail, qui n'est plus utilisé depuis longtemps, n'a pas sa partie inférieure plate et doit donc reposer sur des coussinets en fonte.

                                                             
rail moderne                             rail double champignon          
à semelle                            symétrique et dissymétrique   

Du point de vue poste de signalisation, ce sera l'occasion de mettre en oeuvre, pour le tronçon Ciney - Hatrival, une nouvelle technologie informatique en remplacement de l'EBP-PLP (Electronique BlokPost - Poste à Logique Programmée).

Il s'agit du SIMIS-W (Sicheres Mikrocomputersystem von Siemens für den Weltmarkt), soit le système de micro-ordinateur sécurisé de Siemens pour le marché mondial.

Il assurera une sécurité maximum dans la protection des circulations. Il est en effet évalué avoir un SIL (Safety Integrity Level), soit un niveau d'intégrité de sécurité, de 4, qui la valeur la plus élevée.


C'est depuis 2020, que la SNCB / NMBS, collabore avec le courtier nivellois Auctelia, pour la revente de son matériel déclassé.


Le 3/1/2020, les bourgmestres bruxellois, se sont plaint dans la presse, de l'abandon du terrain par la Spoorwegpolitie / Police des Chemins de Fer.

Les commissariats dans les gares ont été fermés et les patrouilles dans le métro ont disparus. Seule subsiste, une faible présence les quais internationaux de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Partout dans le pays, ce serait le même désengagement de cette police fédérale, qui doit être suppléé par les polices locales.


Le 6/1/2020, on a appris que Luc Lallemand, qui dirigeait Infrabel, va prochainement quitter son poste et prendre les commandes de SNCF Réseau. Il reste dans le même secteur, car cette entreprise gère le réseau ferroviaire français. Il a pris ses nouvelles fonctions le 1/3/2020.

Toutefois, entré en conflit avec le monde politique français, il n'a tenu à ce poste que deux ans environ.


Le 8/1/2020, les parlementaires régionaux bruxellois se sont inquiétés de l'annonce du démantèlement, dans les prochains mois, du raccordement ferroviaire du Port de Bruxelles / Haven van Brussel.

C'est naturellement une absurdité, vu que le port a un projet de terminal associant les trois modes de transport. Mais Infrabel, est obligée de le faire en application de l'arrêté royal du 31/12/2004, qui lui imposait de libérer ces emprises en 2020, au profit du FIF (Fonds de l'Infrastructure ferroviaire) / FSI (Fonds voor SpoorwegInfrastructuur).

Le trafic sur le raccordement, a été suspendu en janvier 2021. Cependant, le 26/1/2021, Infrabel, a adjugé la construction, dans les voies marchandises de la gare de Schaerbeek / Schaarbeek, d'un nouveau faisceau de de voies, susceptible d'être le point de départ de la connexion avec le Port de Bruxelles / Haven van Brussel. En septembre 2023, son tracé a été approuvé et son exploitation est prévue pour le 30/6/2024.


Fin mars 2021, la cour d’appel de Bruxelles, a suspendu le démantèlement de la ligne en attendant la réponse à une question préjudicielle qu'elle a posée à la Cour de Justice de l'Union européenne, sur sa compatibilité avec le développement du réseau transeuropéen de transport.

Le 23/8/2022, on a appris, qu'Infrabel, avait fait une proposition de nouveau tracé du raccordement, qui ne devrait plus être contesté.


Le 10/1/2020, Infrabel, a annoncé que, comme à Liège, elle est en train d'installer des caméras infrarouges dans les tunnels de la jonction nord-midi. Elles détecteront la présence de personnes et leur diffuseront un message d'avertissement par haut-parleur. C'est le matériel de la firme FLIR qui a été choisi.


Du 10/1/2020 au 25/1/2020, l'Eurodual  92 87 0006001-7  de VFLI, a effectué une campagne d'essais sur le réseau belge. Cette locomotive, du constructeur Stadler, a pour particularité de pouvoir tracter un train, soit en mode électrique, soit en mode thermique, soit en mode hybride. Ce dernier mode permet au moteur diesel de fournir un complément d'électricité en cas de puissance électrique insuffisante délivrée par la caténaire.

Cette locomotive a une puissance de 6170 kW sous 25 kV AC, de 4100 kW sous 1,5 kV DC et de 2450 kW en mode thermique.


Le 13/1/2020, une boutique hors taxe a été ouverte dans le terminal Eurostar de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Celle-ci, est gérée par la firme IDF (International Duty Free).


Le 13/1/2020 également, on a appris que trois provinces néerlandaises avaient réclamés la réalisation de la liaison VeZa (Verbinding Zeeland Antwerpen) (liaison Zeelande Anvers) . Celle-ci, consisterait en une courbe de raccordement qui éviterait aux trains, circulant entre le port d'Anvers (Antwerpen) et celui de Flessingue (Vlissingen), de devoir rebrousser en gare de Rosendael (Roosendaal).


La première prestation commerciale des voitures M7, a eu lieu le 14/1/2020 sur un train P du matin, entre Liège et Bruxelles / Brussel.


C'est le 14/1/2020 également, qu'un paragraphe dans une étude de la KU Leuven (Katholieke Universiteit Leuven soit Université Catholique de Louvain), a déclaré de manière provocatrice, que le remplacement d'un trajet intérieur en avion par un trajet en TGV, n'a pas d'impact sur le comptage global des émissions de CO².

En effet, les compagnies aériennes, comme tous les autres acteurs économiques, reçoivent d'office des quotas CO², mais peuvent ensuite vendre ceux qui sont excédentaires ou acheter ceux qui sont manquants. Ceci se fait grâce à l'EU ETS (EU Emissions Trading System).

Avec moins de voyageurs, les compagnies aériennes vendraient des quotas et avec plus de voyageurs les exploitants de TGV en achèteraient.

En fait, ce mécanisme, déplace simplement la charge financière de l'émission de CO², d'une société à une autre, à somme de CO² nulle. Mais le total des quotas disponibles sera politiquement ajusté progressivement entre les secteurs et fixé de manière décroissante d'année en année.

Dans ces conditions, on doit effectivement conclure que les choix individuels des consommateurs n'influencent pas directement le comptage global du CO².


Toujours le 14/1/2020, une charte a été signée par tous les représentants du fret ferroviaire, pour promouvoir les études en vue du développement du DAC (Digital Automatic Coupling). Ce serait un standard européen qui permettrait, à l'horizon 2030, aux wagons de fret de communiquer entre eux ainsi qu'avec les locomotives, comme c'est déjà le cas pour les automotrices modernes.

Parmi les types d'attelages possibles, c'est le type 4 qui a été choisi, mais avec comme condition qu'il puisse passer au type 5. Ces types sont les suivants :
  - type 1   attelage manuel actuel
  - type 2   attelage avec connexion à la conduite de frein
  - type 3   attelage avec connexion à la conduite de frein et connexion électrique
  - type 4   attelage avec connexion à la conduite de frein et connexion électrique et numérique
  - type 5   attelage avec connexion à la conduite de frein et connexion électrique et numérique plus fonction de découplage automatique.

L'attelage manuel actuel n'assure que la traction, en cas de pousse, celle-ci, met en jeu les buttoirs. Tous les autres types assurent la traction et la compression, et n'ont donc pas besoin de buttoirs.

On ne peut s'empêcher de remarquer, qu'on retrouve une problématique similaire dans le modélisme ferroviaire.


Le 17/1/2020, on a appris, qu'Infrabel, avait l'intention, à partir de 2021, de fermer complétement la totalité du réseau, tous les dimanches, de une heure à cinq heure du matin. Ceci pour lui donner une plage disponible pour effectuer travaux et maintenance.

Fixer une règle générale permettra à tous les opérateurs de s'organiser en conséquence.

Néanmoins, il est possible que des trains de travaux circulent pendant ces heures.

Finalement, cette décision a été annulée en avril 2020.


Le 20/1/2020, la SNCB / NMBS, a annoncé que ses écrans de gare et son application, afficheront prochainement la composition des trains avec l'emplacement de la première classe et celui de l'accès aux vélos et personnes moins valides.


Le 24/1/2020, l'ERA (European Railways Agency), a publié son "ETCS Driver’s Handbook" ou, comme appelée dans sa version française, le "Manuel d'utilisation du système ETCS dédié aux conducteurs". Il reprend la signification des nombreux pictogrammes utilisés qui rendent l'interface indépendante des langues, ainsi que les informations concernant la vitesse.

L'affichage des données de contrôle de la vitesse à un point-but, joue un rôle central dans le système, et en particulier le code de couleurs utilisé.

     gris           vitesse respectée   pas de point-but en approche    

     blanc         vitesse respectée   point-but en approche               

     jaune        vitesse à réduire   point-but en approche                 

     orange     vitesse dépassée   mais sans freinage d'urgence     

     rouge       vitesse dépassée   freinage d'urgence en cours.      


Le 26/1/2020, on a appris que Bombardier Transport a entamé des discussions avec Alstom Transport, en vue de créer ensemble un grand constructeur ferroviaire européen, capable de faire face à la concurrence chinoise.

Si les équipes ont l'habitude de travailler ensemble, notamment pour construire du matériel pour la SNCB / NMBS, on peut se demander si cette fusion aura l'agrément de la Commission européenne.

Le 17/2/2020, Bombardier, a conclu effectivement un protocole d'accord pour la vente de sa division Bombardier Transport à Alstom.


Le 1/2/2020, comme presque chaque année, la SNCB / NMBS augmente ses tarifs en fonction de l'évolution générale des prix. Son contrat de gestion lui interdit de dépasser celle-ci de plus de 1 %. Mais cette moyenne est modulée selon sa politique commerciale. Dans le cas du billet pour un court voyage, les chiffres ci-après, montrent clairement qu'il n'est pas encouragé.



Evolution du prix d'un billet SNCB pour un trajet de 3 km
 
année                       prix                           indice
2011                       1,70 €                          97,1
2012                       1,70 €                          99,3
2013                       1,90 €                        100,5
2014                       2,00 €                       100,5
2015                       2,00 €                       100,8
2016                       2,10 €                       105,4
2017                       2,20 €                       107,4
2018                       2,30 €                       109,6
2019                       2,40 €                       110,4
2020                       2,50 €                       110,9
2021                       2,50 €                       110,4



Le 3/2/2020, un premier bateau, en provenance des Etats-Unis, a commencé à débarquer à l'AET (Antwerp EuroTerminal), une unité blindée de l'armée américaine. Dans le cadre d'un exercice, celle-ci, était en route pour les pays de l'Est de l'Europe.

Lineas, a participé à l'acheminement des 500 wagons qu'a nécessité ce transport.


Le gouvernement du Royaume-Uni, n'ayant pu trouver de preneur pour une franchise ferroviaire. il a du "renationaliser" cette partie du réseau au 1/3/2020. De toute façon, il a prévu d'abolir le système des franchises au 31/3/2026.

Donc, si en Belgique on appliquait, dans le futur, un système analogue, ne pas oublier, qu'offrir une perspective financière significative, est indispensable pour attirer le secteur privé. D'autant plus que dans le transport de voyageurs, contrairement au transport de marchandises, on doit assurer un train prévu à l'horaire, même si ce jour-là il est déficitaire.

Un investisseur pourrait faire progresser la productivité et développer son business pendant les premières années, mais rapidement il se heurtera à des limites infranchissables comme le nombre de sillons disponibles, un coût de personnel qui ne peut plus être compressé et une demande de voyages qui plafonne malgré un marketing agressif. Il en conclura, que la progression de ses gains dépendra alors uniquement de celle des subventions.

S'il est déçu sur ce point, il est normal, du point de vue de l'investisseur, qu'il se retire.


Le 4/2/2020, on a appris, que la SNCB / NMBS, avait transféré, une partie de ses bureaux gantois, dans l'immeuble Diamond.


Le 6/2/2020, l'ERA (European Railways Agency), a fait un premier recensement des itinéraires européens qui, à partir de décembre 2024, ne seraient plus autorisés aux wagons de fret qui ne répondraient pas aux normes limitant leur bruit. Il n'y avait pas de données concernant la Belgique.


Le 6/2/2020 également, une prise en écharpe d'un train de fret par deux locomotives, avec déraillement de plusieurs wagons, dans la tranchée d'accès à l'Antigoon-tunnel (tunnel Antigone), a rendu indisponible, pendant plusieurs jours, cette importante liaison entre les deux rives de l'Escaut. L'itinéraire par le Lillobrug dû être réactivé en urgence, alors que ce pont levant était bloqué en position haute depuis des années en attendant sa réfection.

Ceci met en lumière, la fragilité, en cas d'incident, des liaisons ferroviaires desservant le port d'Anvers (Antwerpen). Ceci alors que l'industrie chimique qui y est implantée nécessite une desserte quotidienne.


C'est le 6/2/2020 également, que la SNCB / NMBS, s'est lancée dans une opération visant à équiper 50 gares d'une boite à livres. Il s'agit d'un petit meuble dans lequel un lecteur peut déposer un ouvrage dont il n'a plus l'utilité et dans lequel un autre lecteur peut prendre ce livre. Le tout gratuitement.

La conception du petit meuble a fait l'objet d'un concours ouvert à tous.


Toujours le 6/2/2020, a été fondée à Gand (Gent), une start-up, OTIV, en vue de développer des logiciels, basés sur l'intelligence artificielle, pour permettre la conduite automatique des trains et des trams.


C'est aussi le 6/2/2020, que l'ERA (European Railways Agency), a publié la liste des itinéraires européens qui devront être plus silencieux, car ils sont utilisés la nuit, par plus de 12 trains de marchandises.

A partir du 8/12/2024, ceux-ci, ne pourront plus qu'être parcourus, que par des wagons respectant les nouvelles normes de bruit, soit parce qu'ils sont neufs, soit parce qu'il y ont été adaptés.


Le 7/2/2020, on a appris, que la ville de La Louvière, avait confié au bureau d'étude IGRETEC, l'adaptation de la gare de La Louvière-Centre, à sa double fonction de gare et de commissariat central.


La nuit du 9 au 10/2/2020, pendant la tempête Ciara, une limitation générale de la vitesse des trains a été imposée sur tout le réseau : 80 km/h sur les lignes classiques et 150 km/h sur les lignes à grande vitesse. Cette mesure a été prise par crainte de rencontrer des obstacles poussés par le vent sur les voies.


Le 10/2/2020, la presse a fait écho, à un sondage effectué par la firme Ipsos, sur la manière dont s'occupe un navetteur pendant son déplacement en train. Un navetteur est une personne qui effectue régulièrement le même voyage à des fins non touristiques.

Il peut naturellement avoir eu plusieurs occupations successives pendant un même trajet. Une grande partie des occupations est liée à internet, qui ne semble pas pénalisé par l'absence de WiFi.

Pour 83 % des personnes interrogées, cette possibilité de s'occuper est l'atout principal du déplacement en train.

Occupation du navetteur SNCB pendant son voyage
 
se reposer ou réfléchir           46 %
lire journal digital ou papier    31 %
surfer sur internet                   31 %
travailler                                  28 %
écouter musique                     27 %
téléphoner ou parler                24 %
lire livre digital ou papier         22 %
manger ou boire                     17 %
jouer cartes ou numérique     15 %
regarder un film                        7 %
autre                                         5 %



Le 11/2/2020, on a appris que, la SNCB / NMBS, avait fait réaliser des clips publicitaires par une célébrité, Jaco Van Dormael.


Le fait qu'Arriva ait fait circuler des trains réguliers entre Groningue (Groningen) et Buitenpost aux Pays-Bas, du 13 au 17/2/2020, sous le régime du GoA3, a relancé l'attention de la presse sur cette automatisation de la conduite, y compris en Belgique.

Expérience réussie puisque les passagers n'ont pas réagi négativement. Cela aurait été surprenant, car l'équivalent du GoA3 en aviation, le pilote automatique, est banalisé depuis des décennies.

C'est ainsi que l'on a appris que le site Alstom de Charleroi est en train de définir les spécifications des systèmes à mettre en oeuvre.

Ses objectifs seraient de mettre en place une automatisation, de régime GoA3, sur les portions de ligne où il serait nécessaire d'avoir un intervalle entre trains inférieur à 3 minutes, et une automatisation, de régime GoA4, pour faire se garer entièrement automatiquement les trains et les trams à l'intérieur des dépôts.


Le 17/2/2020, le transporteur intermodal Hupac a annoncé, que suite à une modification du gabarit ferroviaire accepté sur le réseau français, il créerait, à partir de mars 2020, une liaison Anvers (Antwerpen) - Barcelone (Barcelona), acceptant les semi-remorques routières au gabarit P400, soit un profil de 400 cm hors-tout.

Ces remorques routières ont une hauteur de chargement intérieur de 3 m, ce qui permet d'y empiler trois palettes. Pour permettre aux wagons de les transporter, il faut dégager un gabarit ferroviaire dégageant 4,70 m en hauteur.

Le 8/11/2022, pour la première fois, ce train, a transporté une remorque routière P400 frigorifique, donc équipée d'une unité de réfrigération autonome.


Le 18/2/2020, Geert Pauwels, le CEO de Lineas, a reçu l'European Railway Award 2020, pour avoir redressé son entreprise de fret ferroviaire. Il fut néanmoins remplacé, deux ans plus tard, suite aux mauvais résultats de l'entreprise.


Mais comment se porte le fret ferroviaire ? Après un important repli, la situation semble stabilisée.

Evolution des circulations de fret ferroviaire sur le réseau belge
en milliers de km parcourus
 
2019                        13.098
2016                        13.046
2013                        12.574
2010                        13.973
2007                        20.102



Le 19/2/2020, on a appris que, le Mobile Protection Team, avait été dissout. Créé en 2017, pour agir comme police ferroviaire, il n'avait pas obtenu de reconnaissance légale.


Le 21/2/2020, le conseil d'administration de la SNCB / NMBS, a désigné l'architecte Rem Koolhaas, et son bureau OMA, pour construire son nouveau siège avenue Fonsny / Fonsnylaan. Le projet intègre d'anciens bâtiments rénovés en plus du neuf.

D'autres bureaux d'architecture furent associés, soit Jaspers-Eyers Architects et Assar Architects, pour former le projet final NMBS SNCB Fonsny.


Le 22/2/2020, la SNCB / NMBS, a communiqué qu'elle va, à la mi-mars, modifier la dénomination commerciale de plusieurs de ses produits. On remarquera que l'utilisation intensive de l'anglais, permet d'avoir des dénominations en français et en néerlandais identiques.

Dénominations de produits commerciaux SNCB modifiées en 2020
 
ancien nom F                     nouveau nom F                             ancien nom N                     nouveau nom N       
Billet standard                     Standard Ticket                            Standaardbiljet                      Standard Ticket       
Billet week-end                    Weekend Ticket                           Weekendbiljet                       Weekend Ticket       
B-Excursions                     Discovery Combi                             B-Dagtrip                        Discovery Combi       
Supplément Diabolo        Supplément Brussels Airport              Diabolotoeslag              Supplement Brussels Airport
Rail Pass                          Standard Multi                                 Rail Pass                           Standard Multi       
Go Pass 10                          Youth Multi                                  Go Pass 10                             Youth Multi          
Key Card                            Local Multi                                    Key Card                               Local Multi        
Campus                             Student Multi                                  Campus                              Student Multi      
Go Pass 1                            Youth Ticket                                 Go Pass 1                             Youth Ticket       
Go Unlimited                      Youth Holidays                              Go Unlimited                          Youth Holidays     


On estime, que les tickets représentent 20 % des ventes, et les abonnements 80 %, et que parmi ces tickets, seule la moitié sont des tickets standards à prix plein, et que l'autre bénéficie d'une réduction. Donc, finalement, seuls 10 % des voyages, sont payés à prix plein.


Le 26/2/2020, le tribunal de première instance de Malines (rechtbank eerste aanleg Mechelen) a acquitté le peintre et activiste anarchiste Peter Terryn, qu'Infrabel avait dénoncé pour "sabotage", à cause d'une publication sur Facebook en faveur de la grève nationale du 31/5/2016.

Le tribunal a déclaré ne pouvoir s'exprimer sur une publication artistique et s'est plaint qu'on lui avait fait perdre son temps.


En février 2020, conformément à une directive européenne, un NAP ITS (National Access Point   Intelligent Transport Systems) a été instauré en Belgique, soit : TRANSPORTDATA.BE. Celui-ci, centralise toutes les données informatiques relatives aux déplacements au moyen des transports publics.

Tous les sites nationaux européens analogues, sont supervisés par NAPCORE.


En mars 2020, un groupe de citoyens a publié une brochure, en français et en néerlandais, baptisée Integrato. Celle-ci, prône d'organiser les transports publics de toute la Belgique, à l'horizon 2035, autour des principes suivants :
  - les trains circulent selon un horaire cadencé
  - au moins deux trains par heure et par sens répartis à décalage égal
  - les trains circulent selon la symétrie zéro
  - le croisement des trains se fait de préférence en gare
  - des noeuds de correspondance sont définis auxquels s'alignent les autres transports publics.

En fait, la seule nouveauté par rapport à l'existant, est l'application de la symétrie zéro.

Les gares d'une même ligne, sont reliées par des trains symétriques, si la somme des minutes de départ et d'arrivée des trains dans toutes les gares est égale à une constante. Ceci est normalement réalisé lorsque la vitesse moyenne des trains est constante et égale dans les deux sens de circulation entre chaque gare. Ceci garantit que les correspondances dans les gares intermédiaires, que l'on a eu l'aller, le seront au retour.

Le rapport choisit comme constante 60 (une heure plus zéro minute), sans doute en référence à un cadencement à l'heure, et la généralise à l'ensemble du réseau.

Naturellement il faut garantir que les correspondances de l'aller le soient au retour, mais il n'est pas indispensable d'avoir recours à la symétrie zéro pour cela. Dans la confection des horaires, il faut aussi tenir compte de bien d'autres facteurs : profil de la ligne, accélération du matériel, temps de conduite, rotation du matériel, etc.


Au 1/3/2020, la SNCB / NMBS, pour pouvoir redéployer son service de sécurité Securail, notamment dans les trains, a confié le contrôle d'accès à son atelier de Forest / Vorst, à la société de gardiennage Seris.

La protection contre les intrusions de personnes malveillantes dans ce site, est essentielle car il entretient du matériel Eurostar et Thalys. Il faut absolument empêcher qu'une personne se cache dans une rame qui rentre en atelier.


Le 2/3/2020, Infrabel, TUC Rail et le Vlaamse Waterweg (administration flamande des voies hydrauliques), ont entrepris un très grand chantier de rénovation de toute l'infrastructure ferroviaire entre Malines et Termonde. Ce chantier comprend l'installation de l'ETCS mais surtout la rénovation de tous les ponts levants situés sur la ligne :
  - en 2020 les deux ponts sur le canal maritime de Bruxelles / Brussel au Rupel et à l'Escaut (Schelde) à Kapelle op den Bos, un ferroviaire et un routier
  - en 2021 les trois ponts sur l'Escaut (Schelde) à Tamise (Temse), un ferroviaire et deux routiers, un vieux et un nouveau.


Le 4/3/2020, la Commission européenne a proposé de faire de l'année 2021, l'Année européenne du Rail.


Le 10/3/2020, on a appris que la SNCB / NMBS, a entamé des recherches pour trouver un acheteur pour ses anciennes voitures M4. Dès que celles-ci seront remplacées par les nouvelles voitures M7, elles seront donc revendues. La SNCB / NMBS veut se débarrasser, au plus vite, de cet ancien matériel qui contient de l'amiante.

L'acheteur aura cependant l'obligation de faire désamianter le matériel avant d'en prendre possession.


Le 10/3/2020, un nouveau virus de la famille des coronavirus, nommé COVID-19, a fait un premier mort en Belgique. Pour tenter de freiner la diffusion de cette pandémie sur le territoire, le gouvernement fédéral, en association avec les instances régionales a, le 12/3/2020, pris des mesures touchant tous les secteurs de l'économie. En ce qui concerne les transports publics, c'était seulement un appel à se limiter aux voyages indispensables.

Les accompagnateurs de train ont reçu comme consigne de ne plus toucher les titres de transport mais seulement de les regarder.

Dès le 13/3/2020, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), a publié un document regroupant les bonnes pratiques que les réseaux doivent avoir : Management of COVID-19 - Guidance for railway stakeholders.

Le 17/3/2020, il a été demandé aux sociétés de transport de ne plus accepter les paiements en espèces et de s'assurer que les voyageurs gardent au moins 1,50 m de distance entre eux. Ceci est possible vu le petit nombre de personnes transportées.

Le 18/3/2020, face à l'effondrement économique causé par le confinement à domicile d'une grande partie de la population dans toute l'Europe, la BCE (Banque Centrale Européenne), a mis en oeuvre une vigoureuse politique d'extension monétaire. Les états n'ont donc aucunes difficultés à se financer et il n'y a désormais plus de limites à leur déficit. Implicitement, les entreprises de transport public se sentent soutenues financièrement.

Le 20/3/2020, IZY a suspendu ses liaisons Paris - Bruxelles / Brussel. De manière générale, le trafic international est fortement réduit.

A partir du 23/3/2020, a été organisé un "Service de Trains d’Intérêt national" / "Treindienst van Nationaal Belang". Le nombre de trains en circulation est réduit, surtout en soirée. Ceci pour éviter de devoir en supprimer pour cause de maladie du personnel. Par ailleurs, l'assistance aux personnes à mobilité réduite est suspendue, vu l'obligation de se tenir à distance les uns des autres.


Le 20/3/2020, un mémorandum établi par la VZW LAW, a fédéré toutes les organisations de défense des personnes handicapées, dont le CAWaB (Collectif Accessibilité Wallonie-Bruxelles), pour établir un argumentaire juridique, défendant le droit des personnes se déplaçant en fauteuil roulant, à avoir un accès de plain-pied aux nouvelles voitures M7.


Le 26/3/2020, on a publié certains chiffres sur les conséquences COVID-19 qui, selon certaines estimations, toucherait 10 % de la population et a causé 289 décès, alors qu'il est demandé à celle-ci de rester, le plus possible, confinée à domicile. En effet, un très grand nombre de personnes infectées sont asymptomatiques et ignorent qu'elles sont très contagieuses pour les autres.

Priorité est alors donnée à la lutte contre la pandémie et les évaluations financières sont volontairement mises de côté. Le maintien d'une offre surabondante en trafic voyageurs intérieur permet de répartir les personnes loin des unes et des autres dans les compartiments.

Impacts sur le ferroviaire de la pandémie au 26/3/2020
 
      Trafic
     places offertes en trafic voyageurs intérieur                           75 % *
     places occupées en trafic voyageurs intérieur                          5 %
     places offertes en trafic voyageurs international                  de 15 à 25 %
     places occupées en trafic voyageurs international       nombre fortement réduit
     trafic marchandises                                                              réduit de 20 %
 
      SNCB
     absentéisme des conducteurs de train                                     15 %
     absentéisme des accompagnateurs de train                            25 %
     absentéisme global du personnel SNCB                                  17 %
 
      Infrabel
     absentéisme du personnel de signalisation                              15 %
     absentéisme global du personnel Infrabel                                 15 %
 
     * les trains maintenus étant les plus capacitaires le nombre de trains est bien plus réduit


Suite à la fermeture des frontières aux déplacements non indispensables, Eurostar n'assurait plus qu'une relation par jour avec Londres (London) et, à partir du 31/3/2020, Thalys a fait de même pour celles vers Paris et Amsterdam.

Toutes ces mesures ont pour conséquence la suppression de trains récents, comme Charleroi - Maubeuge et Amsterdam - Londres (London), alors que ceux-ci auraient dû être en plein essor.


Le 30/3/2020, on a appris que la ville d'Anvers (Antwerpen), avait conclu un accord avec la SNCB / NMBS, pour transformer la halte d'Anvers-Sud (Antwerpen-Zuid), en une véritable gare multimodale, comprenant des emplacements pour vélos.

Cette halte ne se trouve pas à l'emplacement de la gare historique rasée en 1965, mais à 500 m de ce dernier. Son accès se fait à partir d'un pont surplombant les voies.


En avril 2020, Lineas, conscient de l'intérêt de réduire au maximum les contacts humains en ce temps de pandémie, a maximalisé la procédure électronique dans son Lineas Intermodal Main Hub anversois.

Grâce à celle-ci, le système informatique délivre aux camionneurs des "TRAC", soit des codes, qui leur permettent de remettre ou d'enlever un chargement, sans devoir faire la queue au comptoir d'enregistrement pour obtenir un document papier.


Prenant en considération la situation exceptionnelle provoquée par la pandémie, le 3/4/2020, la Commission européenne a autorisé les aides d'état aux entreprises de transport ferroviaire.


Le 4/4/2020, le gouvernement fédéral, a approuvé le plan de transport de la SNCB / NMBS pour la période allant de décembre 2020 à décembre 2023. Celui-ci prévoit une augmentation de l'offre de 4,7 %.


Le 6/4/2020, on a appris que Lineas, avait été choisie par Alstom Transport, pour expérimenter l'ATO (Automatic Train Operation).

Il s'agirait de manoeuvrer et de trier automatiquement les rames de trains de fret. Ceci serait effectué avec une automatisation de niveau GoA4, soit le plus haut niveau. Pour cela, une locomotive série 77/78 serait équipée des appareillages nécessaires.

Le 15/7/2020, ProRail a communiqué qu'il participait aussi au projet. Cette info a été relayée à la une du site chinois RailFreight.cn.

En décembre 2021, des parcours d'essais se sont déroulés, avec succès, dans les voies industrielles d'Oosterhout (Pays-Bas), pour apprendre à la 7776 à reconnaître les obstacles et la position des aiguillages grâce à son intelligence artificielle.

En novembre 2022, les essais effectués en conditions réelles, dans le triage d'Oosterhout aux Pays-Bas, ont donnés pleine satisfaction.


Le 8/4/2020, la SNCB / NMBS, a complété son offre de jeux gratuits pour enfant, les Kids Pack sous forme papier, par des jeux sur smarphone.


Le 9/4/2020, Lineas, a présenté la nouvelle livrée de sa locomotive 186-258. Elle porte désormais la mention "Heroes locomotive" (locomotive des héros). Ceci pour honorer le personnel qui lutte contre la pandémie et travaille malgré celle-ci.


Ce même 9/4/2020, on a appris que Lineas, va enfin faire installer l'ETCS (European Train Control System) dans les 88 locomotives de la série 77/78 qu'elle exploite. Pour cela, en partenariat avec ERTMS Solutions, elle a créé, en 2019, The Signalling Company.

Cette société, au lieu de relier par un câblage classique tous les capteurs que la signalisation doit prendre en considération et qui sont positionnés à différents points de l'engin moteur, envisage de les munir d'un composant électronique relié, par un réseau informatique Ethernet, à l'ordinateur de bord.

L'installation de l'ETCS et des anciens systèmes de classe B comme le KVB, la TVM430, la TBL1+, la TBL2, l'ETCS N2, l'ATB et la LZB/PZB, ce ferait alors par une solution logicielle, beaucoup moins coûteuse à mettre en oeuvre et bien plus flexible. Pour développer celle-ci, les développeurs de la société disposeront d'un SIDE (Safe Integrated Development Environment).

Ceci devrait fortement diminuer les coûts, notamment pour les loueurs de matériel qui doivent adapter sans cesse celui-ci aux pays désirés par les locataires.


Le 10/4/2020, on a appris que le TCA (Terminal Container Athus), s'était doté d'une flotte de wagons porte-containers neuf marqués de son logo. Ceux-ci ont été directement engagés sur la relation avec le port d'Anvers (Antwerpen).

Si on excepte l'influence de la pandémie sur le ralentissement général de l'activité économique, la fréquentation du terminal est en hausse constante.

Nombre de trains ayant desservis le TCA
 
2017                            786
2018                            975
2019                          1.132
2020                          1.093


< Le 16/4/2020, le groupe de travail TOBA (Telecom On-Board Architecture) de l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), a publié deux importantes spécifications techniques à propos du FRMCS (Future Rail Mobile Communications System).

La première est un projet de spécifications fonctionnelles, sur lequel on peut encore faire des dernières remarques avant le 18/5/2020, et qui fonctionnera sous la norme de téléphonie mobile
Rappelons que ce nouveau système est destiné à remplacer le GSM-R, qui est de la 2G.


Le 16/4/2020, la SNCB / NMBS, dans le cadre de la réduction de ses prestations pendant la pandémie, a limité les zones accessibles dans ses grandes gares, exemple Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, et a fermé complétement les bâtiments des plus petites, exemple Rixensart. L'accès aux quais reste garanti, les grandes gares conservent leurs guichets ouverts et les plus petites gares disposent d'un distributeur de billets hors de leur bâtiment.


Alors qu'il y a une très forte réduction du nombre de voyageurs, cette mesure lui permet de s'adapter au moindre effectif de travailleurs disponible.


Le 22/4/2020, a été mise en vente, une pièce de monnaie commémorative de cinq euros, pour célébrer les 185 ans du train sur le continent européen, soit en Belgique. Pour la première fois, une telle pièce est "multi-vue", c'est à dire que le nom des trois premières locomotives apparaît lorsqu'on bouge la pièce.


Le 23/4/2020, on a appris, qu'Infrabel, avait confié à la firme néerlandaise Alfen, la fourniture de 25 sous-stations d'alimentation électrique destinées à la signalisation ETCS.


Le 24/4/2020, le Conseil National de Sécurité chargé de la gestion de la pandémie, qui regroupe les autorités fédérales, régionales et communautaires, a pris acte de la tendance à la diminution de l'infection en Belgique. Si à cette date, on est revenu à moins de 250 décès par jour après un pic de 339, leur nombre total atteint cependant 6.679 décès.

Cette évolution positive est due au confinement de la population, à la fermeture des établissements d'enseignement et au quasi arrêt des activités économiques. Il a donc élaboré une stratégie de sortie de crise en plusieurs phases.

En ce qui concerne les transports publics, il a décidé, qu'à partir du 4/5/2020, les voyageurs, âgés de plus de 12 ans, devront porter, dans les gares, stations et véhicules, un masque ou une protection couvrant la bouche et le nez. En plus, il prévoit, qu'à partir de 18/5/2020, lorsque l'enseignement sera remis partiellement en activité, l'offre de transport doit être renforcée.


Le 28/4/2020, la SNCB / NMBS a annoncé qu'elle rétablirait en grande partie son offre dès le 4/5/2020 et vendra des masques dans ses gares. Pour cela, elle utilisera les distributeurs de snacks en remplaçant leurs produits habituels par des masques en tissu et des flacons de gel hydro-alcoolique. C'est la firme Selecta qui a fournit ces "Safety Station".

Naturellement, les accompagnateurs de train devront aussi porter le masque. Pour signifier aux voyageurs la fin de l'embarquement, ils utiliseront un sifflet électronique, à déclencher à la main, au lieu du sifflet traditionnel, à porter en bouche.


Du fait du plus petit nombre de circulations et de la faible fréquentation de voyageurs en raison du confinement, la ponctualité des trains de la SNCB / NMBS , pour le mois d'avril 2020, s'est élevée au chiffre inégalé de 97,9 %.


Une collision à Hooghalen (Pays-Bas) le 22/5/2020, entre une automotrice moderne et un tracteur agricole, ayant entraîné le décès du conducteur de celle-ci, a mis en évidence le défaut de protection de la partie haute de la cabine de conduite. Or cet matière est réglée par la norme européenne EN 15227 qui est justement en cours de révision.

On espère que ceci permettra une amélioration de la norme, tant au point de vue renforcement de la protection contre l'écrasement, que de l'obligation de prévoir un chemin de fuite pour le conducteur. En effet, la meilleure chance de survie pour celui-ci, est de s'enfuir et de se coucher dans le couloir du compartiment des passagers.


Le 16/5/2019, la commission européenne, à un mois de l'entrée en vigueur du quatrième paquet ferroviaire européen, a adopté différents mesures complémentaires favorisant la création d'une SERA (Single European Railway Area), soit un espace ferroviaire européen unifié. Celles-ci, concernent :
  - l’interopérabilité ferroviaire
  - l’accessibilité des trains pour les personnes à mobilité réduite
  - le bruit ferroviaire.


Le 20/5/2020, on a appris que l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), avait rendu disponible, pour tous les réseaux, un système informatique commun, permettant le contrôle en temps réel des titres de transport.

La gestion de la base de données qui permet ce contrôle, l'ETCD (Electronic Ticket Control Database), a été confiée à Hit Rail.


Le 25/5/2020 également, un afro-américain est décédé lors de son arrestation par la police aux Etats-Unis. Ce qui a surpris, c'est qu'en guise de protestation, toute une rame de voitures de la SNCB / NMBS fut taguée. Les auteurs, en ayant posté une vidéo sur les réseaux sociaux, ils ont récolté un grand succès et même le soutien d'une pétition.

Ils ont "justifié" leur acte, en déclarant que le choix de taguer le matériel ferroviaire pour s'exprimer est légitime, car :
  - un train circule partout et donne beaucoup de visibilité
  - il n'y a pas de préjudice car un tag s'efface comme on nettoie une vitre
  - tout le monde a le droit d'exprimer son opinion quelle que soit celle-ci.


Le 27/5/2020, la Commission européenne a présenté un plan de relance portant sur des centaines de milliards d'euros. Ce programme a été finalisé et est devenu le RFF (Recovery and Resilience Facility) ou FFR (Facilité pour la Reprise et la Résilience). Approuvé en décembre 2020, ce plan devrait apporter un important soutien financier aux chemins de fer européens.

Fin janvier 2021, le gouvernement belge a fixé, à 365 millions d'euros, ce qu'il demande pour la relance de son chemin de fer.

Le 10/4/2021, les différents niveaux de pouvoir ont défini leurs projets. Pour le réseau ferroviaire, on trouve ainsi l'amélioration des axes fret, l'accès aux ports et l'axe Bruxelles / Brussel - Luxembourg. Pour les trams, sont notamment prévus, la finition de la ligne M5 à Charleroi et l'extension du tram de Liège jusqu'à Herstal et Seraing.

La Commission européenne, a approuvé les projets belges le 23/6/2021.


Le 30/5/2020, on débutés, dans les emprises de Schaerbeek / Schaarbeek, les travaux d'une nouvelle liaison, devant permettre aux trains de marchandises venant d'Anvers (Antwerpen), d'atteindre plus facilement le contournement Est de Bruxelles / Brussel.


Le 30/5/2020 également, Infrabel, a fait renouveler un complexe d'aiguillages à Ekeren. Ces travaux ont été confiés à l'entreprise Strukton Rail. Celle-ci, a utilisé le plus gros engin jamais engagé à ce jour en Belgique pour ce genre de travaux.

Il s'agit d'un traklayer TLPS-6500, construit par la firme italienne VAIA CAR. C'est une poutre motorisée, de 48,5 m de long, qui se déplace, longitudinalement et latéralement, sur quatre pieds équipés de chenilles. A cette poutre, sont suspendus les aiguillages.

Par ailleurs, cette entreprise utilise aussi d'autres engins impressionnants, comme les MFS (Material-Förder- und Siloeinheit), construits par Plasser et Theurer, qui, grâce à leurs chenilles, peuvent enlever et évacuer l'ancien ballast d'une voie dont on a retiré les rails.


On savait qu'historiquement le réseau ferroviaire belge était très dense, mais des chiffres publiés en juin 2020 permettent d'actualiser cette conviction. Sachant qu'en Europe, la moyenne du nombre de kilomètres de ligne par superficie de 100 km², est de 4,79, voici les cinq pays ayant le réseau le plus dense.

Kilomètres de ligne par 100 km² de superficie d'un pays européen
 
Suisse                                                      12,75
République tchèque                                 12,13
Belgique                                                   11,80
Luxembourg                                             10,48
Allemagne                                                10,99



En mai 2020, Infrabel, a provisoirement transféré à Ottignies une partie du personnel de Namur chargé du pilotage de la circulation des trains.

Normalement, il ne devrait plus avoir de personnel dans la cabine d'Ottignies, puisqu'on l'avait regroupé à Namur. Mais en ces temps de pandémie, il convient d'assurer un maximum de distance physique entre les agents et donc que les répartir sur deux sites était opportun.

On constatera, que grâce aux réseaux informatiques, la localisation du personnel peut être facilement adaptée aux circonstances.


Le 4/6/2020, la La Chambre / De Kamer a adopté une résolution demandant plus de collaboration de la part d'Infrabel et de la SNCB / NMBS, pour l'établissement d'un réseau de voies cyclables et de voies réservées aux piétons, utilisant les lignes ferroviaires désaffectées.


Le 6/6/2020, le gouvernement fédéral a pris toute une série de mesure pour relancer l'économie, dont le tourisme en Belgique. En particulier, il a décidé d'offrir à tous les habitants, un Pass SNCB / NMBS gratuit. Comme celui-ci, par un effet d'aubaine, remplacerait des titres de transport payants, elle a demandé d'être indemnisée pour cela.

Finalement, après négociation avec SNCB / NMBS, la date du 5/10/2020 a été retenue pour les premiers voyages et les modalités du Pass ont été affinées :
  - il est dénommé "Hello Belgium Pass"
  - douze trajets
  - deux trajets par mois jusqu'au 31/3/2021
  - à partir de 9h en semaine, libre les week-ends
  - nominatif et basé sur le numéro national
  - à demander par internet à partir du 31/8/2020 et jusqu'au 30/9/2020
  - en accédant au site hello-belgium.be avec un navigateur récent
  - envoyé à domicile par courrier postal.

Comme les autres Pass, le voyageur doit y écrire son voyage avant l'embarquement.

Le gouvernement prend en charge les frais liés aux développements informatiques et à l'impression puis l'envoi des Pass. 3,6 millions de ceux-ci ont été commandés.

A la fin de la période d'utilisation, vu le contexte de pandémie, on a constaté que la moitié des possesseurs du pass ne l'avait pas utilisé.

Notons que l'Autorité de protection des données / Gegevensbeschermingsautoriteit, s'est opposé à un usage ultérieur des données recueillies.


La compagnie chinoise CDIRS (Chengdu International Railway Train), a choisi Liège comme point de transit pour la réception de ses trains chargés de containers contenant des masques destinés à lutter contre la pandémie. Le premier convoi est arrivé le 7/6/2020.


Le 20/6/2020, le NSA Rail Belgium (National Safety Authority Rail Belgium), a réuni un groupe de travail, formé de représentants de toutes les parties concernées par le transport ferroviaire de marchandises en Belgique. Il a établit, les pratiques communes du secteur ferroviaire belge, en ce qui concerne le service des manoeuvres.

Celles-ci, serviront de guide dans l'application des nouvelles réglementations européennes.


Le 7/10/2020, on a appris, que la SNCB / NMBS, avait confié à la société SUMI, le pilotage à distance, de l'infrastructure de ses gares, points d'arrêt, parkings et autres biens immobiliers.


Le 8/6/2020, le gouvernement du Royaume-Uni, a décidé d'imposer une quarantaine de 14 jours, à domicile, à toutes les personnes qui pénètrent dans le pays. Ceci a eu naturellement un fort impact sur le trafic Eurostar. La mesure a été levée le 10/7/2020.


Le marché français est très important pour Lineas. Aussi, via sa filiale française, elle est membre de l'AFRA (Association FRançaise du RAil).

Celle-ci, ainsi que d'autres opérateurs, ont formé, le 8/6/2020, l'alliance 4F (Fret Ferroviaire Français du Futur), qui a conçu un plan pour redynamiser le fret ferroviaire en France. Celui-ci, a été présenté au gouvernement français le 26/6/2020.


A partir du 9/6/2020, Thalys a augmenté le nombre de ses circulations et, à partir du 12/6/2020, IZY a repris partiellement les siennes.

Par après, Thalys prévoit de reprendre progressivement ses circulations, pour atteindre, le 30/8/2020, onze allers-retours par jour entre Bruxelles / Brussel et Paris, huit allers-retours par jour entre Bruxelles / Brussel et Amsterdam, ainsi que trois allers-retours par jour entre Bruxelles / Brussel et Dortmund.

Au 1/10/2020, ces nombres ont cependant été réduits à huit allers-retours par jour entre Bruxelles / Brussel et Paris, cinq allers-retours par jour entre Bruxelles et Amsterdam, et deux allers-retours par jour entre Bruxelles / Brussel et Dortmund.


Le 14/6/2020, DBCB (DB Cargo Belgium), a effectué son premier train avec sa nouvelle licence propre. Elle était active depuis 1999, mais utilisait, jusqu'à présent, la licence de sa société soeur néerlandaise.

En tant que compagnie indépendante, elle a dû s'équiper informatiquement. Comme d'autres, dont Lineas, elle a choisi le logiciel de gestion RailCube.

Le 29/8/2020, elle assuré le premier train commercial avec une locomotive Vectron remorquant un train de fret sur la ligne Aix la Chapelle (Aachen) - Anvers (Antwerpen).


Le 15/6/2020, avec la mise en service du tronçon Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid - Anderlecht, le RER flamand (le GEN) est opérationnel jusque Bruxelles / Brussel.


Le 16/6/2020, La Chambre / De Kamer a adopté une résolution en faveur de la réalisation du projet Rail Ghent Terneuzen. Toutefois, comme la quasi-totalité de la nouvelle infrastructure est localisée aux Pays-Bas, c'est à ceux-ci de prendre l'initiative.


Le 17/6/2020, on a appris qu'Eurostar envisageait d'équiper son terminal d'embarquement londonien de St Pancras International, de la technologie de reconnaissance faciale développée par iProov.

Celle-ci, serait utilisée pour vérifier la concordance entre la photo du document d'identité et le visage du porteur de ce dernier, à l'instar de ce qui se fait dans certains aéroports. La mise en application eut lieu le 5/12/2021.


Le 17/6/2020 également, le ministre François Bellot, a confirmé le soutien du gouvernement aux trains de nuit et annoncé une prochaine baisse de la redevance pour la circulation de ceux-ci.


En juin 2020, Infrabel, a peint en blanc, les flancs de 17 km de rail. Ceci permet de diminuer la température de ces rails d'une dizaine de degrés en cas de canicule. Or une trop haute température des rails, entraîne une forte dilatation de ceux-ci, ce qui peut provoquer le "serpentage" de la voie, c'est à dire la formation de petites courbes et contre-courbes rapprochées.

La pose de la peinture se fait par un engin qui la pulvérise à 20 km/h. Seuls les points délicats équipés de traverses en bois, comme l'approche d'un appareil de voie ou d'un pont-rail métallique, doivent être traités. En pleine voie, le poids des traverses en béton suffit pour maintenir l'alignement des rails.

L'année précédente, Infrabel, avait déjà essayé cette technique, mais l'expérience avait mis en évidence que la peinture, alors utilisée, n'était pas adéquate.


Le 19/6/2020, le SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer, a publié les conclusions des groupes de travail qui ont examiné les conséquences du quatrième paquet ferroviaire européens sur les réglementations en vigueur. En effet, un grand nombre de mesures seront placées au niveau européen, mais d'autres devront rester au niveau belge.

Il faut donc déterminer la part des normes belges du RSEIF (Règlement de Sécurité et d’Exploitation de l’Infrastructure Ferroviaire) / VVESI (Veiligheidsvoorschriften Voor de Exploitatie van SpoorwegInfrastructuur), qu'il faut reprendre dans les nouvelles normes belges RDEI (Réglementation et Documentation pour Exploitation de l’Infrastructure / Reglementering en Documentatie voor de Exploitatie van de Infrastructuur).

Pour préparer ce travail, les différents représentants du secteur professionnel, ont recensé les "pratiques communes" actuelles.


Le 30/6/2020, la région wallonne et Infrabel, ont signé une convention, qui permettra la transformation de dix-huit lignes désaffectées en RAVeL (Réseau Autonome des Voies Lentes).


C'est en juillet 2020, que la première locomotive diesel-hydraulique série 77/78 de Lineas, est sortie de révision par le Voith Rail Service Center de Kiel.


Le 6/7/2020, l'association des transporteurs de fret ferroviaire néerlandais RailGood, a élaboré, à l'intention du gouvernement des Pays-Bas, sa "Marktvisie ambitienetwerk spoorgoederenvervoer" (Vision ambitieuse du réseau pour le marché du transport ferroviaire de marchandises).

Parmi les projets dont la réalisation est demandée, plusieurs concernent une liaison avec le port d'Anvers (Antwerpen) :
  - la liaison Ijzeren Rijn (Rhin de fer) rebaptisée 3RX (Rhein-Ruhr-Rail Connection)
  - la liaison VeZa (Verbinding Zeeland Antwerpen) (liaison Zeelande Anvers)
  - la liaison Gand (Gent) - Terneuzen.


Le 7/7/2020, un traité a été signé entre le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la France et la Belgique, pour accélérer les passages aux frontières de l'Eurostar.


A partir du 9/7/2020, Eurostar a rétabli une liaison quotidienne entre Amsterdam et Londres (London) via Bruxelles / Brussel.


Le 9/7/2020, la SNCB / NMBS, a rendu opérationnel, un nouvel outil permettant au public, de suivre la ponctualité de ses trains du trafic intérieur, non pas seulement globalement comme avant, mais aussi au niveau d'un train en particulier, Tableau de bord de la ponctualité / Dashboard Stiptheid

Elle a aussi annoncé son intention de rendre de même disponible une prévision du degré d'intensité de l'occupation de chaque train. Les données seront fournies par les accompagnateurs de trains.

Si ces données sont utiles pour les voyageurs, elles le sont aussi pour la bonne gestion des trains.


Le 14/7/2020, le Belgian Rail Freight Forum, a demandé un soutien financier au gouvernement fédéral, en annulant temporairement les droits de péage pour l'utilisation des sillons. Si le trafic de fret ferroviaire a baissé jusque 30 % au pic de la pandémie, au moins il n'a pas été interrompu, comme ce fut le cas pour le fret routier.


Le 14/7/2020 également, Infrabel a présenté, à Comblain la Tour, un prototype de passage à niveau doté d'une guirlande de LED's, placée sur la partie inférieure des barrières, s'allume lorsqu'elles sont abaissées. Cette guirlande éclaire rouge vers l'extérieur et bleu vers l'intérieur, cette dernière couleur a été choisie pour ne pas perturber les conducteurs de train.

Grâce à une caméra intelligence qui surveille les abords du passage à niveau, on pourra déterminer si le nouveau dispositif améliore le comportement des usagers et donc juger de sa pertinence.


L'IBPT (Institut Belge des services Postaux et des Télécommunications) / BIPT (Belgisch Instituut voor Postdiensten en Telecommunicatie) a autorisé, le 15/7/2020, le déploiement de la 5G à titre provisoire.


Du 18/7/2020 au 30/8/2020, la SNCB / NMBS, a interdit, aux heures de pointe, l'accès des vélos classiques, non pliables, dans ses trains à destination des Ardennes et de la côte. La gratuité offerte aux vélos du 1/7/2020 au 31/12/2020, a en effet entraîné une augmentation de 80 % de leur présence, ce qui n'était plus supportable.


En juillet 2020, on débuté les essais, dans les installations de DB Systems Engineering à Minden, de quatre différents prototypes d'attelages automatiques connectés, des DAC (Digital Automatic Coupling), destinés aux wagons de fret.

Alors qu'un attelage automatique pour le matériel destiné aux voyageurs avait été défini par la Commission européenne depuis le 21/2/2008, le secteur du fret attend toujours avec impatience son équivalent pour les trains de marchandises. Mais en plus des liaisons mécaniques et pneumatiques réalisées par son homologue, il devra d'établir une connexion permettant le transfert des données informatiques.

Les quatre attelages en compétition étaient les suivants :
  - l’attelage SA-3 de CAF
  - l’attelage Scharfenberg de Voith
  - l’attelage Schawb de Wabtec
  - l’attelage Dellner.

L’attelage de CAF fut rapidement éliminé.

Ce projet, soutenu financièrement par le BMVI (BundesMinisteriums für Verkehr und Digitale Infrastruktur), est maintenant conduit par le consortium DAC4EU sous la direction de la DB AG. Celui-ci regroupe les sociétés ci-après.

Trois compagnies ferroviaires :
  - DB Cargo
  - CFF Cargo
  - Rail Cargo Group.

Trois loueurs de wagons :
  - Ermewa
  - GATX Rail Europe
  - VTG.


En juillet 2020 également, la SNCB / NMBS, a orné sa gare de Boitsfort / Bosvoorde, d'une fresque artistique peinte par des graffeurs. Il en fut de même pour une autre gare de la région bruxelloise, celle de Merode, en septembre 2020.


C'est aussi en juillet 2020, qu'ont été terminés les travaux de rénovation/reconstruction de la gare d'Ostende (Oostende). C'est une oeuvre du bureau d'architecture franco-autrichien Dietmar Feichtinger Architectes.

Ce qui impressionne le plus, c'est l'immense auvent, qui couvre non seulement les quais, mais aussi la gare des trams et des bus ainsi que le parking à vélos. Son toit est constitué de panneaux de polycarbonate, alternativement transparents et colorés.

L'Hôtel Terminus Maritime, accolé à la gare et vide depuis des années, a été laissé à l'abandon, ce qui contraste fortement avec la gare moderne.


Le 17/7/2020, on a appris, que la SNCB / NMBS, avait fait développer le chatbot Novio pour répondre aux questions de son personnel concernant les ressources humaines.


Le 22/7/2020, était la date limite d'introduction des projets visant à repenser la gare d'Etterbeek. La SNCB / NMBS, veut intégrer tous les services aux voyageurs dans une nouvelle typologie de gare applicable dans tout le pays.

Le Bouwmeester maître architecte bruxellois a supervisé ce concours d'architecture. Fin 2021, le cabinet bruxellois MULTIPLE a été choisi.


A la mi-2020, la SNCB / NMBS, a créé en son sein une cellule NWoW (New Way of Working). Celle-ci, est chargée d'adapter les bâtiments pour poursuivre le remplacement des postes de travail individuels par des espaces de travail partagés.

Comme à la même période et de manière indépendante, il y a eu un accroissement considérable du télétravail, cela a facilité cette transformation profonde de la manière de travailler dans les bureaux.


Le 4/8/2020, la SNCB / NMBS, a tiré la leçon des incidents qui ont eu lieu le 31/7/2020 au soir en gare d'Ostende (Oostende). Une panne de signalisation avait retardé fortement les trains. La foule s'est agglutinée en attendant ceux-ci, au mépris des règles à respecter en ces temps de pandémie.

Pour maîtriser leur retour, elle va, en gare, séparer les voyageurs par destination avec des barrières. Ceci afin de maintenir entre eux une distance suffisante. Elle va aussi placer, devant la gare, un grand écran d'information et demander aux voyageurs d'activer l'option "notification" lors de leur demande de titre de transport par internet, ce qui permettra de les contacter au besoin.


Le 13/8/2020, Infrabel, a annoncé que, la clôture basse qu'elle avait mis entre les voies en gare de Londerzeel, remplissaient leur mission, à savoir empêcher les gens de traverser les rails. Va-t-on aller, comme dans d'autres pays, vers une généralisation de ce dispositif ?


Dans de très nombreux cas, un point d'arrêt est situé à côté d'un passage à niveau, ce qui permet un accès facile aux deux quais encadrant une ligne à double voie. A l'origine, ces deux quais ont été construits en face l'un de l'autre, du même côté du passage à niveau.

Mais de plus en plus, Infrabel, profitant de travaux sur la ligne, modifie cette situation. Cela a été le cas, par exemple, en août 2020, à Zwijndrecht.

On place maintenant les quais de part et d'autre du passage à niveau, de telle sorte qu'un train puisse s'y arrêter après l'avoir franchi, ce qui réduit fortement le temps d'immobilisation du trafic automobile.


Le 27/8/2020, Alstom Transport, a annoncé avoir été choisi pour fournir l'équipement ETCS destiné aux 23 locomotives série 77/78 d'Infrabel. Leur montage se fera dans les ateliers de la SNCB / NMBS.


Le 28/8/20, on a appris que le service de médecine du travail du Groupe SNCB / NMBS-Groep, à partir des renseignements fournis par le supérieur d'un agent infecté par la pandémie, se chargeait d'avertir ses collègues.


Le 1/9/2020, il a été mis fin au statut ferroviaire de la ligne Libramont - Bastogne, fermée en 1993. Officiellement, le trafic par rail n'y était que suspendu, alors que, de fait, elle était exploitée par le TEC, avec ses autobus.


A partir du 1/9/2020, on a commencé à utiliser le système AMELIE pour contrôler, a posteriori, que les conducteurs respectent la vigilance et détecter s'ils ont fait des freinages d'urgence.


Le 4/9/2020, on a inauguré, en Suisse, le tunnel du Ceneri. Ceci marque l'achèvement des NLFA (Nouvelles Lignes Ferroviaires à travers les Alpes), dont l'ouvrage principal est le tunnel de base du Gothard. Depuis la Belgique, on disposera donc d'un excellent itinéraire ferroviaire vers l'Italie.


Les 5 et 6/9/2020, Infrabel, a remplacé, à Franière (commune de Floreffe), une section de voies de 480 m, en un week-end. En plus, celle-ci comportait un trapèze de jonction, soit quatre aiguillages qui permettent le report du trafic d'une voie sur l'autre.

Les étapes du processus sont les suivantes :
  - construction à côté des anciennes voies d'une dalle en béton posée sur du ballast
  - placement du ballast, des traverses et des rails des nouvelles voies sur la dalle
  - évacuation des anciennes voies est pose d'une sous-couche de ballast à leur emplacement
  - poussée de la dalle par des vérins ancrés sur des palplanches, la dalle glissant sur la sous-couche de ballast
  - raccordement des rails et finitions.

Par cette technique, on limite au maximum l'interruption du trafic et on permet la construction des nouvelles voies en toute sécurité. Elle n'est pas plus coûteuse mais nécessite un espace suffisant et un emplacement adéquat des poteaux de caténaire.

C'est une première européenne. Pour son analogie avec le mouvement des pièces dans le jeu vidéo, la presse l'a baptisée "Méga Tetris".

Le 1/4/2021, Infrabel, a reçu un des RailTech Innovation Awards pour la réalisation de ce chantier.


En septembre 2019, le SPF Mobilité et Transports / FOD Mobiliteit en Vervoer, a publié une étude, explorant les différentes manières de mettre en oeuvre le quatrième paquet ferroviaire européen, Un horizon pour le rail / Een horizon voor het spoor.

On y perçoit l'inquiétude des milieux professionnels face à de futures décisions politiques imprévisibles, voire non pertinentes.


Le 9/9/2020, la SNCB / NMBS, a rendu opérationnel une application pour smarphone, MoveSafe, qui donne une estimation de l'intensité d'occupation des trains. Celle-ci, est affichée par un code de couleur, sur base des informations données par les accompagnateurs de train :
  - vert   sièges disponibles
  - jaune   sièges limités
  - orange   places debout
  - rouge   complet.

Mais MoveSafe n'est qu'une des réalisations effectuées dans le cadre de l'Innovation program exploitant les possibilités des smarphones.

Parmi les nombreux autres projets en cours de développement, citons l'implantation de NaviLens, qui s'adresse aux malvoyants, et le Seamless ticketing, qui automatise le paiement d'un voyage sur base des données de géolocalisation du voyageur.


Le 10/9/2020, le terminal gazier Fluxys de Zeebruges, a annoncé qu'il commençait à charger des containers-citernes de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) sur des wagons en plus des véhicules routiers.


Le 15/9/2020, la SNCB / NMBS, De Lijn, la STIB / MIVB et le TEC, dans le cadre de la semaine de la mobilité, ont lancé ensemble une campagne de publicité pour vanter les transports en commun. Celle-ci est justifiée car, au plus fort de la pandémie, leur fréquentation a pu tomber jusqu'à 10 %.

Le slogan principal était "Ajoutez les transports en commun à vous nouvelles habitudes !" / "Voeg het openbaar vervoer toe aan je nieuwe gewoonten !".


Le 15/9/2020 également, Lineas, a communiqué à propos du projet LessThanWagonLoad auquel il participe activement.

Il s'agit d'un projet européen, lancé en 2019, qui comprend d'autres participants :
  - Ancra
  - EcoRes
  - ISC
  - TRAFUCO
  - TransCare
  - TU Delft
  - TUKE
  - VTG
  - ZOS Trnava.

Il vise à développer un AWLS (Automated Wagon Loading System). C'est un système automatisé de chargement et déchargement de palettes, déjà utilisé dans les ateliers et entrepôts, que l'on voudrait appliquer aux camions et aux wagons.

Une installation prototype a été réalisée dans la zone portuaire chimique anversoise. Cette expérience est attentivement suivie par la fédération belge de l'industrie chimique, essencia.


Le 18/9/2020, le passage à niveau de Hansbeke (commune de Nevele) a été définitivement fermé. Il a été remplacé par un tunnel routier et un nouveau tracé de voirie. C'était le dernier passage à niveau existant sur la ligne Gand (Gent) - Bruges (Brugge).


Le 19/9/2020, on a appris que le Port of Antwerp (Port d'Anvers), allait rendre obligatoire, à partir du 1/1/2021, une nouvelle procédure "Certified Pick up" pour l'enlèvement des containers.

Contrairement à l'ancienne procédure qui ne prévoyait qu'un code PIN (Personal Identification Number) pour tout le circuit suivi par un container, la nouvelle sera basée sur des clés numériques sécurisées, propres à chaque étape et a une personne identifiée.

Celles-ci, seront générées par une application informatique, développée par la firme NxtPort, qui gèrera les autorisations de déplacements des containers et les identités des personnes habilitées.

Ce sont les terminaux portuaires qui, sur base des informations communiquées par ce système informatique, libéreront ou non les containers, voire les retiendront à la demande des autorités douanières.


Le 21/9/2020, Eurostar, a lancé la plateforme internet Eurostar for Business. Celle-ci, donne quelques avantages aux entreprises qui s'y inscrivent. En fonction de l'utilisation des trains, elles obtiennent par exemple un sur-classement..


Le Royaume-Uni, avec son système de franchises, est souvent présenté comme un modèle pour la libéralisation du rail. Pourtant, le 21/9/2020, son gouvernement a annoncé qu'il remplaçait, avec effet immédiat et pour dix-huit mois, uniquement pour le transport de passagers, le système de franchises par un système de concessions.

Le motif officiellement invoqué est que ce transport était devenu trop fragmenté et trop compliqué. Mais, à voir l'adhésion immédiate des compagnies privées à ce changement de statut, la vraie raison est sans doute, qu'il garantit que le gouvernement apurera leurs pertes financières.


Le 21/9/2020 également, le ministre allemand des transports, Andreas Scheuer, a lancé un appel en faveur de la création de trains TEE 2.0 et de trains de nuit européens. Il a reçu un accueil favorable auprès d'au moins vingt pays européens et est soutenu par la plateforme Back on Track.

La Belgique serait concernée par la liaison Amsterdam – Bruxelles / Brussel – Paris – Lyon – Barcelone (Barcelona) ainsi qu'une relation avec Berlin.


Le 22/9/2020, Infrabel, a annoncé expérimenter une "warning box" à Ottignies. Il s'agit d'un dispositif déplaçable, qui émet une alarme sonore, lorsqu'on franchit un passage à niveau fermé. Celui-ci sera particulièrement utile, à cet endroit, fréquenté par de nombreux scolaires.

L'expérience fut ensuite renouvelée à d'autres passages à niveau. Ce dispositif n'est installé que pour une courte période, car l'effet de surprise passé, il se transforme en attraction ludique.


Le 28/9/2020, l'ERA (European Railways Agency), a diffusé des recommandations techniques concernant la ventilation des véhicules ferroviaires transportant des personnes. En effet, en temps de pandémie, c'est un point important.


C'est le 29/9/2020, qu'a été apposé le premier marquage au sol, devant une gare, pour indiquer un espace réservé au parking des trottinettes. En l'occurrence, à la gare d'Etterbeek.


C'est le 29/9/2020 également, qu'a été lancée la plate-forme informatique pragoise dédiée au fret ferroviaire RAILVIS. Celle-ci, permet à ses utilisateurs de trouver facilement et rapidement des capacités libres de locomotives et de wagons. Lineas, en a été un des premiers adhérents.


Le 30/9/2020, la barre des 10.000 morts par le COVID-19 a été dépassée en Belgique.


Le 1/10/2020, suite au changement de gouvernement, un nouveau ministre a pris la responsabilité des chemins de fer, Georges Gilkinet.

Si son prédécesseur avait surtout dû réparer les dégâts de l'austérité qui avait précédé son entrée en fonction, le nouveau ministre a l'ambition d'une politique résolument expansionniste et favorable aux personnes à mobilité réduite. Il s'efforcera de dégager les moyens budgétaires.

Et effectivement, il a obtenu, le 20/11/2020, un premier budget supplémentaire de 100 millions € (75 pour Infrabel et 25 pour la SNCB / NMBS) pour ce qu'il a appelé le Plan Boost / Boost Plan. Il compte aussi recevoir des subsides européens.

Ces fonds ne seront pas destinés à projets de prestige, mais à la surélévation des quais, à rendre les gares plus accessibles et à rénover les voies.


De nombreux ministres ont été responsables de la politique des chemins de fer, en voici un relevé pour les dernières années. Certains ont été oubliés, voire n'ont fait qu'un bref passage, d'autres se sont illustrés par une politique néfaste et quelques rares par une politique adéquate, et ce dans tous les partis.

Ministres responsables de la politique des chemins de fer
 
Fernand Delmotte                                                      janvier 1972      
Edouard Anseele                                                      janvier 1973     
Jef Ramaekers                                                        octobre 1973   
Jos Chabert                                                            avril 1979   
Guy Spitaels                                                            mai 1980    
Valmy Féaux                                                           octobre 1980
Herman Decroo                                                        décembre 1981
Jean-Luc Dehaene                                                      septembre 1991  
Guy Coëme                                                               mai 1995   
Elio Di Rupo                                                               juin 1995   
Isabelle Durant                                                           juillet 1999   
Laurette Onkelinx                                                         mai 2003    
Bruno Tuybens                                                          juillet 2003
    Inge Vervotte                                                       décembre 2007
Steven Vanackere                                                    décembre 2008
     Inge Vervotte                                                        novembre 2009
   Paul Magnette                                                       décembre 2011
Jean-Pascal Labille                                                      janvier 2013   
Jacqueline Galant                                                     octobre 2014
   François Bellot                                                       octobre 2019
  Georges Gilkinet                                                     octobre 2020



Le 1/10/2020, on a appris, que Thalys, allait assurer, comme chaque année, ses Thalys neige, au départ d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) et Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, et à destination des stations des Alpes françaises. Organisés malgré les restrictions dues à la pandémie, ces trains circuleront du 19/12/2020 au 17/4/2021.


Le 5/10/2020, un rapport d'évaluation de l'état du réseau principal de fret ferroviaire européen, le TEN-T, a estimé, dans quelle mesure, les objectifs sont atteints dans les différents domaines :
  - électrification 89%
  - écartement des voies 86 %
  - vitesse du fret 86 %
  - charge par essieu 81 %
  - longueur des trains de fret 43 %
  - déploiement de l'ERTMS 11 %.


Le 6/10/2020, on a appris que la SNCB / NMBS, avait confié à SUMI, l'implémentation d'un BOS (Building Operation System), destiné à ses gares et points d'arrêt. Celui-ci, permettra une gestion uniforme de leurs tableaux électriques, escalators, ascenseurs et autres équipements.


Le 7/10/2020, la SNCB / NMBS, a lancé une campagne de communication pour promouvoir l'utilisation des nouvelles poubelles qu'elle a installée dans un grand nombre de ses gares et points d'arrêt.

Contrairement à celles de B-Holding de 2008, qui avaient quatre compartiments, celles-ci n'en ont que trois. L'affectation des compartiments est toujours identifiée par des couleurs :
  - bleu   les PMC (bouteilles et flacons en Plastique, emballages Métalliques et Cartons à boissons)
  - jaune   les papiers et les cartons
  - rose   autres déchets dont les masques.

Le compartiment rose regroupe l'ancien vert et l'ancien blanc.


Le 9/10/2020, Infrabel, profitant du début des travaux de la suppression de trois passages à niveau à Bruxelles / Brussel, a communiqué le nombre de ceux supprimés ces dernières années.

Nombre de passages à niveau supprimés par Infrabel
 
2010                              15
2011                              21
2012                              17
2013                              15
2014                              11
2015                              22
2016                              22
2017                              14
2018                              16
2019                              23



Le 12/10/2020, on a appris que le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale / FOD Werkgelegenheid, Arbeid en Sociaal Overleg, avait averti la SNCB / NMBS, que le niveau de chaleur dans 50 % de ses trains, dépassait l'été, le niveau acceptable pour les accompagnateurs de train.


Bien que n'assurant plus que 40 % de ses relations, Thalys, a lancé une campagne de publicité, le 12/10/2020, orchestrée par l'agence parisienne DDB (Doyle Dane Bernbach).


Le 12/10/2020 également, la SNCB / NMBS, a lancé une chatbox (boite de discussion) avec un assistant virtuel appelé Mobi. On y accède sous Messenger en se connectant au correspondant SNCB ou NMBS.


Le 14/10/2020, le magazine Médor, révèle (sic) que des ouvriers roumains sont utilisés sur le chantier du RER Bruxelles / Brussel - Nivelles. C'est un pratique courante et légale sous certaines conditions, depuis plusieurs années, d'utiliser en sous-traitance, des ouvriers des pays de l'Est sur de tels chantiers.


Le 15/10/2020, la presse néerlandaise s'exclame, "Vlaamse spoorwegen, yes we can !" (les chemins de fer flamands, nous le pouvons). C'est une allusion au fait, que le nouveau gouvernement belge serait un peu plus favorable à des concessions de lignes à Arriva en Flandre (Vlaanderen).


Le 15/10/2020 également, on a appris que le SpeelgoedMuseum Mechelen (Musée du jouet de Malines), s'installerait, à l'avenir, dans les étages de la nouvelle gare alors en construction à Malines.

Fondé le 23/4/1982, ce musée expose notamment d'anciens matériels Märklin.


Le 16/10/2020, on a appris qu'une première boutique de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, avait fait aveu de faillite, le salon de coiffure. C'est le reflet de la baisse de fréquentation de la gare suite à la pandémie.


Le 19/10/2020, Infrabel, a rendu opérationnel sa première ligne équipée de l'ETCS niveau 1 LS (Limited Supervision). Il s'agit de la ligne non électrifiée Charleroi - Walcourt - Couvin, partiellement à voie unique. Auparavant, le gabarit du tunnel de Jamioulx, a été adapté pour permettre la double voie.

Un tel déploiement de l'ETCS LS (Limited Supervision), serait une première européenne.


Le 20/10/2020, Lineas. a communiqué sur l'avancement de la digitalisation de sa flotte de wagons. Commencée en 2017, l'installation, sur ceux-ci, de boitiers AMRA (Asset Monitoring for Railway Applications), de BOSCH, se poursuit, avec comme objectif d'équiper 6.000 wagons.

Ces boitiers envoient, en continu, la localisation du wagon et diverses informations. Ceci est utile, non seulement pour la gestion de la flotte, mais aussi pour pouvoir informer le client qui a confié le chargement.


Le musée Train World, avait prévu, du 20/10/2020 au 21/2/2021, une exposition "CHOCO LOCO" sur le thème du chocolat illustrant le ferroviaire.

Mais le 26/10/2020, en raison de l'intensité de la pandémie, tous les musées ont été fermés.


Le 22/10/2020, on a appris, qu'Infrabel, avait terminé ses études visant à choisir le meilleur tracé pour un éventuel deuxième accès à la zone portuaire anversoise : c'est un très long tunnel en direction de Lierre (Lier) qui a été retenu.


Le 28/10/2020, dans le cadre des mesures de lutte contre la pandémie, a été instaurée, l'obligation du télétravail. Celle-ci, concerne tous les travailleurs qui peuvent effectuer leur travail, depuis leur domicile, via une connexion internet.

Outre le bouleversement social engendré, cette mesure a eu un impact direct et négatif sur la fréquentation des transports publics.


Le 28/10/2020 également, la SNCB / NMBS, a annoncé qu'elle recherchait des partenaires pour mettre en place des points de distribution de produits locaux dans les gares de Liège-Guillemins, Ottignies et Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters).

Une fois par semaine, les clients qui ont, au préalable, choisis et payés leur commande par internet, pourront venir retirer leur commande dans celles-ci.


Le 29/10/2020, Infrabel, a communiqué avoir mis en service un tunnel dans les faisceaux de la gare de Schaerbeek / Schaarbeek, qui permet aux trains de marchandises de contourner aisément Bruxelles / Brussel, et ce sans cisailler les voies principales.

En même temps, elle a déplacé la ligne d'accès de manière à libérer le terrain qu'un arrêté royal du 31/12/2004 lui imposait de céder au FIF (Fonds de l'Infrastructure ferroviaire) / FSI (Fonds voor SpoorwegInfrastructuur).


Le 31/10/2020, le gouvernement fédéral, a attribué une compensation financière pour l'impact de la pandémie, de 264 millions € à la SNCB / NMBS et de 46,9 millions € à Infrabel.


Fin octobre début novembre 2020, l'afflux de trains de containers en provenance de Chine, a saturé les terminaux de Bierset et d'Angleur gérés par LCT (Liège Container Terminal). Pour les soulager, il a été décidé d'orienter une partie de ceux-ci vers le Trilogiport.

Ceci a conduit Infrabel, à réhabiliter la ligne industrielle qui traverse l'île Monsin. C'est une renaissance pour celle-ci, qui avait connu un intense trafic de fonte en fusion du temps de la sidérurgie liégeoise.

Le premier train en provenance de Yiwu, a été reçu le 8/12/2020.


En novembre 2020, la firme Artes Group, a débuté la construction de la nouvelle gare passerelle de Fleurus.


Le 11/11/2020, la SNCB / NMBS, a communiqué qu'elle a reçu une subvention de l'INEA (Innovation and Networks Executive Agency), pour expérimenter le passage de l'ETCS niveau 2 à l'ETCS niveau 3 sur quatre prototypes de différents types de matériel roulant.


Le 12/11/2020, on a appris que la Commission européenne allait désigner l'année 2021 "Année européenne du rail".


Le 12/11/2020 également, le gouvernement fédéral a évoqué, devant la La Chambre / De Kamer, son plan pour le rail, Vision 2040 / Visie 2040. Son objectif serait de faire passer la part de marché du rail, dans les déplacements des voyageurs à l'intérieur du pays, de 8 % à 15 % d'ici 2040.


L'armée américaine, utilise parfois les infrastructures, du complexe portuaire anversois, pour décharger son matériel venant d'Amérique. Ce fut le cas, par exemple, le 13/11/2020, lorsque deux navires, y ont débarqués 2.100 véhicules et autres équipements. Ceux-ci, ont ensuite été acheminés, par le rail et la route, vers l'Europe de l'Est.


Le 16/11/2020, on a appris que BLS Cargo, qui maintenant dispose de locomotives Vectron, a repris à Lineas, l'important trafic entre Muizen et l'Italie, remis par la firme multimodale Ambrogio. Depuis son acquisition de Crossrail, BLS Cargo veut s'imposer en Belgique.

La saga des trains Ambrogio
 
année                   traction                 itinéraire
   1969                    SNCB               Namur Arlon
    2002                    SNCB               Athus-Meuse
2004                    SNCB                   Montzen
2008                   B-Cargo                 Montzen
    2013                  B Logistics           Athus-Meuse
    2017                    Lineas                Athus-Meuse
2020                  BLS Cargo               Montzen



Le 18/11/2020, CFL Cargo a annoncé avoir passé commande de dix locomotives électriques polycourant TRAXX à Bombardier Transport. Celles-ci, seront équipées d'un petit moteur diesel "Last Mile" leur permettant de manoeuvrer sur des voies non électrifiées. Elles pourront circuler naturellement au Luxembourg, mais aussi en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en France et en Pologne.


Le 23/11/2020, Lineas, a communiqué à propos de son rôle dans le trafic multimodal du port de Gand (Gent), rappelant ainsi, à la presse, un de ses points forts.

Les voitures neuves construites en Suède par Volvo Cars, sont transportée à Gand (Gent) par voie maritime DSDS (Det Forenede Dampskibs-Selskab). Après débarquement du ferry au terminal V6 du dock Mercator (Mercatordok) du North Sea Port, elles sont placées sur des wagons fermés et acheminées, par trains entiers, dans toute l'Europe, par Lineas.


Le 23/11/2020 également, le CF3F (Chemin de Fer des 3 Frontières), a communiqué s'être entouré de divers départements centrés sur le patrimoine et l'histoire, pour former l'History Park – CF3F. L'objectif reste toujours la création du chemin de fer touristique à vapeur.


Toujours le 23/11/2020, le Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer, a infligé une amende à Infrabel, pour ne pas avoir respecté les délais légaux dans l'attribution des sillons de circulation aux trains de marchandises.

Une grande partie de l'amende est assortie d'un sursis de trois ans, délai que l'on espère être suffisant pour qu'Infrabel améliore ses procédures. Il faut reconnaître que la multiplication des chantiers a rendu plus difficile la gestion des sillons.


Le 24/11/2020, le CSS (Corporate Security Service) de la SNCB / NMBS, a reçu un des OPAs (Outstanding Security Performance Awards).

Celui-ci, récompense ses initiatives et sa bonne collaboration avec les divers services de police et ses homologues des autres transports publics, pour assurer la sécurité dans les trains et les gares.


Le 28/11/2020, on a eu connaissance des tarifs que la SNCB / NMBS va appliquer à partir du 1/2/2021. Certains tarifs destinés aux jeunes augmenteront même jusque 20 %. Ainsi le Youth Holidays d'une semaine passerait de 15 € à 18 €.

Par contre, et c'est une nouveauté, un rabais sera de 1 € à 3 € appliqué, dès le 1/1/2021, sur certains titres de transport déchargés sur smarphone. Le voyage devra y être encodé avant l'accès au train, ce qui sera vérifiable.


Le 30/11/2020, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), a publié un document de synthèse regroupant tous les développements en cours dans le domaine du rail : UIC Technical Solutions for the Operationel Railway.

Y sont notamment mentionnés : l'attelage automatique, la conduite automatique des trains, la gestion de la végétation et le vandalisme par graffitis.


Du 30/11/2020 au 4/12/2020, Infrabel, a de nouveau lancé une campagne de sécurité, attirant l'attention sur le danger des passages à niveau dans les ports d'Anvers (Antwerpen) et de Zeebruges (Zeebrugge). En effet, un grand nombre de ceux-ci, ne comportent que des feux et n'ont pas de barrières.

Par ailleurs, Infrabel, espère une amélioration, car elle a rendu disponible, à l'intention des logiciels de navigation qui équipent les véhicules routiers, les coordonnées de tous les passages à niveau, y compris maintenant ceux des ports.


Le 1/12/2020, toutes les autorisations ayant été obtenues, la date du rachat de Bombardier Transport par Alstom Transport, a pu être fixée au 29/1/2021.


Le 2/12/2020, Guido Lemeire, CIO (Chief Information Officer) de la SNCB / NMBS depuis avril 2018, a été élu par ses pairs, CIO of the Year. A cette occasion, il s'est longuement expliqué sur l'évolution du département informatique qu'il dirige et sur sa volonté de remplacer les procédures "papier" par des solutions numériques.

Alors que c'est seulement en 2018, qu'on avait terminé de séparer les informatiques de la SNCB / NMBS et d'Infrabel, il s'agit maintenant de construire une architecture informatique intégrée évitant les doublons :
  - pour le hardware, il dispose de tous les moyens modernes : centre de données à Zaventem; cloud, tablettes, smarphones, montres connectées, etc.
  - pour le software, il compte sur la collaboration d'YPTO et de TCS (Tata Consulting Service)
  - pour les moyens de communication, il exploite, en plus des moyens classiques, la 4G, le WiFi et prévoit des procédures de secours "papier".


Le 3/12/2020, les NS (Nederlandse Spoorwegen), ont acquis la société informatique Vaigo, basée à Louvain, dans le but d'offrir un meilleur service aux clients professionnels néerlandais.


Le 10/12/2020, la SNCB / NMBS, a communiqué qu'elle utilise désormais la plateforme cloud Azure, qui garantit la protection des données informatiques.


Le 11/12/2020, TML (Transport & Mobility Leuven), a publié une étude intitulée "Elektrificatie van het Belgische spoorwegnet of het gebruik van andere duurzamere vervoerswijzen om de dieseltractie te vervangen" (Electrification du réseau ferroviaire belge ou utilisation d'autres modes pour remplacer la traction diesel).

L'étude constate d'abord que le réseau ferroviaire belge est largement électrifié. Parmi celles qui ne le sont pas, les lignes suivantes sont retenues comme étant candidates à être électrifiées :
  - toutes lignes à trafic de voyageurs : Alost (Aalst) - Burst, Charleroi - Couvin, Eeclo (Eeklo) - Renaix / Ronse et Gand (Gent) - Grammont ( Geraardsbergen)
  - certaines lignes à trafic de marchandises : Gand (Gent) - Wondelgem - Terneuzen, Gand (Gent) - Zelzate et Genk - Bilzen.

Pour les lignes à marchandises, il faudrait les électrifier. A défaut, on pourrait utiliser des engins hybrides à la fois électriques et diesel.

Pour les lignes à trafic de voyageurs, on pourrait utiliser du matériel électrique apte à capter le courant par la caténaire mais disposant de batteries. L'étude déconseille l'utilisation de l'hydrogène, vu son incertitude économique.

Si néanmoins, on choisissait d'électrifier les lignes, c'est pour Eeklo - Renaix / Ronse que ce serait le plus bénéfique et pour Charleroi - Couvin le plus difficile.


Le 13/12/2020, la SNCB / NMBS, a, lors du passage à l'horaire 2021, commencé une augmentation de son offre qui pourra atteindre 5 %.

Comment a-t-elle pu faire cela sans accroissement significatif de son matériel roulant ? En utilisant ses marges en réserve. C'est ainsi qu'elle a :
  - prolongé de quelques arrêt un train existant
  - augmenté le nombre d'arrêt d'un train existant
  - ajouter un train plus tôt le matin et un plus tard le soir
  - fait circuler un train qui était au repos entre deux services.

L'amélioration la plus notable, est celle de faire circuler un train par heure le week-end, là où il n'y avait qu'un train toutes les deux heures.

En plus, on a ouvert l'arrêt Anderlecht, à proximité des campus CERIA / COOVI et du parking CERIA - COOVI ainsi que de la station de métro correspondante. Ceci porte à 144 le nombre d'arrêts du RER bruxellois.


Le 14/12/2020, a débuté l'utilisation du spoorbypass Mechelen, y compris ses deux nouveaux quais dans la gare en reconstruction de Malines (Mechelen). La mise en exploitation de ce tronçon clôture la construction du réseau belge de lignes à grande vitesse.


Le 14/12/2020 également, Infrabel, a défini les travaux permis par le budget complémentaire de 75 millions € accordé pour 2021 :
  - ensemble du réseau : accélération du rehaussement des quai
  - Flandre (Vlaanderen) : modernisation des lignes Bruxelles / Brussel - Ostende (Oostende), Alost (Aalst) - Burst, De Pinte - Renaix / Ronse et accélération
    de celle des ports d'Anvers (Antwerpen) et de Gand (Gent)
  - Bruxelles : traitement des anciens ponts métalliques de la ligne de ceinture Ouest
  - Wallonie : travaux urgents sur Bomal - Marloie et Cuemes - Quévy ainsi que sur des lignes menacées de ralentissement de vitesse.

Ceci s'ajoute à la poursuite des programmes en cours, dont le RER en Brabant wallon et l'installation de l'ETCS.


Le 16/12/2020, on a appris la fin des travaux dans le tunnel de Martorell en Catalogne (Catalunya). Celui-ci, comporte maintenant une troisième voie à l'écartement standard en plus des deux voies à l'écartement ibérique. Cela facilitera grandement le trafic des marchandises entre Anvers (Antwerpen) et Barcelone (Barcelona).


Le 16/12/2020 également, la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone), a diffusé un numéro de son émission d'enquête #Investigation intitulé "Gare de Mons : le prix de la démesure".

Si les budgets et délais ont été largement dépassés, il faut dire, que le projet actuel, est d'une toute autre ampleur que le projet initial. Il prévoit le remplacement de l'ancienne gare par une gare-passerelle comprenant une gare pour les bus, des espaces commerciaux, deux parkings souterrains et débouche sur la rénovation de tout le quartier. Le fait que l'on ait changé d'entrepreneur en cours de route, a aussi joué un rôle.


Le 18/12/2020, la SNCB / NMBS, a fait une commande complémentaire de 200 voitures M7. Celle-ci, comprendra 130 voitures d'un nouveau dessin, qui auront leurs portes à hauteur des quais de 76 cm et un comble-lacune. Ces voitures permettront donc un accès direct aux fauteuils roulants. Elles ne pourront être engagées que sur les lignes possédant des quais hauts.


C'est le 18/12/2020 également, que la nouvelle gare de Waterloo a été ouverte aux voyageurs. Celle-ci remplace le bâtiment mis en service le 1/2/1874, qui empêchait de porter la ligne à quatre voies dans le cadre du projet RER.

C'est une réalisation minimaliste dont l'accès aux quais se fait via des rampes. Selon la SNCB / NMBS, elle illustre les trois impératifs exigés de ses gares : accessibilité/propreté, intermodalité et durabilité/modularité.


C'est aussi le 18/1/2020, que les CFL, on mit en vente sept locomotives excédentaires de la série 3000, certaines étant d'ailleurs louées par Lineas. L'avantage de ces locomotives, identiques à celles de la série 13, est qu'en plus, elles sont équipées de l'ETCS.


Le 21/12/2020, suite à un brusque rebond de la pandémie au Royaume-Uni, de nombreux pays européens, dont la Belgique, ont suspendu provisoirement le trafic des personnes vers ce pays. Les trains Eurostar ne franchissent donc plus la Manche. Le trafic a repris avec des restrictions le 23/12/2020.


Le 24/12/2020, négociateurs de Londres (London) et de Bruxelles (Europe) sont arrivés à un accord sur les modalités du Brexit.

Les liaisons par rail sont maintenues, mais les entreprises ferroviaires et les conducteurs européens, qui veulent rouler au Royaume-Uni, doivent demander des documents britanniques avant le 31/1/2021.


C'est le 28/12/2020, qu'a commencé la vaccination contre le COVID-19.


A partir des horaires de 2021, Infrabel, a décidé d'appliquer une majoration, dite "Ramsey-Boiteux", au prix de ses sillons. C'est une application de la règle définie par les économistes Frank Ramsey et Marcel Boiteux. Celle-ci, préconise, à un monopole, de faire porter ses coûts, en priorité, à ses clients captifs.

Infrabel, n'applique donc cette majoration, qu'aux trains avec des voyageurs. Il faut noter toutefois, qu'à partir de l'horaire 2023, le gouvernement belge, a pris en charge, la redevance d'utilisation de l'infrastructure ferroviaire ainsi que les coûts de l'énergie de traction pour les exploitants des trains de nuit.


En 2021, le TDTC (Train Driving Training Center), a été le premier centre de formation belge a utiliser un simulateur de conduite de train.


En 2021 également, l'installation de l'ETCS dans les automotrices AM86, a entraîné la suppression d'une de leur fenêtres latérales.


La SNCB / NMBS, a fait un inventaire de son matériel roulant, arrêté au 1/1/2021, avec une estimation de sa durée de vie.

Inventaire des locomotives de la SNCB au 1/1/2021
 
série                 nombre                 amortissement
13                      15                             2040     
18                      98                             2048     
19                      24                             2048     
21                      32                             2023 *   
27                      59                             2023 *   
28                      12                             2024     
* ne sera pas équipé de l'ERTMS


Inventaire des automotrices de la SNCB au 1/1/2021
 
série                 nombre                 amortissement
300                    139                             2034     
441-490                  48                             2040        
501-570                  69                             2040        
601-782                  51                             2023 *      
800                     41                             2033     
900                     51                             2033     
960-999                  34                             2023 *      
08001-08210          210                             2050          
08501-08595           95                             2050          
* ne sera pas équipé de l'ERTMS


Inventaire des autorails de la SNCB au 1/1/2021
 
série                 nombre                 amortissement
41                      94                             2033     


Inventaire des voitures de la SNCB au 1/1/2021
y compris voitures-pilote
 
type                 nombre                 amortissement
I6                      30                             2033    
I10                      87                             2033     
I11                    240                             2040     
M4                    480                             2023 *  
M5                    130                             2033    
M6                    492                             2040    
M7                      33                             2070    
* ne sera pas équipé de l'ERTMS



Courant 2021, Infrabel, a fait équiper certains de ses wagons-trémies utilisés pour répandre le ballast sur les voies, d'un système de commande à distance de l'ouverture des volets de déversement.


La motorisation électrique de ce dispositif, a nécessité l'installation d'un groupe électrogène sur la plateforme des wagons.


C'est aussi début 2021, qu'Infrabel, a profité de la rénovation du faisceau des marchandises de la gare de Louvain, pour augmenter la longueur de certaines de leurs voies de garage, dont une à 750 m.

Cette longueur permet d'y recevoir des trains de 740 m de long et est conforme à ce qui est demandé pour les corridors européens.


Au 1/1/2021, VFLI a été fusionné avec Captrain tout en restant intégré à SNCF Logistics.


Au 1/1/2021 également, il faut signaler que, désormais, ce ne sera plus HR Rail, mais le Service fédéral des Pensions / Federale Pensioendienst, qui assurera le service des pensions des anciens du chemin de fer.

Rappelons, que depuis le 1/1/2007, les fonds correspondants sont déjà fournis par l'Etat.


A partir du 2/1/2021, tous les voyageurs rentrant en Belgique, ont eu l'obligation de se mettre en quarantaine et de se faire tester. Ceci, pour déceler une éventuelle contamination au COVID-19. Pour faciliter la réalisation de ces tests, la SNCB / NMBS, a mis en place, un centre de test à la sortie de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.

Il en fut de même près des gares d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal) et de Liège-Guillemins. Pour se faire tester, le voyageur remplit un PCF (Passenger Locator Form) (Formulaire de Localisation du Passager).


Le 8/1/2021, la SNCB / NMBS et Infrabel, ont communiqué avoir confié la gestion des cours d'eau, dont elles sont propriétaire en Wallonie, à la Maison Wallone de la Pêche.


Le 12/1/2021, Jean-Pierre Hansen président du Comité de pilotage du RER, a assuré avoir les moyens financiers pour terminer les travaux du RER wallon. Ceux-ci, couteraient environ un milliard d'euros, mais vu l'obligation de répartition des budgets avec la Flandre (Vlaanderen), cela montera à un milliard et demi d'euros.

Il espère terminer la ligne Bruxelles / Brussel - Ottignies pour 2026, mais pour Bruxelles / Brussel - Nivelles, ce sera plus tard.


Le 15/1/2021, on a appris que, suite à la pandémie, Eurostar, était dans une situation financière très critique. Il a perdu 85 % de ses voyageurs et n'effectue plus qu'une liaison par jour avec Londres (London) depuis Paris et Bruxelles / Brussel.

Vu son statut binational, il ne reçoit pas d'aides, ni de la France ni du Royaume-Uni.


Le 18/1/2021, la SNCB / NMBS, a lancé un nouvelle version de son application pour smarphone.

Premièrement, les Pass Standard Multi, Youth Multi et Local Multi, y sont désormais disponibles sous forme digitale. Comme en plus, ils jouiront d'un tarif plus avantageux que la forme papier, ceci leur permettra d'échapper à la hausse tarifaire du 1/2/2021.

Deuxièmement, l'application MoveSafe, donnant l'occupation des trains, est maintenant fusionnée avec l'application principale.

Troisièmement, la possibilité de créer un profil utilisateur, facilitera l'utilisation de l'application.


Le 18/1/2021, une collision entre un train et une voiture, à Hérinnes (Herne), a tué les trois occupants de celle-ci. Mais les caméras, qu'Infrabel, a installé aux passages à niveau, ont démontré que ses feux étaient allumés et ses demi-barrières abaissées.


Le 19/1/2021, Lineas a communiqué avoir procédé à une augmentation de capital. L'apport provient de différentes sources.

En même temps, on a appris que la SNCB / NMBS, qui possédait encore une participation de 10 %, s'est retirée de l'actionnariat. Elle a été remplacée par la sfpi (Société Fédérale de Participations et d'Investissement) / fpim (Federale Participatie- en Investeringsmaatschappij), soit le gouvernement fédéral.


Le 21/1/2021, on a appris, que Natagora, avait porté plainte contre Infrabel et TUC Rail. Elle les accuse, d'avoir provoqué la mort de plusieurs dizaines de vipère péliades. Celles-ci, forment une espèce rare et protégée.

Effectivement, de juillet à décembre 2019, des travaux ont bien été faits le long des abords du tronçon Libramont - Bertrix, mais toutes les précautions ont été prises pour protéger les vipères. Ceci fut d'ailleurs reconnu par le tribunal le 19/12/2023.


Le 25/1/2021, la SNCB / NMBS, a ouvert un nouveau canal de communication avec ses clients. Il s'agit de l'application pour smarphone WatsApp utilisant le numéro de téléphone 0492880000.


Le 26/1/2021, d'importantes chutes de neige, que l'on n'avait pas connues depuis des années, entravaient la circulation des trains dans les Ardennes. Ceci obligea Infrabel à mettre en oeuvre les locomotives diesel 8221 et 8223.

Celles-ci ne sont quasiment jamais utilisées, car elles ne sont pas équipées de la TBL1. Mais comme elles sont pourvues d'un soc, elles furent très utiles pour dégager les voies.



Le 30/1/2021, on a appris que, suite à un concours, c'est le projet de boite à livres de l'ESA Saint-Luc de Liège, qui a été retenu pour être installé dans les gares de la SNCB / NMBS. Celui-ci, présenté par la section design industriel de cette école, réutilise des éléments d'anciens wagons.

Grâce à ces boites à livres, les voyageurs pourront disposer gratuitement de lecture. En novembre 2021, elles étaient déployées dans 42 gares.


Le 1/2/2021, il a été annoncé que les trains de nuit Nightjet Vienne (Wien) - Bruxelles / Brussel, vont probablement recommencer à rouler le 24/3/2021. Ces circulations avaient été suspendues pendant la pandémie. Finalement, ce sera seulement le 26/5/2021.


Le 1/2/2021 également, ont été lancés, les tickets BRUPASS et BRUPASS XL. Ce sont des titres de transport qui permettent la circulation indifféremment sur les réseaux SNCB / NMBS, De Lijn, STIB / MIVB et TEC.

Le premier couvre la région bruxelloise et le deuxième couvre celle-ci plus les communes périphériques, à l'exception de la desserte de Brussels Airport.

Ces nouveaux titres de transport remplacent les anciens MTB et JUMP. Ils se déclinent de la manière suivante :
  - BRUPASS   un voyage, dix voyages, un jour, un mois, la période scolaire, un an
  - BRUPASS XL   un voyage, dix voyages, un mois, un an.

Le BRUPASS un voyage coûtera 2,40 € alors que le prix minimum SNCB / NMBS est de 2,50 €. Le BRUPASS XL un voyage coutera 3 €, mais il permettra de circuler entre 52 gares.

Tous ces titres de transport nécessitent de disposer d'une carte MOBIB (MOBility In Belgium) et doivent être validés avant chaque trajet à un automate de vente ou un valideur dans un tram ou un bus.

De Lijn acceptera les BRUPASS XL un et dix voyages mais ne les commercialisera pas.


Ce même 1/2/2021, la SNCB / NMBS, a annoncé qu'elle allait fermer 44 guichets de gare. Après cela, il n'en resterait plus que 91 en activité. A titre de comparaison, mais c'était à une autre époque, en 2007 il y en avait 208.

Si les habituelles protestations se sont manifestées, il faut souligner l'attitude résignée de l'association flamande de défense des voyageurs Trein Tram Bus. Celle-ci a déclaré "Trein Tram Bus betreurt (en begrijpt) beslissing sluiting loketten" (Trein Tram Bus regrette (et comprend) la décision de fermer les guichets).

Les chiffres sont en effet implacables. C'est un véritable effondrement des ventes au guichet.

Part des guichets dans la vente des titres de transport SNCB
 
2015                              54,0 %
2016                              43,5 %
  2017                              42,5 % *
2018                              34,0 %
2019                              27,0 %
2020                              20,0 %
*   chiffre arrêté en mai         

Le ministre Georges Gilkinet a demandé de tenir compte de divers aspects et que chaque fermeture soit faite après concertation avec la commune concernée à propos de la destination des locaux de gare désormais sans personnel..

Certaines situations sont particulièrement malheureuses, comme celle de la nouvelle gare de Waterloo ou celle d'une gare récemment rénovée comme celle de Malines-Nekkerspoel (Mechelen-Nekkerspoel).

Par après, au parlement, le ministre a dû faire face à de violentes critiques.


Le 5/2/2021, la SNCB / NMBS, a communiqué, que grâce au soutien financier de l'INEA (Innovation and Networks Executive Agency), elle a pu, fin novembre 2020, terminer l'équipement de l'ETCS de ses 106 automotrices AM80. De la sorte, au 31/12/2020, 62,8 % de sa flotte avait reçu ce dispositif de sécurité.

Part du matériel SNCB équipé de l'ETCS
 
2015                      29,2 %
2016                      32,4 %
2017                      41,8 %
2018                      46.4 %
2019                      54,5 %
2020                      62,8 %
2021                      69,0 %



Le 7/2/2021, une tempête de neige d'une importance exceptionnelle, a obligé les Pays-Bas a suspendre tout trafic ferroviaire. En conséquence, les trains SNCB / NMBS ont été limités à Essen et Visé.


Le 9/2/2021, la société de recherche et développement AKKA, a annoncé avoir fondé à Bruxelles / Brussel, la SICEF (Société d'Ingénierie de Construction et d'Exploitation de la Ferromobile). Son objectif est de développer et d'exploiter le véhicule Flexmove.

Ce véhicule routier, peut aussi circuler sur des voies de chemin de fer, qui sont peu utilisées, comme il en existe beaucoup en France. Les premiers tests, en mode rail, se sont fait avec succès à La Louvière.


Un arrêté royal du 9/2/2021, a confié exclusivement à BELAC (organisme BELge d'ACcréditation / BELgische ACcreditatie-instelling), les missions d'accréditation dans le ferroviaire comme il le fait déjà dans d'autres domaines, soit le contrôle des organismes d’évaluation de la conformité.


Le 9/2/2021, la SNCB / NMBS, a fait part de sa satisfaction dans l'utilisation, qui s'est accrue ces dernières années, des vidéoconférences avec Microsoft Teams. En particulier, en cas d'incident, comme cette communication peut se faire avec plusieurs intervenants simultanément, on gagne un temps précieux sur l'ancienne pratique basée sur le téléphone. En effet, cette dernière, nécessitait un agent coordinateur qui à son tour devait contacter une à une les personnes concernées.


Le 12/2/2021, une convention de collaboration entre la SNCB / NMBS et Infrabel; a été approuvée par arrêté royal. Celle-ci précise les modalités de l'échange de données entre les parties et la collaboration entre-elles concernant les investissements, l'entretien et l'exploitation des infrastructures.

On peut dès lors espérer que les tensions du passé ne se reproduiront plus entre les deux entités.


Le 12/2/2021 également, le Port of Antwerp (Port d'Anvers) et le Port of Zeebrugge (Port de Zeebruges), ont annoncés qu'ils négociaient leur fusion.

Le 22/4/2022, celle-ci a été officialisée. La nouvelle entité porte le nom de Port of Antwerp Bruges (Port d'Anvers Bruges).


Du 13/2/2021 au 21/2/2021, la ligne Ottignies - Louvain la Neuve, a été mise hors service, pour permettre à Infrabel, de poser les cinq aiguillages qui seront nécessaires pour réaliser le projet RER. Ceci a aussi entraîné la neutralisation du tronçon Ottignies - Gembloux.


Le 18/2/2021, on a appris Infrabel, avait renouvelé sa confiance à la firme P&V Panels pour lui livrer les postes d'alimentation électrique dont il a besoin.

Cette firme s'était déjà illustrée en lui fournissant un poste d'alimentation basse tension mobile placé dans un container aux parois revêtues d'un isolant.


Le 19/2/2021, on a appris, qu'Infrabel, utilisait l'application sur smarphone d'Ambassify, pour que certains de ses employés fassent, moyennant de petits avantages, la promotion en interne de la société.


Le 24/2/2021, on a appris que la SNCB / NMBS allait expérimenter, sur ses voitures, un nouveau type de vitrage laissant mieux passer les ondes WiFi.

Le fin film métallique incorporé dans la vitre, subit un traitement au laser, mit au point par l'EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne).


C'est le 24/2/2021 également, que la SNCB / NMBS, a commencé à tester la location de parapluies en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Les 24 premières heures sont gratuites.


C'est aussi le 24/2/2021, que la Belgique, les Pays-Bas et la Flandre (Vlaanderen), ont signé une lettre d'intention pour améliorer l'infrastructure ferroviaire entre Zelzate (Belgique) et Axel (Pays-Bas).

Il s'agit principalement, comme prévu dans le projet Rail Ghent Terneuzen, de soulager le trafic des marchandises fortement affecté par le peu de disponibilité du pont tournant du Sluiskilbrug franchissant le canal maritime.


La presse rapporte également le 24/2/2021, la création par une initiative privée néerlandaise, de la société European Sleeper, pour exploiter, dans le futur, des trains de nuits au départ de la Belgique et des Pays-Bas.

Le mois suivant, on a appris qu'European Sleeper, envisageait, pour avril 2022, d'instaurer un train de nuit, trois fois par semaine, sur le trajet Bruxelles / Brussel - Amsterdam - Berlin - Prague (Praha). Ceci se ferait en partenariat avec le transporteur tchèque RegioJet. Cette date ne sera finalement pas tenue.

Le 22/6/2022, European Sleeper, a communiqué qu'il reportait à décembre 2023 le lancement son train de nuit pour Prague (Praha) et qu'il étudiait la création un train vers Barcelone (Barcelona).

Finalement, le premier train eut lieu le 25/5/2023, et le trajet a été provisoirement limité à Berlin, faute de sillons disponibles au-delà. Prague (Praha) n'a été atteint que le 24/3/2024.

L'organisation pratique des trains a été confiée à Train Charter Services, la traction à Lineas, et le matériel remorqué a été loué auprès de GfF (Gesellschaft für Fahrzeugtechnik). Celui-ci, se compose de voitures places assises, de voitures-lits et de voitures-couchettes.


Le 26/2/2021, on a appris que la commission européenne avait prolongé à son initiative Shift2Rail, par Europe's Rail faisant partie d'Horizon Europe. La feuille de route de la nouvelle initiative, a été présentée le 19/11/2021.


En mars 2021, la SNCB / NMBS, a commencé à équiper ses locomotives des séries 18 et 19 du SAFI (Signal d'Alarme à Frein Inhibable).

Celui-ci, permet au conducteur, de différer légèrement l'arrêt du train suite au déclenchement du signal d'alarme par un voyageur. Il peut ainsi choisir au mieux l'endroit où le train va s'arrêter. Le matériel récent, est équipé de construction de ce système.

Son origine française explique qu'il n'y a pas de traduction en néerlandais de sa dénomination.


En mars 2021 également, l'UIC, a publié une étude Intelligence artificielle - Implications pour le secteur ferroviaire européen.

L'informatique utilisant l'intelligence artificielle, a la faculté d'apprendre sur base d'exemples, ce qui pourrait être utilisé dans les domaines suivants :
  - gestion des voyageurs ex.: reconnaissance faciale, chatbot
  - gestion commerciale ex.: prévisions de vente
  - gestion des gares et du matériel roulant ex.: maintenance prédictive
  - gestion de l'infrastructure ex.: maintenance prédictive.

On remarquera que la participation de l'intelligence artificielle à la conduite des trains n'est pas évoquée, alors que des projets en ce sens sont en cours.


A partir du 1/3/2021, les 44 guichets de gare, que la SNCB / NMBS a l'intention de fermer dans le courant de l'année, ont vu leur jours d'ouverture réduits.


Le 1/3/2021 également, Captrain, a pris en location près d'Alpha Trains, de neuf locomotives bimodes Eurodual aptes à circuler en France et en Belgique. Cet engagement en service commercial de locomotives bimodes constitue une première en Belgique.


Le 3/3/2021, des étudiants en journalisme de l'IHEC (Institut des Hautes Etudes des Communications sociales), ont lancé un crowdfunding, soit une récolte de fonds, pour financer un documentaire intitulé FUTURAIL. Celui-ci, sera une enquête sur l'avenir des chemins de fer en Belgique.


Le 4/3/2021, a été fondé à Bruxelles / Brussel, l'AERRL (Association of European Rail Rolling stock Lessors). Cette association défend les intérêts de loueurs européens de matériel roulant ferroviaires, matériel moteur et remorqué, voyageurs et marchandises.

Sa première action, en janvier 2022, a été de demander la création d'une base de données européenne centralisée, pour pouvoir suivre le déploiement de l'ERTMS (European Rail Traffic Management System).


C'est aussi le 4/3/2021, que la firme AGC Glass Europe, a présenté sa solution Wavethru, pour obtenir un vitrage, qui laisse passer les ondes radio. Ceci est permis, par un traitement laser qui crée des micro-perforations dans le film métallique de celui-ci. Ce procédé peut même être appliqué, sans démontage, aux fenêtres existantes.

Les nouvelles voitures M7 de la SNCB / NMBS, seront ainsi équipées et les voitures M6 et M7 existantes, seront traitées progressivement. L'objectif, est d'améliorer, pour le voyageur, le confort d'utilisation du smarphone.


Le 5/3/2021, Infrabel, a posé symboliquement les premières traverses en béton de soufre sur une section de la ligne Puers (Puurs) - Anvers (Antwerpen). Produites par la Betonfabriek De Bonte, celles-ci, remplacent les traverses de béton de ciment utilisées jusqu'à présent. Elles sont plus écologiques à produire, mieux recyclables et plus étanches à l'eau.

Cette utilisation du béton de soufre pour les traverses, est une innovation, permise par de longues recherches effectuées par la firme et concrétisées par sa spin-off Thio Materials. C'est en effet, en mai 2013, qu'avait débuté la première expérimentation sur la ligne du Kusttram, suivie à partir du 9/1/2014, d'une deuxième, sur une voie Infrabel en gare d'Ostende (Oostende).

A remarquer, vu le très bas point de fusion du soufre, ces traverses ne sont stables que jusque 85 °C.

Le 16/2/2022, la production industrielle de ces traverses a été inaugurée sur le site de Baudour. Les premières poses, ont eu lieu en octobre 2022, sur la ligne entre Mons et Saint-Ghislain.


Le 11/3/2021, la société ABC (Anglo Belgian Corporation), annoncé qu'elle était désormais capable de convertir aisément les moteurs diesel qu'elle avait fabriqués, pour les alimenter à l'hydrogène. Elle a en effet expérimenté cette conversion, avec succès, sur des moteurs marins.

Le système, baptisé BeHydro, utilise cependant 15 % de fioul pour amorcer l'explosion de l'hydrogène.

On pourrait appliquer cette possibilité aux locomotives de la série 77/78 qui évoluent dans les ports disposant d'un approvisionnement en hydrogène.


Le 11/3/2021 également, la compagnie ferroviaire espagnole Transfesa Logistics, qui assure notamment du transport d'automobiles neuves entre l'Espagne et la Belgique, a communiqué avoir équipé ses 899 wagons porte-autos, de GPS (Global Positioning System), La connaissance de l'emplacement des wagons améliore sensiblement leur gestion.


Le 12/3/2021, vu la pandémie, un arrêté royal a été pris pour réduire les charges que les convois de marchandises doivent supporter pour circuler sur le réseau. Cette réduction s'appliquera du 1/1/2021 au 30/6/2021.


Le 12/3/2021, on a appris qu'Infrabel, avait installé, dans la gare souterraine de Mortsel Vieux Dieu (Mortsel-Oude-God), des caméras infrarouges qui, constatant une traversée des voies, déclenchent un message d'alerte. On constate donc, que de telles installations, débutées en 2019, se multiplient.


C'est le 15/3/2021 également, qu'ont commencé les travaux visant à doter la gare de Charleroi-Sud d'un couloir sous voies de 8 m de largeur.


C'est aussi le 15/3/2021, qu'ont commencé les tests de validation de l'ERTMS niveau 3, qu'a effectué avec succès, Ricardo Certification, sur les rames TGV PBKA, à la demande de Thalys. Le passage, sans problème, de la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas, a été particulièrement examiné.


Encore le 15/3/2021, on a appris quelques informations sur les vols de données informatiques portant sur les données personnelles des voyageurs et des membres du personnel de la SNCB / NMBS.

Nombre d'intrusions ayant conduits à un vol de données de la SNCB
 
2018                                      2
2019                                      5
2020                                      2


Le 17/3/2021, la SNCB / NMBS, a communiqué à propos de la situation financière, en ses temps de pandémie, des commerces installés dans ses gares.

Sur les 416 espaces commerciaux concernés, on n'a enregistré, depuis mars 2020, que 2 faillites et 17 demandes d'arrêts de location.

Pourtant, la fréquentation des gares a baissé de 95 % à 50 % selon les périodes. La SNCB / NMBS, attribue ce bon résultat, à son plan We are back, qui a réduit les charges des commerçants de 20 à 30 % et leur a donné des délais de paiement.


Le 18/3/2021, la rame TGV PBKA 4341 Thalys, est enfin sortie du Technicentre Industriel d'Hellemmes, qui l'a réaménagée en configuration dite RubY. C'est la première qui a subi cette opération. Celle-ci, permet d'offrir 7 % de capacité supplémentaire et d'accueillir des vélos. Elle a été effectuée sur base du projet du bureau Yellow Window.

Le 26/10/2021, une cérémonie officielle a eu lieu en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid pour marquer la mise en service des rames rénovées.



Pour divertir ses voyageurs, le 19/3/2021, la SNCB / NMBS, a installé deux distributeurs d'histoires courtes en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid.

Ceux-ci, délivrent de petites histoires, en version digitale, via un QR code (Quick Response code), ou en version papier.


Le 20/3/2021, on a appris que la SNCB / NMBS, allait limiter le nombre de places dans ses trains vers les zones touristiques. Les jours d'affluence, seules celles placées contre les fenêtres pourront être occupées dans le sens aller vers la côte. Mais ce n'est là qu'une des mesures qui se sont succédées sans véritable efficacité.

C'est une revendication récurrente des bourgmestres de la côte, de limiter l'afflux de touristes, qu'ils estiment ingérable en ces temps de pandémie.


A partir du 21/3/2021, la SNCB / NMBS, a offert la gratuité du voyage pour se rendre aux centres de vaccination. Les autres sociétés de transports publics ont fait une offre semblable.


Le 24/3/2021, le roi Philippe a rendu visite à la gare d'Ottignies, et en particulier à la cabine de signalisation. Pour rappel, celle-ci a été remise en activité, le temps de la pandémie, pour héberger une partie du personnel de celle de Namur. Fait exceptionnel, le souverain s'est déplacé en train.


Le 29/3/2021, la Commission européenne, a présenté ce qu'elle considère comme une de ses initiative les plus emblématiques, en faveur de la promotion du ferroviaire, ses deux Connecting Europe Express. Celui-ci qui nous concerne, partira de Lisbonne (Lisboa) le 2/9/2021, passera à Anvers (Antwerpen) puis Bruxelles / Brussel le 4/10/2021 et terminera à Paris le 7/10/2021.


Début avril 2021, la SNCB / NMBS, a lancé une version améliorée de son site de recrutement Jobs à la SNCB / NMBS jobs. Celui-ci est plus détaillé et permet de mieux sélectionner les emplois.


Le 2/4/2021, le conseil des ministres a décidé qu'il allait négocier un contrat de service public / openbaredienstcontract avec la SNCB / NMBS et un contrat de performance / performantiecontract avec Infrabel.

Ceux-ci, seraient applicables à partir du changement d'horaire de 2022 et couvriraient une période de dix ans. Ils fixeraient les obligations que ces sociétés devraient respecter en contrepartie des subventions qui leurs seraient versées. Ils remplaceront les contrats de gestion en vigueur dont la dernière adaptation date du 14/12/2012.


Le 2/4/2021 également, l'Ombudsrail, le médiateur pour les voyageurs ferroviaires, a remis son rapport pour l'année 2020. Les plaintes les plus nombreuses concernent toujours les retards, les titres de transport ainsi que les tarifs à bord et constats d’irrégularité.

Par ailleurs, les conditions de remboursement des abonnements, sont trop désavantageuses pour le client, surtout en ces temps de pandémie, où beaucoup, ne les ont pratiquement pas utilisés.


Toujours le 2/4/2021, on a appris qu'Orange Belgium avait été reconduit pour la fourniture des services de connectivité fixe et mobile à la SNCB / NMBS.

Ceci est important pour le projet DiTA (Digital Train Attendant), qui prévoit de remplacer le système ITRIS des accompagnateurs de train, en utilisant un smarphone au lieu d'une tablette.


Le 7/4/2021, deux entrepreneurs belges, Louis Lammertyn et Louis De Jaeger, ont annoncé leur intention de faire rouler un train de nuit Bruxelles / Brussel - Liège - Berlin, à partir d'avril 2022. Celui-ci, portera le nom de Moonlight Express.

Peu de temps après, ils ont annoncé se joindre à European Sleeper.


Le 12/4/2021, ont débutés les travaux de démolition de la cabine de signalisation désaffectée, le block 20, de la gare de Charleroi-Sud. Celle-ci, appelée familièrement "soucoupe volante", était perchée en haut d'une tour, datait de 1947 et s'était imposée sans le paysage carolorégien par sa taille et son architecture moderniste.

Le trafic des trains, est en effet géré depuis le nouveau bâtiment "Sambre & Rail".


Le 12/4/2021, la société Quinyx, a communiqué que la SNCB / NMBS, allait utiliser son logiciel de planification, pour gérer les prestations de son personnel. Sa première application, concernera la confection des horaires du personnel des guichets des gares.


Le 14/4/2021, la SNCB / NMBS, a lancé un nouveau site de recrutement, Jobs à la SNCB
/ NMBS Jobs. Celui-ci, présente plusieurs possibilités nouvelles, dont celle de voir certaines images à 360 °.


Le 16/4/2021, dans sa quête pour trouver des partenaires pour vendre des produits locaux dans ses gares, la SNCB / NMBS, en a finalement trouvé plusieurs pour celle de Braine le Comte. Dans celle-ci, la vente et la remise des commandes, auront lieu tous les vendredis, à partir du 10/5/2021. D'autres gares suivront.


Le 16/4/2021, le nouveau pont routier, qui franchit la ligne Mons - Tournai, à Maubray, commune d'Antoing, a été ouvert à la circulation.

Celui-ci, remplace, un pont de 1925, surnommé le "pont des imbéciles". Il avait été baptisé ainsi, par les agriculteurs, qui trouvaient, qu'il fallait être des imbéciles, pour les obliger à faire le détour par un pont, alors que le passage à niveau à proximité, qu'il avait remplacé, était bien plus pratique.


Le 18/4/2021, on a appris qu'Eurostar, avait signé un accord financier, avec ses créanciers et des banques, pour éviter la cessation de paiement. En effet, suite à l'effondrement du trafic en conséquence des restrictions de voyage dues à la pandémie, sa situation était devenue délicate sur ce plan.

Bien que Thalys, aie aussi obtenu des prêts bancaires, la fusion entre Eurostar et Thalys, a été momentanément reportée.

Le projet a été relancé lorsque, le 29/3/2022, la Commission européenne, a autorisé cette fusion, ce qui a permis de la finaliser le 1/5/2022. En septembre 2023, celle-ci étant devenue effective, le nom Thalys a été remplacé par Eurostar sur les rames ex-Thalys.

Au 1/10/2023, le site internet Thalys, a été désactivé, et ses relations ont été reprises par le site Eurostar. Le 16/10/2023, une campagne de communication a été lancée pour appuyer cette fusion. Elle s'appelait “Together we go further” (plus loin ensemble).


Le 20/4/2021, la Commission européenne, a infligé une amende de 270.000 € à la SNCB / NMBS. Celle-ci, sanctionne le fait que son ancienne filiale, à 100 % à l'époque, SNCB Logistics / NMBS Logistics, a participé, du 15/11/2011 au 30/4/2014, a une entende sur les prix pour le transport des marchandises, avec la DB AG et les ÖBB.


Le 20/4/2021 également, Infrabel, a publié les chiffres 2020 de l'utilisation de son réseau. Ceux-ci, sont en recul suite à la pandémie, mais on constate qu'effectivement, la SNCB / NMBS, a continué à faire circuler la plupart de ses trains même s'ils étaient presque vides.

Utilisation du réseau Infrabel en 2020
 
nature des trains                 circulation des trains *                 évolution depuis 2019
voyageurs national                             77,50                                            -4,1 %            
voyageurs international                          3,31                                          -41,4 %             
      marchandises                                11,84                                            -9,6 %           
* en millons de train-kilomètre         



Le 22/4/2021, la SNCB / NMBS, a suspendu, avec effet au 23/4/2021, la procédure LINDA (Location based INtelligent Departure Approach), qui avait commencé à être utilisée sur les lignes Ostende (Oostende) - Eupen et Termonde (Dendermonde) - Zottegem. Dans cette procédure de départ du train, le chef de train, après avoir remonté à bord et fermé toutes les portes, avertit le conducteur, au moyen de sa montre connectée, qu'il peut démarrer le convoi.

Or il y a eu un cas, à Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, où le conducteur a reçu le signal du départ, alors que le chef de train ne l'a pas donné. La fiabilité de la procédure est donc mise en question.


Le 23/4/2021, on a appris que la SNCB / NMBS, depuis septembre 2020, avait de nouveau lancé une campagne d'évaluation de la qualité et de la convivialité de son personnel de train. Pour cela, elle utilise une centaine de "mystery shoppers" (clients cachés) d'une firme extérieure, soit excap.


Le 26/4/2021, le loueur de matériel roulant Alpha Trains, a communiqué, avoir confié à la division de Charleroi d'Alstom Transport, l'installation de l'ETCS baseline 3 version 2 sur 22 de ses locomotives Vossloh. Celles-ci, ne sont pas destinées au marché belge.


Le 27/4/2021, on a appris, que la SNCB / NMBS, utilisait trois travailleurs sociaux, pour établir le contact avec les sans-abris se trouvant dans les gares, un dans chaque région.


Le 27/4/2021 également, la SNCB / NMBS, a communiqué, que BATOPIN (Belgian ATm OPtimization INitiative), qui gèrera tous les distributeurs automatiques de billets Bancontact de toutes les banques, allait doubler le nombre de ceux installés dans les gares.

A terme, il y aura 80 gares où des ATM (Automated Teller Machine) seront déployés.


Le 29/4/2021, la presse a publié une analyse financière de la situation de la SNCB / NMBS.

Celle-ci, a vu sa fréquentation s'effondrer, depuis la mi-2020, à cause de la pandémie. Comme sa dotation est basée sur le nombre de passagers par kilomètre calculé de juin à juin, ses dotations 2020 et plus encore 2021, seront donc fortement diminuées.

Toutefois, les autorités, lui ont demandé de maintenir son nombre de trains. Pour cela, une compensation de 288 millions €, lui a été attribuée pour 2020 et une deuxième sera certainement accordée pour 2021.

En conclusion, la SNCB / NMBS, enregistrera vraisemblablement une perte de l'ordre de 360 millions € lors de la publication de ses résultats de 2020.

Le même phénomène a touché Infrabel, qui malgré une compensation de 46,9 millions €, prévoit une perte de 55,1 millions €.


Le 29/4/2021 également, Thalys, a annoncé qu'il allait augmenter le nombre de ses circulations, passant de 15 % à 30 % de la situation d'avant la pandémie.

À partir du 17/5/2021, il y aura six allers-retours par jour entre Bruxelles / Brussel et Paris, trois entre Bruxelles / Brussel et Amsterdam, et un entre Bruxelles / Brussel et l’Allemagne. De plus, à partir du 21/5/2021, sa filiale IZY, dont l'activité avait été suspendue, assurera quatre trains par semaine entre Bruxelles / Brussel et Paris.


Le 30/4/2021, Lineas, a acquis le petit opérateur ferroviaire néerlandais IRP (Independent Rail Partner). Celui-ci, possède une douzaine de locomotives.


En mai 2021, le Service de Régulation du Transport ferroviaire / Dienst Regulering van het Spoorwegvervoer, a autorisé, malgré un recours, que les circulations des trains à grande vitesse, aux heures de pointe, dans la jonction Nord-Midi, soient soumises à un supplément de redevance pour usage de l'infrastructure.


En mai 2021 également, la firme Zensor, a installé des capteurs sur les ponts de type Vierendeel à Malines (Mechelen). L'objectif est de surveiller l'évolution de ces quatre ponts datant de 1935.


Le 12/5/2021, il a été demandé au bureau d'étude Stratec, d'étudier l'intérêt d'un rapprochement des aéroports wallons avec le rail. Celui-ci, a conclu en 2024, que les utilisateurs de ces aéroports préféraient l'avion au train.


Le 14/5/2021, on a appris qu'Infrabel avait choisi le train désherbeur de Bayer Crop Science pour traiter son réseau. Mais, suite au recours de la firme qui depuis des années effectuait ce travail, soit Weedfree, le Conseil d'Etat / Raad van State a annulé ce contrat, laissant ainsi le réseau non traité.


Le 18/5/2021, la SNCB / NMBS, a dévoilé son projet pour la future nouvelle gare d'Ottignies. Celle-ci, comprendra du parking pour 1.000 voitures et 600 vélos.

Comme le TEC construira en face une gare de bus avec bâtiment, tout le quartier sera reconfiguré.


C'est le 18/5/2021 également, que la commission mobilité du parlement / kamercommissie mobiliteit a voté, à l'unanimité, une résolution en faveur de la réouverture effective du tronçon transfrontalier de 9 km Hamont - Weert.

Elle estime qu'il y a une demande suffisante de trafic de voyageurs; alors que la SNCB / NMBS l'estimait insuffisante, et met en avant l'avantage d'avoir une connexion avec la région néerlandaise de haute technologie Brainport Eindhoven.

L'association belgo-néerlandaise vTv (Vereniging Treinreizigers Vervoer) (Association des voyageurs transportés par le train), qui milite pour cette réouverture, s'est réjouie de ce vote.


Le 18/5/2021 également, le COC (Organe de Contrôle de l'information policière) / COC (ControleOrgaan op de politionele informatie), a examiné la situation de la SNCB / NMBS et d'Infrabel.

Ont notamment été contrôlés, la manière dont la protection des données était réalisée, ainsi que la transmission de certaines informations aux banques de données de la police.


Le 19/5/2021, la SNCB / NMBS, a lancé un projet-pilote d’abonnement flexible. Il est baptisé "Flex Abonnement". C'est l'employeur qui a l'initiative, mais c'est le voyageur qui sélectionne les jours d'utilisation via son smarphone. Un maximum est prévu pour une certaine durée.

Ce nouvel abonnement, est destiné aux déplacements domicile-travail des travailleurs qui partagent leur semaine, entre travail en présentiel et télétravail. En effet, une des conséquences de la pandémie, qui a popularisé le télétravail, est qu'on prévoit que cette situation s'imposera massivement.


Le 19/5/2021 également, on a appris que la SNCB / NMBS, avait confié à l'association temporaire AB-VALENS-EEG, la réalisation de la deuxième phase des travaux de la gare de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters). Ceux-ci, comprendront une verrière, qui prolongera la partie déjà réalisée, et la capacité du garage pour vélos, sera portée à 17.000 places.


Le week-end du 22 et 23/5/2021, le pont ferroviaire sur le canal Albert (Albertkanaal) à Genk a été démoli dans le cadre des travaux effectués par la Vlaamse Waterweg (administration flamande des voies hydrauliques). La circulation des trains est donc interrompue jusqu'à la construction du nouvel ouvrage qui le remplacera.

En même temps, ont débuté les travaux d'électrification de la ligne à trafic de marchandises Genk-Marchandises (Genk-Goederen) – Bilzen. Celle-ci, fait la jonction entre deux lignes déjà électrifiées. L'électrification fut inaugurée le 28/3/2022.

C'est une ancienne revendication du personnel politique limbourgeois et elle avait encore été recommandée dans une étude du 11/12/2020.

Même en tenant compte de toutes les lignes et non uniquement des lignes principales, on observe la progression récente de leur part électrifiée.

Proportion des lignes électrifiées belges quelque soit leur catégorie
 
année                        longueur totale                    longueur électrifiée                    pourcentage électrification
  2003                             3.629 km                                2.949 km                                            81,3 %                
  2005                             3.640 km                                2.996 km                                            82,3 %                
  2008                             3.702 km                                3.107 km                                            83,9 %                
  2011                             3.704 km                                3.130 km                                            84,5 %                
  2014                             3.701 km                                3.148 km                                            85,1 %                
  2017                             3.725 km                                3.195 km                                            85,8 %                
  2020                             3.733 km                                3.200 km                                            85,7 %                
  2021                             3.735 km                                3.233 km                                            86,6 %                
  2022                             3.733 km                                3.286 km                                            88,0 %                



Le 25/5/2021, on a également appris, que DBCB (DB Cargo Belgium), avait choisi le site de Charleroi d'Alstom Transport, pour fournir l'équipement ETCS pour ses locomotives venant en Belgique. Il s'agit notamment des locomotives diesel série 6400 dites Vlaamse Reuzen" (géants des Flandres).

C'est la solution Atlas qui a été retenue pour implémenter l'ETCS niveau 3 version 2.

Cette opération bénéficie de l'aide du fond européen CEF (Connecting Europe Facility).


Le bâtiment de la gare d'Esneux n'est plus utilisé. La SNCB / NMBS, veut donc la mettre en vente publique, comme elle en a l'habitude. Mais la commune veut absolument l'acquérir, aussi, a-t-on appris le 28/5/2021, qu'elle a décidé de l'exproprier.

Cette procédure, rarissime, n'est possible que pour les biens immobiliers inutilisés par les chemins de fer, ce qui est le cas en l'occurrence.


Le 26/5/2021, Alstom Transport, a présenté à la presse, à Belfort, le TGV de nouvelle génération qu'il est en train de construire : le TGV M, plus de capacité, moins de consommation, plus de modularité et pleinement accessible.


Le 1/6/2021, la SNCB / NMBS, a fait savoir qu'elle avait mis en place un HR-Shared Service Center. C'est un centre de contact unique, qui répond aux questions du personnel concernant la gestion des ressources humaines.

Il remplace 48 bureaux locaux. Son avantage, c'est qu'il donne une réponse uniforme pour l'ensemble du pays à un problème donné.


A partir du 1/6/2021, les Pays-Bas ont commencé à remplacer systématiquement leurs anciens signaux par de nouveaux. Ceux-ci, ne comportent plus qu'un ou deux feux plus éventuellement un chiffre. La réduction du nombre de feux est rendue possible par l'utilisation de LED's pouvant afficher le vert, le jaune ou le rouge. L'emplacement des feux ne joue donc plus aucun rôle. Ceci ne concerne que les conducteurs belges conduisant aux Pays-Bas.

Quel contraste avec la signalisation belge qui comprend cinq feux plus des feux et panneaux optionnels.


En juin 2021, la MRB (Monnaie Royale de Belgique) / KMB (Koninklijke Munt van België) a émis une pièce de collection de 5 € en l'honneur de l'Année européenne du Rail.


C'est en juin 2021 également, que l'on ouvrit un pont sous la voie de chemin de fer à Thourout (Torhout). Celui-ci, a pour particularité d'être destiné à une cyclostrade (fietsweg). De telles autoroutes pour cyclistes, sont alors en plein développement en Flandre (Vlaanderen) mais la Wallonie suivra par après.


Le 3/6/2021, le conseil d'administration de la SNCB / NMBS, a approuvé le projet de rénovation de la gare de Courtrai (Kortrijk). Les nouvelles installations seront souterraines et le bâtiment de 1956 sera démoli.


Le 4/6/2021, Infrabel, a communiqué avoir, pour la première fois, installé des nichoirs dans un pont sous ses voies. Il s'agit de nichoirs à martinets noirs placés à Waterloo.


Les 5 et 6/6/2021 et les week-ends suivants, la SNCB / NMBS, a expérimenté des trains express à destination de la côte, les "Côte Express / Kust-Express", mais à réservation obligatoire. C'est une première en trafic intérieur. La réservation coûtait 1 €. Elle pouvait se faire jusqu'une heure avant le départ.

A partir du 26/6/2021, ces trains furent pérennisés, le délai de réservation étant ramené à un quart d'heure.

Assurés au départ d'Anvers-Central (Antwerpen-Centraal), Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) et Liège-Guillemins, ils garantissaient d'avoir une place assise et procuraient un important gain de temps, car sans arrêt intermédiaire.


Le 7/6/2021, la CER (Communauté Européenne du Rail), a conclu un accord avec les partenaires sociaux européens, pour donner aux femmes un rôle plus important dans le secteur ferroviaire.


Le 8/6/2021, on a appris la nomination du néerlandais Pier Eringa, comme administrateur indépendant d"Infrabel. Actuellement, président de NGinfra (Next Generation Infrastructures), il jouit d'une réputation élogieuse dans son pays, au terme d'une longue carrière dans l'infrastructure ferroviaire.


Le 10/6/2021, a été inaugurée la traction électrique sur la ligne à voie unique Mol - Balen - Neerpelt - Hammont. Les premières circulations commerciales eurent lieu le 14/6/2021.

Parallèlement, les Pays-Bas ont lancé une nouvelle étude sur la prolongation de la ligne sur leur territoire.

Une mise à double voie du tronçon Balen - Neerpelt est aussi envisagée.

Répartition entre lignes à double voie et lignes à voie unique
 
année                       double voie                        voie unique                           total   
      2013                          2.878 km                              717 km                          3.595 km    
      2015                          2.907 km                              700 km                          3.607 km    
      2018                          2.908 km                              699 km                          3.607 km    
      2019                          2.919 km                              695 km                          3.614 km    
      2020                          2.918 km                              697 km                          3.615 km    
      2021                          2.923 km                              689 km                          3.612 km     
      2022                          2.933 km                              686 km                          3.619 km    



Le 15/6/2021, on a appris que la
SNCB / NMBS, envisageait de faire installer des toilettes automatiques dans ses gares.


Le 15/6/2021 également, la SNCB / NMBS, a communiqué avoir enlevé des sièges dans certaines voitures, pour faire la place à des vélos.


Le 16/6/2021, Infrabel, a inauguré, à Audeghem (Oudegem) près de Termonde, son premier radar répressif protégeant un passage à niveau grâce à une caméra ANPR (Automatic Number Plate Recognition) qui identifie le véhicule fautif. Il sera suivi d'un deuxième à Wavre.


Le 17/6/2021, a été fondé à Paris, Midnighttrains, qui envisage de faire circuler des trains-hôtels dans un rayon de 1.500 km, donc comprenant Bruxelles / Brussel.


Le 17/6/2021 également, une étude de l'ECF (European Cyclists' Federation), a estimé que la politique de la SNCB / NMBS envers les cyclistes, pouvait être qualifiée de bonne. En Europe, seule celle des trains de la ligne internationale Amsterdam - Berlin la surpasse et pouvait être qualifiée de très bonne.


Toujours le 17/6/2021, les GPC (Grands-Parents pour le Climat) / GvK (Grootouders voor het Klimaat), ont donné leur avis sur la politique de la SNCB / NMBS et d'Infrabel.

Les améliorations devraient, selon ces associations, porter sur les points suivants, dans l'ordre décroissant :
  - les correspondances
  - la fréquence
  - l'info aux voyageurs
  - l'accueil
  - les tarifs
  - les horaires
  - la sécurité
  - la digitalisation.


Le 18/6/2021, on a appris que la SNCB / NMBS, avait fourni des gilets rafraîchissant à son personnel qui preste dans les trains non climatisés. De tels gilets, doivent être trempés dans l'eau avant d'être portés. L'évaporation de celle-ci, produit l'effet rafraîchissant.


Le 23/6/2021, la firme néerlandaise Rolan Robotics, a communiqué qu'elle allait équiper les ateliers de la SNCB / NMBS, avec des robots de soudure de la firme allemande OTC DAIHEN.


A partir du 27/6/2021, le télétravail est devenu simplement recommandé. Cette obligation, était, de toutes les mesures de lutte contre la pandémie, une de celles qui avaient causé le plus de baisse de fréquentation des transports publics.


Le 29/6/2021, The Signalling Company, a communiqué avoir élaboré un logiciel qui, installé sur du matériel roulant apte à l'ETCS, émule la TBL1+. Rappelons que ces deux systèmes utilisent la même infrastructure au sol, basée sur les Eurobalises.


Le 29/6/2021 également, le CCE / CRB (Conseil Central de l'Economie) / (Centrale Raad voor het Bedrijfsleven) ainsi que le CNT / NAR (Conseil National du Travail) / (Nationale Arbeidsraad) ont publié des recommandations communes concernant les futurs contrat de service public de la SNCB / NMBS et contrat de performance d'Infrabel.

En plus, ils demandent de définir rapidement, le modèle d'organisation du marché ferroviaire après 2033, soit après la période de transition 2023-2033 prévue par le quatrième paquet ferroviaire. Ceci afin que toutes les parties concernées puissent se préparer à ce changement.

Par contre, ils n'ont pas donné d'indication sur le type d'organisation qu'ils souhaiteraient, mais ils ont insisté sur la prise en compte des enseignements de l'étranger. On doit y voir le fait que l'abandon récent du système des franchises par le Royaume-Uni a bouleversé cette problématique.


En juillet 2021, ENGIE Fabricom, a été intégrée dans Equans.


Le 4/7/2021, le Stoomtrein Dendermonde-Puurs, a remis en exploitation le tronçon Puers (Puurs) - Oppuers (Oppuurs). Cette section de sa ligne touristique avait été fermée en 2017. De plus, une voie de croisement a été installée à Saint-Amand (Sint-Amands).


Le 10/7/2021, pour fêter ses vingt-cinq ans, l'association néerlandaise VIEV (Vereniging voor Innovatief Euregionaal (rail)Vervoer), a fait circuler l'autorail Plan U 2454 ex-NS, sur la partie néerlandaise de l'Ijzeren Rijn (Rhin de Fer). Cette association milite pour la réouverture, au trafic des voyageurs, des petites lignes ferroviaires transfrontalières.


Le 12/7/2021, on a appris que l'évolution inquiétante des graffitis et des tags sur les trains la SNCB / NMBS, qui avait déjà été signalée en 2018, se poursuit de plus belle. Non seulement leur nombre et leur taille augmentent sans cesse, mais ils sont de plus en plus apposés dans des endroits difficilement traitables : toits, éléments nervurés, coffres de batteries, etc. Et parfois, leur enlèvement laisse des traces sur les carrosseries.

Coût des graffitis sur les trains SNCB en millions d'euros
 
2018                       4,3
2019                       5,4
2020                       6,2
2021                       5,4



A partir de la nuit du 14 au 15/7/2021, de fortes pluies pendant plusieurs jours, ont entraîné de nombreuses inondations dans le sud du pays. On dénombra 38 décès chez les habitants (41 selon certaines sources). Sur le réseau ferrovaire, il y eut 25 coupures de ligne.Le trafic fut immédiatement suspendu dans toute la région wallonne.

Un train de voyageurs vide a déraillé et s'est couché à proximité de la gare de Rochefort-Jemelle, la voie ayant cédé sous son poids.

L'atelier de Kinkempois fut inondé et il y eut des effondrements de talus un peu partout, dont un affaissement très important à Mont Saint-Guibert, et un pont s'est écroulé à Pepinster. Leur réparation prit beaucoup de temps :
  - LGV Liège - Allemagne, fin des travaux le 16/7/2021
  - axe Namur - Liège-Guillemins, fin des travaux le 19/7/2021
  - ensemble province de Hainaut, fin des travaux le 26/7/2021
  - ensemble province de Liège, fin des travaux le 2/8/2021
    sauf pont de Pepinster le 13/9/2021 et Pepinster-Spa le 4/10/21
  - ensemble provinces de Namur, Luxembourg et Brabant wallon, fin des travaux le 9/8/2021
    sauf Athus-Meuse le 16/8/2021 et talus de Mont Saint-Guibert le 1/9/2021.

Le trafic fret du corridor 2, au départ d'Anvers (Antwerpen) et de Zeebruges (Zeebrugge), a été détourné par Aerschot (Aarschot), Hasselt et Montzen ainsi que par Lille et Charleville-Mézière.

Le trafic des voyageurs entre Bruxelles / Brussel et Namur, a utilisé la ligne Fleurus - Auvelais normalement dédiée au trafic des marchandises. De même, le trafic des voyageurs, a utilisé la ligne Montzen - Welkenraedt, qui ne voit habituellement que des circulations occasionnelles.

Le flanc du talus de Mont Saint-Guibert, a été conforté par un empilement d'énormes blocs de roche. Malgré cela, un nouvel effondrement c'est produit la nuit du 9/9/2021. Une voie a été rouverte le 18/9/2021 et l'autre le 27/9/2021.

Les sinistrés, ont bénéficiés de la gratuité des transports publics jusqu'au 31/10/2021.


Le 20/7/2021, RATRACO, une filiale des chemins de fer vietnamiens, a organisé son premier convoi à destination de Liège. Parti d'Hanoï (Ha Noi), celui-ci, a transité par Zhengzhou en Chine. Ce voyage peut prendre jusque 27 jours


Le 27/7/2021, Clear Channel, a communiqué avoir remporté l'exploitation des espaces publicitaires dans les gares belges, pour une période de dix ans, à partir du 1/1/2022. Celle-ci, va donc utiliser les 200 écrans digitaux commerciaux de Publifer, mais a l'ambition d'en ajouter 600 de plus.


Le 3/8/2021, la SNCB / NMBS, a annoncé qu'elle va tester une solution de paiement des trajets via la géolocalisation des smartphones des voyageurs. La technologie utilisée sera celle de la firme FAIRTIQ. Le projet, baptisé FTQ Lab, souhaite que des voyageurs l'expérimentent.


Suite à une réglementation française entrée en vigueur le 9/8/2021, un pass sanitaire, fut exigé à l'embarquement des trains Oui, y compris à Bruxelles / Brussel.


Du 9/8/2021 au 13/9/2021, Infrabel a effectué de gros travaux sur le Scheldebrug de Tamise (Temse). Un des objectifs de ceux-ci, est de pouvoir télécommander la manoeuvre de ce pont basculant de 60 m enjambant l'Escaut.


Le 12/8/2021, la diesel 5508, en service chez TUC Rail, fut officiellement présentée dans une livrée propre à cette entreprise. Celle-ci, n'avait jamais revêtu ses engins d'une livrée spécifique. C'est sur initiative du PFT / TSP et de Train miniature magazine / Modelspoormagazine, que cette première livrée fut conçue et apposée.


Le 16/8/2021, le tribunal de première instance de Bruges (rechtbank eerste aanleg Brugge), a condamné 27 roumains coupables de vol de métaux, notamment au détriment d'Infrabel. Ceux qui ont commis simplement des vols, ont écopés jusqu'à cinq ans de prison, celui qui a en plus menacé la police avec une arme à feu, a reçu sept ans de prison.


Le 21/8/2021, on a appris qu'Infrabel, avait conclu un contrat de huit ans, avec la firme britannique Rosehill Rail, pour la fourniture de dalles en caoutchouc pour passages à niveau.


Le 23/8/2021, la SNCB / NMBS, a débuté l'exploitation, en service commercial, de la première voiture-pilote motorisée M7, assurant seule la motorisation. Celle-ci, fut engagée sur des trains Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) - Schaerbeek / Schaarbeek.


A partir du 5/9/2021, Thalys, a rouvert sa classe Premium, qui avait été fermée pendant la pandémie, y compris son service de repas gastronomiques.


A partir du 6/9/2021, Eurostar est repassé à trois liaisons quotidiennes dans chaque sens entre Bruxelles / Brussel et Londres (London).


La pandémie ne faiblissant pas à Bruxelles / Brussel, on a appris, le 7/9/2021, que des centres de vaccination seraient bientôt ouverts à Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, Bruxelles-Nord / Brussel-Noord et Train World.


Le 8/9/2021, Infrabel, a commencé les travaux de rénovation des lignes reliant les industries établies à Everghem (Evergem) au complexe portuaire de Gand (Gent).


Comme en 2019, Infrabel, a, le 14/9/2021, de nouveau menacé de fermer des lignes pour obtenir du budget. Cette fois ci, non seulement la Wallonie serait touchée, mais également la Flandre (Vlaanderen).

En effet, il y a réduction du total des dotations de l'Etat. Mais celle d'Infrabel est à la hausse.

Evolution des dotations à la SNCB et à Infrabel en millions d'euros
 
année                        SNCB                        Infrabel                        total
      2020                       2.343.632                  1.190.226                  3.533.858
      2021                       1.684.640                  1.599.762                  3.284.402


Bien qu'à ces montants, s'ajoutaient des aides non récurrentes, compensant la diminution du trafic due à la pandémie et les destructions causées par les inondations, le signal politique était clair, la SNCB / NMBS devait encore diminuer ses coûts de fonctionnement.


Le 14/9/2021, une vingtaine d’acteurs du secteur logistique, ont présenté au gouvernement, leur plan Rail Roadmap 2030, visant à développer le fret ferroviaire.

Ces acteurs s'engagent à une transformation du secteur, un changement de mentalité et une collaboration entre tous les maillons de la chaîne logistique.

Mais ils demandent au gouvernement fédéral, en ce qui concerne le développement et l'utilisation du réseau, une prévisibilité dans les investissements, une réglementation plus pragmatique, une exigence de performance pour Infrabel, ainsi qu'une meilleure application des décisions européennes et des mesures de soutien à la multimodalité.

Les autorités flamandes, wallonnes et bruxelloises, ainsi qu'Infrabel, soutiennent également ce plan.


Le 15/9/2021, Vossloh, a communiqué que Nexrail lease, un nouveau loueur de matériel basé à Luxembourg, reprenait 53 locomotives diesel de manoeuvre de son pool de location et lui avait commandé 50 de ces nouvelles locomotives.

Ces dernières seront du type DE 18 Stage V Smart Hybrid et seront destinées au marché du Benelux. Le 24/2/2022, une de ces locomotives est arrivée en Belgique pour obtenir l'homologation du type.


C'est le 15/9/2021 également, qu'ECR (Euro Cargo Rail), a été rebaptisée DB Cargo France. C'était la seule filiale nationale à porter un nom qui ne faisait pas référence à sa maison-mère.


Toujours le 15/9/2021, le cimentier Holcim, a déclaré qu'il à l'intention d'utiliser de la pierre calcaire en remplacement de la craie, ce qui permettra de réduire les émissions de CO². Pour acheminer ce calcaire depuis le tournaisis, il faudra adapter les liaisons ferroviaires à Vaulx (commune de Tournai) et Obourg (commune de Mons).


Du 16/9/2021 au 7/10/2021, la SNCB / NMBS, a lancé le jeu sur smarphone "Hello Train". Les joueurs devaient trouver des objets cachés dans des gares.


Le 20/9/2021, les membres de la CER (Communauté Européenne du Rail), ont décidé d'entamer un processus d'amélioration de la billetterie des voyages internationaux. Pour cela, ils procéderont à un Ticketing Roadmap, pour définir une vision à long terme à l'horizon 2030.


L'intensité des travaux qu'effectue Infrabel est remarquable, prenons l'exemple des lignes dont le trafic est impacté pour la journée du samedi 26/9/2021 :
  - Arlon - Luxembourg
  - Athus - Petange
  - Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid - Ottignies
  - Bruxelles-Midi / Bruxelles-Zuid - Nivelles
  - Gand-Saint Pierre (Gent Sint-Pieters) - Zottegem
  - la Côte - Bruges (Brugge) - Gand-Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) - Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid
  - Libramont - Athus - Arlon
  - Liège-Guillemins - Maastricht
  - Mol - Hamont
  - Mouscron / Moeskroen - Tournai
  - Namur - Libramont
  - Ottignies - Namur
  - Spa-GéronstèreAix la Chapelle (Aachen)
  - Tamines - Namur
  - Termonde (Dendermonde) - Opwijk.


C'est le 21/9/2021, qu'ont débuté les travaux de la deuxième phase du Project Gent Sint-Pieters. Avec celle-ci, toutes les voies seront couvertes et équipées de quais hauts.


Alors qu'Eurostar augmente progressivement son nombre de trains, le Royaume-Uni, a décidé, à partir du 1/10/2021, d'exiger un passeport pour entrer sur son territoire, même pour les courts séjours.


Le 30/9/2021, Infrabel, a communiqué avoir commandé 10 wagons à bac déchargeur de ballast à CML Industries et 8 unités de déchargement de rail à DAXI. Ces dernières sont équipées d'un groupe électrogène, ce qui les rend autonomes.


Le 30/9/2021 également, la SNCB / NMBS, qui a retrouvé 79 % de sa fréquentation, a lancé une nouvelle campagne publicitaire. Son slogan était : "En route vers mieux" / "Onderweg naar beter".


En octobre 2021, Roularta, a publié un ouvrage collectif, "La fabuleuse histoire du train" / "De wondere historie van de trein".


Le 1/10/2021, on a appris que la SNCB / NMBS, avait décliné de nouveau la demande de créer un arrêt à Haasrode, dans la banlieue de Louvain. Pourtant, le gouvernement flamand estime, depuis des années, cela indispensable dans le cadre de la mobilité louvaniste.


Le 4/10/2021, on a appris, que toutes les parties concernées, avaient trouvé un accord pour lancer le projet européen de gestion numérique des capacités ferroviaires, TTR (Timetabling and Capacity Redesign). Un expérience pilote est prévue, dès 2022, sur le corridor Rotterdam - Anvers (Antwerpen).


Le 7/10/2021, a été présenté le résultat final de l'étude européenne CACTUS (Comparative Analysis of the Combined Transport Usages and Standards). Celle-ci, après plusieurs années, a débouché sur des recommandations pour la promotion du transport combiné.


Le 7/10/2021 également, à l'occasion d'une visite ministérielle au port de Gand (Gent), North Sea Port et Infrabel, ont signé un accord de coopération pour développer l'infrastructure ferroviaire portuaire et ses connexions.


C'est aussi le 7/10/2021, qu'Infrabel, a débuté la procédure d'acquisition de MBS (Mobile Balise Stop). Ces balises ETCS, pourront être placées n'importe où sur les voies et provoqueront le freinage d'urgence du matériel équipé de l'ETCS. Quand ce sera le cas pour l'ensemble du matériel, elles remplaceront donc les traditionnels pétards de sécurité.


Du 14/10/2021 au 15/5/2022, le festival artistique EUROPALIA, s'est déroulé sur un thème ferroviaire.


Le 18/10/2021, la division de Charleroi d'Alstom Transport, a communiqué avoir terminé l'équipement électronique de 31 cabines de signalisation, qui remplacent 368 cabines électromécaniques, et l'installation de 1.500 loges techniques. Ces dernières, abritent les modules LEU (Lineside Electronic Unit) qui font l'interface avec les Eurobalises.

Tout cela sera piloté par les 10 grandes salles de commande centralisées d'Infrabel.


A partir du 19/10/2021, Belgorail, a décidé de se faire appeler Certifer Belgorail pour profiter de l'image de sa maison-mère.


Le 22/10/2021, la SNCF, acculée financièrement, a annoncé avoir vendu sa filiale de location de wagons Ermewa, à un consortium, formé par la CDPQ (Caisse de Dépôt et Placement du Québec) et DWS (Deutsche Gesellschaft für Wertpapiersparen).


A l'occasion de la CCNUCC–COP 26 (Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques), a été organisé, le 30/10/2021, un train spécial, dénommé Rail to COP. Sur la première partie du trajet, Amsterdam - Bruxelles / Brussel - Londres (London), il fut assuré par un Eurostar, et sur la deuxième partie, Londres (London) - Glasgow, par un train classique.


Le 23/10/2021, Infrabel, a communiqué à la presse, son intention d'atteindre, en 2025, 15 % d'emploi féminin. Notons, que le secteur de l'infrastructure ferroviaire, fut longtemps l'apanage des hommes. La première femme n'y est entrée qu'en 1996. La progression du pourcentage féminin est favorisée par la diminution de l'effectif masculin.

Evolution des effectifs d'Infrabel
 
  année                    hommes                  femmes                total                  rapport H/F  
  2012                       11.021                       990                 12.011                       8 %       
  2015                       10.623                    1.100                 11.723                       9 %       
  2018                         9.318                    1.116                 10.734                      11 %      
  2020                         8.734                    1.221                   9.955                      12 %      
  2021                         8.290                    1.243                   9.933                      13 %     
  2022                         8.246                    1.290                   9.536                      14 %     



En novembre 2021, la société française Arterail, qui participe à la rénovation des voitures I6 à l'atelier de Cuesmes, s'est installée dans un hall du site.


Pendant la nuit du 5/11/2021, les locaux de la gare de Marloie ont été incendiés par vandalisme. Ils furent remis en état le 1/3/2022.


Le 12/11/2021, la Cour des Comptes européenne, a fait une évaluation comparative des grands projets d'infrastructure ferroviaire européenne, et en particulier du TEN-T. Elle déplore que l'Europe reste à la traîne par rapport aux pays de référence et qu'elle soit pénalisée par l'absence d'obligation pour tous les pays européens de s'engager dans ces projets.


Le 19/11/2021, Lineas, a annoncé avoir passé des opérations de "Sale and Rent Back" avec les loueurs de matériel roulant Beacon et Ermewa concernant ses 109 locomotives série 77 et 4.000 wagons hérités de B Logistics. Ceci lui permet de rembourser ses crédits les plus coûteux.

Le reste de son matériel roulant était déjà pris en location.


Le 19/11/2021 également, le tribunal de police de Louvain (politierechtbank Leuven) a condamné à six mois de prison avec sursis, un agent d'une cabine de signalisation, pour sa responsabilité dans l'accident mortel du 20/6/2019, au passage à niveau de Langdorp. En effet, il n'avait pas adapté la signalisation à l'inversion du sens de circulation d'un train sur la voie. En conséquence, ce passage à niveau ne s'était pas fermé à temps pour éviter l'accident.


Le 20/11/2021, le directeur de Brussels Airport, a communiqué qu'il demandait que des trains à grande vitesse desservent la gare de son aéroport. Le patron de Thalys, a aussitôt répliqué qu'il ne pouvait se permettre le détour par cette gare.


Le 24/11/2021, la SNCB / NMBS, a décrété que la totalité de la gare de Malines serait non-fumeur, même pour les espaces non couverts. C'est un projet pilote en vue d'une généralisation à toutes les gares, ce qui fut effectif le 1/1/2023.


Le 26/11/2021, le célèbre personnage de la fontaine bruxelloise, Manneken-Pis, a été revêtu de l'uniforme d'accompagnateur de train de la SNCB / NMBS.


Du 26/11/2021 au 2/1/2022, une ancienne voiture-pilote M4, a été convertie, par l'artiste Romain Tardy, en attraction lumineuse de Noël, le "Galaxy Express", et placée devant la gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal.


A partir du 27/11/2021, en raison de l'aggravation de la pandémie parmi son personnel roulant, la SNCB / NMBS, a dû, pendant plusieurs périodes, supprimer certains trains.


Le 29/11/2021, on a appris qu'Infrabel, a confié à l'entreprise Connectic, le tracking de ses containers transportant les traverses en béton.


En décembre 2021, Infrabel, a rendu disponible une application ludique sur smarphone, "Code Rails", destinée à sensibiliser les jeunes aux dangers des passages à niveau.


Le 1/12/2021, la presse a relayé les critiques de l'organisation européenne ALLRAIL (Alliance of Rail New Entrants), sur le fait que la SNCB / NMBS, conserve, jusqu'en 2033, son contrat de service public, et donc le Financement de celui-ci.

Pour elle, cela va entraver l'innovation ferroviaire en Belgique.

Le 17/11/2022, ALLRAIL (Alliance of Rail New Entrants), a précisé les manquements juridiques qu'elle allait invoquer :
  - manque d’analyse préalable du marché
  - champ d’application du contrat de service public imprécis
  - amalgame des parties rentables et non rentables.


Le 6/12/2021, après une longue coupure de trois mois, la ligne Tournai - Mouscron / Moeskroen et l'embranchement vers Lille, ont été remis en service. L'infrastructure a été complétement renouvelée et l'installation de l'ETCS a été préparée.

A remarquer, qu'à l'inverse de la Belgique, où le déploiement de l'ETCS avance à grands pas sur tout le réseau, en France, seules quelques lignes à grande vitesse récentes en sont déjà équipées.


A partir du 1/12/2021, la SNCB / NMBS, va expérimenter l'utilisation de certains de ses documents aux guichets des bureaux bpost de Liedekerk et Saint-Ghislain. Il s'agit des demandes d'abonnements et de cartes de réduction.


Le 9/12/2021, les gouvernements belge et français, ont signé des déclarations d’intention, visant à remettre en activité la ligne ferroviaire Dinant (Belgique) - Givet (France) pour le transport des voyageurs et la ligne Quiévrain (Belgique) - Valenciennes (France) pour le transport des marchandises.

La Belgique ne voulait pas d'un itinéraire pour les marchandises par Givet qui concurrencerait l'Athus-Meuse et la France ne voulait pas d'une liaison pour voyageurs via Quiévrain qui favoriserait l'accès des français aux aéroports belges au détriment des siens. Par contre, un accès d'Alstom-Crespin depuis la Belgique, un important fournisseur de la SNCB / NMBS, deviendrait envisageable.


Le 10/12/2021, le ministre Georges Gilkinet, a annoncé l'obligation, à partir de 2025, d'avoir au moins huit emplacements pour vélo, dans chaque train formé de nouveau matériel ou de matériel rénové.


Du 11/12/2021 au 9/1/2022, la SNCB / NMBS, a mis en vente un "Duo-Ticket". Celui-ci, permet de voyager à deux pour le prix d'un seul ticket normal. Elle a recommencé du 2/4/2022 au 31/8/2022.


Avec les nouveaux horaires du 12/12/2021, la SNCB / NMBS, apporte quelques améliorations, citons notamment les prolongations des S8 et S9, respectivement jusqu'à Zottegem et Landen.

Enfin, pour accélérer les trains Benelux, ceux-ci, ne feront plus le détour par La Haye HS (Den Haag Hollands Spoor).


Pendant la semaine du 13/12/2021, Infrabel, a de nouveau fait une campagne de sensibilisation au respect des feux rouges des passages à niveaux portuaires qui ne sont jamais pourvus de barrières. Cette fois, en plus du port d'Anvers (Antwerpen), celui de Zeebruges (Zeebrugge) a été concerné.

Les camionneurs, ont reçus une plaquette parfumée, reprenant le symbole d'un feu de passage à niveau, destinée a être placée dans leur cabine.


Le 14/12/2021, la Commission européenne, a fusionné les CNCs (Core Network Corridors) et les RFCs (Rail Freight Corridors), sous la nouvelle appellation d'ETCs (European Transport Corridors). Bien que ceci n'aie pas d'influence pour la Belgique, on peut regretter une appellation qui peut provoquer la confusion avec l'ETCS (European Train Control System).


Le 17/12/2021, la SNCB / NMBS, a décidé de réintégrer sa filiale Eurogare en son sein.


Le 20/12/2021, Alstom a communiqué avoir reçu, de la SNCB / NMBS, une commande supplémentaire de 98 voitures multifonctions à deux niveaux. Ceci porte à 747 le nombre de voitures commandées, dont une centaine livrées.


Le 20/12/2021 également, le Ministerie van Infrastructuur en Waterstaat (Ministère des Infrastructures et de la Gestion de l'Eau) des Pays-Bas, a publié une étude, "Marktverkenning internationale verbindingen in open toegang" (Exploration du marché international des connexions en libre accès).

Il ressort de celle-ci, qu'aucun transporteur privé ne manifeste d'intérêt pour les liaisons transfrontalières courtes actuelles avec la Belgique, soit Maastricht - Liège et Rosendael (Roosendaal) - Anvers (Antwerpen).


Faute de client a desservir, la ligne industrielle entre Ath et Ghislenghien, a été mise en veilleuse le 24/12/2021.


Le 27/12/2021, on a appris que la SNCB / NMBS, avait confié à Siemens Mobility, le fait de faire migrer l'ETCS niveau 1, qui équipe ses automotrices Desiro et ses voitures-pilote I11 et M6, vers le niveau 2 V3.6.0, ainsi qu'en assurer la maintenance.


Le 31/12/2021, la SNCB / NMBS, a mis fin à l'utilisation des six locomotives diesel série 55, qui, équipées de la signalisation TVM, assuraient, en unité double, les dépannages sur la ligne à grande vitesse en direction de la France et les a transférées à TUC Rail.


La SNCB / NMBS, a de nouveau fait un inventaire de son matériel roulant avec une estimation de sa durée de vie.

Inventaire des locomotives de la SNCB au 1/1/2022
y compris voitures-pilote motorisées
 
série                 nombre                 amortissement
13                      15                             2040     
18                      96                             2048     
19                      24                             2048     
21                      30                             2023 *   
27                      59                             2023 *   
28                      12                             2024     
M7 Bmx                   4                              2060         
* ne sera pas équipé de l'ERTMS


Inventaire des automotrices de la SNCB au 1/1/2022
 
série                 nombre                 amortissement
300                    139                             2034     
441-490                  48                             2035        
501-570                  69                             2035        
601-782                  51                             2023 *      
800                     41                             2032     
900                     51                             2032     
960-999                  33                             2023 *      
08001-08210          210                             2048          
08501-08595           95                             2048          
* ne sera pas équipé de l'ERTMS


Inventaire des autorails de la SNCB au 1/1/2022
 
série                 nombre                 amortissement
41                      94                             2034     


Inventaire des voitures de la SNCB au 1/1/2022
y compris voitures-pilote
 
type                 nombre                 amortissement
I6                      30                             2029    
I10                      87                             2029     
I11                    163                             2038     
M4                    404                             2023 *  
M5                    130                             2030    
M6                    492                             2048    
M7                      91                             2060    
* ne sera pas équipé de l'ERTMS



Fin 2021, aux abords d'une piste cyclable à Zellik (commune d'Asse), on a découvert un locotracteur Ruston, abandonné depuis plus de 50 ans et caché dans la broussaille. Il est question de le mettre en valeur.


A partir de 2022, les voitures M6 furent progressivement modernisées et formèrent la série M6m, de telle façon qu'il devint difficile de les distinguer des nouvelles voiture M7.


Début 2022, Infrabel, a pris en charge la responsabilité du "rerailing" (remise sur les rails d'un véhicule déraillé), qui avant était assuré par la SNCB / NMBS.

Pour cela, celle-ci, lui a cédé une de ses deux grues Gottwald. Deux équipes ont été formées, une à Anvers-Nord (Antwerpen-Noord) et l'autre à Schaerbeek / Schaarbeek.


A partir du 1/1/2022, Infrabel, adapte la redevance de circulation sur son réseau conformément aux règles européennes. Elle se compose désormais :
  - du coût de l'utilisation de la ligne
  - d'une majoration de celui-ci calculée selon l'élasticité inverse de la demande
  - du coût de l'alimentation en courant de traction
  - du coût des prestations de service.

Ceci devrait entraîner une baisse des coûts pour les utilisateurs du réseau.


En 2022, la SNCB / NMBS, a modifié la présentation des faces de certaines de ses locomotives série 28, utilisées pour le service des trains Benelux. Désormais, leur numéros apparaissent en noir dans un trapèze jaune.


En 2022 également, Lineas, a dû renouveler le full wrap (pelliculage intégral) de sa locomotive 186 255-6, car l'ancien s'était dégradé. Il est exceptionnel de devoir procéder à une telle opération, car d'habitude, on n'utilise pas un pelliculage pour remplacer une peinture permanente.



Le 10/1/2022, le tribunal correctionnel d'Eupen, a condamné un voleur de câbles, à 30 mois de prison. Les vols avaient eu lieu en 2019.


Le 10/1/2022 également, on a appris, que l'atelier central de Malines (Mechelen), avait confié à l'entreprise Dymotec, la sécurisation des locaux où sont effectués des tests sous 3 kV. Leur autorisation d'accès, se fait en utilisant des RFID (Radio Frequency IDentification).


C'est aussi en 2022, que fut publié un ASIL (Aviation Safety Information Leaflet), par la BCAA (Belgian Civil Aviation Authority), réglementant l'utilisation des drones à proximité des voies ferrèes.

Celui-ci, attire l'attention sur les dangers suivants :
  - turbulences au passage d'un train à moins de 5 m de celui-ci
  - perturbations électroniques à proximité des caténaires
  - conséquences d'une collision avec un train y compris pour le conducteur de ce dernier.


Dans les premiers temps de 2022, on a pu constater combien le nombre de raccordements ferrés à des entreprises, était en croissance constante dans la zone portuaire anversoise.

Nombre de raccordements dans la zone portuaire anversoise
 
2000                       58
2005                       59
2010                       60
2015                       71
2020                       75
2021                       76


Courant 2022, le Comité P / Comité P, l'organe de contrôle de la police, a relayé, dans un rapport, le ressenti des agents de Securail et du service de sécurité de la STIB / MIVB. Ils se plaignent que le public, et même parfois la police, les assimilent à des agents de gardiennage, alors que la loi du 2/1/2017, leur donne des pouvoirs beaucoup plus étendus.

Ils sont les seuls, en dehors de la police, à être autorisé :
  - à effectuer des contrôles d'identité
  - à avoir un droit de rétention
  - à pouvoir effectuer des contrôles de sécurité
  - à pouvoir utiliser des menottes
  - à pouvoir utiliser du spray lacrymogène
  - à pouvoir utiliser des chiens.


Le 15/1/2022, Train World. a annoncé fièrement, avoir redressé ses chiffres de fréquentation, malgré les mesures sanitaires dues à la pandémie, et grâce à l'organisation d'expositions temporaires.

Evolution du nombre de visiteurs de Train World
 
2019                       145.000
2020                         95.000
2021                       151.000


Le 17/1/2022, la SNCB / NMBS, a communiqué sur les progrès qu'elle vient de réaliser dans la restitution des objets trouvés dans ses gares et ses trains. Ceux-ci, doivent être attribués, à l'introduction d'un formulaire électronique de déclaration de perte, qui permet de mieux catégoriser et décrire l'objet perdu.

Pourcentage de restitution des objets trouvés par la SNCB
 
2014                       37 %
2015                       36 %
2016                       34 %
2017                       35 %
2020                       38 %
2021                       53 %

Un objet trouvé est remis dans une gare où il reste sept jours avant d'être transféré dans un des 18 dépôts. Après 50 jours, il est donné à l'association Les petits riens / Spullenhulp.


Le 17/1/2022 également, le syndicat des cheminots néerlandais, FNV Spoor a dénoncé le chaos que déclenchent les nombreux voyageurs sans titre de transport dans le train Bréda (Breda) - Anvers (Antwerpen). Ceux-ci, une fois sur le territoire belge, peuvent impunément cracher, allumer un feu ou même frapper, car le personnel néerlandais à bord n'a aucun pouvoir de police en Belgique.


Le 19/1/2022, on a appris que BMC (Belgian Mobility Card), la société qui gère les cartes MOBIB (MOBility In Belgium), avait acquis un spécialiste de la gestion digitale dans le domaine des transports publics, Stoomlink.


Le 20/1/2022, on a prit connaissance des derniers chiffres de fréquentation pour Thalys et Eurostar. L'impact de la pandémie et du Brexit, est très visible.

Fréquentation de Thalys et d'Eurostar en millions de voyageurs
 
année                           Thalys                           Eurostar
      2019                              7,8                                 11,1         
      2020                              2,5                                  2,5         
      2021                              2,7                                  1,6         



Le 25/1/2022, on a appris, que la SNCB / NMBS, était en train de finaliser la construction d'un tunnel sous voies entre la gare de Schaerbeek / Schaarbeek et le rond-point devant le centre commercial Docks Bruxsel.


Le 27/1/2022, le centre de recherche historique CegeSoma (Centre d'Etude GuErre et Société / Studiecentrum Oorlog en MAatschappij), a reçu la mission d'enquêter sur le rôle exact de la SNCB / NMBS, dans la déportation des juifs et des tsiganes pendant la seconde guerre mondiale.

Fin 2023, celui-ci, a établi, que SNCB / NMBS, avait reçu effectivement, 50,7 millions de francs belges, de la part du Mitteleuropäische Reiseburo allemand, comme prix de ces transports. Le tarif appliqué, était celui convenu pour tous les transports de personnes demandés par l'autorité allemande. A l'époque, ces convois particuliers, n'ont pas entraînés de réaction des responsables belges, et d'ailleurs, qu'auraient-ils pu faire ?


Le 28/1/2022, à l'initiative de la Maison de la Métallurgie et de l’Industrie de Liège, un des wagons-thermos, qui était garé sans emploi à Chertal, a été prélevé pour être remis en état en vue d'une présentation statique.


Le 1/2/2022, on a appris que la SNCB / NMBS, avait commandé 24 locomotives électriques TRAXX de troisième génération à Alstom Transport. Leur nombre pourra éventuellement être porté à 50. Leur caractère polycourant, permettra de les engager dans le trafic international. Elles formeront la série 17.

C'est le moment de décrire combien les progrès de l'électronique et de l'informatique ont progressivement gommés tous les défauts de la traction électrique.

En ce qui concerne l'alimentation des caténaires, le redressement du courant pour obtenir du 3 kV DC est maintenant parfaitement maîtrisé. En 25 kV AC, les pertes en ligne sont minimisées grâce à l'utilisation d'un feeder.

En ce qui concerne l'engin de traction, celui-ci peut être adapté pour fonctionner selon différents courants et plusieurs tensions. Il n'est plus question de dissiper la puissance non demandée dans des résistances, même mieux, en cas de décélération, la locomotive peut renvoyer du courant dans la caténaire. Ce processus peut aussi être utilisé pour ralentir le convoi. On dispose de moteurs sans collecteur ni balais. Un seul agent peut conduire plusieurs locomotives. Le conducteur ne doit plus être installé dans l'engin moteur mais peut l'être dans une voiture-pilote.

La conduite étant fortement informatisée, une partie de l'évolution d'un engin de traction, peut désormais se faire par simple mise à jour de son logiciel.

En parallèle, les progrès de la signalisation, on permit d'encadrer, voire de suppléer, l'action du conducteur. Les derniers défauts, sont la nécessité de faire un relais de conducteurs après un certain temps de conduite et le temps mit pour changer de front, dût au déplacement du conducteur d'une cabine de conduite à l'autre. Ils pourraient disparaître avec le pilotage automatique.


Le 3/2/2022, Lineas a annoncé la désignation de Bernard Gustin comme nouveau Chief Executive Officer.


A partir du 7/2/2022, les voyageurs de la gare de Nivelles, auront accès à deux voies en impasse supplémentaires en plus de l'existante, et ne devront plus passer par l'ancienne gare pour accéder aux trains.

A cette occasion, les trains S ont été prolongés de Braine l'Alleud à Nivelles. D'autres modifications des trajets de ces trains ont d'ailleurs eut lieu.

Relations S autour de Bruxelles en 2022
 
S1         Nivelles - Bruxelles - Malines - Anvers    
S2         Braine le Comte - Bruxelles - Louvain    
S3         Zottegem - Bruxelles - Termonde           
              S4         Alost - Schumann - Merode - Vilvorde - Malines  
  S5         Grammont - Hal - Schumman - Malines   
           S6         Denderleeuw - Alost - Bruxelles - Schaerbeek  
S7         Hal - Merode - Vilvorde                           
                    S8         Zottegem - Bruxelles - Ottignies - Louvain la Neuve  
                             S9         Landen - Louvain - Schumman - Braine l'Alleud - Nivelles  
S10       Termonde - Bruxelles - Alost                   
   S19        Charleroi - Nivelles - Bruxelles - Louvain  
S20        Ottignies - Louvain                                  



Le 9/2/2022, l'EIM (European rail Infrastructure Managers) et la CER (Communauté Européenne du Rail), ont publié, une prise de position commune, demandant la création d'un ETMN (European Traffic Management Network) virtuel. Celui-ci, se superposerait au-dessus des systèmes nationaux de gestion du trafic ferroviaire. Ensuite, RNE (RailNetEurope), a détaillé le projet dans le Handbook for European Traffic Management Network.


Le 10/2/2022, pour la première fois, ont été publiés par l'IBPT (Institut Belge des services Postaux et des Télécommunications) / BIPT (Belgisch Instituut voor Postdiensten en Telecommunicatie), les résultats de ses test effectués sur les lignes ferroviaires les plus utilisées.

Dans 98,2 % des cas, la connexion en 4G a pu se faire à une vitesse de téléchargement moyenne de 55 Mbps.


Le 11/2/2022, on a appris que le dossier de la réouverture de la gare de Clabecq, a été réactivé. Cette gare, située dans un quartier de Tubize qui connait une forte croissance démographique, se trouve sur une ligne électrifiée en impasse, réservée au trafic des marchandises.


Le 18/2/2022, en prévision d'une tempête exceptionnelle, le trafic des trains a été suspendu dans la partie de la Flandre (Vlaanderen) proche du littoral et autorisé seulement à vitesse réduite dans le restant du pays.


Le 20/2/2022, 24 dirigeants de compagnie ferroviaire européenne, dont celui de la SNCB / NMBS, ont publiquement appelé, à un nouveau pacte ferroviaire européen pour plus d'investissements dans le ferroviaire et pour un traitement du ferroviaire plus équitable par rapport aux autres modes de transport.

En effet, alors que la réforme de la directive "euro vignette", adoptée le 17/2/2022 par le Parlement européen, a prévu une réduction des péages pour les camions électriques et à hydrogène, par rapport à ceux au diesel, dans la réglementation ferroviaire, il n'y a rien de tel.


Lors de la réunion des ministres européens des transports des 21 et 22/2/2022, la Suisse a vivement insisté pour que l'on trouve une solution à l'engorgement de la ligne de la rive gauche de la vallée du Rhin. Celle-ci, pénalise lourdement le trafic du corridor 1   Rail Freight Corridor Rhine-Alpine Zeebruges (Zeebrugge) - Anvers(Anwerpen)/Rotterdam - Duisbourg (Duisburg) - Bâle (Basel] - Milan (Milano) - Gênes (Genova). Elle se dit même prête à intervenir financièrement.


Le 24/2/2022, la Russie a lancé des attaques militaires contre l'Ukraine. Cela aura nécessairement des répercussions sur le trafic ferroviaire entre la Chine et la Belgique.

A partir du 1/3/2022, la SNCB / NMBS, comme de nombreux réseaux européens, a accordé la gratuité de transports aux réfugiés ukrainiens.

Le 8/3/2022, on a appris que, comme sanction à l'invasion de l'Ukraine, l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), suspendait toute coopération avec les chemins de fer russes et biélorusses ainsi qu'avec leurs filiales.


Le 25/2/2022, par la SNCB / NMBS, a annoncé, que l'écran de ses automates de vente, afficherait dorénavant, en temps réel, les dix prochains trains, s'arrêtant à l'arrêt le concernant.


Le 1/3/2022; un conducteur qui allait franchir le Scheldebrug à Tamise (Temse), a arrêté son convoi. Il voyait une traverse en bois qui se consumait. Il a éteint le feu avec son extincteur.

Des traverses en bois qui brûlent, c'était fréquent du temps de la vapeur, lorsque des escarbilles tombaient sur la voie. Maintenant c'est tout à fait exceptionnel. D'autant plus, que les traverses en bois ne sont plus utilisées que dans des cas spéciaux, comme ici sur un pont métallique.

Répartition des types de traverses sur les voies des lignes principales
 
  année                        métal                        bois                        béton  
     2006                          9 km                     2.047 km                 4.087 km
     2010                          7 km                     1.353 km                 4.925 km
      2014                          7 km                         838 km                 5.353 km
      2018                          7 km                         452 km                 5.856 km
      2022                          7 km                         200 km                 6.057 km



Le 5/3/2022, Infrabel, s'est alarmé devant la hausse du nombre de collisions entre un train et un animal, ayant causé la mort de celui-ci et un important retard du train. Dans les régions agricoles, il s'agit principalement de cheptel comme vaches et moutons, dans les régions forestières, il s'agit principalement de gros gibier comme cerfs et sangliers.

Nombre de collisions avec un animal ayant causé un important retard
 
2019                       36
2020                       45
2021                       60


A partir du 7/3/2022, les mesures de lutte contre la pandémie ont été considérablement allégées. Toutefois, le port du masque resta obligatoire dans les transports en commun, pour les plus de 12 ans.


Le 11/3/2022, il est devenu évident, que la situation internationale tendue, a fait exploser les prix de l'énergie. Si l'électricité de traction, est bien distribuée aux caténaires par Infrabel, les entreprises ferroviaires peuvent néanmoins choisir leur propre fournisseur d'électricité.

En ce qui concerne la SNCB / NMBS, grande consommatrice d'électricité, celle-ci, a conclu des contrats fixes avec divers fournisseurs, mais s'approvisionne pour un quart de sa consommation, à la bourse EPEX SPOT, où les prix ont flambés.


Le 17/3/2022, on a appris qu'Eurostar, avait conclu un accord pour offrir une réduction de 20 % sur les Tootbus qui permettent aux touristes de visiter les villes de Bruxelles / Brussel, Paris et Londres (London).


Le 18/3/2022, Thalys, a rétabli, après deux ans d'interruption, ses liaisons, au départ de Bruxelles, vers le parc d'attraction Disneyland Paris et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle.


Le 18/3/2022 également, la presse a rapporté que Getlink, qui exploite le tunnel sous la Manche, se plaint du monopole de fait d'Eurostar, mais qu'il ne trouve pas de concurrent.


Le 19/3/2022, la compositrice anversoise Anne Ysermans, a donné un concert à l'intérieur de l'atelier central de Malines (Mechelen). Ses compositions s'inspirent des bruits des locomotives.


Le week-end des 19 et 20/3/2022, Infrabel, a rendu opérationnel l'ERTMS, sur la ligne Kapellen - Essen, ainsi que sur des voies du port d'Anvers (Antwerpen).


Le 25/3/2022, Infrabel, a proposé une solution pour pouvoir de nouveau desservir le Port de Bruxelles / Haven van Brussel, dont le raccordement ne peut plus être parcouru depuis le 1/1/2022.

Un nouveau tracé, évitant les emprises accordées au FIF (Fonds de l'Infrastructure ferroviaire) / FSI (Fonds voor SpoorwegInfrastructuur), pourrait être établi, en longeant au plus près la ligne Bruxelles / Brussel - Malines (Mechelen).


Le 25/3/2022 également, on a appris, que la société de transport maritime, MSC (Mediterranean Shipping Company), qui a déjà une activité ferroviaire en péninsule ibérique, MedWay Iberia (MEDiterranean railWAY Iberia), finalisait les démarches pour créer aussi une filiale belge, MedWay Belgium (MEDiterranean railWAY Belgium). Celle-ci, sera basée à Anvers (Antwerpen). Ce fut effectif le 10/5/2022.



Toujours le 25/3/2022, on a appris, que la SNCB / NMBS, avait le projet de construire une nouvelle gare à Visé, à un endroit mieux situé, soit à 300 m de l'actuelle. Ce sera la quatrième gare pour cette localité, la première ayant été mise en service le 21/11/1861.


Le 29/3/2022, lors d'une audition en commission parlementaire; le CEO d'Infrabel, Benoît Gilson, a déclaré, que 12 % des voies et 20 % des caténaires, étaient en fin de vie.


Le 30/3/2022, la compagnie aérienne néerlandaise KLM (Koninklijke Luchtvaart Maatschappij), a annoncé qu'elle offrirait, à partir du 17/7/2022, la possibilité pour ses passagers, de voyager de Bruxelles / Brussel à Amsterdam-Schiphol, par le Thalys.


Le 1/4/2022, Infrabel, a fermé définitivement le passage à niveau principal de Diepenbeek. C'est le premier des sept passages à niveau qui, dans un chantier d'envergure exceptionnelle, furent remplacés par trois ponts et un tunnel pour piétons et cyclistes inaugurés le 7/7/2022.


A partir du 1/4/2022, vu la hausse des prix de l'électricité et du diesel, Lineas a appliqué un supplément énergétique sur ses tarifs.


A partir du 4/4/2022, Contargo Industriepark Frankfurt-Höchst, a établi une navette ferroviaire pour des containers entre Francfort (Frankfurt) et Anvers (Antwerpen).


Le 12/4/2022, la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone), a relaté un problème concernant les personnes handicapées qui veulent voyager en TGV. Si elles pouvaient bien commander une place spéciale pour personne en fauteuil roulant via le site de la SNCB / NMBS, elles ne pouvaient pas imprimer leur billet à domicile et devaient aller le chercher en gare.


Le 12/4/2022 également, on a appris de divers responsables de la logistique, que le trafic ferroviaire entre la Chine et la Belgique était stable, les trains évitant l'Ukraine. Par contre, les prix du fret maritime ont augmentés d'un facteur 10 et ceux de l'aérien d'un facteur 7.

Par la suite, en raison des sanctions frappant la Russie, on a opté pour l'itinéraire comprenant la traversée de la mer Caspienne, entre les ports d’Aqtau et de Bakou. Celui-ci, rejoint ensuite l'Europe via le tunnel du Bosphore.


Le 14/4/2022, on a appris qu'Infrabel, allait recevoir des fonds du programme européen Military Mobility, pour accélérer l'adaptation du faisceau de Montzen, aux trains de 740 m de long. Cette gare est en effet située sur un axe militaire stratégique, dont le conflit en Ukraine a souligné l'importance.


A la mi-avril 2022, ont été entamés des travaux préliminaires à la repose de la bifurcation du Serpont qui permettra une liaison directe entre Bertrix et Namur sans devoir rebrousser à Libramont.


Du 19/4/2022 au 29/4/22, un wagon de la SNCB / NMBS, a vu huit de ses fenêtres remplacées par des écrans. Sur ceux-ci, défilait un paysage construit par les maquettistes ferroviaires de l'ALAF (Association Liégeoise des Amateurs de chemin de Fer). Ce projet SCREENS était piloté par Kris Verdonck.


Le 26/4/2022, Béatrice Marlier, qui enregistre les messages en français diffusés dans les haut-parleurs de la SNCB / NMBS et de la STIB / MIVB, a expliqué dans une interview, qu'elle enregistre trois fois le nom des gares. Une première fois avec un ton montant pour placer la gare en début de phrase, une deuxième avec un ton neutre pour placer la gare en milieu de phrase, et une troisième fois avec un ton descendant, pour placer la gare en fin de phrase.

Sa collègue néerlandophone, Karen De Vischer, qui prête aussi sa voix au système PIDAAS-EMMA, fait évidemment de même.


Ce même 26/4/2022, le Bureau fédéral du Plan / Federaal Planbureau, a publié une étude, qui prévoit une croissance des voyageurs voyageant par le rail en Belgique, jusque 2030, puis une légère baisse de ceux-ci.


C'est le 27/4/2022, qu'a été rendue opérationnelle la nouvelle gare de Nivelles. Elle est de la même conception rationnelle que les gares récentes.


Le 29/4/2022, a été annoncée la création du holding Eurostar Group basé à Bruxelles / Brussel. Celui-ci, est formé par la SNCF Voyageurs (55,75 %), la CDPQ (Caisse de Dépôt et Placement du Québec) (19,31 %), la SNCB / NMBS (18,5 %) et Federated Hermes ((6,44 %).

Il reçoit ainsi la totalité des parts d'Eurostar International, qui gère Eurostar, et de THI Factory, qui gère Thalys.

Une des conséquences envisagée, est la desserte par Eurostar depuis Londres (London), de villes desservies jusque-là par Thalys, comme Anvers (Antwerpen) et Liège.


Le 4/5/2022, on a appris qu'il sera interdit de fumer sur les quais de gare, même à l'air libre, à partir du 1/1/2023.


Le 6/5/2022, le gouvernement fédéral, a approuvé le document Vision Rail 2040 / Spoorvisie 2040. Celui-ci, veut atteindre une part modale de 15 % pour le transport de personnes et de 20 % pour le transport de marchandises.


Le 6/5/2022 également, on a appris que sodexo avait obtenu, pour quatre ans, le contrat du catering destiné au personnel SNCB / NMBS, Infrabel et HR Rail, soit 13 restaurants et 3 sandwich-bars, répartis dans tout le pays.


Le 10/5/2022, le roi Philippe, a visité l'exposition "Royals & Trains" au musée Train World. Ce fut l'occasion de rappeler, que son ancêtre Léopold I, fut un des premiers rois à monter à bord d'un train.

A l'occasion de l'exposition, cinq voitures royales étaient présentes en gare de Schaerbeek / Schaarbeek :
  - la berline royale de 1901
  - la voiture restaurant/conférence de 1905
  - la voiture salon/restaurant de 1912
  - la voiture-salon de 1939
  - la voiture salle à manger de 1939.

En plus, l'automotrice Desiro 08188, a reçu un pelliculage spécial célébrant l'événement.


C'est également le 10/5/2022, que l'ERA (European Railways Agency), a présenté, à Valenciennes, les derniers développements de l'ETCS.

En particulier, l'ETCS level 2 est maintenant préparé pour l'ATO (Automatic Train Operation), on parle dès lors d'ATO over ETCS ou d'ETCS/ATO.


Le 12/5/2022, l'Ombudsrail, le médiateur pour les voyageurs ferroviaires, a remis son rapport pour l'année 2021. Les plaintes les plus nombreuses concernent maintenant le remboursement des titres de transport et non plus les retards.

Nombre de plaintes auprès de l'Ombudsrail
 
année                       en néerlandais                       en français                           au total
     2016                               2.957                                     752                                  3.709     
     2017                               2.550                                     644                                  3.194     
     2018                               2.405                                     556                                  2.961     
     2019                               3.025                                     856                                  3.881     
     2020                               2.784                                     684                                  3.468     
     2021                               1.955                                     710                                  2.665     



Les propositions de la SNCB / NMBS, pour le futur contrat de service, ont été présentées au ministre le 13/5/2022 :
  - plus grande liberté tarifaire notamment en fonction des heures de la journée
  - plus de trains aux heures matinales et tardives
  - meilleure accessibilité et plus de sécurité
  - réduction de la dette.


Le 17/5/2022, le prix des carburants ont atteint un niveau record. Ainsi, par exemple, le prix d'un litre d'essence E10 a atteint 2,0250 €. C'est une forte augmentation si on le compare aux prix moyens de 2020 soit 1,3890 € et 2021 soit 1,6060 €. Qu'elle sera l'influence de cette hausse sur la répartition de la part de marché de la route et du rail ?


Le 18/5/2022, la SNCB / NMBS, a supprimé tous les trains entre Mol et Anvers (Antwerpen) par suite de manque de personnel. Cette situation ne s'était jamais vue. Avant, on obligeait le personnel à faire des heures supplémentaires, mais maintenant, cette solution a atteint ses limites.


En cette période d'inflation importante, le gouvernement fédéral, a demandé, le 20/5/2022, à la SNCB / NMBS, de geler ses tarifs moyennant compensation.


Le 23/5/2022, Europorte, a communiqué, son intention d'équiper dix de ses locomotives Stadler Euro 4000, de la signalisation ERTMS. Celles-ci, seront affectées aux relations avec le Benelux.


Le 24/5/2022, le loueur de matériel roulant ferroviaire GATX Rail Europe, a communiqué avoir livré à Lineas, un nouveau lot de wagons de type Sggmrs(s) 90-foot. Ceux-ci, sont composés de deux parties ayant chacune un bogie et qui sont réunies par un bogie central. Ils sont destinés au transport des containers et caisses mobiles.

A la différence des containers, les caisses mobiles ne sont pas acceptées en trafic maritime car non normalisées. Elles ne peuvent être empilées et se manipulent en les prenant par le bas et non par le haut comme les containers.


Le 25/5/2020, Infrabel, a présenté les moyens techniques qu'elle expérimente pour faire respecter le port du masque et la distance de 1,50 m par ses agents. Dans ses bâtiments, ce sont des caméras intelligentes déclenchant une alarme et, à l'extérieur, ce sont des bracelets vibrant lorsqu'un autre est trop proche.


Le 23/5/2022, il a été mis fin à l'obligation du port du masque dans les transports en commun. Le bas niveau de la pandémie ne l'exige plus que dans le milieu médical. Le PCF (Passenger Locator Form) est également supprimé.


Le 24/5/2022, on a appris que le gagnant du concours annuel BERT, avait été récompensé pour sa solution innovante de rangement des vélos dans les voitures multifonctionnelles M6.


Le 31/5/2022, eut lieu une grève générale des services publics et donc aussi des transports. A cette occasion, le grand public, découvrit l'impact réel de la loi du 16/11/2017 qui oblige les grévistes à une déclaration préalable.

Ce n'est pas du tout, comme certains politiciens l'avaient présentée, un "service minimum", mais plutôt une organisation rationnelle de la grève qui n'en atténue pas l'ampleur mais donne une véritable prévisibilité au voyageur. En plus, vu la concentration des cabines de signalisation, un petit nombre de grévistes dans celles-ci, suffit à arrêter tout trafic dans une large zone.


En juin 20222, un nouveau bureau de douane a été installé en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. Il est mieux adapté au contrôle des passagers arrivant de Londres (London).


Le 1/6/2022, le conseil d'administration d'Infrabel, a adopté une proposition de plan d'entreprise pluriannuel à soumettre au ministre puis au gouvernement fédéral. Les aspects financiers n'ont pas été divulgués. Les propositions sont regroupées autour des thèmes suivants :
  - la sécurité
  - la ponctualité
  - la digitalisation
  - la capacité
  - l’accueil.


Le 2/6/2022, on a appris les propositions du ministre pour le futur contrat de service de la SNCB / NMBS, qui sont plus exigeantes que celle proposées par son conseil d'administration :
  - nombre de voyageurs transportés accrus
  - offre de transport plus étendue   avec plage horaire plus large
  - trains plus accessibles et plus confortables   avec garantie d'une place assise
  - tarifs plus attractifs   en favorisant les heures creuses
  - gares lieux de vie
  - environnement mieux protégé
  - gains financiers par meilleur efficience et recettes nouvelles   avec réduction du personnel dans les services de support.

Tout ceci, faisaient l'objet de propositions très détaillées, assorties d'un calendrier très contraignant. Le gouvernement fédéral devra les financer pendant dix ans, ce qui devait encore être négocié avec l'ensemble de celui-ci.


Le 2/6/2022, Infrabel, a fait une démonstration d'une nouvelle possibilité du système RIAM (Railway Infrabel Asset Management), dans sa version installée sur les tablettes du personnel de terrain.

En utilisant le GPS (Global Positioning System), elle tracera, le chemin entre l'endroit où se trouve un agent et celui où il doit intervenir, ce dernier étant désigné par son appellation propre à Infrabel.


Le 3/6/2022, les directions de la SNCB / NMBS et d'Infrabel, ont communiqué ensemble, combien cela coûteraient en plus par an, par rapport à leur dotation actuelle, pour assurer toutes les propositions qui sont sur la table :
  - SNCB   en investissement 20 millions € et en frais opérationnels 20 millions €
  - Infrabel   en investissement 200 millions € et en frais opérationnels 100 millions €.


A partir du 3/6/2022, SNCB / NMBS, a expérimenté une application, BikeOnTrain, qui informe si un train est adapté pour les vélos. Elle sera ultérieurement intégrée dans la recherche des horaires.


Le 9/6/2022, la presse à sensation, a "découvert", qu'une grande partie des biens mobiliers et immobiliers des entreprises ferroviaires, y compris les entreprises publiques belges, étaient théoriquement la propriété d'acteurs financiers, y compris américains et y compris certains de ceux-ci ayant leur domicile fiscal au Delaware, ce qui est tout à fait habituel pour ce type d'acteurs.

Il n'y a là rien de nouveau ni de déconcertant. Un financier exige des garanties et un revenu, la garantie c'est la propriété, le revenu c'est la location. L'entreprise ferroviaire continue à se servir des biens et son bilan ne présente pas de dettes.

L'origine de cette pratique, légale mais un peu artificielle, se trouve, pour les entreprises publiques du moins, dans l'exigence de politiques contradictoires : les pouvoirs publics doivent investir mais ne peuvent s'endetter.

Rappelons, que la première utilisation de la technique du "Sale and Rent Back" par la SNCB / NMBS, date de 1989.


Le 9/6/2022 également, Infrabel, a mis en garde les cavaliers lorsqu'ils traversent les passages à niveau. Le faible courant présent dans les rails pour les besoins de la signalisation, peut énerver les chevaux s'ils les touchent. Aussi, il leur est conseillé de mettre pied à terre pour franchir les passages à niveau.


Toujours le 9/6/2022, on a appris que TUC Rail, utilisait la solution d'ivanti pour son ESM (Enterprise Service Management). C'est une application informatique globale qui facilite l'accès et la communication des données.


C'est encore le 9/6/2022, qu'un train spécial, ayant à bord toutes les personnes concernées par le projet Rail Ghent Terneuzen, a parcouru la ligne Gand (Gent) - Terneuzen qui normalement ne voit pas de circulation de voyageurs.


C'est également le 9/6/2022, que pour la dernière fois, les vénérables locomotives diesel BB 67000 de Fret SNCF, sont venues chercher un train de ballast, aux carrières Sagrex Quenast, pour le conduire en France.

Pendant des années, les 467460 et 467579, avaient assuré ces trains en double traction (en France ils disent en unité multiple). Mais maintenant, leur dérogation pour circuler sur le réseau d'Infrabel a pris fin.



Le 17/6/2022, on a appris, que la SNCB / NMBS, allait commercialiser, du 1/7/2022 au 31/8/2022, un abonnement Off-Peak Summer Abo. C'est en quelque sorte un supplément à un abonnement existant, qui permettra de circuler dans tout le pays en dehors des heures de pointe.


Le 21/6/2022, Infrabel, a communiqué, avoir mis en action, un nouveau type de train désherbeur de sa conception, entre Liège et la frontière allemande. Celui-ci, pulvérise de l'eau chaude sur les voies. Après avoir traité 116 km de ligne, l'utilisation de ce train a été arrêtée, son effet n'étant pas concluant.



Le 22/6/2022 également, le Parlement européen, a voté ne modification du SEQE-UE (Système d’Echange de Quotas d’Emission de l’UE), avantageant les modes de transport "vert", en particulier, les chemins de fer et les transports publics.


Le 23/6/2022, la SNCB / NMBS, a lancé une campagne de publicité "Women In Rail", pour mettre en évidence les 20 % de son personnel féminin et accroître ce pourcentage.


Le 29/6/2022, l'Union européenne, a décidé d'interdire la vente des voitures automobiles neuves, qui émettent du CO², à partir de 2035.


C'est le 30/6/2022, que la locomotive diesel 8202, a été acheminée au ferrailleur Keyser & Fils de Courcelles. Celui-ci, va l'utiliser pour déplacer les voitures M4 qu'il doit ferrailler.


Fin juin 2022, l'inflation a atteint en Belgique 9,65 % sur base annuelle. Toutefois, les transports publics maintiennent leurs tarifs.


A la mi-2022, a été créée à Charleroi, l'entreprise de service CTF Rail (Centre de compétences en Technologies Ferroviaires Marchandises), active notamment dans la formation du personnel et la veille réglementaire.


Le 1/7/2022, on a appris, qu'Infrabel, avait commandé trois engins de mesure électro-hybrides, à la firme italienne Mermec. Ceux-ci, pourront être alimentés par la caténaire en 25 kV AC, 3 kV DC et par batteries. Ils seront aptes à circuler à 200 km/h.


Le 1/7/2022 également, la SNCB / NMBS, a autorisé ses accompagnateurs de train à porter le bermuda pendant les fortes chaleurs. On se souvient, que pour protester contre cette absence d'autorisation, des accompagnateurs avaient portés la jupe.


Le 2/7/2022, les NS, ont présenté au public, à Rotterdam, la première rame ICNG (InterCity Nieuwe Generatie). La version Benelux, ICNG-B, suivra.


A partir du 3/7/2022, le CFB (Chemin de Fer du Bocq) a recommencé à embarquer ses voyageurs en gare de Ciney. Ceci a été permis par l'avancement des travaux qu'Infrabel effectue sur la ligne principale et en gare.


Le 10/7/2022, Thalys a supprimé définitivement ses relations IZY. Celles-ci, quoique bon marché, étaient pénalisées par l'utilisation de la ligne classique sur le trajet français entre Bruxelles / Brussel et Paris.

A cette date, les opérateurs autorisés à circuler en Belgique sont donc ceux-ci :

Opérateurs voyageurs
  - CFL (jusque Virton)
  - Eurostar
  - NS (trains Benelux)
  - SNCB / NMBS
  - SNCF (jusque Tournai)
  - Thalys

Opérateurs fret
  - CFL Multimodal
  - Crossrail Benelux
  - DB Cargo Belgium
  - Europorte
  - Fret SNCF
  - HSL Polska
  - Lineas
  - MedWay Belgium
  - Railtraxx
  - RTB Cargo

Opérateurs travaux
  - Infrabel
  - TUC Rail.



Le 11/7/2022, l'opinion publique fut alertée par l'âge de départ à la pension jugé trop bas à la SNCB / NMBS, Voici donc le régime contesté :
  - il ne s'applique qu'aux roulants soit les conducteurs et accompagnateurs de train
  - il permet un départ à 55 ans mais pas nécessairement avec une pension complète soit 75 % du traitement
  - la pension est calculée en 48ième par année d'activité mais une année de roulant donne droit à deux mois fictifs supplémentaires.

En pratique, pour bénéficier d'une carrière complète à 55 ans, il avoir été roulant sans discontinuité depuis l'âge de 20 ans. Vu la durée croissante des études, c'est cas deviennent très rares et beaucoup prolongent leur carrière jusqu'à atteindre la pension complète.


Le 12/7/2022, le CCE / CRB (Conseil Central de l'Economie) / (Centrale Raad voor het Bedrijfsleven), a émis un avis sur les projets de contrats de gestion et de plans pluriannuels d’investissement de la SNCB / NMBS et d’Infrabel. Bien que globalement positif, il contient divers remarques et demandes de précision. Il relance notamment sa demande d'étude du cadencement des horaires autour de noeuds de correspondance.

Un simple raisonnement mathématique montre qu'une égalité de temps de parcours entre les diverses liaisons arrivant à un noeud de correspondance implique une réduction de la vitesse sur les plus longues pour les aligner sur le temps des plus courtes. Dans la confection des horaires, en arriver là devrait être la pire solution.


Le 14/7/2022, Nightjet, a présenté, à Hambourg, le prototype de sa voiture-couchettes améliorée : WiFi (Wireless Fidelity) gratuit, prises USB (Universal Serial Bus), système d’accès aux compartiments par cartes NFC (Near Field Communication) et place pour trois vélos.


Le 15/7/2022, la nouvelle livrée de locomotive 7800 de TUC Rail, a officiellement été inaugurée. Elle suit donc ce qui avait été fait pour la 5508 un an avant.


En raison du pic de chaleur prévu pour le 19/7/2022, plus de 40 °C, la SNCB / NMBS, a programmé la suppression de plus de trente trains qui, en l'absence de climatisation, ne pourraient pas assurer le confort des passagers.


Le chemin de fer reste indispensable pour le transport, sur de longues distances, du charroi militaire. Ainsi par exemple, le 27/7/2022, trois trains ont rapatriés de Roumanie, les véhicules qui devaient rentrer à la caserne de Marche en Famenne. Celle-ci, dispose d'un raccordement et d'un quai adapté.


Fin juillet 2022, Thalys, a connu de nombreuses pannes et incidents, en partie à cause de la chaleur, aussi deux de ses rames vont devoir être immobilisées pour réparation. En conséquence, le nombre de circulations sera temporairement réduit.


A la mi-août 2022, RSN (RailServiceNet), a racheté trois locomotive diesel de manoeuvre de la série 73 à Somei. Ensuite, une de celles-ci, rebaptisée "Kees", reçu une nouvelle livrée à base de blanc et de jaune. Cette opération a été effectuée par l'entreprise, avec l'appui du PFT / TSP.


Au mois d'août 2022, profitant de la baisse d'activité en cette période de vacances, Infrabel, a lancé pas moins de huit chantiers, tous en Wallonie, nécessitant des coupures totales de ligne. L'important axe Namur - Arlon, a notamment été touché.

Il a aussi reconfiguré une partie du plan de voies de la gare de Schaerbeek / Schaarbeek. Ceci s'inscrit dans les travaux visant à pouvoir faire transiter le trafic des marchandises, de la région anversoise vers la France, par la ceinture Est de Bruxelles / Brussel.


Le 11/8/2022, douze locomotives électriques déclassées, série 21, acquises par Protor, ont été acheminées vers la Pologne.


Le 2/8/2022, la SNCB / NMBS, a communiqué avoir ajouté des vêtements à sa boutique en ligne Fanshop SNCB-Train World / NMBS-Train World Fanshop. Il s'agit principalement de T-shirt aux noms de gares. Cette opération, n'a duré que quelques semaines.


Le 3/8/2022, on a appris, que le Groupe Accor, qui détient la marque "Orient-Express", avait confié à l’architecte Maxime d’Angeac, les travaux de décoration intérieure en vue de la future remise en service de ce train mythique.


Le 16/8/2022, on a appris, que la SNCB / NMBS, avait absorbé sa filiale Publifer en difficulté.


C'est encore le 16/8/2022, que HID Global (Hughes Identification Devices Global), a communiqué avoir déployé, dans certaines gares où les signaux GPS (Global Positioning System) sont perturbés, des balises BLE (Beek bluetooth Low-Energy). Celles-ci, permettront de déterminer avec précision l’emplacement des trains, ce qui contribuera, à assurer leurs départs à l’heure.


Le 26/8/2022, le tronçon entre Hatrival et la frontière luxembourgeoise, de la ligne Namur - Luxembourg, a été basculé du 3 kV DC au 25 kV AC.


Le 27/8/2022, la voute du tunnel luxembourgeois Schieburg s'est effondrée, bloquant ainsi la liaison Gouvy - Luxembourg. Il a été rouvert le 17/4/2023.


Le 5/9/2022, on a appris que, du 6 au 7/6/2023, aura lieu, à Bruxelles / Brussel, la rencontre des acteurs du ferroviaire RailTech Belgium 2023.


Le 7/9/2022, la SNCB / NMBS, a annoncé, que malgré des mesures d'économie, elle prévoyait un surcoût de plusieurs centaines de millions d’euros pour sa facture d'électricité. En effet, 90 % de ses trains sont à traction électrique, et la guerre en Ukraine, a entraîné une explosion des prix de l'électricité.


Le 14/9/2022, la SNCB / NMBS, a lancé deux actions promotionnelles :
  - pour les anciens abonnés, un Gift Ticket, qui permet un aller-retour gratuit pour n'importe qu'elle destination en Belgique
  - pour les nouveaux abonnés, une réduction de 50 % sur le premier mois d'un abonnement domicile-travail.

C'est la première fois, que la SNCB / NMBS, utilise des méthodes de promotion à l'instar des firmes privées.

D'autre part, elle annonce que, désormais, il sera possible de souscrire un abonnement en ligne.


Le 22/9/2022, alors que la construction de la gare de Mons est en voie d'achèvement, la Cour des Comptes belge / Belgische Rekenhof, a publié un rapport sur le déroulement du projet.

Si les procédures formelles ont été respectées, ce qui interpelle, c'est que l'adjudication portait sur la construction d'une passerelle au-dessus des voies, à côté de la gare existante, mais que finalement, de modification en modification, on a réalisé une nouvelle gare, couvrant les voies et remplaçant l'ancienne.


Le 22/9/2022 également, bpost et la SNCB / NMBS, ont annoncé vouloir étendre le nombre de gares équipées de distributeurs de colis, de 33 à 103.


Le 26/9/2022, Infrabel, a lancé une campagne de recrutement spécifique pour la Flandre (Vlaanderen). Un site internet, non dépourvu d'humour, a été créé pour l'occasion : de Strafste Ploeg (l'équipe la plus coriace).


Le 28/9/2022, Captrain France et Railtraxx, ont organisés une première circulation commerciale, entre Longueau (France) et Lessines (Belgique), d'un train de fret, remorqué par une locomotive Euro 4001. Construit par Stadler, ce type de locomotive diesel-électrique est équipé d'un moteur Caterpillar de 2.800 kW.



Le 29/9/2022, on a inauguré un parking souterrain de 3.700 places de vélos sous le monument devant la gare de Louvain (Leuven). Cela porte à plus de 10.000 les emplacements de vélos à proximité de cette gare.


Au 1/10/2022, Gwendoline Cazenave, a été nommée à la direction d'Eurostar.


Le 4/10/2022, on a appris, que Commission européenne conteste une décision du gouvernement néerlandais, prise le 11/6/2020.

Celui-ci, veut reconduire les NS (Nederlandse Spoorwegen), pour la période 2025-2035, dans leur rôle actuel. Pour cela, il ne veut pas faire appel à la concurrence, afin de "maintenir la qualité et la stabilité du service".

Or la Commission européenne, estime, qu'après 2023, c'est une obligation. Passer le marché fin 2023, pour une application à partir de 2025, se fait, selon elle, "sans raison objective".

L'évolution de ce litige, déterminera l'avenir de tous les chemins de fer européens.


Le 4/10/2022 également, le groupe allemand EQOS (Excellent Quality Of Services), a annoncé avoir acquis la filiale belge de Colas Rail.


Le 6/10/2022, la presse alerte l'opinion : on remplace les bancs en bois historiques des quais de la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, par des bancs modernes du type en train d'être installé partout dans le pays ! En plus, ces bancs ayant des accoudoirs, ils ne permettent plus de s'y allonger.

Après de nombreuses discussions, entre les partisans de l'ancien et ceux du moderne, le gouvernement bruxellois, finit, le 6/7/2023, par interdire la poursuite de ce remplacement. Résultat : la gare possède depuis moitié de bancs modernes et moitié de bancs anciens. Une véritable solution à la belge.

                                   
   banc                                                    banc   
   ancien                                                moderne


Le 11/10/2022, le ministre Georges Gilkinet, coutumier des effets d'annonces, a posté un message sur Twitter, affirmant avoir obtenu du gouvernement fédéral, trois milliards d'euros pour le rail. Il est vrai, que ce dernier avait été mis sous pression, une grève de 24 h du personnel et une menace de la direction d'Infrabel, de fermer 700 km de lignes qu'elle n'aurait plus les moyens d'entretenir.

Mais ce chiffre est trompeur. En réalité, l'effort est insuffisant au regard des besoins et des hausses des coûts, en particulier du prix de l'électricité.

Selon les syndicats, il n'y aurait que deux milliards d'augmentation de budget car le troisième milliard serait une autorisation d'emprunt pour Infrabel. De plus, comme les deux milliards sont étalés sur dix ans, cela ne donne en fait que 116 millions pour 2023 et 100 millions pour 2024.

Le milliard en prêt, ne serait accordé par la BEI (Banque Européenne d'Investissement) qu'au plus tôt en 2025, soit pendant un autre législature.

Le 26/10/2022, Sophie Dutordoir, qui dirige la SNCB / NMBS, a déclaré en commission mobilité du parlement / kamercommissie mobiliteit, qu'il lui manquerait 547 millions d'euros pour les deux prochaines années.

En conséquence, son conseil d'administration, a décidé, le 9/11/2022, qu'il n'était plus possible d'encore élargir l'offre. Toutefois, un plus grand nombre de trains a finalement été prévu pour desservir Luxembourg et Maubeuge.

En ce qui concerne la desserte de la nouvelle gare de Fleurus, destinée aux voyageurs de BSCA (Brussels South Charleroi Airport), le nouvel IC Louvain (Leuven) - Heverlee - Wavre - Ottignies - Court Saint-Etienne - Fleurus - Charleroi, ne sera créé que fin 2023.

La gare SNCB / NMBS et celle des bus adjacente, ont été inaugurées le 5/6/2023 et les bus des TEC assurent, à partir de cette date, la correspondance vers l'aéroport avec les trains S.


Le 11/10/2022 également, on a appris, que la compagnie aérienne Delta Air Lines, avait conclu un accord avec la SNCB / NMBS, pour acheminer ses passagers deuis Rotterdam et Bréda (Breda), vers Brussels Airport.


Le 13/10/2022, la CER (Communauté Européenne du Rail), a officiellement demandé l'aide de la commission européenne, pour faire face à la flambée des prix de l'électricité.


Le 15/10/2022, on a inauguré la colorisation de la gare de Liège-Guillemins, effectuée par l'artiste français Daniel Buren. Celle-ci, sera maintenue un an.


A la mi-octobre 2022, un nouvel opérateur fret est devenu actif sur le réseau belge. Il s'agit de Certus Rail Solutions, une société proche de Strukton Rail. Il a racheté deux locomotives électriques de la série 27 à la SNCB / NMBS.



Le 18/10/2022, on a appris que le site de Charleroi d'Alstom Transport, avait été chargé, non seulement d'équiper les locomotives électriques série 18, de la SNCB / NMBS, de la signalisation ETCS (European Train Control System) niveau 2, mais aussi, ce qui plus surprenant, du système français KVB (Kontrôle de Vitesse par Balises).


Le 18/10/2022, la firme de Frameries, RubberGreen, spécialisée dans le recyclage du caoutchouc, et qui produit notamment des composants antivibratoires pour les voies ferrées, a annoncé qu'elle a conçu un procédé innovant pour fabriquer ses produits.

Alors qu'avant, on broyait le caoutchouc usagé et qu'on agglomérait les particules ainsi obtenues avec du polyuréthane, maintenant, elle peut directement "fondre" ces particules pour former les pièces demandées.


Le 18/10/2022 également, la presse et les réseaux sociaux, s'émeuvent du fait que les bancs en bois des quais de la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, aient été remplacés par des bancs métalliques modernes.

L'installation de tels bancs, se généralise dans toutes les gares. Ils sont munis d'accoudoirs qui empêchent de se coucher.


Le 19/10/2022, la ville de Mouscron / Moeskroen, a démarré les travaux de construction de sa passerelle piétonnière qui enjambera les voies de la gare. Pour des raisons budgétaires, elle ne desservira pas les quais.


Le 27/4/2022, le Port of Antwerp Bruges (Port d'Anvers Bruges), organisé, à l'attention des acteurs du transport intermodal, un événement promotionnel baptisé "Intermodal Marketplace" (place du marché intermodal). A cette occasion, les participants, on fait le tour du port d'Anvers (Antwerpen) avec un train spécial.


Le 28/10/2022, on a appris que le conseil d'administration de la SNCB / NMBS, avait l'intention, sauf intervention du gouvernement, d'augmenter les tarifs des titres de transport, de 7 à 9 %, en février 2023. Cela semble beaucoup, mais l'inflation est, elle, de 12 à 13 %.


En novembre 2022, ProRail, qui gère les lignes classiques aux Pays-Bas, a expérimenté de nouveaux signaux latéraux : les NG-seinen (signaux nouvelle génération). Ceux-ci, ont des cibles beaucoup plus petites. Ceci est possible, parce qu'ils utilisent des LED's, qui peuvent afficher le vert, le jaune et le rouge.

Vu les critiques reçues sur leur manque de visibilité, il est peu probable, qu'on suive cet exemple, en réduisant la taille des panneaux, en forme d'oreille, qui entourent les feux de la signalisation latérale belge.


Le 2/11/2022, la firme allemande Knorr-Bremse et la française Thales, ont communiqué, unir leurs efforts, pour développer la conduite automatique des trains de fret, soit l'ATO (Automatic Train Operation) appliqué au DFT (Digital Freight Train).


Dans un article du 6/11/2022, intitulé "Qui bénéficie réellement de la libéralisation du secteur ferroviaire ?", Frédéric de Kemmeter, explique que celle-ci, a fourni l'opportunité à divers secteurs du ferroviaire, d'élargir leur activité.

Des compagnies ferroviaires nationales, ont étendu leur activité à l'étranger, les grandes sociétés de construction de matériel roulant, se sont affranchies et se sont mises à jouer un rôle innovant, des financiers, ont permis une mise à disposition souple du matériel roulant.

On pourrait ajouter, que c'est la suite logique, de ce qui était préconisé dans le livre blanc de la commission européenne de 1996.


Le 14/11/2022, on a appris la SNCB / NMBS, allait récrire son application informatique ERP (Enterprise Resources Planning) datant de 2017.

Sa filiale informatique, YPTO, continuera à la baser sur SAP, mais non plus de l'ancienne version SAP ECC, mais bien de la nouvelle SAP S/4HANA.


Le 17/11/2022, on a appris, que la
SNCB / NMBS, vu le manque d'accompagnateurs de train, allait proposer aux candidats, ayant raté de peu leur formation, d'occuper un poste de chef de train adjoint qui viendrait en aide au chef de train.


C'est le 21/11/2022, qu'a été instaurée, pour les salariés, la possibilité de prester leurs heures de travail, sur quatre jours au lieu de cinq. A cette date, on ne pouvait estimer l'impact que cette mesure aura sur la fréquentation des transports en commun.


Alors que les syndicats préparaient une nouvelle grève, on a appris, le 25/11/2022, que les patrons du rail leur auraient fait une proposition inédite : octroyer une prime de 100 € au personnel, s'ils renonçaient à la grève. Les syndicats ont refusé cette proposition.


Le 1/12/2022, l'association flamande Bond Beter Leefmilieu, a publié un avis critique : Hoe we NMBS en Infrabel weer op een ambitieus spoor krijgen (Comment remettre la SNCB et Infrabel sur une voie ambitieuse). Elle y dénonce l'explosion du nombre de managers et préconise des tarifs bas. Curieusement, elle compare la situation belge à la situation suisse, alors que la Suisse n'est pas réputée pour ses bas tarifs.

Le lendemain, le journal anversois GVA (Gazet van Antwerpen) a en quelque sorte répondu par un article titré : "NMBS is te ziek om ambitieus plan waar te maken : jarenlange besparingen wreken zich" (La SNCB est trop malade pour avoir des plans ambitieux : des années d'économie l'ont mises à terre).

Le ressentiment flamand est plus fort que le ressentiment wallon, car en région anversoise il y a une pénurie de personnel et de matériel, ce qui entraîne de nombreuses suppressions de trains, alors qu'en région carolorégienne, il y a un manque de matériel moderne, ce qui oblige à utiliser du matériel ancien, moins fiable et entraînant "simplement" d'importants retards et peu de confort.

Sophie Dutordoir, a déclaré qui lui faudrait deux ans, pour stabiliser la SNCB / NMBS, avant de reprendre de nouvelles progressions.


Le 5/12/2022, les ministres européens des transports ont décidé d'un calendrier de conversion des lignes en voie large en ligne à voie normale. Le TEN-T (Trans-European Transport Network), devrait être converti pour 2030 et l'ensemble pour 2050.


C'est le 5/12/2022 également, que l'ICE 3neo de la DB AG (Deutsche Bahn Chemins de fer allemands), a effectué son premier service commercial en Allemagne. Construit par Siemens Mobility, cette nouvelle version de l'ICE (InterCity-Exepress), peut cette fois atteindre la vitesse de 320 km/h.

Destiné à venir ultérieurement en Belgique, la rame 8006, y effectua des parcours d'essai en mars 2023.



Le 9/12/2022, la CDPQ (Caisse de Dépôt et Placement du Québec), est devenue la seule propriétaire du loueur de matériel roulant akiem. Rappelons, que c'est cette entreprise qui fournit les moyens de traction utilisés par Lineas.


Le 11/12/2022, la gare de Charleroi-Sud, a été renommée Charleroi-Central, celle de Lodelinsart est devenue Charleroi-Verreries et celle de Couillet Charleroi-Violette.


Le 12/12/2022, l'ERA (European Railways Agency), a présenté à la presse un rapport intitulé "Cross-border Rail Transport Potential" (Le potentiel du transport transfrontalier ferroviaire). Il dénonce le trop longtemps d'attente des trains de fret au passage des frontières.

Pour y remédier, il faudrait des normes STI (Spécifications Techniques Interopérabilité), plus poussées et mieux respectées, ainsi que d'arrêter de changer le numéro d'un train à chaque passage des frontières.


Le 20/12/2022, Infrabel, a terminé son programme de concentration des cabines de signalisation qui s'est étalé sur dix ans. Désormais, dix salles de contrôle commandent, via des fibres optiques, l'ensemble du réseau.

A remarquer, que vu la taille de la zone couverte, il n'est plus possible de représenter le mouvement des trains sur un TCO (Tableau de Contrôle Optique), commun à tous les postes de travail. Ceux-ci, ne voient donc, sur leur écran individuel, que l'affichage des trains dont ils ont la gestion.


Le 20/12/2022 également, Infrabel, a présenté, à la presse, son nouveau dispositif anti-intrusion, qu'il teste, depuis quelques mois, au portail Sud de la jonction Nord-Midi. Il s'agit de colonnes de quatre mètres de haut, qui émettent douze faisceaux de lumière infrarouge. Ayant donné satisfaction, ce dispositif, devrait être généralisé à d'autres portails de tunnel.


Le 23/12/2022, le conseil des ministres a approuvé le contrat de service public / openbaredienstcontract de la SNCB / NMBS et le contrat de performance / performantiecontract d'Infrabel, pour la période 2023-2032.

Il définit les moyens budgétaires mit à disposition de ces deux entités et, en contrepartie, exige une série de résultats, principalement :
  - pour la SNCB / NMBS, un augmentation de 10 % du nombre de trains au cours de la période
  - pour Infrabel, le maintien de la taille du réseau plus des extensions de celui-ci dans les ports.

Le gouvernement, en vertu des dispositions européennes, avait jusqu'au 31/12/2022, pour choisir la SNCB / NMBS, sans appel d'offres. Il s'assure ainsi, qu'aucune société étrangère, sur laquelle il n'aurait pas prise, ne remplace la SNCB / NMBS.

Les travaux importants, comme le RER, l'axe Gand (Gent) - Bruges (Brugge) et l'axe Namur - Luxembourg, feront l'objet de budgets séparés.

Objectifs des contrats de gestion SNCB pour les trains
 
objectif                           ancien contrat                           nouveau contrat *
      trains/jour                              3.700                                             4.220                  
      trains/km/an                         83,0 millions                               91,6 millions             
      ponctualité                              89,5 %                                           91,0 %               
* à son terme                                                                                  


Dans la foulée du nouveau contrat, les modalités de remboursement pour retards fréquents, ont été modifiées. Seuls les abonnés peuvent introduire une demande d'un tel remboursement et les retards pris en considération, ne sont plus ceux d'au moins 15 minutes, mais désormais, ceux de 30 minutes. Les modalités de compensation des retards occasionnels, d'au moins 60 minutes, en service intérieur ou à l'international, restent inchangées.


En 2022, comme de nombreuses autres firmes, la SNCB / NMBS, opta pour la gestion informatique, via le système SAP Ariba, de ses achats et de ses relations avec ses fournisseurs. Son implémentation, se fera néanmoins par phases, étalées sur plusieures années.


Fin décembre 2022, la SNCB / NMBS, entama une campagne de communication, pour avertir le public, de l'interdiction de fumer et de vapoter sur les quais, même ouverts, à partir du 1/1/2023. Trois arguments étaient mis en avant : la santé des voyageurs et du personnel, la propreté avec l'élimination des mégots, et la menace de sanctions.


Sur l'ensemble de l'année 2022, la SNCB / NMBS, a dû remplacer des trains par des bus de substitution environ 60.000 fois. Pour ce faire, elle a passé des contrats avec dix sociétés privées de bus.

Dans la majorité des cas, ces substitutions étaient planifiées, suite à des travaux effectués par Infrabel. Cependant, cette dernière ne paie pas de compensations à la SNCB / NMBS, mais celle-ci, ne paie évidement pas de péages à Infrabel.


Pendant les années 2022-2023, l'entreprise Jan De Nul Group, qui travaillait au chantier du RER, innova pour remplacer le pont supérieur emprunté par la chaussée entre Nivelles et Lillois (commune de Braine l'Alleud). Le nouveau pont a été construit au-dessus de l'ancien, de telle sorte qu'après la destruction de celui-ci, il n'y aie plus qu'à le descendre pour sa mise en place.


Une des critiques qui avait été faites vis-à-vis de la SNCB / NMBS, est qu'elle alignait l'horaire du samedi sur celui du dimanche. Les chiffres de 2023, montrent, que le nombre de relations et de trains du samedi sont maintenant supérieurs à ceux du dimanche, malgré qu'il y ait 13 trains P pour le retour des étudiants le dimanche.

Nombre de relations et de trains par jour en 2023
 
catégorie                       semaine                           samedi                           dimanche    
     IC                             37 / 1.310                         26 / 876                          26 / 877      
   L                                25 / 816                          21 / 537                           21 / 507  
     S                              38 / 1.212                         28 / 815                           27 / 778    
    P                                 - / 397                              - / 0                                  - / 13     
     Total                           100 / 3.735                       75 / 2.728                        74 / 2.175    


   
En janvier 2023, on a pu faire le point sur l'évolution de l'accessibilité des trains dans les gares où cela est possible pour les personnes à mobilité réduite (PMR). On distingue trois catégories :
  - A   quai à 76 cm de hauteur et possibilité d'obtenir une assistance réservée SNCB
  - B   quai pas à 76 cm de hauteur mais possibilité d'obtenir une assistance réservée SNCB
  - C   quai à 76 cm de hauteur mais pas possibilité d'obtenir une assistance réservée SNCB.

Un assistance est presque toujours indispensable à cause de la lacune entre le quai et le train. L'assistance réservée doit être demandée 24 h à l'avance mais, l'accompagnateur de train, peut la remplacer, si le matériel roulant dispose d'une rampe.

Répartition des gares SNCB accessibles aux PMR
 
année                       catégorie A                           catégorie B                           catégorie C  
  2020                                22                                         93                                         49         
  2021                                27                                         88                                         58         
  2022                                25                                         90                                         63         
  2023                                28                                         87                                         75         


   
Le 6/1/2023, on a appris que lers chiffres de ponctualité des trains de la SNCB / NMBS, pour l'ensemble de l'année 2022, étaient au plus bas : 89, 20 % seulement de ceux-ci, avaient moins de 6 minutes de retard.


Le 10/1/2023, la Belgique a rejoint les autres pays européens utilisant l'EVR (European Vehicle Register). Disponible depuis le 30/11/2021, ce système informatique permet de gérer l'identification du matériel roulant.


Le 13/1/2023, Infrabel, a communiqué à propos des dépassements, en 2022, d'un signal imposant l'arrêt.

Si le nombre de dépassements en voie principal a augmenté : 87 en 2022 contre 72 en 2021, le nombre de ces dépassements présentant un danger est au plus bas, seulement 11 cas. On peut donc en conclure, que la majorité des dépassements, a eu lieu dans la section des 30 m précédant le point dangereux. Quant aux autres, heureusement, ils n'ont eu aucune conséquence.

Le nombre de dépassements en voie accessoire, a lui fortement diminué : 37 en 2022 contre 65 en 2021.


Mi-janvier 2023, la SNCB / NMBS, a installé, à titre d'essais, des écrans d'information interactifs, dans quelques grandes gares.


C'est également à la mi-janvier 2023, que, dans le cadre du projet Drielandentrein (un train pour trois pays), qu'Arriva, est venu en dernier tester son matériel à Hasselt. Huit automotrices Flirt 3c, livrées fin 2018 par Stadler, viennent d'être équipées de l'ETCS par celui-ci et circuleront en Belgique.



Le 20/1/2023, a été inauguré à Petite Forêt, non loin de Valenciennes, dans le CEF (Centre d'Essais Ferroviaires), une chambre climatique, capable d'appliquer, au matériel roulant ferroviaire, des températures allant de -45 C à 70 C. Ceci permettra, de ne plus devoir envoyer, au RTA (Rail Tec Arsenal) de Vienne (Wien), les engins à tester, y compris ceux destinés à la Belgique.


Le 23/1/2023, Infrabel, a annoncé, la fin des travaux du complexe ferroviaire de Zwankendamme, sur la commune de Bruges (Brugge). Ses faisceaux de départ et d'arrivée, sont situés le long de la ligne Bruges (Brugge) - Zeebruges (Zeebrugge). Ils permettent triage et le stationnement, de tous les wagons et locomotives, desservant la zone portuaire de Zeebruges (Zeebrugge).


Le 23/1/2023 également, la SNCB / NMBS, a rendu disponible une application sur smarphone, qui permet aux personnes à mobilité réduite, de demander, au moins trois heures à l'avance, une assistance, dans une des 132 gares qui offrent ce service.


Le 24/1/2023, Eurostar, a dévoilé son nouveau logo. Dessiné par le firme DesignStudio, son étoile rappelle les mythiques trains "Etoile du Nord". Il sera apposé sur tout le matériel roulant d'ici octobre 2023. Les rames ex-Thalys, conserveront provisoirement leur livrée rouge.


Le 24/1/2023 également, la SNCB / NMBS, a communiqué tester des espaces silencieux dans des compartiments de deuxième classe des voitures I11 des trains IC Eupen - Ostende (Oostende) et Bruxelles / Brussel - Luxembourg.

Ceux-ci, sont marqués à l'intérieur par des pelliculages et des groupent de pictogrammes et à l'extérieur par des autocollants. Les groupes de pictogrammes comprennent les mentions "Zone de silence" et "Stiltezone" ainsi que des dessins rappelant l'interdiction de parler, de téléphoner et d'écouter de la musique.

La présence de tels compartiments, est depuis longtemps courantes dans les trains de compagnies étrangères venant en Belgique, ainsi par exemple, les voitures néerlandaises, entrant dans la composition des trains Benelux, en possèdent.


Le 26/1/2023, Infrabel, a inauguré la salle de commande du nouveau poste de contrôle de signalisation de Bruxelles / Brussel. Est ainsi terminée, la concentration de toutes les anciennes cabines du pays en dix nouveaux postes de contrôle. Etant entendu, qu'un poste de contrôle peut commander, à distance, une cabine de signalisation dépourvue de personnel.

Les dix postes de contrôle sont les suivants : Anvers-Berchem (Antwerpen-Berchem), Anvers-port (Antwerpen-Haven), Bruges (Brugge), Bruxelles / Brussel, Charleroi, Gand (Gent), Hasselt, Liège, Mons et Namur.


Le 27/1/2023, on a appris, qu'Infrabel, avait confié à l'entreprise limbourgeoise Dronematrix, la fourniture de drones de surveillance. En premier lieu, un tel DIAB (Drone In A Box), sera affecté à la surveillance des installations ferroviaires portuaires anversoises.


Au 1/2/2023, pour dissuader cette pratique, la SNCB / NMBS, a porté le supplément pour achat d'un titre de transport dans le train, de 7 € à 9 €. En plus, à partir du 1/5/2023, le cash ne sera plus accepté dans ce cas.


Le 1/2/2023, la Commission européenne, a annoncé, soutenir dix nouvelles liaisons ferroviaires transfrontalières. Parmi celles-ci, on retrouve le projet d'European Sleeper, d'un train de nuit, à destination de Barcelone (Barcelona), au départ d'Amsterdam, à travers le Belgique et le France. Ce serait envisagé pour le printemps 2025.


Le 1/2/2023 également, les associations AERRL (Association of European Rail Rolling stock Lessors) et ALLRAIL (Alliance of Rail New Entrants), ont conclu un engagement, de façon à ce que les membres de la première puissent fournir aux membres de la deuxième, le matériel roulant, neuf ou d'occasion, nécessaire aux besoins de ces derniers.


Le 5/2/2023, on a appris, que les voies portuaires anversoises d'accès au terminal COMBINANT (COMBIned terminal ANTwerp), seraient dédoublées et électrifiées. Ce dernier, a de son côté, établit une voie propre de 760 m, longueur désormais préconisée au niveau européen.


Le 6/2/2023, Infrabel, a communiqué à propos des vols de câbles. Ceux-ci, ont triplés en 2022, passant à 466 faits. Le problème est surtout aigu dans la région de Charleroi qui regroupe 296 cas soit 64 % des faits. Pour y remédier, il est envisagé de placer des traceurs GPS (Global Positioning System) sur les câbles.


Le 6/2/2023 également, le TCA (Terminal Container Athus), a créé une filiale ferroviaire dénommée TCA Rail.


Le 9/2/2023, la SNCB / NMBS, a communiqué à propos du très grand nombre d'agressions dont sont victimes les membres de son personnel.

Les 1.900 agressions qu'ils ont subies en 2022, ont placé 450 agents en incapacité de travail temporaire. Environ la moitié des agressions ont eu lieu à la suite d'un contrôle qui a révélé l'absence de titre de transport.


Le 15/2/2023, a été inaugurée, la STAYTION, café citoyen, qui occupe une partie de la gare de Jette.


Le 19/2/2023, on a appris, que la SNCB / NMBS, avait finalement, généralisé la procédure LINDA (Location based INtelligent Departure Approach). Rappelons, que celle-ci, soumet le départ d'un train, à un message entre la montre intelligente de l'accompagnateur et la tablette du conducteur, du moins si la signalisation le permet.

En conséquence, l'ancienne procédure utilisant le signal IOT/AVG devient obsolète, alias la marguerite, ce qui fera gagner un temps précieux à chaque arrêt.

Pour arriver à la nouvelle procédure, un long chemin a été parcouru :
  - dans les années 1960, instauration de la procédure IOT/AVG qui oblige l'accompagnateur à descendre sur le quai
  - en 1981, plus aucune voiture ne nécessite que ses portes soient fermées manuellement par l'accompagnateur
  - le 23/5/2009, un accident en gare de Dinant remet en cause le départ porte ouverte de l'accompagnateur
  - dans les années 2010, la commande à quai des signaux IOT/AVG a dû être protégée contre la malveillance
  - le 19/7/2012, décision de réaliser la procédure informatique DICE basée sur le réseau GSM-R
  - le 10/6/2018, DICE toujours pas opérationnelle mais instruction à l'accompagnateur de fermer sa porte avant le départ
  - en août 2019, décision de remplacer DICE par LINDA basé sur le réseau 4G et d'acheter des montres connectées
  - le 28/4/2020, remplacement du sifflet à bouche par un sifflet électronique à main plus hygiénique
  - le 23/4/2021, les tests de LINDA détectent un problème
  - le 18/2/2023, LINDA est pleinement opérationnel et généralisé et les signaux ICT/AVG sont désactivés
  - dans le futur, démontage des signaux IOT/AVG.



Le 20/2/2023, l'association des seniors flamands, Vl@s (Vlaamse Actieve Senioren, a été la première, à protester contre le futur remplacement, du billet forfaitaire pour les seniors, par un billet, serte favorable, mais tenant compte de la distance. Pour un trajet moyen, celui-ci, entraînera un doublement du coût.


Le 21/2/2023 également, Lineas, a confirmé, que The Signalling Company, qu'il vient de vendre au Skoda Group, équiperait bien la totalité de ses locomotives, de l'ERTMS, avant la date buttoir du 14/12/2025.


Le 24/2/2023, Infrabel, a communiqué, avoir réalisé d'importantes économies, grâce à une meilleure gestion du chauffage électrique de ses aiguillages. Celui-ci, est maintenant piloté distinctement, dans 35 zone météo, qui tiennent compte des informations fournies par 70 stations de mesures.


En mars 2023, le PFT / TSP, a détaillé ses projets concernant le CFB (Chemin de Fer du Bocq) :
  - prolongement de la ligne de Bauche à Yvoir
  - travaux sur toute la ligne, voie, quais, signalisation, etc.
  - trois endroits de dédoublement sur cette ligne à voie unique
  - chacun commandé par une cabine de signalisation de type différent.


En mars 2023 également, Jean Mansuy, a publié une étude sur la tarification des transports-communs.

Pour la période 2013-2023 de la SNCB / NMBS, aucun tarif n’a augmenté plus que l’inflation et les tarifs de première classe ont significativement moins augmentés que ceux de deuxième classe.

Et il conclut, en constatant, qu'il existe une myriade de politiques tarifaires possibles mais que c’est avant tout en stimulant la qualité de l’offre que l’on pourra attirer plus d’automobilistes vers le train.


Le 1/3/2023, les pompiers de Bastogne, ont inauguré, un nouveau centre de formation. Pour permettre des exercices dans des conditions proches de la réalité, celui-ci, dispose de voitures à voyageurs et de wagons marchandises et même d'un passage à niveau.


Le 2/3/2023, Securail, a averti qu'il allait multiplier les contrôles des titres de transport avant l'embarquement.


Le 7/3/2023, on a appris, que la SNCB / NMBS et Siemens Mobility, avait conclu un accord pour baser l'entretien des locomotives Vectron, de n'importe qu'elle compagnie, à l'atelier d'Anvers-Nord (Antwerpen-Noord). Leur maintenance, sera facilitée par l'application Fleet Monitoring, qui permet à l'atelier, de détecter à distance, leurs problèmes techniques; dès qu'ils surviennent.


Dans la nuit du 12/3/2023 au 13/3/2023, Infrabel, a procédé à l'activation du système ETCS sur la ligne Liège - Namur.

Après Courtrai (Kortrijk) - Renaix / Ronse - Audenarde (Oudenaarde) en février, cela porte à 52 % la part du réseau ainsi équipé.


Le 14/3/2023, les représentants de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique, ont affirmé en commun, leur intention de créer, une nouvelle liaison triangulaire entre Aix la Chapelle (Aachen), Maastricht et Liège, à partir de fin décembre 2023.

Cependant, le matériel roulant Arriva, ne put être adapté à l'ETCS pour cette date.


Le 16/3/2023, le PFT / TSP (Patrimoine Ferroviaire et Tourisme / Toerisme en SpoorPatrimonium), a acheminé, en région anversoise, sa locomotive diesel 5519. Des travaux, y serait effectués, avec comme objectif, de la rendre apte à circuler sur le réseau Infrabel, puis à y faire des prestations commerciales.


Le 22/3/2023, on a appris, qu'Infrabel, avait implanté deux mats de 12 m, le long de la ligne à grande vitesse, à Hougaerde (Hoegaarden). Ceux-ci, sont destinés, à héberger des nids de cigognes. On veut ainsi éviter qu'ils ne soient construits sur les poteaux des caténaires, comme ce fut le cas l'année précédente.


Le 23/3/2023, la SNCB / NMBS, a lancé le Flex Abonnement. Celui-ci, est un titre de transport, uniquement digital, destiné aux travailleurs qui alternent télétravail et travail en entreprise. Dans une première phase, il ne couvre que 10 jours de voyage, mais cette durée sera étendue ultérieurement.


Le 29/3/2023, on a appris, que bien que le plateau de la gare de Tournai, soit en cours de réaménagement, il n'en serait pas profité, pour faire un accès aux quais, pour les personnes à mobilité réduite.


C'est le 29/3/2023 également, que le CFV3V (Chemin de Fer à Vapeur des 3 Vallées), a inauguré l'extension de son musée.


Le 31/3/2023, le conseil d'administration de la SNCB / NMBS, a adopté le plan de transport 2023-2026.

Déployé progressivement, il prévoit jusque 2.000 trains supplémentaires par semaine. Ce seront surtout des trains S, plus fréquents, plus tôt, plus tard et plus le week-end. Un nouvel IC est également prévu : Louvain (Leuven) - Wavre - Ottignies - Fleurus - Charleroi-Central, faisant correspondance, à Fleurus, à un bus vers l'aéroport de Gosselies BSCA (Brussels South Charleroi Airport).

Cela suppose de pouvoir recruter du personnel et d'obtenir la livraison de matériels supplémentaires.


Alors qu'Infrabel, en avril 2023, avait dépassé d'équiper la moitié du réseau belge de l'ERTMS, le contraste avec la situation néerlandaise devint gênant. En effet, aux Pays-Bas, ProRail, n'a encore équipé que les lignes Amsterdam - Utrecht, Lelystad - Zwolle et la Betuweroute soit du port de Rotterdam (Rotterdamse haven) à Zevenaar (frontière allemande).

Mais surtout, ProRail, n'a l'intention de n'équiper que quelques lignes supplémentaires d'ici 2030. Pour sa défense, ProRail, a déclaré qu'elle ne veut pas d'un mélange de niveaux de ERTMS, comme pratiqué en Belgique.


A partir du 1/4/2023, l'exploitation de la bosse de triage d'Anvers-Nord (Antwerpen-Noord), la seule encore en activité en Belgique, sera subventionnée. Mais en contrepartie, son exploitant, Lineas, devra l'ouvrir aux autres compagnies.

L'objectif, est de promouvoir le triage par gravité, qui est beaucoup plus économe en mouvements de locomotives de manoeuvre. Ce qui diminue les coûts et est plus écologique.


Le 11/4/2023, on a appris que les CFL et la SNCB / NMBS, avaient lancé une enquête conjointe pour évaluer les attentes des déplacements entre leurs pays.


Le 13/4/2023, l'organisation européenne Europa Nostra, a établi la liste des sites patrimoniaux les plus menacés, qu'elle ajoute en 2023, à ceux déjà recensés. Parmi ces sept sites, on retrouve la gare de Courtrai (Kortrijk).

Ses experts prennent ainsi le parti du maintien du bâtiment de la gare actuelle, alors que la la SNCB / NMBS, veux le remplacer par un nouveau. Celui-ci, devrait pourtant être mieux adapté aux besoins actuels et plus en harmonie, avec celui qu'elle a construit, ces dernières années, de l'autre côté des voies.


Le 13/4/2023, on a appris, que la SNCB / NMBS, avait confié à l'entreprise néerlandaise 2theloo, la rénovation des toilettes de ses principales gares. Cette entreprise est réputée pour créer des toilettes hygiéniques et faciles à entretenir.


Le 13/4/2023, on a appris également, qu'Infrabel, allait offrir une camionnette rail-route, aux pompiers de la Zone Vesdre-Hoëgne & Plateau. Ceci afin de faciliter leurs interventions en pleine ligne. Il s'agit d'une Fiat Ducato, adaptée par CML Industries.



Toujours le 13/4/2023, le député fédéral Frank Troosters du Vlaams Belang, a déclaré : "Vlaamse noden bleven oningevuld. Enkel een eengemaakt eigen Vlaams spoorbedrijf zal dat kunnen realiseren" (Les besoins flamands sont restés insatisfaits. Seule une entreprise ferroviaire flamande unifiée pourra y parvenir).

Ceci est fidèle à la ligne de ce parti qui revendique dans tous les domaines une gestion autonome flamande.


Le 18/4/2023, Alstom Transport, a annoncé avoir été choisi pour installer l'ETCS niveau 2 sur les 37 locomotives de manoeuvre série 77/78 de la SNCB / NMBS. Ce montage se fera dans ses ateliers de Charleroi.


Le 19/4/2023, une relation Benelux, a été effectuée, à titre d'essais mais avec des voyageurs, par une rame ICNG (InterCity Nieuwe Generatie) (InterCités Nouvelle Génération). Ces parcours servent à détecter et faire corriger les nombreux problèmes mineurs rencontrés.


Le 20/4/2023, la presse locale, a relayé, les plaintes de voyageurs de la gare de Liège-Guillemins, concernant la lisibilité de ses tableaux d'affichage des trains. Le regard sur ceux-ci, est ébloui par la luminosité intense des écrans publicitaires de Clear Channel qui les entourent.


Le 21/4/2023, le gouvernement fédéral, a autorisé Infrabel, a emprunter un milliard d'euros pour terminer divers travaux en cours, dont l'axe Bruxelles - Luxembourg. Rappelons, que son endettement s'additionne à celui de tous les pouvoirs publics belges, pour respecter les critères européens.

Cet emprunt, a finalement été conclu, le 28/11/2023, avec l'Agence Fédérale de la Dette / Federaal Agentschap van de Schuld.


Le 27/4/2023, l'ERA (European Railways Agency), a fêté la validation de son 50.000 engin ferroviare. Comme celui-ci, était un véhicule SNCB / NMBS, celle-ci, eut lieu à Bruxelles.

Ces autorisations, se répartissaient approximativement de la manière suivante : 83 % pour des wagons, 11 % pour des rames automotrices et des voitures, 6 % pour des locomotives et 0,2 % pour des engins spéciaux.

Rappelons, que l'acceptation d'un véhicule ferroviaire sur le réseau belge nécessite deux autorisations : une première au niveau européen, que peut effectuer l'ERA (European Railways Agency) depuis juin 2019, et une deuxième au niveau belge, que doit effectuer Infrabel.


A partir un 1/5/2023, les accompagnateurs de train n'ont plus été autorisés à accepter de paiements en cash et n'auront plus d'espèces avec eux. Ces paiements concernent aussi bien les titres de transport que les régularisations ou autres motifs.

A défaut de paiement immédiat par voie électronique, un "bordereau" sera remis à l'intéressé qui devra effectuer le paiement dans les quatorze jours, par voie scripturale ou en espèces à un guichet.


Le 2/5/2023, on a appris, qu'Ermewa, avait choisi nexxiot, pour surveiller informatiquement sa flotte de wagons qu'elle équipera des capteurs adéquats.



Le 5/5/2023, Infrabel, a inauguré le faisceau modernisé et étendu de Zandeken desservant le Kluizendok dans la zone portuaire de Gand (Gent). Situé du côté Est du canal Gand (Gent) - Terneuzen et à proximité de la frontière néerlandaise, celui-ci, pourrait être le point de départ d'une future liaison avec ce pays.


Le 14/5/2023, on a appris que, vu des difficultés techniques insurmontables, la locomotive à vapeur 29.013, ne sera pas équipée de l'ETCS. En conséquence, dès que cette signalisation sera obligatoire, Train World, cessera de la faire circuler sur le réseau national.


Le 16/5/2023, Infrabel, a communiqué avoir considérablement augmenté le nombre de voies pourvues de caténaire dans le faisceau Sud du port du pays de Waes (Waaslandhaven) dans la zone portuaire anversoise.


Le 17/5/2023, la SNCB / NMBS, a pelliculé l'automotrice Desiro bicourant 08586, aux couleurs de l'arc-en-ciel. Ceci pour soutenir la Gay Pride.


Le 17/5/2023 également, on a appris, qu'elle était l'importance des parcours de bus de remplacement utilisés par la SNCB / NMBS.

Dans 90 %, ils étaient motivés par des travaux planifiés et étaient donc inscrits à l'horaire. Dans 10 % des cas, ils étaient improvisés suite à un incident. La plupart du temps, il fut fait appel à des compagnies privées qui parfois utilisèrent des autocars au lieu d'autobus.

Desservir par la route toutes les gares d'une ligne de chemin de fer, n'est pas toujours aisé et entraîne parfois de nombreux détours et donc des temps très longs. Parfois le trajet est surprenant, ainsi, le 10/4/2021, un bus de substitution, entre Charleroi et Erquelinnes, emprunta le RAVeL le long de la Sambre.

Nombre de bus de remplacement utilisés par la SNCB
 
2021                       80.000
2022                       60.000


Toujours le 17/5/2023, Infrabel a communiqué, avoir renouvelé sa fourniture de rails auprès du laminoir français d'Hayange. Celui-ci, utilise des fours électriques et maintenant de la matière recyclée, ce qui produit donc moins de CO². Ne faisant plus partie de British Steel, il a été renommé Saarstahl Rail.

En marge de cette communication, on a appris que l'utilisation des traverses de soufre produites par la irme Betonfabriek De Bonte, avait été suspendue suite à la découverte de fissures dans celles-ci. Seules 12.000 traverses, avaient été posées en gare de Jemappes (commune de Mons).


Le 25/5/2023, en approche de la gare de Welkenraedt, un train a dû ralentir pour ne pas écraser, un ... kangourou wallaby.


Le 26/5/2023, Infrabel et Trilogiport, ont annoncés, avoir conclu un accord pour l'amélioration de l'infrastructure ferroviaire de cette plateforme multimodale liégeoise.


La livraison du nouveau matériel M7, a enfin prit son rythme.

Etat de livraison du matériel M7 au 1/6/2023
 
type                       livré                           commandé
  AB                         91                                 225       
   B                          91                                 157      
   BD                          1                                 127       
  BDx                        41                                  55        
  BMx                        58                                 112       
   Bx                           0                                   71      
  total                      282                                 747     


   
Début juin 2023, on a appris, que la SNCF, allait faire développer, par Hitachi Rail, un équipement de bord pour ses TGV, qui combinerait la signalisation TVM 430 (Transmission Voie-Machine) et l'ETCS (European Train Control System). Cela permettra, à ces engins, de pouvoir circuler, conformément à la norme européenne.

Pour rappel, la TVM 430 (Transmission Voie-Machine) a été développée par CSEE Transport, qui suite à des rachats et fusions, a été intégrée à Hitachi Rail.


Le 7/6/2023, sont entrées en vigueur, de nouvelles dispositions du règlement européen sur les droits et obligations des voyageurs ferroviaires. Celles-ci, restreignent, notamment, les cas de force majeure, qui dispensent les compagnies à indemniser les voyageurs en cas de grand retard.


Le 7/6/2023 également, le journal metro / metro-krant, a publié une enquête sur l'évolution du temps des trajets des trains de la SNCB / NMBS. Bien qu'un très petit nombre d'horaires n'aie été examiné, la tendance récente, est à la hausse des temps de trajet.

Il est vrai, qu'après une amélioration due aux progrès techniques, la situation se détériore, ce qui est dû principalement, aux nombreux travaux de rénovation du réseau de ces dernières années.



Evolution du temps de trajet entre Charleroi et Bruxelles
 
année                       temps en minute
1955                                   48          
2013                                   46          
2023                                   52          





Le 9/6/2023, on a appris, qu'Arriva, envisageait une relation Groningue (Gronigen) - Paris, à l'horizon juin 2026. Celle-ci, offrirait aux voyageurs néerlandais, la possibilité d'arriver à Paris le matin et d'en revenir le soir. Ce train desservirait également des gares belges.

Quasi simultanément, QBuzz, a fait savoir, que lui aussi envisageait un service Amsterdam - Paris à l'horizon janvier 2027.


Le 9/6/2023, la locomotive à vapeur sans foyer n° 12, construite par Ateliers de la Meuse, que la ville de Louvain (Leuven), exposait comme monument à Kessel-Lo, a été renvoyée d'où elle provenait, soit la mine de Beringen. Elle sera exposée au be-MINE
.



Les 20 et 21/6/2023, les souverains des
Pays-Bas, ont fait une visite d'Etat en Belgique. Ceux-ci, ont fait le déplacement avec leur train royal.

Ce train ne comporte qu'une seule voiture spéciale, datant de 1939, et les autres sont des voitures ordinaires. Après cette dernière prestation, cette voiture spéciale, sera retirée du service et confiée au Spoorwegmuseum (musée des chemins de fer) d'Utrecht.


Le 21/6/2023, Infrabel et la STIB / MIVB, ont annoncé le début des travaux de reconstruction du pont qui surplombe l'arrêt de Saint-Job / Sint-Job à Uccle / Ukkel, afin d'en faire une gare multimodale.


Le 21/6/2023 également, la SNCB / NMBS, a fait savoir qu'elle avait installé, en primeur, sur les écrans des gares de Nivelles et Termonde (Dendermonde), une nouvelle formule d'annonce des trains au départ. Chaque train, bénéficie désormais d'une ligne à part entière, comme c'était déjà le cas dans les automates de vente des tickets.

Parallèlement, les écrans de quai et ceux à bord des trains, on également reçus un complément d'informations. Tous ces affichages, ont commencé à être généralisés à partir du 13/11/2023. Ci-dessous, une comparaison des écrans de gare.

                                       
  ancien affichage                                      nouvel affichage
  en quadrillages                                             en lignes      


Le 22/6/2023, on a appris, que le couloir sous voies de la gare de Schaerbeek / Schaarbeek, où se trouve Train World, avait été prolongé sous les importantes emprises ferroviaires, jusqu'à atteindre l'avenue de Vilvorde / vilvoordelaan à Bruxelles / Brussel,


Début juillet 2023, la société namuroise ORCA GRAPHICS, a pelliculé, la locomotive 186 235 aux couleurs de son nouveau locataire : TCA Rail. Le graphisme utilisé, a été conçu par les spécialistes du PFT / TSP (Patrimoine Ferroviaire et Tourisme / Toerisme en SpoorPatrimonium).


Le 30/6/2023, on a appris, qu'Infrabel, avait confié à l'entreprise gantoise Reproduct, l'impression de tous ses documents papier, y compris les documents techniques.


Le 6/7/2023, Infrabel, a terminé l'électrification de la ligne à voie unique Hasselt - Mol. Celle-ci, a été l'occasion d'établir un tronçon à double voie de 10 km, entre entre Zolder et Beverloo (Beverlo) dans la commune de Beringen, ce qui fluidifiera le trafic.


Le 7/7/2023, un train de munitions, a été envoyé, à partir du dépôt de Jehonville, commune de Bertrix, pour soutenir la résistance de l'Ukraine à l'attaque russe. C'était la première fois, depuis de nombreuses années, que son raccordement ferroviaire avait été utilisé.


Le 10/7/2023, est arrivé à destination le transport de transformateurs organisé par LoTraFer. Partit d'Italie, il a mis sept jours de voyage jusqu'Anvers (Antwerpen), à partir duquel, il a continué sa route en barge jusque Vilvorde (Vilvoorde). Les transformateurs étaient placés sur des wagons spéciaux à huit essieux et la traction était assurée par DB Cargo.



Le 11/7/2023, le Port de Bruxelles / Haven van Brussel, a concédé l'exploitation de son terminal à conteneurs à Van Moer Logistics. Cette firme, qui avait racheté l'exploitant précédent, exploite aussi d'autres terminaux en Flandre (Vlaanderen). Elle a l'ambition d'accroître le volume traité, y compris celui par rail.


Le 12/7/2023, l'ERA (European Railways Agency), a rendu public, les fiches synthètiques, qu'elle a rédigé, pour tous les pays qu'elle supervise. Ces fiches sont très synthétiques et ne porte que sur la dernière situation connue par l'agence.

En ce qui concerne la Belgique, les années varient, selon les rubriques, de 2018 à 2023. Elles sont donc tout à fait hétérogènes et peu exploitables. Des mises à jour régulières sont promises.


Le 29/7/2023, la rame TGV PBKA 4322, fut la première à sortir de révision au Technicentre d'Hellemmes, avec le nouveau logo Eurostar.


A la mi-juillet 2023, on a procédé, sur l'automotrice 377, au remplacement, des doubles phares blanc et rouge, par un phare unique, équipé de LED's bicolores blanc-rouge. Comme celui-ci, n'occupe qu'un emplacement, le deuxième a été occulté.

Ce type de remplacement, est appelé, à ce généraliser, sur toutes les anciennes séries d'automotrices.


A l'occasion d'une exposition de matériel SNCB / NMBS, qui eut lieu du 12 au 15/8/23 en gare de Ciney, le PFT / TSP (Patrimoine Ferroviaire et Tourisme / Toerisme en SpoorPatrimonium), a repeint la 2715 aux couleurs "new look". Cette série de locomotives électriques n'avait jamais porté cette livrée.


A la fin du premier semestre 2023, force est de constater, que la ponctualité des trains du service intérieur de la SNCB / NMBS, est au plus bas. Avec seulement, 87,6 %, l'objectif du contrat de gestion, soit 90 %, n'est donc pas atteint.


Le 18/7/2023, la SNCB / NMBS, a communiqué qu'elle, et la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer Français), étudiaient la faisabilité d'une liaison par train classique Bruxelles / Brussel - Mons - Aulnoye-Aymeries - Creil - Paris.


Le 20/7/2023, Greenpeace, a publié le résultat de la comparaison, du coût des trajets internationaux européens, entre le train et l'avion. Au départ de la Belgique, le prix du train, en moyenne, s'élève à 2,9 fois celui de l'avion.


Le 21/7/2023, Eurostar, a annoncé, que certaines catégories de voyageurs, pouvaient désormais s'enregistrer de manière à être identifiés par reconnaissance faciale à l'embarquement. Cette technologie électronique, leur permettra d'accélérer leur accès au train.


Inédit, une locomotive à vapeur belge, a été invitée à défiler à la Parowozownia Wolsztyn (parade de Wolsztyn) du 19/8/2023. Cette parade de locomotives à vapeur, qui a lieu au dépôt-musée de Wolsztyn, en Pologne, est une des plus célèbres au monde.

La locomotive invitée, est la Tubize 2069, qui a été rénovée par le Stoomtrein Dendermonde-Puurs (Train à vapeur Termonde-Puers). Surnommée "Helena", elle a été construite par les Ateliers Métallurgiques de Tubize en 1927.



Le 10/8/2023, un déraillement, suite au bris de roue d'un train de fret, a eu lieu dans le tunnel de base du Gothard. Les dégâts, sont tels, que celui-ci, sera fermé pour une très longue période. C'est vraiment un handicap, pour les liaisons vers l'Italie.

Avant le 23/8/2023, l'utilisation de la galerie intacte n'a pas été possible, car le déplacement d'air, que cela aurait provoqué, aurait mis en danger les équipes de réparation. Le trafic a été dévié, tant bien que mal, par l'ancien tracé utilisant le tunnel de faîte.


Comme c'est courant dans le monde des entreprises d'une certaine taille, la SNCB / NMBS, se finance sur le marché obligataire depuis 2014. Le 11/8/2023, on a appris, qu'elle avait bouclé un programme de 1,5 milliards d'euros, sous forme d'EMTN (Euro Medium Term Note). Pour cela, elle a été conseillée par eubelius.


Le 18/8/2023, Sophie Dutordoir, a lancé, publiquement, un appel à l'aide, pour que toutes les parties concernées, contribuent à améliorer la sécurité et la propreté de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, où la situation devient critique.

Exemple : le 17/1/2023, il y a eu une violente attaque au couteau, sur un voyageur, assis dans le hall de la gare.

En réaction, une opération de police et de propreté, dite de "coup-de-poing", eut lieu le 26/8/2023, et le 7/9/2023, suite à l'intervention du premier ministre, un plan en 22 points a été adopté.


Le 23/8/2023, une enquête de la VRT (Vlaamse Radio- en Televisieomroeporganisatie), a révélé, que les prix pratiqués par SNCB International / NMBS International. étaient souvent plus chers, que les prix pratiqués par d'autres opérateurs, pour le même trajet.


Le 1/9/2023, ont été rendues, les conclusions d'un audit sur l'utilisation, par YPTO, d'un consultant, de mi-2018 à début 2021, au salaire d'un demi-million d'euros par an. Si les règles d'attribution de ce marché non pas été respectées, le fait que Sophie Dutordoir connaissait ce consultant, n'a joué aucun rôle.

Le Parquet de Bruxelles / Parket van Brussel, a néanmoins ouvert une enquête à ce propos.


Le 8/9/2023, les ÖBB (Österreichische BundesBahnen), ont annoncés, l'ouverture d'un train de nuit Bruxelles / Brussel - Berlin, pour le 12/12/2023, en concurrence donc, avec celui d'European Sleeper.


Le 11/9/2023, Infrabel, a communiqué, avoir reçu le label "Top Employer", délivré par le Top Employers Institute, pour sa gestion des ressources humaines.


Signe de l'intérêt que l'UIC (Union Internationale des Chemins de Fer) continue à porter pour le DAC (Digital Automatic Coupling), celle-ci, a organisé un webinaire (conférence par internet) sur ce sujet le 13/9/2023.

En plus, l'accouplement automatique, a été présenté, comme une étape, vers l'automatisation complète par le digital du train de fret, soit le FDFTO (Full Digital Freight Train Operations).


Le 14/9/2023, ont démarré, les travaux de la nouvelle gare de Visé.


Le 17/9/2023, une enquête de la presse, a révélé, que seuls dix pourcents, des voyageurs de la SNCB / NMBS, paient le prix plein, soit le Standard Ticket.

Il faut dire, que l'éventail des formules tarifaires est gigantesque. Si l'on ne retient que celles pour un seul voyage d'une seule personne en Belgique, donc en excluant les abonnements et formules multiples, on peut citer :
  - pour tout le monde
    Weekend Ticket, Discovry Ticket
  - pour des catégories d'âge
    Youth Ticket, Youth Holidays, Kids Ticket, Senior Ticket
  - pour des statuts particuliers
    BIM/VIPO, famille nombreuse, militaire, journaliste, femme en enceinte, reconnaissance patriotique, demandeur d'emploi, mal voyant.


Le 19/9/2023, on a appris, que le gouvernement français, avait négocié avec la Commission européenne, pour que Fret SNCF, ne doivent pas rembourser des aides d'état illégales.

En conséquence, elle devra céder l'exploitation de certaines de ses relations, à d'autres sociétés, comme par exemple, Lineas.


Le 26/9/2023, l'ERA (European Railways Agency), a terminé la migration de son OSS (One-Stop Shop) vers le cloud Microsoft Azure. Cette application, gère tous les dossiers de demande de certificat de sécurité unique, d'autorisation de véhicule et d'approbation concernant l'ERTMS.


Le 27/9/2023, on a appris, la fermeture définitive du Centre du Rail et de la Pierre à Jemelle (commune de Rochefort). Il avait été ouvert en 2000, mais n'était plus visitable depuis un certain temps.


De 30/9/2023 au 8/10/2023, on a procédé au comptage annuel des voyageurs montant dans les différentes gares du pays.

La gare la plus fréquentée était celle de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, avec 357.533 passagers par semaine. En Flandre (Vlaanderen), c'était celle de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) avec 291.235 passagers et en Wallonie, celle d'Ottignies avec 127.356 passagers.


Le 3/10/2023, les ministres concernés belge et luxembourgeois, ont signé une lettre d'intention, visant à renforcer la coopération ferroviaire entre leur deux pays. Ceci, en vue d'augmenter, la fréquence et la vitesse, des relations transfrontalières.


Le 4/10/2023, Eurostar, a annoncé, intensifier le nettoyage de ses rames, en raison de la prolifération des punaises de lit à Paris.


Le 4/10/2023 également, European Sleeper, a annoncé, avoir fait appel, à Plusgrade, pour maximiser ses revenus par train.

Peu après, il a aussi annoncé, la prolongation de son train, Bruxelles / Brussel - Amsterdam - Berlin, jusque Prague (Praha), à partir du 25/3/2024.


A partir du 7/10/2023, la SNCB / NMBS, a fait visiter, les principales gares flamandes, par un Jobtrein (train de l'emploi). En effet, si les emplois à pourvoir wallons, sont remplis, il n'en est rien en Flandre (Vlaanderen), où la situation du marché du travail est beaucoup plus tendue.



C'est le 27/10/2023, qu'est paru le dernier exemplaire du journal metro / metro-krant. Ce journal gratuit, financé par la publicité, était surtout lu dans les trains. Il avait débuté le 3/10/2000.


Le 30/10/2023, la SNCB / NMBS, a annoncé la mise en service d'une entrée supplémentaire à la gare de Namur. Celle-ci, est placée boulevard de Chiny (anciennement rue Sous le Pont). Elle permet un accès direct, depuis le quartier commerçant, à la gare ferroviaire et à la gare des bus qui la surmonte.


En novembre 2023, Infrabel, a installé, aux entrées du tunnel d'Esneux, un dispositif, à base d'un faisceau infrarouge, pour dissuader les personnes de le parcourir.


C'est le 6/11/2023, que les trains ont emprutés le nouveau pont sur le canal Albert (Albertkanaal) à Herentals. Comme tous les ponts de celui-ci, il doit être placé deux mètres plus haut.


Un mouvement de grève a débuté le 8/11/2023. Celui-ci, a touché non seulement la SNCB / NMBS et Infrabel, mais aussi, dans une faible mesure, les compagnies internationales sur leurs parcours en Belgique. Toutefois, un service minimum a été assuré.

Cette action syndicale, a mis en évidence les positions inconciliables des deux parties impliquées :
  - du côté patronal, la menace permanente de privatisation, oblige à rechercher sans cesse une augmentation de la productivité
  - du côté syndical, la perte d'attractivité du métier et le grand absentéisme, sont la preuve que la direction va trop loin.


Le 14/11/2023, on a appris qu'une nouvelle société néerlandaise, Eurotrain, envisageait, dans les prochaines années, d'assurer des relations à grande vitesse entre Amsterdam, Bruxelles / Brussel, Paris et Londres (London). Elle se présente sous la marque EURO.


Le 16/11/2023, on a aussi appris, que Leo Express, envisageait de faire circuler un train Ostende (Oostende) - Bratislava avec une cinquantaine d'arrêts dont Bruxelles / Brussel.


Le 24/11/2023, alors qu'on est en plein scandale de la pollution de l'eau de distribution par les PFAS (Perfluoroalkyl and polyFluoroAlkyl Substances), la SNCB / NMBS, annonce qu'elle a l'intention, dans les prochains mois, de placer des distributeurs d'eau potable, de la firme ROBINETTO, dans une centaine de ses gares.

L'eau est prélevée sur le réseau de distribution mais est filtrée au charbon actif. Elle sera gratuite, mais il faudra, disposer de préférence, d'une gourde réutilisable de la firme.



Le 24/11/2023 également, on a appris, que les passagers de la relation Eurostar Amsterdam - Londres (London), devront de nouveau, au deuxième semestre 2024, passer les contrôles de sécurité pendant un arrêt prolongé en gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid. En effet, ceux-ci, ne sera temporairement plus possibles en gare d'Amsterdam-Central (Amsterdam-Centraal), qui sera alors en travaux.


Le 12/12/2023, les nouveaux horaires ont consacrés un grand nombre d'améliorations et en particulier la création d'un nouveau IC qui relie Louvain (Leuven) à Charleroi-Central. Celui-ci, permet d'éviter des détours par Bruxelles / Brussel ou d'atteindre directement Fleurus.

Au même moment, ont été mises en exploitation, les quatre voies de la sortie de la gare d'Ottignies à la bifurcation entre la ligne principale vers Namur et l'embranchement vers Louvain la Neuve. Ce modeste tronçon, inauguré le 20/11/2023, était le premier, en Wallonie, où les travaux du RER étaient terminés.

En même temps, a été achevée, la prolongation des trois voies de la gare terminus de Louvain la Neuve.


Le 27/11/2023, Infrabel, a annoncé, généraliser à partir du 1/4/2024, deux dispositifs destinés à protéger ses ouvriers lorsqu'ils travaillent sur une voie. Ceux-ci, sont issus du programme Safer-W (Masterplan Safer-Work) développé par l'entreprise depuis 2021.

Le premier, est une innovation, c'est l'Infralert. Celle-ci, consiste en petit boîtier qui s'applique magnétiquement sur un rail. Lorsqu'il reçoit les vibrations dues à l'approche d'un train, il fait vibrer les montres connectées des ouvriers.

Le deuxième, utilise des balises MBS (Mobile Balise Stop), des balises ETCS, que l'on place en amont du chantier. Mais celles-ci, peuvent être activées ou désactivées, par un signal radio, jusque 3 km. Elles possèdent naturellement leur propre alimentation électrique. Ce dispositif, a le même effet que le couple de balises d'un signal qui présenterait le rouge. C'est une réalisation de la firme ZÖLLNER.

Infrabel, a reçu un des RailTech Innovation Awards pour cette dernière innovation.


C'est le 9/12/2023, que des automotrices classiques, furent utilisées depuis Spa-Géronstère jusque Aix la Chapelle (Aachen). L'utilisation de ce matériel, en fin de vie, est de plus en plus limitée.


Le 12/12/2023, a eu lieu, la première circulation du train de nuit Nightjet, reliant Bruxelles / Brussel et Berlin.


Le 14/12/2023, pour relancer, une nouvelle fois, son projet de réouverture de la liaison ferroviaire transfrontalière entre Adinkerque (Adinkerke) et Dunkerque, l'association flamande Trekhaak-73, a exposé en France, à Bray-Dunes, sa proposition de créer une nouvelle ligne ferroviaire de 20 km.

Ce serait nécessaire, car l'assiette de l'ancienne ligne n'est plus disponible, car elle a été convertie en une voie verte appelée Vélomaritime.


Le 19/12/2023, Sophie Dutordoir, en commission de La Chambre / De Kamer, a avertit de l'urgence de bien définir les priorités dans l'attribution des sillons des trains de voyageurs. En effet, pas moins de six nouvelles compagnies s'apprêtent à en demander plusieurs sur l'axe Paris - Bruxelles / Brussel - Amsterdam. Cela aura comme conséquence inévitable, qu'il faudra supprimer des circulations du service intérieur de la SNCB / NMBS.


Le 21/12/2023, le journal Le Soir, a publié une étude sur l'évolution de la SNCB / NMBS au cours des dix dernières années. Il y a en effet dix ans, que le chemin de fer belge, est organisé en deux entités : la SNCB / NMBS et Infrabel.

Ont été retenus comme significatifs, les éléments suivants :
  - des événements extérieurs ont entraînés une baisse de la fréquentation qui est cependant repartie à la hausse
     ce sont la crise du covid (2020-2022), les inondations (2022) et la généralisation du télétravail (2020-2023).
  - l'évolution de l'effectif qui a connu une baisse mais dont le niveau de 2013 est de nouveau atteint
  - le soutien financier de l'état qui a subi une forte baisse de 2,750 milliards d'euros de 2011 à 2018 suivie d'un rattrapage insuffisant de deux milliards
  - le nombre de places assises que compte le matériel qui est en baisse de 5 % mais qui devrait être rattrapé en 2026
     toutefois le taux de disponibilité du matériel s'est amélioré
  - la ponctualité qui est restée presque toujours inférieure à 90 %
  - le nombre de suppression de trains qui est sans cesse en croissance
     mais faisons remarquer qu'il y a de plus en plus de trains prévus
  - les causes du manque de ponctualité et des suppressions qui ont évolués
     d'abord les vols de câbles puis le trespassing et enfin le manque de personnel roulant
  - à l'éventail traditionnel des titres de transport, fort encadré, s'est ajouté, des produits plus commerciaux.

En conclusion, la restructuration n'a rien changé à la situation générale qui ne s'est pas significativement améliorée.

L'amélioration la plus significative, se trouve dans les relations entre les dirigeants des entités. Dans l'ancienne structure à trois, les dirigeants, à forte connotation politique de bords opposés, se détestaient. Dans la nouvelle structure, les dirigeants, au profil "management", s'estiment et collaborent.


Le 28/12/2023, dans un train du matin, roulant vers Bruxelles, une personne s'est emparée du marteau de secours, a brisé la vitre d'une fenêtre, puis s'est jetée par-dessus bord. Son corps a été retrouvé aux environs de Genval (commune de Rixensart).


Le 30/12/2023, du fait que les voies à l'entrée de Londres (London), étaient sous eau, 41 trains Eurostar, ont été annulés.


A partir du 1/1/2024, les candidats à une fonction sensible, telle conducteur de train, recrutés par HR Rail, la SNCB / NMBS ou Infrabel, sont désormais soumis à un screening de sécurité, la part des autorités policières. Dans le courant de l'année, il en sera de même pour les agents déjà en poste. Un screening négatif, entraîne le non recrutement ou le licenciement immédiat.


Avec effet au 1/1/2024, pour rationaliser le trafic ferroviaire dans le complexe portuaire anversois, Railport Antwerpen, l'a divisé en plusieurs zones. Chacune de celles-ci, a été attribuée à une compagnie qui a reçu l'exclusivité de son trafic. Toutefois, la desserte du vieux port reste libre d'accès.

Les compagnies concernées sont : Lineas, Railtraxx et DBCB (DB Cargo Belgium).


Infrabel, qui fournit le courant de traction aux opérateurs, le leur facture. Mais lui-même, doit l'acheter. Pour cela il procède par adjudication.

En temps normal, et en particulier en 2024, il achète 25 % trois ans à l'avance, 25 % deux ans à l'avance; 25 % un an à l'avance et 25 % l'année même. Mais pour les années 2021, 2022 et 2023, vu la situation anormale du marché, il s'est écarté de cette pratique, en réduisant, voire annulant, l'achat à trois ans.


Le 8/1/2024, Infrabel, a inauguré sa nouvelle salle de commande du trafic ferroviaire de Namur.


Le 10/1/2024, la SNCB / NMBS, a rendu opérationnel, le bâtiment de parking, qu'elle a fait construire à côté de la gare de Hal (Halle).


Le 15/1/2024, on a appris, que la compagnie néerlandaise Corendon Airlines, voudrait introduire ses propres trains, entre Brussels Airport et schiphol.


Courant janvier 2024, pour la première fois, vu le volume en hausse de sa production, l'atelier de Bascoup (commune de Chapelle lez Herlaimont), dut faire appel au transport routier, pour acheminer à destination, une partie des aiguillages qu'il avait fabriqués.


Le 15/1/2024, le Port of Antwerp Bruges (Port d'Anvers Bruges), a commencé à utiliser le système informatique CPu (Certified Pick up), pour contrôler l'enlèvement des containers.


Le 20/1/2024, le site internet de la SNCB / NMBS, a été hacké à deux heures du matin. Il a été reconstitué à 11 heures.


Le 24/1/2024, on a appris, que Lineas, en difficultés financières, avait reçu de nouveau une augmentation de capital du privé et du fond d'investissement du gouvernement fédéral. Leurs participations respectives sont descendues maintenant à 55 % pour Argos Wityu et sont augmentées à 45 % pour la SFPI (Société Fédérale de Participations et d'Investissement / FPIM (Federale Participatie- en InvesteringsMaatschappij).


Le 25/1/2024, la firme suisse ELP (European Loc Pool) de location de matériel roulant, a annoncé que ses locomotives bimodes Eurodual (Euro 9000), avaient été homologuées pour pouvoir circuler en Belgique et aux Pays-Bas. Celles-ci, seront utilisées par RFO (Rail Force One), pour tracter des trains de fret lourds au départ des ports d'Anvers (Antwerpen), Amsterdam et Rotterdam.

Dans les fortes pentes pour atteindre Montzen, il est envisagé d'utiliser la puissance diesel en appoint de la puissance électrique. La puissance diesel seule, sera utilisée dans les voies portuaires non électrifiées.


Dans un nouveau livre polémique, publié en néerlandais le 31/1/2024, "Dood Spoor" (jeu de mots soit voie de mort soit voie ferroviaire en impasse), Marc Descheemaecker, confirme sa vision nationaliste flamande, en critiquant les politiciens, la SNCB / NMBS et De Lijn.


Le 1/2/2024, comme chaque premier février, la SNCB / NMBS, peut augmenter ses tarifs. Chaque produit a son propre pourcentage d'augmentation, certains ont un prix régulé et d'autres ont un prix librement fixé. Toutefois, globalement, on obtient un pourcentage moyen : 5,9 % en 2024. Si on compare avec l'indice des prix à la consommation, on constate que les prix des tarifs les suivent avec retard.

Augmentation moyenne des tarifs SNCB
 
     année                  tarif SNCB               index des prix
2014                       1,42 %                       0,34 %
2015                         0 %                         0,56 %
2016                       1,21 %                       1,97 %
2017                       1,84 %                       2,13 %
2018                       1,49 %                       2,05 %
2019                       0,29 %                       1,44 %
2020                       1,53 %                       0,74 %
2021                       1,95 % *                    2,44 %
2022                       1,95 %                       9,60 %
2023                        8,73 %                        N.C.   
2024                        5,90 %                        N.C.   
* estimation à défaut de données officielles         


Une des questions que l'on peut se poser, est-ce-qu'au moins, les temps de parcours se réduisent sur ligne classique ?

Comparaison des temps de parcours en minutes
 
     relation                               1938                               2024  
  Liège-Bruxelles                          82                                  64     
  Mons-Bruxelles                          64                                  47     
  Ostende-Bruxelles                        80                                  69       
  Arlon-Bruxelles *                        112                                112     
  Tournai-Bruxelles                          84                                  64     
  Courtrai-Bruxelles                         82                                  68     
* nombreux travaux sur la ligne         



Le 1/2/2024, un petit incendie s'est déclaré à la salle de commande du trafic de Liège. Pour reprendre son activité, on a remis en service la cabine d'Ottignies. Celle-ci, non utilisée en temps normal, reste opérationnelle, comme d'autres, et sert donc de backup.


Le 3/2/2024, on a appris, que le gouvernement flamand, avait donné un accord de principe, sur le développement du réseau de tramways anversois. Celui-ci est maintenant placé dans le cadre de Het Toekomstverbond (L'Alliance pour le Futur) et reprend les propositions émises ces dernières années.


Le 7/2/2024, on a appris, que benerail, s'associait à Sqills, pour utiliser la norme OSDM (Open Sales and Distribution Model). Celle-ci, permet aux opérateurs, de réserver et de vendre les titres de transport internationaux.


Le 8/2/2024, la presse a fait état qu projet de la SNCB / NMBS et des NS (Nederlandse Spoorwegen), de scinder les trains Benelux en une branche Bruxelles / Brussel - Amsterdam et une Bruxelles / Brussel - Rotterdam.


Le 13/2/2024, alors que les médias s'inquiètent du maintien des avantages tarifaires pour certaines catégories de voyageurs, à partir de 2025, le ministre Georges Gilkinet, rassure celles-ci. Elles seront toujours prisent en compte, mais seulement uniformisées, et une réduction générale, pour les voyages en heures creuses, sera instaurée, sauf pour les abonnements.


Le 15/2/2024, Infrabel, a annoncé, avoir ouvert un téléphone d'urgence, le 1711, pour permettre de signaler tout danger relatif à un passe à niveau.


Le 16/2/2024, la SNCB / NMBS, a présenté, dans l'enceinte de l'usine Alstom de Bruges (Brugge), la première des voitures M7, permettant un accès sans assistance pour les fauteuils roulants. Pour obtenir ce résultat, sa porte est située au niveau des quais hauts de 76 cm et un dispositif coulissant, commandé automatiquement, vient combler la lacune entre le matériel roulant et le quai.


Le 26/2/2024, la SNCB / NMBS, a communiqué, qu'il sera désormais possible d'utiliser les éco-chèques / echocheque électroniques, aux automates de vente de titres de transport.


A partir du 1/3/2024, la SNCB / NMBS, a réduit les heures et les jours d'ouverture de ses guichets, dans 59 gares sur les 91 qui en possèdent. Dans ceux-ci, selon le cas, ils ne sont plus ouverts qu'en matinée et fermés le week-end.


Le 8/3/2024, on a appris, que lors de travaux routiers en région anversoise, on a découvert, un petit container de la société ferroviaire britannique LNER. Celui-ci, daté des années 1930, était complètement enterré et non visible depuis la surface.


Le 13/3/2024, Infrabel, a publié, comme chaque année; les chiffres du transport de fret, toutes compagnies confondues. Exprimés en tonnes transportées, ces chiffres sont fortement influencés par la nature des choses transportées. Or, le trafic, s'oriente vers des marchandises plus légères à volume égale.

Evolution du trafic de marchandises sur le réseau belge en milliers de tonnes
 
2015                        49.384
2016                        51.686
2017                        60.408
2018                        62.714
2019                        60.726
2020                        59.024
2021                        62.990
2022                        58.274
2023                        53.529



Le 26/3/2024, on a appris, qu'à Lessines, les CUP (Carrières Unies de Porphyre), avaient l'intention d'ouvrir un nouveau point multimodal pour le chargement de ses granulats. Cela impliquera, la réouverture de 3 km de voie ferrée.


Le 28/3/2024, Lineas, a présenté, à Gand (Gent), sa première locomotive diesel série 77, adaptée pour brûler du FAME (Fatty Acid Methyl Ester). C'est un carburant obtenu par valorisation d'huiles de cuisson usagées.


Le 2/4/2024, la question des agressions contre le personnel de la SNCB / NMBS, refait de nouveau l'actualité. Avec 2.298 agressions en 2023, dont 925 physiquement, ce phénomène est en hausse continue. Il n'y a pas que le ferroviaire concerné, il touche tous les secteurs de la société.

En plus, malgré les demandes répétées de la part de la SNCB / NMBS, il lui est toujours refuse d'équiper ses agents de Sacurail, de caméra bodycams. Ceux-ci, sont traités de la même manière que les pompiers et les ambulanciers, qui eux aussi ne peuvent en porter. Ces caméras, seraient cependant utiles dans la mesure où, vu la perspective de poursuites facilitées, elles dissuaderaient les agresseurs potentiels.


Du 2 au 4/4/2024, se sont tenus à Bruxelles / Brussel, les Connecting Europe Days (Journées de l’Interconnexion en Europe), qui ont permis de faire le point, sur la réglementation, les projets et les initiatives européennes, concernant tous les modes de transport.


Le 4/4/2024, la presse francophone, s'est indignée de la façon dont la SNCB / NMBS, avait réduit ses horaires en fonction des congés scolaires.

Les élèves du secondaire flamand on eut congé, en 2024, deux semaines début avril, alors que dans le secondaire francophone il y avait encore cours. En effet, pour ces derniers, leur congé à lieu en mai. Or les horaires ont été réduits pour toute la Belgique début avril, privant donc de train les élèves du secondaire francophone.


Le 8/4/2024, le CNT / NAR (Conseil National du Travail) / (Nationale Arbeidsraad), a approuvé une hausse du remboursement des déplacements en train entre le domicile du travailleur et son lieu de travail, L'employeur remboursera au moins 71,8% du prix de l’abonnement, contre 56% avant, et l’état fédéral y ajoutera 7,5%.


Le 11/4/2024, on a appris, que le terminal Eurostar, de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid, sera équipé de l'EES (Entry/Exit System). Ce système européen, basé sur la reconnaissance faciale, contrôle et enregistre les voyageurs qui entrent ou sortent de l'espace Schengen.


C'est le 9/6/2024, avec des années de retard, qu'ont commencé à circuler les trains Drielandentrein (un train pour trois pays) mis en oeuvre par Arriva.


Du 24/7/2024 au 11/8/2024, à l'occasion des jeux olympiques Paris 2024, la SNCB / NMBS, a mis en service, deux paires de trains EuroCity, par la ligne classique, entre Bruxerlles / Brussel et Paris. Une telle relation, n'existait plus depuis des années.


Infrabel, utilisait deux sortes de circuits de voie : le Clearguard TCM 100 de Siemens Mobility et le JADE (Joint Accord Double Electric) d'Alstom.

Le 16/4/2024, elle a annoncé, qu'elle allait les remplacer par un nouveau type, développé par Alstom à Charleroi, le JADE 3.

Les circuits de voie, qui permettent de localiser les trains, jouent un rôle primordial dans la gestion et la sécurité de leurs déplacements, ce qui influence directement leur ponctualité. Comme ce nouveau type, est moins sujet aux dérangements et qu'il dispose d'une fonction de diagnostic à distance, on espère une amélioration sur ce point.


Le 16/4/2024 également, les sociétés de transport public SNCB / NMBS, STIB / MIVB, De Lijn et TEC, ont lancé une campagne commune pour demander plus de respect envers leurs collaborateurs. Celle-ci, est illustrée par douze visages.


A partir du 19/4/2024, la SNCB / NMBS, a renseigné, dans son application de planificateur de voyages, la composition et la disposition des voitures dans ses trains. C'est utile, pour repérer la première classe et où se trouve l'embarquement des vélos et des personnes à mobilité réduite.


A partir du 4/11/2024, Eurostar, a uniformisé, l'appellation de ses classes.

Dénomination des classes Eurostar
 
     ex-Thalys                         ex-Eurostar                      nouveau Eurostar    
       Premium *                   Business Premier *               Eurostar Premier *    
    Confort                       Standard Premier                   Eurostar Plus     
    Standard                          Standard                          Eurostar Standard
* avec repas                





Trams et métros modernes



La loi du 8/8/1988, fait du transport par tramways et bus une compétence régionale. Ceci engendra une réorganisation complète du secteur ainsi, qu'en 1991, la disparution de la SNCV / NMVB.

En Wallonie, on créa la SRWT (Société Régionale Wallonne des Transports), qui est une holding qui chapeaute les cinq sociétés d'exploitation :
  - TEC Brabant Wallon
  - TEC Charleroi (la seule ayant un réseau de trams)
  - TEC Hainaut
  - TEC Liège-Verviers
  - TEC Namur-Luxembourg.
Le siège central de la holding fut établi à Namur.

En Flandre (Vlaanderen), on créa la VVM (Vlaamse VervoerMaatschappij), soit la société flamande de transport, avec cinq directions régionales :
  - Anvers (Antwerpen) possédant un réseau de tram
  - Gand (Gent) possédant un réseau de trams
  - Hasselt
  - Louvain (Leuven)
  - Ostende (Oostende) possédant un réseau de trams.
Le siège central de la société fut établi à Malines (Mechelen).

Tous ces réseaux de trams sont à écartement métrique.

A Bruxelles / Brussel, la situation resta inchangée. Le réseau ne comportait plus que des voies à écartement de 1,435 m.

Le 1/1/1991, est créé la SELV (Société d'Exploitation Liége-Verviers), qui fusionne les réseaux liégeois de la STIL (Société des Transports Intercommunaux de Liège) et verviétois de la STIV (Société des Transports Intercommunaux de Verviers). Ces réseaux avaient abandonnés respectivement l'exploitation des tramways en 1968 et 1969.

Maintenant que les régions sont compétentes pour organiser les transports publics, elles légiférèrent l'une après l'autre :
  - le 21/12/1989, un décret de la région wallonne organise la SRWT (Société Régionale Wallonne des Transports) commercialisée comme TEC
  - le 31/7/1990, un décret de la région flamande organise la VVM (Vlaamse VervoerMaatschappij) commercialisée comme De Lijn
  - le 22/11/1990, une ordonnance du gouvernement bruxellois organise la STIB / MIVB
  - le 21/6/1991, la SELV est intégrée aux TEC
  - le 30/12/1991, la SNCV / NMVB est dissoute.

Et dans la foulée, les nouvelles sociétés choisirent leurs logos :

                                                                                            
  TEC                                             De Lijn                                   STIB sans S ni M                            STIB 1991

A remarquer, que chacune des cinq sociétés des TEC inscrit son nom au bas du logo commun.


Directement après sa création en 1988, De Lijn lança sa "Zonnelijnactie" (action de promotion de la ligne du soleil), qui visait à attirer les touristes sur les trams de la ligne de la côte ou Kusttram. A remarquer, que les folders édités à cette occasion, étaient en plusieurs langues.


En 1988 également, la STIB / MIVB, fit appel à la société BEVAC pour concevoir un système informatique de gestion des circulations du métro.


Le 2/10/1988, la STIB / MIVB, inaugura le passage de pré-métro à métro de la ligne de la petite ceinture. De plus, elle a été prolongée de façon à relier la station Gare du Midi / Zuidstation à celle de Simonis. On forme ainsi, une seconde ligne de véritable métro. C'est sa station Arts-Loi / Kunst-Wet, qui permet la correspondance avec la première ligne.


Le 24/3/1989, la ligne de tram 3 de Gand (Gent), fut convertie en ligne de trolleybus. Le matériel utilisé était du type AG280T du constructeur van Hool. Il était équipé d'un générateur auxiliaire, permettant de quitter les lignes d'alimentation sur de faibles distances.


En 1990, la STIB / MIVB, équipa ses stations de métro, d'un "système d’information dynamique". Il s'agit d'un tableau représentant schématiquement la ligne, qui comporte dans sa partie inférieure, des voyants s'allumant au fur et à mesure de la progression des rames.

Ceci permet au voyageur sur le quai, de visualiser l'approche des rames le concernant, et d'estimer son temps d'attente.


Le 21/9/1990, fut une date importante dans le développement du pré-métro anversois. Grâce au Brabotunnel (tunnel de Brabo), il a désormais franchi l'Escaut (Schelde) et a atteint la station "Linkeroever" sur sa rive gauche.


Peu de temps après sa création, la STIB / MIVB, a choisi pour son personnel masculin, un nouvel uniforme. Celui pour le personnel féminin, suivra plus tard.

Couvre-chefs portés par le personnel de la STIB
 
 
                                   
     conducteur avant 1985               controleur après 1985                   personnel féminin       
 


C'est à partir de 1991, que le TEC, a commencé à peindre ses véhicules dans une livrée propre, principalement jaune, avec du rouge et du gris. De son côté, De Lijn, avait déjà opté pour une livrée principalement blanche, avec du gris et du jaune.


En 1992, on suspend les travaux de l'antenne de Châtelet du Métro léger de Charleroi alors qu'une partie des voies est déjà posée.


Le 29/2/1992, une tempête fit s'écrouler la toiture du dépôt SNCV / NMVB de Thuillies. Le matériel historique qui y était préservé fut détruit ou gravement endommagé.

Et pas de chance pour ce bâtiment, il fut incendié le 2/2/2003, suite à un acte de malveillance, ce qui causa la perte de trois trams préservés par l'ASVi (Association pour la Sauvegarde du Vicinal).


L'abandon du TAU (Transport Automatisé Urbain) et d'autres difficultés, mirent les ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi) dans une impasse financière. Malgré diverses restructurations, démantèlements et rachats par d'autres groupes, ils ne purent se redresser. Le 13/5/1992, ils cessèrent d'exister en tant que tel.


Le 16/6/1992, la STIB / MIVB a décidé d'étendre à tout son matériel roulant, le logo au rectangle bleu qu'elle avait commencé à apposer sur ses trams en 1991.


En 1993, la STIB / MIVB prit livraison de ses premiers trams à plancher bas, les T2000. Ils étaient construit par la BN (Brugeoise et Nivelles) en partenariat avec les ACEC.

Ses bogies sont issus des expérimentations faites en 1985 pour le TAU. Or celui-ci était conçu pour franchir des courbes de très faible rayon. Pour cela, ses roues n'étaient pas montées deux par deux sur un essieu mais pouvaient tourner chacune sur leur propre axe à des vitesses différentes.

De plus, pour obtenir un plancher bas, on choisit de placer, côté voyageurs, des roues de très petit diamètre, non motorisées. Les autres roues sont de taille normale et sont motorisées.

La manière dont l'intercalaire en caoutchouc et inséré entre les roues et leur bandages, ne permet pas de rectifier ce dernier lorsqu'un plat survient, à cause du risque d'échauffement. Pourtant c'est courant sur d'autres types de roues. Elles doivent donc être changées régulièrement, ce qui entraine des coûts importants et immobilise le matériel à l'entretien.

Ces trams émettaient un horrible crissement dans les courbes et provoquaient d'importantes vibrations dans les immeubles voisins. Au point que la commune de Schaerbeek / Schaarbeek, par un arrêté du 9/8/2013, alla jusqu'à les interdire de circuler, jusqu'à obtention de la promesse de poser un tapis anti-vibration en-dessous des voies.

Une telle construction moderne, avec des roues de diamètre très différent, est unique et n'a pas été reproduite. Notons cependant, que la SNCV / NMVB utilisa, en petit nombre, des bogies "maximum-traction" basés sur le même principe.


A partir de 1993, De Lijn entreprit de modifier une partie de ses motrices de type LRV BN de la ligne de la côte, nouvelle face avant et intercalation d'un élément central à plancher surbaissé. Ainsi modifiées, celles-ci avaient plus de capacité mais perdaient la possibilité de circuler en unité multiple.

En 2002, une deuxième série de motrices fut traitée, avec également ajout d'un élément central, mais cette fois il était un peu plus long et mieux harmonisé avec le véhicule.


En août 1993, des passionnés ont créé, à Halanzy, un petit musée minier, consacré à l'ancienne extraction du minerai de fer.

Ce MMM (Musée Minier Métallurgique), conserve un exemplaire de chaque type de berlines utilisé. Ce matériel à voie étroite, ne se différenciait pas de ceux des charbonnages :
  - berlines à parois fixes à décharger au moyen d'un culbuteur
  - berlines à basculement unilatéral
  - berlines à basculement bilatéral
  - berlines à basculement frontal utilisées pour les travaux de la voie.


Le 29/8/1993, les TEC, arrêtèrent l'exploitation de la ligne Charleroi - La Louvière. Cette ligne, qui avait été rénovée 10 ans auparavant, était la dernière ligne interurbaine de Wallonie.

De nombreuses motrices de type SJ, devenaient en conséquence sans emploi. Une demi-douzaine d'entre elles furent transformées en véhicule de service :
  - motrice 7874 (ex-9174) entretien des voies
  - motrice 7875 (ex-9175) dépannage
  - motrice 7876 (ex-9176) signalisation
  - motrice 7879 (ex-9179) voie
  - motrice 7882 (ex-9182) lignes aériennes
  - motrice 7884 (ex-9184) voie
  - motrice 9591 (ex-9094) contrôle des lignes aériennes.


Le 26/9/1993, c'est au tour de la STIB / MIVB de supprimer le tram 58, qui desservait Vilvorde (Vilvoorde), et sortait donc de la région bruxelloise. Comme à chaque fois, place au bus.

Mais par après, on assista partout à un nouvel essor des tramways avec, notamment, des prolongations de ligne, telle celle qui, depuis le 1/7/1998, conduit les trams de la côte jusqu'à la gare SNCB / NMBS de La Panne (De Panne).


C'est le 11/11/1993, qu'a été fondée, l'association TRAMANIA, qui a pour but de protéger et de mettre en valeur les anciens trams belges.


Le 3/12/1993, on a prolongé le pré-métro, qui va de la gare de Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid à Bruxelles-Nord / Brussel-Noord, jusque la station Albert. Celle-ci possède deux niveaux, dont un, inutilisé, est réservé à une future ligne de métro ou de pré-métro.

Dans un premier temps, les trams accédèrent au niveau -2, mais en 2023, on les a déplacés au niveau -1, pour libérer le niveau -2 pour le future métro.


Le 31/8/1994, la STIB / MIVB, a débuté l'utilisation, pour ses lignes de trams 19 et 23, de l'ancien tunnel de la SNCV / NMVB qui passe sous le parc de Laeken, et qui avait été abandonné en 1978.

A remarquer, que le MTUB (Musée du Transport Urbain Bruxellois) / MSVB (Museum voor het Stedelijk Vervoer te Brussel), occupe une partie libre de ce tunnel pour y ranger du matériel.


Le 1/9/1994, on mit en service, sur le réseau de Gand (Gent), les premiers des neuf trams Düwag, acquit d'occasion auprès du réseau allemand de Bochum. Ceux-ci, cessèrent d'être utilisés en avril 1998.


En 1996, après de nombreuses années favorables aux autobus, la Flandre (Vlaanderen) croit de nouveau en l'avenir du tram. En effet, le ministre Eddy Baldewijnsw autorise une commande de nouveaux trams pour De Lijn.

Ces trams furent livrés à partir de 1999 et furent appelés HermeLijn (les trams De Lijn aux couleurs de l'hermine).



En 1996 egalement, la STIB / MIVB prit possession de deux draisines GEISMAR pour l'entretien nocturne de ses lignes de métro. Elles furent baptisées Romeo et Giulietta.


A cette époque, les sociétés de transport public créèrent tour à tour leurs sites internet :
  - 1996, De Lijn
  - 1998, la STIB / MIVB
  - 2000, le TEC.


Le 6/8/1996, la motrice 10093 SNCV / NMVB, fut installée, comme monument, au rond-point du champ des Corbeaux à Châtelineau, non loin du Cora.

Son état ne cessant de se dégrader, elle fut démolie sur place, le 16/9/2016.


Le 1/9/1997, De Lijn, mit en activité son nouveau dépôt anversois de Luchtbal. Dénommé PAL (Punt Aan de Lijn) (point à la ligne), il s'ajoute à ceux de d'Hoboken et de Deurne.


C'est le 26/6/1998, que le Kusttram, a été mis en connexion avec la gare SNCB / NMBS d'Adinkerque (Adinkerke), commune de La Panne (De Panne). Cela faisait 42 ans que cela ne s'était plus produit !

Comme bien d'autres projets, sa genèse est le fruit d'un long processus :
  - janvier 1977   décision ministérielle de principe
  - courant 1978   concertation avec l'administration communale
  - 10/6/1991   installation d'un groupe de travail
  - 6/11/1991   proposition de trois variantes de tracé par le groupe
  - 24/6/1992   proposition d'autres variantes par De Lijn
  - 23/2/1994   approbation du tracé définitif
  - 15/4/1996   début des travaux
  - 26/6/1998   mise en exploitation.


Fin 2000, la STIB / MIVB, a terminé la rénovation de la station de métro Maelbeek / Maalbeek. Pour la première fois, on y a prévu deux ascenseurs.

Avant cela, les stations du métro bruxellois, ne disposaient pour accès, que des escaliers fixes et des escalators. Par après, au fur et à mesure des rénovations, on y installa en plus des ascenseurs.


L'UITP (Union Internationale des Transports Publics), encourage régulièrement ses membres en leur attribuant un prix. Ce fut le cas pour De Lijn en 2001 et la STIB / MIVB en 2003.


C'est en juillet 2001, que les Briqueteries de Ploegsteert (commune de Comines-Warneton), ont remplacé le transport de l'argile, par un réseau en de 60 cm, par des bandes transporteuses. Ses quatre locotracteurs Moës, ont donc cessés leur activité.


Le 5/5/2001, l'ancien dépôt "Groenenhoek" (coin aux légumes verts), a été mis à disposition du VlaTAM (Vlaams Tram- en AutobusMuseum) (musée flamand des trams et bus) à Berchem, dans la métropole anversoise.


En 2002, sur un tronçon de la ligne 1 du tram de Gand (Gent), fut posée la première voie, isolée du trafic routier, à la fois parcourable par les trams et les bus. Pour éviter que le revêtement au bord des rails ne soit défoncé par les bus, ce qui arrive inévitablement avec des pavés, les rails furent noyés dans du béton. Les rails sont toutefois entourés de matière isolante, ce qui permet leur remplacement.


En 2003, un gigantesque plan d'extension des lignes de trams et de bus en Flandre (Vlaanderen) est élaboré par De Lijn. Sous le nom de Pegasusplan (Plan Pégase), il oriente tous les développements ultérieurs pour les années 2003 à 2025. Il sera repris et affiné ensuite dans la Mobiliteitsvisie 2020 (Vision mobilité 2020).

En prolongement de ce plan, le gouvernement flamand a repris dans un document, toutes les solutions envisageables, le Wensnet (Réseau idéal) :
  - des lighttrains (trains légers), soit des trams qui peuvent qui peuvent quitter leurs rails et monter sur les voies RER
  - des sneltrams (trams rapides), soit des trams qui ne s'arrêtent qu'aux endroits importants
  - des snelbus (bus rapides), soit des bus qui ne s'arrêtent qu'aux endroits importants.


Le 1/2/2003, ont été lancés les tickets JUMP. Ils sont utilisables chez De Lijn, la SNCB / NMBS, la STIB / MIVB et aux TEC.

La station, établie à l'air libre, a été dessinée par le bureau de Philippe Samyn, Samyn and Partners.


Le 16/3/2003, la STIB / MIVB, à prolongé la ligne de métro 1B jusque la station Erasme / Erasmus en face de l'Hôpital Erasme.


En 2004, a été mis en service, à Spa, un petit funiculaire reliant la ville au complexe thermal Aqualis construit sur une colline.


C'est aussi en 2004, qu'a été fondée l'association De Poldertram, qui a entrepris de restaurer d'anciennes motrices SNCV / NMVB à Lochristi.


C'est en 2004 également, qu'on inaugure, à Thuin, le Centre de Découverte du Chemin de Fer Vicinal. C'est un musée qui sert de base à la ligne touristique exploitée par l'ASVi.

C'est le couronnement de nombreux efforts : en 1978 premières circulations Thuin - Lobbes, en 1993 conversion du tronçon de la ligne SNCB / NMBS Thuin - Biesmes à l'écartement métrique et en 1996 construction du dépôt.


Le 20/2/2004, on a inauguré le nouveau siège central de De Lijn à Malines.


Le 5/4/2004, De Lijn a ouvert une ligne téléphonique pour répondre aux appels urgents des voyageurs, De Lijninfo.


En mai 2004, STIB / MIVB, a lancé sa première "ambassade de prévention". Ces ambassades sont animées par agents spécialisés de la société. Ceux-ci, portent un gilet rouge marqué "STIB-NIVB PREVENTION PREVENTIE".

Ils occupent des stands d'accueil temporaires, dans les stations de métro, et contribuent ainsi à y créer une atmosphère rassurante.


Le 15/4/2005, la ligne 1 du tram de Gand (Gent) fut prolongée jusqu'à
Flanders Expo. Le nouveau terminus fut équipé d'un abri en métal et verre de l'architecte Jacques Voncke et de son cabinet signum+ architectes.


Le 25/6/2005, a été inaugurée la nouvelle gare de départ du TTA (Tramway Touristique de l’Aisne). Elle partage ses locaux avec ceux du Royal Syndicat d'Initiative d'Erezée.


C'est en septembre 2005, que la STIB / MIVB, a pris livraison de ses premiers trams Flexity Outlook livrés par Bombardier Transport. Ceux-ci, formèrent la série T3000. Les livraisons s'étalèrent jusqu'au 17/3/2015.


En 2006, la STIB / MIVB, a commencé à peindre la traversée de ses voies destinées aux piétons, en rouge avec des lettres blanches marquées "T R A M".

Ceci est surtout important lorsque ces traversées sont dans le prolongement d'un passage protégé pour les piétons. Alors que sur un passage protégé le piéton a priorité, pour la traversée des voies, c'est le tram qui l'a.


En mars 2006, la STIB / MIVB, a annoncé son intention d'appliquer, à tout son matériel roulant, une nouvelle livrée. Elle remplacera les couleurs jaune et bleue des trams et bus ainsi que celles grise et orange du métro.

Pour tous les véhicules, la teinte de base sera le gris argenté, mais la deuxième couleur sera différente selon sa catégorie :
  - bronze pour les trams
  - rouge cuivré pour les bus
  - cuivre pour les métros.

Par ailleurs, sur les conseils du bureau Minimale Design Strategy, toute la signalétique a été revue.


Le 4/3/2006, De Lijn, a mis en exploitation, à Anvers (Antwerpen), la ligne de tram 5. Celle-ci, parcourt le tunnel du pré-métro, puis se prolonge jusque Deurne. A cette occasion, une réorganisation de plusieurs lignes eut lieu. Cette opération, est le résultat des propositions faites par l'association des usagers.


Le 31/5/2006, un protocole d’accord a été signé par les différents ministres de la mobilité en vue du développement d’une carte à puce électronique valable sur tous les réseaux de transports publics du pays.


En avril 2007, le réseau du métro bruxellois, exploité par la STIB / MIVB, ayant connu une extension progressive, à côté du matériel initial de type Mx, on commence à mettre en service le matériel de type Boa. Dans ce matériel, les voyageurs peuvent circuler sans entrave sur toute la longueur de la rame.

Le constructeur basque espagnol CAF, fournit alors 21 rames formant la série M6.



C'est en 2007 que De Lijn lance le "SMS-ticket" qui permet de payer son voyage à partir d'un téléphone portable. Le code de commande est DL et il faut appeler le numéro 4884 avant le voyage.

Son tarif est avantageux mais le message est facturé comme n'importe quel SMS par l'opérateur GSM du voyageur.


Le 30/3/2007, le parlement bruxellois a approuvé la création, par la STIB / MIVB, de Citeo. Cette filiale avait pour objetctif de financer l'infrastructure du réseau. Mais ce montage fut refusé par l'organisme européen Eurostat.


Le 7/5/2007, a été publiée une étude concernant la possibilité de faire circuler du matériel "light rail" sur le réseau ferroviaire, tout en maintenant le trafic SNCB / NMBS. Pour cela, on utiliserait des trams adaptés à cette possibilité, on les dénomme aussi trams-trains.

Rien n'est insurmontable si on a le financement, mais les surcoûts sont dissuasifs, pensons à l'obligation d'avoir des quais de hauteurs distinctes pour les deux catégories de véhicules. Cette étude, n'eut pas de suite.


Le 16/7/2007, a été fondée, à Soignies, la société PREFArails. Elle produit des rails pour tramway, qui sont enrobés de caoutchouc, ce qui réduit fortement les vibrations transmises aux immeubles en espace urbain.

Ces rails peuvent aussi être intégrés dans une plateforme préfabriquée, ce qui accélère fortement leur pose. Le remplacement des rails usés est facilité par la présence du joint en caoutchouc.


En septembre 2007, De Lijn a annoncé le Neptinusplan (plan Neptune) qui concerne la Flandre occidentale (West-Vlaanderen). Ce projet s'intègre dans le plan concernant toute la Flandre (Vlaanderen), le Pegasusplan.


Le 24/9/2007, la commune de Hotton, a installé l'ancienne remorque vicinale A 10737 comme monument. Celle-ci, a été fournie par le TTA et c'est le bureau d'architecture AAB, qui l'a mise en valeur.


Le 23/1/2008, on a appris que la STIB / MIVB, avait commandé 102 trams Flexity Outlook supplémentaires à Bombardier Transport.

Ceci portera à 170 le nombre de trams de ce type qu'elle possédera. Ceux-ci sont répartis entre les T3000 à cinq modules et les T4000 à sept modules.



Le 1/2/2008, De Lijn a communiqué qu'elle installait des caméras dans tous ses trams et dans un grand nombre de bus. Celles-ci enregistrent les images qui peuvent être consultées par après si nécessaire.


A partir du 11/2/2008, la STIB / MIVB, a commencé à adopter une conduite moins gourmande en énergie sur ses lignes de métro : l'Ecodrive. Pour cela, la vitesse maximum des rames a été ramenée de 72 km/h à 50 km/h. Vu la faible distance entre les stations, la vitesse de 72 km/h ne pouvait être atteinte qu'un bref instant entre une forte accélération et un freinage intensif.


Le 29/4/2008, le bureau d'étude Grontmij Vlaanderen, qui fait partie du groupe Sweco Belgium, a remis aux autorités flamandes, qui le lui ont demandé, son rapport "Analyse van de mogelijkheden voor lightrail in Vlaanderen" ("Analyse des possibilités d'utilisation du tram-train en Flandre").

Trois utilisations possibles ont été envisagées, Anvers (Antwerpen) - Puers (Puurs), Gand (Gent) - Maldegem et Zeebruges (Zeebrugge) - Lichtervelde. Toutes buttent sur la problématique de l'accès des trams-trains aux lignes et aux gares utilisées par la SNCB / NMBS. Il faudrait donc que ce soit cette dernière qui gère les trams-trains.


Le 8/5/2008, a été fondée l'association ETG (Erfgoed Tram en bus Gent en Oost-Vlaanderen). Elle a pour but de préserver le patrimoine des trams et bus de la région de Gand (Gent). Son nom est un clin d'oeil aux anciens ETG-TEG (Elektrische Tramwegen van Gent - Tramways Electriques de Gand).

Elle possède deux motrices PCC, encore aux couleurs de la MIVG (Maatschappij voor het Intercommunaal Vervoer te Gent), qu'elle fait rouler de temps en temps sur le réseau gantois.


Le 5/6/2008, la STIB / MIVB a inauguré le dépôt métro Jacques Brel. Avant elle ne possédait qu'un seul dépôt métro, Delta.


En juin 2008, est fondé en Flandre (Vlaanderen), l'organisme META (MobiliteitsErfgoed Tram en Autobus) pour chapeauter les initiatives de protection du patrimoine relatif aux trams et bus. Parmi celles-ci, citons le TTO-Noordzee qui organise des circulations de trams historiques sur la ligne de la côte.


Le 31/7/2008, la STIB / MIVB, a créé son propre service de sécurité. En 2012, ses agents ont été autorisés à se faire présenter la carte d'identité des voyageurs.


Au 1/8/2008, De Lijn innove dans la vente des titres de transport. Désormais, via le site Ticketten de Lijn eShop, on peut commander des tickets et les faire livrer par courrier postal par bpost (nouveau nom depuis 2010 de La Poste).


A l'automne 2008, la STIB / MIVB, a ouvert son dépôt-atelier de Haren aux trams et aux métros. Un garage pour autobus y était déjà installé depuis 1977 et différents services y sont présents, dont le centre de formation. En 2018, le bureau d'ADE (Architecture Design Environnement), l'a agrandi et transformé et il devient le MCH (Maintenance Center Haren).

Cet atelier traite des gros entretiens et des réparations importantes. Il reconditionne l'ancien matériel et effectue les tests de réception du nouveau. Il dispose pour cela d'une voie d'essais, adaptée à la fois aux trams et aux métros. Celle-ci, est prolongée en dehors du site, pour se raccorder au réseau Infrabel à proximité du point d'arrêt de Haren.

A terme, ce site moderne remplacera les anciens ateliers de Belgrade, Cureghem, Birmingham et Petite Ile.


En novembre 2008, la STIB / MIVB obtient la mise en service la priorité aux feux de circulation sur les boulevards de la grande ceinture. C'est tout bénéfice pour ses tramways.


Le 2/12/2008, le gouvernement de la région flamande lance le projet LIVIAN pour améliorer le réseau de trams de la ville d'Anvers (Antwerpen). Ce projet s'intègre dans le plan concernant toute la Flandre (Vlaanderen), le Pegasusplan.


A la mi-mars 2009, la STIB / MIVB, a terminé d'équiper les carrefours et le matériel du tram 23, du système MS12, qui leur donne la priorité de passage.

Toutefois, la généralisation de ce système à l'ensemble des carrefours, des trams et des bus, ne put se faire, pour des raisons financières, techniques et administratives. En particulier, de nombreuses communes, jalouses de leur autonomie, s'y opposèrent.

Il faudra attendre 2018, pour que soit envisagée une solution plus moderne et moins onéreuse, en plus compatible avec celle retenue par De Lijn.


En 2009, beliris, organe qui réunit l'état fédéral et la région de Bruxelles-Capitale, a confié à SWECO, l'étude de la faisabilité d'une ligne de métro vers le nord de Bruxelles / Brussel. Cette société, a recherché des collaborations et a formé le BMN (Bureau Métro Nord).


A partir du 2/3/2009, les inspecteurs de De Lijn, les "lijntoezichters", ont reçu, en plus, la qualification de gardes de sécurité.


Courant mars 2009, la STIB / MIVB, a regroupé ses services centraux, dans l'immeuble rénové Royal Atrium.


En avril 2009, De Lijn, a publié un document intitulé "Mobiliteitsvisie De Lijn 2020" (vision de la mobilité pour De Lijn en 2020). On y rêvait de quatre réseaux de trains légers et de 16 lignes de trams rapides.

Cette vision envisageait de créer un réseau de trains légers à Courtrai (Kortrijk) et de tirer des lignes de trams rapides, même hors de Flandre (Vlaanderen), pour atteindre la région bruxelloises et Maastricht.


Le 4/4/2009, le métro bruxellois est bouclé et désormais ceinture la ville. Une antenne vers le Heysel / Heisel est aussi inaugurée. A cette occasion, le réseau est restructuré en 6 lignes, dont les lignes 3 et 4 en pré-métro.

Les lignes de métro 1A et 1B perdent leur dénomination et sont absorbées par les nouvelles lignes numérotées de 1 à 6.

Entre les stations Gare de Midi / Zuidstation et Heysel / Heisel, les rames circulent à gauche, alors que, sur le reste du réseau, elles circulent à droite.


Avec la fin de l'exploitation des trolleybus à Gand (Gent) le 15/6/2009 disparaît ce mode de transport en Belgique. Il avait débuté expérimentalement en 1929 dans le port d'Anvers (Antwerpen) et fut utilisé aussi à Liège, Seraing et Bruxelles / Brussel.


En octobre 2009, ont débuté les premiers travaux du projet anversois Brabo 1. C'est le premier PPP (Partenariat Public-Privé) que le gouvernement flamand a conclu en ce qui concerne les transports publics.

Celui-ci, consistait en la création de deux nouvelles lignes de trams : Deurne – Wijnegem et Mortsel – Boechout. Il a été terminé en 2012.


En 2010, un réaménagement de la place Flagey / Flageyplein dans la commune bruxelloise d'Ixelles / Elsene a été effectué par le bureau d'architecture Latz + Partner.

Dans ce cadre, un arrêt de tram équipé d'une structure tubulaire avec toit vitré couvrant les voies, a été réalisé par le bureau d'architecture D+A International. Malheureusement, il ne protège pas de la pluie rasante.


Dans le courant de l'année 2010, la STIB / MIVB a équipé ses véhicules, du système d'aide à l'exploitation Phoenix, dont l'une de ses fonctions, est de décompter le temps, entre l'horaire théorique, et le redémarrage à partir d'un arrêt.


Le 12/1/2010, la STIB / MIVB, a inauguré, à son siège central, un espace appelé Mobi Square. Celui-ci, a pour fonction, de présenter l'entreprise aux visiteurs.


Le 21/1/2010, les motrices 3050 et 3051 de la STIB / MIVB, ont été mises en service sur l'Olympic Line de Vancouver. Il s'agit d'un prêt le temps des Jeux olympiques dans cette ville canadienne.


Le 24/3/2010, le gouvernement wallon a approuvé la construction d'un tram à Liège. Le 22/12/2011, il a autorisé, en première phase, le tronçon Sclessin - Coronmeuse et le dépôt de Bressoux (commune de Liège). Cependant, l'organisme européen Eurostat s'opposa au Financement proposé pour le projet.

En 2012, des réflexions ont lieu pour compléter la ligne de tram par d'autres transports publics, sous le nom de la Transurbaine, et, en 2018, est lancée l'idée de compléter celui-ci par des téléphériques à destination des hauteurs de Liège.


Pendant une grande partie de l'année 2010, De Lijn a développé l'événement, KUSTTRAM 125 JAAR (tram de la côte 125 ans), avec en particulier, le 12/6/2010, une grande parade de matériel historique.


C'est aussi en 2010, que De Lijn a fait ériger à Nieuport (Nieuwpoort)), une canopée pour recouvrir l'arrêt Nieuwpoort Stad de son Kusttram. C'est une bâche sur armatures métalliques, dessinées par l'architecte Daniel Morel.

Elle est efficace pour protéger les trams et les bus, mais, malheureusement, pas assez large, elle ne protège pas les voyageurs des intempéries et du vent.


Le 5/7/2010, fut signé, aux TEC, une convention, dite AMéDIS (AMélioration du DIalogue Social), qui définit, pour les syndicats, les mesures préalables à une grève. Celle-ci, est entrée en vigueur le 1/1/2011.

Parti d'un niveau très élevé, le nombre de jours de grève est en diminution constante. Les syndicats estiment qu'une amélioration du climat social a eu lieu à cause de cette convention, au point, que, pour eux, l'instauration d'un service minimum n'est pas nécessaire.

Nombre de jours de grève aux TEC
 
2005         27
2008         25
2010         11
2012         12
2014           7



Le 15/9/2010, la SRWT (Société Régionale Wallonne des Transports), a vendu, à Keolis, ses parts dans EBH (Eurobus Holding).

EBH (Eurobus Holding) avait été fondé en 1996 pour être un des plus importants partenaires privés du TEC. Mais au regard de la législation européenne, un tel partenaire privé ne peut pas être constitué avec des capitaux publics.


En 2010, De Lijn a terminé la construction, à Gand (Gent), d'un pont destiné aux trams, le Gaardeniersbrug. Ce pont doit permettre l'accès au futur dépôt de trams et de bus de Wissenhage. C'est le bureau d'architecture Bontinck qui l'a conçu. Sa construction est sans cesse retardée.


Toujours en 2010, Frateur - De Pourcq, a participé au projet européen Urban Track et a développé un système innovant pour les rails de tramway en chaussée. Il prévoit une bande amovible de chaque côté du rail, ce qui permet de le changer sans ouvrir la voirie.


Le 24/1/2011, la STIB / MIVB a lancé un vaste projet visant à automatiser le métro bruxellois : nouvelles rames, portes palières sur les quais, etc. Ce projet a ensuite reçu le nom de Pulsar.


Le 8/6/2011, sur la ligne de la côte, à Oostduinkerque (Oostduinkerke), commune de Coxyde (Koksijde), un tram a heurté le bras télescopique d'un camion de De Lijn, qui travaillait depuis la voie adjacente. Il n'y eu que des blessés, mais le conducteur du tram, le fut gravement. Néanmoins, la justice estima que l'accident était de sa responsabilité.


En août 2011, De Lijn a lancé le projet ReTiBo (REgistratie TIcketing BOordcomputer) (Enregistrement Vente Informatique de bord) qui vise à équiper ses trams et bus d'un nouvel équipement informatique.

En 2014, Prodata Mobility Systems, la firme chargée du développement via la structure momentanée Profa, qui comprenait aussi ENGIE Fabricom et Prodata Systems, a été reprise par Kapsc, qui a été reprise, en 2019, par Kontron.

En 2019, le projet a reçu le soutien du consultant BDO et finalement, le 12/2/2021, De Lijn a communiqué que le projet était enfin abouti.


Progressivement, à partir de l'automne 2011, la STIB / MIVB va remplacer les abris qui équipent ses arrêts, par des installations standardisées conçues par le designer Xavier Lust.

Avant, ces abris étaient installés par les communes, qui souvent les concédaient à des firmes commerciales comme JCDecaux. Il en résultait une grande hétérogénéité. Les abris ayant étés classés pour leur valeur architecturale, notamment en 2006, seront naturellement maintenus.


Le 20/12/2011, est lancé une procédure d'adjudication du tram-train Hasselt - Lanaken. Mais ensuite, ce projet fut absorbé par celui du tram Hasselt - Maastricht.


Début 2012, le GRE-Liège, a fait une étude intitulée "La Transurbaine Liège". C'est un plaidoyer pour des lignes de transport public sillonnant de part en part l'agglomération liégeoise et non plus convergeant vers son centre, la place Saint Lambert.

Elle identifie deux axes, un axe Est-Ouest à exploiter en tram, et un axe Ans - Chênée à exploiter en TCSP (Transport en Commun en Site Propre).


En 2012, la STIB / MIVB, a commencé l'installation de portiques d'accès dans ses stations de métro. C'est la firme wavrienne Automic System, du groupe easier, qui en a été chargée.

Par après, elle installa des portique de sortie dans les stations de pré-métro. En effet, sur ces lignes, le passager peut embarquer, dans les trams, librement en surface et le seul contrôle possible est donc celui en sortie.


Le 27/2/2012, après des années de travaux, le Métro léger de Charleroi entame une nouvelle vie : bouclage de l'anneau central dans le coeur de la ville et extension vers Soleilmont.

Les cinq anciennes lignes du pré-métro, les 54, 55, 84, 88 et 89, ont été remplacées par trois nouvelles, les M1, M2 et M4. L'ouverture de la M3 suivra.

Toutes ces nouvelles lignes desservent la boucle centrale et après les trams retournent à leur point de départ :
  - la M1 partant d'Anderlues-Monument parcourt la boucle dans le sens antihoraire
  - la M2 partant d'Anderlues-Monument parcourt la boucle dans le sens horaire
  - la future M3 qui partira de Gosselies-Faubourg de Bruxelles parcourra la boucle dans le sens horaire
  - la M4 partant de Soleilmont parcourt la boucle dans le sens antihoraire.

A l'occasion de la refonte du réseau, la décoration de nombreuses stations a été revue.

Décoration des stations du métro de Charleroi en 2012
 
station Beaux-Arts           sculptures                  
station Dampremy           ducasse                     
station De Cartier             scène murale            
station Gilly                      El pétite gayole         
station Janson                 Spirou et Fantasio     
station Madeleine            marche folklorique    
station Marabout             aluchromie                
station Ouest                   mosaïque                  
station Parc                     Lucky Luke                
station Waterloo              fresques                     



La première prestation du Tram Experience eut lieu le 2/3/2012. Il s'agit d'un restaurant, aménagé dans la motrice 7601 de la STIB / MIVB, qui fait un parcours circulaire dans les avenues de Bruxelles / Brussel, pendant que les clients mangent à bord.


Au 1/4/2012, la STIB / MIVB, a fini d'équiper toutes ses stations de métro, et un petit nombre d'arrêts de trams, d'automates de vente GO. Ceux-ci, permettent de recharger les cartes MOBIB (MOBility In Belgium).

En septembre 2019, est apparue une nouvelle génération de ces automates, qui permet en plus de délivrer les cartes de base, soit une carte non nominative. Une telle carte permet un grand nombre de possibilités, car une carte nominative n'est exigée que pour les abonnements.


Le 6/8/2012, De Lijn a commandé à Bombardier Transport, 48 trams de type Flexity 2, qu'elle dénommera Albatros. Le dessin de leur aménagement intérieur, a été confié à Yellow Window. Des compositions de sept caisses et de cinq caisses ont été prévues.

Ces trams étaient destinés aux réseaux d'Anvers (Antwerpen) et Gand (Gent), où ils ont été mis en service en 2015. Une commande complémentaire, de 30 exemplaires, a été faite le 8/5/2015.


Le 9/8/2012, le dépôt d'Ostende (Oostende) du Kusttram, a reçu un railcar mover, destiné à manoeuvrer les trams dans son enceinte. Il s'agit d'un petit engin rail-route télécommandé KOKS-ZAGRO E-maxi S, construit par la firme néerlandaise KOKS, et dépourvu de poste de conduite.



Le 9/11/2012, un tram circulant sur la la ligne de la côte ou Kusttram, ne put éviter, à Knocke-Heist (), une voiture qui lui coupa la route. Les deux occupants de celle-ci sont décédés.


Le 14/11/2012 débuta la consultation publique du projet Brabantnet qui vise à créer quatre nouvelles lignes de trams dans la province du Brabant flamand à l'horizon des années 2020.

Lignes de trams prévues dans le projet Brabantnet
 
P1      Bruxelles – Londerzeel – Willebroek - Meise - Boom
P2      Bruxelles – Dilbeek – Lennik – Ninove/Gooik
P3      Bruxelles – Brussels Airport – Haacht - Heist op den Berg
P4      Randtram   Jette – Tervuren   sans entrer dans Bruxelles



Le 15/1/2013, on a appris que l'abribus de La Plante avait été restauré. C'est un ancien abri de tram de 1932, qui est le seul à avoir été classé en Wallonie.


Le 22/3/2013, on a appris qu'un projet de tunnels serait envisagé pour dégorger le carrefour très encombré de la place Général Meiser / Generaal Meiserplein dans la commune bruxelloise de Schaerbeek / Schaarbeek. En plus d'un tunnel pour le trafic automobile, il y aurait trois tunnels pour les trams, qui se rejoindraient dans une station située sous le centre de la place.

Ce projet est tombé en disgrâce et n'a pas connu de suite.


En avril 2013, De Lijn, a terminé l'équipement de la ligne de la côte ou Kusttram, du système KAR (Korte Afstands Radio), ce qui peut se traduire par Radio à Courte Distance.

C'est la firme SPIE qui a installé les équipements dans les carrefours et dans les trams. Grâce à ceux-ci, un tram "averti", par radio, les feux de signalisation d'un carrefour, de sa prochaine arrivée. Il reçoit alors le feu vert et peut passer sans s'arrêter.

L'avantage du système basé sur la radio est qu'il ne nécessite pas les importants câblages dans le sol des systèmes antérieurs. Cette solution ayant donné d'excellents résultats, De Lijn veut la diffuser, autant que possible, sur d'autres lignes et également sur ses bus.

En plus, le système tient compte, en continu, de la vitesse de progression du véhicule prioritaire transmise par son GPS (Global Positioning System), ce qui n'était pas le cas dans les solutions précédentes.

La STIB / MIVB, devrait adopter un système similaire et compatible en 2018.


Le 3/4/2013, on a appris que le gouvernement flamand, interdisait dorénavant, à Lijncom, la régie publicitaire de De Lijn, d'accepter des textes dans une autre langue que le néerlandais.


En mai 2013, De Lijn, a fait poser au Cocq (De Haan), à titre expérimental, un tronçon de voie posé sur des traverses en "béton de soufre". C'est un béton dans lequel l'eau et le ciment sont remplacé par du soufre, ce qui le rend insensible aux attaques acides.

Infrabel fera de même, en gare d'Ostende, en janvier 2014.


Une navette fluviale sur la canal traversant Bruxelles / Brussel, a été créée le 1/5/2013, le Waterbus Bruxelles-Vilvorde / Waterbus Brussels-Vilvoorde. Ne fonctionnant pas toute l'année mais avec une tarification modeste, elle est destinée tant aux navetteurs qu'aux touristes.


A partir du 1/5/2013 pour la STIB / MIVB, et du 1/6/2013, pour le TEC, il est mis fin à la gratuité accordée, sans condition, aux personnes de plus de 65 ans. Celle-ci n'est plus accordée qu'aux personnes de faibles revenus, par exemple, celles bénéficiant pour les soins de santé, du statut BIM (Bénéficiaire d'une Intervention Majorée).

De Lijn a adopté une disposition semblable le 1/9/2015.

On estime, que plus de la moitié des personnes qui perdent cette gratuité, n'utilisaient jamais les transports publics.


Le 21/6/2013, le TEC a ajouté à son réseau l'antenne du Métro léger de Charleroi vers Gosselies.

Lignes du métro léger de Charleroi
 
ligne M1         Anderlues - Charleroi     
ligne M2         Anderlues - Charleroi *  
ligne M3         Gosselies - Charleroi     
ligne M4         Soleilmont - Charleroi    
ligne M5             non exploitée **         
*   ne dessert pas la gare SNCB de Charleroi-Sud         
** antenne de Châtelet parcourable sur un tronçon        


C'est toutefois les anciennes motrices BN d'origine SNCV / NMVB, qui, comme sur tout le réseau, continuent à y être utilisé.



Pendant l'été 2013, une ancienne motrice déclassée de la STIB / MIVB, a été installée à demeure place Fayat à Watermael-Boitsfort / Watermaal-Bosvoorde. Faisant office de friterie, elle s'appelle fort logiquement, Le Tram de Boitsfort.


Le 25/6/2013, le TEC, a lancé une nouvelle version de son site internet, datant de 2004-2005, avec, cette fois, une version pour téléphone mobile.


Mi-2013, le gouvernement régional bruxellois, essaya de relancer le projet de tram 71. Celui-ci, avait comme but de relier Delta à la porte de Namur. Il y eut une violente opposition des communes traversées, et une guerre de communication pour et contre le projet. Finalement, celui-ci, fut abandonné en 2015.


En juillet 2013, la STIB / MIVB, a pelliculé la motrice 3062, pour en faire un "Tram royal".


Le 31/8/2013, la STIB / MIVB, a scindé la ligne de tram 94 en deux. Celle-ci, avec 21 km, était la plus longue du réseau. A côté de la ligne 94 subsistante, il y aura maintenant une ligne 93.


En octobre 2013, la ville d'Anvers et le gouvernement flamand finalisent le projet Brabo 2 qui comprend un important volet relatif aux tramways : la Noorderlijn, ligne de tram qui desservira le nord de l'agglomération anversoise, avec une extension vers "Het Eilandje" (La petite île) et une refonte de la station de pré-métro "Opera".

Le 12/10/2015, ont débutés les travaux préparatoires de la Noorderlijn. Au 1/3/2016, on débutés les travaux proprement dit. Le Financement est assuré par un PPP (Partenariat Privé-Public) avec Tramcontractors qui se remboursera en fonction de l'utilisation de l'infrastructure.

Le dessin des sous-stations d'alimentation électrique, a été confié à un bureau d'architectes, Van Belle & Medina, qui en a fait des oeuvres architecturales.


En novembre 2013, la STIB / MIVB, a clarifié les noms des deux niveaux de la station Simonis. Désormais c'est Léopold || pour le niveau supérieur et Elisabeth pour le niveau inférieur.


Le 6/12/2013, le gouvernement flamand a décidé de donner la priorité au tram rapide Bruxelles / Brussel – Londerzeel – Willebroek - Meise.

Son tracé définitif fut fixé début 2018. Il suivra l'autoroute A12. Son point de départ sera un parking à proximité du Mémorial National du Fort de Breendonk / Nationaal Gedenkteken van het Fort van Breendonk. En poursuivant via les lignes 3 et 7 de la STIB / MIVB, les trams atteindront la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord.


Le tram de la côte, ou Kusttram, a toujours été exposé aux accidents. En effet, les touristes, souvent ne connaissent pas le tram et sont particulièrement imprudents. Pourtant, De Lijn, a pu se réjouir, début 2014, d'une diminution de leur nombre.

Nombre d'accidents du tram de la côte
 
année           blessés           morts     
2011                101                4        
2012                 77                3        
2013                 71                1        



Le 24/1/2014, JCDecaux, a annoncé avoir obtenu l'exploitation des espaces publicitaires de la STIB / MIVB pour douze ans. Ceux-ci pourront se trouver sur les installations fixes aériennes ou souterraines et sur ou dans les véhicules bus, trams, ou métros.


En mars 2014, la STIB / MIVB, a placé une première traversée de voie système pediSTRAIL de la firme STRAIL. Avec ses bords souples qui touchent le rail, il évite la présence d'une lacune à cet endroit. Il ne convient cependant pas pour les rails à gorge utilisés en voirie.


Le 11/3/2014, les ministres belge et néerlandais, ont signé la convention prévoyant l'établissement d'une ligne de STL (SnelTramLijn) (ligne de tram express) entre Hasselt et Maastricht (STL1).

Ce projet fait partie du plan Spartacus qui prévoit aussi, à des échéances plus lointaines, des lignes Hasselt - Maasmechelen (STL2) et Hasselt - Lommel (STL3).


En mai 2014, la STIB / MIVB, a annoncé, un plan intitulé "Stratégie Carbone et Energie de la STIB à l’horizon 2030". Il vise à réduire, de 40 %, sa production de gaz à effet de serre pour 2030.


En juin 2014, la STIB / MIVB, en plus des portillons d'accès aux stations, commença à en utiliser aussi pour contrôler la validation des tickets, à la sortie des stations de métro et pré-métro.


En août 2014, le bureau d'étude Vectris, a publié le document Corridorstudie N12 (Etude du corridor N12). Celui-ci explore l'avenir des transports publics dans la région entourant la route nationale 12, soit Anvers (Antwerpen) - Malle - Turnhout.

Des projets hypothétiques sont analysés et détaillés pour tous ces modes de transport, et en particulier, un "regiotram" (tram régional) le long de la route nationale N12 et un "sneltram" (tram rapide) le long de l'autoroute E34.


A partir de septembre 2014, De Lijn, financé par la publicité d'une banque, a mis le WiFi à dispositions des voyageurs sur ses trams de dernière génération d'Anvers (Antwerpen) et de Gand (Gent). Devant le peu de succès rencontré, cette expérience a été arrêtée le 1/4/2018.


Le 12/9/2014, le domaine des Grottes de Han fête la remotorisation de son premier tram qui passe de la traction diesel à la traction électrique sur batteries. Les trois autres engins suivront.

C'est la firme liégeoise Green Propulsion Engineering, qui a réalisé l'étude et l'installation technique. Les batteries sont rechargées pendant les six minutes que dure l'embarquement des passagers à la station de départ.


C'est en 2015, qu'a été terminé l'auvent, en forme de soucoupe volante, de la place Charles Rogier / Karel Rogierplein, dans la commune bruxelloise de Saint-Josse ten Noode / Sint-Joost ten Node. Il a été construit par Louis De Waele Construction, sur base des plans de Xaveer De Geyter et Michel Desvigne.

Il chapeaute tout un réseau de passages souterrains qui desservent les transports publics.


En janvier 2015, la STIB / MIVB, a voulu établir une relation moins utilitaire et plus conviviale avec ses clients. Pour cela elle a créé les sites internet, en français STIB-MIVB stories, et en néerlandais STIB-MIVB stories. Ceux-ci, peuvent faire preuve d'humour et n'hésitent pas d'être ludiques. Ils montrent, à l'occasion, la face cachée de la société.

Pour cela, elle utilise les outils informatiques du spécialiste de ce type de marketing, Qualifio.


Le 13/1/2015, Yellow Window a reçu un des Henry van de Velde Awards pour son aménagement intérieur des trams de type Albatros.


Le gouvernement bruxellois a approuvé le 26/3/2015 la création d'une nouvelle ligne de métro M 3 entre Forest / Vorst (station Albert) et Evere (station Bordet). Cette ligne absorbera l'actuelle ligne de pré-métro entre Bruxelles-Midi / Brussel-Zuid et Bruxelles-Nord / Brussel-Noord. Elle utilisera aussi une station fantôme, construite près de la gare de Bruxelles-Midi, en même temps que les tunnels du pré-métro, en 1988.

Pour ouvrir une discussion publique sur le projet, IEB () a créé un site, Métro 3 pourquoi ?.


Lignes du métro bruxellois en 2015
 
ligne M 1         Gare de l'Ouest - Stockel        
ligne M 2         Simonis - Elisabeth                 
ligne M 3 *       Albert - Bordet                        
ligne M 5         Erasme - Herrmann-Debroux
ligne M 6         Roi Baudouin - Elisabeth       
* en projet



Le 3/4/2015, la STIB / MIVB, a annoncé avec fierté, avoir obtenu pour la première fois, la certification CEN / ECS (Comité Européen de Normalisation / European Committee for Standardization), pour toutes ses lignes de métros, trams et bus. Cette certification, valable un an, porte sur divers critères de qualité, comme, entre-autres, la ponctualité et la propreté.


Le 4/4/2015, le parc d'attraction Pairi Daiza inaugure un petit train à vapeur en 60 cm. Pour l'exploiter, il utilise plusieurs locomotives à vapeur, des locotracteurs, des voitures pour voyageurs et divers wagons. Parmi les locomotives à vapeur, citons la brigadelok construite en 1917 par Henschel sous le numéro 15862.

Début 2016, il a racheté, en Suisse, deux motrices à voie métrique de l'AOMC (Aigle-Ollon-Monthey-Champéry), en vue d'établir un jour, une ligne de tramway, qui desservirait le parc depuis la gare SNCB.


Comme prévu au Pegasusplan, le 18/4/2015, De Lijn inaugure la ligne 8 du pré-métro d'Anvers (Antwerpen). Elle utilise un tunnel, le Reuzenpijp (tube géant), creusé en 1987 et inutilisé depuis. Elle est équipée du Trainguard de Siemens, soit un système de contrôle de la marche des trains, rebaptisé dans ce cas Lijnguard.

Bien plus tard, le 16/9/2017, après construction de souterrains complémentaires, la ligne 10 emprunta aussi le Reuzenpijp.


Le 4/5/2015, la STIB / MIVB a débuté la construction de la ligne de tram 9 qui reliera Simonis au Heysel / Heisel.


Le 11/5/2015, à De Lijn met en service, à Gand (Gent), ses trams de type Albatros. Construit par Bombardier Transport, ces trams peuvent être composés de sept segments et atteindre une longueur record de 42,7 m. Cette grande longueur, nécessitera d'adapter les voies de croissement et les quais des arrêts.

Par après, Anvers (Antwerpen) recevra aussi des trams de ce type.


Le 21/6/2015, la ligne du TTA a été à doublée en longueur pour désormais s'étendre d'Erezée à Lamorménil.


Les 5 et 6/9/2015, un nouveau pont a été installé sur le canal périphérique de Gand (ringvaart van Gent). Il est destiné à permettre la prolongation de la ligne de tram Gand (Gent) - Zwijnaarde. Il mesure 120 m de long et possède une piste cyclable.


Le 18/10/2015, le gouvernement bruxellois a redéfini le développement futur de la STIB / MIVB : prolongement des lignes de trams 3, 7 et 9 et à plus long terme extension du métro.


Le 31/12/2015, on a appris que le TEC, avait pris des mesures pour juguler la fraude des voyageurs dans le pré-métro de Charleroi. Il va faire installer des portiques de sécurité, à toutes les entrées et sorties des stations de la boucle centrale. Il faudra scanner sa carte ou son ticket pour les franchir.


En février 2016, la STIB / MIVB, a publié un Mode d'emploi des services aux personnes à besoin spécifique. Ces services, gratuits, varient en fonction de handicap, du mode de transport, de l'équipement des stations ou arrêts, et du matériel roulant utilisé.


Le 1/2/2016, la STIB / MIVB a cessé de vendre les tickets papier magnétiques. Seuls sont encore vendu les tickets MOBIB, soit sur support personnalisé, soit sur support anonyme MOBIB BASIC.


Le 11/2/2016, a débuté l'exposition, à la Pastorie Munte, de Tracé Travak. Celle-ci, présente le résultat des recherches historiques sur les déplacements de travail entre la région de Merelbeke et Gand (Gent), dans lesquels le tram a joué un rôle central.


Le 29/2/2016, ont commencé les travaux de prolongation la ligne de tram 94 de la STIB / MIVB vers la station de métro Roodebeek. Lorsque ceux-ci seront terminés, en principe en octobre 2018, la ligne sera renumérotée 8 et fera partie des lignes "chrono".

Dès lors, comme les lignes 3, 4 et 7, elle bénéficiera d'un site propre et de matériel moderne.


Le 29/2/2016 également, la chaine de télévision Télé Bruxelles est devenue BX1. A cette occasion, elle a lancé une émission dominicale, appelée "Le Tram".

Celle-ci, a lieu dans la motrice PCC 7126 du MTUB (Musée du Transport Urbain Bruxellois) / MSVB (Museum voor het Stedelijk Vervoer te Brussel). Elle a été spécialement aménagée et revêtue d'une livrée appropriée. L'émission est enregistrée pendant que le tram circule dans les rues de Bruxelles / Brussel. Un wagon tombereau bâché est attelé à la motrice. Il transporte un groupe électrogène, alimentant le matériel de l'émission.


Le 13/3/2016, De Lijn a inauguré le prolongement de la ligne 4 des tramways de Gand (Gent) jusqu'à son hôpital universitaire UZ Gent. Le 6/11/2016, ce fut celui de la ligne 2 jusque Zwinjnaarde.


Fin mars 2016, c'est au tour de Liège de lancer une navette fluviale naviguant sur la Meuse, La Navette Fluviale. Elle ne circule pas toute l'année. Avec des prix très bas et un abonnement mensuel, elle vise les navetteurs.


Le 29/6/2016, les autorités des deux pays on décidés de relancer le projet sous le nom de Tram Maastricht - Hasselt. A la différence du projet initial, le terminus de la ligne à Maastricht est fixé au centre commercial Mosae Forum, sur la rive gauche de la Meuse, et non plus à la gare, qui est, elle, sur sa rive droite. La traversée de la Meuse par le pont Wilhelminabrug n'a pu être envisagée par manque de solidité de celui-ci.

Seuls les titres de transport De Lijn seront acceptés sur cette ligne, y compris en territoire néerlandais.


A la suite d'attentats à Bruxelles / Brussel le 22/3/2016, les gares et stations de métros bruxelloises ont été temporairement fermées et même le métro de Charleroi. Toutefois, vu les dégâts humains et matériels à Brussels Airport et à la station de métro Maelbeek / Maalbeek, ceux-ci resteront hors service. Les gares principales puis secondaires ont été ouvertes assez rapidement. Le trafic métro a été progressivement rétabli, mais seulement pour les stations principales et en journée. Finalement, le 13/4/2016, toutes les stations, sauf Maelbeek / Maalbeek, ont été rouvertes. Cette dernière le sera le 25/4/2016.


En juin 2016, on a inauguré le café-brasserie Remise 56 à Koersel (Beringen). Celle-ci, occupe l'ancien dépôt vicinal de 1906 magnifiquement restauré.


Le 1/7/2016, une campagne de sécurité est lancée pour prévenir les accidents avec le tram de la côte ou Kusttram. Elle montre un personnage de dessin animé, "Onni", qui tourne sa tête comme un phare maritime, pour regarder à gauche et à droite.

Cette campagne devra se répéter chaque année. En effet, de nombreux touristes ne savent pas comment faire pour traverser à pied une ligne de tram.


A la mi-2016, De Lijn, a expérimenté un système de graissage des rails sur quelques trams de sa ligne du littoral. En effet, elle reçoit de nombreuses plaintes concernant le grincement de leurs roues dans les courbes serrées.

Embarqué à bord des véhicules, ce système délivre un peu de graisse sur le flan du rail aux endroits déterminés par GPS (Global Positioning System).


Le 2/8/2016, la STIB / MIVB, a annoncé avoir signé un contrat d'une durée de 12 ans, pour la fourniture de matériel métro, avec le constructeur basque espagnol CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles).



Le 30/9/2016, la ville d'Anvers (Antwerpen) lance un site internet Slim naar Antwerpen et Plus malin vers Anvers. Il s'agit d'une aide aux déplacements, quel que soit le mode de transport, mais avec comme objectif de diminuer le trafic automobile, principalement dans l'agglomération anversoise.

De nouvelles fonctionnalités furent ajoutées progressivement, comme l'accès en temps réel aux déplacements des bus et des trams.


Début octobre 2016, la STIB / MIVB, fit venir, comme chaque année, un train meuleur SPENO INTERNATIONAL. C'est le train SRR 16 M-1 de la firme MECNAFER qui parcouru le réseau.


En octobre 2016, on a appris que le TEC va se lancer dans une nouvelle rénovation des motrices tramways de Charleroi. Ce matériel, livré entre 1981 et 1983, a un âge respectable et est dépassé sur les plans confort et technique. En particulier, il connaît de nombreux problèmes dans le câblage électrique, des infiltrations d'eau dans sa toiture et des défaillance de ses portes.

Il recevra de nouvelles portes, de nouvelles cabines de conduite et de nouvelles faces avant mais perdra la possibilité de circuler en unité multiple.

La reconstruction des 45 motrices a finalement été confiée, le 26/6/2018, à Alstom Transport.


Courant octobre 2016 également, De Lijn, a expérimenté à Gand (Gent), sur une voie hors service, le système véloSTRAIL de la firme STRAIL. Il remplit la lacune avec une matière souple qui s'efface au passage d'un tram mais qui est suffisamment rigide pour permettre le passage d'un vélo sans danger.

Malheureusement, comme il n'est pas utilisable avec les rails à gorge utilisés habituellement dans les rues, la généralisation de ce système entraînerait de reconstruire les voies en ville.


Fin octobre 2016, on apprit que Bombardier Transport conteste, devant le Conseil d'Etat / Raad van State, la commande de 146 nouveaux trams de type Urbos que De Lijn a passée auprès de son concurrent CAF. La perte de cette commande mettrait en péril son usine de Bruges. Un mois plus tard, le Conseil d'Etat / Raad van State suspend cette commande. Mais, le 14/7/2017, il finit cependant par autoriser cette commande.

Immédiatement, le 25/10/2017, De Lijn, a passé une commande supplémentaire de 24 trams destinés au remplacement des motrices BN du Kusttram.

Tous ces trams sont des compositions à cinq caisses, certains en version unidirectionnelle, d'autres en version bidirectionnelle.


Le 6/11/2016, De Lijn a débuté la mise en service de son nouveau dépôt de trams et de bus d'Ostende. Par rapport à l'ancien dépôt de trams qui se trouvait près de la gare, le nouveau est situé de l'autre côté du port. Le déménagement du matériel a eu lieu en mars 2017.


Le 6/12/2016, la STIB / MIVB, a lancé son Open Data. Il s'agit, par un système de licences, de donner accès à certaines données, sous de strictes conditions, à des développeurs informatiques extérieurs. Le but est d'encadrer et d'officialiser l'exploitation de ces données.

Quelle évolution de mentalité, dans son premier site internet, la STIB / MIVB, affichait un avertissement "juridique" interdisant qu'on puisse vers un lien vers lui.


Le 23/12/2016, le gouvernement flamand, a approuvé le contrat de gestion avec De Lijn pour les années 2017 à 2020. Ce contrat est dénommé Transitie naar De Lijn 2.0 et comporte diverse nouveautés, comme la création d'instances de coordination subrégionales et l'obligation, en cas de grève, d'orienter le personnel disponible vers les lignes principales.


Fin 2016, De Lijn a modernisé la gestion du trafic du "triangle" des lignes du métro anversois reliant les stations Astrid, Opéra et Diamant. C'est le système PSS 4000 de la firme Pilz qui a été installé.


Pendant les années 2016 et 2017, on procéda, à Anvers (Antwerpen), au remplacement du Londenbrug (pont de Londres). C'est un pont levant qui est un des accès au quartier "Het Eilandje" (La petite île).

On y plaça deux voies de tram. Il fut mis en service en novembre 2017. En juillet 2019, De Lijn, décida de plus passer par ce pont, motif : le temps d'attente, lorsqu'il est ouvert, est trop grand. C'est l'accès par les Mexicobruggen (ponts de Mexico) qui a été privilégié.


Un rapport de la VMM (Vlaamse MilieuMaatschappij) (Agence flamande de protection du milieu), publié en 2017, a donné l'évolution de la quantité d'herbicide utilisée par De Lijn pour l'entretien de ses 200 km de voies ballastées. Il montre, que l'essai de ne plus en utiliser en 2014, a été un échec.

Quantité d'herbicide utilisée par De Lijn en kg
   
  2010                    322
  2011                    286
  2012                     80
  2013                     68
  2014                      1
  2015                     43
  2016                     75



Le 12/1/2017, la STIB / MIVB a mis en vigueur, une procédure permettant de recharger, en temps réel, ses titres de transport du réseau bruxellois, sur une carte MOBIB, avec un ordinateur personnel équipé d'une connexion internet et d'un lecteur de cartes.


Début février 2017, on a appris que l'organisme européen Eurostat a finalement, après trois refus, validé le plan de Financement du tram de Liège. Dès le 25/3/2017, le gouvernement wallon a donc put relancer la procédure.


C'est aussi en février 2017, que l'association Transports Collectifs Net /Réseau Openbaar Vervoer a testé les applications pour smarphone qui aident aux déplacements en transport en commun. Il y en avait 11, toutes avec des avantages et des inconvénients, mais celles de la SNCB / NMBS et de la STIB / MIVB étaient parmi les mieux classées.


A partir du 1/3/2017, tous les conducteurs de tram de la STIB / MIVB reçoivent une formation à l'évacuation en tunnel. Celle-ci se donne dans un container où est placé la cabine de la motrice radiée 7749.


C'est le 12/3/2017, que De Lijn, a mis en service son nouveau dépôt en périphérie d'Ostende (Oostende), chaussée de Slijken (Slijkensesteenweg). Il remplace, celui situé près de la gare.


Le 27/3/2017, la STIB / MIVB, a donné le premier coup de pelle à son nouveau dépôt de métro d'Erasme / Erasmus. Il sera construit principalement en souterrain, à proximité de la station du même nom, selon le projet du bureau d'architecture Altiplan.

Le 7/9/2020, on a commencé à l'utiliser en y a transférant des rames M6, pour faire de la place au dépôt Delta qui reçoit les nouvelles rames M7.


Le 3/4/2017, la STIB / MIVB a mis en exploitation partielle son nouveau dépôt de trams dit "Marconi". Son inauguration, après fin des travaux, a eu lieu le 27/4/2018.


Dépôts de trams et métros de la STIB en 2017
   
          année                     type                   dénomination         
      1896                     trams                     Ixelles              
      1897                     trams                     Woluwe           
      1900                     trams                     avenue du Roi
      1900                     trams                     Schaerbeek    
      1906                     trams                     Molenbeek     
      1975                     métros                   Delta              
      2000                     trams                     Haren            
      2008                     métros                   Jacques Brel  
      2017                     trams                     Marconi         
      projet                    trams                     Heysel           



Le 11/4/2017, on apprend que, dans le cadre du projet NEO Brussels, il est envisagé de faire du plateau du Heysel / Heisel à Bruxelles / Brussel, le plus grand hub de transports publics du pays. Est notamment prévu l'arrivée supplémentaire de trois lignes de trams et la construction d'un nouveau parking de délestage.


En avril 2017, ont débutés les travaux de restauration des bâtiments du VlaTAM (Vlaams Tram- en AutobusMuseum) (musée flamand des trams et bus) à Berchem, dans la métropole anversoise. Raccordé au réseau, il peut mettre en circulation une partie des tramways historiques de sa collection. Il a été rouvert au public le 16/6/2019.


Presque immédiatement après, en mai 2017, débutent aussi les travaux de rénovation du Tramsite Schepdaal (Dépôt de trams de Schepdael) à Dilbeek.

Le but est de faire de cet ancien dépôt vicinal, un musée rappelant l'importance économique et sociale du boerentram (tram des paysans) qui acheminait les navetteurs flamands du pajottenland vers Bruxelles / Brussel.

Le site fut de nouveau accessible au public à partir de septembre 2018.


Le 18/4/2017, le réseau de trams d'Anvers (Antwerpen) a été réorganisé.

Lignes de trams du réseau anversois en 2017
   
  ligne   2                    Merksem - Hoboken               
  ligne   3                    Zwijndrecht – Merksem         
  ligne   4                    Sint-Pietersvliet – Silsburg     
  ligne   5                    Wijnegem – Linkeroever        
  ligne   6                    Kinepolis – Olympiade           
  ligne   7                    Sint-Pietersvliet – Mortsel      
  ligne   8                    Astrid – Wommelgem            
  ligne   9                    Linkeroever – Deurne            
  ligne 10                    Astrid - Wijnegem                   
  ligne 11                    Melkmarkt – Berchem Station
  ligne 12                    Sportpaleis – Bolivarplaats    
  ligne 15                    Linkeroever – Boechout         
  ligne 24                    Hoboken – Deurne                


Le numéro de ligne 1 est réservé pour une future ligne Bolivarplaats - Gerechtsgebouw (Palais de Justice).


Le 15/5/2017, ont débuté à Anderlues d'important travaux de reconstruction de l'extrémité des lignes M1 et M2 du pré-métro de Charleroi.

Jusqu'à présent, cette section avait conservé son aspect vicinal typique, avec ses longues sections de voie unique, entrecoupées d'évitements et parfois désaxées par rapport à la rue. Ceci veut dire, que dans une direction, les trams y circulaient à gauche. En somme, une vraie ligne musée.

Après les travaux, on aura une double voie centrée dans la rue. En plus, on prévoit la création d'une gare de correspondance trams-bus. Finalement, la section renouvelée a été remise en service le 8/1/2020.


Le 21/5/2017, De Lijn rebaptise et fusionne les lignes 21 et 22 du réseau de Gand (Gent) en la ligne 2. Celle-ci est désormais prolongée jusque Zwijnaarde.

Lignes de trams du réseau gantois en 2017
   
  ligne   1                    Flanders Expo - Evergem Brielken
  ligne   2                    Zwijnaardebrug - Melle Leeuw       
  ligne   4                    Zwijnaardebrug - Moscou              
  ligne 24                    Sint-Pietersstation - Melle Leeuw  


La ligne 3 n'a jamais été concrétisée, bien que 500 m de voies avaient été posées anticipativement le long de l'hôtel de ville.


Le 18/6/2017, la commune de Grimbergen a érigé en monument une ancienne motrice SNCV / NMVB, la 9104. Son but est de rappeler l'importance du boerentram qui conduisait les travailleurs à Bruxelles / Brussel.


Du 30/6/2017 au 3/7/2017, les syndicats de De Lijn ont mené une grève selon une formule par roulement soigneusement calculée : un membre du personnel ne devait faire qu'un jour de grève au choix parmi quatre jours. Pagaille maximum pour un minimum de perte de salaire.


Le 1/7/2017, le Port of Antwerp (Port d'Anvers), met en place une navette fluviale sur l'Escaut (Schelde) : DeWaterbus (bus fluviale). C'est un véritablement un nouveau transport public anversois, fonctionnant toute l'année, indépendant, mais coordonné avec De Lijn.


Le 1/7/2017 également, le TEC a cessé de vendre des titres de transport dans ses trams à Charleroi. Cette disposition a été prise pour en augmenter la vitesse commerciale.


Le 20/7/2017, la STIB / MIVB communique à propos de son projet Green Way qui est en phase de test. Il s'agit d'une suggestion de son personnel, visant à remplacer le gazon entre les rails, par la plantation de sédum. C'est une plante a faible croissante verticale qui demande beaucoup moins d'entretien que le gazon.


Le 1/8/2017, la STIB / MIVB a lancé un chatbot (application informatique de conversation automatique) et a annoncé qu'une grande partie de ses stations sont équipées du WiFi.


Le 24/8/2017, une voiture privée s'est introduite dans le tunnel du pré-métro de la STIB / MIVB, jusque la station Gare du Midi / Zuidstation. Le même incident, s'est reproduit le 12/3/2022.


Le 27/8/2017, De Lijn, obtient l'accord des communes concernées, pour le lancement d'un "trambus" entre le Heysel /Heisel et Brussels Airport. Le gouvernement bruxellois a aussi donné son accord ... le 24/11/2019.

Ce matériel, est un autobus articulé de grande longueur et forte capacité, à motorisation hybride diesel-électricité.

L'infrastructure, majoritairement du site propre, pourra ultérieurement être utilisée pour une véritable ligne de tramway.


Le 30/8/2017, la STIB / MIVB a commencé à remplacer les agents de sécurité privés, engagés à la hâte après les récents attentats, par des agents intégrés à son personnel. Ce qui est nouveau, c'est que des stations de métro auront, à demeure, la même équipe de sécurité.


Le 24/9/2017, le nouveau gouvernement wallon a présenté son budget pour 2018. Il veut réduire le nombre de conseils d'administration des entités qui dépendent de lui dont le TEC.


A partir du 3/10/2017, toutes les stations de métro de la STIB / MIVB disposent d'un WiFi gratuit : "wifi.brussels".


Le 25/10/2017, le Parlement wallon adopte un décret sur le service minimum au TEC et un visant à pénaliser ses agents en cas de grève sauvage. Ces décrets doivent ensuite être traduits dans les règlements du travail des TEC, ce qui devra être négocié avec les syndicats.

Un service minimum sera assuré car, les travailleurs s'étant déclarés volontaires pour assurer le service, 24 h à l'avance, seront affectés aux lignes prioritaires.


En novembre 2017, De Lijn a procédé à l'essai de la circulation de deux rames accouplées, de type Hermelijn (nom se référant à l'hermine), sur la ligne 3 du réseau anversois. Cette composition, de 60 m de long, a été baptisée "supertram".

Tramways dont dispose De Lijn en 2017      
 
  année construction        type et constructeur                          nombre          affectation  
       1960-1974                  PCC   BN-ACEC                               166                Anvers  
       1971-1974                    PCC  BN                                           54                Gand  
           1980                          LRV  BN                                           50                 Côte  
       1999-2004                HermeLijn  Siemens-Bombardier          41                Gand  
       1999-2012                HermeLijn  Siemens-Bombardier          84                Anvers  
       2014-2016                Albatros (Flexity 2)  Bombardier            48                Anvers  
       2014-2016                albatros (Flexity 2)  Bombardier            40                Gand  
                                                                                        total      483  



Tramways dont dispose la STIB en 2017      
 
  année construction        désignation        type et constructeur                          nombre  
       1972                               T7xxx                PCC   BN-ACEC                               126  
   1993-1995                          T2000                     BN-ACEC                                      51  
        2005                              T3000         Flexity Outlook   Bombardier                   150  
   2006-2007                          T4000         Flexity Outlook   Bombardier                     70  
                                                                                                                     total      397  


Rames de métro dont dispose la STIB en 2017      
 
  année construction        désignation        type et constructeur                          nombre  
       1974-1981                        Ux           BN-ACEC et CFC-ACEC                            45  
       2007-2017                        Boa                       CAF                                               36  
                                                                                                                      total       81  



Tramways dont dispose le TEC Charleroi en 2017      
 
  année construction                type et constructeur                      nombre  
        1980                                      LRV   BN                                     46  




Le 2/11/2017, le TEC, a mis en ligne, accessible à tous, un "portail interne", TEC GO DIGITAL. Celui-ci, est un outil de soutien de la digitalisation de l'entreprise.


Anecdotique, le 27/11/2017, la STIB / MIVB débute la vente d'un jeu de Monopoly basé sur son réseau.


Le 4/12/2017, le TEC, a lancé une phase de test du WiFi dans un tram et quelques bus à Charleroi.


Le 5/12/2017, la STIB / MIVB a annoncé le résultat de la consultation du public, à propos du choix de la couleur des nouvelles rames de métro M7, qu'elle a commandé chez CAF. Entre le doré et l'argenté, c'est l'argenté qui a été choisi. Une maquette grandeur nature, avec cette livrée, a été exposée, d'abord au Salon de l'Auto / Autosalon en janvier 2018, puis ensuite au MTUB (Musée du Transport Urbain Bruxellois) / MSVB (Museum voor het Stedelijk Vervoer te Brussel).

Le design a été confié à Axel Enthoven, qui signe tous les nouveaux matériels de la STIB / MIVB.

Ces nouvelles rames pourront, après adaptation des lignes, fonctionner en mode automatique, avec présence ou pas d'un conducteur. En cas de fonctionnement totalement automatique, le poste de conduite sera alors escamoté.

Pour cela, elles seront préparées à recevoir un système de signalisation CBTC (Communication Based Train Control). C'est un système basé sur les informations transmises par des balises et qui ne comporte plus de signalisation latérale.

Sont planifiées pour être automatisées, les lignes les plus chargées, soit les 1 et 5. En effet, l'automatisation permettra de réduire l'intervalle entre deux rames et donc d'augmenter le débit de ces lignes. Des travaux préparatoires y sont déjà en cours.

Du point de vue équipement de traction, les nouvelles rames seront à motorisation asynchrone triphasée avec récupération de l’énergie lors du freinage.

Il ne faut pas confondre les nouvelles rames de métro M7 de la STIB / MIVB avec le nouveau matériel à deux niveaux M7 de la SNCB / NMBS.


Chez notre voisin immédiat, signalons, le 10/12/2017, le début de l'exploitation des tramways de Luxembourg, sous l'appellation LUXTRAM. Un exemple à suivre à Liège.


Fin 2017, le TEC a entamé le développement de toute une série de projets informatiques innovants, regroupés sous l'appellation GO DIGIAL.

Cette étape, a cependant été précédée d'une analyse approfondie des besoins du voyageurs, initiée dès 2015, et qui a distingué trois catégories :
  - les besoins pré-parcours
  - les besoins pendant le parcours
  - les besoins post-parcours.


En 2018, une locomotive à vapeur, d'origine polonaise, a été mise en circulation, sur un petit circuit en voie de 60 cm autour du Bakkersmolen (moulin des boulangers). Ce moulin, situé à Wildert (Essen), a été construit en 1981. C'est un musée, reproduisant un ancien moulin à vent, mais aussi un centre récréatif.


Le 3/1/2018, la société de consultance Arcadis, a annoncé avoir été chargée du pilotage de la nouvelle ligne de métro M 3 à Bruxelles / Brussel.

Elle supervisera aussi la transformation de la station Albert en pôle d'échange. En effet, les trams ne pourront plus pénétrer en ville et seront mis en correspondance avec le métro à cette station.


Le 26/1/2018, le bureau des objets trouvés de la STIB / MIVB, a quitté la station de métro porte de Namur / Naamsepoort, pour s'installer à la station Botanique / Kruidtuin.


Le 29/1/2018, a été lancé, à Anderlecht, le chantier du parking dit du CERIA. Ce parking de dissuasion de 1.350 places, va doubler la capacité de ces parkings en région bruxelloise. Il sera en connexion avec la ligne de métro 5 de la STIB / MIVB. Il a été inauguré le 20/5/2019.


Le 5/2/2018, la STIB / MIVB a commandé, à Bombardier Transport, 60 nouveaux trams Flexity Outlook, composés de 5 ou 7 modules. En mai 2019, une commande supplémentaire de 30 trams a été faite.

Ils seront appelés TNG (Tram Nouvelle Génération / Tram New Generation) et numérotés dans la série T3200/4200.

Comme pour le nouveau métro, le design a été confié à Axel Enthoven et c'est le bureau Yellow Window qui a conçu l'aménagement intérieur.

Les surfaces intérieures seront protégées par un traitement antimicrobien, soit un AST (Antimicrobial Surface Treatment).

C'est Transurb Simulation qui fournira les simulateurs nécessaires à l'écolage des conducteurs.


Le 7/2/18, le conseil d'administration de De Lijn, a approuvé un plan de restructuration entraînant la diminution et la concentration du personnel administratif.


Fin février 2018, De Lijn, a transféré de Gand (Gent) à Anvers (Antwerpen) d'anciennes motrices PCC qui n'étaient plus utilisés. Celles-ci, avaient cependant été profondément rénovées au début des années 2000, ce qui fait qu'on les désigne par PCC2. La présence sur leur toit, de dispositifs d'air conditionné, leur donne un aspect plus moderne.

Mais surtout, ce sont des motrices bidirectionnelles, c'est à dire avec deux postes de conduite, un à chaque extrémité.

Or les motrices anversoises sont toutes unidirectionnelles, c'est à dire avec un seule poste de conduite. Dès lors, les terminus des lignes anversoises comportent tous une boucle de retournement.

Mais il se fait que, suite à des travaux, une ligne peut être interrompue sans possibilité de boucle de retournement. Disposer d'un certain nombre de motrices bidirectionnelles est donc avantageux dans ce cas. Ceci permet de ne pas utiliser, quand ce n'est pas nécessaire, deux motrices couplées avec un poste de conduite à chaque extrémité du couplage.

Le choix, très ancien, de motrices unidirectionnelles à Anvers (Antwerpen) s'explique par le fait, qu'à l'emplacement du poste de conduite supprimé, on peut placer un espace pour les voyageurs. Néanmoins, du côté sans poste de conduite, on dispose pour les manoeuvres, d'un petit tableau de commande.


Le 1/3/2018, le gouvernement wallon a décidé de remplacer la SRWT (Société Régionale Wallonne des Transports), au 1/1/2019, par l'AOT (Autorité Organisatrice du Transport) et l'OTW (Opérateur de Transport de Wallonie). La première, est un service d'études, qui élabore les plans de déploiement des transports en bus et trams. Le deuxième, est la société d'exploitation unique, remplaçant les cinq anciennes sociétés régionales.

La dénomination commerciale TEC subsiste, mais, en conséquence, les TEC régionaux disparaissent. Leurs conseils d'administration, sont remplacés par des comités consultatifs, appelés OCBM (Organe de Consultation de Bassin de Mobilité). Le découpage territorial reste inchangé.

Pratiquement,
  - le nouveau conseil d'administration comportera 15 membres, suivant une répartition par province
  - les organes consultatifs se feront au niveau des "bassins de mobilité", c'est à dire les provinces
  - ces organes seront majoritairement composés de représentants des communes concernées
  - les anciens TEC régionaux deviennent des UTE (Unité technique d'Exploitation) au sens du droit social.

Ce changement, a eu comme effet collatéral de reporter les attributions de marché qui étaient sur le point d'être prises dans le dossier du tram de Liège.


Le 6/3/2018, le Gemeenteraad van Maastricht (Conseil communal de Maastricht) a approuvé le tracé du Tram Vlaanderen - Maastricht dans sa ville avec comme terminus le centre commercial Mosae Forum. Décision approuvée par le Raad van State des Pays-Bas (Conseil d'Etat néerlandais) le 15/5/2019.


Le 12/3/2018, ont débutés les travaux de construction de la nouvelle gare De Lijn d'Ostende. Cette gare de trams et de bus, de plain-pied, sera imbriquée dans la gare la SNCB / NMBS elle-même rénovée et prendra place sous le parking en surplomb de cette dernière.

Elle comportera une nouvelle boucle de retournement, plus courte, indispensable car les trams de la ligne de la côte sont unidirectionnels.


A la mi-mars 2018, dans le cadre des reconnaissances en vue de la construction de la ligne de métro M 3 à Bruxelles / Brussel, on a fait intervenir un robot sous-marin, de type Falcon Seaeye, pour explorer un tunnel désaffecté et rempli d'eau sous la gare de Bruxelles-Nord / Brussel Noord.


Le 29/3/2018, la société Be-Mobile lance l'application 4411 qui permet le paiement de tickets de parking, de bus et de trams.

Cette application rejoint ainsi celle de Mobiflow déjà active en Flandre (Vlaanderen) depuis plusieurs années.


Le 1/4/2018, de De Lijn a cessé d'offrir la WiFi dans ses véhicules. En effet, ses clients la délaissaient de plus en plus, au fur et à mesure que la 4G se développait, et qu'ils disposaient, personnellement, d'un forfait illimité.


Le 20/4/2018, de De Lijn a accepté de participer, dans les prochaines années, au projet de navettes autonomes, initié par Brussels Airport et mené par la firme néerlandaise 2getthere.

Le projet a été abandonné en novembre 2020, la technologie n'étant pas au point.


Le 4/5/2018, Olympus qui avait déjà une application permettant d'acheter des titres de transport de la SNCB / NMBS, la étendue à l'achat de titres De Lijn. Cette application pour smarphone, a vocation d'être intégrée dans des applications d'autres sociétés comme celles, par exemple, du secteur financier.


Le 28/5/2018, la STIB / MIVB a annoncé que l'année 2017 a connu une brusque croissance de ses activités.

Prestations de la STIB en millions de voyages     
 
  année            métro          tram          autobus               total
   2013             138,3          128,9           87,6                  354,8
   2014             133,4          131,3           99,9                  364,6
   2015             134,9          132,7          102,6                 370,2
   2016             136,8          136,2           96,5                  369,5
   2017             145,4          150,8          104,7                 400,9
   2018             147,1          165,5          104,8                 417,4
   2019             165,3          156,2          111,8                 433,3
   2020             163,0          154,1          110,3                 427,4



Pour le TEC Charleroi, le seul qui possède des trams, il n'est pas possible d'isoler leur fréquentation, dans des chiffres globaux, qui englobent les autobus et même les bus scolaires. Le nombre de voyages, en croissance, tournerait autour des 5 millions de voyageurs par an.


Quant à De Lijn, dont les chiffres globaux, estimés par l'ancienne méthode de calcul, sont régulièrement à la baisse, il a été décidé de ne plus les publier et d'étudier une nouvelle méthode de calcul, qu'on espère plus représentative de la réalité.

Il est vrai, qu'un abonnement gratuit avait été accordé à chaque personne de plus de 65 ans, qu'on a valorisé jusqu'à 90 voyages par mois, même lorsqu'il n'était pas utilisé. Evidemment, quand on cesse cette pratique, sans rectifier les chiffres anciens, on a l'impression d'une véritable plongée de la fréquentation.

Ce qui est certain, c'est que le succès de la ligne de la côte ou Kusttram ne se dément pas. Le nombre de voyages, en croissance, tournerait autour des 15 millions de voyageurs par an.


Au 1/6/2018, les derniers abonnements De Lijn sur support carton, ont été remplacés par des cartes MOBIB.


Le 20/6/2018, le MTUB (Musée du Transport Urbain Bruxellois) / MSVB (Museum voor het Stedelijk Vervoer te Brussel), a récupéré la motrice 1348 après sa profonde rénovation par la société spécialisée Arterail. C'était la première, des trois motrices historiques à restaurer, confiées à cette firme.

Construite en 1914 par les AM (Ateliers métallurgiques) de Nivelles pour les TB (Tramways Bruxellois), cette motrice à deux essieux est précieuse car bidirectionnelle. Elle a assuré des services de renfort jusque dans les années 1950. Désormais, elle est en parfait état de marche et prête à assurer des services historiques.


Le 5/6/2018, la STIB / MIVB a mise en vente des cartes MOBIB spécialement décorées pour promouvoir l'événement La Schtroumpf Expérience. En plus, comme le fera la SNCB / NMBS, elle a pelliculé une de ses motrices à cette occasion.


Le 27/6/2018, la STIB / MIVB a annoncé qu'elle a équipé, à titre de test, neuf stations de métro d'un défibrillateur.


Le 27/6/2018 également, la Vervoerregio Antwerpen (Région de transport Anvers), a approuvé son Routeplan 2030 (Plan de mobilité 2030).


Le 30/6/2018, Roger Kesteloot, directeur-général de De Lijn, s'exclame dans une lettre ouverte : "Wij zijn de speelbal in aanloop naar de verkiezingen" ("Nous sommes le punching-ball de la veille des éléctions").

C'est ainsi qu'il manifeste le mal-être de sa société, vis à vis du monde politique flamand, qui l'accable de critiques et la laisse dans l'incertitude sur le maintien de son monopole après les réformes européennes prévues en 2020.


En juillet 2018, De Lijn, est devenue majoritaire dans la société de location de vélos Blue-Bike.


Le 17/8/2018 a vu le début des travaux entrepris par la région flamande pour renforcer la capacité du ring autoroutier à l'ouest de Bruxelles / Brussel. Ces travaux comprennent la construction de bandes de roulement pour le Ringtrambus.

Ce projet de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) est intégré au Brabantnet. Il consiste à établir une liaison, avec des trams sur pneus hybrides de type ExquiCity 24 du constructeur van Hool, entre la UZ Brussel, le Heysel / Heisel et Brussels Airport. Ce matériel a été présenté à la presse le 23/4/2019 pour une mise en service fin 2019.

Avec un important retard, dû notamment à la pandémie, la mise en exploitation ne fut cependant effective que le 28/6/2020.



En août 2018, l'ASVi (Association pour la Sauvegarde du Vicinal), a remis en activité la locomotive à vapeur SNCV / NMVB 303. Construite en 1888 par La Métallurgique à Tubize, elle a été remise en état par la CITEV (Compagnie Internationale des Trains Express à Vapeur) à Saint-Jean du Gard.

On remarquera que les vitres de protection des faces avant n'avaient pas encore été posées à cette époque.



Le 1/9/2018 voit l'inauguration du tronçon Simonis - UZ Brussel du tram 9 bruxellois avec mise en exploitation, le 3/9/2018, jusque l'Arbre Ballon / Dikke Beuk.


Le 28/8/2018, on apprend par la presse, qu'un conducteur de la STIB / MIVB, Ali Garna, continue à conduire des trams, à plus 70 ans. Il est en excellente santé et satisfait à toutes les exigences.


Le 4/9/2018, le domaine des Grottes de Han, pour la première fois en Belgique, a mis en circulation, sur la voie publique, un véhicule autonome. Cette navette Navya, circulant sans conducteur, relie le parking des autocars à la billetterie du domaine.


Le 14/9/2018, De Lijn, dans le cadre du projet Noorderlijn, a mis en exploitation la nouvelle ligne de tram 70 à Anvers (Antwerpen). Elle relie le parking de dissuasion de Luchtbal au MAS (Museum aan de Stroom) (Musée au bord du courant sous-entendu de l'Escaut).


Le 19/9/2018, l'OTW a désigné le consortium Tram'Ardent pour réaliser le projet du tram de Liège. Dans celui-ci, le matériel roulant sera fourni par CAF et l'infrastructure sera construite par le groupe Colas avec ses filiales Colas Belgium et Colas Rail.

Son concurrent, Mobiliège 2.0, comprenant Alstom Transport associé à BAM Belgium et sa filiale Galère, sera indemnisé pour ses frais de dossier.

Les contrats on été signés le 31/1/2019. Pour rappel, cette ligne de tram reliera Sclessin à Coronmeuse en passant par la gare de Liège-Guillemins.


Le 28/9/2018, a été inaugurée la prolongation de la ligne de tram 94 de la STIB / MIVB jusqu'à Roodebeek. Cette ligne 94, rebaptisée ligne 8, fait ainsi correspondance avec la ligne 1 du métro à la station Roodebeek.


Du 9/10/2018 au 14/10/2018, s'est tenu à Bruxelles / Brussel le Festival Artonov. A cette occasion, la STIB / MIVB, a pelliculé la motrice 3026, d'une oeuvre magistrale des frères François Schuiten et Luc Schuiten, et l'a rebaptisée Tramapatte / Trappeltram.


Le 17/10/2018, les trams de la STIB / MIVB ont reçus le prix PRAISE (Preventing Road Accidents and Injuries for the Safety of Employees) catégorie public authority du ETSC (European Transport Safety Council).

Pourtant, le nombre d'accidents de la circulation qui les impliquent est impressionnant, heureusement presque tous sans gravité.

Nombre d'accidents avec des trams de la STIB
 
   2015                1.731
   2016                1.664
   2017                1.557
   2018                1.592
   2019                1.448



Le 18/10/2018, la STIB / MIVB a lancé une nouvelle version de son application pour mobiles.


Fin octobre 2018, pour éviter les abus, des conditions particulièrement restrictives ont été mises en place pour l'accès au petit parking de la station de métro Crainhem/Kraainem de la ligne 1 la STIB / MIVB :
  - posséder un abonnement métro
  - habiter entre 2 et 40 km
  - s'inscrire sur le site du gestionnaire du parking, Parkandride.brussels.


Le 17/11/2018, la STIB / MIVB a commencé à installer le contrôle de sortie dans ses stations de métro. Ce "check-out" des voyageurs, est un moyen supplémentaire dans la lutte contre la fraude.


Le 21/11/2018, De Lijn a reçu le premier prix lors des Corporate IT Awards dans la catégorie "Best Intelligent Enterprise".


Le 26/11/2018, De Lijn a décidé que ses bus ne desserviraient plus le CCN (Centre de Communication Nord) / CCN (Communicatie Centrum Noord). Elle se dit trop incommodée par la présence de sans-abris qui dorment dans ce bâtiment relié à la gare de Bruxelles-Nord / Brussel-Noord.

Ce n'est pas nouveau que des sans-abris occupent ces lieux, mais leur nombre a effectivement augmenté avec l'arrivée des transmigrants.

Le 30/11/2018, après négociation entre toutes les parties concernées, De Lijn a repris la desserte du CCN. Mais comme elle rappelait le 16/4/2019, le problème de la saleté repoussante n'est toujours pas résolu.

A tel point, que le 6/5/2019, les syndicats des chauffeurs, excédés, prennent eux-mêmes la décision de ne plus s'arrêter au CCN. Décision confirmée par la direction et suivie par la STIB / MIVB.

Finalement, le 17/5/2019, les migrants on été évacués et envoyés dans de centres d'accueil ouverts. S'ils reviennent, ils seront envoyés dans des centres fermés et expulsés. On espère donc un retour à la normale.


En décembre 2018, la ville de Charleroi, a élaboré un Projet de ville 2019-2024. Il prévoit, entre-autres, l'ouverture aux circulations commerciales et la prolongation de l'antenne de Châtelet, future ligne 5 du métro, jusqu'à la nouvelle implantation du Grand Hôpital de Charleroi.

La construction de cet hôpital est par ailleurs entamée depuis le 7/2/2019, les travaux du métro suivront-ils ?


Le 5/12/2018, le TEC a enfin lancé son application pour smartphones. Ses fonctionnalités seront progressivement étendues, à l'achat du titre de transport notamment. Dans un premier temps, elle ne permet que :
  - la recherche d'itinéraire
  - la recherche par ligne
  - la recherche par point d'arrêt
  - la recherche par point de vente.

Par ailleurs, les différentes sociétés, SNCB / NMBS, STIB / MIVB, De Lijn et TEC vont partager leurs données. Leur objectif, est que chacune de leurs applications propres, puissent donner des informations sur l'ensemble des moyens de transport.

Elles vont également développer une application commune, la Smart Mobility Planner. Celle-ci, sera réalisée par la firme nextmo-ov, qui assure déjà l'application pour le loueur de voitures partagées Cambio.

La bonne collaboration de ces quatre sociétés, s'est aussi manifestée par leur participation à un espace commun au salon We are mobility, ayant eut lieu du 19/1/2018 au 21/1/2018 à Bruxelles / Brussel. L'attraction principale était un tunnel, dans lequel le visiteur voyageait virtuellement à travers la Belgique.


Le 17/12/2018, on a appris que De Lijn, a chargé la firme Conduent Transportation, d'installer dans tous ses trams et bus, un système de paiement sans contact. Celui-ci utilisera la technologie NFC (Near Field Communication) (communication en champ proche) pour communiquer avec une carte de paiement ou un smartphone.

Un tel système permet un paiement très extrêmement rapide, ce qui est important pour le respect des horaires. En effet, contrairement à l'utilisation classique d'un lecteur de carte, il n'exige pas l'introduction d'un code secret, du moins pour les petits montants, ce qui est le cas pour les voyages en tram ou en bus.

Les premiers terminaux ont été installés dans les trams anversois en octobre 2019 et ils seront généralisés en 2020.


Le 20/12/2018, le gouvernement bruxellois a approuvé la création de deux nouvelles lignes de trams au départ de la place Charles Rogier / Karel Rogierplein, l'une vers Tour et Taxis / Thurn en Taxis et l'autre vers l'hôpital militaire de Neder over Heembeek (commune de Bruxelles / Brussel), soit le HMRA (Hôpital Militaire Reine Astrid) / MHKA (Militair Hospitaal Koningin Astrid).

La ligne vers Tour et Taxis / Thurn en Taxis, impliquait la construction d'un nouveau pont pour franchir le canal. Toutefois, le 19/11/2014, il fut décidé d'abandonner ce projet et les plans du nouveau pont ne prévoient plus d'emplacement pour des voies de tram.


A partir du 29/12/2018, le TEC Charleroi, a coupé la ventilation et le chauffage dans ses trams par mesure de précaution. Des traces d'amiante ont été découvertes par une analyse demandée par Alstom Transport en préalable à la rénovation qu'il va entreprendre sur ce matériel.

L'amiante provient de plaques de carton amianté réparties dans tout le véhicule et est en quantité largement inférieure à celle autorisée. Après de nouvelles mesures, le problème critique a été circonscrit à un endroit bien précis, puis traité, et la ventilation et le chauffage ont été rétablis début janvier 2019.


Le 28/2/2019, la station de métro Bourse de la STIB / MIVB, a été renommée Bourse - Grand-Place.


Le 29/2/2019, le tracé du tram de Liège est définitivement fixé et le nom de ses stations est désormais connu.

Il suivra grosso modo la rive gauche Meuse. Il démarrera, en double voie, de la station Standard, près du stade de football du Standard de Liège. De la station Place Saint-Lambert à la station Curtius, il se divisera en deux branches à voie unique. Celle qui passe par la Batte, pourra ainsi être fermée pendant l'important marché dominical qui s'y déroule. Il continuera ensuite à double voie jusqu'à son terminus de Coromeuse.

Toutefois, à hauteur du pont Atlas, une branche, accessible par un raccordement en triangle, s'en détachera pour desservir son dépôt de Bressoux (commune de Liège), situé sur l'autre rive de la Meuse. Implanté dans le quartier de Droixhe, la construction de ce CDMR (Centre De Maintenance et de Remisage), a été confiée au bureau d'architecture CANEVAS.

Les tronçons Pont de Seraing - Standard et Coromeuse - E40, évoqués timidement en janvier 2013, ne sont donc pas repris dans le projet.


Le 5/3/2019, on a appris que la STIB / MIVB, inquiète de la brusque montée de l'absentéisme chez son personnel, a pris une mesure drastique. Après trois absences pour maladie dans l'année, l'agent sera convoqué et devra signer un engagement à ne plus être autant absent sous peine de renvoi.

Taux d'absentéisme du personnel de la STIB
 
   2012                7,8 %
   2014                8,7 %
   2016                8,4 %
   2018              10,3 %



Le 11/3/2019, la STIB / MIVB a présenté ses nouveaux uniformes dessinés par Olivier Strelli. Fabriqués par la firme française CEPOVETT, ils équipèrent le personnel à partir du 25/3/2019. Le précédent datait de 2006.


C'est en avril 2019, que la Vlaamse Waterweg (administration flamande des voies hydrauliques) a débuté la pose de trois nouveaux ponts sur le canal Albert (Albertkanaal) à Anvers (Antwerpen), les Gabriël Theunisbruggen. D'une longueur de 180 m, un de ces ponts est destiné aux trams des lignes 2, 3 et 6, les autres à la circulation routière. Ces travaux sont nécessités par l'adaptation du canal aux bateaux chargés de quatre containers en hauteur.

Le 9/7/2020, les trams ont pu circuler sur le pont qui leur était destiné.


Le 4/4/2019, le gouvernement bruxellois a approuvé le contrat de gestion de la STIB / MIVB pour les années 2019 à 2023. Il s'inscrit dans le futur plan régional Goodmove qui prévoit une extension du réseau tram et métro.


Le 6/4/2019, Bruxelles Mobilité / Brussel Mobiliteit et la STIB / MIVB ont annoncé qu'ils vont rassembler leurs centres de dispatching, dans un nouveau centre sécurisé.


Le 29/4/2019, le TEC a lancé des lignes de bus avec peu d'arrêts, donc plus rapide, sous le nom de WEL (Wallonia Easy Line). Celles-ci n'ont qu'une faible fréquence et les places doivent être réservées via smartphone. Ses bus, d'une livrée particulière, sont équipés du WiFi. Il s'agit des lignes :
  – Athis - Mons
  – Bastogne - Arlon
  – Chimay - Charleroi
  – Liège - Marche
  – Nivelles - Namur
  – Braine L'Alleud - Waterloo - Wavre-Nord.


Le 1/5/2019, à l'occasion des 150 ans du tram à Bruxelles / Brussel, la STIB / MIVB a organisé diverses festivités. La parade de matériel historique comportait 40 véhicules, mettant à contribution une grande partie la collection du MTUB (Musée du Transport Urbain Bruxellois) / MSVB (Museum voor het Stedelijk Vervoer te Brussel). Un rappel de la présence à Bruxelles / Brussel de la SNCV / NMVB eut lieu également.

La veille, elle avait exposé la maquette de son futur tram, le TNG (Tram Nouvelle Génération / Tram New Generation), future série 3200.

La festivité la plus spectaculaire, fut le championnat européen du meilleur conducteur de tram du 4/5/2019, avec son épreuve du "tram bowling". Un tel championnat se déroule chaque année dans des villes différentes, le TRAM EM.


Le 1/5/2019 également, la STIB / MIVB, dans le cadre d'une campagne de publicité pour le journal Le Soir, a mis en circulation un tram décoré de dessins du caricaturiste Pierre Kroll.


Le 6/5/2019, ont débuté, à Hasselt, les travaux de construction d'un tunnel sous le grand ring. Celui-ci est prévu pour le passage du futur tram, mais en attendant, il sera utilisé par les bus.


Le 16/5/2019, le gouvernement bruxellois, a acté le principe de la démolition du viaduc Herrmann Debroux, qui constitue, jusqu'à présent, l'accès à l'agglomération en venant de l'autoroute E411.

Il sera remplacé par un boulevard urbain, qui ne pourra cependant absorber qu'un nombre limité d'automobiles. Mais, une nouvelle section de tram, raccordée à la ligne 8, devrait alors être établie, jusqu'à un parking de dissuasion, à construire au débouché de l'autoroute.


Le 17/5/2019, le nouveau tracé du tram de la côte, entre Nieuport (Nieuwpoort)) et Westende, a été rendu opérationnel. Il est désormais plus direct et ne fait plus le détour par le village de Lombardsijde. Ce dernier reste cependant desservi par des lignes de bus.


Le 24/5/2019, le gouvernement bruxellois, a autorisé la construction de la station de métro Toots Thielemans. C'était un dossier majeur de la future ligne 3. Elle sera reliée, à la station de pré-métro Lemonnier, par un passage souterrain.


A l'occasion de la sortie, le 29/5/2019, du nouvel album de Blake et Mortimer, dessiné par François Schuiten, la STIB / MIVB, a non seulement pelliculé la motrice 3062, mais elle a aussi édité un coffret collector avec quatre cartes MOBIB. Elle le met en vente, comme les tous autres objets de collection, sur son site STIBSTORE / NIVBSTORE.


A la mi-2019, UNIA, le centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, attaqua la STIB / MIVB en justice, au motif de discrimination à l'embauche. Une musulmane voilée, s'estimant avoir fait l'objet d'une telle discrimination, lui ayant demandé d'intervenir comme c'est prévu par la loi.

Comme il de notoriété publique que la STIB / MIVB emploie un grand nombre de femmes et un grand nombre de musulmans sans aucune discrimination, le motif invoqué fut l'objet d'une construction juridique qui était une première en Belgique. C'est le cumul d'une discrimination de genre et d'une discrimination de religion qui fut invoquée.

La définition de cette discrimination, a pris naissance aux Etats-Unis, sous le nom de discrimination de l'intersection.

Le 5/5/2021, on a appris que la STIB / MIVB, avait effectivement été condamnée dans ce dossier.


A la mi-2019 également, le Port of Antwerp (Port d'Anvers), a annoncé qu'il allait rendre opérationnel, un RTS (Rail Traffic System). Cette application informatique, doit permettre à tous les acteurs, concernés par le ferroviaire portuaire, de collaborer.


Le 7/6/2019, la STIB / MIVB, a organisé une démonstration devant la presse de navettes autonomes dans le parc de Woluwe. Elles seront ensuite ouvertes au public fin juin. Ce sont des SAM-e (Smart Autonomous Mobility electric) de la firme EasyMile.

De telles navettes avaient déjà été testées avec succès par la RATP (Régie Autonome des Transports Parisiens).

L'expérience a été arrêtée début 2022. Les navettes n'étaient pas suffisamment autonomes pour se passer de la présence d'un conducteur assurant la sécurité.


En Flandre (Vlaanderen), le 12/6/2019, a été publié le décret "basisbereikbaarheid" (accessibilité de base). Il organise les transports de voyageurs soumis à l'autorité flamande, ce qui concerne principalement les bus et les trams.

Il modélise le réseau de transport en quatre niveaux :
  - au premier niveau, le train
  - en deuxième niveau, le réseau principal, urbain et suburbain
  - en troisième niveau, le réseau secondaire
  - en quatrième niveau, le réseau personnalisé du dernier kilomètre
    exemples : autocars, navettes d'entreprise, partage de vélos, etc.

Le premier niveau, reste géré par la SNCB / NMBS et Infrabel. Le deuxième niveau, reste géré par De Lijn.

En ce qui concerne le troisième niveau, on met en place, 15 "vervoerregio’s" (régions de transport). Il s'agit d'organes qui associent les pouvoirs locaux à la politique de transport de ce niveau.

Le quatrième niveau est de la compétence exclusive de ces nouvelles instances.


Le 21/6/2019, la STIB / MIVB, a lancé une campagne de publicité à destination des automobilistes bruxellois. Elle a installé des bornes publicitaires provisoires, près de certains parkings. Lorsqu'on active une télécommande de voiture à proximité, certaines clignotent, d'autres offrent un ticket gratuit.


A la mi-juin 2019, les premiers travaux du chantier du futur tram de Liège ont débutés. Pour informer la population à ce sujet, le TEC, a réalisé un site internet, Le tram, Liège en commun ! Celui-ci, a été complété par un local d'information, l' "Espace tram".


Le départ du Tour de France 2019 a eu lieu à Bruxelles / Brussel les 6/7/2019 et 7/7/2019. A cette occasion, la STIB / MIVB, a fait colmater, temporairement, les gorges de ses rails de tram, par du caoutchouc, sur les itinéraires concernés.


Le 15/7/2019, on a appris que De Lijn, a reçu l'autorisation d'établir deux nouveaux quais de bus devant le CCN (Centre de Communication Nord / CCNCommunicatie Centrum Noord). Ils devraient remplacer les huit quais en souterrain qui furent l'objet de tant de polémiques.

Le 26/8/2019, De Lijn, a rouvert son "Lijnwinkel" (centre d'information et de vente) à son emplacement initial.

Le 6/1/2020, c'est au tour des nouveaux quais d'être mis en service.


Le 24/7/2019, suite aux conditions météorologiques de température extrême, les fils de la caténaire se sont détendus à hauteur du Coq (De Haan), le trafic du Kusttram a donc dû être suspendu.


Après plusieurs années d'études et de réflexions, le projet BHNS Charleroi est passé à une phase plus active en septembre 2019. Il prévoit deux lignes de bus à haut niveau de service vers la périphérie sud de Charleroi.


Le 13/9/2019, la STIB / MIVB, annonce qu'elle va entamer des tests, en vue de permettre le paiement, sans contact, des trajets à bord de ses véhicules, à partir de 2020. Pour cela, une simple carte bancaire ou un smarphone suffira. Ce fut effectif le 1/7/2020.

Cette solution complétera le ticket sans contact de la carte MOBIB (MOBility In Belgium) et sera mieux adaptée à l'utilisateur occasionnel.

Le débit du compte bancaire se fait en deux temps : immédiatement à la première utilisation journalière, réservation d'un montant de 7,50 €, plusieurs jours plus tard, paiement effectif et libération de la réservation.


Le 1/9/2019, le gouvernement flamand a confirmé une nouvelle fois son intention de réaliser la ligne de tram 7 à Gand (Gent), mais sans donner d'échéance. On parle depuis des années de cette ligne, qui devrait relier la gare de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters) à celle de Gand-Dampoort (Gent-Dampoort).


C'est à partir du 1/9/2019, que les commerçants impactés par les travaux du tram à Liège, peuvent demander une indemnité compensatoire via la plateforme internet WALLINCO.


Le 3/10/2019, De Lijn, a communiqué qu'il arrêtait d'apposer les affiches publicitaires "Melk is Dodelijk" (Le lait est mortel), sur quelque uns de ses trams à Anvers (Antwerpen) et Gand (Gent).

Ces affiches avaient pourtant été acceptées par sa régie publicitaire Lijncom. Ceci à la demande de l'association BE Vegan, qui affirmait que lait permet d'élever 150.000 veaux par an destinés à l'abattage. C'est l'ABS (Algemeen BoerenSyndicaat) (Syndicat des agriculteurs flamands) qui a fait stopper cette campagne.


Le 5/10/2019, la maquette, grandeur nature, du futur tramway de Liège, a été présentée au public à l'Espace Tivoli. Ce tram sera construit par CAF.


Le 8/10/2019, la STIB / MIVB et Alstom Transport, ont annoncés avoir signé un contrat pour la mise à jour et l'extension du système de signalisation Pegasus 101 qui équipe déjà les trams et métros bruxellois.


Le 8/10/2019 également, on a appris que le tracé dans la ville d'Hasselt du futur Tram Maastricht - Hasselt était décidé. Surprise, il abandonne la desserte de la gare et s'arrête à 300 m de celle-ci.


Le 22/10/2019, De Lijn, a annoncé que ses titres de transport avec bande magnétique, vont être remplacés par des cartes électroniques à usage unique. Ceux-ci utiliseront la technologie NFC (Near Field Communication) (communication en champ proche). C'est titres concernent uniquement les voyageurs occasionnels. Une période transitoire est prévue jusque fin mars 2020.

Comme chaque voyageur devra valider son titre de transport à chaque voyage, on disposera désormais d'un comptage exact de leur nombre, au lieu d'estimations statistiques controversées, exemple, un voyageur abonné citadin était censé faire 90 voyages par mois.


Le 24/10/2019, le gouvernement flamand a approuvé le dossier du Luchthaventram (tram de l'aéroport). Faisant partie du Brabantnet, cette nouvelle ligne se fera en collaboration entre et De Lijn et la STIB / MIVB. Elle reliera Bruxelles-Nord / Brussel-Noord à Brussels Airport. Elle sera, en région flamande, une prolongation de la ligne de tram 62 de la STIB / MIVB.

Le 22/1/2021, on a obtenu la confirmation, que De Werkvennootschap (Société des travaux - publics - de Flandre), construirait l'infrastructure et que la STIB / MIVB, exploiterait la ligne.

Les annonces aux voyageurs ne pourront pas être bilingues pendant tout le trajet, mais seront exclusivement en néerlandais en Flandre (Vlaanderen).

Le 18/11/2019, on a appris que les nouveaux écrans d'information, prévus pour le pré-métro d'Anvers, ne seraient installés que dans le courant 2020. Ces écrans, devraient afficher des informations correctes en temps réel, au contraire des anciens écrans.


Le 20/11/2019, De Lijn, a enfin pût remettre en service un premier tram Albatros à Gand (Gent). Depuis de long mois, trois trams de ce type étaient immobilisés par manque de pièces de rechange.


Les 7 et 8/12/2019, Anvers a fêté la fin des travaux de la Noorderlijn. Le pré-métro bénéficiera de la rénovation de la station "Opera", et la ligne de tram 1, de sept nouveaux arrêts. Est ainsi créé, un véritable axe Nord-Sud passant par le centre-ville.

A proximité de la station, les nouvelles voies du tram enjambent, par des passerelles ajourées, les restes des fortifications du seizième siècle, mises à jour lors des travaux.


Le 21/11/2019, la FBU (Fédération Bruxelloise de l'Urbanisme) / BFS (Brusselse Federatie voor Stedenbouw) a décerné une "règle d'or / gouden regel" à la STIB / MIVB, pour son nouveau dépôt de trams Marconi.


Le 28/11/2019, la STIB / MIVB a lancé une campagne de lutte contre la fraude. Celle-ci comportait une opération baptisée "Trouver le BIP magique" / "BIEP BIEP hoera". Elle permettait de gagner un voyage et un diner dans le Tram Experience.


Le 24/12/2019, la STIB / MIVB a mis à disposition, une nouvelle version de son application pour smartphone. Elle permet maintenant de savoir, si les ascenseurs d'une station de métro fonctionnent ou non.


Le 24/12/2019 également, on a appris que De Lijn allait supprimer, à partir du 1/7/2020, la possibilité de payer en cash à bord de ses trams et de ses bus. C'est l'utilisation des cartes de paiement sans contact qui sera privilégiée.


Le 17/1/2020, Connect2Move, exploitant les données publiques de la STIB / MIVB, a rendu opérationnel une application qui permet aux voyageurs de visualiser la situation en temps réel du trafic des transports publics bruxellois : Brussels Transit.


A partir du 1/2/2020, De Lijn, a supprimé l'obligation de réserver 24 heures à l'avance un emplacement pour fauteuil roulant dans ses véhicules, lorsque les arrêts empruntés permettent un accès direct sans nécessiter d'assistance.


Le 7/2/2020, la chaine de télévision BX1, a fait une émission sur les applications, pour smarphone, d'aide à la mobilité à Bruxelles / Brussel. Elle en a recensé ... 35 !

Elles couvrent un nombre variable de modes de transport et sont orientées, soit vers le public bruxellois ou de la périphérie, soit vers les touristes étrangers. Elles essaient de donner des informations en temps réel, des conseils et des suggestions. Certaines ne comptent que quelques centaines d'utilisateurs.


Le 10/2/2020, le tribunal du travail d'Anvers (arbeidsrechtbank Antwerpen), a donné raison aux syndicats de De Lijn, qui s'opposaient à la simplification des organes de concertation sociale voulue par la direction.

Sont donc maintenus, les six OR (OndernemingsRaad) ou CE (Comité d’Entreprise) et six CPBW (Comité voor Preventie en Bescherming op het Werk) ou CPPT (Comité pour la Prévention et la Protection au Travail).


Le 10/2/2020, le conseil communal de la ville de Bruxelles / Brussel Stad a approuvé le tracé de la future ligne du tram 10 qui desservira le quartier de Neder over Heembeek. A remarquer, que dès son début, la ville a eu la volonté de faire participer la population à ce projet Tram NOH.

Les travaux ont débutés en janvier 2023.


Le 17/2/2020, l'organisation flamande de défense des voyageurs Trein Tram Bus, a lancé un cri d'alarme contre le projet de réorganisation du réseau de trams d'Anvers, en gestation chez De Lijn. Celui-ci veut en effet résoudre les problèmes de manque de matériel et de conducteurs, en réduisant les fréquences et les dessertes.

il y eut de nombreuses protestations et une pétition fut même proposée sur #RedTram7 pour sauver la ligne 7 qui a pour destination Het Eilandje (La Petite Ile).

Finalement, un report de plusieurs années de cette réorganisation a été obtenu, officiellement pour attendre la livraison de nouveaux trams et la rénovation des anciens.


Le 3/3/2020, la STIB / MIVB, a annoncé qu'elle recrutait 2.000 personnes pour tester une future application MaaS (Mobility as a Service). Cette future application pour smarphone, devrait prendre en charge tous les modes de déplacements en ville.


Le 10/3/2020, la ville d'Anvers, qui se plaignait déjà depuis des années de la dégradation du service offert par De Lijn ainsi que de sa mauvaise gestion, a remis la pression, en exigeant que soit enfin envisagée la mise en service des stations de pré-métro Stuivenberg, Sint-Willibrordus, Drink et College, soit quatre des sept stations terminées mais non encore utilisées.


Le 11/3/2020, la VRT (Vlaamse Radio- en Televisieomroeporganisatie), soit la télévision flamande, a diffusé un reportage dans l'émission Pano. Intitulé "Wat is er aan de hand bij De Lijn ?" (Qu'est-ce qui se passe chez De Lijn ?).

Au fil des intervenants, on constate que cette société est prise dans un tourbillon de problèmes qui se renforcent les uns les autres :
  - les clients sont mécontent, mon bus n'est pas passé, mon tram n'avance pas dans le trafic automobile
  - le personnel, souvent en grève, est démotivé, notamment par la récente réforme centralisatrice
  - il manque de tout, matériel roulant, pièces de rechange, etc.
  - les médias répercutent la mauvaise ambiance ce qui influence négativement les recrutements
  - la direction essaie de faire bonne figure mais admet se sentir attaquée de toute part.


Suite aux mesures prisent le 12/3/2020, pour endiguer la pandémie du COVID-19, le paiement en espèces dans les bus et trams n'est plus autorisé.

Toujours dans ce cadre, le 19/3/2020, le nombre de voyageurs admis dans un tram à Charleroi a été limité à 15. La STIB / MIVB et De Lijn ont pris une mesure analogue mais qui tient compte de la taille du véhicule.


Le 13/3/2020, De Lijn a rendu public ses propositions de modification du réseau de tram d'Anvers. Elles ne prévoient pas d'extension du réseau et met l'accent sur les lignes M, fréquentes, rapides, en site propre, au détriment des lignes T, empêtrées dans la circulation automobile.

Les premières réactions sont négatives. Selon Trein Tram Bus, ce n'est pas De Lijn qu'il faut blâmer, mais les politiques qui ne lui donnent pas les moyens nécessaires.


A la mi-mars 2020, la STIB / MIVB, a abandonné l'évaluation statistique pour déterminer sa fréquentation et l'a remplacé par les chiffres donnés par des compteurs automatiques. La différence est importante, on passe d'un total de 427,4 millions à 244,2.

Prestations de la STIB en millions de voyages     
 
  année            métro          tram          autobus          taxibus               total
   2020              87,6            86,2            70,3                  0,1                244,2
   2021              96,3            90,1            87,2                  0,1                273,7


Le 16/3/2020, la STIB / MIVB, a fait tester par des personnes en chaise roulante, les diverses variantes de la solution qu'elle envisage d'adopter pour combler la lacune entre les quais et les seuils d'accès des trams.

D'une part, les quais seraient prolongés par une épaisseur en caoutchouc de forme dentelée. Celle-ci est "fusible", car pouvant être enfoncée sans dégât pour le quai ou le tram.

D'autre part, le bas des seuils d'accès au tram seraient pourvus d'un épais bourrelet également en caoutchouc. La combinaison de ces deux dispositifs, réduit fortement la largeur et la hauteur de la lacune. Ce sont les T3000 et T4000 qui recevraient ces bourrelets.

La décision de généraliser ce dispositif dans les dix ans, a été prise mi-2021.


Le 16/4/2020, le gouvernement bruxellois, a approuvé l'instauration d'une vitesse limitée à 30 km/h dans toutes les voiries de la région, à partir du 1/1/2021. Il va aussi définir les rues qui y feront exception. Toutefois, les trams ne sont pas soumis à cette limitation de vitesse. Quel renversement de l'histoire par rapport au tout à la voiture.


Le 4/5/2020, la STIB / MIVB, tenant compte de l'assouplissement du confinement imposé suite à la pandémie, a enlevé les autocollants interdisant d'utiliser une partie des sièges dans ses véhicules et a augmenté son offre. Le nombre de voyageurs dans les trams à Charleroi a été porté de 15 à 20.


Le 11/5/2020, la STIB / MIVB, a voulu reprendre un trafic presque normal. Mais environ 40 % des conducteurs de trams et 80 % de bus, n'ont, contre l'avis des syndicats, pas repris le travail. S'estimant pas assez protégés contre le risque de contamination par le virus, ils ont exercé leur "droit de retrait".

Celui-ci protège le travailleur en cas de mise en danger de sa santé. C'est un droit individuel, au contraire du droit de grève qui lui est collectif. Comme les mouvements sociaux sont traditionnellement encadrés par les syndicats, qui privilégient le collectif, il n'avait jamais encore été utilisé en Belgique.


Les écoles et l'économie en général reprennent timidement de l'activité. On s'attend donc à un besoin de capacité plus importante dans les transports publics. Comme le nombre de véhicules n'est pas extensible, la seule solution est d'autoriser plus de voyageurs à bord.

C'est De Lijn qui la première a franchi ce pas. Le 15/5/2020, en soirée, elle a décidé que les voyageurs devaient continuer à porter le masque mais n'étaient plus tenus à la distance de 1,50 m. Par contre, les conducteurs qui disposent d'une cabine fermée, ne devront plus porter le masque pendant la conduite. Les cabines des trams étaient déjà fermées et on a équipé les bus en ce sens.


Le 25/5/2020, De Lijn, a lancé, à titre d'essais, le paiement sans contact à bord de ses trams anversois. Ce sont des terminaux blancs d'EMVC0 (Europay Mastercard Visa Co), qui ont été installés.

Ils permettent l'utilisation des cartes bancaires de débit et de crédit sans contact, des smartphones et autres appareils mobiles, comme les bracelets ou les montres, du moment qu'ils une fonction de paiement sans contact Apple Pay ou Google Pay.

En ces temps de pandémie, le paiement sans contact jouit d'un véritable engouement.


Un jugement du 9/6/2020, a contraint la STIB / MIVB à clarifier son RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Elle devra indiquer quel traitement elle fait des données personnelles recueillies lors de la validation d'un abonnement.


A partir du 8/6/2020, vu l'allégement des mesures de confinement, le TEC a autorisé l'occupation de toutes ses places assises dans ses trams, plus cinq places debout jusqu'au 1/7/2020, date à laquelle il n'y aura plus de restrictions.


C'est le 21/6/2020, que le premier exemplaire du nouveau tram destiné à la ligne de la côte, le Kusttram, est arrivé par bateau en provenance d'Espagne. Il est de type Urbos 100 de CAF et est à plancher plat.

De Lijn avait initialement commandé, pour l'ensemble de ses réseaux, 146 trams de ce type à CAF. Ensuite, il a fait trois commandes supplémentaires, ce qui porte le total à 217 trams. Le premier de ceux-ci, est arrivé à Anvers le 2/11/2021.


Le 24/6/2020, De Lijn, a annoncé ne plus accepter les tickets avec une piste magnétique à partir du 1/7/2020. Toutefois, le Kusttram bénéficie d'un délai supplémentaire jusqu'au 30/9/2020.


Le 29/6/2020, le TEC, a refondu entièrement son site internet, "infotec.be" devient "letec.be".


Le 13/7/2020, la STIB / MIVB, a reçu de CAF, à son dépôt de Haren, sa première rame de métro M7. Elle a fait ses premiers parcours d'essais sur le réseau le 7/10/2020.



Le 18/7/2020, on a appris qu'un accord avait finalement été trouvé dans le dossier d'une tarification unique des transports en commun dans un rayon de 11,5 km autour de la Grand-Place / Grote Markt de Bruxelles / Brussel. Deux formules supplémentaires, un peu plus chères que les existantes, seront créées : JUMP+ et MTB+. Leur zone de validité est en effet plus grande pour De Lijn.

Cet accord a été approuvé par les gouvernements wallon et flamand puis, le 1/10/2020, par le gouvernement bruxellois.


C'est dans la nuit de 6/8/2020, qu'ont été posés, sur le pont Atlas, les premiers rails du tram de Liège.


Le 24/7/2021, la ministre flamande de la Mobilité et des Travaux publics, a présenté la nouvelle marque de mobilité du gouvernement flamand, Hoppin.

Son objectif est de faciliter le passage d'un type de transport à un autre. Pour cela, il y a d'une part une application pour smarphone et d'autre part, sur le terrain, des Hoppinpunten (points Hoppin), où il y a une correspondance avec un transport public.

Exemple : le terminus de la ligne 44 de la STIB / MIVB à Tervuren, est un Hoppinpunt terminé en 2023. Celui-ci, facilite le changement de mode de transport pour les automobilistes utilisant le vaste parking à proximité.

L'organisation des transports régionaux, selon les principes Hoppin, a été généralisée à toute la Flandre (Vlaanderen), le 6/1/2024. Cette rationalisation, entraîna la suppression d'un sixième des arrêts. De plus, un arrêt sur quatre, devint un "De Lijn Flex".

A celui, ce n'est pas un bus régulier mais un flexbus (minibus sur demande) qui passe. Pour cela, ce doit être demandé, via l'application ou par téléphone, une demi-heure avant le voyage. Vu le caractère aléatoire des trajets des flexbus, qui fluctuent selon les demandes, ceux-ci, n'ont pas d'horaire fixe.


Début août 2020, la STIB / MIVB, a transféré vers les nouveaux dépôts situés en périphérie bruxelloise, le matériel subsistant dans l'atelier de Cureghem. Celui-ci, situé en ville et datant des trams hippomobiles, soit 1873, fut ensuite fermé.


Le 3/8/2020, la STIB / MIVB, a communiqué à propos du système de graissage des roues qu'elle est en train d'installer sur ses T3000 et T4000.

Il comprend un dispositif installé sur le bogie, qui délivre quelques gouttes de graisse sur les roues, selon les instructions d'un automate installé dans le véhicule. Celui-ci, déclenche le graissage seulement à faible vitesses, excepté en cas de freinage d'urgence ou de fonctionnement des essuie-glaces.

L'objectif est d'équiper la moitié de la flotte de ce dispositif. On en espère une amélioration acoustique du confort des voyageurs et des riverains, et surtout un triplement de la durée de vie des roues.


Le 7/8/2020, De Lijn, a décidé de ne pas utiliser ses trams de type PCC pendant la vague de chaleur record qui s'annonçait alors. En effet, ce matériel est dépourvu de conditionnement d'air. La température extrême, pourrait provoquer un malaise chez le conducteur et incommoder les passagers.

En conséquence, deux lignes anversoises ne seront plus temporairement desservies.


Le 10/8/2020, la Coordination des sans papiers / Coördinatie van mensen zonder papieren a demandé à la STIB / MIVB, d'autoriser à nouveau les paiements en cash. Il y a un public qui n'a pas d'autres moyens de paiement.


En août 2020, la STIB / MIVB, a expérimenté un aiguillage, destiné au métro, pouvant être adapté à la circulation des trams.

Comme l'épaisseur des roues de trams est plus petite que celle des roues de métro, on doit placer deux pièces amovibles pour rattraper cette différence. En effet, dans un aiguillage les deux faces d'une roue participent à son guidage.

Ce montage sera utilisé lors de la conversion en métro de la ligne de pré-métro Albert - gare du Nord/Noordstation.


Le 4/9/2020, la STIB / MIVB, a montré l'état d'avancement des peintures que des artistes font pour embellir le tunnel de métro Simonis.


Toutes les sociétés testaient le bus électrique. Toutefois, lorsqu'on a appris, le 18/9/2020, que De Lijn, envisageait une commande de 970 véhicules, on a compris qu'une étape supplémentaire avait été franchie.


Le 18/9/2020, la STIB / MIVB, a présenté à la presse, le nouveau simulateur qu'elle a reçu en juillet. Il permet de former le personnel à la conduite du nouveau matériel de métro M7. Il reproduit fidèlement le parcours dans le métro bruxellois et permet de simuler des incidents comme de la fumée dans une station.


Le 27/9/2020, on a appris plus de détail sur la future liaison par bus qui sera instaurée par le TEC, lorsque les travaux en gare SNCB / NMBS de Fleurus seront terminés. La nouvelle ligne comportera quatre arrêts : gare de Fleurus, aéroport, station de métro Madeleine et gare de Luttre.


Le 1/10/2020, le TEC, a lancé son réseau de bus express. Il regroupe de nouvelles lignes et les lignes existantes, dont les WEL (Wallonia Easy Line).

Parallèlement, il avait été décidé de simplifier la livrée de tous les véhicules, au lieu du jaune, du rouge et du gris, il n'y aurait plus que du jaune et du rouge. Les bus express ont donc été livrés neufs peints uniquement en jaune avec motifs rouges.


Le nombre de toilettes publiques qu'offre la STIB / MIVB, est dérisoire. Le 15/10/2020, on a appris cependant, qu'elle avait l'intention de l'augmenter, de façon à en avoir 56 dans cinq ans. Ce nombre ne permettra même pas d'équiper toutes les stations de métro.


Le 19/10/2020, De Lijn, pour tenir compte des effets de la pandémie, a ouvert la possibilité, pour ses abonnements annuels Omnipas et Buzzy Pazz, de déduire jusque 20 jours. Pour cela, il faut activer, sur son site internet, un "pauzeknop" (bouton de pause), pour enregistrer les jours dont le remboursement est demandé.


Le 22/10/2020, De Lijn, a annoncé qu'il envisageait de faire suivre certaines circulations de trams à Gand (Gent), par celles d'autocars privés. En effet, en raison de la violence de la pandémie, il faut absolument éviter les trams bondés.


Le 2/11/2020, la STIB / MIVB, a communiqué qu'elle pelliculait l'intérieur de certaines rames de métro pour créer une ambiance évoquant des lieux bruxellois.


Le 12/11/2020, le site Le tram, Liège en commun !, a présenté le "démonstrateur" de la future ligne de tram liégeoise. Installé à Bressoux (commune de Liège), il permet de visualiser un échantillon de tous les composants de la ligne et de ses stations. Il sert à les mettre au point avant de les implanter massivement.


Le 19/11/2020, De Lijn, a communiqué qu'il allait réaliser une prolongation de la ligne 4 des tramways de Gand (Gent), en combinaison avec la construction prévue du nouveau pont Verapazbrug. C'est le projet Tramlijn Oude Dokken.

Le 2/12/2020, on a appris que c'est Tractebel-Engie qui allait piloter le projet.


Le 19/11/2020 également, la STIB / MIVB, a communiqué sur son projet de remplacer la signalisation du métro actuelle, l'ATP (Automatic Train Protection), par la signalisation CBTC (Communication Based Train Control).

La première, se base sur des cantons fixes. Un seul véhicule est autorisé sur la portion de voie qui forme un canton. La seconde, maintien simplement une distance minimum entre deux véhicules. Avec cette solution, on peut faire suivre deux rames de métro avec un intervalle de moins de 2 minutes contre au minimum 2 minutes 30 actuellement.

L'augmentation possible de la fréquence des rames, a pour conséquence de diminuer le temps d'attente à quai pour les voyageurs, donc moins de voyageurs embarquant ou débarquant, ce qui permet de diminuer les temps de trajet et finalement d'augmenter le débit de la ligne.

En plus, le système ne nécessite plus de signalisation latérale et l'automatisation peut être poussée, par après, jusqu'à la conduite automatique sans la présence d'un conducteur. Il sera alors facile d'injecter des rames supplémentaires en cas d'affluence imprévue.


Le 11/12/2020, bien que non satisfait de ses prestations, le gouvernement flamand a décidé de prolonger de dix ans le monopole de De Lijn.


Le 6/1/2021, la STIB / MIVB, a pris livraison d'un nouveau train de travaux. Appelé "James", il est formé de deux wagons plats équipés d'une grue et est encadré par deux locomotives diesel.

Il sera utilisé, dans le cadre du projet de métro M 3, pour convertir les voies de type tram en voies de types métro. Une fois cette mission terminée, il sera adapté pour servir à la maintenance des voies du métro.


Le 12/1/2021, la STIB / MIVB, a annoncé lancer un billet "Covid" qui permet 100 voyages dans un délai de 90 jours. C'est une manière de répondre à la critique concernant les abonnements à la durée qui, en ces temps de pandémie, coûtent même les jours inutilisés.


Le 20/1/2021, le TEC, a annoncé que la signalisation du métro de Charleroi allait être complétement renouvelée par Alstom Transport et SPIE Belgium.


Le 21/1/2021, on a appris que les 20 futurs trams de Liège seront conduits par des actuels conducteurs de bus qui recevront la formation adéquate et qui continueront à conduire des bus pendant une partie de leur temps.

Cette polyvalence sera renforcée par le fait que le futur dispatching, qui sera installé au CDMR (Centre De Maintenance et de Remisage) des trams à Bressoux (commune de Liège), gérera à la fois les trams et les bus.


Le 1/2/2021, le gouvernement wallon a communiqué les projets qu'il proposera au programme européen RFF (Recovery and Resilience Facility) ou FFR (Facilité pour la Reprise et la Résilience). En ce qui concerne les réseaux de trams, il s'agit de l'extension du tram liégeois vers Herstal et, pour Charleroi, de la mise en service de l'antenne de Châtelet et de sa prolongation vers Châtelineau.


Le 3/2/2021, la STIB / MIVB, a communiqué, qu'après cinq ans de travaux, le chantier de rénovation de la station de métro De Brouckère, était terminé. Cette importante station, dispose maintenant de quais élargis et d'un accès supplémentaire.


Le 20/2/2021, un anonyme révèle dans la presse l'existence d'une fraude au temps de travail à la STIB / MIVB. Celle-ci, serait basée sur la duplication des badges professionnels et la complicité de membres du personnel. A la suite de cela, onze agents furent licenciés.


Le 22/2/2021, on a appris que la STIB / MIVB, avait attribué à Prodata Systems, le déploiement du nouveau système de caméras de son métro. Appelé le MCN (Mission Critical Network), celui-ci couvrira les installations fixes mais aussi le matériel roulant. Il jouera un rôle déterminant dans la future automatisation de la conduite des rames.


Le 6/3/2021, on a appris que le premier tram TNG (Tram Nouvelle Génération / Tram New Generation) destiné à la STIB / MIVB, de type Bombardier Flexity, était sorti de l'usine de Vienne (Wien), reprise par Alstom, et avait commencé une campagne de test sur le réseau viennois Wiener Linien.

Le 25/10/2021, un premier exemplaire arrivé à Bruxelles / Brussel, a commencé ses tests dans le dépôt de Haren. La première mise en service commercial, eut lieu fin avril 2023.



Le 8/3/2021, le TEC, en plus du service par navette classique, a débuté l'exploitation d'une navette autonome, au départ de la gare de Louvain la Neuve. Celle-ci, s'inscrit dans le cadre du projet expérimental Navajo. Ce test démontra, que ce genre de navette ne peut circuler seule, de manière sécuritaire, sur une voirie publique, mais seulement sur une infrastructure dédicacée.


Le 28/3/2021, la STIB / MIVB, a annoncé, qu'au 1/6/2021, qu'elle allait ramener à 12 € le prix de l'abonnement scolaire annuel qui coûtait 50 €.

Le 13/1/2022, le gouvernement bruxellois, a étendu ce tarif à tous les jeunes bruxellois jusque 24 ans, étudiants ou non.


Le 2/4/2021, on a appris, que De Lijn, allait finalement rouvrir, pour la saison touristique, ses points de d'information et de vente, dénommés "Lijnwinkel", qui jalonnent toute sa ligne de la côte, et ce malgré la multiplication des automates distributeurs de tickets. En particulier, est rouvert, le point de contact à Bredene, qui occupe une petite aubette de style moderne.


Le 3/4/2021, De Lijn, a engagé pour la première fois, ses nouveaux trams de type Urbos 100 de CAF, sur la ligne de la côte. Le 26/6/2021, alors que la moitié des 48 rames commandées étaient déjà en service, un nom fut choisi par concours pour les identifier : "Zeelijner" (paquebot de mer).

Le dernier véhicule fut livré le 13/1/2022. Suite à des réclamations, il a été décidé, aussi en janvier, de réduire le volume du son de sa cloche.



Le 29/4/2021, la presse a relaté que certains trams circulant à Gand (Gent), avait été pelliculés avec diverses formules en faveur de la campagne de vaccination. Celles-ci, étaient accompagnées du texte suivant : "Elke prik is een stap dichter bij onze vrijheid" (Chaque piqure est un pas de plus vers notre liberté).


Le 8/5/2021, a été inauguré le téléphérique qui, à Namur, relie les rives de la Sambre à la citadelle. A remarquer qu'un téléphérique, aussi vers la citadelle mais par un autre trajet, avait déjà existé, du 31/3/1957 au 25/3/1997. En 2002, la gare inférieure de celui-ci, fut détruite par un incendie volontaire.


C'est dans la cadre du plan Avanti, que la Région de Bruxelles-Capitale / Brussels Hoofdstedelijk Gewest, a déterminé quels travaux de voirie elle allait prochainement entreprendre pour faciliter la circulation des trams à Bruxelles / Brussel.

Comme relaté dans la presse le 6/5/2021, c'est un véritable réveil de ce plan, qui était en veilleuse depuis de nombreuses années.


Le 10/5/2021, la STIB / MIVB, a conclu un contrat de 10 ans, avec une filiale de Vossloh. Celle-ci, Vossloh Cogifer Kihn, implantée à Rumelange au Grand-Duché de Luxembourg, fournira les aiguillages et tous leurs accessoires et pièces de rechange.


C'est le 10/5/2021 également, que la STIB / MIVB, a invité la presse, à voyager dans une de ses nouvelles rames de métro M7.


Le 11/5/2021, De Lijn, a mis en circulation, en région anversoise, son premier bus électrique.


Le 13/5/2021, la STIB / MIVB, a diffusé dans ses stations de métro, des capsules sonores célébrant le parler bruxellois contemporain. Celui-ci, continue la tradition du mélange des langues, mais celles-ci sont maintenant plus nombreuses, exemple "ça va ksaar vanavond" (ça va être la fête ce soir), deux mots français, un mot "jeune" et un mot néerlandais.


Le 14/5/2021, De Lijn, a cédé sa motrice historique PCC 1006, de 1952, au NTM (Nederlandse Transport Museum) de Nieuw-Vennep (Pays-Bas).


Le 21/5/2021, on a appris que la STIB / MIVB, avait été condamnée par le tribunal du travail de Bruxelles, pour avoir refusé d'engager une candidate en raison de son port du foulard islamique. Ce jugement, allant à l'encontre d'une partie de l'opinion publique, a mis le pouvoir politique dans une position délicate.


Le 25/5/2021, le parlement flamand a adopté, pour De Lijn, une réglementation du service minimum en cas de grève, à l'instar de celui qui s'applique à la SNCB / NMBS depuis 2017.


Le 17/6/2021, le gouvernement bruxellois a approuvé le projet du futur Mediapark dans le quartier Meyer-Reyers. Celui-ci, sera desservi par une nouvelle ligne de tram, Ce Mediatram sera un prolongement de la ligne 25.


Le 18/6/2021, l'IDEA, a officialisé son projet de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) entre Boussu et Mons.


Le 21/6/2021, on a appris que le TEC allait, à partir de 2022, créer une ligne de bus entre Berloz et Waremme. Actuellement, seul De Lijn assure cette liaison. L'opinion s'était émue qu'un village wallon ne soit desservi que par une société flamande.


Le 22/6/2021, De Lijn, a annoncé offrir un Buzzy Pazz, qui permet un déplacement de manière illimitée sur ses bus et trams pendant un an, à tous les élèves flamands rentrant dans le secondaire.


Le 23/6/2021, De Lijn, a communiqué faire l'essai, dans deux de ses trams de Gand (Gent), d'afficher sur ses écrans des informations d'actualités.


Suite à de nombreux travaux dans son quartier, la station des TEC de Charleroi-Sud n'a plus été desservie à partir du 1/7/2021, et ce pour une longue période. Le titre du folder annonçant cela, ne manquait pas d'humour pour une coupure de trafic : "Le métro se coupe en quatre".


Le 8/7/2021, la STIB / MIVB, a mis en service commercial, sur la ligne1, sa première rame de métro M7.


Le 10/7/2021, on a appris que De Lijn, allait équiper dix trams des lignes 2 et 4 de Gand (Gent), de la commande par KAR (KorteAfstandsRadio) (radio à courte distance), pour faire passer au vert les feux des carrefours. Celle-ci, est moins coûteuse que celle basée sur des boucles d'induction.


C'est le 10/7/2021 également, que l'association ETG (Erfgoed Tram en bus Gent en Oost-Vlaanderen) a fêté 50 ans de trams PCC à Gand (Gent) en faisant circuler ses trams historiques en ville.


Les inondations du 14 et 15/7/2021, entraînèrent la mise hors service de la ligne du TTA (Tramway Touristique de l’Aisne). Ses circulations, ne reprirent que le 26/7/2023.


Le 15/7/2021, le gouvernement bruxellois, a défini le tracé de la future ligne de tram qui partira de la station de métro Belgica pour rejoindre la gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal. Le passage sous la petite ceinture nécessitera un tunnel.


Le 20/7/2021, on a appris, que le gouvernement flamand voulait un "trambus", au lieu d'un vrai tram, pour les trois lignes du projet Spartacus, soit Hasselt - Maastricht, Hasselt - Maasmechelen et Hasselt - Lommel.

Le refus de l'accès du tram à la gare d'Hasselt, n'est pas étranger à cette décision, mais il faut encore l'accord des Pays-Bas pour la ligne vers Maastricht.


Le 21/7/2021, jour de fête nationale, la STIB / MIVB, a diffusé une vidéo montrant deux trams en forme de paquet de frites, en train de circuler dans Bruxelles / Brussel. Ceux-ci, ne sont pas réels, mais une sont réalisation virtuelle en 3D.


Le 22/7/2021, l'UITP (Union Internationale des Transports Publics), a fait un plaidoyer pour la possibilité de circuler sur les transports publics en utilisant une "carte à boucle ouverte", c'est-à-dire, d'usage universel comme les cartes bancaires, par opposition aux "cartes à boucle fermée, c'est-à-dire, utilisables seulement dans un domaine restreint comme par exemple les transports.


Le 23/7/2021, on a appris que la STIB / MIVB, dans le cadre du réaménagement du terminus de la ligne de tram 19 à Grand-Bigard ((Groot-Bijgaarden), allait supprimer sa boucle de retournement.

Lorsque les trams étaient unidirectionnels, une telle boucle était indispensable. Maintenant, avec des trams bidirectionnels, elle n'est plus utile. Le conducteur change tout simplement de poste de conduite.

Cette boucle de terminus, était la dernière encore existante sur le réseau.


Le 23/8/2021, la STIB / MIVB, a montré à la presse le bus à hydrogène qu'elle va tester.


Le 25/8/2021, après Delta et Jacques Brel, la STIB / MIVB, a inauguré son troisième dépôt de métro. Celui-ci, situé à l'arrière de la station terminus Erasme / Erasmus à Anderlecht, est entièrement souterrain. Dédicacé aux nouvelles rames M7, il peut en héberger 23 et a 7 postes d'entretien.


Au 1/9/2021, la STIB / MIVB, a supprimé la ligne de tram 32. Celle-ci, n'était exploitée qu'en soirée.


C'est au 1/9/2021, que le dispatching de Bruxelles Mobilité / Brussel Mobiliteit et les six dispatchings de la STIB / MIVB, ont été réunis dans le bâtiment rénové d'une ancienne banque, à proximité de la gare de Bruxelles-Central / Brussel-Centraal.


Le 5/9/2021, un cycliste gantois a fait une chute mortelle, parce que la roue de son vélo, s'est coincée dans les rails du tram. Ce drame a eu un grand retentissement en Flandre (Vlaanderen).


Le 10/9/2021, on a appris, que le gouvernement flamand, allait confier, à l'entreprise privée ViaVan, le transport à la demande, qui est assuré par l'entreprise publique De Lijn. Ces prestations sont connues sous le nom de Belbus. C'est une sorte de taxi collectif, qu'on réserve en ligne ou par téléphone.


Le 19/9/2021, la STIB / MIVB, a débuté les tests d'une nouvelle version de son application pour smarphone. Celle-ci, ajoute la possibilité de réserver une trottinette ou un vélo partagé à une station de métro.


Le 6/10/2021, la presse a mis en lumière la faible vitesse moyenne des tramways de surface à Anvers (Antwerpen), 11 km/h. C'est naturellement dû à la difficulté de circuler en centre-ville pendant les heures de pointe.


Le 2/11/2021, à Anvers, on a mis en service les nouvelles voies de tram de la rive gauche (linkeroever). Celles-ci, ont été construites à côté des anciennes qu'elles remplacent. Particularité, vu l'instabilité du sol, elles s'appuient sur des pieux.


Le 7/11/2021, le premier tram de type Urbos 100 de CAF, destiné au réseau anversois, est arrivé au dépôt PAL (Punt Aan de Lijn).


Le 18/11/2021, un tram anversois, a été dévié par erreur, rive gauche (linkeroever), vers une voie dépourvue de caténaire. Mais heureusement, les passagers ont pu le repousser vers la voie principale.


Le 25/11/2021, on a pris connaissance des premières prochaines hausses dans les tarifs des transports. Certaines à Bruxelles / Brussel, sont même étalées sur plusieurs années. A titre d'exemple, voici ce qui a été décidé pour le ticket BRUPASS XL.

Evolution prévue du prix d'un billet BRUPASS XL
 
février 2021                              3,00 €
février 2022                              3,10 €
février 2023                              3,20 €
février 2024                              3,30 €



Le 2/12/2021, la STIB / MIVB, a licencié dix de ses contrôleurs qui avaient déclarés avoir fait des contrôles qui en réalité étaient inexistant.


Le 11/12/2021, la STIB / MIVB, a prolongé la ligne de tram 9, de l'Arbre Ballon / Dikke Beuk jusque la station de métro Roi Baudouin / Koning Boudewijn.


Le 11/12/2021 également, une camionnette privée s'est introduite sur les rails du pré-métro bruxellois, jusqu'à atteindre la station Diamant.


Le 17/12/2021, le TEC a présenté la première des 45 motrices de Charleroi en cours de rénovation, la 7409. Ce qui frappe le plus, c'est la partie inférieure de sa face avant, complètement modifiée et dépourvue d'attelage visible. En effet, celui-ci, est caché et replié derrière le pare-choc.



A cette occasion, elle a parcouru la ligne M5 entre Gilly et Châtelet. Cette ligne, jamais exploitée, fera l'objet d'une remise à niveau, avant d'être enfin mise en service commercial. Sa prolongation de deux nouvelles stations, Corbeau et Les Viviers, près du Grand Hôpital de Charleroi, est aussi prévue.

La première circulation commerciale du matériel rénové a eu lieu le 21/6/2022. Les travaux sur la ligne M5, ont débutés le 4/9/2023.



Le 20/12/2021, la STIB / MIVB, a inauguré une passerelle dans la station de métro Roodebeek. Celle-ci, enjambe les deux voies et est suspendue au toit.


Le 10/1/2022, la STIB / MIVB, a augmenté la fréquence de ses rames de métro, jusqu'à un intervalle de 2 minutes 30. Grâce à l'augmentation du nombre de nouvelles rames M7, elle peut ainsi répondre aux nombreuses critiques de rames surpeuplées, ce qui est inadmissible en ces temps de pandémie.


A partir du 10/1/2022, en raison de l'avancement des travaux de réaménagement du parvis de la gare de Charleroi-Sud, la gare des trams et des bus, est dédoublée, en gare provisoire A et en gare provisoire B.


Le 17/1/2022, De Lijn, a ouvert un nouveau parking de dissuasion rive gauche à Anvers (Antwerpen), le P+R Linkeroever. Ceci a entraîné la réorganisation et l'allongement de plusieurs lignes de trams.


Le 20/1/2022, on appris que l'association DRP (Droit de Rouler et de Parquer / Democratische recht om te Rijden en te Parkeren), habitué, depuis 2017, à lutter contre divers projets régionaux bruxellois, concentre maintenant son opposition, sur le futur tram 10 du projet MOVE NOhW.


Le 20/1/2022 également, la firme Equans, a communiqué, qu'elle installait un système informatique SCADA (Supervisory Control And Data Acquisition), pour superviser l'alimentation électrique des trams et métros bruxellois.


A partir du 31/1/2022, la STIB / MIVB, a réduit la fréquence de ses métros, suite aux nombreuses absences que la pandémie a provoquée chez son personnel.


Du 10 au 13/2/2022, la station de métro Schuman, de la STIB / MIVB, a reçu une décoration lumineuse dans le cadre de Bright Brussels.


Le 11/2/2022, on a appris qu'étaient enfin terminés, les plans pour l'achèvement des tunnels du pré-métro d'Anvers (Antwerpen) et des stations Stuivenberg, Willibrordus, Drink et Morkhoven.


Le 15/2/2022, on a appris, qu'il y avait une forte croissance des sans-abris et mendiants susceptibles de fréquenter les stations de métro de la STIB / MIVB.

Personnes problématiques dans les stations de métro de la STIB
 
  année                    sans-abris                 toxicomanes *                musiciens                  mendiants  
  2019                         2.029                             700                              50                             291       
  2020                         2.361                             700                              34                             168       
  2021                         3.601                             700                              23                             456       
* estimation          



Le 7/3/2022, la STIB / MIVB, a signalé avoir constaté une nette hausse des actes de vandalisme dans ses rames de métro.

Evolution des actes de vandalisme dans les rames de métro de la STIB
 
2019                              430
2020                              563
2021                              850



Le 9/3/2022, De Lijn, a signalé, qu'il été enfin possible de consulter ses horaires actualisés sur Google Maps. Ceci l'était depuis longtemps pour les autres transports publics belges.


Le 17/3/2022, on a appris, qu'avait débuté, la formation du personnel du TEC à la conduite des motrices rénovées de Charleroi.


Le 3/4/2022, un humoriste, Fredman, qui a une chaine YouTube, a eu un grand succès avec sa séquence "Bienvenue à Liège". Celle-ci, se moque des embarras de circulation provoqués par le chantier du tram à Liège.


A partir du 1/4/2022, De Lijn, le prix du ticket sur smarphone pour un voyage, le m-ticket, passe 2 € à 2,50 €. Les tickets équivalents par SMS et tickets sur carte électronique, étaient déjà à 2,50 €.


Le 4/4/2022, la STIB / MIVB, a rouvert la porte avant de ses bus et trams. Celle-ci, avait été condamnée suite à la pandémie.


Le 5/4/2022, on a appris qu'une commission consultative voulait examiner le coût de l'arrêt du projet bruxellois M 3.

Les critiques vis à vis de ce projet sont les suivantes :
  - augmentation des couts inquiétante pour atteindre 2,3 milliards €
  - dépassement à la charge des Bruxellois et non du fédéral
  - rigidité et manque de résilience.


Le 26/4/2022, De Lijn, a lancé une carte de 50 voyages, valable trois mois, au prix de 75 €.


Le 29/4/2022, on a appris, que la STIB / MIVB, allait modifier les plans de la future station Albert du M 3, pour y faire venir la ligne de tram 7, en plus des lignes 4 et 51.


Le 4/5/2022, la STIB / MIVB, a annoncé avoir modifié les annonces vocales des trams T3000 et T4000 et placé des haut-parleurs externes, de telle sorte qu'aux arrêts on entende le numéro de la ligne du tram. Ceci est d'une grande aide pour les malvoyants.


Le 4/5/2022 également, De Lijn, a annoncé avoir acquis trois simulateurs de conduite de tram auprès de Transurb Simulation.


Le 12/5/2022, la STIB / MIVB, a fait le point sur l'avancement du projet de métro automatique prévu dans les prochaines années.

Elle doit installer le système de signalisation CBTC (Communication Based Train Control) sur les lignes et le matériel. Elle donne la priorité aux lignes 1 et 5. Le nouveau matériel M7 en est déjà équipé et elle procède maintenant à l'adaptation des rames Boa et de certaines autres. C'est le système d'Hitachi Rail qui a été choisi. Dans un premier temps, il se superposera au système existant.

Elle doit installer des portes palières dans les stations de métro. Les portes palières séparent les quais de la voie. Une fois installées, seul le matériel dont l'espacement des portes correspond à celui de la station peut desservir celle-ci. Une phase test est envisagée avec les stations Erasme, Eddy Merckx et CERIA / COOVI.


Le 18/5/2022, on a eu connaissance de l'évolution du nombre d'accidents et d'incidents avec les trams de De Lijn.

Nombre d'accidents avec des trams de De Lijn
 
   2019                1.484
   2020                1.001
   2021                1.083



Le 30/5/2022, la municipalité de Maastricht, a pris acte avec regret, de la décision de la Flandre (Vlaanderen) d'abandonner le projet de Tram Maastricht - Hasselt. Reste la question du dédommagement pour les frais qu'elle a déjà exposés.


Les chiffres publiés par De Lijn le 31/5/2022, montraient que son parc de tramways était alors en plein remplacement des PCC et des LRV par du matériel moderne de plus grande capacité de voyageurs.

Evolution du parc des trams de De Lijn
 
année              PCC              LRV              HermeLijn              Albatros              CAF              Total  
  2019               137                 48                    125                         88                     -                  398   
  2020               136                 46                    125                         88                   10                 405   
  2021               136                 30                    125                         88                   46                 425   
  2022               133                 14                    125                         88                   69                 429   



C'est le 1/6/2018, que la STIB / MIVB, a mis en circulation son premier bus électrique.


Le 9/6/2022, le TEC, a annoncé, qu'à partir du 1/9/2022, l'abonnement mensuel des 18-24 ans et des plus de 65 ans, ne couterait plus que 1 €.


Le 12/6/2022, à l'initiative de l'association URBAGORA, une marche citoyenne, a été organisée pour réclamer une deuxième ligne de tram à Liège.


Le 14/6/2022, De Lijn, a lancé une campagne promotionnelle "Beweeg mee naar minder CO2" (Déplacez-vous avec nous vers moins de CO2).


C'est le 21/6/2022, qu'ont débuté, les travaux de construction de la nouvelle station des TEC de Charleroi-Sud.


Le 1/7/2022, le gouvernement flamand, a approuvé le nouveau "beheersovereenkomst" (contrat de gestion) de De Lijn. Celui-ci, lui laisse une plus grande liberté tarifaire.


Le 7/7/2022, De Lijn, a communiqué sur les changements qu'elle a effectués sur sa ligne de la côte ou Kusttram. Elle a créé un nouvel arrêt à Zeebruges, il est dénommé Stationswijk (quartier de la gare) et se trouve près de la gare. De plus, non loin, elle expérimente une nouvelle façon de poser les voies qui utilise une base en béton recouverte de gazon.


Le 13/7/2022, la STIB / MIVB, a dévoilé les premières images de synthèse des stations du projet M 3. Il y a huit nouvelles stations à construire et dix anciennes à rénover.

Parmi les nouvelles stations, épinglons Vrede qui aura quatre étages et une profondeur de 24 m et Colignon qui aura aussi quatre étages mais une profondeur de 32 m.


Le 16/7/2022, le premier tram liégeois du constructeur basque espagnol CAF, est arrivé au CDMR (Centre De Maintenance et de Remisage) de Bressoux (commune de Liège). Il avait été acheminé par voie maritime via le port de Zeebruges (Zeebrugge).

Rappelons ses caractéristiques :
  - type Urbos composé de sept modules articulés dont trois motorisés
  - alimentation en 600 - 750 V par caténaire ou au sol
  - longueur 45 m, capacité 434 passagers, vitesse maximum 60 km/h
  - climatisation, liaison radio, surveillance par caméra, système d'annonces aux voyageurs.

Signalons en plus, qu'il est équipé de l'OESS (On Board Energy Storage Systems), soit des condensateurs, qui permettent d'écrêter les pointes de consommation électrique et même de franchir une courte distance sans caténaire.

Pour manoeuvrer les rames dans le dépôt, le TEC, a acquis un engin rail-route, de type CRAB 2100 ES, de la firme italienne Zephir.


Vu le pic de chaleur prévu pour le 19/7/2022, plus de 40 °C, De Lijn, a décidé, de ne pas faire rouler les anciennes motrices anversoises de type PCC, car elles sont dépourvues de climatisation.

Mais au cours de la journée du 19/7/2022, c'est toutes les lignes de trams qui ont dû être suspendues à Anvers (Antwerpen), en raison de l'allongement anormal des fils d'alimentation, dû à la chaleur.

Le 18/8/2022 et les autres jours de forte chaleur, les motrices de type PCC, ont de nouveau été retirées de la circulation, mais seulement de 13h à 19h.


Le 16/8/2022, le plan Good Move, est entré en application dans le centre de Bruxelles / Brussel. Ce plan de circulation, a pour but de dissuader la circulation automobile. Il a reçu une forte opposition des automobilistes. Il devrait entraîner une hausse de la fréquentation des transports en commun et une augmentation de la vitesse commerciale des trams.

Vitesse commerciale des trams de la STIB en km/h
 
2014                       16,1
2015                       16,0
2016                       16,0
2017                       15,9
2018                       15,9
2019                       16,1
2020                       16,2
2021                       16,3


A partir du 1/9/2022, De Lijn, a entreprit de renouveler l'infrastructure de la ligne 1 du tram de Gand (Gent) qui dessert Flanders Expo. Cette ligne est donc coupée pour de longs mois.


A partir du 5/9/2022, les sept Park & Ride Bruxelles / Park & Ride Brussel, sont désormais gratuits pour les utilisateurs de transport en commun.


Le 17/9/2022, on a appris, qu'une personne avait réussi à reconstituer le réseau de métro de la STIB / MIVB, dans le jeu vidéo Minecraft.


Le 6/10/2022, De Lijn a relaté ses efforts en vue d'éviter les nombreuses chutes de cyclistes qui, à Gand (Gent), coincent leurs roues dans les gorges des rails du tram. Bien qu'aucune solution définitive n'aie put être trouvée, les recherches et expérimentations se poursuivent.

Après des tests dans le dépôt, en 2023, de remplissage du creux des rails par du caoutchouc, des essais, sur deux tronçons en ville, débutèrent début 2024.


Le 12/10/2022, le gouvernement bruxellois, a décidé d'instaurer, à partir du 1/1/2023, un abonnement annuel pour la STIB / MIVB, à douze euros. Celui-ci, serait accordé aux plus de 65 ans, qu'ils soient bruxellois ou non.


Le 21/10/2022, les associations Rigland, Zorro (ZuidOostRand RouteOverleg) et Trein Tram Bus, ont publié le résultat des mesures qu'elles ont faites sur le temps perdu des trams anversois aux feux de signalisation tricolores des carrefours. Ces chiffres, ont été établis par des bénévoles, les "tramvinkers", qui opèrent par équipe de deux, un qui mesure le temps et un qui note la cause du retard.

Celui-ci, s'étend de 5,8 % pour la ligne la moins pénalisée, soit la 5, à 23,5 %, pour celle la plus impactée, soit la 11, qui pourtant ne rencontre que 8 feux.


La STIB / MIVB, avait prévu, le week-end prolongé du 11 au 13/11/2022, des travaux lourds sur les voies du métro, avec coupure de la ligne, dans les environs de la station Hankar. La commune d'Etterbeek les a interdits au motif de nuisances sonores. Le Conseil d'Etat / Raad van State, a validé cette interdiction des travaux de week-end. Ceux-ci devront donc ce faire de nuit en semaine pendant une très longue période.

En fait, c'est l'approvisionnement du chantier par les camions qui est dérangeant, une solution sera recherchée à cela.


Le 24/11/2022, le tribunal de la jeunesse d'Anvers (jeugdrechtbank in Antwerpen) a annulé une amende de De Lijn, envers un mineur, parce qu'aucune disposition légale ne la permettait. Le gouvernement flamand, a fait publié un décret, dans le mois qui a suivi, pour combler ce vide législatif.


Le 9/12/2022, on a appris, que la STIB / MIVB, avait terminé, l'installation des ascenseurs, dans la station Aneessens. De tels ascenseurs, sont indispensables pour permettre l'accès aux quais aux personnes à mobilité réduite.

Ceci porte à 59 le nombre de stations accessibles, sur un total de 69. Six autres stations sont en cours d'équipement.


Le 10/12/2022, l'association ETG (Erfgoed Tram en bus Gent en Oost-Vlaanderen), a repris la circulation nocturne de son Kersttram (tram de Noël), avec cette fois, du public à bord.

Ce tram historique, de type PCC, qui circule traditionnellement pendant la fin de l'année, dans les rue de Gand (Gent), avait circulé à vide ces deux dernières années, à cause de la pandémie.


Le 21/12/2022, on a appris, que la STIB / MIVB, avait signé un contrat avec BATOPIN (Belgian ATm OPtimization INitiative), la société en charge des distributeurs de billets de banque dans tout le pays. Celle-ci, installera un appareil dans trente stations de métro bruxelloises.


Le 22/12/2022, le conseil communal d'Anderlecht, a été sensibilisé, par des citoyens, au bruit et aux vibrations, dans les maisons, que provoque le passage des rames de métro en sous-sol. La STIB / MIVB, a déclaré, rechercher une solution à cette nuisance.


Le 30/12/2022, la ministre flamande de la mobilité, a annoncé huit projets de développement du réseau de trams anversois, dont la desserte de l'UZA (Universitair Ziekenhuis Antwerpen) (Hôpital universitaire d'Anvers).


Le 3/1/2023; la coupure du réseau de métro, devant la gare principale, de Charleroi, qui durait depuis le 1/7/2021, a pris fin. Entre-temps, le nom de la gare, qui était de Charleroi-Sud, est devenu Charleroi-Central et le nom de la station de métro attenante, est devenu Gare centrale.


Le 20/1/2023, on a appris que De Lijn, a abandonné le projet, de relier entre-elles, par des navettes autonomes, différentes parties de l'aéroport de Bruxelles-National / Brussel-Nationaal. Le problème était trop complexe pour la firme choisie : 2getthere.


Le 24/1/2023, on a appris que De Lijn, avait, dans le cadre du projet HOV (Hoogwaardig openbaar vervoer), commandé 17 "trambus" électriques en vue d'une liaison Hasselt - Maasmechelen. Ce projet, remplace, en moins ambitieux, l'ancien projet Spartacus, qui lui prévoyait de vrais trams.


C'est le 30/1/2023, que, sur la ligne 10 du réseau anversois, ont été mis en circulation, les premiers "Stadslijner" (paquebot de ville). Comme les "Zeelijner" (paquebot de mer), des trams de la côte, ils ont été construits par CAF.

Les 58 exemplaires commandés, remplaceront progressivement des anciens PCC, en ayant une capacité plus importante.

Capacité des trams du parc anversois de De Lijn
 
type                 nombre de places assises                 nombre de places debout    
  PCC                                  28                                                       41                        
HermeLijn                             72                                                     102                         
Albatros 5 caisses                      77                                                     122                               
Albatros 7 caisses                     109                                                    182                               
Stadslijner                              76                                                    126                         




Le 9/2/2023, la STIB / MIVB, a fait une démonstration du nouveau simulateur, qu'elle utilise pour la formation de ses conducteurs, à la conduite du TNG (Tram Nouvelle Génération / Tram New Generation). Celui-ci, reproduit même les carrefours les plus dangereux de l'agglomération bruxelloise, et cela selon différentes conditions météorologiques.


Le 15/2/2023, on a appris, que De Lijn, expérimentait un "combiticket" (ticket combiné) à Anvers (Antwerpen) et Gand (Gent). Ce titre de transport, donnerait droit à l'occupation d'un emplacement dans un parking de dissuasion et à un voyage sur son réseau.


Le 15/2/2023 également, De Lijn, a communiqué, que le paiement sans contact, serait désormais autorisé, jusque cinq voyageurs en une fois.


Le 11/2/2023, De Lijn, a entamé les travaux de rénovation de la ligne de tram 11 d'Anvers (Antwerpen). Celle-ci, dessert Berchem. L'état de la voie était devenu tel, que sa vitesse autorisée avait été limitée à 10 km/h. La ligne sera hors service pendant toute la durée du chantier, soit pendant plus de deux ans.


Le 23/2/2023, la STIB / MIVB, a déclaré, qu'elle était obligée, de reprofiler les roues de ses nouvelles rames de métro M7, à une fréquence anormale. En effet, si elles ne sont pas traitées, celles-ci, provoquent de fortes vibrations qui incommode le voisinage de ses lignes.

Un appareil de mesure, installé à la station Maelbeek / Maalbeek, détecte qu'elles sont les rames à prendre en main.


C'est le 3/3/2023, que la gare des bus, installée sur le toit de la gare ferroviaire de Namur, a été inaugurée.


Le 6/3/2023, De Lijn, a communiqué sur les importants changements qu'elle apportera à son réseau au 1/7/2023. Ceux-ci, concerneront surtout les lignes de bus et seulement marginalement les dessertes par les trams.


Le 12/3/2023, De Lijn, a mis fin à l'utilisation des motrices PCC sur son réseau anversois.


Le 13/3/2023, la presse a évoqué la ponctualité de la STIB / MIVB. On ne dispose pas vraiment de chiffres, mais seulement du résultat d'un sondage sur le ressenti parmi les usagers : 94 % la trouvait satisfaisante pour les métros, 89,5 % pour les trams et 86,5 % pour les bus.

Pour les métros, on peut se demander si, vu leur fréquence, la notion de ponctualité a encore un sens.


Le 15/3/2023, De Lijn, a annoncé avoir ouvert la possibilité d'acheter un ticket avec son smarphone et de l'envoyer sur un autre, grâce à un code spécifique.


Le 24/2/2023, les entreprises chargées de la construction de la ligne de métro bruxelloise M 3, on attaqué la STIB / MIVB en justice.

Le litige porte sur la traversée du tunnel sous le Palais du Midi / Zuidpaleis, qu'elles refusent de construire au prix convenu. La nature du terrain rencontré, très humide et fragile, était, de leur point de vue, imprévisible. Pourtant, c'est de notoriété publique, qu'il en est ainsi de tout le centre de la ville.


Le 7/4/2023, on a appris que De Lijn, avait décidé d'installer, pour la première fois, plusieurs graisseurs de rail fixes, à divers endroits de son réseau anversois. Ceux-ci, sont destinés à combattre le crissement des roues des trams dans les fortes courbes.


Le 14/4/2023, une rame du métro bruxellois, a écrasé une personne qui marchait sur ses voies. La STIB / MIVB, se plaint que de plus en plus de personnes, à la recherche d'un endroit discret pour se droguer, se mettent à circuler sur les voies du métro.


C'est le 26/4/2023, que le TNG (Tram Nouvelle Génération / Tram New Generation), a finalement été mis en service commercial sur le réseau de la STIB / MIVB, soit sur la ligne 51.


Du 3 au 12/5/2023; le projet Gentspoort; a été présenté au public, dans une ancienne motrice, à différents endroits de la ville de Gand (Gent). Il propose, d'une extension de son réseau de trams, d'une dizaine de kilomètres.


Le 11/5/2023, la STIB / MIVB, a annoncé, qu'elle va réinstaller des poubelles dans ses stations de métro. Celles-ci, sont d'un nouveau type, permettant maintenant le tri. Les précédentes, avaient été supprimées suite aux attentats de 2016.


Le 30/5/2023, on a appris, que la STIB / MIVB, en partenariat avec des associations, allait développer, le projet SubLINK. Celui-ci, a comme objectif, d'apporter un accompagnement psycho-médico-social, aux sans-abri de ses stations de métro.


En juin 2023, le TEC; a définit les quatre lignes de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service), qu'il va déployer à Liège sous le nom de BUSWAY :
  - B1   Ans - MontLégia - Saint-Lambert - République Française - Chênée
  - B2   Guillemins - Sart-Tilman - CHU - Botanique
  - B3   République Française - Médiacité - Sart-Tilman - CHU
  - B4   Léopold - Robermont - Beyne-Heusay – Fléron.

Les véhicules seront des eCitaro G, soit des bus articulés électriques. La ligne B2 sera mise en service en même temps que celle du tram, les autres suivront.


A Bruxelles, les travaux pour réaliser la ligne de métro M 3, sont bloqués, depuis des mois, par le sous-sol instable en dessous du Palais du Midi / Zuidpaleis, qui ne permet pas de creuser le tunnel qui y était prévu.

Le 8/6/2023, le gouvernement bruxellois, a pris acte, que la seule solution, est d'en déconstruire l'intérieur, tout en préservant les façades. Ceci, afin de pouvoir y creuser, depuis la surface, le pertuis destiné aux voies. Par après, le bâtiment devra naturellement être remis dans son état initial. Un accord définitif sur ce point, entre toutes les parties, a été conclu le 29/9/2023.

Toutefois, en février 2024, la société Denys, a annoncé être capable de faire les travaux sans devoir démolir le bâtiment mais en faisant supporter celui-ci par du béton injecté dans des logements hydrocuttés. Pour la STIB / MIVB, cette solution est trop hasardeuse, voire impossible à mettre en oeuvre à partir de caves dont la hauteur sous plafond n'est que de 2,20 m.


Le 19/6/2023, comme de nombreuses autres firmes présentant des produits, la STIB / MIVB, a été primée de deux Red Dot Design Award, pour le design de son TNG (Tram Nouvelle Génération / Tram New Generation) et celui de son métro M7.


Le 23/6/2023, le gouvernement wallon a accepté, après de longues négociations, de prendre en charge une partie de la dette du consortium Tram'Ardent. Ceci évitera sa faillite et permettra de terminer le chantier du tram de Liège.


A partir de mi-2023, OTIV, à la demande de De Lijn, a commencé à tester, sur le matériel du Kusttram, l'apport pour la sécurité que pourrait apporter leur équipement en capteurs reliés à l'intelligence artificielle.


Au 1/7/2023, la ligne de tram 4 de De Lijn, sur son parcours à Hoboken, en région anversoise, a été interrompue, pour une très longue durée. En effet, vu son état, elle devra faire l'objet d'une véritable reconstruction.


Au 1/7/2023 également, douze dénominations d'arrêts du Kusttram ont été modifiées. Il s'agit d'adaptations mineures, pour mieux coller à la dénomination actuelles des lieux où ceux-ci se situent.


Le 13/7/2023, on a appris, que ce sont les entreprises Galère et STADSBADER CONTRACTORS, qui construiront l'extension vers Herstal du tram liégeois. Les travaux ont débutés en novembre 2023, puis après une période d'arrêt demandée par le gouvernement wallon, ont repris en 2024.


Le 28/8/2023, la STIB / MIVB, a rendu opérationnelle, la ligne de tram 18. Celle-ci, qui reprend en partie le trajet de la ligne 51, a son terminus dans la station Albert, réaménagée en fonction de devenir, plus tard, un pôle multimodal.


Le 23/9/2023, De Lijn, a organisé des festivités, pour dire adieu, aux douze dernières motrices BN-ACEC, qui circulaient encore sur les lignes de la côte ou Kusttram.


Le 6/9/2023, la STIB / MIVB, a présenté à la presse, sa nouvelle application MaaS (Mobility as a Service), qui a été testée par plus de 2.000 personnes, a été baptisée Floya.

Tous les transports publics sont couverts, ainsi qu'un grand nombre de transports privés. Un seul paiement, doit être effectué, même si plusieurs transports sont utilisés.

Le 16/11/2023, cette application, a inclus la possibilité, d'avoir son titre de transport digitalisé sur son smarphone.


Le 13/9/2023, on a inauguré, à Charleroi, la station de métro Palais. Après deux ans de travaux, l'ancienne station Beaux-Arts, est maintenant rénovée et prévue pour être connectée à une gare de bus.


Le 13/9/2023 également, on a appris, que la STIB / MIVB, allait modifier l'effet du bouton d'urgence des portillons d'accès aux quais du métro.

Actuellement, si l'on veut accéder aux quais sans valider un titre de transport, il suffit d'actionner le bouton d'urgence et les portillons s'ouvrent.

Pour remédier à cela, il est envisagé que le bouton d'urgence ne lance qu'un appel à un préposé qui surveillera les portillons, par caméra, et soit les ouvrira, soit les maintiendra fermés. En l'absence de décision du préposé, les portillons finiront par s'ouvrir après un certain délais.


Le 28/9/2023, De Lijn, a annoncé avoir programmé, la profonde rénovation du pré-métro anversois.

Planning prévisionnel de la rénovation du pré-métro anversois
 
2024-2025                étude approfondie de l'état des tunnels
2026                    travaux section Diamond - Meir       
2026                    travaux section Meir - Linkeroever  
2027                    travaux section Diamond - Belgiëlei


Le 1/10/2023, la ligne 4 des trams de Gand (Gent), a été rétablie jusqu'à son terminus de Gentbrugge Moscou, où elle dessert l'UZ Gent (hôpital universitaire de Gand). Les travaux de renouvellement de son infrastructure, avaient débutés en mars 2021.


C'est le 10/10/2023, qu'un premier tram liégeois, est sorti du dépôt de Bressoux (commune de Liège) pour un parcour d'essai jusque Coronmeuse.

Cet événement, est le signe que ce chantier va enfin se terminer. Mais il faut dire, qu'il a été conduit de manière anarchique et a, non seulement connu tous les ennuis que rencontrent de tels travaux, mais aussi des situations inadmissibles, comme une équipe au travail, détruisant la réalisation d'une autre.


Le 10/10/2023 également, la presse expose le paradoxe légal du contrôle de la fraude au portillon de métro, tel que la STIB / MIVB l'envisage. Si prendre une photo du fraudeur est autorisé, celle-ci, ne peut être utilisée pour l'identifier. Mais, elle reste un signal qu'une fraude s'est commise.


Le 13/10/2023, un conducteur de métro de la STIB / MIVB, a refusé d'ouvrir les portes de sa rame, en déclarant, ainsi protester contre la déportation des habitants de Gaza. Il a été licencié sur le champ.


C'est le 14/11/2023, qu'ont commencés, à Charleroi, les travaux de réhabilitation la ligne M5. Ceux-ci, sont nécessaires, car cette infrastructure n'avait connu, depuis sa création, qu'un entretien minimum et de rares circulations non commerciales.


A la mi-octobre 2023, le tram de Lièges, a reçu deux véhicules rail-route destinés à la maintenance de son réseau.

Il s'agit d'engins construits par le firme espagnole UROMAC. Ils sont de type T-RAIL. L'un est équipé d'une nacelle élévatrice et l'autre est polyvalent et a la capacité de remorquer une rame en détresse.


Le 16/10/2023, suite à un attentat terroriste précédant le match de football Belgique-Suède, qui a fait deux morts parmi les supporters suédois, les stations du métro bruxellois situées près du stade, soit Roi Baudouin / Koniging Boudewijn et Heysel Heyzel, ont étés brièvement fermées par précaution.


Le 16/11/2023, la STIB / MIVB, a commencé à remplacer les roues d'origine, de ses rames de métro M7, par des roues qui causent moins de vibrations.


Le 18/11/2023, on a appris, que les extensions du tram liégeois vers Herstal et Seraing, ne dépendraient plus des fonds européens, car ceux-ci, ont reçus une autre affectation. Ceci, donne une marge de manoeuvre pour l'attribution de ces marchés, car ils ne seront plus contraints par un calendrier serré.

Finalement, on a appris, le 1/2/2024, que les fonds nécessaires avaient été débloqués par le gouvernement wallon.


Le 21/11/2023, on a appris plus de détails sur le projet de la nouvelle ligne de tram 7 à Gand (Gent). Cette ligne de 10 km, qui devrait relier les gares de Gand-Dampoort (Gent-Dampoort) et Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters), rencontre deux obstacles importants sur son tracé :
  - pour franchir le ring R40 à la Heuvelpoort, un tunnel serait construit
  - pour éviter d'être bloqué par l'ouverture du pont-levant Lousbergsbrug, une écluse serait construite sous celui-ci pour abaisser le niveau de l'eau.


Le 24/11/2023, la STIB / MIVB, a remporté le concours du CMA ( Corporate Music Awards) avec son clip parodique, mélangeant les chansons "Pas réel" et "Volle gas".

C'est une longue tradition pour la société de transport, qu'elle encourage, d'enregistrer des chanteurs et des chanteuses, dans ses véhicules. Déjà en 1987, Stéphanie de Monaco, l'avait fait dans le tram 44.


Le 13/12/2023, le nouveau code de la voie publique, a été présenté à la presse. Celui-ci, remplacera l'actuel code de la route. Comme nouveauté, signalons qu'il interdira l'arrêt aux endroits pouvant gêner le passage des trams, alors que l'ancien code n'y interdisait que le stationnement.


Fin 2023, pour la première fois, la STIB / MIVB, a décoré un tram type T3000, la 3085, en Tram du Père Noël / Kersttram . Celui-ci, a circulé sur la ligne 92, du 14/12/2023 au 5/1/2024.


Le 22/12/2023, le gouvernement régional bruxellois, a conclu un contrat de service public / beheersovereenkomst avec la STIB / MIVB. Celui-ci, couvre la période 2024-2028.

Celui-ci, prévoit notamment, le passage à une fréquence de deux minutes, des métros, sur le tronçon commun aux lignes 1 et 5.


Le 6/1/2024, jour de l'entrée en vigueur de l'importante contraction du réseau de bus De Lijn, associé aussi à une réduction des fréquences, l'association VSOV (Verenigde Supporters Openbaar Vervoer) (Association des Supporter des Transports publics), a organisé des rassemblements de protestation dans plusieurs grandes gares de Flandre (Vlaanderen).

On ne peut que s'étonner, qu'une région, qui se dit prospère, aie pris la décision de réduire subitement son réseau de bus de 17 %, et de couper ses lignes la raccordant à la Wallonie.

Le 18/1/2024, la direction a répliqué, que ses bus allaient parcourir trois millions de kilomètres supplémentaires par an. Ceci, ne fait que confirmer, ce que la presse avait décelé, la priorité a été donnée aux centres urbains au détriment du reste du territoire.


A partir du 6/1/2024 également, l'importante ligne de tram De Lijn, qui à Gand (Gent), relie la gare de Gand Saint-Pierre (Gent Sint-Pieters), au centre-ville, est devenue indisponible pour une très longue durée, pour cause de renouvellement de ses rails.

Par ailleurs, les trois lignes de tram du réseau gantois, sont redécoupées en quatre lignes plus courtes :
  - ligne 1   Flanders Expo - Gentbrugge
  - ligne 2   Evergem - Melle
  - ligne 3   Zwijnaarde - Moscou
  - ligne 4   UZ Gand (UZ Gent) - centre-ville.


Le 13/1/2024, la
STIB / MIVB, a fermé, faute de fréquentation, ses points de vente KIOSK, installés dans les stations de métro Arts-Loi / Kunst-Wet et Porte de Namur / Naamsepoort.

En plus des automates de vente GO, la STIB / MIVB, dispose de points de vente, avec du personnel, situés dans les stations de métro. Les 12 KIOSK restant, assurent les opérations courantes, les 5 BOOTIK, assurent en plus des opérations particulières comme, par exemple, remplacer une carte MOBIB perdue ou défectueuse.


Le 7/2/2024, les médias flamands, révèlent, que Hoppin. qui a été développé par Via, continue à le gérer. En conséquence, c'est son call-center de Barcelone (Barcelona) qui enregistre les demandes de passage d'un flexbus.

De plus, en mars 2024, une fois connu les premiers chiffres de fréquentation, il apparut, que lors d'un appel au flexbus, celui-ci, ne transportait en moyenne que 1,2 voyageurs et que finalement, les véhicules parcouraient plus de kilomètres à vide que de kilomètres utiles.


Dans la nuit du 28/2/2024, les pompiers ont dû, une nouvelles fois, intervenir pour dégager un sans-abri, coincé dans le volet d'accès à une station de métro de la STIB / MIVB. Cette fois, c'était à la station porte de Namur / Naamsepoort. Les blessures de la personne sont sérieuses et le volet a dû être découpé à la disqueuse. Ces volets s'ouvrent et se ferment automatiquement à heures fixes.


En mars 2024, un petit contingent du personnel du tram de Liège, a emménagé dans ses locaux définitifs à Bressoux (commune de Liège). A cette occasion, on a appris que ses salles de réunion portaient le nom d'un réseau de tram frère :
  - LUXTRAM   (Luxembourg)
  - Semitan   (Nantes)
  - stas   (Saint-Etienne).


Le 19/3/2024, la STIB / MIVB, a fait rapport, devant les parlementaires bruxellois, de ses problèmes dans le métro. Son Dispatching Security, a recensé, en 2023, 11.000 incidents, soit 7.000 pour des sans-abris et 4.000 pour des consommateurs de drogue.


Le 27/3/2024, on a appris, que la STIB / MIVB, avait terminé le remplacement des 552 poubelles placées dans ses stations de métro et de pré-métro. Le modèle retenu, est le même que celui du métro parisien. Il permet le tri des déchets et respect les impératifs de sécurité, on laissant voir les contenus.


Le 11/4/2024, le constructeur flamand van Hool, qui a fourni un quart de la flotte de bus de De Lijn, a été déclaré en faillite et mis en liquidation.


Conclusion



De son origine à nos jours, l'histoire des chemins de fer en Belgique, trains et trams, est conditionnée par deux facteurs : le politique et la technologie.

Le politique donne le coup d'envoi d'une ligne, décide de son tracé et de ses gares, alloue les fonds pour son exploitation et peut décider de sa fermeture. Le régime juridique de l'exploitant ferroviaire, public ou privé, n'y change rien, car le chemin de fer n'a pratiquement jamais eu une rentabilité propre qui assurerait son indépendance du politique.

Le développement technologique interne du chemin de fer est prodigieux, mais il doit être comparé avec celui de ses concurrents : si au départ le chemin de fer avait une supériorité écrasante, ce n'est plus le cas actuellement. Une des raisons, est l'incroyable lenteur de l'évolution du ferroviaire, là où dans les autres secteurs l'on compte en années, au chemin de fer on compte en dizaines d'années.


Néanmoins, le chemin de fer en Belgique, trains et trams, à encore un avenir. Son plus grand potentiel de développement est dans le transport de voyageurs vers les grandes agglomérations. Là où il est le seul à contrer l'engorgement automobile croissant.




Bibliographie



Pour les événements anciens, il a été fait abondamment usage des articles de la revue mensuelle des Oeuvres Sociales SNCB : Le Rail / Het Spoor. Toute une information, a aussi été rassemblée par des bénévoles sur les sites Rixke Rail’s Archives et erfgoeddatabank (banque de données du patrimoine).

Toutefois, ces sources sont insuffisantes, car elles ne relates que les aspects positifs de l'évolution du chemin de fer.

D'autres sources, plus objectives, se trouvent dans les données brutes que l'on trouve, pour les années récentes, sur Infrabel - Open Data.

Mentionnons aussi les revues "En lignes" / "Op de Baan" du PFT / TSP, le "Journal du chemin de fer / Spoorwegjournaal" des éditions Media & Rail et dans celle de TRAMANIA.

Saluons aussi le journal Le Soir pour ses articles concernant l'actualité de la SNCB / NMBS qui, à l'inverse de ceux de ses confrères francophones, vont plus loin que la simple reproduction des communiqués de presse.

Toutefois, il faut aussi surveiller la presse néerlandophone, car, bien que ce soit peu fréquent, il arrive qu'elle rapporte des faits non repris dans la presse francophone.

Les "Bulletins des questions et réponses écrites" de La Chambre / De Kamer ont permis d'éclaircir des points particuliers.

Pour les autres sources, il est simplement fait usage de l'information publique fournie par les acteurs cités dans le présent texte ou par les autorités officielles, et ce, tant en français qu'en néerlandais (langue majoritaire en Belgique). Sont ainsi particulièrement exploités, les rapports d'activités et documents comptables, qui donnent des informations statistiques.

Les informations venant de journalistes ou d'historiens, ont seulement servis de point de départ pour la recherche de documents officiels. Elles sont trop nombreuses et diffuses pour être citées.

De nombreuse illustrations sont désignées de source internet. Celles-ci, ne sont pas une copie d'illustrations existantes, mais ont été réalisées, par traitement graphique, à partir d'un ou plusieurs documents internet.


Ce site n'est pas figé mais, au contraire, il est mis à jour, voire remanié, régulièrement.




Note de l'auteur



Ce site, en perpétuel construction, a débuté à la mi-2016. Il n'est pas l'équivalent d'un livre richement illustré à la gloire des chemins de fer belges.

C'est plutôt un relevé des faits, en rapport avec le ferroviaire belge, qui ont semblé dignes d'intérêt d'être signalés. Mais que recouvre cette notion de "digne d'intérêt" ?

C'est naturellement très subjectif et l'auteur assume cet aspect. Toutefois, l'expérience incite a être très large dans les critères de choix. Ceux-ci, sont :
  - les événements ferroviaires d'importance capitale
  - les événements non ferroviaires d'importance capitale
  - les événements sociaux ferroviaires d'une grande importance
  - les événements sociaux non ferroviaires mais nécessaires à la compréhension de l'histoire ferroviaire
  - les événements ferroviaires de moindre importance mais qui sont les premiers d'événements qui se répéteront
  - des anecdotes ferroviaires sélectionnées pour leur caractère surprenant.

Il est fréquent qu'un événement omis, doive être rajouté par après, car, un deuxième événement ultérieur, ne se comprend que si l'on mentionne le premier. Parfois aussi, c'est une succession d'événements anodins, qui font découvrir une tendance de fond. Des anecdotes sont aussi signalées, pas pour leur importance propre, mais à titre d'exemple pour aider à comprendre une époque. Il arrive, que lorsque des actions a été signalées, par souci d'équité, d'autres similaires doivent l'être aussi.

L'approche chronologique a parfois pour résultat inévitable que, dans le texte, des faits de grande importance sont relatés entrecoupés de faits anecdotiques ayant eu lieu presque simultanément. Au lecteur de faire d'établir sa hiérarchie.

Quand une chose remplace une autre, la première est mentionnée à sa date et la seconde à la sienne. Il est donc normal, que toutes deux soient séparées par de nombreuses lignes dans le texte. Pour garder la lisibilité des évolutions, il est fait exception à ce principe dans les tableaux statistiques pluriannuels.

Les faits repris sur ce site ont été vérifiés dans la mesure du possible, mais, certaines statistiques, notamment, sont invérifiables ou disparaissent de la communication à un certain moment.

Un soin tout particulier a été effectué pour donner aux nombreux éléments du paysage ferroviaire belge, leur dénomination abréviée et complète, non seulement en français, mais aussi en néerlandais, voire dans une langue étrangère.

Lorsqu'un événement concerne à la fois les trams et le grand chemin de fer, il est mentionné en priorité dans la rubrique de ce dernier.

Ce site reste généraliste et n'apportera pas de réponse pour qui cherche un renseignement local ou pointu.

Il n'est pas non plus un site de photographies ferroviaires, les mini-photos insérées dans le texte n'ont d'autre but que de rendre concret ce qui y est repris.


Bien que le sujet traité soit le ferroviaire, on ne peut cacher l'évolution de l'emploi des langues en Belgique et en Europe.

Au début, la langue de l'élite était le français dans toute la Belgique, au point que certaines dénominations n'existent qu'en français, même en Flandre (Vlaanderen). Puis, on a eu une période où les dénominations étaient bilingues. Et finalement, la situation actuelle, où les nouvelles dénominations sont dans la langue de la région ou en anglais.

En ce qui concerne la Flandre (Vlaanderen), les dénominations sont reprises en "standaardtaal" (langue standard), soit une langue, surtout écrite, proche du néerlandais.

Pour les innombrables dénominations européennes, on remarquera le basculement du français à l'anglais.


En ce qui concerne l'aspect informatique, ce site essaye d'être utilisable par tous les navigateurs internet, mais il n'est pas exclus que des sites référencés en lien exigent un navigateur récent.




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Michel Marin
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dernière mise à jour de cette page
24/4/2024

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